Une petite ville de la province française, au bord d’un lac et à proximité de la Suisse.

C’est dans cette station thermale qu’à dix-huit ans le narrateur, un apatride, est venu se réfugier pour échapper à une menace qu’il sentait planer autour de lui et pour combattre un sentiment d’insécurité et de peur panique. Peur d’une guerre, d’une catastrophe imminente ? Peur du monde extérieur ? En tout cas la proximité de la Suisse, où il comptait fuir à la moindre « alerte », lui apportait un réconfort illusoire.

Il se cachait, au début de ce mois de juillet, dans la foule des estivants, quand il fit la rencontre de deux êtres d’apparence mystérieuse qui allaient l’entraîner à leur suite…

Le narrateur évoque cet été d’il y a presque quinze ans et les figures d’Yvonne Jacquet et de René Meinthe, autour desquelles passent, comme des lucioles, Daniel Hendrickx, Pulli, Fossorié, Rolf Madeja et beaucoup d’autres… Il tente de faire revivre les visages, la fragilité des instants, les atmosphères de cette saison déjà lointaine. Mais tout défile et se dérobe comme à travers la vitre d’un train, de sorte qu’il ne reste plus que le souvenir d’un mirage et d’un décor de carton-pâte.

Et une musique où s’entrecroisent plusieurs thèmes : le déraciné qui cherche vainement des attaches, le temps qui passe et la jeunesse perdue.

Patrick Modiano est né en 1947 à Boulogne-Billancourt. Il a fait ses études à Annecy et à Paris. Il a publié son premier roman. La Place de l’étoile, en 1968, puis La Ronde de nuit en 1969, Les Boulevards de ceinture en 1972 et Villa Triste en 1975. Patrick Modiano a écrit avec Louis Malle le scénario de Lacombe Lucien.

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