Authentique.
Une phrase de ce genre appartient à ce que j'appelle la fausse littérature. Bien qu'apportant à cet ouvrage une note relativement poétique, elle utilise pour cela des clichés périmés qui seraient indignes d'un écrivain de mon talent s'ils ne se trouvaient là à titre d'exemple.
Que de force, que d'originalité dans cette image ! San-Antonio est décidément le romancier qui domine sa génération.
L'auteur a dû vouloir dire sur la Comète.
San-Antonio est le maître incontesté de la métaphore.
San-Antonio ne serait-il pas notre plus authentique poète ?
D'aucuns me reprocheront sans doute l'extrême facilité de ce calembour. Je leur répliquerai qu'on peut faire des plaisanteries de garçon de bain sur les têtards.
Pourquoi ne pas souligner au passage la joliesse de l'expression ? Ah ! San-Antonio mérite dix fois le Goncourt.
Je suis un homme franc. Il m'arrive de bluffer un peu quelquefois, mais c'est par poésie, pour « faire joli ». Alors je vais vous faire une confession publique, je vais vous dire la vérité dans toute son horreur : je n'ai jamais vu manger des Turcs.
L'art de San-Antonio, c'est de toujours trouver la comparaison qui fait mouche.
Il est évident qu'une telle image manque de vigueur. Pourtant, un romancier se doit parfois de sacrifier à la tradition. Cette tradition veut qu'un silence soit nocturne, un confrère éminent, un économiste distingué et la Belgique une vaillante petite nation.
Que de fraîcheur ! Comme ça pétille !
Excusez-moi une minute, il faut que j'aille m'acheter une boîte d'épithètes au tabac d'en bas.
San-Antonio aurait-il lu Colette ?