L'Ostendaise

Paroles: Jacques Brel. Musique: F. Rauber 1968

Une Ostendaise

Pleure sur sa chaise

Le chat soupèse

Son poids d'amour

Dans le silence

Son chagrin danse

Et les vieux pensent

Chacun son tour

A la cuisine

Quelques voisines

Parlent de Chine

Et d'un retour

A Singapeur

Une Javanaise

Devient belle-sœur

De l'Ostendaise

Il y a deux sortes de temps

Y a le temps qui attend

Et le temps qui espère

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants

Et ceux qui sont en mer

Notre Ostendaise

Que rien n'apaise

De chaise en chaise

Va sa blessure

Quelques commères

Quelques compères

Battent le fer

De sa brisure

Son capitaine

Sous sa bedaine

De bière pleine

Bat le tambour

Homme de voiles

Homme d'étoiles

Il prend l'escale

Pour un détour

Il y a deux sortes de temps

Il y a le temps qui attend

Et le temps qui espère

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants

Et ceux qui sont en mer

Notre Ostendaise

Au temps des fraises

Devient maîtresse

D'un pharmacien

Son capitaine

Mort sous bedaine

Joue les baleines

Les sous-marins

Pourquoi ma douce

Moi le faux mousse

Que le temps pousse

T'écrire de loin

C'est que je t'aime

Et tant je t'aime

Qu'ai peur, ma reine

D'un pharmacien

Il y a deux sortes de temps

Il y a le temps qui attend

Et le temps qui espère

Il y a deux sortes de gens

Il y a les vivants

Et moi je suis en mer

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