François Mauriac Le Nœud de vipères

Cet ennemi des siens, ce cœur dévoré par la haine et par l’avarice, je veux qu’en dépit de sa bassesse vous le preniez en pitié ; je veux qu’il intéresse votre cœur. Au long de sa morne vie, de tristes passions lui cachent la lumière toute proche, dont un rayon, parfois, le touche, va le brûler ; ses passions… mais d’abord les chrétiens médiocres qui l’épient et que lui-même tourmente. Combien d’entre nous rebutent ainsi le pécheur, le détournent d’une vérité qui, à travers eux, ne rayonne plus !


Non, ce n’était pas l’argent que cet avare chérissait, ce n’était pas de vengeance que ce furieux avait faim. L’objet véritable de son amour, vous le connaîtrez si vous avez la force et le courage d’entendre cet homme jusqu’au dernier aveu que la mort interrompt…

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