Notes

1

Masculin, oui. (N.d.T.)

2

Du strass au même titre que tes cailloux du Rhin, mais d’un autre fleuve. Quand il s’agit d’objets brillants, les mages témoignent d’autant de goût et de retenue qu’une pie au cerveau détraqué.

3

Dans cette même bibliothèque où, la chose a déjà été signalée, la routine coups-de-tampon-et-classification-Dewey n’a pas cours, un accident magique avait autrefois changé le bibliothécaire en orang-outan. L’animal avait depuis résisté à tous les efforts entrepris pour le ramener à sa condition humaine première. Il appréciait la commodité des longs bras, les orteils préhensiles et le droit de se gratter en public, mais surtout le fait que les grandes questions de l’existence s’étaient soudain réduites à un vague intérêt sur la provenance de la prochaine banane. Non pas qu’il fût insensible au désespoir et à la noblesse de la condition humaine. Ceci dit, en ce qui le concernait, on pouvait se les mettre quelque part.

4

Le sillon que laissèrent les gargouilles en fuite amenèrent le jardinier en chef de l’Université à mordre son râteau et fut à l’origine de la citation célèbre : « Comment on obtient une pelouse comme ça ? On la tond, on la passe au rouleau, puis une bande de saligauds débarque et marche dessus. »

5

Dans la plupart des bibliothèques anciennes on enchaîne les livres aux rayonnages pour empêcher les gens de les endommager. Dans la bibliothèque de l’Université Invisible, bien sûr, c’est plus ou moins le contraire.

6

Du moins pour quiconque a envie de se réveiller sous la même forme, voire de la même espèce, qu’au moment de se mettre au lit.

7

La vhermine est une petite parente noire et blanche des lemmings ; on la trouve dans les régions froides d’Axlande. Sa peau est rare et très estimée, en particulier de la vhermine elle-même ; la sale petite égoïste ferait n’importe quoi pour la garder.

8

Parce que Crissaro avait avalé les pierres pour les mettre en sûreté.

9

La publication de la Guilde des Marchands, Bienvenus à Ankh-Morporke, Citée aux milles Surprises, décrit le quartier du Vieux Morpork connu sous le nom des Ombres comme « un réseau folquelorique d’antiques passages et de rues pistoreques, où l’émossion et Paromance se tapissent au détoure de chaque carefoure, où l’on entend moult cris tradissionels des marchands de jadisse et l’on voit les fysionomies riantes des abitants qui vaquent à leurs afaires. » Autrement dit : vous voilà prévenus.

10

L’étude de la génétique sur le Disque avait tourné court très tôt, lorsque les mages avaient tenté un croisement expérimental entre des cobayes aussi connus que la mouche du vinaigre et le pois de senteur. Ils n’avaient malheureusement pas saisi parfaitement les principes essentiels, et le résultat – une espèce d’haricot vert qui bourdonnait – avait mené une existence aussi triste que brève avant de se faire avaler par une araignée de passage.

11

L’écrasante majorité des citoyens étant définie dans ce cas comme tous ceux qui ne pendent pas d’ores et déjà par les pieds au-dessus d’une fosse à scorpions.

12

Le goût des mages en matière de jeux de mots équivaut à peu près à leur goût pour tout ce qui brille.

13

Évidemment, les citoyens d’Ankh-Morpork avaient toujours prétendu que l’eau du fleuve était de toutes façons incroyablement pure. Comment pouvait-il en être autrement, soutenaient-ils, d’une eau filtrée par tant de reins ?

14

Personne n’a jamais eu le courage de lui demander ce qu’il y faisait.

15

Ou en l’air, ou en face. La disposition de la bibliothèque de l’Université Invisible était un cauchemar topographique, car la présence d’autant de magie accumulée tire-bouchonnait les dimensions et la gravité en une espèce de spaghetti qui aurait donné à M. C. Escher l’envie d’aller s’allonger, par terre, en l’air ou en face.

16

Les haschichims, qui tiraient leur nom des grandes quantités de haschich qu’ils consommaient, avaient la particularité unique parmi les tueurs vicieux d’être mortellement dangereux en même temps qu’enclins à glousser, à prendre leur pied pour des jeux d’ombre et de lumière fascinants sur leurs terribles lames de couteaux et, dans les cas extrêmes, à s’écrouler par terre.

17

Mais peut-être aussi aller plus vite. Et autorisée à ne transporter que quatorze personnes.

18

Dans un véritable univers magique tout a son contraire. Par exemple, il existe de l’anti-lumière. Ce n’est pas la même chose que l’obscurité car l’obscurité n’est que l’absence de lumière. L’anti-lumière, on la trouve quand on traverse l’obscurité et qu’on sort de l’autre côté. Selon le même principe, un état d’evriesse n’est pas la sobriété. En comparaison, la sobriété, c’est comme prendre un bain dans de la ouate. L’evriesse dissipe toute illusion, chasse le brouillard rose et confortable où l’on passe généralement sa vie, et pour la première fois fait voir et penser clairement. Ensuite, après quelques hurlements, on s’arrange pour ne jamais plus être evri.

19

Pour une description de la chimère, reportons-nous au célèbre bestiaire de Balaibrume, Anima Unnaturale : « Elle a d’une sirayne les troys pâtes, d’une tortuye le pelasge, d’un oisel les dents et d’un serpent les aysles. Bien enstendu, je ne pos-sayde aucune preusve de ce que j’avance car la bêste a le souffle d’une chaudiayre et le tempayrament d’un ballon en bosdruche dans un housragan. »

20

Bien entendu, les mages s’entre-tuent souvent par des moyens non magiques, mais la chose est tout à fait admise et la mort par assassinat considérée comme naturelle pour un homme de l’art.

21

D’accord. Mais ça vous donne une idée.

22

C’était un Plénimythe, l’auxiliaire précieux de tous ceux qui œuvrent dans le mystérieux et l’hermétique. Il renfermait des listes de choses sans existence et, surtout, sans la moindre importance. Certaines de ses pages ne pouvaient être lues qu’après minuit, ou sous des éclairages spéciaux et invraisemblables. On y trouvait des détails sur des constellations souterraines et des vins non encore fermentés. Pour l’occultiste branché qui pouvait s’offrir la version reliée en peau d’araignée, il proposait même un plan du métro londonien avec les trois stations qu’on n’a jamais osé indiquer sur aucune carte destinée au public.

23

C’est ce que lui-même a toujours prétendu.

24

Très populaire parmi les dieux, demi-dieux, démons et autres créatures surnaturelles qui se sentent à l’aise avec des questions comme : « De quoi s’agit-il ? » et « Quand tout ça va-t-il finir ? »

25

Lui aussi, comme ses compagnons. D’ailleurs, vous imagineriez des cavalières de l’Apocralypse ? (N.d.T.)

26

Mais c’est la seule ressemblance qu’il offrait avec les idoles que les enfants façonnent par temps de neige, en réponse à une mémoire aussi ancestrale que secrète ; il y avait peu de chances pour que ce Géant des glaces-là ne soit plus qu’un petit monticule sale planté d’une carotte au matin.

27

Lequel décida avec sagesse de ne plus voler, ne fut jamais réclamé et termina ses jours comme cheval d’attelage d’une vieille dame. Ce que fit la Guerre à son propos n’apparaît dans aucune archive, mais il est à peu près certain qu’il s’en acheta un autre.

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