Francisco Cândido Xavier

Chemin, Vie et Vérité

1e livre de la Collection 'Source Vive' (Interprétation des Textes Evangéliques)

Dicté par l'Esprit Emmanuel


Résumé

Cette œuvre intègre un ensemble de 4 volumes appelés : 'Collection Source Vive', interprétation des textes évangéliques. Chaque livre est composé de 180 petits chapitres qui abordent des commentaires et des réflexions autour des enseignements de l'Evangiles.

La collection est composée des 4 livres suivants :

Chemin, Vérité et Vie (1948)

Notre pain (1950)

Vigne de Lumière (1951)

Source Vive (1956)

Comme pages de consolation, d'orientation et de lumières de la Spiritualité Supérieure, Emmanuel, ne nous oriente pas à peine sur la Doctrine Chrétienne mais aussi sur sa pratique à chaque moment de la vie.

La Collection Source Vive, constitué une valeureuse source d'aide et d'éclaircissement dans les études des textes évangéliques et d'instrument essentiel pour que nous puissions perfectionner nos sentiments, les affinant avec les leçons d'Humilité et d'Amour administrées et expliquées par la Maître Jésus et ses apôtres.

FRANCISCO

CÂNDIDO

XAVIER

PELO ESPIRITO

EMMANUEL


CAMINHO, VERDADE E VIDA


Edition brésilienne originale

Chemin, Vérité et Vie

Francisco Cândido Xavier Par l'Esprit Emmanuel

Les livres de cette collection : Chemin, Vérité et Vie ; Notre Pain ; La Vigne de Lumière ; Source Vive et Moisson de Lumière, psychographiés par Francisco Cândido Xavier, ont tous le même auteur spirituel Emmanuel.

À travers ces œuvres, il commente les leçons de l'Évangile de manière originale et attrayante en nous amenant non seulement à comprendre la doctrine chrétienne, mais aussi à la pratiquer à chaque instant de notre vie. Il s'agit d'une véritable invitation au travail noble et édifiant, inspiré des enseignements de la Bonne Nouvelle.

Emmanuel, guide spirituel de Francisco Xavier, initie et enchante, clarifie et console à travers un langage simple et exaltant, sensible et persuasif, plein de spiritualité et de beauté.

À l'étude des textes évangéliques, « La Collection Source Vive » constitue une aide précieuse d'éclaircissements et un instrument essentiel pour que nous améliorions nos sentiments en nous harmonisant avec les leçons d'humilité et d'amour que Jésus nous a laissées.

« Il nous apprend à trouver la paix dans la lutte constructive, le repos dans le travail édifiant, le secours dans la difficulté et le bien dans les soi-disant maux de la vie.»

OUVRAGES DEJA TRADUITS EN FRANÇAIS

Série : André Luiz (Collection La vie dans le monde Spirituel) 1-16

1.

Nosso Lar, la Vie dans le Monde Spirituel,

2.

Les Messagers

3.

Missionnaires de la Lumière

4.

Ouvriers de la Vie Eternelle

5.

Dans le Monde Supérieur

6.

Agenda Chrétien

7.

Libération, par l'esprit André Luiz

8.

Entre le Ciel et la Terre

9.

Dans les Domaines de la Médiumnité

10.

Action et Réaction

11.

Evolution entre deux Mondes

12.

Mécanismes de la Médiumnité

13.

Et la Vie Continue

14.

Conduite spirite

15.

Sexe et destin

16.

Désobsession


Série : Emmanuel Les Romans de l'histoire

Il y a deux mille ans

50 ans plus tard

Paul et Etienne

Renoncement

Avé Christ

Série: Source Vive

Chemin, Vérité et Vie.

Notre Pain

La Vigne de Lumière

Source de Vie

Divers

Argent

Choses de ce Monde (Réincarnation Loi des Causes et Effets)

Chronique de l'Au-delà

Contes Spirituels

Directives

Idéal Spirite

Jésus chez Vous

Justice Divine

Le Consolateur

Lettres de l'autre monde

Lumière Céleste

Matériel de construction

Moment

Nous

Religions des Esprits

Signal vert

Vers la lumière

Table des matières

Interprétation des textes sacrés 10

Dans le travail chrétien 12

1.

Le temps

14

2.

Suis-moi

15

3.

Analyse-toi

16

4.

Travail

17

5.

Bases

18

6.

Effort et prière

19

7.

Tout à nouveau

20

8.

Jésus est venu

21

9.

Réunions chrétiennes

22

10.

Médiumnité

23

11.

Réconfort

24

12.

Éducation au foyer

25

13.

Qu'est-ce que la chair ?

26

14.

En toi

27

15.

Conversion

28

16.

Rectifiez les chemins

29

17.

Pour le Christ

30

18.

Purification intérieure

31

19.

Propagande chrétienne

32

20.

Le compagnon

33

21.

Droits chemins

34

22.

Que cherchez-vous ?

35

23.

Vivre pour la foi

36

24.

Le trésor rouillé

37

25.

Garde ton calme

38

26.

Souffrir

39

27.

Affaires

40

28.

Écrivains

41

29.

Apprendre à se contenter

42

30.

Le monde et le mal

43

31.

Les moindres choses

44

32.

Nuages

45

33.

Récapitulations

46

34.

Manger et boire

47

35.

Semence

48

36.

Hérésies

49

37.

Honneurs vains

50

38.

Prédications

51

39.

Entre et coopère

52

40.

À l'heure de la confiance

53

41.

La règle d'or

54

42.

Gloire au bien

55

43.

Consultations

56

44.

L'aveugle de Jéricho

57


45. Converser

58

46. Qui es-tu ?

59

47. La grande question

60

48. Gardez-vous

61

49. Savoir et faire

62

50. Répondre de ses actes

63

51. Enfants spirituels

64

52. Dons.

65

53. Paix

66

54. La vigne

67

55. Les sarments de la vigne

68

56. Gains

69

57. Argent

70

58. Gagner

71

59. Êtres chers

72

60. La pratique du bien

73

61. Ministères

74

62. Parentèle

75

63. Qui êtes-vous ?

76

64. Le plus grand trésor

77

65. Demander

78

66. Comment demandes-tu ?

79

67. Les vivants de l'au-delà

80

68. Dans l'au-delà

81

69. Communications

82

70. Pouvoirs occultes

83

71. Pour témoigner

84

72. Impermanence

85

73. Opportunité

86

74. Les mains propres

87

75. Chez César

88

76. Edifications

89

77. Il convient de réfléchir

90

78. Vérités et fantaisies

91

79. À chacun

92

80. Opinions

93

81. Règles humaines

94

82. Bois secs

95

83. Afflictions

96

84. Levons-nous

97

85. Témoignage

98

86. Jésus et les amis

99

87. Pourquoi dormez-vous ?

100

88. Veiller avec Jésus

101

89. L'échec de Pierre

102

90. Aspiration au bien

103

91. Champ du sang

104

92. Madeleine

105

93. Joie chrétienne

106

94. En nous sauvant

107

95. L'ami occulte

108

96. La couronne

109


97. Aimes-tu suffisamment ?

110

98. Apparences

111

99. Promettre

112

100.

Aides de l'invisible

113

101.

Tout en Dieu

114

102.

Le chrétien et le monde

115

103.

L'estime du monde

116

104.

L'épée symbolique

117

105.

Pas tous

118

106.

Donner

119

107.

La venue du royaume

120

108.

Réincarnation

121

109.

Nous trouverons toujours

122

110.

Vies successives

123

111.

Orienteurs du monde

124

112.

Comme Lazare

125

113.

N'oublie pas

126

114.

Les lettres du Christ

127

115.

Ambassadeurs du Christ

128

116.

Agir selon

129

117.

Terre bienfaitrice

130

118.

Le paralytique

131

119.

Gloire chrétienne

132

120.

Dévotion personnelle

133

121.

Épines

134

122.

Fruits

135

123.

Espérer en le Christ

136

124.

Fermeté de la foi

137

125.

Fils et serviteurs

138

126.

Idoles

139

127.

Tant qu'il est temps

140

128.

Dons spirituels

141

129.

Origine des tentations

142

130.

Tristesse

143

131.

Hommes et anges

144

132.

Toujours en avant

145

133.

Hégémonie de Jésus

146

134.

Il suffit de peu

147

135.

L'or intransmissible

148

136.

Les choses terrestres et célestes.

149

137.

Le banquet des publicains

150

138.

Prétentions

151

139.

Par amour

152

140.

Aux montagnes

153

141.

Pire pour eux

154

142.

Un seul seigneur

155

143.

Légion du mal

156

144.

Que gagnons-nous avec le Christ ?

157

145.

Évangélisation

158

146.

Traitant de l'invisible

159

147.

Un défi

160

148.

Attention à soi

161


149.

Propriété

162

150.

Aiguillons

163

151.

Jeunesse

164

152.

Science et amour

165

153.

Passes

166

154.

Renoncer

167

155.

Parmi les chrétiens

168

156.

Intuition

169

157.

Faites cela et vous vivrez

170

158.

Baptême

171

159.

Qui suis-tu ?

172

160.

Le Macédonien

173

161.

Profitons-en

174

162.

Attendons

175

163.

Ne pas croire

176

164.

Ne perturbez pas

177

165.

Biens extérieurs

178

166.

Biens définitifs

179

167.

En prière

180

168.

En méditation

181

169.

En réalité

182

170.

Pouvoir spirituel

183

171.

Paroles de mère

184

172.

Larmes

185

173.

Dévotion au bien

186

174.

Le pain de chaque jour

187

175.

Coopération

188

176.

Une vive leçon

189

177.

Opinions conventionnelles

190

178.

1La porte divine

191

179.

Le nouvel enseignement

192

180.

Faisons notre lumière

193


Bibliographie de Francisco Candido Xavier 194

Listes des ouvrages en brésilien 197

Interprétation des textes sacrés

« Avant tout, sachez-le : aucune prophétie d'Écriture n'est objet d'explication personnelle. » (2 Pierre 1. 20)

Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Sa lumière éternelle, qui pénétra le monde il y a près de vingt siècles, brille sur les millénaires terrestres comme le verbe du principe.

Les luttes sanguinaires, les guerres d'extermination, les catastrophes sociales n'ont pas modifié le moindre hiatus à ses paroles qui, avec l'évolution de la planète, sont de plus en plus actuelles sous bien des aspects. Les tempêtes de sang et de larmes n'ont fait qu'aviver leur grandeur. Néanmoins, c'est toujours tardivement que nous mettons à profit les précieuses opportunités qui nous sont offertes. Au cours de nouvelles existences, indifférents aux patrimoines de la vérité et de la vie, nous avons très souvent négligé le chemin.

Pourtant, le Seigneur ne nous laisse pas désemparés. A chaque jour qui passe, des marques de tolérance corrigent nos dettes, mais il est dans notre intérêt de faire preuve de bonne volonté, de nous imposer des disciplines pour notre usage personnel et de nous rééduquer au contact du divin Maître. Cet ami généreux, dont nous oublions si souvent les conseils, au point de nous rendre passibles de pénétrer les zones obscures de l'atermoiement indéfini de notre illumination intérieure pour la vie éternelle.

Afin de valoriser l'occasion de service qui se présente à nous, sans aucune prétention d'exégèse, nous avons organisé cet humble travail d'interprétation (1).

Ce ne sont que quelques pages destinées à des méditations d'intérêt général.

Maints amis seront peut-être surpris par notre façon d'isoler des phrases du chapitre évangélique auquel elles appartiennent, en leur donnant une expression indépendante. De certains passages, nous n'avons extrait que quelques mots pour leur attribuer un caractère particulier, et nos humbles considérations peuvent paraître en contradiction avec les dispositions du chapitre dont elles s'inspirent.

Cependant, notre manière de procéder relève du fait que nous pensons que chacune des perles d'un collier détient une valeur particulière, et que, dans l'immense ensemble d'enseignements que représente la Bonne Nouvelle, chaque concept du Christ ou de ses collaborateurs directs s'adapte à une situation donnée de l'Esprit sur les chemins de la vie. D'ailleurs, la leçon du maître ne sert pas uniquement au culte.

L'Evangile ne se réduit pas à un simple bréviaire pour prier. C'est une ligne de conduite fondamentale pour légiférer et administrer, pour servir et obéir. Le Christ ne fait pas de différence entre le temple et l'atelier.

La terre entière est à la fois son autel de prière et son terrain d'activité.

Comme nous le louons dans les églises et que nous le négligeons dès que nous sommes dans la rue, c'est de notre faute si, des milliers défais, nous nous sommes noyés. Par conséquent, tout lieu peut être consacré au service divin.

De nombreux disciples appartenant à différentes écoles chrétiennes se sont livrés à des questionnements théologiques, transformant ainsi les enseignements du Seigneur en reliques déposées sur des

autels en pierre. Pourtant, le Christ espère que nous convertissions son évangile d'amour et de sagesse en compagnon de nos prières, en livre scolaire utile à notre apprentissage quotidien, en source d'inspiration dans nos actes les plus humbles au travail commun, et en leçon de bonne conduite dans nos échanges fraternels.

Quoique nos modestes objectifs soient clairs, je devine déjà une grande perplexité chez certains groupes de croyants.

Que faire ? Nous avons de très grandes distances à vaincre en chemin pour atteindre la vérité et la vie au sens large.

Nous comprenons le respect au Christ, mais conformément à l'exemple du Maître, nous savons que le travail de l'apprenti fidèle est constitué de culte et de labeur, de prière et d'effort personnel.

Quant au reste, le fait de reconnaître que les textes sacrés sont des dons du Père à tous ses enfants est une source de consolation, pour autant, nous ferons référence ici aux sages paroles de Simon Pierre : « Avant tout, sachez-le : aucune prophétie d'Écriture n'est objet d'explication personnelle. »

Emmanuel

Pedro Leopoldo, le 2 septembre 1948

Certaines de ces pages, déjà publiées dans la presse spirite chrétienne, ont été revues et simplifiées pour une plus grande clarté d'interprétation. - Note d'Emmanuel.

Dans Le Travail Chrétien

« Car il faut que tous nous soyons mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun recouvre ce qu 'il aura fait pendant qu 'il était dans son corps, soit en bien, soit en mal. » - Paul (II, Corinthiens, 5 : 10)

Les personnes ne voyant dans le Spiritisme qu'un simple domaine d'expérimentation du phénomène, sans la moindre signification d'ordre moral pour les individus, ne manquent pas.

Ainsi, de nombreux apprentis de la Doctrine Consolatrice se limitent aux investigations de laboratoire ou aux discussions philosophiques.

Mais il est toutefois de la plus haute importance de reconnaître qu'il y a autant de catégories d'hommes désincarnés qu'il y en a d'hommes incarnés.

Des entités discuteuses, insouciantes, rebelles et inconstantes transitent de toute part. Qui plus est, inconnues et problèmes surgissent dans l'existence des habitants des deux plans.

À la vue de pareilles raisons, les adeptes du progrès effectif du monde, éloignés de la vie physique, luttent pour le Spiritisme avec Jésus, nous transformant l'échange en facteur de spiritualité sanctifiante.

Nous croyons qu'un autre cercle de vie ne doit pas être abordé tant que nous ne nous trouvons pas désireux d'améliorer la personnalité dans laquelle nous respirons.

Il n'avance à rien de rechercher des ressources qui ne nous rendent pas plus

dignes.

Voici pourquoi pour nous autres, qui imaginons avoir notre coeur accordé avec la responsabilité de vivre, le Spiritisme n'exprime pas seulement une simple conviction d'immortalité : il est l'ambiance de travail et d'édification.

Rien ne sert de conserver la certitude de la survie de l'âme, au-delà de la mort, sans la préparation terrestre en direction de la vie spirituelle. Et dans cet effort d'habilitation, nous ne disposons d'autre guide plus sage et rempli d'amour que le Christ.

Ce n'est qu'à la lumière de ses sublimes leçons qu'il est possible de réajuster son chemin, de rénover son esprit et de purifier son coeur.

Tout ce qui est admirable n'est pas obligatoirement divin.

Tout ce qui est grand n'est pas obligatoirement respectable.

Tout ce qui est beau n'est pas obligatoirement saint.

Tout ce qui est agréable n'est pas obligatoirement utile.

Le problème n'est pas seulement de savoir. C'est de chacun se réformer pour la divulgation du bien.

Attachons-nous donc à l'Évangile senti et vécu, en comprenant l'impératif de notre illumination intérieure, car selon les paroles sages et opportunes de l'Apôtre, nous devons tous êtres « mis à découvert devant le tribunal du Christ, pour que chacun recouvre ce qu'il aura fait pendant qu'il était dans son corps, soit en bien, soit en mal ».

EMMANUEL Pedro Leopoldo, le 22 février 1950

1

Le temps

« Celui qui tient compte des jours le fait four le Seigneur. »Paul. (Romains 14. 6)

Les hommes, en majorité, ne comprennent pas encore la valeur infinie du temps. Effectivement, certains abusent de cette concession divine, ils jugent que la richesse de ses bienfaits leur est due par Dieu.

Toutefois, il serait juste de les interroger quant au motif d'une telle présomption.

La création universelle étant un patrimoine commun, il est raisonnable que tous puissent jouir des possibilités de la vie, cependant, en général, la créature ne réfléchit pas à l'harmonie des circonstances qui s'ajustent sur terre pour le bien de son per fectionnement spirituel.

Il est logique que tout être tienne compte du temps, mais qu'en est-il si ce temps est dénué de lumière, d'équilibre, de santé, de travail ?

Malgré l'intérêt que cette question comporte, il convient de noter qu'ils sont rares ceux qui valorisent chaque jour qui passe, et de toute part, les individus qui cherchent obstinément à s'en affranchir se multiplient.

En ce sens, la vieille expression populaire « tuer le temps » reflète bien l'inconscience vulgaire.

Dans les coins les plus sombres de la terre, il est des créatures qui détruisent des possibilités sacrées. Pourtant, un jour de paix, d'harmonie et d'illumination est si important pour soutenir l'être humain dans la mise en œuvre des lois divines.

Les intérêts immédiats du monde affirment que « le temps c'est de l'argent », pour ensuite recommencer des œuvres incomplètes au fil des réincarnations... Pour cela même les hommes font et défont, construisent et détruisent, apprennent inconsidérément et récapitulent avec difficulté en quête d'expérience.

Dans presque tous les domaines de l'évolution terrestre, nous dénotons l'abus de l'opportunité offerte qui complique les chemins de la vie ; pourtant, voilà plusieurs siècles déjà que l'apôtre nous affirme que le temps doit être au Seigneur.

2

Suis-moi

« Jésus lui dit : Si je veux qu 'il demeure jusqu 'à ce que je vienne, que t'importe ? Toi, suis-moi. » - (Jean 21. 22)

Au sein des communautés du labeur chrétien, nous observons très souvent des compagnons profondément préoccupés par la mission confiée à d'autres frères de lutte.

Néanmoins, il est juste de considérer que le monde s'en trouverait grandi si chacun assumait sa part des tâches courantes avec sincérité et perfection.

Si l'un de nos amis a été convoqué à différentes obligations ?

Nous le réconfortons en lui notifiant notre juste compréhension.

Parfois, l'un d'eux a changé à nos yeux. Des coopérateurs l'accusent. Beaucoup le considèrent porteur de dangereuses tentations.

Surgissent alors des commentaires et des jugements empressés.

Cependant, quel est celui qui peut pénétrer l'origine des causes ? Sommes-nous dans la condition élevée de pouvoir analyser un événement sous tous ses angles ? Il se peut que ce qui paraît être une chute ou une défection soit de nouvelles résolutions de la part de Jésus pour la rédemption de l'ami qui paraît à présent si lointain.

Le bon Pasteur reste vigilant. Il a promis qu'aucune des brebis que le Père lui a confiées ne sera perdue.

Il convient, donc, de prendre parfaitement soin des devoirs qui nous incombent. Chacun doit connaître les obligations qui sont les siennes.

Grâce à cette connaissance et une telle attitude, un travail noble et important sera toujours réalisable.

Si un frère semble égaré à tes yeux mortels, fais ton possible pour entendre les paroles de Jésus au pêcheur de Capharnaum : « Que t'importe ? Suis-moi. »

3

Analyse-toi

« Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais par humilité. » — Paul. (Philippiens 2. 3)

Le service de Jésus est infini. Autour de lui, il y a de la place pour toutes les créatures et pour toutes les idées saines dans leur expression substantielle.

Si dans l'ordre divin, chaque arbre produit selon son espèce ; au labeur chrétien, chaque disciple apportera sa contribution conformément à son état d'évolution.

L'expérience humaine n'est pas un lieu d'agrément. L'homme y est à titre d'apprentissage et, à cette tâche, il est raisonnable qu'il sache valoriser l'occasion qui lui est offerte d'apprendre, tout en permettant à ses semblables de profiter de cette même occasion.

L'apôtre Paul avait compris cette vérité, lorsqu'il affirmait que nous ne devons rien faire par esprit de conflit et de vantardise, mais plutôt par acte d'humilité.

Lorsque tu pratiqueras une action quelconque qui dépassera le tableau de tes obligations quotidiennes, examine les mobiles qui t'y ont poussé. Si cet acte résulte d'un désir injuste de suprématie, si tu as juste obéi à une dispute inutile, prends soin de ton cœur pour que le chemin te soit moins ingrat. Mais si tu n'as fait que ton devoir, même si tu as été interprété comme étant sévère et exigeant, incompréhensif et infidèle, reçois les commentaires indus et va de l'avant.

Poursuis ton ministère en te rappelant que, pour servir les autres avec humilité, sans conflits et sans vantardise, Jésus a été pris pour un imprudent et un rebelle, un traître de la loi et un ennemi du peuple, recevant ainsi avec la croix la couronne glorieuse.

4

Travail

« Mais Jésus leur répondit : Mon Père est à l'œuvre jusqu 'à présent ; j'oeuvre moi aussi, » - (Tean5. 17)

De toute part, nous observons des créatures qui se plaignent et sont insatisfaites.

Presque toutes demandent de l'aide. Rares sont celles qui apprécient l'effort qui leur a été conféré.

La majorité se rebelle contre le type de labeur qu'elles ont à réaliser.

Ceux qui balaient les rues veulent être commerçants. Les travailleurs des champs préféreraient vivre en ville.

Le problème, néanmoins, ne tient pas au type de tâche, mais à la compréhension de l'opportunité reçue.

D'une manière générale, les plaintes de ce genre relèvent d'une paresse inconsciente qui tient au désir ingénu de conserver ce qui est inutile et ruineux, issu des chutes d'un passé obscur.

Mais Jésus est venu nous arracher à la « mort dans l'erreur ».

Il nous a apporté la bénédiction du travail qui est le mouvement incessant de la vie.

Pour que nous sachions honorer notre effort, il s'est rapporté au Père qui ne cesse de servir dans son œuvre éternelle d'amour et de sagesse, à sa tâche pleine de dévouement impérissable voué à l'humanité.

Lorsque tu te sentiras fatigué, rappelle-toi que Jésus travaille. Nous qui commençons notre humble labeur, demandons-nous depuis quand le Maître s'efforce pour nous.

5

Bases

« Pierre lui dit : Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais ! Jésus lui répondit : Si je ne te lave pas, tu ri as pas de part avec moi. » - (Jean 13. 8)

Nous voyions naturellement dans la résolution du Maître à vouloir laver les pieds de ses disciples, avant tout, une démonstration sublime d'humilité sanctifiante. Il faut d'abord examiner l'interprétation intellectuelle en allant plus loin dans l'analyse de ses actes divins, car à travers le message permanent de l'Évangile, le Christ ne cesse de laver les pieds de tous les fidèles sincères de sa doctrine d'amour et de pardon. Par habitude, l'homme vit désintéressé de toutes ses obligations supérieures, et très souvent en applaudissant le crime et l'inconscience. Néanmoins, au contact de Jésus et de ses enseignements sublimes, il sent qu'il partira sur de nouvelles bases, alors que ses appréciations fondamentales de l'existence sont très diverses.

Mais voilà que quelqu'un donne de la légèreté à ses pieds spirituels pour qu'il parcoure différemment les sentiers évolutifs.

Tout change à ses yeux et la créature comprend que sans cette merveilleuse intervention, il ne pourrait participer au banquet de la vie réelle.

Alors, suis l'exemple de l'apôtre de Capharnaum, expérimente de nouvelles responsabilités sur ton chemin et, tout en désirant correspondre à l'expectative divine, prie pour que Jésus te lave non seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.

6

Effort et prière

« Et quand il eut renvoyé les foules, il gravit la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il, était seul, »— (Matthieu 14. 23)

De temps à autre, des groupes religieux apparaissent qui font l'éloge du retrait absolu des luttes humaines pour s'adonner aux services de la prière.

Dans ce cas, néanmoins, le Maître est toujours la source de vifs enseignements. Le travail et la prière sont deux caractéristiques de son activité divine.

Jésus n'a jamais vécu en retrait, loin des créatures pour rester en contemplation absolue devant les tableaux divins qui illuminaient ion cœur, mais il a aussi cultivé la prière dans ses élévations célestes.

Une fois qu'il avait pris congé de la foule, qu'il avait achevé son labeur quotidien, il faisait une pause nécessaire pour méditer, et à l'écart, il communiait avec le Père lors d'une prière solitaire et sublime.

L'être séjourne sur la terre pour atteindre un niveau d'expressions évolutives plus élevé grâce à l'œuvre qu'il a été convoqué à réaliser.

Par la prière, l'homme reçoit de Dieu l'aide indispensable à la sanctification de sa

tâche.

L'effort et la prière se complètent dans l'ensemble de l'activité spirituelle.

La créature, qui travaillerait sans méthode et sans repos, finirait désespérée dans une horrible sécheresse de cœur ; celle qui resterait en permanence agenouillée serait menacée de succomber à la paralysie et à l'oisiveté.

La prière illumine le travail, et l'action est comme un livre de lumière dans la vie spiritualisée.

Prends soin de tes devoirs, car c'est pour cela que tu es au monde, mais n'oublie jamais la montagne qui se trouve dans tes sentiments les plus nobles, afin de prier « à l'écart», en te souvenant du Seigneur.

7

Tout à nouveau

« Si donc quelqu'un est dans le Christ, il est devenu une nouvelle créature ; ce qui était devenu vieux est passé, et tout est devenu nouveau. »— Paul. (Il Corinthiens 5- 17)

Il est très commun d'observer des croyants inquiets qui utilisent les ressources sacrées de la prière pour que se perpétuent des situations injustifiables, tout simplement parce qu'elles impliquent certains avantages immédiats profitables à leurs préoccupations égoïstes.

Une telle attitude mentale représente une très grave résolution.

Le Christ a enseigné la patience et la tolérance, mais il n'a jamais préconisé que ses disciples se mettent d'accord avec les erreurs qui affligent le monde. En raison de cette décision, il est allé à la croix et a légué son dernier témoignage de non-violence, mais aussi d'insoumission aux ténèbres où se complaît la majorité des créatures.

Que le croyant ne se trompe pas concernant le chemin qui lui appartient de suivre !

En le Christ tout doit être rénové, le passé délictueux disparaîtra, les situations de doute cesseront, les vieilles cogitations de l'homme charnel laisseront place à une nouvelle vie en tant qu'esprit où tout est une saine reconstruction pour l'avenir éternel.

Faire valoir le nom de Jésus pour persévérer dans de vieilles erreurs est un contresens.

Lorsque nous remarquerons la présence d'un croyant prononcer de belles paroles, mais qui en son for intérieur n'est pas transformé, s'adresser au Maître comme un prisonnier enchaîné, soyons certains que ce frère peut se trouver devant la porte du Christ, par la sincérité de ses intentions ; néanmoins, il n'a pas encore réussi à pénétrer dans le sanctuaire de son amour.

8

Jésus est venu

« Mais il est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, et devenant semblable aux hommesPaul. (Philippiens 2. 7)

De nombreux disciples évoquent des difficultés extrêmes à réaliser de bonnes œuvres au sein des services de fraternité évangélique, et allègue le malheureux état d'igno rance où se complaît un immense pourcentage de créatures sur terre.

Cependant, de telles réclamations ne sont pas justes.

Pour exécuter sa divine mission d'amour, Jésus n'a pas compté sur la collaboration immédiate d'Esprits évolués et Compréhensifs, mais « il s'est annihilé en se faisant serviteur, en s'assimilant aux hommes ».

Nous ne pouvions aller à la rencontre du Sauveur dans ta position sublime ; par conséquent, le Maître est venu jusqu'à nous en effaçant temporairement son auréole de lumière pour que nous puissions profiter de sa présence sans traces de sensationnalisme.

En ce sens, l'exemple de Jésus est une leçon très profonde.

Personne ne met en avant des conquêtes intellectuelles ou sentimentales pour justifier de malentendu entre frères sur terre.

Aucun homme ayant transité sur l'orbe n'a atteint les culminances du Christ. Néanmoins, il est venu s'asseoir à la table des pécheurs, il s'est adressé fraternellement à des prostituées, à donner son dernier témoignage entre deux voleurs.

Si ton prochain ne peut t'atteindre au niveau spirituel où tu te trouves, tu peux aller à sa rencontre pour servir la fraternité et l'illumination, sans indices pouvant offenser son infériorité.

Souviens-toi de la démonstration du Maître divin.

Pour venir à nous, il s'est annihilé en entrant dans le monde en tant qu'enfant sans berceau, et en s'absentant du travail glorieux en tant que serviteur crucifié.

9

Réunions chrétiennes

« Sur le soir du même jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu les disciples étaient assemblés, de peur des Juifs, étant fermées, Jésus vint et se tint au milieu d'eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » - (Jean 20. 19)

Depuis le jour de la résurrection glorieuse du Christ, l'humanité terrienne a été considérée digne de relations avec la spiritualité.

Le Deutéronome avait strictement interdit l'échange avec ceux qui étaient partis par les portes de la sépulture, vu le besoin d'éloigner l'esprit humain des cogitations prématurées. Mais Jésus a nuancé la loi antique de la justice inflexible grâce au pardon de l'amour sans limites, tout comme il a pondéré les déterminations de Moïse en allant à la rencontre des disciples nostalgiques.

Une fois les portes fermées pour que les vibrations tumultueuses des adversaires fortuits ne dérangent pas le cœur de ceux qui aspirent à la convivialité divine, voici que le Maître bien-aimé apparaît et dilate tous les espoirs en la vie éternelle. À cette heure inoubliable, le mouvement d'échange s'institua entre le monde visible et le monde invisible. La famille chrétienne, à tous les niveaux, ne vivrait jamais plus sans le doux aliment de ses réunions affectueuses et intimes. Dès lors, les disciples se réuniraient, tant dans les cénacles de Jérusalem que dans les catacombes de Rome. D'ailleurs de nos jours, l'essence la plus profonde de ces assemblées est toujours la même, que ce soit dans les églises catholiques, dans les temples protestants ou dans les centres spirites.

L'objectif est unique : rechercher l'influence des plans supérieurs, à la différence près que dans les environnements spirites, l'âme peut se satisfaire plus abondamment lors de vols plus élevés, car elle reste éloignée de certains préjudices du dogmatisme et de la prêtrise organisée.

10

Médiumnité

« Dans les derniers temps, dit le Seigneur, je répandrai de mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront ; vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. » — (Actes 2. 17)

Le jour de la Pentecôte, Jérusalem était pleine d'étrangers. Des enfants de la Mésopotamie, de la Phrygie, de la Lybie, de l'Egypte, de la Crète, des Arabes, des Perses et des Romains étaient rassemblés sur la grande place lorsque les humbles disciples du Nazaréen annoncèrent la Bonne Nouvelle en s'exprimant dans la langue particulière à chaque groupe présent dans la foule.

Une onde de surprise et de joie envahit l'esprit en général.

Les sceptiques ne manquèrent pas au divin concert en attribuant à la folie et à l'ivresse la révélation observée. Simon Pierre se distingua et élucida qu'il s'agissait de la lumière prometteuse émanant des deux à l'obscurité de la chair.

Depuis ce jour, les clartés de la Pentecôte jaillirent sans cesse sur le monde.

Jusque-là, les disciples étaient fragiles et indécis, mais depuis cette heure, ils brisent les influences de leur entourage, guérissent les malades, relèvent l'esprit des malheureux, parlent aux rois de la terre au nom du Seigneur.

Le pouvoir de Jésus s'était communiqué à leurs énergies limitées.

L'ère de la médiumnité était établie, fondement de toutes les réalisations du christianisme à travers les siècles.

Contre son influence, les préjudices moraux œuvrent jusqu'à ce jour en dominant le parcours de l'homme, mais c'est sur la médiumnité, glorieuse lumière des deux offerte aux créatures le jour de la Pentecôte, que se sont édifiées les constructions spirituelles de toutes les communautés sincères de la doctrine du Christ et c'est encore elle qui, répandue par les apôtres au milieu des hommes, resurgit dans le Spiritisme chrétien, comme l'âme immortelle du christianisme revivifié.

11

Réconfort

Si quelqu 'un me sert, qu 'il me suive. » Jésus. (Jean 12. 26}

De nos jours, les organisations religieuses et surtout spirites regorgent souvent de personnes en quête de réconfort.

En fait, la doctrine élevée des Esprits est la divine expression du Consolateur promis. À travers ses activités, de nouveaux chemins s'illuminent à la pensée humaine, riches de profondes consolations pour les jours les plus difficiles.

Cependant, il faut se dire qu'il serait illégitime de vouloir être réconforté sans s'être donné la peine nécessaire...

Nombreux sont ceux qui demandent le soutien des messagers du plan invisible ; mais comment le recevoir s'ils en viennent à s'abandonner au gré du vent fort et impétueux qui souffle rigoureusement dans les escarpements des chemins ?

Le réconfort spirituel n'est pas comme le pain du monde que l'on se passe machinalement pour assouvir la faim du corps, mais comme le soleil qui est le même pour tout le monde, qui ne pénètre que là où il n'est pas d'abri à l'ombre.

Les disciples de Jésus peuvent faire référence à leurs besoins de réconfort. Cela est naturel. Néanmoins, avant cela, ils doivent savoir s'ils servent le Maître et s'ils le suivent. Le Christ n'a jamais manqué à ses promesses. Son royaume divin s'érige sur des consolations immortelles, mais pour l'atteindre, il faut suivre ses pas et personne n'ignore ce que fut le chemin de Jésus sous les jets de pierre en ce monde.

12

Education au foyer

« Vous faites ce que vous avez vit chez votre père. » — Jésus, (Jean 8. 38)

De nos jours, on préconise dans le monde, une éducation en faveur de la libération totale des instincts de l'homme, et l'on oublie peu à peu les anciens enseignements quant à la formation du caractère au foyer. Pourtant, tôt ou tard, la collectivité devra réajuster ses intentions.

Les parents doivent être les premiers mentors de la créature. L'organisation d'un environnement juste relève de leur mission aimante. Des méthodes corrompues signifient de mauvais parents parmi d'autres qui arrivent à maintenir, au prix de longs sacrifices malgré le manque de vigilance collectif, une sécurité relative contre le désordre menaçant.

La tâche domestique ne sera jamais une soupape pour des joies improductives, parce qu'elle demande du travail et la coopération de Dieu. L'homme ou la femme, qui désirent être en même temps des parents et profiter de la vie terrestre, sont aveugles et finiront leur fol effort, spirituellement parlant, dans la fosse commune de l'inutilité. En vain, ils s'improviseront sociologues pour remplacer l'éducation au foyer par des succédanés abstrus qui empoisonnent l'âme. Seul l'esprit qui a compris la paternité de Dieu, par-dessus tout, réussit à échapper à la loi qui fait que les enfants imiteront toujours les parents, même lorsqu'ils sont pervers.

Écoutons la parole du Christ et, si tu as des enfants sur la terre, garde la déclaration du Maître comme avertissement.

13

Qu'est-ce que la chair ?

« Si nous vivons far l'Es frit, conduisons-nous aussi par l'Esprit. » — Paul. (Galates

5. 25)

Lorsque l'on parle de spiritualité, il se présente presque toujours un grand nombre pour se plaindre des exigences de la chair.

Il est vrai que les apôtres à plusieurs reprises ont parlé de la concupiscence de la chair, de ses impulsions criminelles et de ses désirs nocifs. Nous-mêmes, fréquemment, éprouvons le besoin de profiter de ce symbole pour rendre plus accessibles les leçons de l'Evangile. Le Maître aussi a représenté l'esprit, en tant qu'élément divin, comme fort, mais la chair, en tant qu'expression humaine, comme faible.

Toutefois, qu'est-ce que la chair ?

Toute personnalité spirituelle a son corps fluidique, mais n'avez-vous pas encore perçu, par hasard, que la chair est un composé de fluides condensés ?

Naturellement, en se réunissant, ces fluides obéissent aux impératifs de l'existence terrestre que vous désignez comme loi d'hérédité ; mais, cet ensemble est passif et ne décide de rien. Nous pouvons nous le figurer comme un habit terrestre dans lequel l'esprit serait le dirigeant, une habitation qui aurait les caractéristiques bonnes ou mauvaises de son propriétaire.

Lorsque nous parlons des péchés de la chair, nous pouvons traduire cette expression par des manques dus à la condition inférieure de l'homme spirituel sur la planète.

Les désirs avilissants, les impulsions déprimantes, l'ingratitude, la mauvaise foi, l'empreinte du traître n'ont jamais appartenu à la chair.

Que la compréhension du besoin d'autocontrôlé s'installe en l'homme paraît fondamental pour éveiller en lui des facultés de discipline et qu'il se renouvelle en Jésus-Christ.

L'une des plus grandes absurdités de certains disciples est d'attribuer à l'ensemble des cellules passives qui servent l'homme, la paternité des crimes et les égarements de la terre, quand nous savons que tout procède de l'esprit.

14 En toi

« Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu, » - Paul. (Romains 14. 22)

Dans le mécanisme des réalisations quotidiennes, la créature ne peut oublier cette expression de confiance en soi, et doit la maintenir dans le cadre de ses obligations à accomplir devant Dieu.

Ceux qui vivent dans la certitude des promesses divines sont ceux qui gardent la foi dans le pouvoir relatif qui leur a été confié et, en l'augmentant par leur effort personnel, ils réalisent des édifications définitives pour l'éternité.

Tandis que ceux qui sont découragés en permanence quant à leurs possibilités, à attendre des promesses humaines, ils laissent l'impression de fragments d'écorce, sans la moindre finalité à voguer au gré des courants, sans chemin à suivre et sans ancrage.

Naturellement, personne ne pourra vivre sur terre sans avoir confiance en son entourage personnel ; mais l'affection, le lien amical, la chaleur des dévouements élevés ne peuvent exclure la confiance en soi devant le Créateur.

Dans la sphère de chaque créature, Dieu peut tout ; néanmoins, il ne dispense pas la coopération, la volonté et la confiance du fils pour réaliser son œuvre. Un père qui organiserait le bonheur de ses descendants mécaniquement exterminerait, en chacun, les facultés les plus brillantes.

Pourquoi restes-tu indécis, si le Seigneur t'a conféré un juste labeur ? Fais-le avec droiture, parce que si Dieu a confiance en toi, tu dois avoir confiance en toi par égard pour Lui.

15

Conversion

« Et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. » — Jésus. (Luc 22. 32)

La conversion de l'homme n'est pas aussi facile que l'affirment les porteurs de convictions précipitées.

Beaucoup disent « je crois », mais rares sont ceux qui peuvent déclarer « je suis transformé».

Les paroles du Maître à Simon Pierre sont très symboliques. Jésus les a proférées à la veille du Calvaire, à l'heure grave de la dernière réunion avec ses disciples. Il recommandait au pêcheur de Capharnaum de confirmer ses frères dans la foi, une fois qu'il serait converti.

Il faut noter que Pierre a toujours été son compagnon d'apostolat le plus actif. Le Maître préférait toujours son humble foyer pour exercer le divin ministère de l'amour. Pendant trois ans successivement, Simon fut témoin d'événements surprenants. Il vit guérir des lépreux, des aveugles recouvrer la vue, des fous retrouver la raison ; il fut fasciné par la vision du Messie transfiguré dans le labeur ; assista à la sortie de Lazare de l'obscurité de la tombe, et, malgré tout, il n'était toujours pas converti.

Les travaux immenses de Jérusalem, les sacrifices personnels, les luttes énormes face à lui-même furent nécessaires pour qu'il en vienne à se convertir à l'Évangile et à donner le témoignage du Christ à ses frères.

Ce ne sera pas en émerveillant ton âme devant les révélations spirituelles que tu seras converti et transformé en Jésus. Simon Pierre a été témoin de ces révélations avec le Messie lui-même et il eut beaucoup de mal à acquérir ces titres. Travaillons, donc, pour nous convertir. Seulement dans ces conditions, nous serons habilités au témoignage.

16

Rectifiez les chemins

« Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit haïe, le prophète.Jean Baptiste. (Jean 1. 23)

L'exhortation du Précurseur, qui convoque les hommes de bonne volonté à la régénération de leur chemin, reste actuelle.

De tout temps, il fut des créatures candidates à la foi pour prétendre aux bienfaits du Christ, à réclamer sa paix, sa présence divine et, parfois, après avoir transformé les meilleurs sentiments en inquiétude injuste, elles finirent abattues et vaincues.

Où était Jésus qui n'est pas venu à la rencontre de leurs prières successives ? Dans quelle sphère lointaine était-il, pour être resté étranger à leurs amertumes ? Elles ne comprennent pas qu'à travers les messagers généreux de son amour, le Christ se trouve, chaque jour, aux côtés de tous les disciples sincères. Elles manquent de dévouement pour leur propre bien. Elles courent à la poursuite du Maître divin et négligent le conseil de Jean : « rendez droit le chemin. ».

Pour ressentir l'influence sanctifiante du Christ, il faut rectifier notre façon de vivre. Beaucoup pleurent sur les traces

du crime, se lamentent dans les chutes de l'erreur systématique, invoquent le ciel sans se défaire des passions avilissantes de la matérialité. Dans de telles circonstances, il n'est pas juste d'adresser son âme au Sauveur qui a accepté l'humiliation et la croix sans exprimer la moindre plainte.

Si tu veux que Jésus vienne sanctifier tes activités, redresse les chemins de ton existence, régénère tes impulsions, annihile les ombres qui t'entourent et tu Le sentiras à tes côtés, avec sa bénédiction.

17

Pour le Christ

« Et s'il t'a fait du tort ou te doit quelque chose, mets cela sur mon compte. »Paul, (Philémon 1. 18)

Lorsque Paul envoie Onésime à Philémon, c'est dans des expressions inspirées et heureuses qu'il recommande à son ami de mettre sur son compte tout ce qui est dû par le porteur.

Adaptons l'exhortation à nos propres besoins.

À chaque jour de lutte qui passe, nous sommes d'autant plus redevables au

Christ.

Si tout se passe difficilement, c'est de Jésus que viendront de justes providences. Si tout se déroule correctement, c'est grâce à son amour que nous utilisons les dons de la vie, et c'est en son nom que nous distribuons les espoirs et les consolations.

Nous sommes imprégnés de son inépuisable miséricorde.

Nous sommes en Lui et notre titre le plus élevé réside bien en cela.

Par conséquent, à quoi bon le pessimisme et le désespoir quand la calomnie ou l'ingratitude nous frappent durement, nous offrant alors la possibilité d'une plus grande ascension ? Puisque nous sommes complètement pénétrés de l'amour infini du Maître, ne serait-il pas raisonnable de comprendre, au moins, certaines particularités relatives à notre immense dette, et être prêt à accepter une minuscule parcelle de souffrance, en mémoire de son nom, auprès de nos frères sur terre qui sont aussi ses protégés ?

Nous devons nous dire que lorsque nos paroles parlent de paix, de bonheur, de vie supérieure, nous agissons dans le cadre de la confiance promise au nom du Christ, car Lui seul peut donner en abondance.

Par conséquent, si tu sens que quelqu'un s'est converti en débiteur de ton âme, ne te livre pas à des tourments inutiles, car le Christ est aussi ton créancier et tu dois placer les torts survenus en chemin sur son compte divin, laisse passer.

18

Purification intérieure

« Lavez vos mains, pécheurs ; et purifiez vos cœurs, vous qui avez l'âme double et partagée, » — (Jacques 4. 8}

Tout individu a une vie extérieure, connue et analysée de ceux qui l'entourent, et une vie privée que lui seul pourra donner en témoignage.

Le monde intérieur est la source de tous les principes bons ou mauvais et toutes les expressions extérieures y trouvent leurs fondements.

En règle générale, nous sommes tous porteurs de graves déficiences intérieures qui demandent des rectifications.

Mais le travail de purification n'est pas aussi simple qu'il paraît.

Il est très facile pour l'homme d'admettre qu'il accepte les vérités religieuses, d'adhérer verbalement à des idéologies édifiantes... Il en va tout autrement lorsqu'il s'agit de réaliser l'œuvre d'élévation en soi, en valorisant l'autodiscipline, la compréhension fraternelle et l'esprit de sacrifice.

L'apôtre Jacques comprenait parfaitement la gravité du sujet et conseillait aux disciples de se laver les mains, c'est-à-dire, de rectifier leurs activités au niveau extérieur, de changer leur façon d'agir au regard de tous. Il les incitait également à effectuer la purification de leurs sentiments dans l'enceinte sacrée de leur conscience, connue de l'apprenti seul dans la solitude impénétrable de ses pensées. Mais le valeureux compagnon du Christ n'oublie pas d'affirmer qu'il s'agit d'une tâche pour ceux qui sont doublement enthousiastes, car une telle rénovation ne se fera jamais au prix de quelques brillantes paroles.

19

Propagande chrétienne

Et ils vous diront : II est ici, il est . Mais n 'y allez point, et ne le suivez point. Jésus. (Luc 17. 23)

Les exhortations du Maître aux disciples sont trop précises pour laisser une quelconque incertitude ou indécision.

Quand tant d'expressions sectaires font appel au Christ pour leurs désobéissances intellectuelles, il est juste que les nouveaux apprentis, à la lumière du Consolateur, méditent sur la signification élevée de ce verset de Luc.

Pour une propagation véritablement chrétienne, il ne suffit pas de dire où est le Seigneur. Il est indispensable de le montrer à travers l'exemple personnel.

Beaucoup parcourent des temples et des autels en cherchant Jésus.

Changer de croyance religieuse peut vouloir dire changer de chemin, mais cela peut signifier aussi la continuité de la perturbation.

Il est donc nécessaire pour l'être de trouver le Christ dans son sanctuaire intérieur.

Christianiser sa vie, ce n'est pas prendre de nouvelles postures extérieures. C'est se réformer pour le bien au niveau personnel.

Ceux qui, sous forme verbale, affirment à peine que le Maître se trouve ici ou là, assument de lourdes responsabilités. La préoccupation de prosélytisme est toujours dangereuse pour ceux qui se laissent séduire par les beautés sonores du mot sans donner d'exemples édifiants.

Le disciple sincère sait que parler est facile, mais qu'il est difficile de révéler les desseins du Seigneur dans sa propre existence. Il est indispensable de faire le bien avant de l'enseigner à autrui, car Jésus a recommandé que personne ne suive les pas du prêcheur qui ne fait que dire où l'on pourrait trouver le Fils de Dieu.

20

Le compagnon

« Ne devais-tu pas aussi avoir pitié de ton compagnon, comme j'ai eu pitié de toi ? »

Jésus. (Matthieu 18. 33)

Où que ce soit, l'homme ne peut agir isolément lorsqu'il s'agit de l'œuvre de Dieu qui se perfectionne en tous lieux.

Le Père a établi la coopération comme le plus noble des principes au centre des lois qui régissent la vie.

Dans le moindre recoin, tu trouveras un compagnon prêt à l'effort.

Au foyer, ce peut être le « père » ou le « fils » ; sur le chemin, ce peut être « l'ami » ou « un camarade d'idéal ».

Au fond, il y a un seul Père qui est Dieu et une grande famille qui se compose de

frères.

Si l'Eternel a attiré dans ton entourage un compagnon moins désirable, aie de la compassion et enseigne toujours.

Élève ceux qui t'entourent.

Sanctifie les liens que Jésus a promus pour le bien de ton âme et de tous ceux qui sont près de toi.

Si la tâche présente des obstacles, souviens-toi du nombre incalculable de fois où le Christ a déjà étendu sa miséricorde à ton esprit. Cela atténuera les ombres de ton cœur.

Vois en chaque compagnon de lutte qui se présente à toi, une bénédiction et une occasion de répondre au programme divin en ce qui concerne ton existence.

Des difficultés ou des faux pas, des incompréhensions ou des malentendus surgissent ? Use de la miséricorde que Jésus a déjà pratiquée envers toi en te donnant une nouvelle occasion de sanctifier et d'apprendre.

21

Droits chemins

« Il leur dit : Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. » - (Jean 21. 6)

Tout le monde devrait considérer la vie avec un profond respect pour les intérêts sacrés de Dieu.

Pourtant, la créature cherche souvent à se placer au-dessus des desseins divins.

Alors, le déséquilibre s'installe, car personne ne réussira à tromper la loi divine. Et l'homme souffre, compulsivement, à la tâche des réparations.

Certains compagnons se désespèrent dans leur lutte salutaire vers la perfection et se jettent dans un véritable enfer d'ombres intérieures. Ils se plaignent de leur destin, accusent la sagesse créatrice, gesticulent dans les abîmes de la méchanceté, tout en oubliant le caprice et l'imprévoyance qui les ont fait tomber.

Et pourtant, voilà presque vingt siècles que Jésus s'est exclamé :

« Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. »

Au sens figuré, l'esprit humain est un « pêcheur » de valeurs évolutives à l'école régénératrice de la terre. La position de chacun est la « barque ». Chaque jour, l'homme se lève avec son « filet » d'intérêts. Lancerons-nous notre « filet » du « côté droit » ? Nos pensées et nos actes sont-ils fondés sur la vraie justice ?

Il convient donc de faire l'effort quotidien de consulter notre vie intérieure, car le Christ dans cet enseignement recommandait en général à ses disciples : « Consacrez votre attention aux droits chemins et vous trouverez le nécessaire. »

22

Que cherchez-vous ?

« Jésus se retourna, et voyant qu 'ils le suivaient, il leur dit : Que cherchez-vous ? » - (Jean 1. 38)

La vie en soi est un divin ensemble d'expériences. Chaque existence isolée offre à l'homme l'avantage d'acquérir de nouvelles connaissances. La conquête de valeurs religieuses, néanmoins, est la plus importante de toutes, car elle constitue le mouvement d'illumination définitive de l'âme vers Dieu.

Mais les hommes étendent à ce ministère divin la viciation de leurs sentiments au jeu inférieur des intérêts égoïstes.

Les temples en pierre sont pleins de promesses injustifiables et de vœux absurdes.

De nombreux dévots pensent trouver dans la Providence divine une force corruptible, contaminée de privilèges et de préférences. D'autres font appel au plan spirituel pour résoudre des problèmes mesquins.

Ils oublient que le Christ a enseigné et a donné l'exemple.

La croix du Calvaire est un symbole fort.

Celui qui désire la liberté doit obéir aux desseins suprêmes. Sans la compréhension de Jésus associée aux actes quotidiens, l'âme sera toujours prisonnière d'inquiétudes inférieures, en son for intérieur.

Personne n'oublie véritablement que le Christ se trouve sur le seuil de tous les temples religieux du monde à demander, avec intérêt, à ceux qui entrent : « Que cherchez-vous ? »

23

Vivre pour la foi

« Mais le juste vivra par la foi. » — Paul. (Romains 1. 17)

Dans l'épître aux Romains, Paul affirme que le juste vivra par la foi.

Les apprentis qui ont interprété cette phrase de manière erronée ne sont pas rares. Ils supposaient que vivre par la foi reviendrait à mettre rigoureusement à exécution les cérémonies extérieures des cultes religieux.

Fréquenter les temples, entrer en harmonie avec les prêtres, respecter la symbologie sectaire, ces actes révéleraient par conséquent la présence d'un homme juste. Mais le bon ritualiste n'est pas toujours un homme bon. Avant tout, il faut être une créature de Dieu en toutes circonstances dans l'existence.

Paul de Tarse voulait dire que le juste sera toujours fidèle, qu'il vivra invariablement dans la vraie fidélité au Père qui est aux cieux.

Si les jours sont rayonnants et tranquilles ? Ayons bonne mémoire et ne dédaignons pas la modération. S'ils sont sombres et tristes ? Ayons confiance en Dieu, car sans sa permission la tempête ne s'abattrait pas. Quand vient l'abandon du monde ? Le Père ne nous abandonne jamais. Si apparaissent les maladies, les désillusions, l'ingratitude et la mort ? Ce sont tous de bons amis, qui nous donnent l'occasion d'être justes, de vivre dans la foi, selon les dispositions sacrées du christianisme.

24

Le trésor rouillé

« Votre or et votre argent sont rouilles, » — (Jacques 5. 3)

Si les idées passionnées des sentiments de l'homme étaient dirigées vers le bien, elles produiraient toujours les fruits les plus riches qui soient pour l'œuvre de Dieu.

Néanmoins, presque partout, elles se développent en sens inverse, et empêchent la concrétisation des intentions divines relatives à la rédemption des créatures.

D'une manière générale, nous voyons que l'amour est juste interprété au niveau des émotions transitoires des sens matériels, la bienveillance provoque la perturbation entre des dizaines de personnes pour profiter à trois ou quatre malades, la foi organise des guerres sectaires, l'engouement sacré de l'existence génère l'égoïsme fulminant. Ici, le pardon parle des difficultés à s'exprimer ; là, l'humilité demande l'admiration des autres.

Tous les sentiments qui nous ont été conférés par Dieu sont sacrés. Ils constituent l'or et l'argent de notre héritage, mais comme le souligne l'apôtre, nous laissons ces dons rouiller avec le temps.

Il est nécessaire que nous travaillions laborieusement pour éliminer la « rouille » qui a attaqué les trésors de notre esprit. Pour cela, il est indispensable que nous comprenions dans l'Évangile, l'histoire du parfait renoncement et du pardon sans obstacle pour vraiment aller à la rencontre du Christ.

25

Garde ton calme

« Jésus leur dit donc : Faites-les asseoir. (Jean 6. 10)

Ce passage de l'Evangile de Jean est des plus significatifs. Il a lieu lorsque la foule, qui compte pratiquement cinq mille personnes, a besoin de pain en plein milieu de la nature.

Les disciples sont inquiets.

Philippe affirme que deux cents pièces ne suffiraient pas pour répondre au besoin vu le problème imprévu qui se posait.

André amène au Maître un jeune qui apporte cinq pains d'orge et deux poissons.

Tous discutent.

Pourtant, sans mépriser la précieuse signification de cette miette, Jésus la reçoit, ordonne à tous de s'asseoir en bon ordre et que l'harmonie s'installe. Il partage alors merveilleusement cette miette avec tout le monde.

La grandeur de la leçon est profonde.

Les hommes affamés de paix réclament l'assistance du Christ. Ils parlent de Lui, implorent son aide, attendent ses manifestations. Pourtant, ils n'arrivent pas à établir l'ordre en eux-mêmes pour recevoir les bienfaits célestes. Ils mélangent Jésus avec leurs imprécations, leurs folles anxiétés et leurs désirs criminels. Naturellement, ils se désespèrent, ils sont chaque fois plus désorientés, car ils ne veulent pas entendre l'invitation au calme, ils ne s'assoient pas pour que l'ordre se fasse, persistent à maintenir leur propre déséquilibre.

26 Souffrir

« Ne crains pas les souffrances qui t'attendent. »- (Apocalypse 2, 10)

Une des plus grandes préoccupations du Christ a été de débarrasser le chemin des disciples des fantômes de la peur.

Avoir la foi n'est pas un phénomène ordinaire dans la vie des êtres. Elle traduit une confiance totale.

Après tout, que veut dire « souffrir » ?

La souffrance de beaucoup d'hommes, dans son essence, est très similaire à celle de l'enfant qui a perdu ses jouets.

De nombreuses créatures se sentent éminemment souffrantes, parce qu'elles ne peuvent pratiquer le mal ; d'autres se rebellent parce que Dieu n'a pas répondu à leurs caprices pernicieux.

Afin de rendre la coopération due à l'Evangile, il est juste que nous incorporions la fidèle caravane qui avance et va à la rencontre de Jésus, en comprenant que l'ami loyal est celui qui ne cherche pas à lutter, mais qui est toujours prêt à exécuter de bonnes tâches.

Participer à l'esprit de service évangélique, c'est partager les décisions du Maître en accomplissant les desseins divins du Père qui est aux Cieux.

Ne craignons donc pas, ce dont nous pouvons être amenés à souffrir.

Dieu est le Père magnanime et juste.

Un père ne distribue pas de souffrances. Il fait des réprimandes et toute réprimande perfectionne.

27 Affaires

« Il leur répondit : Pourquoi nie cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois occupé à ce qui regarde le service de mon Père ? » (Luc 2. 49)

L'homme du monde s'inquiète toujours des affaires relatives à ses intérêts éphémères.

Certains passent une existence entière à observer la cotation des bourses. D'autres sont absorbés par l'étude des marchés.

Les pays ont des affaires internes et externes. Dans les services qui les concernent, ils utilisent merveilleusement leur intelligence. Néanmoins, malgré leur attitude respectable, même légitimes, tous ces mouvements sont précaires et transitoires. Les bourses les plus fortes souffriront de crises ; le commerce du monde est versatile et, parfois, ingrat.

Les hommes qui se consacrent à leurs intérêts éternels sont très rares. Souvent, ils s'en souviennent très tard, quand le corps vient à mourir. Ce n'est qu'à cette heure qu'ils brisent l'oubli fatal.

Pourtant, la créature humaine devrait comprendre que son illumination est la meilleure affaire qu'elle ait sur terre, puisqu'une telle opération représente l'intérêt de la Providence divine à son sujet.

Dieu a permis les transactions sur la planète pour que nous apprenions la fraternité à travers l'échange, il a laissé les affaires terrestres suivre leur cours pour nous enseigner, à travers elles, celle qui est la plus grande de toutes. Voilà pourquoi le Maître nous dit clairement dans les annotations de Luc : - « Ne saviez-vous pas qu'il faut que je sois occupé à ce qui regarde le service de mon Père ? »

28

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Ecrivains

« Gardez-vous des scribes qui se plaisent h circuler en longues robes. » — Jésus. (Marc 12. 38)

Les lettres du monde ont toujours été pleines de « scribes qui aiment porter de longs habits».

Jésus se rapportait non seulement aux intellectuels ambitieux, mais aussi aux auteurs excentriques qui, sous prétexte de nouveauté, empoisonnent les esprits avec leurs conceptions malsaines, issues d'un souci excessif d'originalité.

Il faut fuir ceux qui tuent la vie simple.

Le poison intellectuel d'ordinaire ruine de nombreuses existences.

Il existe des livres qui sont utiles, car ils ont pour fonction de maintenir la torche de la vigilance allumée dans les âmes dont le caractère est fortifié par les plus nobles idéaux de la vie. Néanmoins, lorsque nous traversons des temps perturbés et difficiles, le marché des idées présente des quantités d'articles dégradants qui demanderaient l'intervention des secours d'« hygiène spirituelle ».

Pourriez-vous nourrir \e corps avec des substances avariées ?

Votre âme, aussi, ne pourra se nourrir d'idéaux inférieurs basés sur le manque de religiosité, de respect, de désordre, de discipline.

Observez les modèles de décadence intellectuelle et réfléchissez sincèrement à la paix que vous désirez intimement. Cela sera une grande aide pour annihiler les égarements de l'intelligence.

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Apprendre à se contenter

« (Je n 'est pas la vue de mon besoin qui me fait parler de la sorte ; car j'ai appris à me contenter de l'état je me trouve. »Paul. (Philippiens 4. 11)

Le vertige de la possession domine la majorité des créatures sur la terre.

La vie simple, condition au bonheur relatif que la planète peut offrir, a été oubliée par les hommes, en général. Un écrasant pourcentage de suppliques terrestres n'arrive pas à dépasser leur étroit contexte d'origine.

Ce sont des demandes absurdes et étranges qui sont faites à Dieu. Rares sont ceux qui se contentent de ce qu'ils ont reçu pour résoudre leurs besoins, ils sont encore plus rares ceux qui ne demandent que le « pain de chaque jour » comme symbole d'acquisitions indispensables.

L'homme incohérent ne cherche pas à savoir s'il possède le minimum pour la vie éternelle, parce qu'il est toujours soucieux d'acquérir davantage au niveau des possibilités transitoires. En général, il est absorbé par les intérêts périssables, insatisfait, troublé, sous le coup de tourments angoissants dus à son ambition démesurée. Dans sa course folle pour l'immédiatisme, il oublie l'occasion qui lui incombe, abandonne ce qui lui a été accordé pour sa propre évolution et se lance dans des aventures aux conséquences imprévisibles, face à son avenir infini.

Si tu comprends déjà tes responsabilités avec le Christ, examine l'essence de tes désirs les plus intimes. Rappelle-toi que Paul de Tarse, l'apôtre appelé par Jésus pour répandre la vérité divine parmi les hommes, a été obligé d'apprendre à se satisfaire avec ce qu'il avait, pénétrant ainsi le chemin d'acerbes disciplines.

Serais-tu, par hasard, dans l'attente que quelqu'un réalise un tel apprentissage pour toi ?

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Le monde et le mal

« Je ne vous prie pas de les ôter du monde, mais de les garder du mal. »Jésus. (Jean 17. 15)"

Ils sont en grand nombre ceux qui, inquiets à l'idée de la mort, fréquentent les centres religieux. Maints sont ceux qui ne croient pas en la paix, ni en l'amour, si ce n'est à des plans différents de celui de la terre. La majorité attend des situations ima ginaires et injustifiables pour lesquelles l'effort personnel n'est jamais pris en compte.

Le désir ardent de mourir pour être heureux est une défaillance de l'esprit.

En priant le Père pour les disciples, Jésus a supplié qu'ils ne soient pas retirés du monde, mais libérés du mal.

Par conséquent, dans son essence, le mal ne vient pas du monde, mais des créatures qui l'habitent.

La terre en soi a toujours été bonne. De sa boue poussent des lys au délicat arôme, sa nature maternelle abrite de merveilleux miracles qui se répètent tous les jours.

Il ne sert à rien de quitter la planète, tant que nos maux n'ont pas été correctement exterminés. Dans de telles circonstances, nous sommes comme des porteurs de maladies dites incurables. Nous pouvons changer de résidence, mais le changement ne servira presque à rien si les blessures nous accompagnent. Il est donc nécessaire d'embellir le monde et de l'améliorer en combattant le mal qui est en nous.

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Les moindres choses

« Si donc les moindres choses même sont au-dessus de votre pouvoir, pourquoi vous inquiétez-vous des autres ? »Jésus. (Luc 12. 26)

Peu de gens connaissent l'importance de la bonne exécution des petites choses.

Il est des hommes qui, avec une fausse supériorité, ridiculisent les humbles tâches, comme si elles n'étaient pas indispensables au succès des travaux de grande envergure. Un savant ne peut oublier qu'un jour, il a eu besoin d'apprendre les simples lettres de l'alphabet.

De plus, aucune œuvre n'est parfaite si ses particularités n'ont pas été dûment considérées et comprises.

En général, l'homme est fasciné par les situations d'éclat, par les destins dramatiques et frappants.

Pourtant, se mettre en relief exige beaucoup d'attention. Les épines aussi ressortent, et les pierres apparaissent sur la route.

Il convient donc de faire attention aux petites choses sur le chemin que Dieu nous a réservé pour que notre action soit vraiment profitable à la vie.

La symphonie est troublée s'il manque une note, le poème est obscur quand on omet un vers.

Soyons attentifs aux petites choses. Ce sont les parties intégrantes et inaliénables des grands faits. En comprenant l'importance de cela, le Maître nous interroge dans l'Évangile de Luc : « Si donc les moindres choses même sont au-dessus de votre pouvoir, pourquoi vous inquiétez-vous des autres ? »

32 Nuages

« Et il en sortit une voix qui disait : «Celui-ci est mon l'ils bien-airné, écoutez-le». » - (Luc 9. 35)

L'homme a presque toujours l'esprit plongé dans la contemplation des nuages qui surgissent

à l'horizon, que ce soit des nuages de contrariétés, de projets frustrés ou d'espoirs déçus.

Parfois, il se désespère et s'empoisonne la vie.

Il souhaiterait, invariablement, un ciel bleu baignant l'avenir, un soleil brillant le jour et de lumineuses étoiles pour embellir la nuit. Néanmoins, des nuages apparaissent et la perplexité le surprend.

L'Evangile nous raconte la belle histoire d'un nuage.

Les disciples sont alors éblouis par la vision de Jésus transfiguré avec Moïse et Élie, à ses côtés, auréolés d'une intense lumière.

Mais à cet instant, une grande ombre surgit. Ils ne distinguent plus le merveilleux tableau. Cependant, à travers le manteau de brume épaisse, la puissante voix de la révélation divine s'exclame : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »

La parole du Ciel se manifestait dans l'ombre temporaire.

De fait, l'existence terrestre impose des angoisses inquiétantes et des afflictions amères. Il convient, néanmoins, que les créatures gardent leur calme et leur confiance dans les moments difficiles.

Les peines et les déboires de la lutte planétaire contiennent des clarifications profondes, des leçons occultes, des appels grandioses. La voix sage et aimante de Dieu parle toujours à travers eux.

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Récapitulations

« Car ils ont plus Mme la gloire des hommes que la gloire de Dieu. » — (Jean 12, 43)

Les siècles semblent revivre leurs splendeurs et leurs décadences. Le monde donne l'impression d'un paysage où les scènes se répètent constamment.

Tout est instable.

La force et le droit dominent en alternance. Des foules éclairées retournent à de nouvelles hallucinations. Considéré à son tour isolément, après avoir atteint la connaissance, l'esprit humain récapitule les mauvaises expériences.

Comment expliquer une telle anomalie ? La situation est étrange, car au fond tout homme a soif de paix et faim de stabilité. Néanmoins, il convient de reconnaître qu'à travers les millénaires, lors de multiples existences, les créatures humaines ont davantage aimé la gloire terrestre que la gloire de Dieu.

A la méditation attentive du crépuscule, quantité d'hommes se présument rédimés, mais... et le jour qui est déjà passé ?

Conformément à la justice miséricordieuse de ses décisions, Jésus accorde au travailleur hésitant une nouvelle opportunité. Le jour renaît. L'existence se refond. Néanmoins, quel profit tire donc l'ouvrier à faire valoir à peine les biens éternels au crépuscule envahi d'ombres ?

Quelqu'un lui demandera : qu'as-tu fait du matin clair, du soleil ardent, des instruments que je t'ai donnés ? À cette heure seulement, il reconnaîtra le besoin de se glorifier en le Tout-Puissant. Des hommes et des peuples continueront ainsi à annihiler l'œuvre illusoire pour recommencer une fois encore leur effort.

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Manger et boire

« Alors, vous vous mettrez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues. »— Jésus. (Luc 13,26)

Le verset de Luc, noté ci-dessus, se rapporte au père de famille qui ferma la porte à ses enfants ingrats.

Le tableau reflète la situation des religieux de tous genres qui ne faisaient que trop parler en se reportant au nom de Jésus. Au jour de l'analyse minutieuse, à l'heure où la mort ouvre, à nouveau, la porte spirituelle, ils diront alors avoir « mangé et bu » en présence du Maître, dont ils ont connu et répandu les enseignements dans les rues.

Ils ont juste mangé et bu. Ils ont profité de ces recours en tout égoïsme. Ils ont mangé et ont cru avec la foi intellectuelle. Ils ont bu et ont transmis ce qu'ils avaient appris d'autrui. Assimiler la leçon dans le cadre de leur existence personnelle, n'inté ressait pas leur esprit inconstant.

Effectivement, ils ont connu le Maître, mais ils ne l'ont pas révélé dans leur cœur. Jésus aussi connaissait Dieu ; néanmoins, il ne s'est pas limité à affirmer la réalité de ces relations. Il a vécu l'amour du Père auprès des hommes. En enseignant la vérité, il s'est livré à la rédemption humaine, sans penser à une récompense. Il a compris les créatures avant que celles-ci ne le comprennent ; par sa venue sur terre, il nous a accordé une suprême faveur, il s'est donné en holocauste pour que nous apprenions la science du bien.

Il ne suffit pas de croire intellectuellement en Jésus. Il faut l'appliquer à nous-

mêmes.

Concernant les problèmes qui l'inquiètent chaque jour l'homme doit cultiver la méditation, les irrationnels, aussi, mangent et boivent, mais les enfants des nations naissent sur la terre pour une vie plus élevée.

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Semence

« Mais une fois semé, il monte. » — Jésus, (Marc 4. 32)

Il est sage que tout être cherche à comprendre la raison des actes pratiqués dans les activités quotidiennes. Même si les hommes obéissent à des règles du monde qui les obligent à adopter certaines attitudes, il est indispensable d'examiner la qualité de leur contribution personnelle dans le mécanisme des circonstances, car la loi de Dieu est que toute graine se développe.

Le bien sème la vie, le mal sème la mort. Le premier, c'est le mouvement évolutif à l'échelle ascensionnelle vers la divinité, le second c'est la stagnation.

Maints Esprits, de corps en corps, séjournent sur terre avec les mêmes récapitulations pendant des millénaires. L'ensemencement préjudiciable les a conditionnés à ladite « mort dans le péché». Ils passent leurs jours à racheter des dettes scabreuses et à rechuter pour avoir, à nouveau, semé de manière indésirable. Leur existence est un grand cercle vicieux, parce que le mal les tient enracinés au sol ardent et aride des passions ingrates.

Le bien uniquement peut conférer la récompense de la liberté suprême, c'est la seule clé susceptible d'ouvrir les portes sacrées de l'infini à l'âme agitée.

Soyons donc très attentifs, à chaque jour qui passe, car le bien ou le mal, une fois semés pousseront près de nous, conformément aux lois qui régissent la vie.

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Hérésies

« II faut bien qu 'il y ait aussi des scissions parmi vous, pour permettre aux hommes éprouvés de se manifester parmi vous. »Paul. (I Corinthiens 11. 19)

Recevons les hérétiques avec sympathie, que les matérialistes parlent librement, personne ne s'insurge contre ceux qui doutent, que les incroyants détiennent des tribunaux et des voix.

Cela est juste.

Paul de Tarse a écrit ce verset dans un moment de profonde inspiration.

Ceux qui condamnent les désespérés ne pensent pas à l'amour divin avec la compréhension nécessaire. Que dire du père qui maudit son fils parce qu'il rentre chez lui souffrant et sans espoir ?

Celui qui n'arrive pas à croire en Dieu est malade. En ce sens, la parole des désespérés est sincère, et aussi dissimulés que ces cris puissent être sous la brillante tournure des concepts philosophiques ou scientifiques du monde, elle s'échappe de leur âme vide pour appeler au secours. Même si de tels malheureux nous attaquent, le résultat de leurs efforts inutiles profite à tous, permettant le choix de valeurs légitimes à l'œuvre entamée.

Quant au prétendu besoin d'enseigner la foi aux négateurs, oublions notre prétention à vouloir les satisfaire, en conservant la certitude que Dieu a beaucoup à leur donner. Recevons-les comme des frères et soyons convaincus que le Père fera le reste.

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Honneurs vains

« Vain est le culte qu'ils me rendent, les doctrines qu'ils enseignent ne sont que préceptes humains. »Jésus. (Marc 7, 7)

L'actualité du christianisme nous offre de profondes leçons relatives à la déclaration ci-dessus mentionnée.

Personne ne doute du souffle chrétien qui anime la civilisation de l'Occident. Néanmoins, il faut remarquer que l'essence chrétienne, à ses débuts, n'a pas dépassé le stade du souffle sans rénovations substantielles, car juste après le ministère divin du Maître, vinrent les hommes qui rédigèrent des ordonnances et des décrets empreints de la présomption d'honorer le Christ en semant, en vérité, le séparatisme et la destruction.

Ces derniers siècles regorgent de figures notables de rois, de religieux et d'hommes politiques qui ont affirmé être les défenseurs du christianisme et les apôtres de ses lumières.

Tous ont écrit ou ont enseigné au nom de Jésus.

Les princes ont expédié des ordres devenus célèbres, les ecclésiastiques ont publié des bulles et des compendiums, les administrateurs ont organisé de brillantes lois. En vain, ils ont cherché à honorer le Sauveur en enseignant des doctrines qui sont des caprices humains, puisque de nos jours, le monde est toujours le champ de bataille des idées comme à l'époque où le Christ vint personnellement à nous, à la seule différence près qu'aujourd'hui le pharisianisme, le Temple, le Sanhédrin, le prétoire et la cour de César portent d'autres noms. Par conséquent, il convient de reconnaître qu'après tant d'années d'effort, il faut rénover la compréhension générale et servir le Seigneur, non pas selon les hommes, mais conformément à ses enseignements.

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Prédications

« Il leur dit : «Allons ailleurs, dans les bourgs voisins, afin que j'y prêche aussi, car c'est pour cela que je mis sorti.» » — (Marc 1. 38)

Dans ce verset de Marc, Jésus déclare être venu au monde pour prêcher. Mais comme la signification de ce concept a été interprétée de manière erronée, il est bon de rappeler qu'en faisant une telle affirmation, le Maître incluait dans l'acte de prêcher tous les gestes sacrificiels de sa vie.

En règle générale, nous constatons que sur terre la mission d'enseigner est fortement démoralisée.

La science officielle dispose de chaires, la politique de tribunes, la religion parle de cathèdres.

À de rares exceptions près d'autant plus louables, ceux qui enseignent se caractérisent presque toujours par deux manières différentes d'agir. Ils exhibent certaines attitudes lorsqu'ils prêchent, et en adoptent d'autres dans leurs activités quotidiennes. Dès lors, il en résulte la perturbation générale, car les auditeurs prennent la liberté de changer à volonté.

Toute dissertation fondée sur le bien est utile. Jésus est venu au monde pour cela, il a prêché la vérité de toute part, il a fait des discours de rénovation, il a commenté le besoin d'amour pour résoudre nos problèmes. Pour cela, il a mêlé les paroles et de forts témoignages, dès la première manifestation de son apostolat sublime jusqu'à la croix. Par prédication, donc, le Maître comprenait également les sacrifices de la vie. En nous envoyant son divin enseignement, en ce sens, l'Évangile nous dit que le Maître portait une tunique sans couture à l'heure suprême du Calvaire.

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Entre et coopère

« Alors, tout tremblant et tout effrayé, il dit : Seigneur, que voulez-vous que je fasse ? Le Seigneur lui répondit : — Levez-vous et entrez dans la ville ; on vous dira ce qu 'il faut que vous fassiez. » — (Actes 9. 6)

Cette particularité des Actes des apôtres s'enduit d'une grande beauté pour ceux qui désirent comprendre comment servir avec le Christ.

Si le Maître est apparu au rabbin passionné de Jérusalem dans la splendeur de la lumière divine et immortelle, s'il a adressé directement des propos inoubliables à son cœur, pourquoi n'a-t-il pas achevé son élucidation en lui recommandant plutôt d'entrer dans Damas, afin d'entendre ce qu'il devait savoir ? C'est que la loi de coopération entre les hommes est le grand et généreux principe à travers lequel Jésus suit, de près, l'humanité tout entière par le biais de l'inspiration.

Le Maître enseigne les disciples et les console à travers eux-mêmes. Plus l'apprenti s'approche de sa zone d'influence, plus il sera en mesure d'être son instrument fidèle et juste.

Paul de Tarse a contemplé le Christ ressuscité dans sa grandeur impérissable, mais il a été obligé de s'aider d'Ananie pour initier la tâche rédemptrice qui lui revenait auprès des hommes.

Cette leçon devrait être très profitable aux compagnons qui attendent anxieusement la mort du corps, et supplient leur transfert vers les mondes supérieurs, rien que parce qu'ils ont entendu de merveilleuses descriptions de la part des messagers divins. En méditant sur cet enseignement, qu'ils se demandent ce qu'ils feraient dans des sphères plus élevées, s'ils n'ont pas encore acquis les valeurs éducatives que la terre peut leur offrir. Il serait plus raisonnable, par conséquent, qu'ils sortent du passé et pénètrent la lutte édifiante de chaque jour sur terre, grâce au travail sincère de la coopération fraternelle, ils recevront de Jésus des éclaircissements sur ce qu'ils doivent faire.

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A l'heure de la confiance

« Puis il leur dit : est votre foi ? - (Luc 8. 25)

La tempête a instauré la perturbation dans l'esprit des disciples les plus forts. Désorientés, devant la furie des éléments, ils font appel à Jésus en poussant des cris.

Le Maître leur répond, mais il leur demande :

Où est votre foi ?

Le tableau suggère des pondérations d'une grande portée. La question de Jésus indique clairement le besoin de cultiver la confiance lorsque tout semble obscur et perdu. Dans de telles circonstances, l'occasion de la foi surgit à l'heure opportune.

S'il est une occasion pour le travail et le repos, la plantation et la récolte, la confiance se révélera également à la bonne heure.

Personne ne s'exercera à l'optimisme quand toutes les situations se conjuguent pour le bien-être. Il est difficile de démontrer son amitié dans les moments heureux.

Les disciples attendent naturellement de plus grandes luttes qui les pousseront à appliquer plus largement et plus intensivement les enseignements du Seigneur. Sans cela, il serait impossible de conférer des valeurs.

Dans l'actualité douloureuse, d'innombrables compagnons invoquent la coopération directe du Christ. Et le secours arrive toujours, parce que la miséricorde céleste est infinie, mais une fois la difficulté passée, ils attendent la question :

Où est votre foi ?

Et d'autres obstacles surviendront, jusqu'à ce que le disciple apprenne à se dominer, à s'instruire et à vaincre, calmement, grâce aux leçons reçues.

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La règle d'or

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »Jésus. (Matthieu 22. 39)

Il est incontestable que de nombreux siècles avant l'arrivée du Christ sur la terre, la règle d'or apportée par les ambassadeurs de sa sagesse et de sa miséricorde était déjà enseignée dans le monde. Cependant, il convient d'éclaircir que ses exposants surent plus ou moins donner l'exemple d'un tel principe.

Les Grecs disaient : « Ne faites pas à votre prochain ce que vous ne désireriez pas recevoir de lui. »

Les Perses affirmaient : « Faites comme vous voulez qu'on vous fît. »

Les Chinois déclaraient : « Ce que vous ne désirez pas pour vous, ne le faites pas à autrui. »

Les Egyptiens recommandaient : « Laissez passer celui qui B fait aux autres ce qu'il désirait pour lui. »

Les Hébreux enseignaient : « Ce que vous ne voudriez pas pour vous, ne le désirez pas pour votre prochain. »

Les Romains insistaient : « La loi gravée dans les cœurs humains est celle d'aimer les membres de la société comme soi-même. »

Dans l'Antiquité, tous les peuples reçurent la loi d'or de la magnanimité du Christ. Quoique des prophètes, des administrateurs, des juges et des philosophes, procédèrent comme des instruments qui s'identifièrent plus ou moins avec l'inspiration des plans les plus élevés de la vie, leurs figures se sont effacées dans l'enceinte des temples initiatiques ou se sont confondues dans le temps vu leurs témoignages fragmentaires.

Avec le Maître, cependant, la règle d'or est la nouveauté divine, car Jésus l'a enseignée et l'a exemplifiée, non pas en tant que vertus partielles, mais dans la plénitude du travail, de l'abnégation et de l'amour, à la clarté des places publiques en se révélant aux yeux de l'humanité tout entière.

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Gloire au bien

« Gloire, honneur et faix pour quiconque fait le bien. »Paul (Romains 2. 10)

Très souvent, la malice conduit l'homme à de fausses appréciations du bien, quand elle ne procède pas de la confession religieuse à laquelle elle se voue, de son ambiance de travail, de la communauté familiale où elle est intégrée.

L'égoïsme lui fait croire que le bien absolu ne peut naître que de ses mains ou de ses proches, c'est-à-dire des caractéristiques les plus inférieures de la personnalité.

Le bien afflue sans cesse de Dieu et Dieu est le Père de tous les hommes. À travers l'homme bon, le Très-Haut travaille contre le sectarisme qui a transformé ses enfants terrestres en combattants contumaces d'actes stériles et sanglants.

Bien que les leçons spontanées du Ciel convoquent les créatures à la reconnaissance de cette vérité, les hommes continuent à adopter des attitudes offensantes, de menace et de destruction les uns envers les autres.

Le Père, néanmoins, bénira le bien où il se trouvera.

Il est indispensable de ne pas porter atteinte aux individus, mais d'observer et de comprendre le bien que le Seigneur suprême nous envoie à travers eux.

Qu'importé l'aspect extérieur de tel ou tel homme ? Qu'importé sa nationalité, son nom, sa couleur ? Notons le message dont il est porteur. S'il ne cesse de se consacrer au mal, il est digne du bien que nous pouvons lui faire, mais s'il est bon et sincère dans ses activités, là où il se trouve, il mérite la paix et l'honneur de Dieu.

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Consultations

« Or, dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-, loi donc, que dis-tu ? » - (Jean 8. 5)

À plusieurs reprises, l'esprit de la mauvaise foi harcela le Maître en lui posant des questions pour obtenir des réponses déterminées, afin de le ridiculiser. Sa parole, néanmoins, était toujours ferme, incontestable, pleine de générosité divine.

Nous nous rapportons à cet incident pour considérer que de tels faits invitent le disciple à toujours consulter la sagesse, la conduite et l'exemple du Maître.

Les enseignements et les actes de Jésus sont des leçons spontanées qui concernent toutes les questions de la vie.

L'homme a pour habitude de beaucoup dépenser pour interroger l'intelligence d'autrui. L'avis des professionnels en droit coûte, parfois, le prix d'angoissants sacrifices.

Jésus, quant à lui, donne des conseils décisifs et profonds. Il suffit que l'âme se tourne vers la prière, l'équilibre et le calme. Le Maître lui parlera alors de la Bonne Nouvelle de la rédemption.

Fréquemment, surgissent des cas inattendus, des problèmes dont la solution est difficile à trouver. L'homme n'ignore pas ce que les coutumes et les traditions lui suggèrent de décider, d'une certaine manière ; néanmoins, il est essentiel que l'apprenti de l'Évangile se demande en son for intérieur :

- Mais toi, Maître, que me dis-tu de cela ?

Et comme une divine lumière dans le grand silence, la réponse ne se fera pas attendre.

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L'aveugle de Jéricho

« Que veux-tu que je te fasse? Il répondit : Seigneur, que je recouvre la -vue. » — (Luc 18.41)

L'aveugle de Jéricho est l'une des grandes figures des enseignements évangéliques.

Le récit de Luc nous informe que le malheureux marchait par le chemin en mendiant... Sentant l'approche du Maître, il se mit à crier en implorant sa miséricorde.

Le peuple s'irrita de tant de prières insistantes. Ils essayèrent de l'en empêcher en lui recommandant de faire taire Ses sollicitations. Jésus, néanmoins, qui entendit sa supplique, s'approcha de lui et l'interrogea avec amour :

Que veux-tu qu'il te fasse ?

Devant le divin bienfaiteur magnanime, alors qu'il lui était offert une aussi grande liberté, le mendiant sincère répondit à peine :

Seigneur, que je vois !

Dans toutes les circonstances de la vie, l'intention de cet aveugle honnête et humble devrait être la nôtre.

Plongés dans la chair ou en dehors, nous sommes, parfois, ce mendiant de Jéricho à demander l'aumône sur le bord de la route. La vie nous sollicite, le travail nous appelle, la lumière de la connaissance nous bénit, mais nous restons indécis, sans avoir le courage de marcher vers la réalisation élevée qu'il nous appartient d'atteindre. Et lorsque surgit l'occasion de notre rencontre spirituelle avec le Christ, en plus de sentir que le monde se retourne contre nous, en nous induisant à l'indifférence, il est très rare que nous sachions demander raisonnablement.

Par conséquent, le souvenir du pauvre mentionné dans le verset de Luc est très précieux, car il ne faut pas comparaître devant le Maître avec un bagage lourd de prières. Il suffit de lui demander le don d'avoir la juste compréhension des particularités du chemin évolutif. Que le Seigneur, donc, nous fasse entrevoir tous les phénomènes et situations, les personnes et les choses, avec amour et justice, et nous posséderons ce dont nous avons besoin pour notre joie éternelle.

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Converser

« Qu'il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, niais, s'il y a lieu, quelque bonne parole qui serve à l'édification et communique une grâce à ceux qui l'entendent. » -Paul. (Ëphésiens 4, 29)

Le goût de parler franchement et les entretiens édifiants caractérisent les relations d'amour fraternel légitime.

Les âmes qui se comprennent dans tel ou tel secteur d'activité apprécient les conversations affectueuses et sages, comme des écrins vivants de Dieu qui échangent entre elles les valeurs les plus précieuses.

La parole précède toutes les nobles actions dans la vie. Elle tisse les idéaux de l'amour, stimule le côté divin, dédouble la civilisation, organise les familles et les peuples.

Jésus a légué l'Évangile au monde en parlant. Tous ceux qui atteignent un plan plus élevé de manifestation apprécient Une conversation aimante qui élucide.

En perdant le goût de parler avec autrui, l'homme peut mesurer s'il est en dépression ou s'il s'éternise dans des égarements inopinés.

Cependant, outre ceux qui conservent une attitude supérieure, il existe ceux qui défigurent le don sacré du verbe en le poussant à de plus grandes turpitudes. Ce sont les amants du ridicule, de la plaisanterie, des mauvaises habitudes. Pourtant, la parole est un don qui est tellement sacré que même en de telles circonstances, elle révèle aux fidèles auditeurs la qualité de l'esprit qui l'insulte et la défigure, en le plaçant immédiatement au niveau inférieur qui lui revient dans les contextes de la vie.

Parler est une faculté sublime. Fais donc attention à cette concession du Très- Haut, car à ta conversation on saura qui tu es.

46

Qui es-tu ?

« Il n'y a qu 'un seul législateur et juge, celui qui peut sauver ou perdre. Et toi, qui es-tu four juger le prochain ? » — (Jacques 4, 12)

L'homme devrait prendre garde d'émettre des opinions quant à l'incorrection d'autrui.

Un avis inconscient ou léger peut produire des désastres bien plus importants que l'erreur des autres, convertie en objet d'examen.

Naturellement, certaines responsabilités exigent des observations prudentes et patientes de la part de ceux à qui elles ont été conférées. Un administrateur doit analyser les éléments humains qui intègrent ses services. Un magistrat, payé par les économies du peuple, se doit d'examiner les problèmes de la paix ou de la Santé sociale en délibérant avec sérénité et justice pour la défense du bien collectif. Néanmoins, il importe de comprendre que des hommes comme eux, vu l'étendue et la délicatesse de leurs obligations spirituelles, souffrent beaucoup quand ils sont amenés à œuvrer à la régénération d'êtres vivants, déviés ou maladifs, acheminés à eux et du ressort de leur responsabilité.

Sur la route quotidienne, on constate d'ailleurs bien trop d'individus qui ont pour défaut la précipitation et l'étourderie.

Nous croyons qu'il serait utile à chaque disciple de se souvenir du rôle exact qu'il joue dans la vie présente quand il est harcelé par des considérations insensées, et avant de répondre aux questions tentantes, qu'il s'interroge : « Ce sujet m'intéresse-t-il ? Qui suis-je ? Serai-je effectivement en condition de juger quelqu'un ? »

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La grande question

« Pourquoi m'appelez-vous «Seigneur, Seigneur», et ne faites-vous pas ce que je dis?» - Jésus. (Luc 6. 46)

C'est avec une lamentable indifférence qu'un grand nombre attend la mort du corps pour écouter les sublimes paroles du Christ.

La raison à une telle attitude n'est pas compréhensible. A travers son Évangile d'amour et de lumière, le Maître est toujours vivant.

Il est inutile d'attendre des occasions solennelles pour entendre ses enseignements sublimes et clairs.

Quantité d'apprentis s'approchent du travail sacré, mais désirent des révélations directes. Inconsidérément, ils assurent qu'ils auraient plus la foi, s'ils entendaient les manifestations divines du Seigneur de manière personnelle. Ils se croient méritants de dons célestes, mais finissent par considérer que le service de l'Évangile est trop grand pour l'effort humain et se mettent à attente des miracles imprévisibles, sans percevoir que la paresse se mêle subtilement à la vanité, et annule leurs forces.

De tels compagnons ne savent pas entendre le Maître divin dans son verbe immortel. Ils ignorent que leur service est celui auquel ils ont été appelés, aussi humbles que leur paraissent les activités auxquelles ils se préparent.

En sa capacité d'homme politique ou de balayeur, dans un palais ou dans une hutte, l'homme sur la terre peut faire ce que Jésus lui a enseigné.

C'est pour cela que la question opportune du Seigneur devrait être gravée de manière indélébile dans tous les temples, pour qu'en prononçant son nom, les disciples n'oublient jamais de rester attentifs aux recommandations de son verbe sublime.

48

Gardez-vous

« Quant à eux, ils blasphèment ce qu 'ils ignorent ; et ce qu 'ils connaissent par nature, comme les bêtes sans raison, ne sert qu'à les perdre. » — (Jude 10.)

De toute part, nous trouvons des personnes qui sont toujours prêtes à émettre un commentaire inélégant et ingrat sur ce qu'elles ne savent pas. Les âmes frivoles et inconstantes ne domineront pas les mouvements de la vie en restant subjuguées par leur propre inconscience.

Ce sont justement celles-là qui se comportent dans leurs manifestations instinctives de manière irrationnelle. Leurs agissements personnels ont pour habitude de corrompre les sujets les plus sacrés, d'insulter les intentions les plus généreuses et de ridiculiser les faits les plus nobles.

Gardez-vous des opinions des râleurs irresponsables.

Le Christ nous a accordé la lumière de l'Évangile pour que notre analyse ne soit pas froide et obscure. La connaissance avec Jésus est la clarté transformatrice de la vie qui nous confère le don de comprendre le message vivant de chaque être et la signification de chaque chose sur le chemin infini.

Seuls ceux qui jugent leur propre ignorance en respectant la prépondérance des circonstances qu'ils méconnaissent sont capables de produire les fruits de la perfection avec les dons de Dieu qu'ils possèdent déjà.

49

Savoir et faire

« Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites. » — Jésus. (Jean 13. 17)

Entre savoir et faire, il existe une singulière différence. Presque tout le monde sait, mais si peu est fait. En général, tous les courants religieux ne font qu'enseigner ce qu'est le bien. Tous possèdent des agents, des croyants et des propagandistes, mais les apôtres manquent de plus en plus.

Il y a toujours des voix habilitées à indiquer les chemins. C'est la parole de ceux qui savent.

Les créatures qui pénètrent valeureusement le sentier sont rares, très souvent elles vivent en silence abandonnées et incomprises. C'est l'effort suprême de ceux qui font.

Jésus a compris l'indécision des enfants de la terre et, en leur transmettant la parole de la vérité et de la vie, il a donné le plus grand exemple à travers des sacrifices culminants.

L'existence d'une théorie élevée implique un besoin d'expérience et de travail. Si l'action édifiante était inutile, la plus humble thèse du bien cesserait d'exister par inutilité.

Jean a souligné la leçon du Maître avec sagesse. Ce verset démontre que seuls ceux qui concrétisent les enseignements du Seigneur peuvent être bienheureux. En cela réside, dans le cadre du service chrétien, la différence entre la culture et la pratique, entre le savoir et le faire.

50

Répondre de ses actes

« Ainsi, chacun de nous rendra compte à Dieu four lui-même. »— Paul. (Romains

14. 12)

Avec raison, l'homme cherche à résoudre tous les problèmes relatifs à son entourage dans le monde ; néanmoins, il est nécessaire qu'il sache quels sont les comptes qu'il rendra au Seigneur suprême au terme des obligations qui lui ont été conférées.

En majorité, les créatures s'intéressent au destin des autres, et négligent le leur. Il existe des hommes qui se désespèrent de leur incapacité à œuvrer à l'amélioration de compagnons ou de certaines institutions.

Mais en fait, à qui appartiennent les biens patrimoniaux du monde ? La réponse est claire : les êtres les plus puissants se dessaisiront de l'économie planétaire en la livrant à de nouveaux ouvriers de Dieu pour servir l'évolution infinie.

L'argument, néanmoins, suscitera certaines questions venant de ceux qui sont moins informés. Si le compte réclamé est d'ordre personnel, qu'est-ce que l'être a à voir avec les comptes de sa famille, de sa maison, de son environnement professionnel ? Il nous appartient donc d'expliquer que les compagnons de l'intimité domestique, les biens du foyer, les finalités du groupe professionnel appartiennent au Seigneur suprême, mais l'homme, en ce qui le concerne personnellement, doit révéler sa ligne de conduite envers sa famille, envers le foyer où il est accueilli, envers la source de ses activités quotidiennes. Naturellement, personne ne répondra pour les autres ; néanmoins, chaque esprit, en ce qui concerne l'effort qui lui appartient d'accomplir, devra répondre de la qualité de ses actes dans le moindre domaine de la réalisation terrestre où il a été amené à vivre.

51

Enfants spirituels

« Effectivement, quiconque en est encore au lait ne peut goûter la doctrine de justice, car c'est un tout petit enfant. »Paul. (Hébreux 5. 13)

Pour apprécier les compagnons de lutte qui intègrent le cadre de notre travail quotidien, il est important qu'il n'y ait pas de chocs quand, inopinément, surgissent des failles et des faiblesses. Avant d'émettre tout jugement, il convient de connaître la teneur des valeurs spirituelles examinées.

Ne renonçons jamais à la compréhension envers ceux qui se dévient du droit chemin. La route parcourue par l'homme d'expérience est pleine d'enfants de cette nature. Dieu accompagne les pas du sage avec les expressions de l'ignorance, afin que l'ombre reçoive la lumière et pour que cette même lumière soit glorifiée. Dans cet échange divin en substance, l'ignorant apprend et le savant grandit.

Les disciples de la bonne volonté doivent adopter une attitude sincère d'observation et de tolérance. Il est naturel qu'ils se réjouissent de l'aliment riche et substantiel avec lequel ils nourrissent leur âme ; néanmoins, ils ne doivent pas mépriser d'autres frères, dont l'organisme spirituel ne tolère à peine que le simple lait des premières connaissances.

Tout enfant est fragile et personne ne doit le condamner pour cela.

Si ton esprit peut se livrer à des vols plus élevés, n'oublie pas ceux qui sont restés dans le nid où tu es né et où tu as longuement séjourné pour perfectionner ton plumage. Devant tes yeux émerveillés, l'infini s'étend, un jour, ils seront avec toi. Quoique l'union intégrale tarde à venir, ne les abandonne pas au hasard, ne leur refuse pas le lait qu'ils aiment et dont ils ont encore besoin.

52

Dons

« Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut. » — (Jacques 1. 17)

Dès lors où l'homme aura la certitude que tout ce qu'il possède de bon, lui vient de Dieu, la vie sur la terre aura un nouveau sens.

Depuis l'antiquité, la sagesse dit :

- Fais ta part et le Seigneur t'aidera.

À la teneur élevée de cette exhortation, nous sommes forcés de reconnaître que même pour obtenir des titres professionnels, l'homme est le fils qui, pendant quelques années, fait des efforts pour que le Père lui confère un certificat de compétence à travers les professeurs que sont les êtres humains qui l'entourent.

Ce qui se produit au niveau des réalisations matérielles, à lieu dans le cadre des édifications de l'esprit.

Il est indiscutable que toutes les bonnes grâces et tous les dons parfaits nous viennent de Dieu. Néanmoins, pour recevoir de tels bienfaits, il faut « frapper » à la porte pour qu'elle s'ouvre à nous, conformément à la recommandation évangélique.

Tu veux le don de guérir ? Commence par aimer les malades en t'intéressant à la solution de leurs problèmes.

Tu veux le don d'enseigner ? Deviens l'ami de ceux qui enseignent au nom du Seigneur à travers les œuvres et des paroles édifiantes.

Tu espères avoir le don de la vertu ? Discipline-toi.

Tu prétends parler avec exactitude ? Apprends à te taire au moment opportun.

Tu désires avoir accès aux cercles sacrés du Christ ? Approche-toi de lui, non seulement par la conversation élevée, mais aussi en faisant des sacrifices, comme il en fit dans sa vie.

Les qualités qui excellent sont des dons qui procèdent de Dieu ; néanmoins, chacun a une porte et demande une clé différente.

53 Paix

« Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous!» - (Jean 20. 21)

À l'examen des échanges entre les nouveaux disciples de l'Évangile et les désincarnés, quantité d'inquiets questionnent anxieusement les possibilités de collaboration spirituelle au sein des activités humaines.

Pour quelle raison les émissaires de l'invisible ne fournissent-ils pas des découvertes sensationnelles au monde ?

Pourquoi ne révèlent-ils pas les processus de guérison des maladies qui défient la science ?

Comment n'évitent-ils pas le douloureux choc entre les nations ?

Loin des notions de justice, de tels observateurs ne comprennent pas qu'il serait terrible de voler à l'homme les éléments de labeur, de rachat et d'élévation. D'ordinaire, les recommandations de paix affectueuses et réitérées émanant des communications de l'au-delà les ennuient parce qu'ils ne sont pas encore en harmonie avec le Christ.

Quand on se réfère au Maître lorsqu'il revint pour réconforter les disciples du plan spirituel, il n'est dans ses propos aucun message affligeant, il n'exprime pas la moindre expression sensationnaliste, ni n'avance des concepts de révélation surnaturelle.

Jésus leur démontre la survie et souhaite leur paix.

Serait-ce insuffisant pour l'âme sincère qui cherche à intégrer une vie plus élevée ? N'y aurait-il pas en soi une lourde responsabilité dans le fait de reconnaître la continuité de l'existence après la mort avec la certitude que les engagements individuels seront examinés?

Travailler et souffrir sont les processus logiques du perfectionnement et de l'ascension. Que nous répondions à ces impératifs de la loi dans la plus grande sérénité est le désir aimant et pur de Jésus-Christ.

Efforçons-nous de comprendre de telles vérités, car maints apprentis guettent de grands signes, comme les paresseux respirent à l'ombre dans l'attente des flammeroles du moindre effort.

54 La vigne

« Je suis la vigne véritable et mon Père est le vigneron, »Jésus. (Jean 15. 1)

Dieu est le Créateur éternel dont les desseins restent insondables à tous. Par son amour dévoué tous les êtres se créent, par sa sagesse les mondes se déplacent dans l'illimité.

Petite et obscure, la terre ne peut entrevoir la grandeur divine ; le Père, pourtant, nous enveloppe tous dans les vibrations de sa glorieuse bonté.

C'est l'âme de tout, l'essence de l'univers.

Nous séjournons sur la terre dont II est le propriétaire et le suprême dispensateur.

Néanmoins, pour que nous sentions sa présence dans notre compréhension limitée, il nous a accordé Jésus comme son illustre personnification.

Il serait utile que l'homme observe sur la planète l'immense école de travail qui s'offre à lui ; et que nous tous, devant la grandeur universelle, reconnaissions notre condition d'êtres humbles, nécessiteux d'amélioration et d'illumination.

Dans notre petitesse, nous succomberions de faim spirituelle, nous stagnerions dans l'obscurité de l'ignorance si ce n'était cette vigne de vérité et d'amour que le Seigneur suprême nous a accordée en Jésus-Christ. De sa sève divine procèdent toutes nos réalisations élevées dans les services de la terre. Nourris de cette source sublime, nous devons reconnaître que sans le Christ, les organisations du monde se perdraient faute de base. En Lui, nous trouvons le pain vivant des âmes et, depuis le début, son amour infini pour l'orbe terrestre est le fondement divin de toutes les vérités de la vie.

55

Les sarments de la vigne

Je suis la vigne ; vous, Les sarments. »Jésus, (Jean 15. 5)

Jésus est le bien et l'amour du principe.

Toutes les notions généreuses de l'humanité sont nées de sa divine influence. Avec justice, il a affirmé aux disciples, dans ce passage de l'Évangile de Jean, que son esprit sublime représente l'arbre de la vie et ses sincères partisans les frondes prometteuses. De plus, il a ajouté que sans le tronc, les branches sécheraient, et iraient au feu de la purification.

Sans le Christ, sans l'essence de sa grandeur, toutes les œuvres humaines sont destinées à périr.

La science sera fragile et pauvre sans les valeurs de la conscience, les écoles religieuses seront condamnées, dès qu'elles s'éloigneront de la vérité et du bien.

Infinie est la miséricorde de Jésus dans l'agitation de la vie planétaire. Au centre de toute expression noble de l'existence bat son cœur aimant, plein de la sève du pardon et de la bonté.

Les hommes sont les branches vertes de l'arbre glorieux. Lorsqu'ils trahissent leurs devoirs, ils sèchent parce qu'ils s'éloignent de la sève, ils se roulent dans les désillusions pour se purifier au feu des souffrances réparatrices, afin d'être repris par Jésus pour leur rénovation grâce à sa miséricorde. Par conséquent, il est juste que nous témoignions notre fidélité au divin Maître en réfléchissant au grand nombre de fois où nous nous sommes desséchés dans le passé, malgré l'immense amour qui nous soutient toute la vie.

56 Gains

« Et ce que tu as amassé, qui l'aura ? »Jésus, (Luc 12. 20)

Dans tous les rassemblements humains, vibre la tentation du gain. L'esprit de profit touche les domaines les plus simples. Des enfants, qui sont à peine sortis de l'enfance, démontrent de manière égoïste de l'intérêt à accumuler. De nos jours, des quantités de mères abandonnent leur foyer à des inconnues durant plusieurs heures par jour pour goûter à la mine lucrative. En ce sens, la majorité des créatures convertit la marche évolutive en une course inquiétante.

Au-delà de la tombe, qui est la ligne d'arrivée de tous ceux qui sont sortis du berceau, la vérité attend l'homme et demande :

- Qu'as-tu apporté ?

Le malheureux répondra qu'il a rassemblé des gains matériels, et qu'il s'est efforcé de s'assurer une situation tranquille tant pour lui que pour les siens.

Pourtant, à l'examen de ses bagages, on constate presque toujours que les victoires sont de fracassantes défaites. Elles ne constituent pas des valeurs de l'âme, ni ne portent le sceau des biens éternels.

Arrivé à une telle situation, le voyageur regarde en arrière et il a froid. D'une manière inexplicable, il s'arrête aux résultats de tout ce qu'il a accumulé sur la croûte terrestre. Sa conscience inquiète se remplit de nuages et la voix de l'Évangile retentit dans ses oreilles : Pauvre de toi, parce que tes profits ont été des pertes désastreuses ! « Et ce que tu as amassé, qui l'aura ? »

57 Argent

« Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. » - Paul. (1 Timothée 6. 10)

Paul ne nous a pas dit que l'argent en soi est un fléau pour l'humanité.

À plusieurs reprises, nous voyons le Maître débattre de ce thème, contribuant ainsi à ce que nous ayons une meilleure compréhension. Lorsqu'il reçoit certains arguments du peuple qui lui présente quelques pièces de monnaie de l'époque portant l'effigie de l'empereur romain, il recommande que l'homme rende à César ce qui est à César, donnant ainsi l'exemple du respect des conventions constructives. Dans l'une de ses plus belles paraboles, il utilise le symbole d'une drachme perdue. Devant l'agitation du Temple, il apprécie la minuscule aumône de la veuve.

L'argent n'est pas un mal. Toutefois, l'apôtre des gentils nous explique que l'amour de l'argent est la racine de nombreux maux. L'homme ne peut être condamné pour ses moyens financiers, mais pour la mauvaise utilisation de telles ressources matérielles, puisque c'est par l'obsession de la possession que l'orgueil et l'oisiveté, les deux fantômes du malheur humain, s'installent dans les âmes en l'obligeant à se détourner de la lumière éternelle.

L'argent qui vient à tes mains par les droits chemins, que seule ta conscience peut analyser à la lumière divine, est un ami qui cherche ton orientation salutaire et ton impulsion humanitaire. Tu répondras devant Dieu des directives que tu lui as données et malheur à toi si tu as matérialisé cette force bénéfique en commettant de sombres iniquités !

58 Gagner

« Et que sert-il à un homme de gagner tout le monde, s'il perd son inné ? » Jésus. (Marc 8, 36)

En général, les créatures terrestres n'ont pas encore appris à gagner. Pourtant, l'esprit humain reste sur la planète en quête de quelque chose. Il est fondamental d'atteindre des valeurs qui sont une source de perfectionnement pour la vie éternelle.

Jésus a recommandé à ses protégés de chercher, d'insister...

Cela signifie que l'homme s'attarde sur la terre pour vaincre la lutte anoblissante.

Par conséquent, toute perturbation vient de l'esprit vicié des âmes qui s'égarent.

L'homme est toujours prêt à conquérir le monde, mais il n'est jamais prêt à se conquérir pour rejoindre une sphère plus élevée. Inspiré par ce concept erroné, il perturbe l'ordre lors des différentes occasions qui, chaque jour, lui sont offertes. Si Dieu lui accorde la santé physique, il s'en sert très souvent pour contracter des maladies destructrices ; s'il réussit à amasser des possibilités financières, il tente d'accaparer les biens d'autrui.

Le Maître divin n'a pas recommandé que l'âme humaine se détache des objectifs et des aspirations au gain ; il a juste souligné que l'homme doit savoir ce qu'il cherche, quelle espèce de profit il convoite, à quelles fins il se propose dans ses activités terrestres.

Si tes désirs reposent sur des acquisitions factices relatives à des situations temporaires ou à des patrimoines destinés à pourrir, renouvelle, tant qu'il est temps, ta vision spirituelle, parce qu'il ne sert à rien de vaincre le monde qui ne t'appartient pas et qui te perdra, indéfiniment, pour la vie immortelle.

59

/V

Etres chers

« Bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures. » — Paul. (Hébreux. 6.9)

On commente avec amertume le progrès évident des impies.

On admire le croyant qui affiche une bonne position parmi les hommes qui manquent de scrupule, occupant très souvent une place élevée dans la sphère financière.

Beaucoup demandent : « Où est donc le Seigneur qui ne voit pas leurs procédés crapuleux?»

La question démontre plus d'ignorance que de bon sens. Où est donc la finalité du trésor monnayé de l'homme pervers ? Même s'il jouissait d'une santé inaltérable pendant cent ans sur la terre, il serait obligé d'abandonner ce patrimoine pour recom mencer son apprentissage.

L'éternité confère une importance très limitée aux biens extérieurs. Ceux qui ne font qu'accumuler des avantages transitoires sans se soucier de leur âme, omettant complètement la sphère intérieure, sont dignes de pitié. Ils laisseront presque toujours tout au gré de l'irresponsabilité.

Or, cela n'arrive pas à d'autres qui sont dotés de richesse spirituelle, qui se sentent aimés de Dieu, où qu'ils soient conduits, ils s'identifient au Père. Dans la difficulté et dans la tempête, ils gardent la joie de l'héritage divin qui s'amasse dans leur cœur.

De l'impie, nous devons nous attendre à de l'indifférence, de l'ambition, de l'avarice, à la préoccupation d'accumuler de manière irréfléchie ; de l'ignorant, il est bien naturel de recevoir des questions insensées. Ainsi donc, l'apôtre des gentils s'exclama avec raison : « Bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures. »

60

La pratique du bien

« Car c'est la volonté de Dieu qu'en faisant le bien vous fermiez la bouche à l'ignorance des insensés. »— (1 Pierre 2. 15)

Au fur et à mesure que l'esprit grandit en connaissance, plus il comprend la valeur du temps et les occasions que la vie supérieure lui offre ; il reconnaît alors finalement l'imprudence qu'il y a à dépenser de précieux recours en discussions stériles et capricieuses.

L'apôtre Pierre recommande qu'il soit rappelé que la volonté de Dieu est que le bien se fasse en imposant le silence à l'ignorance et à la folie des hommes.

Un conflit peut durer plusieurs années avec de graves conséquences pour les forces en opposition ; pourtant, il suffit un jour d'une expression de résignation pour que l'entente se fasse.

Au service divin, il est conseillé de ne pas se quereller, sauf quand la clarification et l'énergie traduisent la charité. Sur ce chemin, la pratique du bien est la boussole de l'enseignement.

Avant toute dispute, il convient de donner quelque chose de soi. Cela est utile et opportun.

Le bien le plus humble est une graine sacrée.

Convoqué à discuter, Jésus s'est immolé.

Pour s'être lui-même transformé en lumière divine, il nous a élevés des ténèbres de l'ignorance humaine.

Il n'a pas parlementé avec nous. Au contraire, il nous a convertis.

Il n'a pas demandé notre compréhension. Il a compris notre folie, il a détecté notre cécité et nous a soutenus encore davantage.

61

Ministères

« Que chacun de vous rende service aux autres selon le don qu 'il a reçu, comme étant de fidèles dispensateurs des différentes grâces de Dieu. »- (1 Pierre 4. 10)

Toute créature reçoit du Seigneur suprême le don de servir comme un ministère essentiellement divin.

Si dans ses luttes sociales, l'homme a tant de difficulté à résoudre ses problèmes, c'est qu'il ne s'est pas encore doté d'un enseignement aussi élevé.

Le paysage de l'évolution terrestre présente une division entre ceux que vous appelez « magnats » et les « prolétaires », car en général, jusqu'à présent, le monde n'appréhende pas la dignité qu'il y a dans le travail honnête, aussi humble soit-il.

Il est essentiel qu'il y ait toujours des professionnels pour effectuer le nettoyage public, des pionniers pour pénétrer les terres insalubres, des directeurs d'usines, des travailleurs.

Les hommes n'ont pas encore compris que l'occasion de coopérer aux travaux de la terre les transforme en dispensateurs de la grâce de Dieu. Mais l'heure viendra où tous se sentiront riches. La notion de « capitaliste » et d'« ouvrier » sera rénovée. Tous se considéreront comme des serviteurs efficaces du Très-Haut.

Le jardinier sentira que son ministère est fraternellement lié à la tâche confiée au gérant de l'usine.

Chacun donnera les biens reçus du Père dans le cadre de ses activités, sans l'arrière pensée égoïste de gagner pour s'enrichir sur la terre, mais de servir profitablement pour s'enrichir en Dieu.

62

Parentèle

« Et lui dit : Quitte ton pays et ta parenté, et va dans le pays que je te montrerai. » — (Actes 7. 3)

Dans les cercles de la foi, de nombreux candidats en tant que disciples de Jésus se plaignent de l'opposition systématique des parents, relative aux principes qu'ils ont épousés pour leurs acquis d'ordre religieux. Les liens du sang ne réunissent pas toujours les âmes de nature similaires.

Fréquemment, par les impositions de la consanguinité, de grands ennemis sont obligés de s'étreindre quotidiennement sous le même toit.

Avec raison, il faudrait suggérer une différence entre les concepts « famille » et « parenté ». Le premier constituerait le symbole des liens éternels de l'amour, quant au second, il signifierait le creuset des luttes parfois acerbes où nous devons diluer les imperfections de sentiments, en les fondant sur la liaison divine de l'amour pour l'éternité. La famille ne serait pas la parenté, mais la parenté se convertirait, plus tard, en expressions sacrées de la famille.

Nous rappelons de tels concepts afin d'éveiller la vigilance des compagnons les moins informés.

En chemin vers Jésus, il serait utile d'abandonner le cercle des médisances et les incompréhensions de la parenté, et de régler nos actes pour exécuter notre devoir le plus sublime, sans hésiter à donner l'exemple, car c'est ainsi que l'apprenti fidèle l'exhortera, sans paroles, et offrira sa contribution aux droits de la famille la plus grande qui soit, qui est celle de Jésus-Christ.

63

Qui êtes-vous ?

« L'esprit malin leur répondit : Je connais Jésus, et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? » — (Actes 7. 3)

Toute expression de commerce a pour base le pouvoir acquisitif. Pour obtenir, il faut posséder.

Dans l'échange entre les deux mondes, terrestre et spirituel, le phénomène obéit au même principe.

Lors des opérations commerciales au temps de César, des pièces de monnaie ou des expressions fiduciaires portant son effigie et son identification étaient requises. Dans les opérations d'échange spirituel, ce sont les valeurs très personnelles témoignant des signes du Christ qui font foi.

L'argent de Jésus, c'est l'amour. Sans lui, personne n'est incité à s'aventurer à l'échange sacré des âmes.

Le verset cité ci-dessus est un avertissement bienveillant fait à ceux qui invoquent le Maître sans avoir acquis les titres vivants de son école sacrificielle, mais il sert aussi d'élucidation à d'autres.

En ce qui concerne les relations avec le plan invisible particulièrement, il faut prendre soin d'éviter des affirmations au hasard.

Ne vous engagez pas dans une telle voie sans le pouvoir acquisitif de l'amour de

Jésus.

Le Maître est également connu de ses malheureux adversaires qui observent les disciples sincères du Seigneur. Les ennemis de la lumière reconnaissent leur sublime valeur.

Par conséquent, lorsque vous vous apprêterez à ce type de travail, n'oubliez pas votre identification, car probablement vous serez interpellés par les représentants du mal qui vous demanderont qui vous êtes.

64

Le plus grand trésor

« Car où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. » — Jésus. (Luc 12. 34)

Dans le monde, dès lors que les temples de la foi religieuse se consacrent à la divinité du Père, indépendamment de l'école de croyance à laquelle ils s'affilient, ce sont des départements de la maison infinie de Dieu où Jésus remet ses biens aux cœurs de la terre.

À ces ramifications du sanctuaire éternel comparaissent les protégés du Christ à leurs différents niveaux de compréhension. Chacun révèle instinctivement le Seigneur là où il place son trésor.

Pour cela même, dans les diverses enceintes de sa demeure, Jésus reçoit souvent, sans réponse, les suppliques d'innombrables croyants de mentalité infantile, contradictoire ou stérile.

L'égoïste parle de son trésor et exalte ses biens précaires ; l'avare fait allusion à de mesquines préoccupations ; le jouis-leur démontre des appétits insatiables ; le fanatique répète de folles requêtes.

Chacun présente son caprice offensé comme étant la source d'une très grande douleur.

Le Christ entend leurs sollicitations et attend l'occasion de leur faire connaître le trésor impérissable. Il reste silencieux, car pour évoluer l'herbe tendre a besoin de temps, et Jésus attend donc avec confiance, car il ne renonce pas à la collaboration des disciples résolus et sincères pour propager son divin apostolat. Au moment adéquat, ils surgissent, sous son influence sublime, et le paysage des temples se modifie. Ce ne sont pas seulement des croyants qui comparaissent pour la prière, ce sont aussi des travailleurs déterminés qui arrivent pour se mettre à l'œuvre. Pleins de courage, prêts à mourir pour que d'autres atteignent la vie, ils donnent l'exemple du renoncement et du désintérêt, ils révèlent la volonté du Père en eux-mêmes et, de la sorte, ils répandent dans le monde la compréhension du plus grand trésor qui soit, synthétisé par la conquête de la lumière éternelle et de l'amour universel qui enrichit déjà leur esprit grandi.

65

Demander

« Jésus répondit : Vous ne savez ce que vous demandez. » — (Matthieu 20. 22)

La majorité des croyants se rendent aux centres de prière dans l'intention de demander quelque chose.

Rares sont ceux qui y comparaissent dans la véritable attitude de fils de Dieu, intéressés par les sublimes désirs du Seigneur pour améliorer leurs connaissances, rénover leurs valeurs intérieures, exploiter spirituellement des occasions reçues du Plus- Haut.

À la rigueur, les hommes devraient voir dans les temples le lieu sacré du Très- Haut où ils peuvent apprendre la fraternité, l'amour, et coopérer à son programme divin. Cependant, presque tous préfèrent insister, s'entêter, s'imposer à l'affection paternelle de Dieu, afin de suborner son pouvoir infini. La plupart du temps, ces impertinents invétérés abandonnent la ligne droite de leur vie sous le coup d'une suprême révolte dans leurs relations avec le Père. Ils réclament tant, que l'expérience désirée leur est accordée.

Des désastres surviennent. Des douleurs apparaissent. Puis, c'est le tour de l'ennui qui est toujours engendré par l'incompréhension des devoirs.

En chemin, nous provoquons l'apparition de certaines grâces, nous demandons d'avance l'héritage qui nous revient, en exigeant prématurément des concessions de la part du Père, comme un fils prodigue, mais le désenchantement est le poison de l'imprévoyance et de l'irresponsabilité.

L'ennui sera toujours le fruit amer de la précipitation pour ceux qui se lancent à la poursuite de patrimoines qui ne leur reviennent pas.

Soyons donc attentifs lorsque nous demandons, car pardessus tout, nous devons solliciter la compréhension de la volonté de Jésus nous concernant.

66

Comment demandes-tu ?

« Jusqu'à présent vous n'avez rien demandé en mon nom ; demandez et vous recevrez, pour que notre joie soit complète, >•Jésus. (Jean 16. 24)

Dans de nombreux endroits, nous trouvons des créatures désenchantées par la

prière.

Jésus n'a-t-il pas promis la réponse du Ciel à ceux qui demandaient en son nom ? Combien de cœurs ne sont-ils pas découragés parce que la mort leur a volé un être cher, parce que des désastres imprévisibles croisèrent leur route !

Nous répétons donc que le Maître divin a enseigné que l'homme devrait demander en son nom.

Cependant, dans le mécanisme des manifestations spirituelles, l'âme croyante, convaincue de sa propre fragilité, devrait interroger sa conscience sur le contenu de ses prières au Seigneur suprême.

Demande-t-elle au nom du Christ ou des vanités du monde ? Réclamer en vertu des caprices qui obscurcissent les chemins du cœur, c'est lancer au Soleil divin la poussière des soucis terrestres ; mais demander au nom de Jésus, c'est accepter sa volonté sage et aimante, c'est se livrer de tout cœur pour que nous soit accordé le nécessaire.

Il n'y a qu'à travers cet acte de compréhension parfaite de son amour sublime que nous trouverons la joie complète, l'allégresse infinie.

Observe le contenu de tes prières. Comment demandes-tu ? Au nom du monde ou au nom du Christ ? Ceux qui sont déçus par la prière confessent l'infantilité de leurs prières.

67

Les vivants de l'au-delà

« Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie. » Jésus. (Luc 9. 30)

Plusieurs écoles religieuses, qui défendent peut-être certains intérêts de la prêtrise, assurent que l'Évangile ne présente pas de bases au concept d'échange entre les hommes et les esprits désincarnés qui les ont précédés dans l'au-delà...

Cependant, dans ce passage de Luc, nous voyons le Maître des maîtres s'entretenir avec deux entités retirées dans la sphère invisible dont la tombe est la porte d'accès.

D'ailleurs, en diverses circonstances nous trouvons le Christ en contact avec des âmes perturbées ou perverses, à soulager les souffrances de malheureux persécutés. La mentalité dogmatique, quant à elle, y voit la manifestation de Satan, l'ennemi éternel et insatiable.

Il s'agit en fait de l'événement sublime du labeur. Nous n'entrevoyons dans ces faits aucune démonstration diabolique, mais deux esprits glorieux s'entretenant personnellement avec le Sauveur. Nous ne pouvons donc associer ce phénomène à des généralités, puisque les « amis de l'autre monde », qui parlaient avec Jésus sur la montagne, furent dûment identifiés. Ce fait n'a pas été enregistré comme s'il s'agissait par exemple de la visite d'un ange, mais de Moïse et de son compagnon, laissant clairement comprendre que les « morts » reviennent de leur nouvelle vie.

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Dans l'au-delà

« S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n est pas ressuscité. » — Paul. (I Corinthiens 15. 13)

Voulant harmoniser des intérêts séculiers et spirituels, des théologiens éminents noircirent le problème de la mort en imposant de sombres perspectives quand la solution est simple.

Maints parmi eux situèrent les âmes dans des zones de punition ou d'expurgation déterminées, comme s'ils étaient les maîtres absolus des éléments nécessaires à l'analyse définitive. D'autres déclarèrent qu'à l'instant de la grande transition l'homme s'enfonce dans un sommeil indéfinissable jusqu'au jour du jugement dernier.

De nos jours, l'intelligence humaine reconnaît que la logique ft évolué grâce aux moyens d'observation et de raisonnement.

La résurrection, c'est la vie infinie. La vie, c'est le travail, la joie et la création dans l'éternité.

Comment qualifier la prétention de ceux qui désignent des voisins et des connaissances à l'enfer illimité dans le temps ?

Comment croire que des millions de créatures restent endormis à attendre la minute décisive d'un jugement, quand Jésus lui-même affirme être sans cesse actif ?

Les arguments théologiques sont respectables ; néanmoins, nous ne devons pas mépriser la simplicité de la logique humaine.

À l'analyse du sujet dans le cadre de l'effort chrétien, nous sommes contraints de reconnaître que ceux qui nient le processus évolutif de l'homme spirituel, même une fois dans la tombe, se définissent contre l'Évangile. Le Maître des maîtres a ressuscité dans un travail édifiant. Qui donc traverserait de cette manière le vestibule de la mort pour tomber dans une incompréhensible oisiveté ? Nous sommes des âmes en phase de perfectionnement, et outre-tombe, l'effort et la vie continuent.

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Communications

« Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s'ils viennent de Dieu. »— (I Jean 4. 1)

À l'occasion de leurs rassemblements, lors de leurs échanges avec le monde spirituel, les nouveaux disciples de l'Évangile manifestent presque toujours de l'appréhension à établir des communications claires et parfaites avec l'au-delà.

Dans ce cas, si très souvent des échecs surviennent, si les expériences manquent de succès, c'est que, la plupart du temps, celui qui interroge agit davantage par égoïsme qu'il n'obéit à l'impératif édifiant.

Par conséquent, le souci d'exclusivité ouvre de larges portes à l'erreur. Par ce biais, des malfaiteurs avec des instruments nocifs peuvent pénétrer le temple de l'apprenti qui ferme ses yeux à l'horizon des vérités éternelles.

La profondeur des liens d'amour qui unissent l'homme incarné à ses proches qui l'ont précédé outre-tombe est belle et humaine, mais il est inacceptable que l'étudiant oblige celui qui lui a servi de père ou de frère à intervenir dans les situations per sonnelles qui le concernent.

Il y aura toujours quelqu'un pour faire la lumière dans les assemblées où se réunissent des hommes sincères. Néanmoins, le programme d'une telle assistance ne peut être de manière substantielle organisé par les créatures qui sont très souvent ignorantes de leurs propres besoins. En vertu de cela, l'apôtre a recommandé que le disciple reste attentif, non pas à qui il parle, mais à l'essence des propos tenus, afin de bien se certifier que le visiteur vient de Dieu.

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Pouvoirs occultes

« En quelque heu qu'il arrivât, dans les villages, dans les villes ou dans les campagnes, on -mettait les malades sur les places publiques, et on le priait de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement. Et tous ceux qui le touchaient étaient guéris. » — (Marc 6. 56)

Il n'est pas rare qu'apparaissent dans les rangs spiritualistes des studieux audacieux qui cherchent, de toutes les manières possibles, à acquérir des pouvoirs occultes qui puissent leur conférer une position notoire. Communément, dans de telles circonstances, ils se remplissent d'affirmations de grande portée.

Le désir ardent de s'améliorer, la recherche d'équilibre, la volonté de maintenir la paix sont de belles intentions ; cependant, il est souhaitable que l'apprenti ne rêve pas de notoriété, car il faut pénétrer le terrain de ces cogitations avec précaution.

Encore une fois, le Maître divin offre le meilleur exemple.

Personne n'a réuni sur la terre de ressources inconnues aussi élevées que Jésus. Concernant les malades, il suffisait qu'ils touchent son habit pour guérir de douloureuses maladies ; ses mains rendaient leurs mouvements aux paralytiques, la vision aux aveugles. Et pourtant, le jour du Calvaire, nous voyons le Maître blessé et offensé, ne pas faire appel aux pouvoirs qui constituent son apanage divin dans l'intérêt de sa propre situation. Ayant accompli la loi sublime de l'amour, au service du Père, il s'est livré à sa volonté concernant ses propres intérêts. La leçon du Seigneur est suffisamment significative.

Il est compréhensible que le disciple étudie et s'enrichisse d'énergies spirituelles, néanmoins, il doit se rappeler qu'avant notre bien, il y a celui des autres et que ce bien distribué tout le long de notre vie est la voix qui parlera pour nous à Dieu et aux hommes, aujourd'hui ou demain.

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Pour témoigner

« Cela vous arrivera pour que vous sériiez de témoignage. » — Jésus. (Luc 21. 13)

De toute évidence, le Maître ne manquera pas de voir ses disciples plongés dans la souffrance. D'ailleurs, si l'on considère les grands besoins des hommes sur la terre, on comprend le caractère indispensable des épreuves et des obstacles.

La pédagogie moderne est pleine d'efforts sélectifs, de concours de capacité, de tests d'intelligence.

L'Evangile offre des situations semblables.

L'ami du Christ ne doit pas être une créature morose à attendre des souffrances, et comme il sait qu'il est sur la terre pour travailler, il doit s'attendre à des difficultés de toute sorte.

Pour les jouissances illusoires du monde, la planète est pleine d'instigateurs

abusés.

Comment invoquer le Sauveur et continuer dans la fantaisie ? Lorsque nous sommes appelés à nous tourner vers le Christ, c'est pour que nous apprenions à accomplir notre tâche en faveur de la sphère supérieure, sans oublier que le service commence en nous-mêmes.

Quantité d'individus d'une valeur culturelle certaine deviennent les mentors de ceux qui désirent des dons illusoires au plan physique.

Dans l'Évangile, il n'en est pas de même. Quand le Maître invite quelqu'un à son œuvre, ce n'est pas pour qu'il pleure de découragement ou se repose dans la satisfaction de l'oisiveté.

Si le Seigneur t'a appelé, n'oublie pas qu'il considère déjà que tu es digne de témoigner.

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Impermanence

« Eux périront, mais toi tu demeures, et tous ils vieilliront comme un vêtement. » — Paul. (Hébreux 1. 11)

L'Ecclésiaste nous parle des vanités et de l'affliction des hommes dans le tourbillon des ambitions effrénées de la terre.

Depuis les premiers temps de la famille humaine, il existe des créatures troublées par les fausses valeurs du monde. Pourtant, il suffirait de méditer quelques instants au caractère transitoire de tout ce qui palpite au niveau des formes pour com prendre la souveraineté de l'esprit.

Observez la pompe des musées et la ruine des civilisations mortes. À quelle fin tant de monuments et d'arcs de triomphe ont-ils été élevés ? Tout ne fut qu'habillement de la pensée. L'idée a évolué, l'esprit s'est enrichi, mais les vieux corps sont restés en arrière.

Les mains calleuses qui ont œuvré à la construction de brillantes colonnes ont appris avec le travail les lumineux secrets de la vie. Et pourtant, combien d'amertumes ont éprouvées les fous qui se sont battus jusqu'à la mort pour les posséder ?

Profitez de toutes les occasions de service comme étant sacrées dans la marche divine vers Dieu.

Précieuse est la pénurie, parce qu'elle apporte la discipline. Précieuse est l'abondance, parce qu'elle multiplie les formes du bien. L'une et l'autre, néanmoins, périront un jour. Au niveau de la sphère charnelle, la gloire et la misère sont des cadres temporaires. Toutes deux passent. Seuls Jésus et la loi divine restent pour nous comme des portes de vie et de rédemption.

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Opportunité

« Jésus leur dit alors : « Mon temps n 'est pas encore venu, tandis que le vôtre est toujours prêt. » — (Jean 7. 6)

Le mauvais travailleur se plaint toujours. Lorsqu'il n'attribue pas sa faute aux instruments qu'il a en main, il déplore la pluie, ne tolère pas la chaleur, maudit le givre et le vent.

C'est un aveugle qui profite difficilement, puisqu'il ne voit que le mauvais côté des choses.

Le bon travailleur, quant à lui, comprend avant tout le sens profond de l'occasion qu'il a reçu. Il valorise tous les éléments placés sur son chemin, comme il respecte les possibilités d'autrui. Il ne dépend pas des saisons. Il plante avec le même enthousiasme les fruits qui poussent dans le froid et ceux qui poussent à la chaleur. C'est l'ami de la nature, il profite des leçons, vit de bonne humeur, trouve dans la rudesse de l'ensemen cement et dans la joie de la récolte une égale satisfaction.

En ce sens, la leçon du Maître s'enduit d'une merveilleuse signification. Dans le tourbillon des incompréhensions du monde, nous ne devons pas attendre le règne du Christ comme une réalisation immédiate, mais comme une opportunité permanente offerte aux hommes de travailler à la collaboration parfaite de l'édification de l'Évangile.

Les aveugles d'esprit ne cesseront de se plaindre ; mais ceux qui se sont éveillés à Jésus savent que leur temps de travail rédempteur est là, il n'est pas passé, ni n'est à venir. C'est aujourd'hui, c'est l'occasion bénie de servir, au nom du Seigneur, ici et maintenant...

74

Les mains propres

« Et Dieu faisait des mincies extraordinaires far les mains de Paul. » — (Actes 19. 11)

L'Évangile ne nous dit pas que Paul de Tarse faisait des miracles, mais que Dieu réalisait des merveilles par ses mains.

Le Père en fera toujours de même, il utilisera tous les fils qui lui présenteront des mains propres.

Beaucoup d'esprits, plus conventionnalistes que religieux, trouvèrent dans cette observation des Actes une information relative à certains privilèges qui auraient été accordés à l'apôtre.

Avant tout, il faut savoir qu'une telle concession n'est pas exclusive. La majorité des croyants préfère garder l'image du Paul sanctifié, sans apprécier toutefois le travailleur militant.

Combien en a-t-il coûté à l'apôtre de se laver les mains ? Rares sont ceux qui se posent cette question. Rappelez-vous que l'ami des gentils avait été un célèbre rabbin à Jérusalem, il avait été à la tête de fonctions publiques élevées, avait eu une position dominante ; néanmoins, pour que le Tout-Puissant utilisât ses mains, il avait souffert toutes les humiliations et était prêt à tous les sacrifices pour le bien de ses semblables. Il enseigna l'Évangile sous les railleries et les coups de fouet, les afflictions et les lapi dations. Bien qu'ayant écrit de lumineuses épîtres jusqu'à l'heure de sa vieillesse, il n'a jamais abandonné l'humble métier à tisser. Considère donc ces particularités et observe que Dieu est toujours le même Père, que la miséricorde divine ne s'est pas modifiée, mais demande des mains propres pour les services édifiants réalisés pour l'humanité. Une telle exigence est logique et nécessaire, car le travail du Très-Haut doit illuminer les chemins des hommes.

75

Chez César

« Tous les saints vous saluent, et principalement ceux de la maison de César. » Paul. (Philippiens 4. 22)

Il est très commun d'entendre des commentaires inappropriés venant de certains frères de croyance à l'égard de compagnons appelés à des tâches plus difficiles concernant des questions d'argent ou de pouvoir.

La fausse compassion est toujours prête à critiquer l'ami qui, en acceptant une fonction publique laborieuse, y trouvera une plus grande source d'embarras que d'harmonie. L'analyse dépravée remarque tout avec malveillance. Si le frère est contraint à participer à de grandes représentations sociales, on a l'habitude de le regarder comme un traître du Christ.

Il faut faire preuve d'une grande vigilance dans ces jugements.

Dans les temps apostoliques, les chrétiens de vie pure étaient appelés « saints ». Paul de Tarse, humilié et persécuté à Rome, eut l'occasion de connaître de nombreuses âmes dans ces conditions, et le plus étonnant est qu'il côtoya différents disciples dans une telle position, en relation avec l'habitation palatine de César. De leur part, il reçut de l'attention et des faveurs, leur assistance et leur sympathie.

Lorsqu'il écrivit aux Philippiens, il fit une mention spéciale concernant ces amis du Christ.

Ne juge donc pas ton frère à sa fortune apparente ou à ses privilèges politiques. Avant tout, rappelle-toi qu'il y avait des saints dans la demeure de Néron, par conséquent n'oublie jamais une leçon aussi grandiose.

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Edifications

« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. » - Jésus. (Matthieu 5. 14)

L'Évangile est plein d'invitations aimantes faites aux hommes pour qu'ils s'édifient dans l'exemple du Seigneur.

Les disciples du Christ ne comprennent pas toujours combien l'impératif d'illumination intérieure est grand pour l'harmonie de l'œuvre à réaliser. Un pourcentage écrasant d'apprentis reste avant tout attentif à l'édification des autres, et méprise l'occasion qui leur est offerte d'atteindre les biens suprêmes.

Naturellement, il est très difficile de trouver une telle opportunité parmi les bienfaits de l'existence humaine, car la ressource bénie de l'illumination se cache très souvent dans les obstacles, les perplexités et les ombres du chemin.

Le Maître a été très clair dans son exposition. Pour que les disciples soient la lumière du monde, ils seront symbolisés par des villes construites sur la montagne où elles ne seront jamais cachées. Pour que l'ouvrier de Jésus soit une expression de clarté dans la vie, il est indispensable qu'il s'élève en donnant l'exemple, et se présente à tous en tant que construction chrétienne, malgré les difficultés de l'ascension angoissante. Un tel accomplissement est impérissable.

L'oscillation des passions ne renverse pas l'édification d'une telle nature, les lapidations la laissent intacte et, si quelqu'un la lacère, ses fragments constituent la continuité de la lumière en une sublime traînée qui se répand de toute part, car c'est ainsi que les premiers martyrs du christianisme ont semé la foi.

77

Il convient de réfléchir

« Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère. » -- (Jacques 1. 19)

Analyser, réfléchir, pondérer sont les modalités propres à l'écoute. Il est primordial que la créature soit toujours prête à identifier le sens des voix, des suggestions et des situations qui l'entourent.

Sans observation, il est impossible d'exécuter la tâche la plus simple qui soit dans l'accomplissement du bien. Lors de son parcours évolutif, ce n'est qu'après avoir entendu avec attention, que l'homme peut parler de manière édifiante.

Celui qui entend, apprend. Qui parle, enseigne. L'un garde, l'autre répand.

Seul celui qui garde une bonne expérience répand avec succès.

Le conseil de l'apôtre a donc un caractère immortel.

Force est de convenir que, si l'homme doit être prêt à observer et prudent dans ses propos, il doit tarder à se mettre en colère.

Effectivement, le chemin humain offre quotidiennement des quantités de raisons qui nous poussent à réagir énergiquement ; néanmoins, aussi souvent que possible, il est bon de reporter au lendemain la manifestation de notre colère, car parfois apparaît l'occasion d'un examen plus sensé et le motif de notre emportement disparaît.

Gardons à l'esprit que tout homme naît pour exercer une fonction définie. En écoutant toujours, il peut être sûr qu'il atteindra sereinement les objectifs auxquels il se destine, mais en parlant, il est possible qu'il abandonne l'effort au milieu, et en perdant son calme, il ne réalisera probablement pas de grandes choses.

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Vérités et fantaisies

« Mais parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. » — Jésus. (Jean 8. 45)

Le monde distingue toujours tapageusement ceux qui exposent des fantaisies.

D'ordinaire, on observe presque partout la victoire des hommes beaux parleurs qui promettent monts et merveilles. Les créatures leur donnent beaucoup de crédit. Il suffit qu'ils dissimulent la maladie, la faiblesse, l'ignorance ou les défauts des hommes pour mériter leur respect. La situation de celui qui cultive la vérité est tout autre, aussi simple soit-elle. À travers le temps, la société a réservé à ces derniers le feu, le poison, la croix, des punitions implacables.

Pour chercher à fuir l'angoissante situation spirituelle qui est la sienne, l'homme a inventé la « bonne aventure » en imposant aux devins le déguisement doré des réalités noires et dures. Le charlatan le plus habile à la fabrication de brillants mensonges sera le maître de la clientèle la plus nombreuse et la plus pompeuse.

Dans cet échange avec la sphère invisible, il est urgent que les nouveaux disciples se préviennent des dangers de ce genre.

La technique de l'éloge, la disposition à paraître meilleur, la manie de marcher devant les autres, la vanité à convertir des consciences sont de grandes fantaisies. Il ne faut pas croire en cela. Il est plus raisonnable de comprendre que le service d'illu mination est difficile, et qu'il commence par l'effort de régénération de soi. Les amis de la vérité ne sont pas toujours acceptés. Généralement, ils sont pris pour des fanatiques ou des mystificateurs, mais... par bonheur pour nous, la vérité doit être faite tant qu'il est encore temps.

79

A chacun

« Lève-toi droit sur tes pieds. »Paul (Actes 14. 10)

En général, lorsque nous sommes incarnés, nous ne voyons que les estropiés, ceux qui ont perdu leur équilibre corporel, ceux qui se traînent péniblement par terre, et supportent de torturantes imperfections. Nous n'avons pas une vision suffisamment large pour identifier les malades de l'esprit, les infirmes de la pensée, les cœurs brisés.

Là où il n'existerait que des aveugles, la créature finirait par perdre l'intérêt et le souvenir de l'appareil visuel. Pour la même raison, sur la croûte terrestre, où une écrasante majorité de personnes est constituée d'âmes paralytiques, pour ce qui est de la vertu, rares sont les hommes qui ont connaissance de la disharmonie de leur santé spirituelle, et qui sont conscients de leurs incontestables besoins.

Il en infère donc que la mission de l'Évangile est beaucoup plus belle et plus large qu'on peut l'imaginer. À chaque jour qui passe, Jésus ne cesse de verser des bénédictions. Les prodiges occultes, opérés dans le silence de son amour infini, sont plus grands que ceux vérifiés à Jérusalem et en Galilée, puisque d'après les récits apostoliques, les aveugles et les lépreux qui furent guéris, revinrent plus tard sur terre pour retomber malades et mourir. La guérison de nos esprits souffrants et paralytiques est plus importante, puisqu'elle s'effectue en vue de l'éternité.

Il est indispensable que nous ne nous perdions pas dans des conclusions illusoires. Aiguisons notre ouïe en nous souvenant de la parole de l'apôtre aux gentils. Il est impératif que nous nous mettions debout, individuellement, de nous-mêmes, car nombreux sont ceux qui attendent des ailes d'ange qui ne leur appartiennent pas.

80

Opinions

« Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à regard des faux prophètes ! » — Jésus. (Matthieu 5. 14)"

Indubitablement, les individus dotés d'une apparence respectable à qui nous pouvons faire appel dans les moments opportuns ne manquent pas ; mais que personne ne méprise l'opinion de sa propre conscience, car la voix de Dieu nous éclaire souvent grâce à ce sanctuaire divin.

Ce serait une vraie folie que de vouloir compter sur l'approbation générale en ce qui concerne nos efforts.

Lorsque Jésus prononça la sublime exhortation de ce passage de Luc, il agissait en pleine connaissance des créatures. Le Maître savait qu'à un plan révélant des contrastes aussi choquants que ceux de la terre, il ne serait pas possible de satisfaire tout le monde simultanément.

A l'heure opportune, l'homme de vérité ne sera compris que des esprits devenus vrais. Le prudent ne recevra pas les applaudissements des imprudents.

En son temps, le Maître n'eut pas l'unanimité des sympathies dans son entourage. S'il fut aimé par des créatures sincères et simples, il souffrit des attaques impitoyables des conventionnalistes. Pour Marie Madeleine, ce fut le Sauveur ; tandis que pour Caïphe, il s'agissait d'un dangereux révolutionnaire.

Le temps fut la seule force de clarification générale.

Si tu réalises une tâche édifiante, si ta conscience t'approuve, que t'importent les avis frivoles ou insensés ?

Accomplis ton devoir et avance.

Examine les arguments des ignorants et des calomniateurs comme un avertissement salutaire et rappelle-toi qu'il n'est pas possible de concilier le devoir avec l'étourderie, ni la vérité avec le mensonge.

81

Règles humaines

« Soyez donc soumis, pour l'amour de Dieu, à toutes sortes de personnes. » — (1 Pierre 2, 13)

Lorsque certains tempéraments impulsifs découvrent les leçons du Christ, ils pensent que l'Évangile est un traité de principes destructeurs de l'ordre existant dans le monde. D'autres voient dans le Maître un anarchiste vigoureux, enflammé de colères sublimes.

Jésus, néanmoins, ne soutiendrait jamais le désordre.

La nouveauté qui ressort de l'Évangile ne conseille pas à l'esprit le plus humilié sur terre de prendre les armes contre ses frères, mais de s'humilier encore davantage en prenant la croix, conformément à l'exemple du Sauveur.

Il est clair que la Bonne Nouvelle n'enseigne pas de s'agenouiller devant la tyrannie insolente ; néanmoins, elle demande le respect aux règles humaines par amour pour le Maître divin.

Si le détenteur de l'autorité exige plus qu'il doive lui revenir, il se transforme en despote que le Seigneur corrigera, le moment venu, à travers les circonstances qui expriment ses desseins. Cette certitude est un facteur de tranquillité de plus pour le serviteur chrétien qui, en aucun cas, ne doit briser le rythme de l'harmonie.

Ne sois donc pas indifférent aux règles d'ordre du labeur où tu te trouves. Il est possible qu'à de nombreuses reprises elles ne correspondent pas à tes désirs, mais rappelle-toi que Jésus est le suprême ordonnateur sur la terre et il ne placerait pas ton effort personnel là où ton concours serait inutile.

Tu as quelque chose de sacré à faire là où tu respires aujourd'hui, si tu manifestes de la révolte, ton activité sera négative. Souviens-toi d'une telle vérité et soumets-toi aux ordonnances humaines par amour pour le Seigneur divin.

82

Bois vert

« Car si l'on traite ainsi le bois vert, qu adviendra-t-il du sec ? » Jésus. (Luc 23. 31)

Jésus est la vigne éternelle, pleine de sève divine qui répand de belles branches, des parfums réconfortants et des fruits abondants parmi les hommes, alors que le monde ne lui a offert que la croix de la flagellation, de la mort infamante.

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