Paroles: Luc Plamondon. Musique: François Cousineau "Tellement j'ai d'amour"
Elle jouait du piano tous les soirs à sept heures
Des valses de Chopin, des marches militaires
Des airs qui avaient fait un jour battre son cœur
Son répertoire datait d'la première guerre
On ne la voyait jamais, excepté le matin
Quand elle sortait chercher son journal et du pain
Elle habitait l'appartement au-dessus du mien
Mais elle ne saluait jamais ses voisins
L'hiver c'était comme un fantôme dans la maison
Mais quand revenait le temps de la belle saison
Elle ouvrait sa fenêtre comme on ouvre son cœur
Pour jouer du piano le soir à sept heures
Mais un beau soir d'été, où il faisait si chaud
Elle s'est arrêtée au milieu d'un tango
Elle n'avait pas été victime d'une saute d'humeur
Elle était morte d'un arrêt du cœur
Et comme elle n'avait pas laissé de testament
Un jour on a vendu ses affaires aux enchères
Je ne sais pas pourquoi moi qui n'en jouait guère
J'ai acheté pour moi le vieil instrument
J'en joue déjà pas mal, je sais déjà par cœur
Au moins vingt-cinq chansons de Lennon-McCartney
Et quand je serai vieille seule et abandonnée
Je me les jouerai tous les soirs à sept heures
Je me les jouerai tous les soirs à sept heures