— Est‑ce que tu as passé des vacances intéressantes? demande un instituteur à un des élèves de la classe.
— Oui, monsieur, mais pas assez pour en faire une rédaction.
— Pourquoi arrivez‑vous si en retard à l’école? demande l’instituteur à un jeune élève.
— Notre maison a brûlé cette nuit.
— Oh! Je suis désolé. Mais pourquoi avez‑vous manqué hier?
— Hier, j’ai aidé mes parents à déménager les meubles.
Le martre d’école fait une leçon sur les ressources de la mer. A la fin du cours, il demande à un élève:
— Martin, est‑ce qu’on peut manger la chair de la baleine?
— Oui, Monsieur.
— Très bien, Martin. Et que fait‑on avec les os?
— On les laisse sur le bord de l’assiette, monsieur.
Le professeur de physique pose une question à un élève du pensionnat.
— Ah! vous, Dupré. Donnez‑moi un exemple d’une chose transparente.
— Les tranches de jambon qu’on nous sert au réfectoire.
L’histoire se passe à l’école. Pendant la leçon, le maître dit que Clémenceau, comme Jeanne d’Arc, a sauvé la France.
Michel lève le doigt et demande:
— Alors pourquoi qu’on ne l’a pas brûlé?
— Papa, le baromètre est tombé, dit le gamin à son père.
— De beaucoup?
— De deux mètres environ, répond le gamin, d’un air coupable.
Maman dit à son fils:
— Jean‑Paul, va te laver la figure. Ta tante Mathilde va venir cet après‑midi.
— Je veux bien, maman. Mais si je me lave et si elle ne vient pas?
Le maître interroge Michel qui ne sait pas les règles de grammaire. Il lui demande:
— Si je te dis: je me lave, tu te laves, il se lave, nous nous lavons, vous vous lavez, ils se lavent, qu’est‑ce que c’est?
Michel pense un peu et s’écrie:
— Eh bien, c’est dimanche, monsieur!
— Marcel, dit la mère à son jeune garçon, va te brosser les dents, avant que nous allions chez le dentiste.
— Celle qu’il doit m’arracher aussi, maman?
Un petit garçon demande à son ami:
— Dis, Jacques, où tu es né, toi?
— Dans une clinique.
— Ah, tu étais déjà malade.
Un père emmène son petit garçon en promenade. Au bout d’un moment, il lui demande avec sollicitude:
— Je ne marche pas trop vite, mon petit?
— Toi, non, dit le gamin. Mais moi, oui.
L’instituteur demande à ses élèves:
— Pantalons, c’est singulier ou pluriel?
Les enfants réfléchissent, puis l’un d’eux lève le doigt.
— Je t’écoute.
— Eh bien, monsieur, ça dépend.
— Ça dépend de quoi?
— C’est singulier en haut et pluriel en bas.
— Garçon, garçon!
— Voilà, monsieur.
— Je suis pressé, que peut‑on obtenir le plus rapidement, chez vous?
— L’addition, monsieur.
L’instituteur demande à Toto:
— Dis‑moi ce que c’est un synonyme. Toto répond:
— C’est un mot qui remplace celui dont on ne connaît pas l’orthographe.
Le sang‑froid de Jean Gabin est proverbial. Une nuit, son épouse le réveille en sursaut:
— Jean, Jean!, lui crie‑t-elle. Il y a un cambrioleur en bas, dans la bibliothèque.
— Ah, oui? répond Gabin. Et que lit‑il?
Un coq saute sur la table où, dans une casserole, on vient de servir un magnifique coq au vin. Il s’écrie alors:
— Ainsi c’est vrai! L’alcool tue!
La bonne ouvre au tailleur qui lui demande:
— Votre patron est‑il là?
— Non, monsieur, il est sorti.
— Savez‑vous quand il rentrera?
— Aussitôt que vous serez parti.
La scène se passe chez un grand professeur d’université. Sa bonne entre dans son bureau et lui dit:
— Monsieur le professeur, le médecin est là.
— Je n’ai pas le temps, répond le professeur. Dites‑lui que je suis malade.
Le maître dit aux élèves: — Vous allez me faire une rédaction sur un match de football. Toto ne sait pas écrire sur ce thème.
Cependant il décide de faire la rédaction suivante: «Temps pluvieux, terrain glissant, match remis!»
— Vous allez parfaitement bien, dit le médecin au client. Votre pouls marche comme un mouvement d’horlogerie.
— C’est possible, docteur. Vous avez votre doigt sur ma montre‑bracelet.
Un boxeur souffre d’insomnie. Son médecin lui conseille de compter des moutons. Mais, quelques jours après, le boxeur revient en disant.
— Ça ne marche pas, votre conseil. Quand j’arrive à neuf, je me lève.
— Je viens de voir Alfred à la clinique. C’est terrible, on a dû l’amputer des deux jambes, dit Michel.
— Mais… comment va‑t-il? demande Henri.
— Heureusement il a une bonne constitution. Je suis sûr que, d’ici trois mois, il sera sur pied! répond Michel.
L’instituteur vient de définir le mot transparence et conclut:
— Un objet transparent est donc un objet à travers lequel on peut voir. Qui peut m’en citer un?
René lève le doigt et répond:
— Une échelle, monsieur.
— Je vois que tu n’as rien compris.
Un autre doigt se lève et Antoine s’écrie:
— Un gril, monsieur.
Victor fait son devoir de physique. Il demande à son père qui est dans la salle de bain:
— Papa! Qu’est‑ce qui arrive quand un corps est plongé dans l’eau?
— Quand un corps est plongé dans l’eau? crie son papa à travers la porte. Eh bien, c’est à ce moment‑là que le téléphone sonne.
Un monsieur rentre chez lui sur la pointe des pieds en s’efforçant de ne pas réveiller sa femme. A ce moment, la pendule se met à sonner quatre coups.
— Ça va, dit‑il mécontent. On le sait qu’il est une heure. Ce n’est pas la peine de le dire quatre fois!
— Vous êtes très riche! dit monsieur Morand à un fermier. Hier, j’ai passé près de votre ferme et j’ai compté huit cent douze vaches.
— Extraordinaire! dit le fermier. Comment avez‑vous trouvé cela?
— Ce n’est pas difficile, répond Morand, j’ai compté les pattes et j’ai divisé par quatre.
Ce jeune chat a été envoyé à l’école des animaux par ses parents.
Son père lui demande ce jour‑là:
— Ça marche, à l’école?
— Oh, oui, papa!
— Qu’est‑ce que tu as appris aujourd’hui?
— Une langue étrangère.
— Laquelle? L’anglais.? L’allemand?
— Non, le chien. Et il fait:
— Ouah! Ouah!
Une vieille dame conduit une vieille auto. Tout à coup, elle entend un sifflet. La vieille dame s’arrête. Un agent s’approche et demande: — Quand je lève la main, vous ne savez donc pas ce que ça veut dire?
— Ah, monsieur l’agent, répond la vieille dame avec un bon sourire, je sais, bien sûr: j’ai été institutrice pendant trente ans.
Deux fières propriétaires de chiens se rencontrent, et la première dit à l’autre:
— Oh, ma chère amie, figurez‑vous que mon petit caniche peut déjà lire le journal!
— Je sais. Mon pékinois me l’a dit, répond l’autre.
Un loup rencontre un autre loup au coin d’un bois, et il lui dit:
— Tu as l’air malade aujourd’hui. Qu’est‑ce que tu as qui ne va pas?
— C’est l’intestin, répond l’autre loup. J’ai mangé un petit chaperon vert.
Cette dame dit à sa bonne:
— Lisez donc ce que j’ai écrit sur la poussière qui recouvre le piano.
La petite bonne regarde et s’écrie: ,
— Je demande pardon à madame, mais saletée, ça s’écrit avec un «e» à la fin.
Deux hommes marchent dans la rue, et l’un déclare à l’autre:
— Tu sais, moi, je suis bon, généreux, agréable, gentil, simple… etc… toutes les qualités.
— Tu n’as aucun défaut, alors?
— Si, un seul, je suis menteur.
Mark Twain aimait à raconter, à la fin de sa vie:
— Quand j’avais quatorze ans, mon père me semblait si ignorant que je pouvais à peine le supporter.
Et puis quand j’eus atteint vingt et un ans, je fus très étonné de voir les progrès sensationnels qu’il avait pu faire en sept ans!
L’instituteur fait sa leçon de calcul et il s’adresse au jeune Antoine, tout au fond de la classe.
— Voyons, Antoine, tu as trois poires. Je t’en donne une. Veux‑tu me dire combien tu as en tout? Le garçon se lève, réfléchit longuement et répond finalement:
— Largement assez, monsieur.
Deux hommes parlent de leur sujet favori, et l’un d’eux dit à l’autre:
— Sais‑tu que j’ai réussi à croiser un pigeon voyageur avec un perroquet?
— Non. Je ne savais pas. Et qu’est‑ce que tu as obtenu?
— Un pigeon voyageur qui peut demander son chemin.
Une vieille dame à l’esprit économe voit un jeune gamin en train de faire des bulles de savon, et elle lui dit:
— Mon petit, ce n’est pas bien de gaspiller ainsi du savon.
— Ne vous inquiétez pas, madame, répond le gamin. J’en économise quand je me lave.
Cette dame se rend chez son boucher et demande:
— Trois escalopes.
Le boucher découpe soigneusement les tranches de veau, les jette sur la balance et annonce:
— Trente cinq francs trente.
La dame réfléchit et murmure:
— Dites‑moi, c’est du veau d’or que vous m’avez servi?
Un Français est assis dans un bar anglais. Un de ses amis entre et lui demande:
— Qu’est‑ce que tu bois: du thé ou du café?
— Je ne sais pas, je n’ai pas compris ce que m’a dit la serveuse.
Une jeune fille apprenait à conduire. Son père lui disait toujours:
— Quand le feu est rouge, tu t’arrêtes, quand il est vert, tu passes, quand je deviens blanc, tu freines.
Le père de famille s’adresse à son jeune garçon, d’un air sévère:
— Pierrot, sais‑tu pourquoi je vais te battre?
— Non, papa, pourquoi?
— Parce que tu as battu un garçon plus petit que toi.
— Ah. Je. pensais peut-être que c’était parce que moi, je suis plus petit que toi.
L’histoire se passe dans une auto–école. Quelques jours après les examens, le père de cette jeune fille demande:
— Et alors, ma petite, est‑ce que tu auras ton permis de conduire?
— Je ne sais pas, répond la jeune fille, l’examinateur est encore à l’hôpital.
Le fils d’un médecin, un petit garçon de dix ans, est allé en classe. Le professeur demande:
— L’un de vous peut‑il me dire ce que c’est qu’un malade? Personne ne répond. Alors, le petit garçon lève le doigt.
— C’est très bien, dit le professeur. Je suis heureux de voir que l’un de vous peut me répondre. Alors, qu’est‑ce que c’est qu’un malade?
— Monsieur, c’est un client.
Un monsieur se présente dans une maison et demande à la consierge:
— Je vous demande pardon, madame, mais n’y a‑t-il pas dans cette maison un monsieur qui vient d’acheter une voiture?
— Oui.
— A quel étage habite‑t-il, je vous prie?
— Oh! Il est déjà à l’hôpital.
En Suisse, on annonce les stations à l’avant et à l’arrière des trains. Or, ce jour‑là, un train entre en gare. L’employé de l’avant s’écrie:
— Ici Lausanne.
Tandis que l’employé de l’arrière ajoute:
— Ici aussi!
Un jeune homme qui bégaie affreusement se présente à l’administrateur de la Comédie‑Française[1]. Celui‑ci dit en souriant:
— Affligé d’une telle maladie, vous n’avez tout de même pas la prétention de devenir comédien?
— Oh! non.. Non… non… juste… sou., sou…souf..souffleur.
On joue une pièce classique. A l’orchestre, un spectateur s’endort, puis se met à ronfler. Alors, l’ouvreuse s’approche de lui, et lui mettant la main sur l’épaule, dit:
— Voyons, monsieur, arrêtez‑vous de ronfler. Vous allez réveiller tout le monde…
Un jeune homme qui désire servir dans la marine passe devant une commission. Le médecin lui demande:
— Est‑ce que vous savez nager? Et le gars répond:
— Pourquoi? Vous n’avez pas de bateaux?
Le professeur de chimie écrit une formule au tableau et demande à un cancre qui dort au fond de la classe:
— Vous, là–bas, qui dormez, donnez‑moi le nom du corps dont la formule est écrite sur le tableau.
L’élève réfléchit et murmure:
— Oui, je vois, je l’ai sur le bout de la langue.
Et le professeur dit:
— Dans ce cas, dépêchez‑vous de le cracher, car c’est de l’acide sulfurique.
Une femme lit le journal, un matin, en prenant le petit déjeuner avec son mari:
— On ne peut vraiment pas croire ce qu’on lit dans les journaux, dit‑elle à son époux. Il y a là un article dans lequel ils disent qu’une femme, à Londres, a perdu cinq cents livres. Même à Londres, il n’y a pas de femme aussi grosse!
Un jeune poète qui n’avait pour ainsi dire aucun talent, disait un jour à un de ses amis:
— Demain, j’ai l’occasion de rencontrer Balzac. Nous allons échanger quelques idées.
— Vous avez beaucoup de chance, car vous allez faire là une excellente affaire.
— Mademoiselle, dit un chef de service à sa secrétaire, pensez à refaire au moins trois fois vos additions, avant de m’en soumettre le résultat.
Le lendemain, elle se présente avec un large sourire aux lèvres:
— Monsieur, j’ai fait dix fois les calculs…
— Parfait! Dit le chef de service.
— …et voilà mes dix résultats, ajoute‑t-elle.
Ce monsieur rencontre un de ses amis et demande:
— Tiens, te voilà boxeur maintenant?
— Pourquoi?
— Si j’en juge d’après les gants que tu portes…
— Non, je vais simplement à la chasse.
— Tu plaisantes?
— A la chasse aux hérissons.
Un Anglais est en train de tondre son gazon, une pelouse vraiment magnifique.
Un Américain passe, regarde ce tapis vert et demande:
— Hello, combien de temps vous a‑t-il fallu pour obtenir un résultat aussi sensationnel?
— Deux mille ans!
Bill a six ans. Il ne veut pas manger sa viande. Sa grand‑mère tâche de le raisonner.
— Moi, quand j’étais petite, mes parents étaient trop pauvres pour me donner de la viande, tu sais, mon petit garçon.
— Alors, grand‑mère, dit Bill, tu dois être bien contente de vivre avec nous pour en manger tous les jours.
Dans un grand restaurant, le chef de l’orchestre s’approche, avec son violon sous le bras, d’une table où a pris place un couple de touristes. Il s’incline courtoisement et demande à l’homme:
— Pardon, monsieur, c’est vous qui avez demandé un czardas?
— Non. Nous avons demandé une goulache.
— Tu connais Durand, le banquier?
— Oui. Il a bien mauvaise réputation.
— Je te crois. On m’a tellement dit qu’il était malhonnête que quand il me serre la main, je compte mes doigts.
— Alors, comment vous portez‑vous depuis ma dernière visite?
— Très bien, docteur, il faut que je vous remercie.
Le remède que vous m’avez indiqué m’a guéri en trois jours.
— C’est parfait, murmure le docteur, alors je vais en prendre moi aussi.
Ce monsieur dit à son médecin:
— Il m’arrive des choses curieuses… Figurez‑vous que j’entends des voix…
— Tiens, comme c’est curieux! Et ces voix, que vous disent‑elles?
Et le monsieur répond:
— Malheureusement, docteur, je ne peux pas les entendre… je suis très dur d’oreille.
Madame Dubois dit à son mari:
— Donne‑moi quatre cents francs pour la pauvre femme qui vient de sonner à la porte.
— Quatre cents francs! Tu es folle! Donner quatre cents francs pour rien!
— Oh, en échange elle me laissera une des adorables petites robes qu’elle vend!
Dans un grand magasin de confection, le jeune Henri essaye un veston.
Cela fait une bonne demi‑heure que la mère est en train de réfléchir. Finalement, le père s’écrie:
— Tu ferais bien de te décider, Antoinette, sinon Henri aura trop grandi pour le porter!
Pascal vient rendre visite à son ami Dominique. Avant de repartir, il demande à ce dernier la permission de prendre une cigarette pour le chemin du retour, mais, au lieu d’en prendre une seule il en prend deux. Dominique lui lance ironiquement:
— Oh! Pascal, merci d’être venu d’aussi loin!
Ce brave tailleur explique un jour à un de ses amis.
— Moi, j’ai adopté pour principe de ne jamais réclamer d’argent à un bon client.
L’ ami réfléchit et demande:
— Oui, mais s’il ne te paie pas? Et le tailleur dit:
— Alors, ce n’est pas un bon client, et je réclame.
Un monsieur prévient une dame qui allait s’asseoir sur un banc.
— Attention, madame, on vient de repeindre ce banc. La dame se laisse tomber sur le banc et tend l’oreille:
— Comment? dit‑elle.
— En noir, murmure‑t-il.
Ces deux dames se rencontrent et la première demande:
— Vous avez de bonnes nouvelles de votre fils?
— Oui, il est toujours à Paris.
— Il poursuit ses études?
— Non, maintenant il est docteur en médecine.
— C’est bien, vous devez être contente?
— Vous savez, il débute seulement, pour le moment, il ne soigne que les bébés!
Jojo a sept ans. Un jour il va à sa première leçon de musique, sa boîte à violon sous le bras. Il rencontre son ami Paul qui lui demande, étonné:
— Où vas‑tu, avec ta boîte sous le bras?
— Apprendre à jouer du violon..
— A jouer du violon?
— Mais oui, du violon.
Alors Paul dit:
— Pourquoi, tes parents n’ont pas les moyens d’acheter la télé?…
Au cours d’une réception, quelqu’un dit à ce monsieur célèbre:
— Mon cher monsieur, je suppose que votre ville doit être fière d’avoir vu naître un homme aussi grand que vous.
— Oh, vous savez, dit le monsieur célèbre, quand je suis né, j’étais encore petit.
Anatole a réussi, à l’aide de recommandations, à travailler dans un magasin, qui vend des voitures.
Un jour, son chef lui dit:
— Voilà un nouveau modèle que nous lançons, il faut le pousser.
Anatole ouvre de grands yeux et demande:
— Mais, monsieur, sérieusement, vous ne pensez pas que les clients préfèrent les voitures qui roulent toutes seules?
Un metteur en scène reçoit la visite d’un jeune comédien.
— Ça marche? lui demande‑t-il.
— Oui, répond l’autre, on m’a proposé un rôle de mari, dans la prochaine pièce.
— Ne vous découragez pas, ce n’est qu’un début. La prochaine fois, vous aurez peut-être quelques lignes de texte.
Ce chauffeur donne un violent coup de frein, et la voiture qu’il conduit ne fait qu’effleurer le piéton. Le chauffeur descend et dit:
— Tenez, mon brave, voilà cent francs. Laissez‑moi votre adresse. Je vais vous envoyer encore deux cents francs.
Le piéton s’écrie furieux:
— Non, sans blague, vous croyez peut-être que vous pouvez m’écraser à crédit?
Le docteur finit d’ausculter le patient qu’il a fait allonger sur la table métallique dans son cabinet.
Il lui dit:
— Mon cher, je puis vous affirmer que vous êtes solide comme un chêne. Je me demande d’ailleurs pour quelle raison vous êtes venu me voir.
Et l’autre explique:
— Pour les lavabos: je suis plombier.
Un journaliste demande à une célèbre romancière pourquoi elle a choisi cette profession:
— J’ai toujours été très paresseuse, explique la dame, et j’ai décidé de me lancer dans la littérature le jour où je me suis rendu compte que c’est le seul métier qu’une honnête femme puisse exercer en passant la moitié de ses journées au lit.
Ce touriste canadien est en vacances en Italie et il se trouve ce jour‑là en train de contempler le Vésuve qui fait beaucoup de fumée. Le guide lui dit fièrement:
— Vous n’avez pas ça chez vous? Et le Canadien répond très flegmatiquement:
— Certainement pas, mais on a mieux.
— Quoi donc?
— On a des chutes du Niagara, qui éteindraient ça en trois minutes.
Une femme a laissé soigneusement sa voiture en stationnement sur un passage clouté, et elle est allée l’aire des courses. Quand elle revient, deux heures plus tard, elle voit un groupe de policiers qui surveille l’accrochage du véhicule à un camion‑grue. — Comme vous êtes gentils! leur crie‑t-elle. Vous avez vraiment cru que je n’avais plus d’essence?
Un célèbre écrivain français Alphonse Allais entre dans un restaurant et demande un menu. Il le lit attentivement, puis il dit au garçon:
— Donnez‑moi des fautes d’orthographe.
— Mais, monsieur, nous n’avons pas cela.
— Ah! Alors pourquoi en mettez‑vous dans votre menu?
Cette dame, très mécontente, s’adresse au marchand:
— Vous vous rappelez m’avoir vendu un perroquet?
— Parfaitement.
— Quand vous me l’avez vendu, vous m’avez affirmé qu’il répétait tout ce qu’il entendait.
— C’est vrai.
— Eh bien, il ne dit pas un mot.
— C’est normal.
— Pourquoi?
— Il est sourd.
Les lecteurs de ce grand quotidien se sont bien amusés dernièrement en lisant l’annonce suivante:
«Nous nous excusons bien vivement auprès de nos fidèles lecteurs de devoir suspendre pour quelques jours notre rubrique Restez toujours en bonne santé, mais le collaborateur de notre journal qui est chargé de ladite rubrique vient de tomber malade».
Deux amis des bêtes parlent des dernières nouvelles animalières.
— Sais‑tu, dit l’un d’eux, que l’on a réussi à croiser un perroquet avec un tigre?
— Formidable! s’exclame l’autre. Et quel genre de bête cela a‑t-il donné?
— On ne sait pas au juste. Mais quand elle parle il vaut mieux lui obéir!
Un Américain s’installe dans un petit restaurant de Paris. Il demande une escalope aux ananas, étale un peu de confiture sur son camembert et arrose le tout d’un cola.
— Ça va, l’appétit? demande le garçon.
— Très bien.
— Le menu vous a plu?
— Parfait. On mange bien en France. La réputation de la cuisine française n’est pas surfaite.
Vers deux heures du matin, Ulysse fait jouer son tourne‑disques à toute puissance. Soudain, on sonne à la porte. Il va ouvrir et il se trouve en présence du fils‑de ses voisins qui lui dit:
— Maman m’envoie vous demander si vous voudriez nous prêter votre tourne‑disques.
Plutôt étonné, Ulysse répond:
— Pourquoi? Vous voulez aussi faire de la musique à cette heure‑ci?
— Non, seulement on voudrait bien dormir.
Le jeune Albert, plein de bonne volonté, a voulu être utile en aidant sa maman à faire le ménage.
Il a pris l’aspirateur et s’est mis à travailler. j
Sa maman arrive au bout d’un instant, regarde le travail accompli, puis elle s’arrête devant l’aquarium et demande:
— Où est le poisson rouge? Effectivement, l’aquarium est absolument vide.
— Je n’en sais rien, maman, répond Albert, il était encore là avant que j’essaie de nettoyer l’aquarium avec l’aspirateur.
Dans un restaurant parisien, un client appelle le garçon et lui dit:
— Excusez‑moi, je mange chaque jour dans votre restaurant depuis trois ans, et la cuisinière me donne toujours deux tranches de rôti.
— Je vais voir ça, monsieur, répond le garçon. Il revient dans deux minutes et dit:
— La cuisinière s’excuse: elle a oublié de couper votre tranche en deux.
Onésime est allongé dans son lit depuis des semaines. Il reçoit ce jour‑là la visite d’un ami, lequel lui demande:
— Est‑ce que tu souffres? Onésime soupire et répond:
— Hélas, non.
L’ami fronce les sourcils, ne comprenant pas. Il insiste:
— Pourquoi dis‑tu hélas?
Et Onésime explique:
— C’est que je suis cloué au lit, comme tu peux le voir. Je ne puis ni lire ni écrire. Si je souffrais, ça me distrairait un peu…
Un client allait commander son café au lait lorsqu’il est abordé par un homme mal habillé:
— Pourriez‑vous me donner vingt francs, monsieur?
— Pourquoi?
— Je voudrais prendre un café, monsieur.
— Avec vingt francs, vous pourriez en avoir deux et non pas un.
— Je le sais très bien, monsieur. Aussi, j’ai pensé que. vous ne refuseriez pas d’en prendre un avec moi.
Un soir, après le dîner, un monsieur déclare à sa femme d’un ton ferme:
— Écoute, j’ai à te parler sérieusement!… Ça ne peut plus durer comme ça!… Notre appartement est trop petit…
Il est temps que l’oncle Joseph, qui était venu ici passer huit jours de vacances et qui est installé chez nous depuis deux ans, s’en aille!…
— D’accord! s’exclame l’épouse. Mais je n’osais pas lui en parler la première puisque c’est ton oncle!
— Mon oncle? fait le mari. Mais je croyais que c’était le tien!
Cette dame vient d’acheter un magnifique manteau de léopard.
Avant de passer à la caisse, elle demande:
— Dites‑moi, est‑ce que je pourrai le porter par tous les temps?
— Certainement, madame, affirme le vendeur.
— La pluie ne l’abîme pas?
— Certainement pas, madame. Avez‑vous déjà entendu que les léopards se promenaient sous la pluie avec un parapluie?
Un académicien a une très belle collection de sculptures anciennes.
— Voyez‑vous, disait‑il à l’un de ses visiteurs, ce petit buste que vous voyez là a plus de deux mille ans.
Le visiteur qui était très riche sourit:
— Plus de deux mille ans? Allez, allez, sans blagues: nous ne sommes qu’en 1976!
Onésime est invité à une réception et il a demandé à son ami Pierre de l’accompagner.
Il s’empresse de le présenter à la maîtresse de maison.
— Permettez‑moi de vous présenter mon ami Pierre qui est un célèbre explorateur.
— Vraiment, dit la maîtresse de maison.
— Qui il est revenu avant‑hier du pôle Nord où il a passé six mois.
— Comment, s’écrie la dame, vous revenez du pôle Nord? Je vous en prie, cher monsieur, approchez‑vous de la cheminée.
Deux messieurs se retrouvent au café. Le premier demande:
— Comment ça va chez vous?
— Très bien. D’ailleurs, c’est bien simple, personne n’a de loisirs.
— Comment cela?
— Ma femme apprend le piano, ma fille le violon et mon fils la trompette.
L’ami hoche la tête et demande alors:
— Et vous, qu’est‑ce que vous apprenez?
— Moi, j’apprends à souffrir en silence.
Un metteur en scène dit un jour à une starlette:
— Mon grand‑père a été tué à la bataille d’Austerlitz[2].
— Ah! dit‑elle, sur quel quai?
Levant les yeux au ciel, le metteur en scène se tourne vers une autre starlette et dit:
— Vous entendez les bêtises que raconte votre camarade?
— Oui, dit l’autre, comme si le quai avait de l’importance!
On joue un drame. Au dernier acte, un comédien sort un pistolet, le coup part et son partenaire s’écroule.
Un soir, le pistolet ne veut pas partir. Le comédien appuie à plusieurs reprises sur la détente, mais toujours rien! Le partenaire s’écroule alors en disant:
— Ah, ces pistolets électriques!
Isidore a visité une galerie de tableaux en compagnie d’un de ses amis.
Ils s’arrêtent devant une toile et Isidore lui demande:
— Alors, mon cher, qu’en pensez‑vous?
— Vraiment remarquable.
— N’est‑ce pas?
— Oh oui, un vieux maître! Et Isidore, qui n’y connaît rien, dit:
— Mais non, voyons, ça représente une vieille dame.
L’action se passe en Afrique. Le grand psychiatre reçoit un client qui se plaint de voir, chaque soir avant de se coucher, un crocodile caché sous son lit.
— Simple hallucination, lui dit‑il. Il suffit que vous répétiez: «Il n’y a pas de crocodile, il n’y a pas de crocodile…»
Puis pendant un certain temps, il ne revoit plus son malade. Il finit par lui téléphoner. Une voix inconnue lui répond:
— Vous demandez monsieur Durand? Il est mort la semaine dernière: dévoré par un crocodile qui était caché sous son lit.
Deux médiocres comédiens se vantent.
— Moi, dit le premier, j’ai joué, en Australie, dans ce qui est, sans doute, le plus grand théâtre du monde.
— Peuh! fait l’autre, le plus grand théâtre du monde, c’est au Texas qu’il se trouve. Là–bas, quand on me lançait, du fond de la salle, des œufs pas frais, le temps qu’ils arrivent jusqu’à la scène, les poussins avaient éclos.
Un monsieur est venu consulter un oculiste. Celui‑ci lui fait un examen complet, puis, quand il a terminé, il s’étonne:
— C’est la première fois que je vois cela en vingt ans de pratique. Vous avez les yeux sens dessus dessous.
Alors le monsieur dit:
— C’est normal…
— Comment normal?
— Mais oui, je suis un passionné de mots croisés… alors bien sûr… j’ai un œil qui lit verticalement et l’autre qui lit horizontalement…
L’histoire se passe dans un jardin. On entend de la musique. Marius qui se promène rencontre son ami Olive.
— Bonjour, Olive, pourquoi est‑ce que vous êtes sans votre chien?
— Parce qu’il ne peut pas souffrir la musique. Il hurle dès qu’il entend un piano.
— Le mien, dit Marius, c’est encore pire! Il se met à aboyer dès qu’il voit un cochon, à cause de sa queue en trompette.
Trois charmantes vieilles dames s’installent autour d’une table dans un restaurant.
Tout de suite l’une d’elles dit:
— Passez‑moi la carte, Juliette, je me charge de commander
— Et moi, questionne Juliette, que ferais‑je alors?
— Chargez‑vous de calculer les calories.
La troisième est fort vexée de se voir oubliée.
— Et moi, alors?
— Vous, vous vous chargerez de régler l’addition.
Ce garçon a une chevelure extraordinairement épaisse, touffue et longue. Les cheveux lui coulent de partout. Il entre, ce jour‑là, dans un salon de coiffure, s’installe dans un fauteuil et dit au patron:
— Je crois que c’est vous qui m’avez coupé les cheveux la dernière fois?
Le patron hoche la tête.
— Ça m’étonnerait.
— Pourquoi?
— Je ne suis ici que depuis trois ans seulement.
Une auto s’arrête devant une petite maison de campagne.
— La route de Saint‑Jean? demande le chauffeur à une paysanne.
— Je ne sais pas.
— Mais alors quel est le nom de la rivière que nous venons de traverser?
— Je ne sais pas.
— Et cette route, où va‑t-elle?
— Je ne sais pas.
— Vous ne savez donc rien.
— peut-être, mais, moi, je ne suis pas perdue.
Un monsieur désire vendre sa maison. Il s’adresse pour cela à une agence.
Une semaine plus tard il reçoit un coup de téléphone du directeur de l’agence.
— Nous avons un acheteur pour votre villa. Le vendeur s’écrie alors:
— Non, impossible, je ne vends plus.
— Mais… pour quelle raison?
— Parce que, répond le monsieur, je viens de lire votre annonce et je me suis rendu compte que ma maison était sensationnelle. Alors, pourquoi la vendre?
Cette femme dit à son mari:
— A partir de maintenant, le dimanche, c’est moi qui irai jouer aux courses.
— Pour quelle raison?
— Parce que j’ai besoin de maigrir.
Le mari ne comprend pas et demande:
— Explique‑toi.
— J’ai reçu une lettre de mon amie Jane, tu sais, celle qui habite en Angleterre.
— Et alors?
— Elle m’écrit: «Ça fait deux mois que je joue aux courses chaque semaine et j’ai déjà perdu vingt livres.»
Une vieille femme entre en boitant dans le cabinet d’un médecin.
— Arthrose de la hanche? demande celui‑ci après un coup d’œil rapide.
— Oui, et j’en souffre beaucoup.
— Depuis quand?
— Six ans.
— Avez‑vous vu quelqu’un avant moi? Avez‑vous consulté un spécialiste?
— Oh non, docteur!.. Je suis venue toute seule!
Le soir de la première, le rideau se lève sur un chalet de montagne. Le ciel est sombre. Le tonnerre gronde. On voit des éclairs. Une petite pluie commence.
Au bout d’un quart d’heure, les spectateurs commencent à manifester une certaine impatience en tapant des pieds et des mains. A ce moment, une fenêtre du chalet s’ouvre. Un comédien passe la tête et dit:
— Mais qu’est‑ce que vous voulez qu’on fasse, par un temps pareil?
Deux amis se rencontrent dans un café et le premier demande:
— Quelle différence y a‑t-il entre une carpe et un ministre américain?
L’ami réfléchit et ne répond pas.
— Tu ne trouves pas?
— Non.
— Eh bien, explique le premier, la carpe se tait même quand elle a quelque chose à dire, tandis que le ministre parle même quand il n’a rien à dire.
Quelques touristes américains sont venus à Paris. Ils ont eu l’occasion de voir et d’admirer les principaux monuments de la capitale et ce jour‑là, ils visitent le Musée de l’Homme. A un moment donné, le guide leur dit:
— Le monument dont vous pouvez admirer la reproduction date environ de deux mille neuf cents ans.
Un des touristes se penche vers sa femme et murmure:
— J’ai l’impression qu’il nous prend pour des idiots.
— Pourquoi?
— Réfléchis un peu. Nous ne sommes qu’en 1983.
Un célèbre peintre organise une exposition dans une galerie et il surveille l’installation de ses œuvres.
Il voit tout à coup qu’un des employés porte à bout de bras une de ses toiles les plus récentes. Le peintre lui dit:
— Faites bien attention, mon ami… celle‑ci n’est pas complètement sèche!
Et l’employé répond:
— Ne vous en faites pas[3], monsieur, ma cotte est bonne à laver!
Martin est affligé d’une myopie, ce qui lui cause des ennuis très sérieux dans son existence.
Un jour il décide d’aller consulter un opticien qui le fait asseoir sur une chaise et lui demande:
— Pouvez‑vous lire cette lettre?
— Quelle lettre?
— Là, sur le tableau.
— Quel tableau?
— Mais… le tableau sur le mur.
— Quel mur?
L’opticien lève les bras au ciel et s’écrie alors:
— Écoutez, cher monsieur, dans votre cas, ce n’est pas des lunettes qu’il vous faut, c’est un chien.
Un jeune homme contemple le fleuve qui coule nonchalamment à ses pieds avant d’aller se jeter dans la mer.
Comme il fait très chaud il voudrait bien prendre un bain, mais il se méfie.
Un indigène passe et le jeune homme lui demande:
— Est‑ce qu’il y a des crocodiles?
— Non, monsieur, pas un.
Notre jeune homme se déshabille et plonge. Quand il est assez loin, il se retourne et crie à l’indigène:
— Tu es bien sûr qu’il n’y a pas de crocodiles?
— Oh non, monsieur, ils ont trop peur des requins.
Un jour, une petite fille reste seule à la maison. Avant de partir, sa mère lui fait quelques recommandations au sujet du téléphone:
— Tu dois dire: «Maman est sortie, voulez‑vous me dire votre nom et votre numéro de téléphone pour qu’elle vous rappelle?»
Tout ça poliment et d’une voix aimable.
Dix minutes après le départ de sa mère, le téléphone sonne.
— Allô, dit la petite fille.
— Allô, je voudrais parler à ta maman.
— Maman est sortie. Donnez‑moi votre nom et votre numéro de téléphone pour qu’elle vous rappelle. Tout ça poliment et d’une voix aimable.
Un riche industriel assiste à une réunion où sont conviées de nombreuses personnes.
On l’entend dire à un moment donné:
— Quand j’étais jeune, mon rêve était de devenir un brigand.
Et quelqu’un murmure assez haut pour être entendu:
— Il est très rare de voir se réaliser ses rêves de jeunesse. Vous avez de la chance.
Marius et Olive partent ensemble à la chasse. Marius parie un bon déjeuner qu’il tuera un lion en moins d’une heure.
Son fusil, à la main, il s’enfonce dans la brousse, tandis qu’Olive attend au campement.
Au bout d’une heure, Olive voit surgir devant lui un énorme lion qui lui dit:
— Votre ami est désolé, mais il ne pourra pas payer le déjeuner qu’il vous doit.
Un représentant du magasin qui vend des aspirateurs est entré dans un appartement et présente un modèle au locataire.
— Voici un type d’appareil extraordinaire et formidable.
— C’est vrai?
— Vous pouvez me croire. De plus il est pour ainsi dire inusable. Tenez, dans cent ans, vous vous en servirez encore.
Le locataire murmure:
— Mais, mon bon monsieur, dans cent ans, je n’habiterai certainement plus ici.
— C’est sans importance, affirme le représentant. Ce modèle‑là fonctionne sur tous les courants.
On tourne un film. Le scénario prévoit que la jolie vedette doit pénétrer à un moment donné dans une cage pleine de lionceaux.
La vedette a peur et hésite à faire ce que veut son rôle. Le propriétaire des jeunes fauves lui dit alors:
— Je vous assure que vous n’avez rien à craindre.
— Vous le pensez vraiment?
— Mais oui, ces lionceaux ont été élevés avec du lait. Et la vedette répond:
— Moi aussi. Mais maintenant, je mange de la viande…
Un mercredi après‑midi, plusieurs jeunes enfants sont réunis chez l’un d’eux, Paul Delorme.
Paul va trouver sa mère et lui dit:
— Maman, nous allons jouer aux singes dans le Zoo, et nous voudrions que tu viennes jouer avec nous.
— C’est très gentil de me demander cela. Mais comment pour‑rais‑je jouer avec vous?
— Eh bien, tu pourrais être la bonne dame qui donne aux singes des sucreries et toute sorte de bonbons.
Un paysan s’est rendu à Paris à l’occasion de l’exposition de machines agricoles et il regarde tous les stands.
Il s’arrête devant une magnifique tondeuse. Le démonstrateur s’approche de lui.
— C’est le dernier modèle de tondeuse, lui dit‑il.
— Très intéressant!
Le démonstrateur explique:
— Et non seulement cet appareil est d’un maniement très simple, mais je puis vous affirmer qu’il vous économise cinquante pour cent du travail.
Le paysan réfléchit et dit alors:
— Eh bien, je crois que je vais en prendre deux.
Marius, Olive et Titin boivent leur café habituel. Quand la conversation touche la longévité, Titin déclare:
— Je pense que, dans ma famille, on bat tous les records de longévité. Mon arrière‑grand‑père est mort à l’âge de cent dix ans.
— Pardon, mon grand‑père est mort à cent quinze ans, dit Olive. Mais Marius, qui n’a rien dit jusque‑là, déclare le plus sérieusement du monde:
— Je regrette mais c’est dans ma famille qu’on bat tous les records.
— Comment ça?
— Personne n’est encore mort.
Le client va attaquer son entrecôte bien grillée lorsqu’il s’aperçoit qu’il n’y a pas de moutarde. Il se penche vers la table voisine.
— Voudriez‑vous avoir l’amabilité de me passer le pot de moutarde, s’il vous plaît?
L’autre client lui répond sur un ton sévère:
— Vous ne pourriez pas demander au garçon?
— Voulez‑vous m’excuser, monsieur? Je me suis trompé.
— Ah! vous me preniez peut-être pour le garçon?
— Non, je vous prenais pour un monsieur bien élevé.
Un homme qui traversait à pied la place du Trocadéro sur un passage clouté a été heurté par une auto que conduisait une dame. Celle‑ci s’est excusée.
— Mais non, a coupé galamment cet homme, c’est entièrement de ma faute: je vous ai vu arriver de loin, et j’avais tout le temps de grimper à un arbre ou à un réverbère.
Un homme joue avec son chien sur le bord d’un lac. Et le spectacle est peu banal: l’homme jette un bâton dans l’eau, à plusieurs mètres de la rive. Et le chien va le chercher… en marchant sur les eaux!
— Comment donc fait‑il ça? s’écrie un passant très étonné.
— Le chien est obligé de le faire! répond le propriétaire du chien: il ne sait pas nager!
Les deux messieurs parlent de distraction, et le premier dit:
— Moi, je connais une personne si distraite qu’elle perd toujours ses affaires.
L’autre hausse les épaules:
— Ce n’est rien, affirme‑t-il.
— Comment cela?
— Je suis personnellement très distrait. Je peux vous donner un exemple: avant de me coucher, j’allume une allumette pour voir si j’ai bien éteint l’électricité.
Au moment de donner l’heure, comme il en a l’habitude, le speaker de la radio s’aperçoit que sa montre et la pendule du studio sont arrêtées.
Tout de suite, il improvise, en disant à ses auditeurs invisibles:
— Je vais faire trois fois «top». Au troisième «top», vous pourrez me téléphoner l’heure exacte. Celui qui se rapprochera le plus de l’opinion exprimée par la majorité aura gagné.
Deux vagabonds sont conduits au commissariat. Un inspecteur demande au premier:
— Votre domicile?
— Je n’en ai pas.
— Et vous? demande l’inspecteur à l’autre.
— J’habite en face de mon ami.
Dans une grande ville sud‑africaine, un Noir veut entrer dans un temple protestant, lorsqu’un gros policier blanc l’arrête et lui dit:
— Tu ne sais donc pas que ce temple est interdit aux Nègres?
— Si, je le sais, mais je n’y vais que pour y faire le nettoyage.
— Alors, c’est différent. Tu peux y entrer. Mais que je ne t’y prenne pas en train de prier!
Un touriste visite la Corse et engage le dialogue avec un paysan local.
— Alors, mon brave, la saison a été bonne?
— Pas trop mauvaise… Je devais abattre les arbres mais comme un ouragan est passé cela m’a évité de le faire. J’avais des broussailles à brûler mais l’incendie est passé et comme cela j’ai pu me reposer.
— Et à présent, que comptez‑vous faire?
— Pas grand chose. J’attends qu’il se produise un tremblement de terre.
— Un tremblement de terre? Et pourquoi donc?
— Pour déterrer mes pommes de terre.
Un touriste arrive dans une grande ville et demande le chemin de la cathédrale à un passant. Celui‑ci, un ancien professeur, explique:
— Vous suivez ce boulevard pendant deux cents mètres, puis vous tournez à .gauche, ensuite vous traversez une place et vous prenez la rue où il y a un bureau de tabac, vous la suivez un moment et vous prenez la cinquième à droite, puis vous prenez la deuxième à gauche, puis la troisième à droite et vous arrivez à la cathédrale.
— Merci, monsieur…
— Je ne vous demande pas de me remercier. Répétez d’abord.
Une dame dit à un garçon d’ascenseur:
— Cela doit vous fatiguer de monter et descendre toute la journée?
— Oui!
— Qu’est‑ce qui vous fatigue le plus: la montée?
— Non!
— La descente?
— Non!
— Les arrêts?
— Non!
— Mais quoi, donc, alors?
— Les questions, madame!
Un jeune homme se présente chez Madame Dupont qui a une chambre à louer.
— … Et puis, vous savez, dit‑il fièrement, c’est inutile que vous perdiez votre temps à prendre des renseignements sur mon compte: c’est simple, ma dernière logeuse, à l’annonce de mon départ, a éclaté en sanglots…
— Oh! fait Madame Dupont, ça ne risquera pas de m’arriver: je fais toujours payer la chambre d’avance…
Sur les boulevards, un vendeur de journaux crie:
— La plus grande escroquerie du siècle. 83 victimes.
Un monsieur, alléché par l’annonce s’empresse d’acheter le journal, mais ne voit pas un seul gros titre sur cette fameuse affaire. A nouveau, il entend le vendeur crier:
— La plus grande escroquerie du siècle. 84 victimes.
Deux braves gendarmes viennent d’arrêter un monsieur très pauvre. Celui‑ci leur raconte qu’il a travaillé autrefois en Angleterre et que son plus cher désir serait d’y retourner.
— Pourquoi ne le faites‑vous pas? demande un gendarme.
— C’est que… je n’ai pas d’argent pour prendre un bateau.
— Ce n’est pas une raison. Quand on n’a pas d’argent pour aller quelque part en bateau, on y va à pied.
Cette dactylo frappe à la porte du bureau de son patron.
— Qu’est‑ce que c’est? demande‑t-il.
— Une personne désire vous voir.
— Pourquoi?
— Pour vous demander une augmentation.
— Dites que je ne suis pas là.
La dactylo insiste:
— Mais, monsieur, cette personne sait parfaitement que vous êtes là.
— Ce n’est pas possible, voyons. Au fait, qui est cette personne?
— C’est moi, monsieur.
Pendant la préhistoire, à l’âge des cavernes. Un homme de cette époque revient chez lui, saignant de partout et boîtant bas. Un de ses amis le rencontre, l’aide à regagner sa caverne, puis, un peu intrigué, finit par demander:
— Qu’est‑ce qui t’est arrivé?
— Ne m’en parle pas, mon vieux.
— Un accident dans la montagne?
— Non, c’est le manteau de fourrure que je voulais offrir à ma femme qui s’est rebiffé.
Cet après‑midi de samedi, monsieur Dupont est allé faire quelques courses. Il traverse la rue lorsqu’il est heurté rudement par un cycliste. Il est tombé mais heureusement avec plus de peur que de mal. Le cycliste, emporté par son élan, s’arrête un peu plus loin et vient l’aider à se lever. Quand monsieur Dupont s’est levé, le cycliste lui dit:
— Dites donc, vous avez de la chance.
Monsieur Dupont, un peu furieux, réagit aussitôt:
— Vous trouvez?
— Oui. Parce que, les autres jours, je conduis une auto de quinze tonnes.
L’adjudant se promène dans la cour du quartier, attentif à tout ce qui se passe.
Il lève les yeux et aperçoit, à une fenêtre du premier étage, un jeune soldat en train de prendre l’air.
— Hep, crie l’adjudant, vous, là–haut… Combien que vous êtes dans la chambre?
— Cinq, mon adjudant.
— C’est bien. Que la moitié descende pour une petite corvée.
L’histoire se passe aux États‑Unis. Un domestique est jugé pour avoir dérobé chez un voisin une casserole neuve. Son avocat plaide les trois «points de droit» suivants:
1. Mon client n’a jamais volé cette casserole.
2. Personne n’était là quand il l’a volée, donc on n’a aucune preuve contre lui.
3. La casserole n’était pas neuve. Si le tribunal veut s’en assurer, il peut aller à la maison de mon client, où la casserole se trouve encore.
Ce monsieur se promène tranquillement le long de la Seine. Tout à coup, il voit un jeune homme qui est allongé au soleil. Le monsieur s’approche et lui dit:
— Jeune homme, je ne vous comprends pas.
— Pourquoi?
— Moi, si j’avais votre âge, j’entreprendrais de grandes choses. Je travaillerais, j’obtiendrais des résultats remarquables. Puis ensuite, je me reposerais.
Le jeune homme le regarde et dit:
— Et alors, qu’est‑ce que je fais?
Un milliardaire du Texas reçoit un de ses amis et il s’empresse de lui faire visiter sa galerie de tableau.
L’ami est un connaisseur et il admire. Il s’arrête devant un tableau et dit:
— Quelle merveille, mon cher!
— C’est ma dernière acquisition.
— C’est sans doute un Modigliani? Le Texan réfléchit et répond:
— Un Modigliani ou un Bentley.
— Comment cela?
— Oui, j’ai acheté le même jour à Londres, ce tableau et une voiture. Je n’ai pas encore eu le temps de regarder les factures.
Aristide s’arrête dans une petite ville de province. Il est tard et il est fatigué car il a roulé toute la journée.
Il se rend à l’unique hôtel de la ville et fait un assez bon repas. Ensuite, il se rend dans la chambre qu’on lui a attribuée. Le garçon de l’hôtel l’accompagne, portant sa valise. Aristide constate que la chambre n’est pas bonne. Il se tourne vers le garçon et demande:
— Est‑ce que je né pourrais pas avoir une chambre avec un plafond plus haut?
Le garçon s’étonne:
— Pourquoi? Est‑ce que monsieur dort debout?
Dans un musée d’une capitale du Moyen. Orient, le guide vante aux visiteurs étrangers la haute antiquité de l’ancienne civilisation locale. Arrivé devant un sarcophage, il annonce:
— Et ici, ladies and gentlemen, vous avez devant vous le squelette d’Adam, le premier homme, une pièce unique…
— Et authentique? demande un des visiteurs.
— Absolument! Veuillez remarquer qu’il manque une des côtes.
Ce monsieur, de passage dans une petite ville de province, entre dans un salon de coiffure, s’installe dans un fauteuil et demande à être rasé.
Un garçon lui .noue une serviette autour du cou, et le client dit:
— Voulez‑vous également me donner un rasoir?
— Mais… pour quoi faire? s’étonne le garçon.
— Le combat sera plus régulier si chacun de nous est armé.
Ce client proteste près du marchand:
— Vous m’avez vendu ce chat comme très bon pour les souris.
— C’est exact.
— Eh bien, monsieur, vous m’avez trompé.
— Comment cela?
— Figurez‑vous que, chez moi, je suis infesté de souris. Et je veux vous dire qu’il n’y touche même pas.
— Eh bien, monsieur, qu’est‑ce que je vous avais dit? Ce chat est effectivement très bon pour les souris.
Deux cambrioleurs visitent un appartement. Soudain ils entendent la sirène d’une voiture de police.
— Oh, la police arrive. Vite, sortons par la fenêtre, dit l’un des cambrioleurs.
— Tu es fou, dit l’autre, nous sommes au 13e étage.
— Ah! écoute, ce n’est pas le moment d’être superstitieux!
Un grand d’Espagne arrive en pleine nuit dans un hôtel. Il sonne.
Quelques secondes après, le gardien demande:
— Qui est là?
— Miguel Mart’nez Fernândez, Bombita del Periscope, Sébastian de la Natividad, Gonzâlez Sânchez y Rodrîguez.
— Bon, entrez. Mais que le dernier ferme la porte.
Au cours d’une petite réunion quelqu’un demande:
— Franchement, pensez‑vous qu’il vaut mieux dormir la fenêtre ouverte ou fermée?
Les avis étaient différents, la moitié des gens était pour l’ouverture, l’autre moitié pour fermeture.
Un inconnu, qui se trouvait parmi l’assistance, — déclare alors:
— Pour ma part, je trouve préférable qu’on la laisse ouverte. Quelqu’un demande:
— Vous êtes sans doute médecin?
— Non, sourit l’inconnu je suis cambrioleur.
Ce touriste américain, en visite dans les Alpes suisses, demande à un guide:
— Comment faites‑vous pour avoir des routes aussi escarpées?
— C’est bien simple. On lâche une chèvre dans la montagne et le chemin qu’elle prend nous indique la trace de la route à construire.
— Bon. Mais si vous n’avez pas de chèvre?
— Dans ce cas, on appelle un ingénieur.
Depuis une heure, un monsieur est dans le cabinet d’un médecin et parle sans arrêt.
— Vous comprenez, docteur, ce que j’ai, ce n’est vraiment pas une maladie, non, non… Je suis fatigué intellectuellement…
— Eh bien, commence le médecin…
— Non, je vous arrête, docteur. Je sais ce qu’il me faut manger du poisson, bien sûr, manger du poisson, car c’est plein de phosphore. Seulement voilà, quelle quantité, je vous le demande, quelle quantité?
Sans attendre, le médecin prend une ordonnance et écrit: «Deux baleines. Revenir me voir après…»
Cette dame dit à son mari:
— Écoute, Jean, je crois que j’ai une bonne idée.
— Dites‑la vite.
— Nous allons partir dans deux mois au bord de la mer pour les vacances.
— Tu sais bien que c’est impossible.
— Pourquoi?
— Il faut que je pense à payer mes dettes.
— Justement! Tu seras bien plus tranquille, là–bas, pour y penser!
Deux messieurs parlent dans un café:
— Mon cher, dit le premier, je connais un ébéniste exceptionnel.
— Comment cela? demande le deuxième.
— Mais oui. Vous lui confiez un meuble tout neuf et il le traite de telle façon que, en quelques jours, votre meuble a l’air très vieux.
— Vous savez, il ne faut pas aller si loin.
— Pourquoi?
— Mes enfants en font tout autant.
Un homme accompagné d’un chien se présente à un directeur de cirque pour lui demander un engagement.
— Et qu’est‑ce que vous avez à me proposer? demande le patron du cirque.
— Eh bien, mon chien raconte la toute dernière histoire drôle et commente la situation internationale.
— C’est tout? demande le directeur de cirque.
A ce moment, le chien montre son maître d’une patte et dit:
— Il sait aboyer.
Cette dame se rend chez un médecin.
— Qu’est‑ce qu’il est arrivé? demande‑t-il.
— C’est bien simple, docteur, explique‑t-elle, je pense que ce sont mes nerfs qui doivent être atteints.
— Comment cela?
— Je sursaute au moindre coup de sonnette; si je reçois une lettre, je n’ose pas l’ouvrir’; quant au téléphone, je ne réponds plus… Pensez‑vous que ce soit grave?
Le médecin hoche la tête et sourit:
— Je ne crois pas, chère madame. Ma femme est aussi atteinte de la même maladie. Elle achète également tout à crédit.
Deux amis se rencontrent et se mettent à parler. Le premier dit:
— J’ai passé quelques semaines sur une plage merveilleuse où il faisait toujours, beau. Et toi?
— Moi aussi, j’ai passé des vacances formidables… dables… dables…
— Où ça?
— En montagne… tagne… tagne.
— Tiens! Tiens!
— Oui, près de Grenoble… noble… noble…
L’ami réfléchit et dit alors:
— Il devait y avoir un écho, n’est‑ce pas?
— Ça alors! Comment le sais‑tu… sais‑tu… sais‑tu… tu…
Cet homme d’affaires américain rentre chez lui par un après‑midi où il fait une chaleur épouvantable.
— Ouf! fait‑il en s’épongeant le front, j’ai bien cru que j’allais crever dans la voiture.
— Pourquoi?
— Avec toutes les glaces fermées…
Sa femme s’étonne:
— Mais pourquoi ne les as‑tu pas baissées?
— Pour que toute la ville sache que je n’ai pas les moyens d’avoir une voiture climatisée?
Michel, au volant de sa voiture, s’arrête dans un petit village. Il s’adresse à un homme:
— Est‑ce qu’il y a un restaurant par ici?
— Je pense bien. Traversez la place et prenez la rue principale. Il y en a deux.
— Parfait. Et lequel est le meilleur? L’homme réfléchit et finit par dire:
— Vous pouvez aller dans n’importe lequel des deux.
De toute façon, vous regretterez de ne pas avoir été dans l’autre.
Un ministre arrive ce jour‑là à son ministère vers dix heures du matin.
Avant d’aller trouver le directeur, il s’adresse à l’huissier qui est en train de lire son journal.
— Dites‑moi, mon ami, demande‑t-il, j’espère que votre directeur est là?
— Parfaitement, monsieur le ministre.
— Est‑ce qu’il vous a donné des instructions pour ce matin?
— Oui, monsieur le ministre.
.— Bien. Et que vous a‑t-il dit?
— Il m’a demandé d’aller le réveiller aussitôt que vous arriveriez.
La scène se passe à la Sorbonne, pendant le cours d’un grand savant. Un étudiant se lève et dit:
— Et d’abord, qu’est‑ce qui vous prouve que ce que vous dites est vrai?
— Eh, fait le professeur, tout simplement mon expérience et ma compétence. N’oubliez pas que je suis là depuis l’âge de quarante ans. Et j’en ai maintenant quarante‑sept. Attendez que je compte sur mes doigts, ça fait donc… quarante et un, quarante‑deux, quarante‑trois, quarante‑quatre… eh bien oui, ça fait donc huit ans que je vous enseigne les mathématiques.
Ce monsieur qui se promène rencontre un de ses amis.
— J’ai appris, lui dit‑il, que vous aviez eu dernièrement un accident avec votre voiture.
— C’est exact.
— Comment cela s’est‑il passé?
— Oh, ça s’est passé très vite, vous voyez ce panneau, là–bas: «Attention, carrefour dangereux. Ralentissez».
— Je le vois très bien, oui.
— Eh bien, moi, je ne l’ai pas vu!
Le directeur d’un restaurant provençal a fait inscrire sur ses menus:
— Réclamez tous les plats qui ne sont pas sur la carte. Le restaurant se fera un plaisir de vous les servir.
Ce jour‑là, un client entre et va s’installer à une table. Il regarde le menu et commande:
— Donnez‑moi un sandwich de baleine.
— Bien, monsieur, répond le garçon. Il revient au bout d’un instant.
— La direction vous prie de l’excuser, monsieur.
Nous n’avons qu’une baleine, alors, nous ne pouvons pas l’entamer pour un sandwich seulement.
Ces deux jeunes mariés reçoivent la visite d’un couple d’amis et ils leur font visiter leur petit appartement.
A un moment donné, le mari ouvre la porte et annonce:
— Ici, c’est le salon de musique.
La dame regarde de tous côtés, hausse les sourcils et dit:
— C’est plutôt curieux. Je ne vois pas de piano, ni d’ailleurs pas le moindre instrument. Et vous dites que c’est votre salon de musique?
Et le jeune mari explique:
— Oui, c’est d’ici que nous entendons le mieux la radio du voisin.
Un monsieur se promène tranquillement au bord de la Seine et regarde un pêcheur qui trempe sa ligne dans l’eau.
A un moment donné, il fronce les sourcils et s’approche du pêcheur.
Il y a de quoi être étonné, en effet. Car le pêcheur qui vient de fumer est en train de fixer le mégot à l’hameçon.
Il le jette à l’eau, tandis que le promeneur demande:
— Comment, vous amorcez avec un mégot?
— Oui, c’est exprès.
— Mais que comptez‑vous donc attraper?
Et le pêcheur, tout naturellement:
— Du poisson fumé!
Un jeune soldat salue son colonel qui traverse la cour de la caserne. Il a l’air si martial, si décidé, que le colonel s’arrête.
Il lui tend la main et lui dit:
— Je vous félicite, mon ami. Quand vous écrirez à votre père, dites‑lui que votre colonel vous a serré la main. Je suis certain qu’il sera fier de son fils.
Le soldat incline la tête.
— Certainement, mon colonel, je ne manquerai pas de le faire. D’ailleurs, mon père aime beaucoup l’armée.
— Ah, bravo encore. Et que fait‑il, dans la vie, votre père?
— Il est général, mon colonel.
Un Américain et un Français occupent la même cabine sur un paquebot.
Au matin, le Français fait sa toilette. L’Américain dit:
— Comment, vous vous rasez encore à la main?
— Oui, comme vous voyez. L’Américain hoche la tête et reprend:
— Chez nous, nous avons une machine dans laquelle il suffit d’engager le menton et on est rasé très vite.
Le Français s’étonne:
— Mais enfin, voyons, tous les hommes n’ont pas le même menton, non?
Et l’Américain répond:
— Si. Après qu’ils l’ont passé dans la machine.
Un monsieur remarque un automobiliste, qui, près d’un stationnement, fait une série de manœuvres compliquées.
Comme il est très serviable, il s’approche de lui, l’aide du geste et fait tout et si bien que le conducteur finit par ranger sa voiture.
Il lui sourit, attendant un remerciement, car la manœuvre était assez compliquée, mais l’automobiliste lui adresse des injures.
A quoi le monsieur répond:
— Vous avez une drôle de façon de reconnaître les services qu’on vous rend!
Et l’autre de répliquer:
— Eh! Je cherchais à sortir de la file!
Monsieur rentre chez lui et il hume l’air ambiant, puis il s’empresse d’aller trouver sa femme et s’écrie:
— Chérie, ça sent drôlement bon, ce soir.
— N’est‑ce pas?
— Qu’est‑ce que tu nous as donc fait pour dîner?
— Eh bien, chéri, répond‑elle, tu auras du saumon fumé, du foie gras, un coq au vin, un soufflé au fromage et quelques morceaux de tarte.
— Diable!
— Et avec ça beaucoup de Champagne.
Il s’approche, d’elle, la prend dans ses bras, l’embrasse gentiment, puis il la regarde et demande doucement:
— Dis‑moi, mon agneau, tu l’as abîmée à ce point, la voiture?
Le jeune Antoine et la petite Céline jouent ensemble pendant l’absence de leur maman.
Céline, qui est l’aînée propose fermement:
— On va jouer au papa et à la maman.
Sans attendre la réponse de son jeune frère elle prend un tablier de sa maman, le passe autour de sa taille et commence à donner des ordres:
— Antoine, fais ceci…Antoine, fais cela… Antoine, ne fais pas ceci…
Le petit garçon ne veut pas continuer et il cherche le moyen de prendre une petite revanche. Il dit brusquement:
— Dis donc, puisque tu es la maman, dis‑moi: six fois sept, ça fait combien?
Et la fillette répond:
— Tu vois bien que je suis occupée? Demande à ton père.
Un jeune médecin qui a dépassé la vitesse normale est devant le tribunal d’une petite ville.
— J’étais pressé d’arriver chez un malade, explique le docteur. Une minute gagnée, c’est parfois une vie sauvée. Les médecins devraient avoir le droit, dans l’intérêt de tous, de dépasser la vitesse normale.
Le juge l’écoute, puis, quand le médecin a fini, il rend le jugement suivant:
«Attendu que nous ne saurions permettre aux médecins, en dehors des autres moyens qu’ils possèdent, de tuer leurs concitoyens en les écrasant, etc».
Et il inflige deux cents francs d’amende au philanthropique chauffeur.
Onésime a passé quelques jours en Suisse et il parle de son voyage à ses amis.
— Tu étais bien logé? lui demande‑t-on. ’
— Oui, un très bel hôtel, à côté du Ministère de la Marine. Quelqu’un se met à rire et s’écrie:
— Tu plaisantes?
— Pourquoi?
— En Suisse, il n’y a pas de bateaux, donc pas de Ministère de la Marine.
Et Onésime répond:
— Qu’est‑ce que ça prouve? En France, on n’a pas d’argent, et on a bien un Ministère des Finances!
Dans un grand magasin, un chef de rayon se rend dans le bureau du directeur et lui dit:
— Monsieur, je dois vous informer que Duval devient impossible.
— Pourquoi cela?
— Il ne fait que dormir toute la journée dans son rayon.
Le directeur réfléchit. Il ne veut pas renvoyer Duval qui lui a été recommandé par un ami. Finalement, il s’écrie:
— Bien, vous allez le transférer au rayon des pyjamas.
— Mais…
— Vous lui ferez endosser un pyjama Bonsomme. Puis vous mettez une pancarte suivante: «Avec les pyjamas Bonsomme, même notre vendeur ne peut résister au sommeil».
Monsieur Dupont demande à la concierge d’une maison:
— L’appartement où habite monsieur Durand, s’il vous plaît?
— Au sixième. Mais je vous préviens que l’ascenceur est en panne.
Péniblement monsieur Dupont grimpe jusqu’au sixième pour en redescendre aussitôt en soupirant.
— Monsieur Durand n’était pas chez lui, dit‑il à la concierge.
— Comment? c’était monsieur Durand que vous vouliez voir? Vous auriez pu le dire: il prend justement une tasse de thé chez moi.
Le jeune Toto qui a cinq ans a été insupportable pendant toute la journée. Vers le soir, sa pauvre mère, totalement épuisée et complètement è bout de nerfs, éclate en sanglots et essaie, en tout dernier ressort, de prendre Toto par les bons sentiments:
— Écoute, Toto, chéri. Si tu continues à être aussi méchant, je tomberai malade, le médecin viendra, puis je mourrai, et on m’emportera au cimetière dans une de ces grandes automobiles noires…
— Dis, maman, interrompt Toto. Est‑ce qu’on me laissera monter à côté du chauffeur?
Cette mère a accompagné son jeune fils à l’école et elle demande à voir l’institutrice.
Elle lui dit aussitôt:
— Chère mademoiselle, j’ai un petit service à vous demander.
— Je vous en prie.
— Voilà. Mon petit Philippe est un garçon extrêmement sensible, et je vous demande de ne pas le punir. L’institutrice ne cache pas son étonnement.
— Je vous comprends très bien, chère madame. Mais dans ces conditions, comment voulez‑vous que je parvienne à maintenir la discipline dans la classe? La mère réfléchit et propose tout naturellement:
— Je crois que vous devriez punir un de ses camarades. Je vous assure que cela ne manquera pas de l’impressionner.
169. UN MARSEILLAIS RACONTE...
Ce Marseillais revient d’un voyage aux Indes et raconte quelques histoires à ses amis:
— J’ai fait un voyage extraordinaire, affirme‑t-il, mais il y avait une chose étonnante dans ce pays.
— Quoi donc?
— Le nombre de domestiques que j’avais. Rien que pour ma pipe, j’en avais quatre.
— Quatre?
— Parfaitement. Le premier me l’apportait, le deuxième me la bourrait, le troisième me l’allumait.
— Et le quatrième?
— Oh! celui‑là, il fa fumait. Moi, je n’ai jamais pu supporter l’odeur du tabac.
Dugosier est un chanteur. Malheureusement, sa technique laisse à désirer, car il n’est qu’un amateur, mais il a une puissance vocale extraordinaire.
On l’a engagé à Lyon pour chanter un grand opéra et un critique musical parisien est allé entendre ce chanteur.
Rentré à Paris, le critique a écrit que Dugosier a peut-être beaucoup de volonté, mais qu’il n’a que très peu de talent.
Dugosier quand il lit cet article, devient rouge de colère, prend une plume et écrit au critique qu’il va monter à Paris pour lui couper les oreilles.
Le critique lit la lettre et répond alors au chanteur: «Dans le fond, ce ne serait pas une mauvaise chose, car ça m’empêcherait à tout jamais de vous entendre chanter.»
Dans un hôtel un monsieur surgit dans le bureau de réception, sa paire de chaussures à la main:
— C’est une honte!… On a oublié de cirer mes chaussures!… Je veux voir le valet de chambre! Où est le valet de chambre?
Celui‑ci apparaît. Le monsieur dit:
— Eh bien, mon ami, vous n’allez tout de même pas me dire que vous n’avez pas remarqué mes chaussures à la porte de ma chambre?…
— Bien sûr que si!…
— Et vous n’avez pas pensé que c’était pour les cirer?
— A vrai dire, monsieur, j’ai cru que vous les aviez mises dehors parce que vous les aviez assez vues!..
Paul‑Félix est un employé modèle. Il est serviable, discipliné, ponctuel et, bien entendu, très estimé de son patron.
Mais tout arrive, hier ce travailleur exemplaire n’était pas à son bureau. Justement inquiet, le patron lui a téléphoné pour connaître la cause de cette absence illégale…
— Qui se passe‑t-il?… Madame?… Un accident?…
— Non, monsieur, a dit l’employé; si je suis resté à la maison c’est que je suis le seul au bureau à n’être pas enrhumé, alors vous comprenez?
L’agent de service se précipite vers une petite jeune femme qui vient d’être renversée par une voiture que conduisait une élégante dame laquelle ne s’est même pas arrêtée.
Heureusement, il y a plus de peur que de mal. L’agent demande:
— Avez‑vous pu révéler le numéro de la voiture?
La dame renversée répond:
— Malheureusement non, je n’ai pas eu le temps.
— Dommage, ajoute l’agent.
Mais elle dit aussitôt:
— Toutefois, je puis vous dire que la dame qui était au volant avait un chapeau vert, des gants de peau verts, un manteau d’astrakan avec un col en vison. Elle était très maquillée et portait un bracelet en or, ainsi que trois bagues à la main gauche.
Un petit garçon entre chez le droguiste:
Papa m’envoie acheter de la morf aux rats…
— Très bien, mon petit!… Il t’en faut beaucoup?
— Oui… Deux à trois kilos…
Un peu surpris par l’énormité de la commande, le droguiste dit:
— Ecoute, mon petit, tu vas aller demander à ton papa si je dois livrer tout ça à la maison.
Le garçon s’en va et revient dix minutes plus tard.
— Alors? demande le droguiste, qu’est‑ce qu’il a dit, ton papa?
— Il a dit: «Bien sûr qu’il faut nous livrer à la maison, je ne vais tout de même pas lui amener mes rats dans sa boutique!»
Ce jeune chirurgien garde une confiance extraordinaire dans les techniques modernes de sa profession et il a obtenu de très bons résultats.
Ce jour‑là, il est venu bavarder avec son patient.
— Rassurez‑vous, tout se passera très bien.
— Je l’espère.
Le malade est pâle. Le chirurgien insiste:
— Vous savez, cinq ou six heures après vous avoir opéré, je veux absolument vous voir faire les cent pas dans votre chambre.
Le malade demande faiblement:
— Dites‑moi, docteur, est‑ce que vous me permettrez, au moins, de rester dans mon lit lorsque vous m’opérerez?
Un monsieur est entré dans un magasin de radio, et il regarde longuement un tas de postes.
Le marchand s’approche de lui et lui demande ce qu’il désire.
— Je voudrais un poste à ondes courtes, dit le monsieur.
— C’est très simple, sourit le marchand, vous n’avez que l’embarras du choix.
Le monsieur en désigne un.
— Vous me garantissez que celui‑ci est à ondes courtes?
— Bien entendu, monsieur.
— Parce que je veux seulement un poste à ondes courtes! Le marchand ne cache pas son étonnement.
— Mais enfin, monsieur, pourquoi vous ne voulez qu’un poste à ondes courtes?
— C’est que… j’ai un tout petit appartement.
Lors d’un grand match de football international, le contrôleur aperçoit, dans la tribune présidentielle, un garçon qui peut avoir une douzaine d’années.
— Dis‑moi, demande le contrôleur, tu sais où tu es assis?
— Bien sûr.
— Pour être à cette place, il faut un ticket.
— Le voilà.
Un peu étonné, le contrôleur poursuit:
— Mais dis‑moi, petit, ton père n’est pas avec toi?
— Non. Mon père est resté à la maison.
— Et qu’est‑ce qu’il fait à la maison, ton père?
— Lui, dit le garçon, il cherche le ticket.
Un Parisien arrive à la campagne où il est venu passer ses quatre semaines de vacances.
Il est tout heureux de vivre au grand air, et il respire à pleins poumons en faisant chaque jour de longues promenades. Ce jour‑là, il rencontre un paysan et lui demande:
— Que font les gens, ici?
L’autre réfléchit et répond:
— Oh, vous savez, ce n’est pas compliqué. L’hiver, ils soignent les cochons, et l’été les touristes.
Cette petite fille âgée de huit ans a la joie d’apprendre par la bouche de son père qu’elle a maintenant, depuis le matin, deux frères jumeaux.
Elle en est très contente et son papa lui dit:
— Demain matin, tu vas l’annoncer à ton institutrice, et je pense qu’elle te donnera peut-être un jour de congé.
Le lendemain soir, la petite fille revient de l’école et son papa lui demande:
—- Alors, qu’est‑ce que ton institutrice a dit? La fille explique:
— Tu avais raison. Elle m’a donné un jour de congé parce que j’avais un petit frère.
Le père dit:
— Mais voyons, c’est deux frères que tu as.
— Je sais bien, mais je ne lui ai pas parlé du second: tu comprends, j’annoncerai sa naissance seulement la semaine prochaine.
Mac Arony est un Écossais, chef d’entreprise. Comme c’est la fin de l’année, il a fait appeler son employé principal et lui exprime toute sa satisfaction. En terminant, il dit:
— Mon cher, vous avez été vraiment pour moi un bras droit que j’apprécie vivement, vous avez travaillé d’une façon très intelligente.
L’employé attend la suite.
— Aussi, pour vous récompenser, je vais vous faire un chèque de cinquante livres.
Le bienheureux employé n’en croit pas ses oreilles. Il se demande s’il a bien entendu, mais Mac Arony poursuit:
— Et si les affaires sont aussi bonnes l’année prochaine, alors je vous le signerai.
La maman demande à son petit garçon:
— Tu as bien travaillé en classe?
— Oui, maman.
— Qu’est‑ce que vous avez eu aujourd’hui?
— Une leçon de sciences naturelles.
— Très bien, et de quoi s’agit‑il?
— De l’oeil, maman. La maman dit:
— J’espère que tu as bien fait attention?
— Je crois.
— Voyons, est‑ce que tu peux, par exemple, me dire ce qu’est la pupille.
— Eh bien, euh… c’est…
Puis il annonce triomphalement:
— C’est l’orpheline de l’œil.
A un croisement de voies de chemin de fer. Une vieille dame arrive accompagnée de son petit chien. Elle demande à un employé:
— A quelle heure le prochain train du sud?
— Onze heures vingt‑trois.
— A quelle heure le prochain train du sud?
— Dix heures quarante‑quatre.
Elle hoche la tête, réfléchit et insiste:
— A quelle heure le prochain train de l’est?
— Onze heures quatorze.
— Et à quelle heure le prochain train de l’ouest?
— Dix heures vingt‑six.
Elle réfléchit encore et demande:
— Pourriez‑vous me dire l’heure?
— Neuf heures vingt‑sept.
La vieille dame se tourne alors vers le chien et lui dit:
— Viens, on peut traverser sans danger.
Jean‑Marc rentre chez lui, la mine triste. Et son papa comprend tout de suite qu’il n’a pas passé son examen. Il l’interroge du ton qui convient:
—.Alors, petit paresseux, raconte‑moi tout!
— Oh, papa, si tu savais la question qu’on m’a posée!
— Évidemment, ça va encore être la faute de l’examinateur!
— Je t’assure, papa…
— Qu’est‑ce qu’il t’a donc demandé?
— Qui était le père de François 1er?
— Et tu ne le savais pas? Mais le père de François 1er, tout le monde sait cela… c’est Henri II.
— C’est justement ce que je lui ai répondu, papa.
— Et alors?
— Il m’a mis un zéro!
Un inspecteur entre dans la classe. Il veut vérifier les connaissances des élèves en grammaire.
L’inspecteur s’adresse à un grand garçon assis dans le fond de la classe et lui demande:
— Citez‑moi un article.
Naturellement, il est tombé sur un des plus mauvais élèves, et la réponse se fait attendre. Finalement, après avoir longuement réfléchi l’élève répond.
— Une casserole, monsieur.
L’inspecteur sursaute de surprise et s’écrie:
— Une casserole, pour vous, c’est un article? Alors, un petit copain se lève et explique:
— Eh oui, monsieur l’Inspecteur, une casserole c’est un article de ménage.
En passant près d’une rivière, un adjudant d’une compagnie de l’armée de terre glisse et tombe à l’eau.
Heureusement pour lui, un soldat a assisté à la scène, et, comme il se rend compte que l’adjudant ne sait pas nager, il plonge et le ramène à terre.
L’adjudant reprend ses esprits et dit alors:
— Merci, mon garçon. Dites‑moi, qu’est‑ce que je peux faire pour vous?
Le soldat fronce les sourcils et déclare au bout d’un moment:
— Eh bien, mon adjudant, je vous demande seulement de ne dire à personne que je vous ai sauvé.
— Et en plus, mon ami, vous êtes modeste. Mais pourquoi cela?
— Parce que, répond le soldat, si les copains savaient que je vous ai sauvé, je suis sûr qu’ils me casseraient la figure.
Le docteur reçoit un client qu’il voit pour la première fois. Il l’ausculte longuement, réfléchit et lui dit:
— Cher monsieur, ce que vous avez n’est pas grave, mais il va falloir beaucoup de volonté pour vous guérir.
— J’en ai, docteur.
— C’est parfait. Le docteur se lève:
— Je ne vous ferai pas d’ordonnance, car j’estime inutile de vous donner des produits chimiques. D’accord?
— Bien sûr, docteur.
— Ce qu’il faut dans votre cas, c’est une bonne marche de quatre à cinq kilomètres après votre travail…
— Mais, docteur… Je suis facteur rural, et je marche chaque jour une vingtaine de kilomètres à pied.
Le directeur de cette agence de publicité dit à un jeune employé qui vient d’entrer dans son bureau.
— Voyez‑vous, jeune homme, lui explique‑t-il, la publicité c’est avant tout une affaire de répétition. Un clou ne s’enfonce pas d’un seul coup de marteau. N’ayez donc pas peur de répéter sans cesse la même chose. Faites entrer dans la tête des gens le nom du produit que vous êtes chargé de vendre. Et ce nom, répétez‑le sans arrêt.
Le directeur fait une pause, puis ajoute:
— Mais enfin, mon jeune ami, pour quelle raison avez‑vous demandé à me voir?
Et le jeune employé dit:
— Eh bien, c’est pour demander une augmentation, une aug‑men-ta‑tion, une aug‑men‑ta‑tion…
Un jeune homme passant dans un magasin, est irrésistiblement attiré par un pyjama délirant: toutes les couleurs de l’arc‑en-ciel s’y mêlent en une éclatante symphonie. Le jeune homme achète le vêtement et, le soir, en l’enfilant, trouve dans une poche ce petit mot:
«Je m’appelle Martine. J’ai dix‑huit ans. Je suis assez grande, blonde, bien faite. Voici mon adresse. Voulez‑vous m’envoyer votre photo?»
Le garçon. envoie immédiatement sa photo et, quelques jours après, reçoit cette lettre ironique:
«C’est moi qui ai confectionné votre pyjama bariolé et, avec mes camarades de l’atelier, nous voulions voir la tête du jeune homme qui a eu l’idée d’acheter une horreur pareille. C’est exactement ce que nous avions imaginé.»
Deux boxeurs sont en train de disputer un combat sur le ring, et les coups pleuvent des deux côtés.
L’arbitre qui a été désigné pour diriger la rencontre est un monsieur distrait, mais tout se passe bien.
Au quatrième round, un des deux boxeurs a acculé, son adversaire dans un coin et il lui flanque une série terrible. Le résultat ne se fait pas attendre, et le boxeur durement touché finit par s’écrouler.
L’arbitre renvoie l’autre dans son coin et se met à compter.
— Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, out[4], septembre, octobre, novembre…
On parle régime au cours d’une réception et quelqu’un demande à un médecin qui a été invité:
— Qu’en pensez‑vous, cher Monsieur?
Le docteur hoche la tête et répond en souriant:
— Voyez‑vous, les Grecs dînaient légèrement et soupaient davantage. Quant aux Arabes, ils faisaient exactement le contraire.
— Et le résultat?
— Ils se portaient aussi bien les uns et les autres. Un monsieur d’un bel embonpoint s’écria alors:
— Quant à moi, je sens que j’aurais volontiers dîné chez les Arabes et soupé chez les Grecs.
Le petit Albert vient d’avaler une pièce d’un franc. Il commence à suffoquer.
Affolée, la maman se précipite dans la rue en appelant à l’aide.
Un passant s’arrête, se fait rapidement expliquer la situation et dit:
— Conduisez‑moi à l’enfant.
Il suit la mère à l’intérieur de la maison, prend le petit par les chevilles et le maintient solidement la tête en bas en le secouant de temps à autre.
Au bout de quelques instants, la pièce tombe sur le plancher. La mère lui dit:
— Eh bien, monsieur, on peut dire que vous, vous savez y faire. Vous êtes docteur, je suppose?
— Pas du tout, répond le monsieur. Seulement percepteur.
L’histoire se passe dans la salle d’un restaurant d’une station de sports d’hiver importante.
Il y a beaucoup de monde, des skieurs qui sont arrivés le soir, et qui sont pour la plupart des skieurs débutants.
Ils prennent leur petit déjeuner à la hâte, car ils sont pressés de se lancer sur les pentes neigeuses.
Un garçon arrive à ce moment‑là et demande à haute voix au patron:
— Le marchand de bois et de charbon demande s’il doit aussi livrer du petit bois pour allumer le feu.
Le patron jette un rapide regard sur ses clients et répond:
— Pas la peine, ce soir il y aura assez de skis cassés.
Le grand violoniste Kreisler avait un beau talent d’amateur et il s’amusait à faire des tours de cartes qu’il réussissait remarquablement.
Ce soir‑là, invité chez des amis, il étonna tout le monde par la dextérité de ses manipulations.
A la fin de la soirée, une dame vint le rejoindre et lui demanda de venir chez elle la semaine suivante.
Comme le chiffre qu’elle proposait était assez élevé, le violoniste accepta et promit qu’il serait là à l’heure.
Naturellement, il fut exact et se présenta à l’adresse indiquée, muni de son violon.
La dame qui l’avait engagé le regarda, sans penser à cacher sa surprise et s’écria alors:
— Comment, vous jouez aussi du violon?
Un paysan venu passer quelques jours dans une grande ville tente vainement de traverser une avenue.
Après un quart d’heure d’attente et d’efforts, il parvient à passer en face. Apercevant sur le bord du trottoir un monsieur qui lit son journal, le paysan lui dit:
— Oh! Là! là! je me demande comment vous faites pour traverser dans ces grandes villes sans vous faire renverser.
— Moi, vous savez, lui répond l’homme, j’ai vraiment de la chance, je suis né de ce côté–ci!
195. LE PARAPLUIE
En rentrant chez lui, Boniface se rend compte qu’il a oublié son parapluie. Il réfléchit et, comme il vient de faire quelques courses, il se dit qu’il n’a pu l’oublier que chez un commerçant. Il se rend donc chez le boulanger et demande:
— Vous n’avez pas vu mon parapluie?
Le boulanger regarde autour de lui, dans le magasin et répond:
— Non, monsieur Boniface.
— Je vous remercie.
Il se rend ensuite chez le charcutier, où il obtient la même réponse. On n’a pas vu l’objet oublié.
L’épicier et le marchand de vins affirment également qu’ils n’ont pas vu le parapluie et Boniface arrive alors chez le boucher.
— Vous n’avez pas vu mon parapluie?
— Si, monsieur Boniface, il est là, je vous l’avais mis de côté. Et Boniface s’écrie:
— Ah! Enfin, un commerçant honnête!
Michel souffre terriblement d’une dent, mais il hésite avant de se rendre chez un dentiste.
Finalement, après avoir essayé un tas de remèdes, comme il n’y tient plus, il se décide.
Il s’installe dans le fauteuil et le dentiste regarde.
— Il faut arracher cette dent, décide-t‑il. Michel, hoche la tête et demande:
— Ça va me coûter combien?
— Quarante francs.
— Et ça va durer longtemps?
— A peine quelques minutes.
Michel réfléchit, car il est très avare, et il finit par dire:
— Enfin, voyons, quarante francs pour un travail de quelques minutes?
Le dentiste a très bien compris à qui il avait affaire et propose:
— Si vous y tenez, je peux vous faire durer ça une bonne demi‑heure.
Ce voyageur est descendu dans l’unique hôtel de ce petit village où il a arrêté sa voiture, pour y passer la nuit.
Il ne tarde pas à se rendre compte que cet hôtel n’est pas bon: escalier branlant, lit inconfortable, voisinage assourdissant, et le service au‑dessous de tout.
Le lendemain matin, après avoir passé une nuit blanche, il passe à la réception où il demande sa note.
— Quatre‑vingts francs, lui annonce‑t-on.
— Quoi? Quatre‑vingts francs?
— Parfaitement, monsieur.
— Mais vous n’y pensez pas! Est‑ce que vous vous rendez compte que vous m’avez donné une chambre où, toute la nuit, l’eau a dégouliné du plafond?
Et l’hôtelier dit:
— Ah, vous dites que c’était une chambre avec douche? Dans ce cas, ce sera cent vingt‑cinq francs!
Riri a accompagné sa maman chez l’épicier. Or, tandis que celui‑ci sert cette dernière, Riri reste bien sagement à ses côtés, sans faire le moindre geste.
L’épicier est enchanté et il propose à Riri de prendre une poignée de bonbons avant de partir.
Mais Riri reste modestement, sans bouger.
- Voyons, mon petit, dit l’épicier, tu n’aimes pas les bonbons?
- Oh si, monsieur!
— Alors pourquoi n’en prends‑tu pas?
— Je préfère que vous me serviez vous‑même. L’épicier s’exclame:
— Je n’ai jamais vu un enfant de cet âge aussi poli! Et il lui tend une poignée de bonbons.
A peine sortie de la boutique, Riri à ses côtés, sa maman le félicite à son tour.
— Mon chéri, je suis très contente de toi: tu as bien fait de laisser l’épicier te servir lui‑même…
— C’est parce qu’il a la main bien plus grande que la mienne, dit Riri.
Ce chef de service dans un Ministère s’est rendu compte que, depuis quelque temps, M. Lapomme arrivait avec un retard considérable.
Ce matin‑là, il attend patiemment que le fonctionnaire qu’il a sous ses ordres prenne place à son bureau.
— Monsieur Lapomme, — lui dit‑il d’une petite voix acide, j’ai le regret de vous faire remarquer que vous êtes en retard.
— Oui, c’est exact.
— Et ce n’est pas la première fois que ça vous arrive. Pourriez‑vous m’expliquer pour quelle raison vous êtes en retard ce matin?
Lapomme hausse les épaules et répond:
— Monsieur le chef de service, c’est tout simplement parce que je suis parti trop tard de chez moi.
Le chef de service demande aussitôt:
— Et pourquoi n’êtes‑vous pas parti plus tôt?
— Tout simplement parce qu’il était déjà trop tard pour partir plus tôt.
Le brave Anatole a besoin de repos, et il a décidé de passer trois semaines dans une petite ville de Midi. Il téléphone à un agent qui lui répond:
— Vous dites pour trois semaines.?
— Exactement.
— Eh bien. Je crois que j’ai sous la main ce qu’il vous faut. Une petite maison très agréable, avec un petit jardin, pas loin de la rivière, et vue sur la mer.
— Mais c’est exactement ce dont je rêve.
— L’agent reprend:
— Je dois tout de même vous prévenir qu’il y a un petit inconvénient.
— Lequel?
— Le train passe juste derrière la maison. On est dérangé, les deux premières nuits, mais on finit par s’habituer.
Anatole réfléchit et décide:
— Je ne pense pas que ce soit très grave. Pour les deux premières nuits, j’irai coucher à l’hôtel.
Ce commissaire de police a décidé de mettre un de ses inspecteurs sur la trace d’un dangereux gangster.
L’inspecteur prend son travail au sérieux et s’attache aux pas du gangster, décidé à ne pas le perdre d’un pouce.
Pourtant, au bout de quelques jours, il revient au bureau du commissaire et lui avoue d’un air gêné:
— Chef, j’ai perdu sa trace.
— Qu’est‑ce que vous me racontez là?
— La vérité, chef.
— Mais enfin, comment cela est‑il possible?
— Je vais vous expliquer. Depuis que vous m’avez chargé de sa filature, je puis dire que je l’ai suivi partout, dans tous ses déplacements. Mais hier, après le déjeuner, vers quinze heures, il est entré dans un cinéma. C’est là que je l’ai perdu.
— Mais pourquoi ne l’avez‑vous pas suivi dans ce cinéma?
— C’est qu’il s’agissait d’un très mauvais film que j’avais déjà vu!
C’est un jeune ménage d’artistes très pauvres. Le mari a invité à déjeuner un homme riche de qui dépend son avenir.
— Qu’allons‑nous lui donner à manger? se désole sa femme. Je n’ai qu’un kilo de haricots secs.
— C’est très simple, répond le mari. Au début du repas, je vais annoncer à notre hôte qu’il y a au menu un salmis de perdrix, puis des haricots. A ce moment‑là, toi, dans ta cuisine, tu laisseras tomber sur le carrelage un plat vide de faïence. Puis, toute désespérée, tu viendras nous dire: «Je suis désespérée: je viens de renverser le salmis». Notre hôte dira alors, très gentiment: «Ça n’a aucune importance, passons à la suite». Et tu apporteras les haricots.
Le grand jour arrive. L’ homme riche prend place à table en face du mari, qui lui annonce le menu. A ce moment, comme prévu, un grand bruit de vaisselle cassée dans la cuisine. Et la femme apparaît, l’air confus:
— Pauvre maladroite, lui lance gaiement le mari. Je parie que tu as renversé le salmis.
— Non, répond‑elle: les haricots!…
Un célèbre chasseur vient de rentrer d’une expédition en Afrique et il est invité chez des amis.
Il raconte quelques petites histoires qui lui sont arrivées et tout le monde l’écoute avec intérêt. Parmi les invités il y avait un reporter. Celui‑ci s’approche du chasseur et lui pose la question suivante:
— Est‑ce que vous avez eu l’occasion de rencontrer de grands fauves?
— Naturellement.
— Je voudrais vous demander une chose. Il paraît qu’on n’est pas attaqué par les fauves si on a la précaution de porter à la main une torche allumée. Est‑ce que c’est exact?
— Tout dépend, cher monsieur, de la vitesse à laquelle on porte la torche.
Un touriste français entre dans un bar de Londres et, comme il ne sait pas un mot d’anglais, il commande espérant que ce mot simple et international sera compris:
— Un café, s’il vous plaît!
Quelques secondes plus tard, le garçon pose devant le touriste une tasse remplie d’un liquide noirâtre que ce dernier boit avec un léger dégoût. Puis, cette pénible opération terminée, le touriste appelle le garçon pour payer. Mais avant de donner son argent, il fait cette remarque:
— Je vous avais commandé un café et vous m’avez, je crois, servi un thé…
Alors le garçon, flegmatique comme tous les Anglais et qui n’a pas compris un mot de tout ce que lui a raconté le touriste, dit:
— Yes, sir!… I give you a second chocolaté! (Je vous apporte un second chocolat!)
Tartarin et ses amis parlent de leurs exploits. Arrive le tour de Tartarin.
— Eh bien, moi, j’ai vu encore plus fort: j’étais en Afrique derrière un baobab quand, soudain, je vois arriver une gazelle. Je tire: morte. Puis surgissent une deuxième gazelle, une troisième, une quatrième. Plus je tirais, plus il en venait. Quand je n’ai plus eu de balles, il y avait une bonne cinquantaine de bêtes mortes devant moi.
— Tu exagères!
— Pas d’une virgule. Même qu’à cê moment‑là un lion est apparu.
— Et tu n’avais plus rien dans ton fusil?
— Eh non!
— Alors?
— Alors… Il m’a regardé, je l’ai regardé, puis il m’a dit:
«Si vous voulez, je vais emporter quelques‑unes de vos bêtes chez moi. Vous ne pourrez jamais les manger tout seul!»
Cette dame assez forte entre dans une boucherie et s’adresse au patron:
— Je voudrais, demande‑t-elle, que vous me coupiez un morceau de viande de 2 kilos 470 grammes.
Un peu étonné de cette précision, le boucher s’informe:
— Bœuf, veau, mouton?
— Aucune importance.
— Un peu plus ou un peu moins?
— Je vous répète: 2 kilos 470 grammes.
Le boucher se dit qu’elle a peut-être ses raisons après tout, et il se met à l’ouvrage. Il coupe un très beau morceau, jugeant que ça doit aller. Mais la balance indique 2 kilos 420.
Il regarde la dame, mais celle‑ci fait non de la tête.
— J’ai dit: 2 kilos 470.
Il prend alors un morceau nettement plus gros, et commence à en enlever. Après quatre pesées, il arrive exactement au résultat demandé. Le morceau fait tout juste 2 kilos 470. Il se tourne vers la dame et demande:
— Je vous le ficelle?
— Non, dit la dame, je ne le prends pas.
— Quoi? rugit le patron.
— Non, figurez‑vous que je suis une cure d’amaigrissement et que j’ai perdu 2 kilos 470. Alors, cher monsieur, je voulais seulement voir ce que ça représentait.
Un professeur de français, au cours d’un grand dîner, est placé entre deux jolies femmes. Il se penche vers sa voisine de droite et explique:
— Dernièrement, à l’examen j’ai demandé à un élève: «De qui sont les Misérables?» Et il me répond: «Je ne sais pas, mais certainement pas de moi».
La dame dit:
— Et, naturellement, c’était de lui?
Intérieurement outré, le professeur se contente de lever les yeux au ciel et, discrètement, il se penche vers sa voisine de gauche.
— C’est extraordinaire, murmure‑t-il.
— Quoi donc?
— Quand je pense que ma voisine de droite, comme je lui parlais d’un cancre qui ne connaissait pas l’auteur des Misérables, m’a demandé si c’était de lui!
La jolie voisine réfléchit deux secondes et dit:
— Ah! Et ce n’était pas de lui?
Pour le professeur c’en est trop. Il préfère ne pas répondre. Finalement, le dîner achevé, on passe au salon, et il s’approche de la maîtresse de maison à qui il dit:
— Chère madame, il vient de se passer une chose incroyable.
— Quoi donc, cher monsieur?
Il raconte la scène à la dame et dit:
— Impossible. L’une m’a demandé si c’était le cancre en question et l’autre si ce n’était pas lui… l’auteur des Misérables.
— Oh, répond la maîtresse de maison, mon pauvre ami. «Ainsi, vous ne saurez jamais qui c’est!»