[1] Leyde, Noothoven van Goor, 1862. Paris, Cherbuliez. Ouvrage couronné par la société de La Haye pour la défense de la religion chrétienne.

[2] Strasbourg, Treuttel et Wurtz. 2e édition, 1860. Paris, Cherbuliez.

[3] Paris, Michel Lévy frères, 1860.

[4] Paris, Ladrange. 2e édition, 1856.

[5] Strasbourg, Treuttel et Wurtz. Paris, Cherbuliez.

[6] Au moment où ces pages s'impriment, paraît un livre que je n'hésite pas à joindre aux précédents, quoique je n'aie pu le lire avec l'attention qu'il mérite: Les Évangiles, par M. Gustave d'Eichthal. Première partie: Examen critique et comparatif des trois premiers évangiles. Paris, Hachette, 1863.

[7] Les grands résultats obtenus sur ce point n'ont été acquis que depuis la première édition de l'ouvrage de M. Strauss. Le savant critique y a, du reste, fait droit dans ses éditions successives avec beaucoup de bonne foi.

[8] Il est à peine besoin de rappeler que pas un mot, dans le livre de M. Strauss, ne justifie l'étrange et absurde calomnie par laquelle on a tenté de décréditer auprès des personnes superficielles un livre commode, exact, spirituel et consciencieux, quoique gâté dans ses parties générales par un système exclusif. Non-seulement M. Strauss n'a jamais nié l'existence de Jésus, mais chaque page de son livre implique cette existence. Ce qui est vrai, c'est que M. Strauss suppose le caractère individuel de Jésus plus effacé pour nous qu'il ne l'est peut-être en réalité.

[9] Ant., XVIII, III, 3.

[10] «S'il est permis de l'appeler homme.»

[11] Au lieu de χριστος ουτος ην il y avait sûrement χριστος ουτος ελγετο. Cf. Ant., XX, IX, 1.

[12] Eusèbe (Hist. eccl. I, 11, et Démonstr. évang., III, 5) cite le passage sur Jésus comme nous le lisons maintenant dans Josèphe. Origène (Contre Celse, I, 47; II, 13) et Eusèbe (Hist. eccl., II, 23) citent une autre interpolation chrétienne, laquelle ne se trouve dans aucun des manuscrits de Josèphe qui sont parvenus jusqu'à nous.

[13] Judæ Epist., 14.

[14] Les personnes qui souhaiteraient de plus amples développements peuvent lire, outre l'ouvrage de M. Réville précité, les travaux de MM. Reuss et Scherer dans la Revue de théologie, t. X, XI, XV; nouv. série, II, III, IV, et celui de M. Nicolas dans la Revue germanique, sept, et déc. 1862, avril et juin 1863.

[15] C'est ainsi qu'on disait: «l'Évangile selon les Hébreux,» «l'Évangile selon les Égyptiens.»

[16] Luc, I, 1-4.

[17] Act., I, 1. Comp. Luc, I, 1-4.

[18] A partir de XVI, 10, l 'auteur se donne pour témoin oculaire.

[19] II Tim., IV, 44; Philem., 24, Col., IV, 14. Le nom de Lucas (contraction de Lucanus) étant fort rare, on n'a pas à craindre ici une de ces homonymies qui jettent tant de perplexités dans les questions de critique relatives au Nouveau Testament.

[20] Versets 9, 20, 24, 28, 32. Comp. XXII, 36.

[21] Dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39. On ne saurait élever un doute quelconque sur l'authenticité de ce passage. Eusèbe, en effet, loin d'exagérer l'autorité de Papias, est embarrassé de sa naïveté, de son millénarisme grossier, et se tire d'affaire en le traitant de petit esprit. Comp. Irénée, Adv. hær., III, i.

[22] C'est-à-dire en dialecte sémitique.

[23] Luc, I, 1-2; Origène, Hom. in Luc., I, init.; saint Jérôme, Comment. in Matth., prol.

[24] Papias, dans Eusèbe, H. E., III, 39. Comparez Irénée, Adv. hær., III, II et III.

[25] C'est ainsi que le beau récit Jean, VIII, 1- 11 a toujours flotté sans trouver sa place fixe dans le cadre des évangiles reçus.

[26] Τα απομνημονευματα των αποστολων, α καλειται συαγγελια. Justin, Apol., I, 33, 66, 67; Dial. cum Tryph., 10, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107.

[27] Jules Africain, dans Eusèbe, Hist. eccl., I, 7.

[28] Apol., I, 32, 61; Dial. cum Tryph., 88.

[29] Legatio pro christ., 10.

[30] Adv. Græc., 5, 7. Cf. Eusèbe, H.E., IV, 29; Théodoret, Hæretic. fabul., I, 20.

[31] Ad Autolycum, II, 22.

[32] Adv. hær., II, xxii, 5; III, i. Cf. Eus., H. E., V, 8.

[33] Irénée, Adv. hær., I, iii, 6; III, xi, 7; saint Hippolyte, Philosophumena, VI, ii, 29 et suiv.

[34] Irénée, Adv. hær., III, xi, 9.

[35] Eusèbe, Hist. eccl., V, 24.

[36] I Joann., I, 3, 5. Les deux écrits offrent la plus complète identité de style, les mêmes tours, les mêmes expressions favorites.

[37] Epist. ad Philipp., 7.

[38] Dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[39] Adv. hær., III, xvi, 5, 8. Cf. Eusèbe, Hist. eccl., V, 8.

[40] XIII, 23; XIX, 26; XX, 2; XXI, 7, 20.

[41] Jean, XVIII, 15-16; XX, 2-6; XXI, 15-19. Comp. I, 35, 40, 41.

[42] VI, 63; XII, 6; XIII, 21 et suiv.

[43] La manière dont Aristion ou Presbyteros Joannes s'exprimait sur l'évangile de Marc devant Papias (Eusèbe, H. E., III, 39) implique, en effet, une critique bienveillante, ou, pour mieux dire, une sorte d'excuse, qui semble supposer que les disciples de Jean concevaient sur le même sujet quelque chose de mieux.

[44] Comp. Jean, XVIII, 15 et suiv., à Matth., XXVI, 58; Jean, XX, 2-6, à Marc, XVI, 7. Voir aussi Jean, XIII, 24-25.

[45] Voir ci-dessous, p. 159.

[46] I, 14; XIX, 35; XXI, 24 et suiv. Comp. la première épître de saint Jean, I, 3, 5.

[47] Voir, par exemple, chap. IX et XI. Remarquer surtout l'effet étrange que font des passages comme Jean, XIX, 35; XX, 31; XXI, 20-23, 24-25, quand on se rappelle l'absence de toute réflexion qui distingue les synoptiques.

[48] Par exemple, IV, 1 et suiv.; XV, 12 et suiv. Plusieurs mots rappelés par Jean se retrouvent dans les synoptiques (XII, 16; XV, 20).

[49] C'est ainsi que Napoléon devint un libéral dans les souvenirs de ses compagnons d'exil, quand ceux-ci, après leur retour, se trouvèrent jetés au milieu de la société politique du temps.

[50] Les versets XX, 30-31, forment évidemment l'ancienne conclusion.

[51] VI, 2, 22; VI, 22.

[52] Par exemple, ce qui concerne l'annonce de la trahison de Judas.

[53] Voir, par exemple, II, 25; III, 32-33, et les longues disputes des ch. VII, VIII, IX.

[54] Souvent on sent que l'auteur cherche des prétextes pour placer des discours (ch. III, V, VIII, XIII et suiv.).

[55] Par exemple, chap. XVII.

[56] Outre les synoptiques, les Actes, les Épîtres de saint Paul, l'Apocalypse en font foi.

[57] Jean, III, 3, 5.

[58] Papias, loc. cit.

[59] Ainsi, le pardon de la femme pécheresse, la connaissance qu'a Luc de la famille de Béthanie, son type du caractère de Marthe répondant au διηχονει de Jean (XII, 2), le trait de la femme qui essuya les pieds de Jésus avec ses cheveux, une notion obscure des voyages de Jésus à Jérusalem, l'idée qu'il a comparu à la Passion devant trois autorités, l'opinion où est l'auteur que quelques disciples assistaient au crucifiement, la connaissance qu'il a du rôle d'Anne à côté de Caïphe, l'apparition de l'ange dans l'agonie (comp. Jean, XII, 28-29).

[60] Ch. I et II surtout. Voir aussi XXVII, 3 et suiv.; 19, 60, en comparant Marc.

[61] V, 41; VII, 34; XV, 34. Matthieu n'offre cette particularité qu'une fois (XXVII, 46).

[62] XIV, 26. Les règles de l'apostolat (ch. X) y ont un caractère particulier d'exaltation.

[63] XIX, 41, 43-44; XXI, 9, 20; XXIII, 29.

[64] II, 37; XVIII, 10 et suiv.; XXIV, 53.

[65] Par exemple, IV, 16.

[66] III, 23. Il omet Matth., XXIV, 36.

[67] IV, 14; XXII, 43, 44.

[68] Par exemple, en ce qui concerne Quirinius, Lysanias, Theudas.

[69] Comp. Luc, I, 31, à Matth., I, 21.

[70] Par exemple, XIX, 12-27.

[71] Ainsi, le repas de Béthanie lui donne deux récits (VII, 36-48, et X, 38-42.)

[72] XXIII, 56.

[73] II, 21, 22, 39, 41, 42. C 'est un trait ébionite. Cf. Philosophumena, VII, VI, 34.

[74] La parabole du riche et de Lazare. Comp. VI, 20 et suiv.; 24 et suiv.; XII, 13 et suiv.; XVI entier; XXII, 35; Actes, II, 44-45; V, 1 et suiv.

[75] La femme qui oint les pieds, Zachée, le bon larron, la parabole du pharisien et du publicain, l'enfant prodigue.

[76] Par exemple, Marie de Béthanie devient pour lui une pécheresse qui se convertit.

[77] Jésus pleurant sur Jérusalem, la sueur de sang, la rencontre des saintes femmes, le bon larron, etc. Le mot aux femmes de Jérusalem (XXIII, 28-29) ne peut guère avoir été conçu qu'après le siége de l'an 70.

[78] Voir le passage précité de Papias.

[79] Voir, par exemple, Jean, XIX, 23-24.

[80] Voir la Gazette des Tribunaux, 10 sept. et 11 nov. 1851, 28 mai 1857.

[81] Le livre où seront contenus les résultats de cette mission est sous presse.

[82] Loc. cit.

[83] Je rappelle que ce mot désigne simplement ici les peuples qui parlent ou ont parlé une des langues qu'on appelle sémitiques. Une telle désignation est tout à fait défectueuse; mais c'est un de ces mots, comme «architecture gothique,» «chiffres arabes,» qu'il faut conserver pour s'entendre, même après qu'on a démontré l'erreur qu'ils impliquent.

[84] I Sam., X, 25.

[85] Isaïe, II, 1-4, et surtout les chapitres XL et suiv., LX et suiv.; Michée, IV, 4 et suiv. Il faut se rappeler que la seconde partie du livre d'Isaïe, à partir du chapitre XL, n'est pas d'Isaïe.

[86] Is., LII, 13 et suiv., et LIII entier.

[87] Ruth, I, 16.

[88] Esther, IX, 27.

[89] Matth., XXIII, 15; Josèphe, Vita, 23; B. J., II, xvii, 10; VII, iii, 3; Ant., XX, II, 4; Horat., Sat. I, iv, 143; Juv., XIV, 96 et suiv.; Tacite, Ann., II, 85; Hist., V, 5; Dion Cassius, XXXVII, 17.

[90] Mischna, Schebiit, X, 9; Talmud de Babylone, Niddah, fol. 13 b, Jebamoth, 47 b; Kidduschin, 70 b; Midrasch, Jalkut Ruth, fol. 163 d.

[91] Lettre apocryphe de Baruch, dans Fabricius, Cad. pseud. V.T. II, 147 et suiv.

[92] IIe livre des Macchabées, ch. VII, et le De Maccaboeis, attribué à Josèphe. Cf. Epître aux Hébreux, xi, 33 et suiv.

[93] III livre (apocr.) des Macchabées; Rufinn, Suppl. ad Jos., Contra Apionem, II,5.

[94] VII, 13 et suiv.

[95] Vendidad; XIX, 48, 49; Minokhired, passage publié dans la Zeitschrift der deutsshen morgenländischen Gesellschaft, I, 263; Boundehesch XXXI. Le manque de chronologie certaine pour les textes zends et pehlvis laisse planer beaucoup de doute sur ces rapprochements entre les croyances juives et persanes.

[96] Egl. IV. Le Cumæum carmen (v. 4) était une sorte d'apocalypse sibylline, empreinte de la philosophie de l'histoire familière à l'Orient. Voir Servius sur ce vers, et Carmina sibyllina, III, 97-817. Cf. Tac., Hist., V, 13.

[97] Luc, II, 25 et suiv.

[98] Matth., XIII, 54 et suiv.; Marc, VII, I et suiv.; Jean, I, 45-46.

[99] Elle n'est nommée ni dans les écrits de l'Ancien Testament, ni dans Josèphe, ni dans le Talmud.

[100] Marc, I, 24; Luc, XVIII, 37; Jean, XIX, 19; Act. II, 22; III, 6. De là le nom de Nazaréens, longtemps appliqué aux chrétiens, et qui les désigne encore dans tous les pays musulmans.

[101] Le recensement opéré par Quirinius, auquel la légende rattache le voyage de Bethléhem, est postérieur d'au moins dix ans à l'année où, selon Luc et Matthieu, Jésus serait né. Les deux évangélistes, en effet, font naître Jésus sous le règne d'Hérode (Matth., II, I, 49, 22; Luc, I, 5). Or, le recensement de Quirinius n'eut lieu qu'après la déposition d'Archélaüs, c'est-à-dire dix ans après la mort d'Hérode, l'an 37 de l'ère d'Actium (Josèphe, Ant., XVII, xiii, 5; XVIII, i, I; II, I). L'inscription par laquelle on prétendait autrefois établir que Quirinius fit deux recensements est reconnue pour fausse (V. Orelli, Inscr. lat., nº 623, et le supplément de Henzen, à ce numéro; Borghesi, Fastes consulaires [encore inédits], à année 742). Le recensement en tout cas ne se serait appliqué qu'aux parties réduites en province romaine, et non aux tétrarchies. Les textes par lesquels on cherche à prouver que quelques-unes des opérations de statistique et de cadastre ordonnées par Auguste durent s'étendre au domaine des Hérodes, ou n'impliquent pas ce qu'on leur fait dire, ou sont d'auteurs chrétiens, qui ont emprunté cette donnée à l'Évangile de Luc. Ce qui prouve bien, d'ailleurs, que le voyage de la famille de Jésus à Bethléhem n'a rien d'historique, c'est le motif qu'on lui attribue. Jésus n'était pas de la famille de David (v. ci-dessous, p. 237-238), et, en eût-il été, on ne concevrait pas encore que ses parents eussent été forcés, pour une opération purement cadastrale et financière, de venir s'inscrire au lieu d'où leurs ancêtres étaient sortis depuis mille ans. En leur imposant une telle obligation, l'autorité romaine aurait sanctionné des prétentions pour elle pleines de menaces.

[102] Ch. XIV.

[103] Matth., II, 1 et suiv.; Luc, II, 1 et suiv. L'omission de ce récit dans Marc, et les deux passages parallèles, Matth, XIII, 54, et Marc, VI, 1, où Nazareth figure comme «la patrie» de Jésus, prouvent qu'une telle légende manquait dans le texte primitif qui a fourni le canevas narratif des évangiles actuels de Matthieu et de Marc. C'est devant des objections souvent répétées qu'on aura ajouté, en tête de l'évangile de Matthieu, des réserves dont la contradiction avec le reste du texte n'était pas assez flagrante pour qu'on se soit cru obligé de corriger les endroits qui avaient d'abord été écrits à un tout autre point de vue. Luc, au contraire (IV, 16), écrivant avec réflexion, a employé, pour être conséquent, une expression plus adoucie. Quant à Jean, il ne sait rien du voyage de Bethléhem; pour lui, Jésus est simplement «de Nazareth» ou «Galiléen,» dans deux circonstances où il eût été de la plus haute importance de rappeler sa naissance à Bethléhem (I, 45-46; VII, 41-42).

[104] On sait que le calcul qui sert de base à l'ère vulgaire a été fait au VIe siècle par Denys le Petit. Ce calcul implique certaines données purement hypothétiques.

[105] Matth., I, 21; Luc, I, 31.

[106] Gelil haggoyim, «cercle des Gentils.»

[107] Strabon, XVI, II, 35; Jos., Vita, 12.

[108] On expliquera plus tard (ch. XIV), l'origine des généalogies destinées à le rattacher à la race de David. Les Ébionira les supprimaient (Epiph., Adv. hær., XXX, 14).

[109] Matth., XIII, 55; Marc, VI, 3; Jean, VI, 42.

[110] L'aspect grossier des ruines qui couvrent la Palestine prouve que les villes qui ne furent pas reconstruites à la manière romaine étaient fort mal bâties. Quant à la forme des maisons, elle est, en Syrie, si simple et si impérieusement commandée par le climat qu'elle n'a jamais dû changer.

[111] Matth., XII, 46 et suiv.; XIII, 55 et suiv.; Marc, III, 31 et suiv.; VI, 3; Luc, VIII, 19 et suiv.; Jean, II 42; VII, 3, 5, 40; Act. I, 14.

[112] Matth., I, 25.

[113] Ces deux sœurs portant le même nom sont un fait singulier. Il y a là probablement quelque inexactitude, venant de l'habitude de donner presque indistinctement aux Galiléénnes le nom de Marie.

[114] Ils ne sont pas étymologiquement identiques. Αλφαιος est la transcription du nom syro-chaldaïque Halphaï; Κλωπας ou Κλεοπας est une forme écourtée de Κλεοπατρος. Mais il pouvait y avoir substitution artificielle de l'un à l'autre, de même que les Joseph se faisaient appeler «Hégésippe», les Eliakim «Alcimus», etc.

[115] Jean, VII, 3 et suiv.

[116] En effet, les quatre personnages qui sont donnés (Matth., XIII, 55; Marc, VI, 3) comme fils de Marie, mère de Jésus: Jacob, Joseph ou José, Simon et Jude, se retrouvent ou à peu près comme fils de Marie et de Cléophas (Matth., XXVII, 56; Marc, XV, 40; Gal., I, 19; Epist. Jac., I, 1; Epist. Judæ, 4; Euseb., Chron. ad ann. R. DCCCX; Hist. eccl., III, 11, 32; Constit. Apost., VII, 46). L'hypothèse que nous proposons lève seule l'énorme difficulté que l'on trouve à supposer deux sœurs ayant chacune trois ou quatre fils portant les mêmes noms, et à admettre que Jacques et Simon, les deux premiers évoques de Jérusalem, qualifiés de «frères du Seigneur,» aient été de vrais frères de Jésus, qui auraient commencé par lui être hostiles, puis se seraient convertis. L'évangéliste, entendant appeler ces quatre fils de Cléophas «frères du Seigneur,» aura mis, par erreur, leur nom au passage Matth., XIII, 55-Marc, VI, 3, à la place des noms des vrais frères, restés toujours obscurs. On s'explique de la sorte comment le caractère des personnages appelés «frères du Seigneur,» de Jacques par exemple, est si différent de celui des vrais frères de Jésus, tel qu'on le voit se dessiner dans Jean, VII, 3 et suiv. L'expression de «frère du Seigneur» constitua évidemment, dans l'Église primitive, une espèce d'ordre parallèle à celui des apôtres. Voir surtout I Cor., IX, 5.

[117] Act., I, 45.

[118] Marc, VI, 3.

[119] Selon Josèphe (B. J. III, iii, 2), le plus petit bourg de Galilée avait plus de cinq mille habitants. Il y a là probablement de l'exagération.

[120] Itiner., § 5.

[121] Antonin Martyr, endroit cité.

[122] Jean, VIII, 6.

[123] Testam. des douze Patr. Lévi, 6.

[124] Matth., XXVII, 46; Marc, XV, 34.

[125] Traductions et commentaires juifs, de l'époque talmudique.

[126] Mischna, Schabbath I, 3.

[127] Matth., XIII, 54 et suiv.; Jean, VII, 15.

[128] Mischna, Schekalim, III, 2; Talmud de Jérusalem, Megilla, halaca XI; Sota, VII, 1; Talmud de Babylone, Baba Kama, 83 a; Megilla, 8 b et suiv.

[129] Matth., XXVII, 46; Marc, III, 17; V, 41; VII, 34; XIV, 36; XV, 34. L 'expression η πατριος φωνη, dans les écrivains de ce temps, désigne toujours le dialecte sémitique qu'on parlait en Palestine (II Macch., VII, 21, 27; XII, 37; Actes, XXI, 37, 40; XXII, 2; XXVI, 14; Josèphe, Ant., XVIII, VI, 10; XX, sub fin.; B. J. prooem. 1, V, VI, 3; V, IX, 2; VI, II, 1; Contre Apion, I, 9; De Macch., 12, 16). Nous montrerons plus tard que quelques-uns des documents qui servirent de base aux Évangiles synoptiques ont été écrits en ce dialecte sémitique. Il en fut de même pour plusieurs apocryphes (IVe livre des Macch., XVI, ad calcem, etc.). Enfin, la chrétienté directement issue du premier mouvement galiléen (Nazaréens, Ébionim, etc.), laquelle se continua longtemps dans la Batanée et le Hauran, parlait un dialecte sémitique (Eusèbe, De situ et nomin. loc. hebr., au mot Χωβα; Epiph., Adv. hær., XXIX, 7, 9; XXX, 3; S. Jérôme, In Matth., XII, 13; Dial. adv. Pelag., III, 2).

[130] Mischna, Sanhedrin, XI, 1; Talmud de Babylone, Baba Kama, 82 b et 83 a ; Sota, 49, a et b; Menachoth, 64 b; Comp. II Macch., IV, 10 et suiv.

[131] Jos., Ant., XX, XI, 2.

[132] Talmud de Jérusalem, Péah, I, 1.

[133] Jos. Ant., loc. cit.; Orig., Contra Celsum, II, 34.

[134] Talmud de Jérusalem, Péah, I, 1; Talmud de Babylone, Menachoth, 99 b.

[135] Les Thérapeutes de Philon sont une branche d'Esséniens. Leur nom même paraît n'être qu'une traduction grecque de celui des Esséniens (Εσσαιοι, asaya, «médecins»). Cf. Philon, De Vila contempl., init.

[136] Voir surtout les traités Quis rerum divinarum hæres sit et De Philanthropia de Philon.

[137] Pirké Aboth, ch. I et II; Talm. de Jérus., Pesachim, VI, 1; Talm. de Bab., Pesachim, 66 a; Schabbath, 30 b et 31 a; Joma, 35 b.

[138] La légende de Daniel était déjà formée au VIIe siècle avant J.-C. (Ézéchiel, XIV, 14 et suiv.; XXVIII, 3). C'est pour les besoins de la légende qu'on l'a fait vivre au temps de la captivité de Babylone.

[139] Epist. Judæ, 14 et suiv.; II Petri, II, 4, 11; Testam. des douze Patr., Siméon, 5; Lévi, 14, 16; Juda, 18; Zab. 3; Dan, 5; Nephtali, 4. Le «Livre d'Hénoch» forme encore une partie intégrante de la Bible éthiopienne. Tel que nous le connaissons par la version éthiopienne, il est composé de pièces de différentes dates, dont les plus anciennes sont de l'an 130 ou 150 avant J.-C. Quelques-unes de ces pièces ont de l'analogie avec les discours de Jésus. Comparez les ch. XCVI-XCIX à Luc, VI, 24 et suiv.

[140] Matth., XI, 8.

[141] Voir, par exemple, Matth., XXII, 2 et suiv.

[142] Matth., VI, 13.

[143] Luc, II, 42 et suiv. Les évangiles apocryphes sont pleins de pareilles histoires poussées au grotesque.

[144] Matth., XIII, 57; Marc, VI, 4; Jean, VII, 3 et suiv. Voyez ci-dessous, p. 153, note 6.

[145] Matth., XII, 48; Marc, III, 33; Luc, VIII, 21; Jean, II, 4; Évang. selon les Hébreux, dans saint Jérôme, Dial. adv. Pelag., III, 2.

[146] Luc, XI, 27 et suiv.

[147] Yaçna, XIII, 24; Théopompe, dans Plut., De Iside et Osiride, § 47; Minokhired, passage publié dans la Zeitschrift der deutschen morgenlændischen Gesellschaft, I, p. 263.

[148] Virg., Égl. IV; Servius, sur le v. 4 de cette églogue; Nigidius, cité par Servius, sur le v. 10.

[149] Livre III, 97-817.

[150] VI, 13; VII, 10; VIII, 7, 11-17; IX, 1-22; et dans les parties apocryphes: IX, 10-11; XIV, 13 et suiv.; XVI, 20, 24.

[151] Eccl., I, 11; II, 16, 18-24; III, 19-22; IV, 8, 15-16; V, 17-18; VI, 3, 6; VIII, 15; IX, 9, 10.

[152] Isaïe, LX, etc.

[153] Tout le livre d'Esther respire un grand attachement à cette dynastie.

[154] Lettre apocryphe de Baruch, dans Fabricius, Cod. pseud. V.T., II, p. 147 et suiv.

[155] Job, XXXIII, 9.

[156] Il est cependant remarquable que Jésus, fils de Sirach, s'y tient strictement (XVII, 26-28; XXII, 10-11; XXX, 4 et suiv.; XLI, 1-2; XLIV, 9). L'auteur de la Sagesse est d'un sentiment tout opposé (IV, I, texte grec).

[157] Esth. XIV, 6-7 (apocr.); Épître apocryphe de Baruch (Fabricius, Cod. pseud. V.T. II, p. 147 et suiv.).

[158] II Macch., VII.

[159] Pirké Aboth, I, 3.

[160] Sagesse, ch. II-VI; De rationis imperio, attribué à Josèphe, 8, 13, 16, 18. Encore faut-il remarquer que l'auteur de ce dernier traité ne fait valoir qu'en seconde ligne le motif de rémunération personnelle. Le principal mobile des martyrs est l'amour pur de la Loi, l'avantage que leur mort procurera au peuple et la gloire qui s'attachera à leur nom. Comp. Sagesse, IV, 4 et suiv.; Eccli., ch. XLIV et suiv.; Jos. B.J., II, VIII, 10; III, VIII, 5.

[161] Sagesse, IV, I; De rat. imp., 16, 18.

[162] Il Macch., VII, 9, 14; XII, 43-44.

[163] Théopompe, dans Diog. Laert., Prooem., 9.-Boundehesch, C. XXXI. Les traces du dogme de la résurrection dans l'Avesta sont fort douteuses.

[164] Jean, XI, 24.

[165] Luc, XVI, 22. Cf. De rationis imp., 13, 16, 18.

[166] Dan., XII, 2.

[167] Il Macch. VII, 14.

[168] Jos., Ant., XVIII, V, I; VII, 4 et 2; Luc, III, 19.

[169] Jos., Ant., XVIII, II, 3; IV, 5; V, 4.

[170] Ibid., XVIII, VII, 2.

[171] Ibid., XVIII, IV, 6.

[172] Ibid., XVII, XII, 2, et B.J., II, VII, 3.

[173] Orelli, Inscr. lat., n° 3693; Henzen, Suppl., n° 7041; Fasti prænestini, au 6 mars et au 28 avril (dans le Corpus inscr, lat., I, 314, 317); Borghesi, Fastes consulaires [encore inédits], à l'année 742; R. Bergmann, De inscr. lat. ad P.S. Quirinium, ut videtur, referenda (Berlin, 1851). Cf. Tac., Ann., II, 30; III, 48; Strabon, XII, vi, 5.

[174] Jos., Ant., XVIII.

[175] Jos., Ant. les livres XVII et XVIII entiers, et B. J., liv. I et II.

[176] Jos., Ant., XV, x, 4. Comp. Livre d'Hénoch, XCVII, 13-14.

[177] Philon, Leg. ad Caïum, § 38.

[178] Jos., Ant., XVII, vi, 2 et suiv. B. J., I, xxxiii, 3 et suiv.

[179] Jos., Ant., XVIII, IV, 1 et suiv.

[180] Mischna, Sanhédrin, IX, 6; Jean, XVI, 2; Jos., B. J., livre IV et suiv.

[181] Act., VIII, 9. Le verset 11 laisse supposer que Simon le Magicien était déjà célèbre au temps de Jésus.

[182] Discours de Claude, à Lyon, tab. II, sub fin. De Boissieu, Inscr. ant. de Lyon, p. 136.

[183] II Sam., XXIV.

[184] Talmud de Babylone, Baba Kama, 113 a ; Schabbath, 33 b.

[185] Jos., Ant., XVIII, i, I et 6; B. J., II, vii, I; Act., V, 37. Avant Juda le Gaulonite, les Actes placent un autre agitateur, Theudas; mais c'est là un anachronisme: le mouvement de Theudas eut lieu l'an 44 de l'ère chrétienne (Jos., Ant., XX, v, 4).

[186] Jos., B.J., II, xvii, 8 et suiv.

[187] Luc, XIII, 4. Le mouvement galiléen de Juda, fils d'Ézéchias, ne paraît pas avoir eu un caractère religieux; peut-être, cependant, ce caractère a-t-il été dissimulé par Josèphe (Ant., XVII, x, 3).

[188] Jos., Ant., XVI, vi, 2, 3; XVIII, i, 4.

[189] Jos. R.J. III, iii, 1. L 'horrible état où le pays est réduit, surtout près du lac de Tibériade, ne doit pas faire illusion. Ces pays, maintenant brûlés, ont été autrefois des paradis terrestres. Les bains de Tibériade, qui sont aujourd'hui un affreux séjour, ont été autrefois le plus bel endroit de la Galilée (Jos., Ant., XVIII, ii, 3). Josèphe (Bell. Jud., III, x, 8) vante les beaux arbres de la plaine de Génésareth, où il n'y en a plus un seul. Antonin Martyr, vers l'an 600, cinquante ans par conséquent avant l'invasion musulmane, trouve encore la Galilée couverte de plantations délicieuses, et compare sa fertilité à celle de l'Égypte (Itin., § 5).

[190] Matth., V, 4; XIV, 23; Luc, VI, 12.

[191] Matth., XVII,1 et suiv.; Marc, IXX, 4 et suiv.; Luc, IX, 28 et suiv.

[192] Jos., B.J., III, iii, 2.

[193] Jos., Ant., XVIII, ii, 2; B.J., II, ix, I; Vita, 12, 13, 64.

[194] Jos., B. J., III, iii, 2.

[195] On peut se les figurer d'après quelques enclos des environs de Nazareth. Cf. Cant. Cant., II, 3, 5, 13; IV, 13; VI, 6, 10; VII, 8, 12; VIII, 2, 5; Anton. Martyr, b.c. L'aspect des grandes métairies s'est encore bien conservé dans le sud du pays de Tyr (ancienne tribu d'Aser). La trace de la vieille agriculture palestinienne, avec ses ustensiles taillés dans le roc (aires, pressoirs, silos, auges, meules, etc.), se retrouve du reste à chaque pas.

[196] Matth., IX, 17; xi, 19; Marc, II, 22; Luc, V, 37; vu, 34, Jean, II, 3 et suiv.

[197] Luc, II, 41.

[198] Luc, II, 42-44.

[199] Voir surtout ps. LXXXIV, CXXII, CXXXIII (Vulg. LXXXIII, CXXI, CXXXII).

[200] Luc, IX, 51-53; XVII, 41; Jean, IV, 4; Jos., Ant., XX, vi, 4; B.J. II, xii, 3; Vita 52. Souvent, cependant, les pèlerins venaient par la Pérée pour éviter la Samarie, où ils couraient des dangers. Matth., XIX, 4; Marc, X, 1.

[201] Selon Josèphe (Vita, 82), la route était de trois jours. Mais l'étape de Sichem à Jérusalem devait d'ordinaire être coupée en deux.

[202] LXXXIII selon la Vulgate, v. 7.

[203] Luc, IV, 42; V, 16.

[204] C'est l'expression de Marc, VI, 3. Cf. Matth., XIII, 85. Marc ne connaît pas Joseph; Jean et Luc, au contraire, préfèrent l'expression «fils de Joseph.» Luc, III, 23; IV, 22; Jean, I, 45; IV, 42.

[205] Jean, II, 1; IV, 46. Jean seul est renseigné sur ce point.

[206] J'admets comme probable le sentiment qui identifie Cana de Galilée avec Kana el-Djélil. On peut cependant faire valoir des arguments pour Kefr-Kenna, à une heure ou une heure et demie N.-N.-E. de Nazareth.

[207] Maintenant el-Buttauf.

[208] Jean, II, 11; IV, 46. Un ou deux disciples étaient de Cana. Jean, XXI, 2; Matth., X, 4; Marc, III, 18.

[209] Marc, VI, 3; Justin, Dial. cum Tryph., 88.

[210] Par exemple, «Rabbi Iohanan le Cordonnier, Rabbi Isaac le Forgeron.»

[211] Act., XVIII, 3.

[212] Voir ci-dessous, p. 151-152.

[213] Luc, VII, 37 et suiv.; Jean, IV, 7 et suiv.; VIII, 3 et suiv.

[214] Les discours que le quatrième évangile prête à Jésus renferment déjà un germe de théologie. Mais ces discours étant en contradiction absolue avec ceux des évangiles synoptiques, lesquels représentent sans aucun doute les Logia primitifs, ils doivent compter pour des documents de l'histoire apostolique, et non pour des éléments de la vie de Jésus.

[215] Voir Matth., IX, 9, et les autres récits analogues.

[216] Voir, par exemple, Jean, XXI, 15 et suiv.

[217] La belle âme de Philon se rencontra ici, comme sur tant d'autres points, avec celle de Jésus. De confus. ling., § 14; De migr. Abr., § I; De somniis, II, § 41; De agric. Noë, § 12; De mutatione nominum, § 4. Mais Philon est à peine juif d'esprit.

[218] Saint Paul, ad Galatas, IV, 6.

[219] Le mot «ciel,» dans la langue rabbinique de ce temps, est synonyme du nom de «Dieu,» qu'on évitait de prononcer. Comp. Matth., XXI, 25; Luc, XV, 18; XX, 4.

[220] Cette expression revient à chaque page des évangiles synoptiques, des Actes des Apôtres, de saint Paul. Si elle ne paraît qu'une fois en saint Jean (III, 3 et 5), c'est que les discours rapportés par le quatrième évangile sont loin de représenter la parole vraie de Jésus.

[221] Dan., II, 44; VII, 43, 14, 22, 27.

[222] Mischna, Berakoth, II, 1, 3; Talmud de Jérusalem, Berakoth, II, 2; Kidduschin, I, 2; Talm. de Bab., Berakoth, 15 a; Mekilta, 42 b; Siphra, 170 b. L'expression revient souvent dans les Midraschim.

[223] Matth., VI, 33; XII, 28; XIX, 12; Marc, XII, 34; Luc, XII, 31.

[224] Luc, XVII, 20-21.

[225] La grande théorie de l'apocalypse du Fils de l'homme est en effet réservée, dans les synoptiques, pour les chapitres qui précèdent le récit de la passion. Les premières prédications, surtout dans Matthieu, sont toutes morales.

[226] Matth., XIII, 54 et suiv.; Marc, VI, 2 et suiv.; Jean, VI, 42.

[227] La tradition sur la laideur de Jésus (Justin, Dial. cum Tryph., 85, 88, 100) vient du désir de voir réalisé en lui un trait prétendu messianique (Is…, LIII, 2).

[228] Les Logia de saint Matthieu réunissent plusieurs de ces axiomes ensemble, pour en former de grands discours. Mais la forme fragmentaire se fait sentir à travers les sutures.

[229] Les sentences des docteurs juifs du temps sont recueillies dans le petit livre intitulé: Pirké Aboth.

[230] Les rapprochements seront faits ci-dessous, au fur et à mesure qu'ils se présenteront. On a parfois supposé que, la rédaction du Talmud étant postérieure à celle des Évangiles, des emprunts ont pu être faits par les compilateurs juifs à la morale chrétienne. Mais cela est inadmissible; un mur de séparation existait entre l'église et la synagogue. La littérature chrétienne et la littérature juive n'ont eu avant le XIIIe siècle presque aucune influence l'une sur l'autre.

[231] Matth., VII, 12; Luc, VI, 31. Cet axiome est déjà dans le livre de Tobie, IV, 16. Hillel s'en servait habituellement (Talm. de Bab., Schabbath, 31 a), et déclarait comme Jésus que c'était là l'abrégé de la Loi.

[232] Matth., V, 39 et suiv.; Luc, VI, 29. Comparez Jérémie, Lament., III, 30.

[233] Matth., V, 29-30; XVIII, 9; Marc, IX, 46.

[234] Matth., V, 44; Luc, VI, 27. Comparez Talmud de Babylone, Schabbath, 88 b; Joma, 23 a.

[235] Matth., VII, 1; Luc, VI, 37. Comparez Talmud de Babylone, Kethuboth, 105 b.

[236] Luc, VI, 37. Comparez Lévit., XIX, 18; Prov., XX, 22; Ecclésiastique, XXVIII, 1 et suiv.

[237] Luc, VI, 36; Siphré, 54 b (Sultzbach, 1802).

[238] Parole rapportée dans les Actes, XX, 33.

[239] Matth., XXIII, 12; Luc, XIV, 11; XVIII, 14. Les sentences rapportées par saint Jérôme d'après l' «Évangile selon les Hébreux» (Comment, in Epist. ad Ephes., V, 4; in Ezech., XVIII; Dial. adv. Pelag., III, 2), sont empreintes du même esprit.

[240] Deutér., XXIV, XXV, XXVI, etc.; Is., LVIII, 7; Prov., XIX, 17; Pirké Aboth, i; Talmud de Jérusalem, Peah, I, 1; Talmud de Babylone, Schabbath, 63 a.

[241] Matth., V, 20 et suiv.

[242] Matth., V, 22.

[243] Matth., V, 31 et suiv. Comparez Talmud de Babylone, Sanhédrin, 22 a.

[244] Matth., V, 33 et suiv.

[245] Matth., V, 38 et suiv.

[246] Matth., V, 42. La Loi l'interdisait aussi (Deutér., XV, 7-8), mais moins formellement, et l'usage l'autorisait (Luc, VII, 41 et suiv.).

[247] Matth., XXVII, 28. Comparez Talmud, Masseket Kalla (édit. Fürth, 1793), fol. 34 b.

[248] Matth., V, 23 et suiv.

[249] Matth., V, 45 et suiv. Comparez Lévit., xi, 44; XIX, 2.

[250] Comparez Philon, De migr. Abr., § 23 et 24; De vita contemplativa, en entier.

[251] Matth., XV, 11 et suiv.; Marc, VII, 6 et suiv.

[252] Marc, VII, 6 et suiv.

[253] Matth., VI, 4 et suiv. Comparez Ecclésiastique XVII, 18; XXIX, 15; Talm. de Bab., Chagiga, 5 a; Baba Bathra, 9 b.

[254] Matth., VI, 5-8.

[255] Matth., XIV, 23; Luc, IV, 42; V, 16; VI, 12.

[256] Matth., VI, 9 et suiv; Luc, XI, 2 et suiv.

[257] C'est-à-dire du démon.

[258] Luc, XI, 5 et suiv.

[259] Matth., V, 23-24.

[260] Isaïe, I, 11 et suiv. Comparez ibid., LVIII entier; Osée, VI, 6; Malachie, I, 40 et suiv.

[261] Pirké Aboth, I, 2.

[262] Ecclésiastique, XXXV, 1 et suiv.

[263] Talm. de Jérus., Pesachim, VI, I; Talm. de Bab., même traité, 66 a; Schabbath, 34 a.

[264] Quod Deus immut., § 1 et 2; De Abrahamo, § 22; Quis rerum divin. hæres, § 13 et suiv., 55, 58 et suiv.; De profugis, 7 et 8; Quod omnis probus liber, en entier; De vita contemplativa, en entier.

[265] Talm. de Bab., Pesachim, 67 b.

[266] Talmud de Jérusalem, Peah, I, 1.

[267] Matth., VII, 4-5. Comparez Talmud de Babylone, Baba Bathra, 15 b; Erachin, 16 b.

[268] Voir surtout Pirké Aboth, ch. 1.

[269] Le Talmud, résumé de ce vaste mouvement d'écoles, ne commença guère à être écrit qu'au deuxième siècle de notre ère.

[270] Luc, I, 5; passage de l'évangile des Ébionim, conservé par Épiphane (Adv. hær., XXX, 13).

[271] Luc, I, 39. On a proposé, non sans vraisemblance, de voir dans «la ville de Juda» nommée en cet endroit de Luc la ville de Jutta (Josué, XV, 55; XXI, 16). Robinson (Biblical Researches, I, 494; II, 206) a retrouvé cette Jutta portant encore le même nom, à deux petites heures au sud d'Hébron.

[272] Luc, I, 15.

[273] Luc, I, 80.

[274] Matth., III, 4; Marc, I, 6; fragm. de l'évang. des Ébionim, dans Épiph., Adv. hær., XXX, 43.

[275] Malachie, III, 23-24 (IV, 5-6 selon la Vulg.); Ecclésiastique, XLVIII, 10; Matth., XVI, 14; XVII, 40 et suiv.; Marc, VI, 15; VIII, 28; IX, 10 et suiv.; Luc, IX, 8, 19; Jean, I, 21, 25.

[276] Le féroce Abdallah, pacha de Saint-Jean-d'Acre, pensa mourir de frayeur pour l'avoir vu en rêve, dressé debout sur sa montagne. Dans les tableaux des églises chrétiennes, on le voit entouré de têtes coupées; les musulmans ont peur de lui.

[277] Ascension d'haie, n, 9-44.

[278] Luc, I, 47.

[279] Pline, Hist. nat., V, 17; Epiph., Adv. hær., XIX, 1 et 2.

[280] Josèphe, Vita, 2.

[281] Précepteurs spirituels.

[282] J'ai développé ce point ailleurs (Hist. génér. des langues sémitiques, III, IV, 1; Journ. Asiat., février-mars 1856).

[283] Le verbe araméen seba, origine du nom des Sabiens, est synonyme de βαπτιζω.

[284] J'ai traité de ceci plus au long dans le Journal Asiatique, nov.-déc. 1853 et août-sept. 1855. Il est remarquable que les Elchasaïtes, secte sabienne ou baptiste, habitaient le même pays, que les Esséniens (le bord oriental de la mer Morte) et furent confondus avec eux (Épiph., Adv. hær., XIX, I, 2, 4; XXX, 46, 47; un, 4 et 2; Philosophumena, IX, iii, 15 et 46; X, xx, 29).

[285] Voir les notices d'Épiphane sur les Esséniens, les Héméro-baptistes, les Nazaréens, les Ossènes, les Nazoréens, les Ébionites, les Sampséens (Adv. hær., liv. I et II), et celles de l'auteur des Philosophumena sur les Elchasaïtes (liv. IX et X).

[286] Epiph., Adv. hær., XIX, XXX, LIII.

[287] Marc, VII, 4; Jos., Ant., XVIII, v, 2; Justin, Dial. cum Tryph., 17, 29, 80; Epiph., Adv. hær., XVII.

[288] Jos., B. J., II, viii, 5, 7, 9, 13.

[289] Mischna, Pesachim, VIII, 8; Talmud de Babylone, Jebamoth, 46 b; Kerithuth, 9 a; Aboda Zara, 57 a; Masséket Gérim (édit. Kirchheim, 1851), p. 38-40.

[290] Matth., III, 1; Marc, I, 4.

[291] Luc, III, 3.

[292] Jean, I, 28; III, 26. Tous les manuscrits portent Béthanie; mais, comme on ne connaît pas de Béthanie en ces parages, Origène (Comment, in Joann., VI, 24) a proposé de substituer Béthabara, et sa correction a été assez généralement acceptée. Les deux mots ont, du reste, des significations analogues et semblent indiquer un endroit où il y avait un bac pour passer la rivière.

[293] Ænon est le pluriel chaldéen Ænawan, «fontaines.»

[294] Jean, III, 23. La situation de cette localité est douteuse. La circonstance relevée par l'évangéliste ferait croire qu'elle n'était pas très-voisine du Jourdain. Cependant les synoptiques sont constants pour placer toute la scène des baptêmes de Jean sur le bord de ce fleuve (Matth., III, 6; Marc, I, 5; Luc, III; 3). Le rapprochement des versets 22 et 23 du chapitre ni de Jean, et des versets 3 et 4 du chapitre IV du même évangile, porterait d'ailleurs à croire que Salim était en Judée, et par conséquent dans l'oasis de Jéricho, près de l'embouchure du Jourdain, puisqu'on trouverait difficilement, dans le reste de la tribu de Juda, un seul bassin naturel qui puisse prêter à la totale immersion d'une personne. Saint Jérôme veut placer Salim beaucoup plus au nord, près de Beth-Schéan ou Scythopolis. Mais Robinson (Bibl. Res., III, 333) n'a pu rien trouver sur les lieux qui justifiât cette allégation.

[295] Marc, I, 5; Josèphe, Ant., XVIII, v, 2.

[296] Matth., XIV, 5; XXI, 26.

[297] Matth., XI, 14; Marc, VI, 15; Jean, I, 21.

[298] Matth., XIV, 2; Luc, IX, 8.

[299] V. ci-dessus, note 275.

[300] Luc, III, 45 et suiv.; Jean, I, 20.

[301] Matth., XXI, 25 et suiv.; Luc, VII, 30.

[302] Matth., loc. cit.

[303] Matth., III, 2.

[304] Matth., III, 7.

[305] Luc, III, 11-14; Josèphe, Ant., XVIII, v, 2.

[306] Matth., XXI, 32; Luc, III, 12-14.

[307] Matth., III, 9.

[308] Matth., III, 7; Luc, III, 7.

[309] Ant., XVIII, v, 2. Il faut observer que, quand Josèphe expose les doctrines secrètes et plus ou moins séditieuses de ses compatriotes, il efface tout ce qui a trait aux croyances messianiques, et répand sur ces doctrines, pour ne pas faire ombrage aux Romains, un vernis de banalité, qui fait ressembler tous les chefs de sectes juives à des professeurs de morale ou à des stoïciens.

[310] Matth., IX, 14.

[311] Luc, III, 11.

[312] Matth., ni, 13 et suiv.; Marc, I, 9 et suiv.; Luc, m, 21 et suiv.; Jean, I, 29 et suiv.; m, 22 et suiv. Les synoptiques font venir Jésus vers Jean, avant qu'il eût joué de rôle public. Mais s'il est vrai, comme ils le disent, que Jean reconnut tout d'abord Jésus et lui fît grand accueil, il faut supposer que Jésus était déjà un maître assez renommé. Le quatrième évangéliste amène deux fois Jésus vers Jean, une première fois encore obscur, une deuxième fois avec une troupe de disciples. Sans toucher ici la question des itinéraires précis de Jésus (question insoluble vu les contradictions des documents et le peu de souci qu'eurent les évangélistes d'être exacts en pareille matière), sans nier que Jésus ait pu faire un voyage auprès de Jean au temps où il n'avait pas encore de notoriété, nous adoptons la donnée fournie par le quatrième évangile (m. 22 et suiv.), à savoir que Jésus, avant de se mettre à baptiser comme Jean, avait une école formée. Il faut se rappeler, du reste, que les premières pages du quatrième évangile sont des notes mises bout à bout, sans ordre chronologique rigoureux.

[313] Luc, I, bien que tous les détails du récit, notamment ce qui concerne la parenté de Jean avec Jésus, soient légendaires.

[314] Jean, III, 22-26; IV, 1-2. La parenthèse du verset 2 paraît être une glose ajoutée, ou peut-être un scrupule tardif de Jean se corrigeant lui-même.

[315] Jean, III, 26; IV, 1.

[316] Matth., III, 2; IV, 17.

[317] Matth., III, 7; XII, 34; XXIII, 33.

[318] Matth., XI, 2-13.

[319] Matth., XIV, 42.

[320] Luc, III, 19.

[321] Jos., Ant., XVIII, v, 2.

[322] Jos., Ant., XVIII, v, 4.

[323] Matthieu (XIV, 3, dans le texte grec) et Marc (VI, 17) veulent que ce soit Philippe; mais c'est là certainement une inadvertance (voir Josèphe, Ant., XVIII, v, 1 et 4). La femme de Philippe était Salomé, fille d'Hérodiade.

[324] Jos., Ant., XVII, IV, 2.

[325] Jos., Ant., XVIII, vu, 1, 2; B.J.. II, ix, 6.

[326] Jos., Ant., XVIII, v, 1.

[327] Cette forme se trouve dans le Talmud de Jérusalem (Schebiit, IX, 2) et dans les Targums de Jonathan et de Jérusalem (Nombres, XXII, 35).

[328] Aujourd'hui Mkaur, dans le ouadi Zerka Maïn. Cet endroit n'a pas été visité depuis Seetzen.

[329] Josèphe, De bell. Jud., VII, vi, 1 et suiv.

[330] Jos., Ant., XVIII, v, 1.

[331] Lévitique, XVIII, 16.

[332] Jos., Ant., XV, vii, 10.

[333] Matth., XIV, 4; Marc, VI, 18; Luc, III, 19.

[334] Jos., Ant., XVIII, v, 2.

[335] Matth., XIV, 5.

[336] Marc, VI, 20. Je lis ηπορει, et non εποιει

[337] Tobie VIII, 3; Luc, XI, 24.

[338] Matth., IV, 1 et suiv.; Marc, I, 12-13; Luc, IV, 1 et suiv. Certes, l'analogie frappante que ces récits offrent avec des légendes analogues du Vendidad (farg. XIX) et du Lalitavistara (ch. XVII, XVIII, XXI) porterait à n'y voir qu'un mythe. Mais le récit maigre et concis de Marc, qui représente ici évidemment la rédaction primitive, suppose un fait réel, qui plus tard a fourni le thème de développements légendaires.

[339] Matth., IV, 12; Marc, I, 14; Luc, IV, 14; Jean, IV, 3.

[340] Matth., VII, 29; Marc, I, 22; Luc, IV, 32.

[341] Marc, I,14-15.

[342] Marc, XV, 43.

[343] Voir ci-dessus, p. 78-79.

[344] Jean, XII, 31; XIV, 30; XVI, 14. Comp. II Cor., IV, 4; Ephes., VI, 2.

[345] Jean, I, 10; VII, 7; XIV, 17, 22, 27; XV, 18 et suiv.; XVI, 8, 20, 33; XVII, 9, 14, 16, 25. Cette nuance du mot «monde» est surtout caractérisée dans les écrits de Paul et de Jean.

[346] Matth., XIX, 30; XX, 16; Marc, X, 31; Luc, XIII, 30.

[347] Matth., XIII, 24 et suiv.

[348] Matth., XIII, 47 et suiv.

[349] Matth., XIII, 31 et suiv.; Marc, IV, 31 et suiv.; Luc, XIII, 19 et suiv.

[350] Matth., XIII, 33; Luc, XIII, 21.

[351] Matth., XIII entier; XVIII, 23 et suiv.; XX, 1 et suiv.; Luc, XIII, 18 et suiv.

[352] Matth., XXII, 30.

[353] Απικαταστασις παντων. Act., III, 21

[354] Matth., XVII, 23-26; XXII, 16-22.

[355] Jean, VI, 15.

[356] V. Stobée, Florilegium, ch. LXII, LXXVII, LXXXVI et suiv.

[357] Jean, VIII, 32 et suiv.

[358] Act., III, 21.

[359] Apocal., XXI, 1, 2, 5.

[360] Les sectes millénaires de l'Angleterre présentent le même contraste, je veux dire la croyance à une prochaine fin du monde, et néanmoins beaucoup de bon sens dans la pratique de la vie, une entente extraordinaire des affaires commerciales et de l'industrie.

[361] Matth., X, 47-48; Luc, XII, 41.

[362] Matth., V, 10 et suiv.; X entier; Luc, VI, 22 et suiv.; Jean, XV, 18 et suiv.; XVI, 2 et suiv., 20, 33; XVII, 14.

[363] Luc, XVI, 15.

[364] Matth., V, 3, 10; XVIII, 3; XIX, 14, 23-24; XXI, 3',; XXII, 2 et suiv.; Marc, X, 14-15, 23-25; Luc, IV, 18 et suiv.; VI, 20; XVIII, 16-17, 24-25.

[365] Matth., XI, 5.

[366] Jean, XV, 19; XVII, 14, 16.

[367] Voir surtout le chapitre XVII de saint Jean, exprimant, sinon un discours réel tenu par Jésus, du moins un sentiment qui était très-profond chez ses disciples et qui sûrement venait de lui.

[368] Luc, III, 23; évangile des Ébionim, dans Epiph., Adv. hær. XXX, 13.

[369] Jean, I, 37 et suiv.

[370] I, 5, 26 et suiv.

[371] Daniel, VII, 13-14. Comp. VIII, 15; X, 16.

[372] Dans Jean, XII, 34, les Juifs ne paraissent pas au courant du sens de ce mot.

[373] Livre d'Hénoch, XLVI, 1, 2, 3; XLVIII, 2, 3; LXII 9, 14; LXX, 1 (division de Dillmann); Matth., X, 23; XIII, 41; XVI, 27-28; XIX, 28; XXIV, 27, 30, 37, 39, 44; XXV, 31; XXVI, 64; Marc, XIII, 26; XIV, 62; Luc, XII, 40; XVII, 24, 26, 30; XXI, 27, 36; XXII, 69; Actes, VII, 55. Mais le passage le plus significatif est: Jean, V, 27, rapproché d'Apoc., I, 13; XIV, 14. L 'expression, «Fils de la femme» pour le Messie se trouve une fois dans le livre d'Hénoch, LXII, 8.

[374] Jean, V, 22, 27.

[375] Ce titre revient quatre-vingt-trois fois dans les Évangiles, et toujours dans les discours de Jésus.

[376] Il est vrai que Tell-Hum, qu'on identifie d'ordinaire avec Capharnahum, offre des restes d'assez beaux monuments. Mais, outre que cette identification est douteuse, lesdits monuments peuvent être du IIe et du IIIe siècle après J.-C.

[377] B.J., III, X, 8.

[378] Matth., IX, 4; Marc, II, 4.

[379] Matth., XIII, 54 et suiv.; Marc, VI, 4 et suiv.; Luc, IV, 46 et suiv., 23-24; Jean, IV, 44.

[380] Marc, VI, 3. Cf. Matth., XII, 58; Luc, IV, 23.

[381] Matth., XIII, 57; Marc, VI, 4; Jean, VII, 3 et suiv.

[382] Luc, IV, 29. Probablement il s'agit ici du rocher à pic qui est très-près de Nazareth, au-dessus de l'église actuelle des Maronites, et non du prétendu Mont de la Précipitation , à une heure de Nazareth. V. Robinson, II, 335 et suiv.

[383] Matth., IV, 13; Luc, IV, 31.

[384] A Tell-Hum, à Irbid (Arbela), à Meiron (Mero), à Jiseh (Giscala), à Kasyoun, à Nabartein, deux à Kefr-Bereim.

[385] Je n'ose encore me prononcer sur l'âge de ces monuments, ni par conséquent affirmer que Jésus ait enseigné dans aucun d'eux. Quel intérêt n'aurait pas, dans une telle hypothèse, la synagogue de Tell-Hum La grande synagogue de Kefr-Bereim me semble la plus ancienne de toutes. Elle est d'un style assez pur. Celle de Kasyoun porte une inscription grecque du temps de Septime Sévère. La grande importance que prit le judaïsme dans la haute Galilée après la guerre des Romains permet de croire que plusieurs de ces édifices ne remontent qu'au IIIe siècle, époque où Tibériade devint une sorte de capitale du judaïsme.

[386] II Esdr., VIII, 4; Matth., XXIII, 6; Epist. Jac., II, 3; Mischna, Megilla, III, 1; Rosch hasschana, IV, 7, etc. Voir surtout la curieuse description de la synagogue d'Alexandrie dans le Talmud de Babylone, Sukka, 51 b.

[387] Philon, cité dans Eusèbe, Proep. evang., VIII, 7, et Quod omnis probus liber, § 12; Luc, IV, 16; Act. XIII, 15; XV, 21; Mischna, Megilla, III, 4 et suiv.

[388] Αρχισυναγωγος.

[389] Πρεσβυτεροι.

[390] Υπηρετης.

[391] Αποστολοι ou αγγελοι.

[392] 916()#;ιαχονος. Marc, V, 22, 35 et suiv.; Luc, IV, 20; VII, 3; VIII, 41, 49; XIII, 14; Act., XIII, 15; XVIII, 8, 17; Apoc., II, 1; Mischna, Joma, VII, 1; Rosch hasschana, IV, 9; Talm. de Jérus., Sanhédrin, I, 7; Epiph., Adv. hær., XXX, 4, 11.

[393] Inscription de Bérénice, dans le Corpus inscr. græc., n° 5361; inscription de Kasyoun, dans la Mission de Phénicie, livre IV [sous presse].

[394] Matth., V, 25; X, 17; XXIII, 34; Marc, XIII, 9; Luc, XII, 11; XXI, 12; Act., XXII, 19; XXVI, 11; II Cor., XI, 24; Mischna, Macoth, III, 12 Talmud de Babyl., Megilla, 7b; Epiph., Adv. hær., XXX, 11.

[395] Matth., XXIII, 6; Epist. Jac., II 3; Talm. de Bab., Sukka, 51 b.

[396] Matth., IV, 23; IX, 35; Marc, I, 21,39; VI, 2; Luc, IV, 15, 46, 31, 44; XIII, 10; Jean, XVIII, 20.

[397] Luc, IV, 16 et suiv. Comp. Mischna, Joma, VII, 1.

[398] Matth., VII, 28; XIII, 54, Marc, I, 22; VI, 1; Luc, IV, 22, 32.

[399] L'antique Kinnéreth avait disparu ou changé de nom.

[400] On sait en effet qu'elle était très-voisine de Tibériade. Talmud de Jérusalem, Maasaroth, III, I; Schebiit, IX, 1; Erubin., vV7.

[401] Marc, VIII, 10. Comp. Matth., XV, 39.

[402] A l'endroit nommé Khorazi ou Bir-Kérazeh, au-dessus de Tell-Hum.

[403] L'ancienne hypothèse qui identifiait Tell-Hum avec Capharnahum, bien que fortement attaquée depuis quelques années, conserve encore de nombreux défenseurs. Le meilleur argument qu'on puisse faire valoir en sa faveur est le nom même de Tell-Hum, Tell entrant dans le nom de beaucoup de villages et ayant pu remplacer Caphar. Impossible, d'un autre côté, de trouver près de Tell-Hum une fontaine répondant à ce que dit Josèphe (B. J., III, x, 8). Cette fontaine de Capharnahum semble bien être Aïn-Medawara; mais Aïn-Medawara est à une demi-heure du lac, tandis que Capharnahum était une ville de pêcheurs sur le bord même de la mer (Matth., IV, 13; Jean, VI, 17). Les difficultés pour Bethsaïde sont plus grandes encore; car l'hypothèse, assez généralement admise, de deux Bethsaïdes, l'une sur la rive occidentale, l'autre sur la rive orientale du lac, et à deux ou trois lieues l'une de l'autre, a quelque chose de singulier.

[404] B. J., III, x, 8.

[405] B. J., III, x, 7; Jacques de Vitri, dans le Gesta Dei per Francos, I, 1075.

[406] C'est l'évaluation du capitaine Lynch (dans Ritter, Erd-kunde, XV, 1re part., p. XX). Elle concorde à peu près avec celle de M. de Bertou (Bulletin de la Soc. de géogr., 2e série, XII, p. 146).

[407] La dépression de la mer Morte est du double.

[408] B. J., III, x, 7 et 8.

[409] Jos., Ant., XVIII, II, 3; Vita, 12, 13, 64.

[410] J'adopte l'opinion de M. Thomson (The Land and the Book, II, 34 et suiv.), d'après laquelle la Gergésa de Matthieu (VIII, 28), identique à la ville chananéenne de Girgasch (Gen., X, 16; XV, 21; Deut., VII, 1; Josué, XXIV, 11), serait l'emplacement nommé maintenant Kersa ou Gersa, sur la rive orientale, à peu près vis-à-vis de Magdala. Marc (V, 1) et Luc (VIII, 26) nomment Gadara ou Gerasa au lieu de Gergesa. Gerasa est une leçon impossible, les évangélistes nous apprenant que la ville en question était près du lac et vis-à-vis de la Galilée. Quant à Gadare, aujourd'hui Om-Keis, à une heure et demie du lac et du Jourdain, les circonstances locales données par Marc et Luc n'y conviennent guère. On comprend d'ailleurs que Gergesa soit devenue Gerasa, nom bien plus connu, et que les impossibilités topographiques qu'offrait cette dernière lecture aient fait adopter Gadara. Cf. Orig., Comment. in Joann., VI, 24; X, 10; Eusèbe et saint Jérôme, De situ et nomin. loc. hebr., aux mots Γεργεσα, Γεργασει.

[411] Matth., XVI, 13; Marc, VIII, 27.

[412] Matth., XV, 21; Marc, VII, 24, 31.

[413] Jos., Vita, 13.

[414] Jos., Ant., XV, x, 3; B.J., I, xxi, 3; III, x, 7; Benjamin de Tudèle, p. 46, édit. Asher.

[415] Jos., Ant., XV, x, 3.

[416] Corpus. inscr. gr., nos 4537, 4538, 4538 b, 4539.

[417] Lucianus (ut fertur), De dea syria, 3.

[418] Les traces de la riche civilisation païenne de ce temps couvrent encore tout le Beled-Bescharrah, et surtout les montagnes qui forment le massif du cap Blanc et du cap Nakoura.

[419] Matth., IV, 18; Luc, V, 44 et suiv.; Jean, I, 44; XXI, 1 et suiv.; Jos., B.J., III, x, 7; Jacques de Vitri, dans le Gesta Dei per Francos, I, p. 1075.

[420] Matth., IX, 1; Marc, II, 1-2.

[421] Jean, I, 44.

[422] Matth., VIII, 14; Marc, I, 30; Luc, IV, 38; 1 Cor., IX, 5; 1 Petr., V, 13; Clém. Alex., Strom., III, 6; VII, 11; Pseudo-Clem., Recogn., VII, 25; Eusèbe, H. E., III, 30.

[423] Matth., VIII, 14; XVII, 24; Marc, I, 29-31; Luc, IV, 38.

[424] Jean, I, 40 et suiv.

[425] Matth., IV, 18; Marc, I, 16; Luc, V, 3; Jean, XXI, 3.

[426] Matth., IV, 19; Marc, I, 17; Luc, V, 10.

[427] Marc, I, 20; Luc, V, 10; VIII, 3; Jean, XIX, 27.

[428] Matth., XXVII, 56; Marc, XV, 40; XVI, 1.

[429] Matth., XXVII, 55-56; Marc, XV, 40-41; Luc, VIII, 2-3; XXIII, 49.

[430] Marc, XVI, 9; Luc, VIII, 2; Cf. Tobie, III, 8; VI, 14.

[431] Luc, VIII, 3; XXIV, 10.

[432] Luc, VIII, 3.

[433] Jean, I, 44 et suiv.; XXI, 2. J'admets l'identification de Nathanaël et de l'apôtre qui figure dans les listes sous le nom de Bar-Tholomé.

[434] Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[435] Ce second nom est la traduction grecque du premier.

[436] Jean, XI, 16; XX, 24 et suiv.

[437] Matth., X, 4; Marc, III, 18; Luc, VI, 15; Act., I, 13; Évangile des Ébionim, dans Épiphane, Adv. hær., XXX, 13.

[438] Aujourd'hui Kuryétein ou Kereitein.

[439] La circonstance rapportée dans Jean, XIX, 25-27, semble supposer qu'à aucune époque de la vie publique de Jésus, ses propres frères ne se rapprochèrent de lui.

[440] Matth., XXVII, 56; Marc, XV, 40; Jean, XIX, 25.

[441] Act., I, 14. Comp. Luc, I, 28; II, 35, impliquant déjà un grand respect pour Marie.

[442] Jean, XIX, 25 et suiv.

[443] V. ci-dessus, p. 88-89, note.

[444] Jules Africain, dans Eusèbe, H.E., I, 7.

[445] Marc, III, 17; IX, 37 et suiv.; X, 35 et suiv.; Luc, IX, 49 et suiv., 54 et suiv.

[446] Jean, XIII, 23; XVIII, 15 et suiv.; XIX, 26-27; XX, 2, 4; XXI, 7, 20 et suiv.

[447] Matth., XVII, 1; XXVI, 37; Marc, V, 37; IX, 2; XIII, 3; XIV, 33; Luc, IX, 28. L 'idée que Jésus avait communiqué à ces trois disciples une gnose ou doctrine secrète fut de très-bonne heure répandue. Il est singulier que Jean, dans son évangile, ne mentionne pas une fois Jacques, son frère.

[448] Matth., IV, 18-22; Luc, V, 10; Jean, XXI, 2 et suiv.

[449] Matth., XIV, 28; XVI, 22; Marc, VIII, 32 et suiv.

[450] Il paraît avoir vécu jusque vers l'an 100. Voir son évangile, XXI, 15-23, et les anciennes autorités recueillies par Eusèbe, H.E., III, 20, 23.

[451] Voir les épîtres qui lui sont attribuées, et qui sont sûrement du même auteur que le quatrième évangile.

[452] Nous n'entendons pas toutefois décider si l'Apocalypse est de lui.

[453] La tradition commune me semble sur ce point suffisamment justifiée. Il est, du reste, évident que l'école de Jean retoucha son évangile après lui (voir tout le chap. XXI).

[454] Matth., XVIII, 4; XX, 25-26; XXIII, 8-12; Marc, IX, 34; X, 42-46.

[455] Luc, V, 3.

[456] Matth., XVII, 23.

[457] Matth., XVI, 16-17.

[458] Jean, VI, 68-70.

[459] Matth., X, 2; Luc, XXII, 32; Jean. XXI, 15 et suiv.; Act.,, I, II, V, etc.; Gal., I, 18; II, 7-8.

[460] Matth, XVI, 18; Jean, I, 42.

[461] Matth., XVI, 19. Ailleurs, il est vrai (Matth., XVIII, 18), le même pouvoir est accordé à tous les apôtres.

[462] Matth., XVIII, 4 et suiv.; Marc, IX, 33; Luc, IX, 46; XXII, 30.

[463] Matth., XX, 20 et suiv.; Marc, X, 33 et suiv.

[464] Marc, X, 41.

[465] Jean, XVIII, 15 et suiv.; XIX, 26-27; XX, 2 et suiv.; XXI, 7, 21. Comp. I, 35 et suiv., où le disciple innomé est probablement Jean.

[466] Matth., IX, 9; X, 3; Marc, II, 14; III, 18; Luc, V, 27; VI, 15; Act., I, 13. Évangile des Ébionim, dans Épiph., Adv. hær., XXX, 13. Il faut supposer, quelque bizarre que cela puisse paraître, que ces deus noms ont été portés par le même personnage. Le récit Matth., IX, 9, conçu d'après le modèle ordinaire des légendes de vocations d'apôtre, a, il est vrai, quelque chose de vague, et n'a certainement pas été écrit par l'apôtre même dont il y est question. Mais il faut se rappeler que, dans l'évangile actuel de Matthieu, la seule partie qui soit de l'apôtre, ce sont les Discours de Jésus. Voir Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[467] Cicéron, De provinc. consular., 5; Pro Plancio, 9; Tac., Ann. IV, 6; Pline, Hist. nat., XII, 32; Appien, Bell. civ., II, 13.

[468] Elle est restée célèbre, jusqu'au temps des croisades, sous le nom de Via maris. Cf. Isaïe, IX, I; Matth., IV, 13-18; Tobie, i. Je pense que le chemin taillé dans le roc, près d'Aïn-et-Tin, en faisait partie, et que la route se dirigeait de là vers le Pont des filles de Jacob, tout comme aujourd'hui. Une partie de la route d'Aïn-et-Tin a ce pont est de construction antique.

[469] Matth. IX, 9 et suiv.

[470] Matth., V, 46-47; IX, 10, 11; xi, 49; XVIII, 17; XXI, 31-32; Marc, II, 15-16; Luc, V, 30; VII, 34; XV, 1; XVIII, 11; XIX, 7; Lucien, Necyomant., II; Dio Chrysost., orat, IV, p. 85; orat. XIV, p. 269 (edit. Emperius); Mischna, Nedarim, III, 4.

[471] Mischna, Baba Kama, X, 1; Talmud de Jérusalem, Demai, II, 3; Talmud de Bab., Sanhédrin, 25 b.

[472] Luc, V, 29 et suiv.

[473] Jean, I, 48 et suiv.

[474] Jean, I, 42.

[475] Jean, IV, 17 et suiv.

[476] Matth., XVII 3; Marc, IX, 3; Luc, IX, 30-31.

[477] Matth., IV, 11; Marc, I, 13.

[478] Matth., XIV, 26; Marc, VI, 49; Luc, XXIV, 39; Jean, VI, 19.

[479] Jean, I, 51.

[480] Matth., XIII, 1-2; Marc, III, 9; IV, 1; Luc, V, 3.

[481] Matth., V, 3-10; Luc, VI, 20-25.

[482] C'est ce qu'on appelait les Λογια κυριακα. Papias, dans Eusèbe, H.E., III, 39.

[483] L'apologue, tel que nous le trouvons Juges, IX, 8 et suiv., II Sam., XII, 4 et suiv., n'a qu'une ressemblance de forme avec la parabole évangélique. La profonde originalité de celle-ci est dans le sentiment qui la remplit.

[484] Voir surtout le Lotus de la bonne loi, ch. III et IV.

[485] Comparez Talm. de Bab., Baba Bathra, 11 a.

[486] Dieu des richesses et des trésors cachés, sorte de Plutus dans la mythologie phénicienne et syrienne.

[487] J'adopte ici la leçon de Lachmann et Tischendorf.

[488] Matth., VI, 19-21, 24-34. Luc, XII, 22-34, 33-34; XVI, 13. Comparez les préceptes Luc, X, 7-8, pleins du même sentiment naïf, et Talmud de Babylone, Sota, 48 b.

[489] Matth., XIII, 22; Marc, IV, 19; Luc, VIII, 14.

[490] Matth., VI, 11; Luc, XI, 3. C 'est le sens du mot επιουσιος.

[491] Luc, XII, 33-34.

[492] Luc, XII, 20.

[493] Luc, XII, 16 et suiv.

[494] Jos, Ant., XVII, x, 4 et suiv.; Vita, 11, etc.

[495] Act., IV, 32, 34-37; V, 1 et suiv.

[496] Matth., XIII, 22; Luc, XII, 15 et suiv.

[497] Matth., XIX, 21; Marc, X, 21 et suiv., 29-30; Luc, XVIII, 22-23, 28.

[498] Matth., XIII, 44-46.

[499] Jean, XII, 6.

[500] Luc, XVI, 1-14.

[501] Voir le texte grec.

[502] Luc, XVI, 19-25. Luc, je le sais, a une tendance communiste très-prononcée (comparez VI, 20-21, 23-26), et je pense qu'il a exagéré celle nuance de l'enseignement de Jésus. Mais les traits des Λογια de Matthieu sont suffisamment significatifs.

[503] Matth., XIX, 24; Marc, X, 25; Luc, XVIII, 23. Cette locution proverbiale se retrouve dans le Talmud (Bab., Berakoth, 55 b, Baba metsia, 38 b) et dans le Coran (Sur., VII, 38). Origène et les interprètes grecs, ignorant le proverbe sémitique, ont cru qu'il s'agissait d'un câble (καμιλος).

[504] Matth., XIII, 22.

[505] Ps. CXXXIII, 3.

[506] Matth., XXII, 2 et suiv.; Luc, XIV, 16 et suiv. Comp. Matth… VIII, 11-12; XXI, 33 et suiv.

[507] Luc, VI, 24-25.

[508] Luc, XIV, 12-14.

[509] Mot conservé par une tradition fort ancienne et fort suivie. Clément d'Alex., Strom., I, 28. On le retrouve dans Origène, dans saint Jérôme, et dans un grand nombre de Pères de l'Église.

[510] Prov., XIX, 17.

[511] Voir en particulier Amos, II, 6; Is., LXIII, 9; Ps. XXV, 9; XXXVII, 11; LXIX, 33, et en général les dictionnaires hébreux, aux mots:

.

[512] Ch. LXII, LXIII, XCVII, C, CIV.

[513] Hénoch, ch. XLVI, 4-8.

[514] Hénoch, XCIX, 13, 14.

[515] Jules Africain dans Eusèbe, H.E. I, 7; Eus., De situ et nom. loc. hebr., au mot Χωβα; Orig., Contre Celse, II, i; V, 61; Epiph., Adv. hær., XXIX, 7, 9; XXX, 2, 18.

[516] Voir surtout Origène, Contre Celse, II, i; De principiis, IV, 22. Comparez Épiph., Adv. hær., XXX, 17. Irénée, Origène, Eusèbe, les Constitutions apostoliques, ignorent l'existence d'un tel personnage. L'auteur des Philosophumena semble hésiter (VII, 34 et 35; X, 22 et 23). C'est par Tertullien et surtout par Épiphane qu'a été répandue la fable d'un Ébion. Du reste, tous les Pères sont d'accord sur l'étymologie Εβιων = πτωγος.

[517] Épiph., Adv. hær., XIX, XXIX et XXX, surtout XXIX, 9.

[518] Matth., XI, 5; Luc, VI, 20-21.

[519] Matth., IX, 36; Marc, VI, 34.

[520] Matth., IX, 10 et suiv.; Luc, XV entier.

[521] Matth., IX, 11; Marc, II, 16; Luc, V, 30.

[522] Matth., IX, 12.

[523] Luc, XV, 4 et suiv.

[524] Matth., XVIII, 11; Luc, XIX, 10.

[525] Matth., IX, 13.

[526] Luc, VII, 36 et suiv. Luc, qui aime à relever tout ce qui se rapporte au pardon des pécheurs (comp. X, 30 et suiv.; XV entier; XVII, 16 et suiv.; XIX, 2 et suiv.; XXIII, 39-43), a composé ce récit avec les traits d'une autre histoire, celle de l'onction des pieds, qui eut lieu à Béthanie quelques jours avant la mort de Jésus. Mais le pardon de la pécheresse était, sans contredit, un des traits essentiels de la vie anecdotique de Jésus. Cf. Jean, VIII, 3 et suiv.; Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[527] Luc, XIX; 2 et suiv.

[528] Matth., XXI, 31-32.

[529] Matth., XXV, 1 et suiv.

[530] Marc, II, 48; Luc, V, 33.

[531] Matth., IX, 14 et suiv.; Marc, II, 18 et suiv.; Luc, V, 33 et suiv.

[532] Allusion à quelque jeu d'enfant.

[533] Matth., XI, 16 et suiv.; Luc, VII, 34 et suiv. Proverbe qui veut dire: «L'opinion des hommes est aveugle. La sagesse des œuvres de Dieu n'est proclamée que par ses œuvres elles-mêmes.» Je lis εργων, avec le manuscrit B du Vatican, et non τεκνων.

[534] Matth., XXI, 7-8.

[535] Matth., XIX, 13 et suiv.; Marc, IX, 35; X, 13 et suiv.; Luc, XVIII, 15-16.

[536] Ibid.

[537] Matth., XXVI, 7 et suiv.; Marc, XIV, 3 et suiv.; Luc, VII, 37 et suiv.

[538] Évangile de Marcion, addition au v. 2 du ch. XXIII de Luc (Épiph., Adv. hær., XLII, 11). Si les retranchements de Marcion sont sans valeur critique, il n'en est pas de même de ses additions quand elles peuvent provenir, non d'un parti pris, mais de l'état des manuscrits dont il se servait.

[539] Cri qu'on poussait à la procession de la fête des Tabernacles, en agitant les palmes. Misclma, Sukka, III, 9. Cet usage existe encore chez les Israélites.

[540] Matth., XXI, 15-16.

[541] Matth., XVIII, 5, 40, 14; Luc, XVII, 2.

[542] Matth., XIX, 14; Marc, X, 14; Luc, XVIII, 16.

[543] Matth., XVIII, 4 et suiv.; Marc, IX, 33 et suiv.; Luc, IX, 40.

[544] Marc, X, 43.

[545] Matth., XI, 25; Luc, X, 21.

[546] Matth., X, 42; XVIII, 5, 44; Marc, IX, 36; Luc, XVII, 2.

[547] Matth, XVIII, 4; Marc, IX, 33-36; Luc, IX, 46-48.

[548] Luc, XXII, 30.

[549] Marc, X, 37,40-41.

[550] Luc, XXIII, 43; II Cor., XII, 4. Comp. Carm. sibyll., prooem., 86; Talm. de Bab., Chagiga, 14 b.

[551] Matth., XI 2 et suiv.; Luc, VII, 18 et suiv.

[552] Matth., IX, 14 et suiv.

[553] Matth., XIV, 4 et suiv.; Marc, VI, 18 et suiv.; Luc, III, 49.

[554] Jos., De Belle jud., VII, vi, 2.

[555] Plateaux portatifs sur lesquels, en Orient, on sert les liqueurs et les mets.

[556] Matth., XIV, 3 et suiv.; Marc, VI, 14-29; Jos., Ant., XVIII, V, 2.

[557] Josèphe, Ant., XVIII, V, 1 et 2.

[558] Matth., XIV, 12.

[559] Matth., XIV, 13.

[560] Matth., XIV, 15 et suiv.; Marc, VI, 35 et suiv.; Luc, IX, 41 et suiv.; Jean, VI, 2 et suiv.

[561] Matth., XI, 7 et suiv.; Luc, VII, 24 et suiv.

[562] Matth., XI, 12-13; Luc, XVI, 16.

[563] Malachie, III et IV; Ecclésiast., XLVIII, 10. V. ci-dessus, ch. VI.

[564] Matth., XI, 14; XVII, 10; Marc, VI, 15; VIII, 28; IX, 40 et suiv.; Luc, IX, 8, 19.

[565] Ecclésiastique, XLIV, 16.

[566] Matth., XVI, 14.

[567] II Macch., XV, 13 et suiv.

[568] Textes cités par Anquetil-Duperron, Zend-Avesta, I, 2e part., p. 46, rectifiés par Spiegel, dans la Zeitschrift der deutschen morgenlændischen Gesellschaft, I, 261 et suiv.; extraits du Jamasp-Nameh, dans l'Avesta de Spiegel, I, p. 34. Aucun des textes parsis qui impliquent vraiment l'idée de prophètes ressuscités et précurseurs n'est ancien; mais les idées contenues dans ces textes paraissent bien antérieures à l'époque de la rédaction desdits textes.

[569] Apoc., XI, 3 et suiv.

[570] Marc, IX, 10.

[571] Matth., XI, 14; XVII, 10-13; Marc, VI, 15; IX, 10-12; Luc, IX, 8; Jean, I, 21-25.

[572] Luc, I, 17.

[573] Matth., XXI, 32; Luc, VII, 29-30.

[574] Act., XIX, 4.

[575] Luc, I.

[576] Matth., III, 14 et suiv.; Luc, III, 16; Jean, I, 15 et suiv.; V, 2-33.

[577] Matth., XI, 2 et suiv.; Luc, VII, 18 et suiv.

[578] Act., XVIII, 28; XIX, 1-5. Cf. Épiph., Adv. hær., XXX, 16.

[579] Vita, 2.

[580] Serait-ce le Bounaï qui est compté par le Talmud (Bab., Sanhédrin, 43 a) au nombre des disciples de Jésus?

[581] Ilégésippe, dans Eusèbe, H.E., II, 23.

[582] Évang., I, 26,33; IV, 2; I Épître, V, 6. Cf. Act., X, 47.

[583] Livre IV. Voir surtout v. 157 et suiv.

[584] Je rappelle que Sabiens est l'équivalent araméen du mot «Baptistes.» Mogtasila a le même sens en arabe.

[585] Ils les supposent cependant obscurément (Matth., XXIII, 37; Luc, XIII, 34). Ils connaissent aussi bien que Jean la relation de Jésus avec Joseph d'Arimathie. Luc même (X, 38-42) connaît la famille de Béthanie. Luc (IX, 51-54) a un sentiment vague du système du quatrième évangile sur les voyages de Jésus. Plusieurs discours contre les Pharisiens et les Sadducéens, placés par les synoptiques en Galilée, n'ont guère de sens qu'à Jérusalem. Enfin, le laps de huit jours est beaucoup trop court pour expliquer tout ce qui dut se passer entre l'arrivée de Jésus dans cette ville et sa mort.

[586] Deux pèlerinages sont clairement indiqués (Jean, II, 13, et V, 1), sans parler du dernier voyage (VII, 10), après lequel Jésus ne retourna plus en Galilée. Le premier avait eu lieu pendant que Jean baptisait encore. Il appartiendrait, par conséquent, à la pâque de l'an 29. Mais les circonstances données comme appartenant à ce voyage sont d'une époque plus avancée (comp. surtout Jean, II, 14 et suiv., et Matth., XXI, 12-13; Marc, 15-17; Luc, XIX, 45-46). Il y a évidemment des transpositions de date dans ces chapitres de Jean, ou plutôt il a mêlé les circonstances de divers voyages.

[587] On en peut juger par le Talmud, écho de la scolastique juive de ce temps.

[588] Jos., Ant., XX, xi, 2.

[589] Ps. LXXXIV (Vulg. LXXXIII), 11.

[590] Matth., XXVI, 73; Marc, XIV, 70; Act., II, 7; Talm. de Bab., Erubin, 53 a et suiv.; Bereschith rabba, 26 c.

[591] Passage du traité Erubin, précité.

[592] Erubin, loc. cit., 53 b.

[593] Jean, VII, 52.

[594] IX, 1-2; Matth., IV, 13 et suiv.

[595] Voir ci-dessus, note 468.

[596] Jean I, 46.

[597] Jos., Ant., XV, viii-xi; B.J., V, v, 6; Marc, XIII, 1-2.

[598] Tombeaux dits des Juges, des Rois, d'Absalom, de Zacharie, de Josaphat, de saint Jacques. Comparez la description du tombeau des Macchabées à Modin (I Macch., XIII, 27 et suiv.).

[599] Matth., XXIII, 27,29; XXIV, 4 et suiv.; Marc, XIII, 4 et suiv.; Luc, XIX, 44; XXI, 5 et suiv. Comparez Livre d'Hénoch, XCVII, 43-14; Talmud de Babylone, Schabbath, 33 b.

[600] Jos., Ant., XV, XL 5, 6.

[601] Ibid., XX, IX, 7; Jean, II 20.

[602] Matth., XXIV, 2; XXVI, 61; XXVII, 40; Marc, XIII, 2; XIV, 58; XV, 29; Luc, XXI, 6; Jean, II, 19-20.

[603] Nul doute que le temple et son enceinte n'occupassent l'emplacement de la mosquée d'Omar et du haram, ou Cour Sacrée, qui environne la mosquée. Le terre-plein du haram est, dans quelques parties, notamment à l'endroit où les Juifs vont pleurer, le soubassement même du temple d'Hérode.

[604] Luc, II, 46 et suiv.; Mischna, Sanhédrin, X, 2.

[605] Suet., Aug., 93.

[606] Philo, Legatio ad Caïum, § 31; Jos., B.J., V, v, 2; VI, II, 4; Act., XXI, 28.

[607] Des traces considérables de la tour Antonia se voient encore dans la partie septentrionale du haram.

[608] Mischna, Berakoth, IX, 5; Talm. de Babyl., Jebamoth, 6 b; Marc, XI, 16.

[609] Jos., B.J., II, xiv, 3; VI, IX, 3. Comp. PS. CXXXIII (Vulg. CXXXII).

[610] Marc, XI, 16.

[611] Matth., XXI, 12 et suiv.; Marc, XI, 15 et suiv.; Luc, XIX, 45 et suiv.; Jean, II, 14 et suiv.

[612] Itin. a Burdig. Hierus., p. 152 (édit. Schott); S. Jérôme, In Is., II, 8, et in Matth., XXIV, 15.

[613] Ammien Marcellin, XXIII, 1.

[614] Eutychius, Ann., II, 286 et suiv. (Oxford, 1659).

[615] Jos., Ant., XI, iii, 1, 3.

[616] Jos., Ant., XVIII, ii.

[617] Act., IV, 1 et suiv.; V, 17; Jos., Ant., XX, ix, 1; Pirké Aboth, I, 10.

[618] Jos., Ant., XV, ix, 3; XVII, vi, 4; XIII, 1; XVIII, I, 1; II, 1; XIX, vi, 2; VIII, 1.

[619] Ce nom ne se trouve que dans les documents juifs. Je pense que les «Hérodiens» de l'Évangile sont les Boëthusim.

[620] Traité Aboth Nathan, 5; Soferim, III, hal. 5; Mischna, Menachoth, X, 3; Talmud de Babylone, Schabbath, 118 a. Le nom des Boëthusim s'échange souvent dans les livres talmudiques avec celui des Sadducéens ou avec le mot Minim (hérétiques). Comparez Thosiphta Joma, I, à Talm. de Jérus., même traité, I, 5, et Talm. de Bab., même traité, 19 b; Thos. Sukka, III, à Talm. de Bab., même traité, 43 b; Thos. ibid., plus loin, à Talm. de Bab., même traité, 48 b; Thos. Rosch hasschana, I, à Mischna, même traité, II, 1, Talm. de Jérus., même traité, II, 1, et Talm. de Bab., même, traité, 22 b; Thos. Menachoth, X, à Mischna, même traité, X, 3, Talm. de Bab., même traité, 65 a, Mischna, Chagiga, II, 4, et Megillath Taanith, I; Thos. Iadaïm, II, à Talm. de Jérus., Baba Bathra, VIII, 1, Talm. de Bab., même traité, 115 b, et Megillath Taanith, V.

[621] Il semble qu'il est question de lui dans le Talmud. Talm. de Bab., Taanith., 20 a ; Gittin., 56 a ; Ketuboth, 66 b; traité Aboth Nathan, VII; Midrasch rabba, Eka, 64 a. Le passage Taanith l'identifie avec Bounaï, lequel, d'après Sanhédrin (v. ci-dessus, p. 203, note 3), était disciple de Jésus. Mais si Bounaï est le Banou de Josèphe, ce rapprochement est sans force.

[622] Jean, III, 1 et suiv.; VII, 50. On est certes libre de croire que le texte même de la conversation n'est qu'une création de Jean.

[623] Jean, VII, 50 et suiv.

[624] Jean, XIX, 39.

[625] Mischna, Baba metsia, V, 8; Talm. de Bab., Sota, 49 b.

[626] Talm. de Jérus., Berakoth, IX, 2.

[627] Passage Sota, précité, et Baba Kama, 83 a.

[628] Act., V, 34 et suiv.

[629] Act., XXII, 3.

[630] Orac. sib., 1. III, 573 et suiv.; 715 et suiv.; 756-58. Comparez le Targum de Jonathan, Is., XII, 3.

[631] Luc, XVI, 16. Le passage de Matthieu, XXI, 12-13, est moins clair, mais ne peut avoir d'autre sens.

[632] Matth., V, 17-18 (Cf. Talm. de Bab., Schabbath, l. 16 b). Ce passage n'est pas en contradiction avec ceux où l'abolition de la Loi est impliquée. Il signifie seulement qu'en Jésus toutes les figures de l'Ancien Testament sont accomplies. Cf. Luc, XVI, 17.

[633] Matth., IX, 16-17; Luc, V, 36 et suiv.

[634] Luc, XIX, 9.

[635] Matth., XXIV, 14; XXVIII, 19; Marc, XIII, 10; XVI, 15; Luc, XXIV, 47.

[636] Matth., XV, 9.

[637] Matth., IX, 14; XI, 19.

[638] Matth., V, 23 et suiv.; IX, 13; XII, 7.

[639] Matth., XXII, 37 et suiv.; Marc, XII, 28 et suiv.; Luc, X, 25 et suiv.

[640] Matth., III, 15; I Cor., I, 17.

[641] Matth., VII, 21; Luc, VI, 46.

[642] Matth., XV, 8; Marc, VII, 6. Cf. Isaïe, XXIX, 13.

[643] Voir surtout le traité Schabbath de la Mischna, et le Livre des Jubilés (traduit de l'éthiopien dans les Jahrbücher d'Ewald, années 2 et 3), c. L.

[644] Jos., B.J., VII, v, 4; Pline, H.N., XXXI, 18. Cf. Thomson, The Land and the Book, I, 406 et suiv.

[645] Matth., XII, 1-14; Marc, II, 23-28; Luc, VI, 1-5; XIII, 14 et suiv.; XIV, 1 et suiv.

[646] Matth., XII, 34; XV, 1 et suiv., 12 et suiv.; XXIII entier; Marc, VII, 1 et suiv., 15 et suiv.; Luc, VI, 43; XI, 39 et suiv.

[647] Je crois que les païens de Galilée se trouvaient surtout aux frontières, à Kadès, par exemple, mais que le cœur même du pays, la ville de Tibériade exceptée, était tout juif. La ligne où finissent les ruines de temples et où commencent les ruines de synagogues est aujourd'hui nettement marquée à la hauteur du lac Huleh (Samachonitis). Les traces de sculpture païenne qu'on a cru trouver à Tell-Hum sont douteuses. La côte, en particulier la ville d'Acre, ne faisaient point partie de la Galilée.

[648] Voir ci-dessus, p. 146-147.

[649] Chap. XIII et suiv.

[650] Matth., XX, 25; Marc, X, 42; Luc, XXII, 25.

[651] Matth., VIII, 5 et suiv.; XV, 22 et suiv.; Marc, VII, 25 et suiv.; Luc, IV, 25 et suiv.

[652] Matth., XXI, 41; Marc, XII, 9; Luc, XX, 16.

[653] Is., II, 2 et suiv.; LX; Amos, IX, 11 et suiv.; Jérém., III, 17; Malach., I, 11; Tobie, XIII, 13 et suiv.; Orac. sibyl., III, 715 et suiv. Comp. Matth., XXIV, 14; Act., XV, 13 et suiv.

[654] Matth., VIII, 11-12; XXI, 33 et suiv.; XXII, 1 et suiv.

[655] Matth., VII, 6; X, 5-6; XV, 24; XXI, 43.

[656] Matth., V, 46 et suiv.; VI, 7, 32; XVIII, 17; Luc, VI, 32 et suiv.; XII, 30.

[657] Matth., XII, 30; Marc, IX, 39; Luc, IX, 50; XI, 23.

[658] Josèphe le dit formellement (Ant., XVIII, iii, 3). Comp. Jean, VII, 35; XII, 20-21.

[659] Talm. de Jérus., Sota, VII, 1.

[660] Voir, en particulier, Jean, VII, 35; XII, 20; Act., XIV, l; XVII, 4; XVIII, 4; XXI, 28.

[661] Jean, XII, 20; Act., VIII, 27.

[662] Mischna, Baba metsia, IX, 12; Talm. de Bab., Sanh., 56 b; Act., VIII, 27; X, 2, 22, 35; XIII, 16, 26, 43, 50; XVI, 14; XVII, 4, 17; XVIII, 7; Galat., II, 3; Jos., Ant., XIV, vii, 2.

[663] Ecclésiastique, L, 27-28; Jean, VIII, 48; Jos., Ant., IX, xiv, 3; XI, viii, 6; XII, v, 5; Talm. de Jérus., Aboda zara, V, 4; Pesachim I, 1.

[664] Matth., X, 5; Luc, XVII, 18. Comp. Talm. de Bab., Cholin, 6 a.

[665] Matth., X, 5-6.

[666] Luc, IX, 53.

[667] Luc, IX, 56.

[668] Jean, IV, 39-43.

[669] Luc, XVII, 16 et suiv.

[670] Luc, X, 30 et suiv.

[671] Aujourd'hui Naplouse.

[672] Luc, IX, 53; Jean, IV, 9.

[673] Mischna, Schebiit, VIII, 10.

[674] Jos., Ant., XX, v, 1; B.J., II, xii, 3, Vita, 52.

[675] Jean, IV, 21-23. Le V. 22, au moins le dernier membre, qui exprime une pensée opposée à celle des versets 21 et 23, paraît avoir été interpolé. Il ne faut pas trop insister sur la réalité historique d'une telle conversation, puisque Jésus ou son interlocutrice auraient, seuls pu la raconter. Mais l'anecdote du chapitre IV de Jean représente certainement une des pensées les plus intimes de Jésus, et la plupart des circonstances du récit ont un cachet frappant de vérité.

[676] Les hésitations des disciples immédiats de Jésus, dont une fraction considérable resta attachée au judaïsme, pourraient soulever ici quelques objections. Mais le procès de Jésus ne laisse place à aucun doute. Nous verrons qu'il y fut traité comme «séducteur.» Le Talmud donne la procédure suivie contre lui comme un exemple de celle qu'on doit suivre contre les «séducteurs,» qui cherchent à renverser la Loi de Moïse. (Talm. de Jérus., Sanhédrin, XIV, 16; Talm. de Bab., Sanhédrin, 43 a, 67 a).

[677] Matth., XI, 12; Luc, XVI, 16.

[678] Il est vrai que certains docteurs, tels que Hillel, Gamaliel, sont donnés comme étant de la race de David. Mais ce sont là des allégations très-douteuses. Si la famille de David formait encore un groupe distinct et ayant de la notoriété, comment se fait-il qu'on ne la voie jamais figurer, à côté des Sadokites, des Boëthuses, des Asmonéens, des Hérodes, dans les grandes luttes du temps?

[679] Matth., II, 5-6; XXII, 42; Luc, I, 32; Jean, VII, 41-42; Act., II, 30.

[680] Matth., IX, 27; XII, 23; XV, 22; XX, 30-31; Marc, X, 47, 52; Luc, XVIII, 38.

[681] Matth., I, 1 et suiv.; Luc, III, 23 et suiv.

[682] Matth., II, 1 et suiv.; Luc, II, 1 et suiv.

[683] Les deux généalogies sont tout à fait discordantes entre elles et peu conformes aux listes de l'Ancien Testament. Le récit de Luc sur le recensement de Quirinius implique un anachronisme. Voir ci-dessus, p. 19-20, note. Il est naturel, du reste, que la légende se soit emparée de cette circonstance. Les recensements frappaient beaucoup les Juifs, bouleversaient leurs idées étroites, et l'on s'en souvenait longtemps. Cf. Act., V, 37.

[684] Jules Africain (dans Eusèbe, H.E., I, 7) suppose que ce furent les parents de Jésus qui, réfugiés en Batanée, essayèrent de recomposer les généalogies.

[685] Les Ébionim, les «Hébreux,» les «Nazaréens,» Talien, Marcion. Cf. Épiph., Adv. hær., XXIX, 9; XXX, 3, 14; XLVI, 1; Théodoret, Hæret. fab., I, 20; Isidore de Péluse, Epist., I, 371, ad Pansophium.

[686] Matth., I, 22-23.

[687] Genèse, I, 2. Pour l'idée analogue chez les Égyptiens, voir Hérodote, III, 28; Pomp. Mela, I, 9; Plutarque, Quæst. symp., VIII, I, 3; De Isid. et Osir., 43.

[688] Matth., I, 15, 23; Is., VII, 14 et suiv.

[689] Matth., II, 1 et suiv.

[690] Luc, II, 25 et suiv.

[691] Ainsi la légende du Massacre des Innocents se rapporte probablement à quelque cruauté exercée par Hérode du côté de Bethléhem. Comp. Jos., Ant., XIV, ix, 4.

[692] Matth., I et II; Luc, I et II; S. Justin, Dial. cum Tryph., 78, 106; Protévang. de Jacques (apocr.), 18 et suiv.

[693] Certains passages, comme Act., II, 22, l 'excluent formellement.

[694] Matth., XIX, 17; Marc, X, 18; Luc, XVIII, 19.

[695] Jean, V, 18 et suiv.; X, 33 et suiv.

[696] Jean, XIV, 28.

[697] Marc, XIII, 35.

[698] Matth., V, 9, 45; Luc, III, 38; VI, 35; XX, 36; Jean, I, 12-13; X, 34-35. Comp. Act., XVII, 28-29; Rom., VIII, 14, 19, 21; IX, 26; II Cor., VI, 18; Galat., III, 26, et dans l'Ancien Testament, Deutér., XIV, 1, et surtout Sagesse, II, 13, 18.

[699] Luc, XX, 36.

[700] Gen., VI, 2; Job, I, 6; II, 1; XXVIII, 7; Ps. II, 7; LXXXII, 6, II Sam., VII, 14.

[701] Le fils du diable (Matth., XIII, 38; Act., XIII, 10); les fils de ce monde (Marc, III, 17; Luc, XVI, 8; XX, 34); les fils de la lumière (Luc, XVI, 8; Jean, XII, 36); les fils de la résurrection (Luc, XX, 36); les fils du royaume (Matth., VIII, 12; XIII, 38); les fils de l'époux (Matth., IX, 15; Marc, II, 19; Luc, V, 34); les fils de la Géhenne (Matth., XXIII, 15); les fils de la paix (Luc, X, 6), etc. Rappelons que le Jupiter du paganisme est πατηρ ανδρων τε θεων τε.

[702] Comp. Act., XVII, 28.

[703] Matth., XVIII, 20; XXVIII, 20.

[704] Jean, X, 30; XVII, 21. Voir en général les derniers discours de Jean, surtout le ch. XVII, qui expriment bien un côté de l'état psychologique de Jésus, quoiqu'on ne puisse les envisager comme de vrais documents historiques.

[705] Les passages à l'appui de cela sont trop nombreux pour être rapportés ici.

[706] C'est seulement dans l'évangile de Jean que Jésus se sert de l'expression de «Fils de Dieu» ou de «Fils» comme synonyme du pronom je.

[707] Matth., XII, 8; Luc, VI, 5.

[708] Matth., XI, 27.

[709] Jean, V, 22.

[710] Matth., XVII, 18-19; Luc, XVII, 6.

[711] Matth., IX, 8.

[712] Matth., IX, 2 et suiv.; Marc, II, 5 et suiv.; Luc, V, 20; VII, 47-48.

[713] Matth., XII, 41-42; XXII, 43 et suiv.; Jean, VIII, 52 et suiv.

[714] Voir surtout Jean, XIV et suiv. Mais il est douteux que nous ayons là l'enseignement authentique de Jésus.

[715] Philon. cité dans Eusèbe, Proep. Evang., VII, 13.

[716] Philon, De migr. Abraham, § 1; Quod Deus immut., § 6; De confus, ling., §§ 14 et 28; De profugis § 20; De somniis, I, § 37; De agric. Noë, § 12; Quis rerum divin. hæres, § 25 et suiv., 48 et suiv., etc.

[717] Μεταθρονος, c'est-à-dire partageant le trône de Dieu; sorte de secrétaire divin, tenant le registre des mérites et des démérites: Bereschith Rabba, V, 6 c; Talm. de Bab., Sanhédr., 38 b; Chagiga, 15 a; Targum de Jonathan, Gen., V, 24.

[718] Cette théorie du Λογος ne renferme pas d'éléments grecs. Les rapprochements qu'on en a faits avec l'Honover des Parsis sont aussi sans fondement. Le Minokhired ou «Intelligence divine» a bien de l'analogie avec le Λογος juif. (Voir les fragments du livre intitulé Minokhired dans Spiegel, Parsi-Grammatik, p. 161-162.) Mais le développement qu'a pris la doctrine du Minokhired chez les Parsis est moderne et peut impliquer une influence étrangère. L'«Intelligence divine» (Mainyu-Khratú) figure dans les livres zends; mais elle n'y sert pas de base à une théorie; elle entre seulement dans quelques invocations. Les rapprochements que l'on a essayés entre la théorie alexandrine du Verbe et certains points de la théologie égyptienne peuvent n'être pas sans valeur. Mais rien n'indique que, dans les siècles qui précèdent l'ère chrétienne, le judaïsme palestinien ait fait aucun emprunt à l'Égypte.

[719] Act., VIII, 10.

[720] IX, 4-2; XVI, 12. Comp. VII, 12; VIII, 5 et suiv.; IX, et en général IX-XI. Ces prosopopées de la Sagesse personnifiée se trouvent dans des livres bien plus anciens. Prov., VIII, IX; Job, XXVIII.

[721] Jean, Évang., I, 1-14; I Épître, V, 7; Apoc., XIX, 13. On remarquera, du reste, que, dans l'évangile de Jean, l'expression de «Verbe» ne revient pas hors du prologue, et que jamais le narrateur ne la place dans la bouche de Jésus.

[722] Act., X, 42.

[723] Matth., XXVI, 64; Marc, XVI, 19; Luc, XXII, 69; Act., VII, 55; Rom., VIII, 34; Ephés., I, 20; Coloss., III, 4; Hébr., I, 3, 13; VIII, 1; X, 12; XII, 2; I de S. Pierre, in, 22. V. les passages précités sur le rôle du Métatrône juif.

[724] Matth., X, v, comparé à XXVIII, 19.

[725] Matth., XXVI, 39; Jean, XII, 27.

[726] Marc, XIII, 32.

[727] Matth., XII, 14-16; XIV, 13; Marc, III, 6-7; IX, 29-30; Jean, VII, 1 et suiv.

[728] Matth., II, 20.

[729] Matth., XVII, 20; Marc, IX, 25.

[730] Luc, 45-46; Jean, XI, 33, 38

[731] Act., II, 22.

[732] Matth., XIV, 2; XVI, 14; XVII, 3 et suiv.; Marc, VI, 14-15; VIII, 28; Luc, IX, 8 et suiv., 19.

[733] Par exemple, Matth., I, 22; II, 5-6, 15, 18; IV, 15.

[734] Matth., I, 23; IV, 6, 14; XXVI, 31, 54, 56; XXVII, 9, 35; Marc, XIV, 27; XV, 28; Jean, XII, 14-15; XVIII, 9; XIX, 19, 24, 28, 36.

[735] Jean, VII, 34; IV Esdras, XIII, 50.

[736] Act., VIII, 9 et suiv.

[737] Voir sa biographie par Philostrate.

[738] Voir les Vies des sophistes, par Eunape; la Vie de Plotin, par Porphyre; celle de Proclus, par Marinus; celle d'Isidore attribuée à Damascius.

[739] Matth., XVII, 19; XXI, 21-22; Marc, XI, 23-24.

[740] Matth., IX, 8.

[741] Luc, VIII, 48-46; Jean, XI, 33, 38.

[742] Act., II, 2 et suiv.; IV, 31; VIII, 15 et suiv.; X, 44 et suiv. Pendant près d'un siècle, les apôtres et leurs disciples ne rêvent que miracles. Voir les Actes, les écrits de S. Paul, les extraits de Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39, etc. Comp. Marc, III, 15; XVI, 17-18, 20.

[743] Jean, V, 14; IX; 1 et suiv., 34.

[744] Matth., IX, 32-33; XII, 22; Luc, XIII, 11, 16.

[745] Luc, VIII, 45-46.

[746] Luc, IV, 40.

[747] Matth., XI, 5; XV, 30-34; Luc, IX, 1-2, 6.

[748] Vendidad, XI, 26; Yaçna, X, 18.

[749] Tobie, III, 8; VI, 14; Talm. de Bab., Gittin, 68 a.

[750] Comp. Marc, XVI, 9; Luc, VIII, 2; Évangile de l'Enfance, 16, 33; Code syrien, publié dans les Anecdota syriaca de M. Land, I, p. 152.

[751] Jos., Bell. jud., VII, vi, 3; Lucien, Philopseud., 16; Philostrate, Vie d'Apoll., III, 38; IV, 20; Arétée, De causis morb. chron., I, 4.

[752] Matth., IX, 33; XII, 22; Marc, IX, 16, 24; Luc, XI, 14.

[753] Tobie, VIII, 2-3; Matth., XII, 27; Marc, IX, 38; Act., XIX, 33; Josèphe, Ant., VIII, II, 5; Justin, Dial. cum Tryphone, 85; Lucien, Épigr. XXIII (XVII Dindorf.)

[754] Matth., XVII, 20; Marc, IX, 24 et suiv.

[755] Matth., VIII, 28; IX, 34; XII, 43 et suiv.; XVII, 14 et suiv., 20; Marc, V, 1 et suiv.; Luc, VIII, 27 et suiv.

[756] Cette phrase, Dæmonium habes (Matth., XI, 18; Luc, VII, 33; Jean, VII, 20; VIII, 48 et suiv.; X, 20 et suiv.), doit se traduire par: «Tu es fou,» comme on dirait en arabe: Medjnoun enté. Le verbe δαιμοναν a aussi, dans toute l'antiquité classique, le sens de «être fou.»

[757] Matth., XII, 39; XVI, 4; XVII, 16; Marc, VIII, 17 et suiv., IX, 18; Luc, IX, 41.

[758] Matth., VIII, 4; IX, 30-31; XII, 16 et suiv.; Marc, I, 44; VII 24 et suiv.; VIII, 26.

[759] Marc, I, 24-25, 34; III, 12; Luc, IV, 41.

[760] Matth., XVII, 16; Marc, IX, 18; Luc, IX, 41.

[761] Matth., XII, 38 et suiv.; XVI, 1 et suiv.; Marc, VIII, 11.

[762] Josèphe, Ant., XVIII, iii, 3.

[763] Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[764] Marc, IV, 40; V, 15, 17, 33, 36; VI, 50; X, 32. Cf. Matth., VIII, 27, 34; IX, 8; XIV, 27; XVII, 6-7; XXXVIII, 5, 10; Luc, IV, 36; V, 17; VIII, 25, 35, 37; IX, 34. L 'Évangile apocryphe dit de Thomas l'Israélite porte ce trait jusqu'à la plus choquante absurdité. Comparez les Miracles de l'enfance, dans Thilo, Cod. apocr. N. T., p. CX, note.

[765] Hysteria muscularis de Schoenlein.

[766] Matth., XIV, 1 et suiv.; Marc, VI, 14; Luc, IX, 7; XXIII, 8.

[767] Matth., VIII, 34; Marc, V, 17; VIII, 37.

[768] Jean, VI, 14-15.

[769] Jean, V, 1; VII, 2. Nous suivons le système de Jean, d'après lequel la vie publique de Jésus dura trois ans. Les synoptiques, au contraire, groupent tous les faits dans un cadre d'un an.

[770] Luc, XII, 13-14.

[771] Matth., XIX, 28.

[772] Matth., XXIV, 3 et suiv.; Marc, XIII, 4 et suiv.; Luc, XVII, 22. et suiv.; XXI, 7 et suiv. Il faut remarquer que la peinture de la fin des temps prêtée ici à Jésus par les synoptiques renferme beaucoup de traits qui se rapportent au siège de Jérusalem. Luc écrivait quelque temps après ce siège (XXI, 9,20, 24). La rédaction de Matthieu au contraire (XXVI, 15, 16, 22, 29) nous reporte exactement au moment du siège ou très-peu après. Nul doute, cependant, que Jésus n'annonçât de grandes terreurs comme devant précéder sa réapparition. Ces terreurs étaient une partie intégrante de toutes les apocalypses juives. Hénoch, XCIX-C, CII, CIII (division de Dillmann); Carm. sibyll., III, 334 et suiv.; 633 et suiv.; IV, 168 et suiv.; V, 511 et suiv. Dans Daniel aussi, le règne des Saints ne viendra qu'après que la désolation aura été à son comble (VII, 25 et suiv.; VIII, 23 et suiv.; IX, 26-27; XII, 1).

[773] Matth., XVI, 27; XIX, 28; XX, 21; XXIV, 30 et suiv.; XXV, 31 et suiv.; XXVI, 64; Marc, XIV, 62; Luc, XXII, 30; I Cor., XV, 52; I Thess., IV, 45 et suiv.

[774] Matth., XIII, 38 et suiv.; XXV, 33.

[775] Matth., XIII, 39, 41, 49.

[776] Matth., XXV, 34. Comp. Jean, XIV, 2.

[777] Matth., VIII, 11; XIII, 43; XXVI, 29; Luc, XIII, 28; XVI, 22; XXII, 30.

[778] Luc, XIII, 23 et suiv.

[779] Matth., XXV, 41. L 'idée de la chute des anges, si développée dans le Livre d'Hénoch, était universellement admise dans le cercle de Jésus. Épître de Jude, 6 et suiv.; IIe Ep. attribuée à saint Pierre, II, 4, 11; Apoc., XII, 9; Évang. de Jean, VIII, 44.

[780] Matth., V, 22; VIII, 12; X, 28; XIII, 40, 42, 50; XVIII, 8; XXIV, 51; XXV, 30; Marc, IX, 43, etc.

[781] Matth., VIII, 12; XXII, 13; XXV, 30. Comp. Jos., B.J., III, viii, 5.

[782] Luc, XVI, 28.

[783] Marc, III, 29; Luc, XXII, 69; Act., VII, 55.

[784] Act., II, 47; III, 49 et suiv.; I Cor., XV, 23-24, 52; I Thess., III, 13; IV, 14 et suiv.; V, 23; II Thess., II, 8; I Tim., VI, 14; II Tim., IV, 1; Tit., II, 13; Épître de Jacques, V, 3, 8; Épître de Jude, 18; IIe de Pierre, III entier; l'Apocalypse tout entière, et en particulier I, 1; II, 5, 16; III, 11; XI, 44; XXII, 6, 7,12, 20. Comp. IVe livre d'Esdras, IV, 26.

[785] Luc, XVII, 30; I Cor., I, 7-8; II Thess., I, 7; I de saint Pierre, I, 7, 13; Apoc., I, 1.

[786] Apoc., I, 3; XXII, 10.

[787] Matth., XI, 15; XIII, 9, 43; Marc, IV, 9, 23; VII, 16; Luc, VIII, 8; XIV, 35; Apoc., II, 7, 11, 27, 29; III, 6, 13, 22; XIII, 9.

[788] I Cor., XVI, 22.

[789] Apoc., XVII, 9 et suiv. Le sixième empereur que l'auteur donne comme régnant est Galba. L'empereur mort qui doit revenir est Néron, dont le nom est donné en chiffres (XIII, 18).

[790] Apoc., XI, 2, 3; XII, 14. Comp. Daniel, VII, 25; XII, 7.

[791] Chap. IV, v. 12 et 14. Comp. Cedrenus, p. 68 (Paris, 1647).

[792] Matth., XXIV, 36; Marc, XIII, 32.

[793] Luc, XVII, 20. Comp. Talmud de Babyl., Sanhédrin, 97 a.

[794] Matth., XXIV, 36 et suiv.; Marc, XIII, 32 et suiv.; Luc, XII, 35 et suiv.; XVII, 20 et suiv.

[795] Luc, XII, 40; II Petr., III, 10.

[796] Luc, XVII, 24.

[797] Matth., X, 23; XXIV-XXV entiers, et surtout XXIV, 29, 34; Marc, XIII, 30; Luc, XIII, 35; XXI, 28 et suiv.

[798] Matth., XVI, 28; XXIII, 36, 39; XXIV, 34; Marc, VIII, 39; Luc, IX, 27; XXI, 32.

[799] Matth., XVI, 2-4; Luc, XII, 54-56.

[800] Jean, XXI, 22-23.

[801] Jean, XXI, 22-23. Le chapitre XXI du quatrième évangile est une addition, comme le prouve la clausule finale de la rédaction primitive, qui est au verset 31 du chapitre XX. Mais l'addition est presque contemporaine de la publication même dudit évangile.

[802] Ci-dessus, p. 54-55.

[803] Marc, IX, 9; Luc, XX, 27 et suiv.

[804] Dan., XII, 2 et suiv.; II Macch., chap. VII, entier; XII, 45-46; XIV, 46; Act., XXIII, 6, 8; Jos., Ant., XVIII, I, 3; B. J., II, VIII, 14; III, viii, 5.

[805] Matth., XXVI, 29; Luc, XXII, 30.

[806] Matth., XXII, 24 et suiv.; Luc, XX, 34-38; Évangile ébionite dit «des Égyptiens,» dans Clém. d'Alex., Strom., II, 9, 13; Clem. Rom., Epist. II, 12.

[807] Luc, XIV, 14; XX, 35- 36. C 'est aussi l'opinion de saint Paul: I Cor., XV, 23 et suiv.; I Thess., IV, 12 et suiv. V. ci-dessus, p. 55.

[808] Comp. IVe livre d'Esdras, IX, 22.

[809] Matth., XXV, 32 et suiv.

[810] Voir surtout les chapitres II, VI-VIII, X-XIII.

[811] Ch. I, XLV-LII, LXII, XCIII, 9 et suiv.

[812] Liv. III, 573 et suiv.; 652 et suiv.; 766 et suiv.; 795 et suiv.

[813] Ces angoisses de la conscience chrétienne se traduisent avec naïveté dans la IIe épître attribuée à saint Pierre III, 8 et suiv.

[814] Matth., VI, 40, 33; Marc, XII, 34; Luc, XI, 2; XII, 31; XVII, 20, 21 et suiv.

[815] Voir surtout Marc, XII, 34.

[816] Justin, Dial. cum Tryph., 81.

[817] Voir, pour exemples, le prologue de Grégoire de Tours à son Histoire ecclésiastique des Francs, et les nombreux actes de la première moitié du moyen âge commençant par la formule «A l'approche du soir du monde…»

[818] I Cor., XV, 52.

[819] Act., I, 15 et suiv.; I Cor., XV, 5; Gal., I, 10.

[820] Matth., X, 2 et suiv.; Marc, III, 16 et suiv.; Luc, VI, 14 et suiv.; Act., I, 13; Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[821] Matth., XIX, 28; Luc, XXII, 30.

[822] Act., I, 15; II, 14; V, 2-3, 29; VIII, 19; XV, 7; Gal., I, 18.

[823] Pour Pierre, voir ci-dessus, p. 150; pour Philippe, voir Papias, Polycrate et Clément d'Alexandrie, cités par Eusèbe, Hist. eccl., III, 30, 31, 39; V, 24.

[824] Matth., XVI, 20; XVII, 9; Marc, VIII, 30; IX, 8.

[825] Matth., X, 26, 27; Marc, IV, 21 et suiv.; Luc, VIII, 17; XII, 2 et suiv.; Jean, XIV, 22.

[826] Matth., XIII, 10 et suiv., 34 et suiv.; Marc, IV, 10 et suiv., 33 et suiv.; Luc, VIII, 9 et suiv.; XII, 41.

[827] Matth., XVI, 6 et suiv.; Marc, VII, 17-23.

[828] Matth., XIII, 18 et suiv.; Marc, VII, 18 et suiv.

[829] Luc, IX, 6.

[830] Luc, X, 11.

[831] Le mot grec πανδοκειον a passé dans toutes les langues de l'Orient sémitique pour désigner une hôtellerie.

[832] Matth., X, 11 et suiv.; Marc, VI, 10 et suiv.; Luc, X, 5 et suiv. Comp. IIe épître de Jean, 10-11.

[833] Luc, IX, 52 et suiv.

[834] Matth., X. 40-42; XXV, 35 et suiv.; Marc, IX, 40; Luc, X, 16; Jean, XIII, 20.

[835] Matth., VII, 22; X, 1; Marc, III, 15, VI, 13; Luc. X, 17.

[836] Matth., XVII, 18-19.

[837] Marc, VI, 13; XVI, 18; Epist. Jacobi, V, 14.

[838] Marc, XVI, 18; Luc, X, 19.

[839] Marc, XVI, 20.

[840] Marc, IX, 37-38; Luc, IX, 49-50.

[841] Ancien dieu des Philistins, transformé par les Juifs en démon.

[842] Matth., XII, 24 et suiv.

[843] Act., VIII, 18 et suiv.

[844] Matth., XVIII, 17 et suiv.; Jean, XX, 23.

[845] Matth., IX, 3 et suiv.

[846] Matth., XXVIII, 19. Comp. Matth., III, 16-17; Jean, XV, 26.

[847] Sapi., I, 7; VII, 7; IX, 17; XII, 1; Eccli., I, 9; XV, 5; XXIV, 27; XXXIX, 8; Judith, XVI, 17.

[848] Matth., X, 20; Luc, XII, 12; XXIV, 49; Jean, XIV, 26; XV, 26.

[849] Matth., III, 11; Marc, I, 8; Luc, III, 16; Jean, I, 26; III, 5; Act., I, 5, 8; X, 47.

[850] Act., II, 1-4; XI, 15; XIX, 6. Cf. Jean, VII, 39.

[851] Jean, XV, 26; XVI, 13.

[852] A peraklit on opposait katigor (χατηγορος), «l'accusateur.»

[853] Jean, XIV, 16; I épître de Jean, II, 1.

[854] Jean, XIV, 26; XV, 26; XVI, 7 et suiv. Comp. Philon, De Mundi opificio, § 6.

[855] Jean, XV, 16. Comp. l'épître précitée, l. c.

[856] Papias, dans Eusèbe, Hist. eccl., III, 39.

[857] Jean, VI, 32 et suiv.

[858] On trouve un tour analogue, provoquant un malentendu semblable, dans Jean, IV, 10 et suiv.

[859] Tous ces discours portent trop fortement l'empreinte du style propre à Jean pour qu'il soit permis de les croire exacts. L'anecdote rapportée au chapitre VI du quatrième évangile ne saurait cependant être dénuée de réalité historique.

[860] Luc, XXIV, 30,35.

[861] Luc, l. c.; Jean, XXI, 13.

[862] Comp. Matth., VII, 10; XIV, 17 et suiv.; XV, 34 et suiv.; Marc, VI, 38 et suiv.; Luc, IX, 13 et suiv.; XI, 11; XXIV, 42; Jean, VI, 9 et suiv.; XXI, 9 et suiv. Le bassin du lac de Tibériade est le seul endroit de la Palestine où le poisson forme une partie considérable de l'alimentation.

[863] Jean, XXI, 13; Luc, XXIV, 42-43. Comparez les plus vieilles représentations de la Cène rapportées ou rectifiées par M. de Rossi dans sa dissertation sur l'ΙΧΘΥΣ (Spicilegium Solesmense de dom Pitra, t. III, p. 568 et suiv.). L'intention de l'anagramme que renferme le mot ΙΧΘΥΣ se combina probablement avec une tradition plus ancienne sur le rôle du poisson dans les repas évangéliques.

[864] Luc, XXII, 15.

[865] Act., II, 42, 46.

[866] I Cor., XI, 20 et suiv.

[867] Matth., XVIII, 20.

[868] V. ci-dessus, p. 244.

[869] Jean, XII entier.

[870] Canon des Messes grecques et de la Messe latine (fort ancien).

[871] Luc, XIV, 33; Act., IV, 32 et suiv.; V, 1-11.

[872] Matth., XIX, 10 et suiv.; Luc, XVIII, 29 et suiv.

[873] C'est la doctrine constante de Paul. Comp. Apoc., XIV, 4.

[874] Matth., XIX, 12.

[875] Matth., XVIII, 8-9. Cf. Talm. de Babyl., Niddah, 13 b.

[876] Matth., XXII, 30; Marc, XII, 25; Luc, XX, 35; Évangile ébionite dit «des Égyptiens,» dans Clém. d'Alex., Strom., III, 9, 13, et Clem. Rom., Epist. II, 12.

[877] Luc, XVIII, 29-30.

[878] Matth., X entier; XXIV, 9; Marc, VI, 8 et suiv.; IX, 40; XIII, 9-13; Luc, IX, 3 et suiv.; X, 1 et suiv.; XII, 4 et suiv.; XXI, 17; Jean, XV, 18 et suiv.; XVII, 14.

[879] Marc, IX, 38 et suiv.

[880] Matth., X, 8. Comp. Midrasch Ialkout, Deutéron., sect. 824.

[881] Matth., X, 20; Jean, XIV, 16 et suiv., 26; XV, 26; XVI, 7, 13.

[882] Les traits Matth., X, 38; XVI, 24; Marc, VIII, 34; Luc, XIV, 27, ne peuvent avoir été conçus qu'après la mort de Jésus.

[883] Matth., X, 24-31; Luc, XII, 4-7.

[884] Matth., X, 32-33; Marc, VIII, 38; Luc, IX, 26; XII, 8-9.

[885] Luc, XIV, 26. Il faut tenir compte ici de l'exagération du style de Luc.

[886] Luc, XIV, 33.

[887] Matth., X, 37-39; XVI, 24-25; Luc, IX, 23-25; XIV, 26-27; XVII, 33; Jean, XII, 25.

[888] Matth., VIII, 21-22; Luc, IX, 59-62.

[889] Matth., XI, 28-30.

[890] Matth., XVI, 24-23; XVII, 12, 21-22.

[891] Marc, X, 45.

[892] Luc, VI, 22 et suiv.

[893] Luc, XII, 50.

[894] Matth., X, 34-36; Luc, XII, 51-53. Comparez Michée, VII, 5-6.

[895] Luc, XII, 49. Voir le texte grec.

[896] Jean, XVI, 2.

[897] Jean, XV, 18-20.

[898] Jean, XII, 27.

[899] Marc, III, 21 et suiv.

[900] Marc, III, 22; Jean, VII, 20; C, 48 et suiv.; X, 20 et suiv.

[901] Matth., VIII, 10; IX, 2, 22, 28-29; XVII, 19; Jean, VI, 29, etc.

[902] Matth., XVII, 16; Marc, III, 5; IX, 18; Luc, VIII, 45; IX, 41.

[903] C'est surtout dans Marc que ce trait est sensible: IV, 40; V, 15; IX, 31; X, 32.

[904] Marc, XI, 12-14, 20 et suiv.

[905] Matth., XII, 14-16; Marc, III, 7; IX, 29-30.

[906] Marc, VIII, 15; Luc, XIII, 32.

[907] Luc, IX, 9; XXIII, 8.

[908] Lucius, attribué à Lucien, 4.

[909] Matth., XIV, 1 et suiv.; Marc, VI, 14 et suiv.; Luc, IX, 7 et suiv.

[910] Luc, XIII, 31 et suiv.

[911] Jean, VII, 5.

[912] Matth., XII, 39, 45; XIII, 15; XVI, 4; Luc, XI, 29.

[913] Matth., XI, 21-24; Luc, X, 12-15.

[914] Matth., XII, 41-42; Luc, XI, 31-32.

[915] Matth., VIII, 20; Luc, IX, 58.

[916] Luc, XVIII, 8.

[917] Matth., XII, 34; XV, 14; XXIII, 33.

[918] Matth., III, 7.

[919] Matth., XII, 30; Luc, XXI, 23.

[920] XLII, 2-3.

[921] Matth., XII, 19-20.

[922] Matth., X, 14-15, 21 et suiv., 34 et suiv.; Luc, XIX, 27.

[923] Marc, VII, 1; Luc, V, 17 et suiv.; VII, 36

[924] Matth., VI, 2, 5, 16; IX, 11, 14; XII, 2; XXIII, 5, 15, 23; Luc, V, 30; VI, 2, 7; XI, 39 et suiv.; XVIII, 12; Jean, IX, 16; Pirké Aboth, I, 16; Jos., Ant., XVII, II, 4; XVIII, I, 3; Vita, 38; Talm. de Bab., Sota, 22 b.

[925] Talm. de Jérusalem, Berakoth, IX, sub fin.; Sota, V, 7; Talm. de Babylone, Sota 22 b. Les deux rédactions de ce curieux passage offrent de sensibles différences. Nous avons en général suivi la rédaction de Babylone, qui semble plus naturelle. Cf. Epiph., Adv. hær. XVI, 1. Les traits d'Épiphane et plusieurs de ceux du Talmud peuvent, du reste, se rapporter à une époque postérieure à Jésus, époque où «pharisien» était devenu synonyme de «dévot.»

[926] Matth., V, 20; XV, 4; XXIII, 3, 16 et suiv.; Jean, VIII, 7; Jos., Ant., XII, IX, 1; XIII, X, 5.

[927] Talm. de Bab., Schabbath, 31 a ; Joma, 35 b.

[928] Eccli, XVII, 21 et suiv.; XXXV, 1 et suiv.

[929] Talm. de Jérus, Sanhédrin, XI, 1; Talm. de Bab., Sanhédrin, 100 b.

[930] Matth., XV, 2.

[931] Matth., XV, 2 et suiv.; Marc, VII, 2 et suiv.

[932] Matth., XV, 2 et suiv.; Marc, VII, 4, 8; Luc, V, sub fin., et VI, init.; XI, 38 et suiv.

[933] Luc, XI, 41.

[934] Luc, XVIII, 9-14; comp. ibid., XIV, 7-11.

[935] Matth., III, 7 et suiv.; XVII, 12-13.

[936] Matth., XIV, 5; XXI, 26; Marc, XI, 32; Luc, XX, 6.

[937] Matth., XII, 3-8; XXIII, 16 et suiv.

[938] Marc, III, 6.

[939] Luc, XIII, 33.

[940] Matth., XVI, 20-21; Marc, VIII, 30-31.

[941] Jean, VII, 1.

[942] Jean, VII, 5.

[943] Jean, VII, 10.

[944] Matth., XXVII, 55; Marc, XV, 41; Luc, XXIII, 49, 55.

[945] Jean, VII, 20, 25, 30, 32.

[946] Jean, VII, 50 et suiv.

[947] Matth., X, 11-13; Marc, VI, 10; Luc, X, 5-8.

[948] Matth., XXI, 3; XXVI, 18; Marc, XI, 3; XIV, 13-14; Luc, XIX, 31; XXII, 10-12.

[949] Matth, XXIV, 1-2; Marc, XIII, 1-2; Luc, XIX, 44; XXI, 5-6. Cf Mare, XI, 11.

[950] Marc, XII, 41 et suiv.; Luc, XXI, 1 et suiv.

[951] Marc, XII, 41.

[952] Marc, XI, 19; Luc, XXII, 39; Jean, XVIII, 1-2. Ce verger ne pouvait être fort loin de l'endroit où la piété des catholiques a entouré d'un mur quelques vieux oliviers. Le mot Gethsémani semble signifier «pressoir à huile.»

[953] Luc, XXI, 37; XXII, 39; Jean, VIII, 1-2.

[954] Talm. de Bab., Pesachim, 53 a.

[955] Talm. de Jérus., Taanith, IV, 8.

[956] Aujourd'hui El-Azirié (de El-Azir, nom arabe de Lazare); dans des textes chrétiens du moyen âge, Lazarium.

[957] Matth., XXI, 17-18; Marc, XI, 11-12.

[958] Jean, XI, 5.

[959] Luc, 38-42; Jean, XII, 2.

[960] Jean, XI, 20.

[961] Luc, X, 38 et suiv.

[962] Jean, XI, 35-36.

[963] Matth., XXVI, 6; Marc, XIV, 3; Luc, VII, 40, 43; Jean, XII, 1 et suiv.

[964] Marc, XIII, 3.

[965] Josèphe, B.J., V, v, 6.

[966] Matth., XXIII, 37; Luc, XIII, 34.

[967] Jean, VII, 13; XII, 42-43; XIX, 38.

[968] I Esdr., X, 8; Épître aux Hébr., X, 34; Talm. de Jérus., Moëd katon, III, 1.

[969] Jean, VII, 45 et suiv.

[970] Jean, VIII, 13 et suiv.

[971] Matth., XXI, 23-37.

[972] Matth., XXII, 23 et suiv.

[973] Matth., XXII, 42 et suiv.

[974] Matth., XXII, 36 et suiv., 46.

[975] Voir surtout les discussions rapportées par Jean, chapitre VIII par exemple; il est vrai que l'authenticité de pareils morceaux n'est que relative.

[976] Jean, VIII, 3 et suiv. Ce passage ne faisait point d'abord partie de l'évangile de saint Jean; il manque dans les manuscrits les plus anciens, et le texte en est assez flottant. Néanmoins, il est de tradition évangélique primitive, comme le prouvent les particularités singulières des versets 6, 8, qui ne sont pas dans le goût de Luc et des compilateurs de seconde main, lesquels ne mettent rien qui ne s'explique de soi-même. Cette histoire se trouvait, à ce qu'il semble, dans l'évangile selon les Hébreux (Papias, cité par Eusèbe, Hist. eccl., III, 39).

[977] Jos., Ant. , XIII, X, 6; XVIII, I, 4.

[978] Matth., XXII, 15 et suiv.; Marc, XII, 13 et suiv.; Luc, XX, 20 et suiv. Comp. Talm. de Jérus., Sanhédrin, II, 3.

[979] Jean, X, 1-16.

[980] Matth., XXIV, 32; Marc, XIII, 28; Luc, XXI, 30; Jean, IV, 35.

[981] Totafôth ou tefillîn, lames de métal ou bandes de parchemin, contenant des passages de la Loi, que les Juifs dévots portaient attachées au front et au bras gauche, en exécution littérale des passages Ex., XIII, 9; Deutéronome, VI, 8; XI, 18.

[982] Zizith, bordures ou franges rouges que les Juifs portaient au coin de leur manteau pour se distinguer des païens (Nombres, XV, 38-39; Deutér., XXII, 12).

[983] Les pharisiens excluent les hommes du royaume de Dieu par leur casuistique méticuleuse, qui en rend l'entrée trop difficile et qui décourage les simples.

[984] Le contact des tombeaux rendait impur. Aussi avait-on soin d'en marquer soigneusement la périphérie sur le sol. Talm. de Bab., Baba Bathra, 58 a ; Baba Metsia, 45 b. Le reproche que Jésus adresse ici aux pharisiens est d'avoir inventé une foule de petits préceptes qu'on viole sans y penser et qui ne servent qu'à multiplier les contraventions à la Loi.

[985] La purification de la vaisselle était assujettie, chez les pharisiens, aux règles les plus compliquées (Marc, VII, 4).

[986] Cette épithète, souvent répétée (Matth., XXIII, 16, 17, 19, 24, 26), renferme peut-être une allusion à l'habitude qu'avaient certains pharisiens de marcher les yeux fermés par affectation de sainteté. Voir ci-dessus, p. 328.

[987] Luc (XI, 37 et suiv.) suppose, non peut-être sans raison, que ce verset fut prononcé dans un repas, en réponse à de vains scrupules des pharisiens.

[988] Les tombeaux étant impurs, on avait coutume de les blanchir à la chaux, pour avertir de ne pas s'en approcher. V. note 984, et Mischna, Maasar scheni, V, 1; Talm. de Jérus., Schekalim, I, 1; Maasar scheni, V, 1; Moëd katon, I, 2; Sota, IX, 1; Talm. de Bab., Moëd katon, 5 a. Peut-être y a-t-il dans la comparaison dont se sert Jésus une allusion aux «pharisiens teints.» (V. ci-dessus, p. 328.)

[989] On ignore à quel livre est empruntée cette citation.

[990] Il y a ici une légère confusion, qui se retrouve dans le targum dit de Jonathan (Lament., II, 20), entre Zacharie, fils de Joïada, et Zacharie, fils de Barachie, le prophète. C'est du premier qu'il s'agit (II Paral., XXIV, 21). Le livre des Paralipomènes, où l'assassinat de Zacharie, fils de Joïada, est raconté, ferme le canon hébreu. Ce meurtre est le dernier dans la liste des meurtres d'hommes justes, dressée selon l'ordre où ils se présentent dans la Bible. Celui d'Abel est au contraire le premier.

[991] Matth., XXIII, 2-36; Marc, XII, 38-40; Luc, XI, 39-52; XX, 46-47.

[992] Matth., VIII, 11-12; XX, 1 et suiv.; XXI, 28 et suiv., 33 et suiv., 43; XXII, 1 et suiv.; Marc, XII, 1 et suiv.; Luc, XX, 9 et suiv.

[993] Matth., XXI, 37 et suiv.; Jean, X, 36 et suiv.

[994] Jean, IX, 39.

[995] La forme la plus authentique de ce mot paraît être dans Marc, XIV, 38; XV, 29. Cf. Jean, II, 19; Matth., XXVI, 61; XXVII, 40.

[996] Jean, VIII, 39; X, 31; XI, 8.

[997] Deutér., XIII, 1 et suiv. Comp. Luc, XX, 6; Jean, X, 33; II Cor., XI, 25.

[998] Jean, X, 20.

[999] Jean, V, 18; VII, 1, 20, 25, 30; VIII, 37, 40.

[1000] Luc, XI, 53-54.

[1001] Jean, X, 23.

[1002] Jos., B.J., V, v, 2. Comp. Ant., XV, xi, 5; XX, ix, 7.

[1003] Jos., endroits cités.

[1004] Voir ci-dessus, p. 352. Je suis porté à supposer que les tombeaux dits de Zacharie et d'Absalom étaient des monuments de ce genre. Cf. Itin. a Bardig. Hierus., p. 153 (édit. Schott).

[1005] Matth., XXIII, 29; Luc, XI, 47.

[1006] Jean, X, 22. Comp. I Macch., IV, 52 et suiv.; II Macch., X, 6 et suiv.

[1007] Jos., Ant., XII, VII, 7.

[1008] Jean, X, 40. Cf. Matth., XIX, 1; Marc, X, 1. Ce voyage est connu des synoptiques. Mais ils semblent croire que Jésus le fit en venant de Galilée à Jérusalem par la Pérée.

[1009] Eccli., XXIV, 18; Strabon, XVI, ii, 41; Justin, XXXVI, 3; Jos., Ant., IV, vi, 1; XIV, iv, 1; XV, iv, 2.

[1010] Luc, XIX, 1 et suiv.

[1011] Matth., XX, 29; Marc, X, 46 et suiv.; Luc, XVIII, 35.

[1012] B.J., IV, viii, 3. Comp. ibid., I, vi, 6; I, XVIII, 5, et Antiq., XV, iv, 2.

[1013] Jean, XI, 1 et suiv.

[1014] Matth., IX, 18 et suiv.; Marc, V, 22 et suiv.; Luc, VII, 11 et suiv.; VIII, 41 et suiv.

[1015] Jean, XI, 3 et suiv.

[1016] Jean, XI, 35 et suiv.

[1017] Jean, XI, 33, 38.

[1018] Jean, XI, 46 et suiv.; XII, 2, 9 et suiv., 17 et suiv.

[1019] Jean, XII, 9-10,17-18.

[1020] Jean, XII, 10.

[1021] Jean, XI, 47 et suiv.

[1022] Jos., Ant., XV, iii, 1; XVIII, ii, 2; V, 3; XX, ix, 1, 4.

[1023] L'Ananus de Josèphe. C'est ainsi que le nom hébreu Johanan devenait en grec Joannes ou Joannas.

[1024] Jean, XVIII, 15-23; Act., IV, 6.

[1025] Jos., Ant., XX, IX, 1.

[1026] Jos., Ant., XV, III, 1; B.J., IV, V, 6 et 7; Act., IV, 6.

[1027] Jos., Ant., XX, IX, 3.

[1028] Jos., Ant., XV, IX, 3; XIX, VI, 2; VIII, 1.

[1029] Luc, III, 2.

[1030] Act., V, 17.

[1031] Jos., Ant., XX, IX, 1.

[1032] Jos., Ant., XX, IX, 1.

[1033] Jean, XI, 49-30. Cf. ibid., XVIII, 14.

[1034] Jean, XI, 48.

[1035] Jean, XI, 53.

[1036] Jean, XI, 54. Cf. II Chron., XIII, 19; Jos., B. J., IV, IX, 9; Eusèbe et S. Jérôme, De situ et nom. loc. hebr., aux mots Εφρων et Εφραιμ.

[1037] Jean, XI, 55-56. Pour l'ordre des faits, dans toute cette partie, nous suivons le système de Jean. Les synoptiques paraissent peu renseignés sur la période de la vie de Jésus qui précède la Passion.

[1038] Luc, XIX, 11.

[1039] Luc, XXII, 24 et suiv.

[1040] Matth., XX, 20 et suiv.; Marc, X, 35 et suiv.

[1041] Luc, XIX, 12-27.

[1042] Matth., XVI, 21 et suiv.; Marc, VIII, 31 et suiv.

[1043] Matth., XX, 17 et suiv.; Marc, X, 31 et suiv.; Luc, XVIII, 31 et suiv.

[1044] Matth., XXIII, 39; Luc, XIII, 35.

[1045] Matth., XX, 28.

[1046] Jean, XI, 56.

[1047] La pâque se célébrait le 14 de nisan. Or l'an 33, le 1er nisan répondait à la journée du samedi, 21 mars.

[1048] Matth., XXVI, 6; Marc, XIV, 3. Cf. Luc, VII, 40, 43-44.

[1049] Il est très-ordinaire, en Orient, qu'une personne qui vous est attachée par un lien d'affection ou de domesticité aille vous servir quand vous mangez chez autrui.

[1050] J'ai vu cet usage se pratiquer encore à Sour.

[1051] Il faut se rappeler que les pieds des convives n'étaient point, comme chez nous, cachés sous la table, mais étendus à la hauteur du corps sur le divan ou triclinium.

[1052] Matth., XXIV, 6 et suiv.; Marc, XIV, 3 et suiv.; Jean, XI, 2; XII, 2 et suiv. Comparez Luc, VII, 36 et suiv.

[1053] Jean, XII, 12.

[1054] Luc, XIX, 41 et suiv.

[1055] Mischna, Menachoth, XI, 2; Talm. de Bab., Sanhédrin, 14 b; Pesachim, 63 b, 91 a; Sota, 45 a; Baba metsia, 85 a. Il résulte de ces passages que Bethphagé était une sorte de pomoerium, qui s'étendait au pied du soubassement oriental du temple, et qui avait lui-même son mur de clôture. Les passages Matth., XXI, 1, Marc, XI, 1, Luc, XIX, 29, n'impliquent pas nettement que Bethphagé fût un village, comme l'ont supposé Eusèbe et S. Jérôme.

[1056] Matth., XXI, 1 et suiv.; Marc, XI, 1 et suiv.; Luc, XIX, 29 et suiv.; Jean, XII, 12 et suiv.

[1057] Luc, XIX, 38; Jean, XII, 13.

[1058] Le chiffre de 120,000, donné par Hécatée (dans Josèphe. Contre Apion, I, 22), paraît exagéré. Cicéron parle de Jérusalem comme d'une bicoque (Ad Atticum, II, IX). Les anciennes enceintes, quelque système qu'on adopte, ne comportent pas une population quadruple de celle d'aujourd'hui, laquelle n'atteint pas 15,000 habitants. V. Robinson, Bibl. Res., I, 421-422 (2e édition); Fergusson, Topogr. of Jerus., p. 51; Forster, Syria and Palestine , p. 82.

[1059] Jos., B. J., II, XIV, 3; VI, IX, 3.

[1060] Jean, XII, 20 et suiv.

[1061] Matth., XXI, 17; Marc, XI, 11.

[1062] Matth., XXI, 17-18; Marc, XI, 11-12, 19; Luc, XXI, 37-38.

[1063] Jean, XII, 27 et suiv. On comprend que le ton exalté de Jean et sa préoccupation exclusive du rôle divin de Jésus aient effacé du récit les circonstances de faiblesse naturelle racontées par les synoptiques.

[1064] Luc, XXII, 43; Jean, XII, 28-29.

[1065] Matth., XVIII, 36 et suiv.; Marc, XIV, 32 et suiv.; Luc, XXII, 39 et suiv.

[1066] Cela se comprendrait d'autant moins que Jean met une sorte d'affectation à relever les circonstances qui lui sont personnelles ou dont il a été le seul témoin (XIII, 23 et suiv.; XVIII, 15 et suiv.; XIX, 26 et suiv., 35; XX, 2 et suiv.; XXI, 20 et suiv.).

[1067] Matth., XXVI, 1-5; Marc, XIV, 1-2; Luc, XXII, 1-2.

[1068] Matth., XXI, 46.

[1069] Matth., XXVI, 55.

[1070] Jean, XII, 6.

[1071] Jean ne parle même pas d'un salaire en argent.

[1072] Jean, VI, 65; XII, 6.

[1073] Jean, VI, 65, 71-72; XII, 6; XIII, 2, 27 et suiv.

[1074] Matth., XXVII, 3 et suiv.

[1075] Matth., XXVI, 4 et suiv.; Marc, XIV, 42; Luc, XXII, 7; Jean, XIII, 29.

[1076] C'est le système des synoptiques (Matth., XXVI, 47 et suiv.; Marc, XIV, 42 et suiv.; Luc, XXII, 7 et suiv., 45). Mais Jean, dont le récit a pour cette partie une autorité prépondérante, suppose formellement que Jésus mourut le jour même où l'on mangeait l'agneau (XIII, 1-2, 29; XVIII, 28; XIX, 14, 34). Le Talmud fait aussi mourir Jésus «la veille de Pâque» (Talm. de Bab., Sanhédrin, 43 a, 67 a).

[1077] Jean, XIII, 1 et suiv.

[1078] Matth., XXVI, 21 et suiv.; Marc, XIV, 18 et suiv.; Luc, XX, 24 et suiv.; Jean, XIII, 21 et suiv.; XXI, 20.

[1079] Jean, XIII, 24 et suiv., qui lève les invraisemblances du récit des synoptiques.

[1080] Luc, XXII., 20.

[1081] I Cor., XI, 26.

[1082] Matth., XXVI, 26-28; Marc, XIV, 22-24; Luc, XXII, 19-21; I Cor., XI, 23-25.

[1083] Ch. VI.

[1084] Ch. XIII-XVII.

[1085] Jean, XIII, 14-45. Cf. Matth., XX, 26 et suiv.; Luc, XXII, 26 et suiv.

[1086] Jean, XIII, 1 et suiv. Les discours placés par Jean à la suite du récit de la Cène ne peuvent être pris pour historiques. Ils sont pleins de tours et d'expressions qui ne sont pas dans le style des discours de Jésus, et qui, au contraire, rentrent très-bien dans le langage habituel de Jean. Ainsi l'expression «petits enfants» au vocatif (Jean, XIII, 33) est très-fréquente dans la première épître de Jean. Elle ne paraît pas avoir été familière à Jésus.

[1087] Jean, XIII, 33-35; XV, 12-17.

[1088] Luc, XXII, 24-27. Cf. Jean, XIII, 4 et suiv.

[1089] Matth., XXVI, 29; Marc, XIV, 25; Luc, XXII, 18.

[1090] Luc, XXII, 29-30.

[1091] Luc, XXII, 36-38.

[1092] Matth., XXVI, 31 et suiv.; Marc, XIV, 29 et suiv.; Luc, XXII, 33 et suiv.; Jean, XIII, 36 et suiv.

[1093] Jean, XIII, 30.

[1094] La circonstance d'un chant religieux, rapportée par Matth., XXVI, 30, et Marc, XIV, 26, vient de l'opinion où sont ces deux évangélistes que le dernier repas de Jésus fut le festin pascal. Avant et après le festin pascal, on chantait des psaumes. Talm. de Bab., Pesachim, cap. IX, hal. 3 et fol. 118 a, etc.

[1095] Matth., XXVI, 36; Marc, XIV, 32; Luc, XXII, 39; Jean, XVIII, 1-2.

[1096] Matth., XXVI, 47; Marc, XIV, 43; Jean, XVIII, 3, 12.

[1097] Matth., XXVI, 47; Marc, XIV, 43; Luc, XXII, 47; Jean, XVIII, 3; Act., I, 16.

[1098] C'est la tradition des synoptiques. Dans le récit de Jean, Jésus se nomme lui-même.

[1099] Les deux traditions sont d'accord sur ce point.

[1100] Jean, XVIII, 10.

[1101] Marc, XIV, 51-52.

[1102] En matière criminelle, on n'admettait que des témoins oculaires. Mischna, Sanhédrin IV, 5.

[1103] Talm. de Jérus., Sanhédrin, XIV, 16; Talm. de Bab., même traité, 43 a, 67 a. Cf. Schabbath, 104 b.

[1104] Matth., XXVII, 63; Jean, VII, 12, 47.

[1105] Jean, XVIII, 13 et suiv. Cette circonstance, que l'on ne trouve que dans Jean, est la plus forte preuve de la valeur historique du quatrième évangile.

[1106] Matth., XXVI, 69 et suiv.; Marc, XIV, 66 et suiv.; Luc, XXII, 54 et suiv.; Jean, XVIII, 15 et suiv.; 25 et suiv.

[1107] Matth., XVI, 57; Marc, XIV, 53; Luc, XXII, 66.

[1108] Matth., XXIII, 16 et suiv.

[1109] Matth., XXVI, 64; Marc, XIV, 62; Luc, XXII, 69. Jean ne sait rien de cette scène.

[1110] Lévit., XXIV, 14 et suiv.; Deutér., XIII, 1 et suiv.

[1111] Luc, XXIII, 50-51.

[1112] Jean, XVIII, 31; Jos., Ant., XX, IX, 1.

[1113] Matth., XXVI, 67-68; Marc, XIV, 65; Luc, XXII, 63-65.

[1114] Matth., XXVII, 1; Marc, XV, 1; Luc, XXII, 66; XXIII, 1; Jean, XVIII, 28.

[1115] Jos., Ant., XV, XI, 5; B.J., VI, II, 4.

[1116] Philon, Legatio ad Caïum, §38. Jos., B.J., II, XIV, 8.

[1117] A l'endroit où est encore aujourd'hui le sérail du pacha de Jérusalem.

[1118] Jean, XVIII, 28.

[1119] Le mot grec βημα était passé en syro-chaldaïque.

[1120] Jos., B.J., II, IX, 3; XIV, 8; Matth., XXVII, 27; Jean, XVIII, 33.

[1121] Jean, XVIII, 29.

[1122] Virg., Æn., XII, 421; Martial, Épigr., I, XXXII; X, XLVIII; Plutarque, Vie de Romulus, 29. Comparez la hasta pura, décoration militaire. Orelli et Henzen, Inscr. lat., nos 3574, 6852, etc. Pilatus est, dans cette hypothèse, un mot de la même forme que Torquatus.

[1123] Philon, Leg. ad Caïum, § 38.

[1124] Jos., Ant., XVIII, iii, 1, init.

[1125] Jos., Ant., XVIII, ii-iv.

[1126] Talm. de Bab., Schabbalh, 33 b.

[1127] Philon, Leg. ad Caïum, § 38.

[1128] Jos., Ant, XVIII, iii, 1 et 2; Bell. Jud., II, ix, 2 et suiv.; Luc, XIII, 1.

[1129] Jos., Ant. XVIII, iv, 1-2.

[1130] Jean, XVIII, 35.

[1131] Matth., XXVII, 19.

[1132] Luc, XXIII, 2, 5.

[1133] Matth., XXVII, 11; Marc, XV, 2; Luc, XXIII, 3; Jean, XVIII, 33.

[1134] Jean, XVIII, 38.

[1135] Act., XVIII, 14-15.

[1136] Tacite (Ann., XV, 44) présente la mort de Jésus comme une exécution politique de Ponce Pilate. Mais, à l'époque où écrivai Tacite, la politique romaine envers les chrétiens était changée; on les tenait pour coupables de ligue secrète contre l'État. Il était naturel que l'historien latin crût que Pilate, en faisant mourir Jésus, avait obéi à des raisons de sûreté publique. Josèphe est bien plus exact (Ant., XVIII, iii, 3).

[1137] Marc, XV, 10.

[1138] Matth., XXVII, 20; Marc, XV, 11.

[1139] Le nom de Jésus a disparu dans la plupart des manuscrits. Cette leçon a néanmoins pour elle de très-fortes autorités.

[1140] Matth., XXVII, 16.

[1141] Cf. saint Jérôme, In Matth., XXVII, 16.

[1142] Marc, XV, 7; Luc, XXIII, 19. Jean (XVIII, 40), qui en fait un voleur, paraît ici beaucoup moins dans le vrai que Marc.

[1143] Matth., XXVII, 26; Marc, XV, 45; Jean, XIX, 1.

[1144] Jos., B. J., II, XIV, 9; V, XI, 4; VII, VI, 4; Tite-Live, XXXIII, 36; Quinte-Curce, VII, XI, 28.

[1145] Matth., XXVII, 27 et suiv.; Marc, XV, 16 et suiv.; Luc, XXIII, 11; Jean, XIX, 2 et suiv.

[1146] Voir Inscript, rom. de l'Algérie, n° 5, fragm. B.

[1147] Luc, XXIII, 16, 22.

[1148] Jean, XIX, 7.

[1149] Jean, XIX, 9. Cf. Luc, XXIII, 6 et suiv.

[1150] Il est probable que c'est là une première tentative d'«Harmonie des Évangiles.» Luc aura eu sous les yeux un récit où la mort de Jésus était attribuée par erreur à Hérode. Pour ne pas sacrifier entièrement cette version, il aura mis bout à bout les deux traditions, d'autant plus qu'il savait peut-être vaguement que Jésus (comme Jean nous l'apprend) comparut devant trois autorités. Dans beaucoup d'autres cas, Luc semble avoir un sentiment éloigné des faits qui sont propres à la narration de Jean. Du reste, le troisième évangile renferme, pour l'histoire du crucifiement, une série d'additions que l'auteur paraît avoir puisées dans un document plus récent, et où l'arrangement en vue d'un but d'édification était sensible.

[1151] Jean, XIX, 12, 15. Cf. Luc, XXIII, 2. Pour apprécier l'exactitude de la couleur de cette scène chez les évangélistes, voyez Philon, Leg. ad Caïum, § 38.

[1152] Voir ci-dessus, p. 402.

[1153] Matth., XXVII, 24-25.

[1154] Jean, XIX, 7.

[1155] Deutér., XIII, 1 et suiv.

[1156] Jos., Ant., XX, ix, 1. Le Talmud, qui présente la condamnation de Jésus comme toute religieuse, prétend, en effet, qu'il fut lapidé, ou du moins, qu'après avoir été pendu, il fut lapidé, comme cela arrivait souvent (Mischna, Sanhédrin, VI, 4). Talm. de Jérusalem, Sanhédrin, XIV, 16; Talm. de Bab., même traité, 43 a, 67 a.

[1157] Jos., Ant., XVII, x, 10; XX, vi, 2; B.J., V, xi, 1; Apulée, Métam., III, 9; Suétone, Galba, 9; Lampride, Alex. Sev., 23.

[1158] Jean, XIX, 14. D'après Marc, XV, 23, il n'eût guère été que huit heures du matin, puisque, selon cet évangéliste, Jésus fût crucifié à neuf heures.

[1159] Matth., XXVII, 33; Marc, XV, 22; Jean, XIX, 20; Epist. ad Hebr., XIII, 12

[1160] Golgotha, en effet, semble n'être pas sans rapport avec la colline de Gareb et la localité de Goath, mentionnées dans Jérémie, XXXI, 39. Or, ces deux endroits paraissent avoir été au nord-ouest de la ville. J'inclinerais à placer le lieu où Jésus fut crucifié près de l'angle extrême que fait le mur actuel vers l'ouest, ou bien sur les buttes qui dominent la vallée de Hinnom, au-dessus de Birket-Mamilla.

[1161] Les preuves par lesquelles on a essayé d'établir que le Saint Sépulcre a été déplacé depuis Constantin manquent de solidité.

[1162] M. de Vogüé a découvert, à 76 mètres à l'est de l'emplacement traditionnel du Calvaire, un pan de mur judaïque analogue à celui d'Hébron, qui, s'il appartient à l'enceinte du temps de Jésus, laisserait ledit emplacement traditionnel en dehors de la ville. L'existence d'un caveau sépulcral (celui qu'on appelle «Tombeau de Joseph d'Arimathie») sous le mur de la coupole du Saint-Sépulcre porterait aussi à supposer que cet endroit était hors des murs. Deux considérations historiques, dont l'une est assez forte, peuvent d'ailleurs être invoquées en faveur de la tradition. La première, c'est qu'il serait singulier que ceux qui cherchèrent à fixer sous Constantin la topographie évangélique, ne se fussent pas arrêtés devant l'objection qui résulte de Jean, XIX, 20, et de Hébr., XIII, 12. Comment, libres dans leur choix, se fussent-ils exposés de gaîté de cœur à une si grave difficulté? La seconde considération, c'est qu'on pouvait avoir, pour se guider, du temps de Constantin, les restes d'un édifice, le temple de Vénus sur le Golgotha, élevé par Adrien. On est donc par moments porté à croire que l'œuvre des topographes dévots du temps de Constantin eut quelque chose de sérieux, qu'ils cherchèrent des indices et que, bien qu'ils ne se refusassent pas certaines fraudes pieuses, ils se guidèrent par des analogies. S'ils n'eussent suivi qu'un vain caprice, ils eussent placé le Golgotha à un endroit plus apparent, au sommet de quelqu'un des mamelons voisins de Jérusalem, pour suivre l'imagination chrétienne, qui de très-bonne heure voulut que la mort du Christ eût eu lieu sur une montagne. Mais la difficulté des enceintes est très-grave. Ajoutons que l'érection du temple de Vénus sur le Golgotha prouve peu de chose. Eusèbe (Vita Const., III, 26), Socrate (H.E., I, 17), Sozomène (H.E., II, 1), S. Jérôme (Epist. XLIX, ad Paulin.), disent bien qu'il y avait un sanctuaire de Vénus sur l'emplacement qu'ils croient être celui du saint tombeau; mais il n'est pas sûr: 1° qu'Adrien l'ait élevé; 2° qu'il l'ait élevé sur un endroit qui s'appelait de son temps «Golgotha;» 3° qu'il ait eu l'intention de l'élever à la place où Jésus souffrit la mort.

[1163] Plutarque, De sera num. vind., 19; Artémidore, Onirocrit., II, 56.

[1164] Marc, XV, 21.

[1165] La circonstance Luc, XXIII, 27-31 est de celles où l'on sent le travail d'une imagination pieuse et attendrie. Les paroles qu'on y prête à Jésus n'ont pu être écrites qu'après le siège de Jérusalem.

[1166] Talm. de Bab., Sanhédrin, fol. 43 a . Comp. Prov., XXI, 6.

[1167] Talm. de Bab., Sanhédrin, 1. c.

[1168] Marc, XV, 23. Matth., XXVII, 34, fausse ce détail, pour obtenir une allusion messianique au PS. LXIX, 22.

[1169] Matth., XXVII, 35; Marc, XV, 24; Jean, XIX, 23. Cf, Artémidore, Onirocr., II, 53.

[1170] Lucien, Jud. voc., 12. Comparez le crucifix grotesque tracé à Rome sur un mur du mont Palatin. Civiltà cattolica, fasc. CLXI, p. 529 et suiv.

[1171] Jos., B. J., VII, VI, 4; Cic., In Verr., V, 66; Xénoph. Ephes., Ephesiaca, IV, 2.

[1172] Luc, XXIV, 39; Jean, XX, 25-27; Plaute, Mostellaria, II, I, 13; Lucain, Phars., VI, 543 et suiv., 547; Justin, Dial. cum Tryph., 97; Tertullien, Adv. Marcionem, III, 19.

[1173] Irénée, Adv. hær., II, 24; Justin, Dial. cum Tryphone, 91.

[1174] Voir le graffito précité.

[1175] Voir le texte arabe publié par Kosegarten, Chrest. arab., p. 64.

[1176] Spartien, Vie d'Adrien, 10; Vulcatius Gallicanus, Vie d'Avidius Cassius, 5.

[1177] Matth., XXVII, 48; Marc, XV, 36; Luc, XXIII, 36; Jean, XIX, 28-30.

[1178] Dig., XLVII, xx, De bonis damnat., 6. Adrien limita cet usage.

[1179] Matth., XXVII, 36. Cf. Pétrone, Satyr., CXI, CXII.

[1180] Luc, XXIII, 34. En général les dernières paroles prêtées à Jésus, surtout telles que Luc les rapporte, prêtent au doute. L'intention d'édifier ou de montrer l'accomplissement des prophéties s'y fait sentir. Dans ces cas d'ailleurs, chacun entend à sa guise. Les dernières paroles des condamnés célèbres sont toujours recueillies de deux ou trois façons complètement différentes par les témoins les plus rapprochés.

[1181] Jean, XIX, 19-22.

[1182] Jean, XIX, 25 et suiv.

[1183] Les synoptiques sont d'accord pour placer le groupe fidèle «loin» de la croix. Jean dit: «à côté,» dominé par le désir qu'il a de s'être approché très-près de la croix de Jésus.

[1184] Matth., XXVII, 55-56; Marc, XV, 40-41; Luc, XXIII, 49, 55; XXIV, 10; Jean, XIX, 25. Cf. Luc, XXIII, 27-31.

[1185] Jean, XIX, 25 et suiv. Luc, toujours intermédiaire entre les deux premiers synoptiques et Jean, place aussi, mais à distance, «tous ses amis.» (XXIII, 49.) L'expression γνωστοι peut, il est vrai, convenir aux «parents.» Luc cependant (II, 44) distingue les γνωστοι des συγγενεις. Ajoutons que les meilleurs manuscrits portent οι γνωστοι αυτω, et non οι γνωστοι αυτω αυτου. Dans les Actes (I, 14), Marie, mère de Jésus, est mise aussi en compagnie des femmes galiléennes; ailleurs (Évang., II, 35), Luc lui prédit qu'un glaive de douleur lui percera le cœur. Mais on s'explique d'autant moins qu'il l'omette à la croix.

[1186] C'est là, selon moi, un de ces traits où se trahissent la personnalité de Jean et le désir qu'il a de se donner de l'importance. Jean, après la mort de Jésus, paraît en effet avoir recueilli la mère de son maître, et l'avoir comme adoptée (Jean, XIX, 27). La grande considération dont jouit Marie dans l'église naissante le porta sans doute à prétendre que Jésus, dont il voulait se donner pour le disciple favori, lui avait recommandé en mourant ce qu'il avait de plus cher. La présence auprès de lui de ce précieux dépôt lui assurait sur les autres apôtres une sorte de préséance, et donnait à sa doctrine une haute autorité.

[1187] Matth., XXVII, 40 et suiv.; Marc, XV, 29 et suiv.

[1188] Matth., XXVII, 44; Marc, XV, 32. Luc, suivant son goût pour la conversion des pécheurs, a ici modifié la tradition.

[1189] Matth., XXVII, 43; Marc, XV, 33; Luc, XXIII, 44.

[1190] Pétrone, Sat., CXI et suiv.; Origène, In Matth. Comment. series, 140; texte arabe publié dans Kosegarten, op. cit., p. 63 et suiv.

[1191] Eusèbe, Hist. eccl., VIII, 8.

[1192] Matth., XXVII, 46; Marc, XV, 34.

[1193] Matth., XXVII, 50; Marc, XV, 37; Luc, XXIII, 46; Jean, XIX, 30.

[1194] Matth., XXVII, 46; Marc, XV, 37; Luc, XXIII, 44. Comp. Jean, XIX, 14.

[1195] Deutéron., XXI, 22-23; Josué, VIII, 29; X, 26 et suiv. Cf. Jos., B.J., IV, v, 2; Mischna, Sanhédrin, VI, 5.

[1196] Jean dit: «à Pilate»; mais cela ne se peut, car Marc (XV, 44-45) veut que le soir Pilate ignorât encore la mort de Jésus.

[1197] Comparez Philon, In Flaccum,§ 10.

[1198] Il n'y a pas d'autre exemple du crurifragium appliqué à la suite du crucifiement. Mais souvent, pour abréger les tortures du patient, on lui donnait un coup de grâce. Voir le passage d'Ibn-Hischâm, traduit dans la Zeitschrift für die Kunde des Morgenlandes, I, p. 99-100.

[1199] Jean, XIX, 31-35.

[1200] Hérodote, VII, 194; Jos., Vila, 75.

[1201] In Matth. Comment. series, 140.

[1202] Marc, XV, 44-45.

[1203] Les besoins de l'argumentation chrétienne portèrent plus tard à exagérer ces précautions, surtout quand les Juifs eurent adopté pour système de soutenir que le corps de Jésus avait été volé. Matth., XXVII, 62 et suiv.; XXVIII, 11-15.

[1204] Horace, Epîtres, I, XVI, 48; Juvénal, XIV, 77; Lucain, VI, 544; Plaute, Miles glor., II, IV, 19; Artémidore, Onir., II, 53; Pline, XXXVI, 24; Plutarque, Vie de Cléomène, 39; Pétrone, Sat., CXI-CXII.

[1205] Mischna, Sanhédrin, VI, 5.

[1206] Probablement identique à l'antique Rama de Samuel, dans la tribu d'Ephraïm.

[1207] Matth., XXVII, 57 et suiv.; Marc, XV, 42 et suiv.; Luc, XXIII, 50 et suiv.; Jean, XIX, 38 et suiv.

[1208] Digeste, XLVIII, XXIV, De cadaveribus punitorum.

[1209] Jean, XIX, 39 et suiv.

[1210] Matth., XXVII, 61; Marc, XV, 47; Luc, XXIII, 55.

[1211] Jean, XIX, 41-42.

[1212] Une tradition (Matth., XXVII, 60) désigne comme propriétaire du caveau Joseph d'Arimathie lui-même.

[1213] Le caveau qui, à l'époque de Constantin, fut considéré comme le tombeau du Christ, offrait cette forme, ainsi qu'on peut le conclure de la description d'Arculfe (dans Mabillon, Acta SS. Ord. S. Bened., sect. III, pars II, p. 504) et des vagues traditions qui restent à Jérusalem dans le clergé grec sur l'état du rocher actuellement dissimulé par l'édicule du Saint-Sépulcre. Mais les indices sur lesquels on se fonda sous Constantin pour identifier ce tombeau avec celui du Christ furent faibles ou nuls (voir surtout Sozomène, H.E., II, 1). Lors même qu'on admettrait la position du Golgotha comme à peu près exacte, le Saint-Sépulcre n'aurait encore aucun caractère bien sérieux d'authenticité. En tout cas, l'aspect des lieux a été totalement modifié.

[1214] Luc, XXIII, 56.

[1215] Luc, XXIII, 54-56.

[1216] Matthieu, XXVIII, 1; Marc, XVI, 1; Luc, XXIV, 1; Jean, XX, 1.

[1217] Voir Matth., XXXVIII, 15; Jean, XX, 2.

[1218] Elle avait été possédée de sept démons (Marc, XVI, 9; Luc, VIII, 2).

[1219] Cela est sensible surtout dans les versets 9 et suivants du chapitre XVI de Marc. Ces versets forment une conclusion du second évangile, différente de la conclusion XVI, 1-8, après laquelle s'arrêtent beaucoup de manuscrits. Dans le quatrième évangile (XX, 1-2, 11 et suiv., 18), Marie de Magdala est aussi le seul témoin primitif de la résurrection.

[1220] L'an 33 répond bien à une des données du problème, savoir que le 14 de nisan ait été un vendredi. Si on rejette l'an 33, pour trouver une année qui remplisse ladite condition, il faut au moins remonter à l'an 29 ou descendre à l'an 36.

[1221] Luc, III, 1.

[1222] Jos., Ant., XVIII, IV, 2 et 3.

[1223] L'assertion contraire de Tertullien et d'Eusèbe découle d'un apocryphe sans valeur (V. Thilo, Cod. apocr., N.T., p. 813 et suiv.). Le suicide de Pilate (Eusèbe, H.E., II, 7; Chron., ad ann. 1 Caii) paraît aussi provenir d'actes légendaires.

[1224] Jos., Ant., XX, IV, 1.

[1225] Jos., l.c.

[1226] Jos., Ant., XVIII, vii, 1, 2; B.J., II, ix, 6.

[1227] S. Jérôme, De situ et nom. loc. hebr., au mot Acheldama. Eusèbe (ibid.) dit au nord. Mais les Itinéraires confirment la leçon de S. Jérôme. La tradition qui nomme Haceldama la nécropole située au bas de la vallée de Hinnom remonte au moins à l'époque de Constantin.

[1228] Act., I, 18-19. Matthieu, ou plutôt son interpolateur, a ici donné un tour moins satisfaisant à la tradition, afin d'y rattacher la circonstance d'un cimetière pour les étrangers, qui se trouvait près de là.

[1229] Matth., XXVII, 5.

[1230] Act., 1. c.; Papias, dans Oecumenius, Enarr. in Act. Apost., II, et dans Fr. Münter, Fragm. Patrum græc. (Hafniæ, 1788), fasc. I, p. 17 et suiv.; Théophylacte, In Matth., XXVII, 5.

[1231] Papias, dans Münter, l. c.; Théophylacte, l. c.

[1232] Psaumes LXIX et CIX.

[1233] Ce sentiment populaire vivait encore en Bretagne au temps de mon enfance. Le gendarme y était considéré, comme ailleurs le juif, avec une sorte de répulsion pieuse; car c'est lui qui arrêta Jésus!

[1234] Matth., VIII, 5 et suiv.; Luc, VII, 1 et suiv.; Jean, XII, 20 et suiv. Comp. Jos., Ant., XVIII, iii, 3.

[1235] Tacite, Ann., XV, 45; Suétone, Claude, 25.

[1236] Ant., XVIII, iii, 3. Ce passage a été altéré par une main chrétienne.

[1237] Ant., XVIII, i; B.J., II, viii; Vita, 2.

[1238] Talm. de Jérusalem, Sanhédrin, XIV, 16; Aboda zara, II, 2; Schabbath, XIV, 4; Talm. de Babylone, Sanhédrin, 43 a, 67 a; Schabbath, 104 b, 116 b. Comp. Chagiga, 4 b; Gittin, 57 a, 90 a. Les deux Gémares empruntent la plupart de leurs données sur Jésus à une légende burlesque et obscène, inventée par les adversaires du christianisme et sans valeur historique.

[1239] Jos., Ant., XVIII, iii, 3.

[1240] Philostrate, Vie d'Apollonius, IV, 2; VII, 11; VIII, 7; Eunape, Vies des sophistes, p. 454, 500 (édit. Didot).

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