[1] Association coopérative d’artisans possédant un fonds commun.

[2] Dostoïevsky devint lui-même soldat en Sibérie quand il eut subi sa peine.

[3] Allusion aux deux rangées de soldats armés de verges vertes entre lesquelles devaient et doivent passer les forçats condamnés aux verges. Ce châtiment n’existe plus que pour les condamnés privés de tous leurs droits civils.

[4] Chaussure légère en écorce de tilleul que portent les paysans de la Russie centrale et septentrionale.

[5] C’est ainsi que le peuple appelle les condamnés aux travaux forcés et les exilés.

[6] Ce mot ne signifie rien; le forçat a défiguré le mot de particularité, qu’il emploie à tort dans le sens de savoir-vivre.

[7] Il n’existe aucun oiseau de ce nom: le forçat, pour se tirer d’embarras, invente un nom d’oiseau. Toute cette conversation est littéralement intraduisible en français.

[8] Les forçats ont fait du mot invalide un prénom qu’ils donnent par moquerie au vieux soldat.

[9] Bière de seigle.

[10] Les nobles condamnés aux travaux forcés perdent leurs privilèges. Ce n’est que par une grâce de l’empereur qu’ils peuvent être réintégrés dans leurs droits.

[11] Association coopérative. Le principe en est si répandu en Russie qu’on trouve même chez les forçats des essais embryonnaires d’organisation coopérative.

[12] Instrument de musique

[13] En temps de disette, les paysans mêlaient de l’écorce de tilleul à leur farine.

[14] Appeler quoiqu’on par son seul nom de baptême constitue en Russie une grave impolitesse, surtout dans le peuple. On ajoute le nom du père.

[15] Toupet. Sobriquet donné par les Grands-Russiens aux Petits-Russiens; ceux-ci portaient autrefois – au dix-septième siècle – un toupet de cheveux sur l’occiput, tandis que le reste du crâne était rasé.

[16] Les bains russes diffèrent totalement des nôtres: ce sont de grandes étuves dans lesquelles on reste soumis à l’action de la vapeur qui débarrasse la peau de toutes les substances grasses qui la couvrent.

[17] Les Juifs russes zézayent presque tous, et sont d’une poltronnerie inouïe.

[18] Cette boite cubique, appelée téphil en hébreu, représente le temple de Salomon; les dix commandements de la loi de Moïse y sont écrits.

[19] Voici ce que Tourguénief dit à propos du passage suivant dans une de ses lettres: «Le tableau du bain, c’est vraiment de Dante.»

[20] On jette à cet effet des gouttes d’eau sur le four ardent.

[21] En Pologne, à l’heure qu’il est, entre la nappe et le bois de la table sur laquelle sont disposés les mets, on dispose du foin qui doit rappeler aux fidèles que Jésus-Christ est né dans une crèche.

[22] Espèce de guitare.

[23] Peintre russe célèbre dans la première moitié du siècle.

[24] Cette danse composée par le célèbre compositeur Glinka, l’auteur de la Vie pour le Tsar, est une des plus entraînantes que nous connaissions, et ne rentre dans aucun genre connu. C’est la danse russe par excellence.

[25] Aide-chirurgien d’armée.

[26] Le peuple, en Russie, emploie très-souvent la troisième personne du pluriel par politesse en parlant de quelqu’un.

[27] Type du roman de N. Gogol: les Âmes mortes.

[28] Tout ce que je raconte des punitions corporelles existait de mon temps. Maintenant, à ce que j’ai entendu dire, tout est changé et change encore. (Note de Dostoïevski.)

[29] Les schpitzruten sont des verges dont l’usage était très-fréquent en Allemagne au siècle dernier, et qui, du reste, y ont été inventées.

[30] Un passe-port. (Note de Dostoïevski.)

[31] C’est-à-dire qui sont dans la forêt, où chante le coucou. Il entend par la que ce sont aussi des vagabonds. (Note de Dostoïevski.)

[32] Barbouiller la porte cochère de la maison où demeure une jeune fille indique que celle-ci a perdu son innocence.

[33] C’est une marque de respect qui s’accordait autrefois en Russie, mais maintenant cette habitude est tombée en désuétude.

[34] Pour écarter des chevaux la vermine qui les dévore souvent Russie, on n’étrille que les chevaux de luxe.

[35] Injure dont le vrai sens est intraduisible.

[36] Cette phrase est en français dans l’original.

[37] Les décembristes.

[38] Sic. Cette phrase est en français dans l’original.

[39] Notre major n’était pas le seul à employer cette expression, bien d’autres commandants militaires l’imitaient, de mon temps, surtout ceux qui sortaient du rang. (Note de Dostoïevski.)

[40] C’est-à-dire qu’ils ont tué un paysan ou une femme, qu’ils soupçonnaient de jeter un sort sur le bétail. Nous avions dans notre maison de force un meurtrier de cette catégorie. (Note de Dostoïevski.)

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