1.
On trouvera notamment quelques renvois à la présente édition du Seigneur des Anneaux, ainsi qu’à l’édition brochée du Hobbit (2012).
2.
Cf. I 314, II 240, III 297 : aucun arbre à la ressemblance de Laurelin le Doré ne subsistait en Terre du Milieu.
3.
I 312, II 384.
4.
I 255, II 384.
5.
Le Hobbit, p. 77 ; Le Seigneur des Anneaux, I 400.
6.
I 300-304.
7.
I 455, 459, II 384, 395, III 225, 234.
8.
I 78, 244-245.
9.
Voir III 301, 306.
10.
I 303.
11.
II 238, III 297.
12.
I 311.
13.
I 313-314.
14.
I 312.
15.
Quatrième fils d’Isildur, né à Imladris. Ses frères furent tués aux Champs de Flambes.
16.
Après Eärendur, les Rois cessèrent de se donner des noms en haut-elfique.
17.
Après Malvegil, les Rois de Fornost revendiquèrent de nouveau la suzeraineté de tout l’Arnor, et ils ajoutèrent le préfixe ar(a) à leurs noms afin de dénoter cela.
18.
Voir III 27. Selon la légende, les bœufs blancs que l’on trouvait encore à l’état sauvage près de la Mer du Rhûn étaient des descendants des Bœufs d’Araw, le chasseur des Valar, seul d’entre eux à avoir souvent visité la Terre du Milieu au temps des Jours Anciens. La forme haut-elfique de son nom est Oromë (III 129).
19.
I 244.
20.
I 265.
21.
« Il s’agit là d’un peuple étrange et hostile, dernier représentant des Forodwaith, ces Hommes d’une époque reculée, accoutumés aux grands froids du royaume de Morgoth. De fait, ce froid subsiste encore dans la région, encore qu’elle ne se trouve qu’à une centaine de lieues au nord du Comté. Les Lossoth habitent dans la neige, et l’on dit qu’ils courent sur la glace en s’attachant des os aux pieds, et qu’ils ont des voitures dépourvues de roues. Ils vivent pour la plupart, hors d’atteinte de leurs ennemis, sur le grand Cap de Forochel qui défend au nord-ouest l’immense baie du même nom ; mais il leur arrive souvent de camper sur les rives au sud de la baie, au pied des Montagnes. »
22.
« Ainsi, l’anneau de la Maison d’Isildur fut sauvé ; car il fut plus tard racheté par les Dúnedain. On dit que cet anneau n’était autre que celui offert à Barahir par Felagund de Nargothrond, que Beren recouvra au péril de sa vie. »
23.
« Les Pierres en question étaient celles d’Annúminas et d’Amon Sûl. Dans le Nord, il n’en resta alors qu’une seule : la Pierre de la Tour des Emyn Beraid qui regarde sur le golfe du Loune. Celle-ci était en possession des Elfes, et bien que nous n’en ayons jamais rien su, elle y demeura jusqu’à ce que Círdan la mît dans le navire d’Elrond à son départ (I 69, 148). Toutefois, selon ce qui nous est rapporté, elle n’était pas comme les autres, ni en accord avec elles : elle regardait seulement vers la Mer. Elendil l’y avait placée pour retrouver la « vue droite » et contempler Eressëa dans l’Ouest évanoui ; mais au-dessous, les mers fléchies recouvraient Númenor pour toujours.
24.
« Le sceptre était l’insigne royal par excellence à Númenor, nous dit le Roi ; et c’était aussi le cas en Arnor, dont les rois ne portaient nulle couronne, mais plutôt une unique gemme blanche, l’Elendilmir, l’Étoile d’Elendil, sur un bandeau d’argent dont ils se ceignaient le front » (I 194, III 141, 159, 292). En faisant allusion à une couronne (I 226, 317), Bilbo entendait sans doute celle du Gondor ; vers la fin de sa vie, il semblait très au fait de tout ce qui concernait la lignée d’Aragorn. « Le sceptre de Númenor aurait disparu avec Ar-Pharazôn. Celui d’Annúminas était la verge d’argent ouvré des Seigneur d’Adúnië, et c’est peut-être l’objet le plus ancien façonné de main d’homme qui subsiste encore en Terre du Milieu. Il avait déjà plus de cinq mille ans le jour où Elrond le remit à Aragorn (III 298-299). La couronne du Gondor imitait la forme d’un heaume de guerre númenóréen. Au début, il ne s’agissait en vérité que d’un simple heaume ; et l’on dit que c’était celui qu’avait porté Isildur à la Bataille de Dagorlad (le heaume d’Anárion ayant été écrasé par la pierre jetée depuis Barad-dûr qui entraîna sa mort). Mais à l’époque d’Atanatar Alcarin, celui-ci fut remplacé par le heaume incrusté de pierreries qui servit au couronnement d’Aragorn. »
25.
I 293.
26.
I 20-21, III 351.
27.
Le long cap d’Umbar et sa grande rade étaient une possession númenóréenne de fort longue date ; mais elle servait de place forte aux Hommes du Roi, que l’on nomma plus tard les Númenóréens Noirs, corrompus par Sauron, et qui vouaient la plus grande haine aux suivants d’Elendil. Après la chute de Sauron, ils connurent une rapide décroissance ou vinrent à se mêler aux Hommes de la Terre du Milieu, mais la haine du Gondor demeura intacte chez tous leurs descendants. La prise d’Umbar ne se fit donc qu’au prix de grands sacrifices.
28.
Autrement appelée la Rivière Courante.
29.
Cette loi fut adoptée à Númenor (comme nous l’a appris le Roi) par Tar-Aldarion, le sixième roi, qui ne laissa qu’une fille. Elle devint la première Reine régnante, Tar-Ancalimë. Mais une autre loi avait prévalu avant elle. À Tar-Elendil, le quatrième roi, succéda son fils Tar-Meneldur, bien que sa fille Silmariën eût été l’aînée. Elendil était toutefois un descendant de cette même Silmariën.
30.
Son nom signifie « Navire de Longue-Écume », car cette île avait la forme d’un grand navire dont la haute proue pointait au nord, et où l’écume blanche de l’Anduin se brisait contre des rochers acérés.
31.
« J’ai donné Espoir aux Dúnedain, je n’ai gardé aucun espoir pour moi-même. »
32.
I 423.
33.
Cette rivière coule de l’ouest des Ered Nimrais et se jette dans l’Isen.
34.
Les dates indiquées suivent le comput du Gondor (Troisième Âge). Celles qui figurent en retrait sont les dates de naissance et de décès.
35.
III 66, 78.
36.
III 401.
37.
« Car le bras dont elle portait son bouclier fut brisé par la masse d’armes du Roi-Sorcier ; mais lui fut réduit à néant, et ainsi, les paroles que Glorfindel avait adressées au roi Eärnur, longtemps auparavant, prédisant que le Roi-Sorcier ne tomberait pas par la main d’un homme, furent réalisées. Car il est dit dans les chants de la Marche qu’Éowyn fut aidée dans cet exploit par l’écuyer de Théoden, et que lui non plus n’était pas un Homme, mais bien un Demi-Homme venu d’un lointain pays, bien qu’Éomer lui rendît beaucoup d’honneur au sein de la Marche, lui donnant le nom de Holdwine.
[Ce Holdwine n’était autre que Meriadoc le Magnifique, Maître du Pays-de-Bouc.] »
38.
Le Hobbit, p. 79.
39.
I 401-402.
40.
Ou la délivrèrent de sa prison ; car peut-être la malice de Sauron l’avait-elle déjà réveillée.
41.
Le Hobbit, p. 298.
42.
Ibid., p. 39-40.
43.
Dont les enfants de Thráin II : Thorin (Lécudechesne), Frerin et Dís. Thorin n’était qu’un jeune garçon à cette époque, à l’échelle des Nains. On découvrit plus tard qu’il s’était échappé plus de Gens de la Montagne qu’on ne l’avait d’abord cru ; mais la plupart de ceux-là se rendirent dans les Collines de Fer.
44.
Azog était le père de Bolg ; voir Le Hobbit, p. 43.
45.
« Le bouclier de Thorin aurait été fendu en deux. On dit qu’il le jeta et qu’il tailla avec sa hache une branche de chêne, qu’il tint dans sa main gauche afin de parer les coups de ses adversaires, ou en guise de massue. C’est ce qui lui valut son surnom. »
46.
« Les Nains se désolèrent de ce traitement réservé à leurs morts, contraire à leur coutume ; mais il aurait fallu plusieurs années pour aménager des tombes comme celles qu’ils construisaient d’ordinaire (car ils n’ensevelissaient leurs morts que dans la pierre, non dans la terre). Ils eurent donc recours au feu, plutôt que de laisser leurs semblables à la merci des bêtes, des oiseaux et des orques charognards. Mais le souvenir des morts d’Azanulbizar était honoré ; ainsi, encore de nos jours, un Nain dira fièrement de l’un de ses ancêtres : “C’est un Nain brûlé”, et cela veut tout dire. »
47.
Ils comptaient très peu de femmes parmi eux. Dís, fille de Thráin, vivait là-bas. Elle donna naissance à Fíli et Kíli dans les Ered Luin. Thorin n’avait pas d’épouse.
48.
I 343.
49.
Le 15 mars 2941.
APPENDICE B Le Compte des Années (chronologie des Terres de l’Ouest)
Le Premier Âge se termina avec la Grande Bataille, au cours de laquelle l’Armée du Valinor brisa le Thangorodrim1 et renversa Morgoth. Alors, la plupart des Noldor rentrèrent dans l’Extrême-Ouest2 et vécurent à Eressëa, en vue du Valinor ; et nombre de Sindar franchirent également la Mer.
Le Deuxième Âge prit fin avec la première défaite de Sauron, serviteur de Morgoth, et la prise de l’Anneau Unique.
Le Troisième Âge s’acheva en même temps que la Guerre de l’Anneau ; mais le Quatrième Âge n’était pas réputé avoir commencé avant le départ de maître Elrond, signalant le début de la domination des Hommes et le déclin de tous les autres « peuples de la parole » en Terre du Milieu3.
Au Quatrième Âge, les âges précédents étaient souvent regroupés sous l’appellation de Jours Anciens ; bien que ce nom, à proprement parler, ne se rapportât qu’aux jours d’avant le bannissement de Morgoth. Les événements de cette époque ne sont pas relatés ici.
Le Deuxième Âge
Années sombres pour les Hommes de la Terre du Milieu, années de gloire pour Númenor. Les événements de la Terre du Milieu ne sont que rarement et brièvement documentés, et les dates souvent incertaines.
Au commencement de cet âge, bon nombre de Hauts Elfes demeuraient encore. La plupart d’entre eux vivaient au Lindon à l’ouest des Ered Luin ; mais avant l’érection de la Barad-dûr, de nombreux Sindar passèrent à l’est, et quelques-uns fondèrent des royaumes dans les lointaines forêts, royaumes surtout peuplés d’Elfes sylvains. Le roi Thranduil, établi dans le nord de Vertbois-le-Grand, était de ceux-là. Au Lindon, dans les terres au nord du Loune, vivait Gil-galad, dernier héritier des rois des Noldor en exil. Il était reconnu comme le Grand Roi des Elfes de l’Ouest. Au sud du Loune vécut un temps Celeborn, parent de Thingol ; il avait pour épouse Galadriel, la plus grande dame des Elfes. Elle était la sœur de Finrod Felagund, Ami-des-Hommes, ci-devant roi de Nargothrond, qui donna sa vie pour sauver Beren fils de Barahir.
Plus tard, une partie des Noldor se rendit en Eregion, à l’ouest des Montagnes de Brume, aux abords de la Porte Ouest de la Moria ; car ils avaient appris qu’on avait découvert du mithril en Moria4. Les Noldor étaient de grands artisans, moins hostiles aux Nains que pouvaient l’être les Sindar ; mais l’amitié qui se développa entre le Peuple de Durin et les forgerons elfes de l’Eregion fut la plus étroite jamais tissée entre ces deux races. Celebrimbor, Seigneur de l’Eregion, avait aussi le plus grand savoir-faire, comptant parmi les descendants de Fëanor.
Année
1
Fondation des Havres Gris et du Lindon.
32
Les Edain arrivent à Númenor.
v. 40
De nombreux Nains délaissent leurs anciennes cités des Ered Luin, se rendent en Moria et viennent grossir sa population.
442
Mort d’Elros Tar-Minyatur.
v. 500
Sauron refait lentement surface en Terre du Milieu.
521
Naissance de Silmariën à Númenor.
600
Les premiers navires númenóréens apparaissent au large des côtes.
750
Fondation de l’Eregion par les Noldor.
v. 1000
Sauron, craignant la montée en puissance des Númenóréens, choisit le Mordor comme territoire afin d’y établir sa place forte. Il entreprend la construction de Barad-dûr.
1075
Tar-Ancalimë devint la première Reine régnante de Númenor.
1200
Sauron tente de séduire les Eldar. Gil-galad refuse de traiter avec lui ; mais les forgerons de l’Eregion sont persuadés. Les Númenóréens commencent à établir des havres permanents.
v. 1500
Les forgerons elfes, instruits par Sauron, atteignent leur plus haut degré de savoir-faire. Ils commencent à forger les Anneaux de Pouvoir.
v. 1590
L’ouvrage des Trois Anneaux est achevé en Eregion.
v. 1600
Sauron forge l’Anneau Unique à Orodruin. Parachèvement de Barad-dûr. Celebrimbor perce à jour les desseins de Sauron.
1693
Début de la guerre opposant les Elfes à Sauron. Les Trois Anneaux sont cachés.
1695
Les forces de Sauron envahissent l’Eriador. Gil-galad envoie Elrond au secours de l’Eregion.
1697
L’Eregion est dévasté. Mort de Celebrimbor. Les portes de la Moria sont fermées. Elrond se retire avec les débris des Noldor et fonde le refuge d’Imladris.
1699
Sauron occupe l’Eriador.
1700
Tar-Minastir de Númenor envoie une grande force navale au Lindon. Sauron est défait.
1701
Sauron est chassé de l’Eriador. Les Terres de l’Ouest connaissent une longue paix.
v. 1800
Dès lors, les Númenóréens commencent à asseoir leurs possessions dans les régions côtières. Sauron déploie son pouvoir à l’est. L’ombre s’étend sur Númenor.
2251
Mort de Tar-Atanamir. Tar-Ancalimon prend le sceptre. Début de la rébellion et de la division des Númenóréens. À cette même époque, les Nazgûl ou Spectres de l’Anneau, esclaves des Neuf Anneaux, font leur première apparition.
2280
Umbar devient une grande place forte de Númenor.
2350
Construction de Pelargir. Elle devient le principal havre des Fidèles de Númenor.
2899
Ar-Adûnakhôr prend le sceptre.
3175
Repentance de Tar-Palantir. Númenor en proie à la guerre civile.
3255
Ar-Pharazôn le Doré accède au sceptre.
3261
Ar-Pharazôn prend la mer et débarque à Umbar.
3262
Sauron est fait prisonnier et emmené à Númenor ; 3262-3310 Sauron enjôle le Roi et corrompt les Númenóréens.
3310
Ar-Pharazôn entreprend la construction du Grand Armement.
3319
Ar-Pharazôn assaille le Valinor. Chute de Númenor. Elendil et ses fils fuient l’île.
3320
Fondation des Royaumes en Exil, l’Arnor et le Gondor. Les Pierres sont réparties en différents endroits (II 239). Sauron rentre au Mordor.
3429
Sauron attaque le Gondor, prend Minas Ithil et brûle l’Arbre Blanc. Isildur s’échappe sur l’Anduin et se rend auprès d’Elendil dans le Nord. Anárion défend Minas Anor et Osgiliath.
3430
Formation de la Dernière Alliance des Elfes et des Hommes.
3431
Gil-galad et Elendil marchent à l’est, vers Imladris.
3434
L’armée de la Dernière Alliance franchit les Montagnes de Brume. Bataille de Dagorlad et défaite de Sauron. Début du siège de Barad-dûr.
3440
Anárion tué.
3441
Sauron est renversé par Elendil et Gil-galad ; tous deux périssent. Isildur s’empare de l’Anneau Unique. Sauron trépasse et les Spectres de l’Anneau se retirent dans les ombres. Fin du Deuxième Âge.
Le Troisième Âge
Pour les Eldar, ce furent les années du déclin. Sauron était en sommeil, l’Anneau Unique était perdu, et ils jouirent d’une longue paix, usant des Trois Anneaux ; mais ils n’entreprirent rien de neuf, se berçant de souvenirs. Les Nains se terrèrent dans les profondeurs, protégeant leurs richesses ; mais lorsque le mal se réveilla et que les dragons reparurent, leurs trésors anciens, les uns après les autres, furent livrés au pillage, et ils devinrent un peuple d’errants. La Moria demeura longtemps à l’abri ; mais sa population diminua, ses vastes palais se vidèrent un à un, et maints d’entre eux furent abandonnés aux ténèbres. La sagesse et la longévité des Númenóréens déclinèrent également de par leur mélange avec les Hommes moindres.
Quand il se fut écoulé environ un millénaire, et que les premiers signes de l’Ombre se furent manifestés à Vertbois-le-Grand, les Istari ou Magiciens firent leur apparition en Terre du Milieu. Il fut plus tard rapporté que ces émissaires, venus de l’Extrême-Ouest, avaient pour mission de contester le pouvoir de Sauron, et d’unir tous ceux qui avaient encore la volonté de lui résister ; mais il leur était interdit de chercher à lui opposer un pouvoir égal, ou à dominer les Elfes ou les Hommes par la force et la peur.
C’est pourquoi ils se présentèrent sous l’apparence d’Hommes, encore qu’ils n’aient jamais paru jeunes et n’aient vieilli que très lentement, et bien qu’ils eussent aussi de nombreux pouvoirs, tant de corps que d’esprit. Leurs noms véritables, ils ne les révélèrent qu’à quelques-uns5, usant plutôt des noms qu’on leur donnait. Les deux plus éminents de cet ordre (que l’on disait compter cinq membres) étaient connus chez les Eldar sous les noms de Curunír, « l’Homme Habile », et de Mithrandir, « le Pèlerin Gris », mais chez les Hommes du Nord, ils étaient Saruman et Gandalf. Curunír voyagea souvent dans l’Est, mais il finit par s’établir à Isengard. Mithrandir était plus proche des Eldar ; il errait surtout dans l’Ouest et ne se fixa jamais longtemps dans une quelconque demeure.
Tout au long du Troisième Âge, les dépositaires des Trois Anneaux ne furent jamais connus que d’eux-mêmes. Mais l’on sut à la toute fin que leurs premiers détenteurs avaient été les trois plus grands des Eldar : Gil-galad, Galadriel et Círdan. Gil-galad, avant de mourir, avait remis son anneau à Elrond, et Círdan confia plus tard le sien à Mithrandir. Círdan avait en effet la vue la plus longue et la plus profonde de tous les habitants de la Terre du Milieu, et ce fut lui qui accueillit Mithrandir aux Havres Gris, sachant d’où il venait et où il retournerait.
« Prenez cet anneau, Maître, dit-il, car vos labeurs seront grands ; mais il pourra remédier à la lassitude que vous vous êtes imposée. Car ceci est l’Anneau de Feu, et il vous aidera à réchauffer les cœurs dans un monde gagné par le froid. Mais mon cœur, lui, est auprès de la Mer, et je resterai sur ses rivages de gris jusqu’au départ du dernier navire. Je vous attendrai. »
Année
2
Isildur plante un semis de l’Arbre Blanc à Minas Anor. Il confie le Royaume du Sud à Meneldil. Désastre des Champs de Flambes ; Isildur et ses trois fils aînés sont tués.
3
Ohtar apporte les fragments de Narsil à Imladris.
10
Valandil devient Roi de l’Arnor.
109
Elrond épouse Celebrían, fille de Celeborn.
130
Naissance d’Elladan et d’Elrohir, fils d’Elrond.
241
Naissance d’Arwen Undómiel.
420
Le roi Ostoher rebâtit Minas Anor.
490
Première invasion des Orientais.
500
Rómendacil Ier vainc les Orientais.
541
Rómendacil tué au combat.
830
Falastur amorce la lignée des Rois Navigateurs au Gondor.
861
Mort d’Eärendur et morcellement de l’Arnor.
833
Le roi Eärnil Ier s’empare d’Umbar, qui devient une place forte du Gondor.
936
Eärnil périt en mer.
1015
Le roi Ciryandil tué lors du siège d’Umbar.
1050
Hyarmendacil conquiert le Harad. Le Gondor arrive au faîte de sa puissance. Environ à cette époque, une ombre s’étend sur Vertbois-le-Grand, et les Hommes commencent à l’appeler Grand’Peur. Les Periannath font leur première apparition dans les chroniques avec l’arrivée des Piévelus en Eriador.
v. 1100
Les Sages (Istari et principaux Eldar) découvrent qu’un pouvoir maléfique a élu domicile à Dol Guldur, érigé en place forte. On croit qu’il s’agit de l’un des Nazgûl.
1149
Début du règne d’Atanatar Alcarin.
v. 1150
Les Peaublêmes entrent en Eriador. Les Fortauds franchissent le Col de Cornerouge et s’installent dans l’Angle, ou encore en Dunlande.
v. 1300
Les créatures mauvaises prolifèrent de nouveau. Les Orques se multiplient dans les Montagnes de Brume et attaquent les Nains. Les Nazgûl reparaissent. Le plus puissant d’entre eux gagne le Nord et le pays d’Angmar. Les Periannath émigrent à l’ouest ; nombre d’entre eux s’installent à Brie.
1356
Le roi Argeleb Ier tué en combattant contre le Rhudaur. Environ à cette époque, les Fortauds quittent l’Angle et certains retournent dans la Contrée Sauvage.
1409
Le Roi-Sorcier de l’Angmar envahit l’Arnor. Le roi Arveleg Ier tué. Défense de Fornost et de Tyrn Gorthad. Destruction de la Tour d’Amon Sûl.
1432
Mort du roi Valacar au Gondor et début de la guerre civile connue sous le nom de Lutte Fratricide.
1437
Osgiliath est incendiée et le palantír est perdu. Eldacar s’enfuit au Rhovanion ; son fils Ornendil est assassiné.
1447
Eldacar rentre au Gondor et en chasse son usurpateur, Castamir. Bataille des Passages de l’Erui. Siège de Pelargir.
1448
Les rebelles s’échappent et s’emparent d’Umbar.
1540
Le roi Aldamir tué dans la guerre contre le Harad et les Corsaires d’Umbar.
1551
Hyarmendacil II défait les Hommes du Harad.
1601
Bon nombre de Periannath de Brie émigrent au-delà du Baranduin dans des terres concédées par Argeleb II.
v. 1630
Ils sont rejoints par des Fortauds venus de Dunlande.
1634
Les Corsaires ravagent Pelargir et tuent le roi Minardil.
1636
Le Gondor dévasté par la Grande Peste. Mort du roi Telemnar et de ses enfants. L’Arbre Blanc meurt à Minas Anor. La peste se répand au nord et à l’ouest, semant la désolation dans de nombreuses régions de l’Eriador. Au-delà du Baranduin, les Periannath survivent, mais subissent de grandes pertes.
1640
Le roi Tarondor transfère la Maison du Roi à Minas Anor et y plante un semis de l’Arbre Blanc. Osgiliath tombe peu à peu en ruine. Le Mordor est laissé sans surveillance.
1810
Le roi Telumehtar Umbardacil reprend Umbar et en chasse les Corsaires.
1851
Les Chariotiers commencent à assaillir le Gondor.
1856
Le Gondor perd ses territoires de l’est ; Narmacil II tombe au combat.
1899
Le roi Calimehtar vainc les Chariotiers sur Dagorlad.
1900
Calimehtar construit la Tour Blanche à Minas Anor.
1940
Le Gondor et l’Arnor renouent le dialogue et forment une alliance. Arvedui épouse Fíriel, fille d’Ondoher du Gondor.
1944
Ondoher tombe au combat. Eärnil défait l’ennemi en Ithilien du Sud. Il gagne ensuite la Bataille du Campement et repousse les Chariotiers dans les Marais Morts. Arvedui revendique la Couronne du Gondor.
1945
Eärnil II reçoit la couronne.
1974
Fin du Royaume du Nord. Le Roi-Sorcier envahit l’Arthedain et s’empare de Fornost.
1975
Arvedui meurt noyé dans la baie de Forochel. Les palantíri d’Annúminas et d’Amon Sûl sont perdus dans le naufrage. Eärnur mène une flotte au Lindon. Le Roi-Sorcier est vaincu à la Bataille de Fornost et pourchassé dans les Landes d’Etten. Il disparaît du Nord.
1976
Aranarth se donne le titre de Chef des Dúnedain. Les héritiers de l’Arnor confiés à la garde d’Elrond.
1977
Frumgar conduit les Éothéod dans le Nord.
1979
Bucca de la Marêche devient le premier Thain du Comté.
1980
Le Roi-Sorcier se rend au Mordor et y rassemble les Nazgûl. Un Balrog apparaît en Moria et entraîne la mort de Durin IV.
1981
Náin Ier tué à son tour. Les Nains fuient la Moria. De nombreux Elfes sylvains s’enfuient dans le Sud. Disparition d’Amroth et de Nimrodel.
1999
Thráin Ier se rend à Erebor et fonde le royaume des Nains « sous la Montagne ».
2000
Les Nazgûl surgissent du Mordor et assiègent Minas Tirith.
2002
Chute de Minas Ithil, désormais appelée Minas Morgul. L’ennemi s’empare du palantír.
2043
Eärnur est proclamé Roi du Gondor et mis au défi par le Roi-Sorcier.
2050
De nouveau mis au défi, Eärnur se rend à Minas Morgul pour ne jamais revenir. Mardil devient le premier Intendant régnant.
2060
Le pouvoir de Dol Guldur s’accroît. Les Sages craignent qu’il s’agisse de Sauron en voie de reprendre forme.
2063
Gandalf se rend à Dol Guldur. Sauron se retire dans l’Est et y reste caché. Début de la Paix Vigilante. Les Nazgûl demeurent cois à Minas Morgul.
2210
Thorin Ier quitte Erebor et se rend au nord dans les Montagnes Grises, où la plupart des vestiges du Peuple de Durin sont en train de se rassembler.
2340
Isumbras Ier devient le treizième Thain et le premier de la lignée des Touc. Les Vieilbouc occupent le Pays-de-Bouc.
2460
Fin de la Paix Vigilante. Sauron revient en force à Dol Guldur.
2463
Formation du Conseil Blanc. Environ à cette époque, Déagol le Fortaud trouve l’Anneau Unique et est assassiné par Sméagol.
v. 2470
Sméagol-Gollum se cache dans les Montagnes de Brume.
2475
Nouvelle attaque contre le Gondor. Osgiliath est enfin ruinée et son pont de pierre jeté bas.
v. 2480
Les Orques commencent à édifier des places secrètes dans les Montagnes de Brume afin de bloquer les cols qui mènent en Eriador. À l’instigation de Sauron, ses créatures commencent à investir la Moria.
2509
Attaque de Celebrían, en route vers la Lórien, dans le Col de Cornerouge. Elle reçoit une blessure empoisonnée.
2510
Départ de Celebrían, qui franchit la Mer. Les Orques et les Orientais envahissent le Calenardhon. Eorl le Jeune remporte la victoire au Champ de la Celebrant. Les Rohirrim s’installent au Calenardhon.
2545
Eorl meurt en combattant sur le Wold.
2569
Brego fils d’Eorl achève l’érection de la Salle Dorée.
2570
Baldor fils de Brego passe la Porte Interdite et ne revient pas. Environ à cette époque, les Dragons reparaissent dans le Nord reculé et se mettent à accabler les Nains.
2589
Dáin Ier tué par un Dragon.
2590
Thrór retourne à Erebor. Son frère Grór se rend dans les Collines de Fer.
v. 2670
Tobold plante de l’« herbe à pipe » dans le Quartier Sud.
2683
Isengrim II devient le dixième Thain et entreprend l’excavation de Grands Smials.
2698
Ecthelion Ier reconstruit la Tour Blanche à Minas Tirith.
2740
Nouvelles invasions d’Orques en Eriador.
2747
Bandobras Touc défait une bande d’Orques dans le Quartier Nord.
2758
Le Rohan est attaqué de l’est et de l’ouest, puis occupé. Le Gondor assailli par les forces navales des Corsaires. Helm du Rohan se réfugie dans la Gorge de Helm. Wulf s’empare d’Edoras.
2758-2759
Le Long Hiver cause des souffrances énormes et un grand nombre de victimes chez les populations de l’Eriador et du Rohan. Gandalf vient en aide aux Gens du Comté.
2759
Mort de Helm. Fréaláf chasse Wulf et ouvre la deuxième lignée des Rois de la Marche. Saruman s’établit à Isengard.
2770
Smaug le Dragon s’abat sur Erebor. Le Val est détruit. Thrór s’échappe avec Thráin II et Thorin II.
2790
Thrór est tué par un Orque en Moria. Les Nains se rallient pour une guerre de vengeance. Naissance de Gerontius, surnommé plus tard le Vieux Touc.
2793
Début de la Guerre des Nains et des Orques.
2799
Bataille de Nanduhirion devant la Porte Est de la Moria. Dáin Piédefer regagne les Collines de Fer. Thráin II et son fils Thorin s’acheminent vers l’ouest. Ils s’installent dans le sud des Ered Luin au-delà du Comté (2802).
2800-2864
Des Orques du Nord sèment la confusion au Rohan. Ils tuent le roi Walda (2861).
2841
Thráin II part pour Erebor, mais est pourchassé par les serviteurs de Sauron.
2845
Thráin le Nain est emprisonné à Dol Guldur ; le dernier des Sept Anneaux lui est dérobé.
2850
Gandalf entre de nouveau à Dol Guldur. Il découvre que le maître des lieux est bel et bien Sauron, qui rassemble à lui tous les Anneaux et est à la recherche de l’Unique et de l’héritier d’Isildur. Gandalf trouve Thráin et reçoit la clef d’Erebor. Mort de Thráin à Dol Guldur.
2851
Le Conseil Blanc se réunit. Gandalf plaide en faveur d’un assaut contre Dol Guldur. Saruman l’emporte sur lui6. Saruman commence ses recherches aux environs des Champs de Flambes.
2872
Mort de Belecthor II du Gondor. L’Arbre Blanc meurt, aucun semis ne se trouve pour le remplacer. L’Arbre Mort reste debout dans la cour.
2885
Soulevés par les émissaires de Sauron, les Haradrim franchissent le Poros et attaquent le Gondor. Les fils de Folcwine du Rohan trouvent la mort au service du Gondor.
2890
Naissance de Bilbo dans le Comté.
2901
Des attaques d’Uruks du Mordor chassent la plupart des derniers habitants de l’Ithilien. Établissement du refuge secret de Henneth Annûn.
2907
Naissance de Gilraen, mère d’Aragorn II.
2911
Le Rude Hiver. Les glaces envahissent le Baranduin et d’autres cours d’eau. Des Loups Blancs venus du Nord font incursion en Eriador.
2912
L’Enedwaith et le Minhiriath sont dévastés par d’importantes inondations. Tharbad, en ruine, se vide de tous ses habitants.
2920
Mort du Vieux Touc.
2929
Arathorn fils d’Arador des Dúnedain épouse Gilraen.
2930
Arador tué par des Trolls. Naissance de Denethor II fils d’Ecthelion II à Minas Tirith.
2931
Naissance d’Aragorn fils d’Arathorn II le 1er mars.
2933
Arathorn II tué par les Orques. Gilraen emmène Aragorn à Imladris. Elrond le prend comme fils adoptif et lui donne le nom d’Estel (Espoir) ; son ascendance est tenue secrète.
2939
Saruman apprend que les serviteurs de Sauron explorent l’Anduin à la hauteur des Champs de Flambes ; il conclut que Sauron sait désormais comment a fini Isildur et devient fort inquiet, mais n’en souffle mot au Conseil.
2941
Thorin Lécudechesne et Gandalf se présentent chez Bilbo dans le Comté. Bilbo rencontre Sméagol-Gollum et trouve l’Anneau. Le Conseil Blanc se réunit ; Saruman consent à un assaut contre Dol Guldur, souhaitant mettre fin aux recherches de Sauron aux alentours du Fleuve. Sauron, après avoir mûri ses plans, abandonne Dol Guldur. Bataille des Cinq Armées au Val. Mort de Thorin II. Bard d’Esgaroth tue Smaug. Dáin des Collines de Fer devient Roi sous la Montagne (Dáin II).
2942
Bilbo rentre dans le Comté avec l’Anneau. Sauron retourne secrètement au Mordor.
2944
Bard reconstruit le Val et devient Roi. Gollum quitte les Montagnes et part à la recherche du « voleur » de l’Anneau.
2948
Naissance de Théoden fils de Thengel, Roi du Rohan.
2949
Gandalf et Balin rendent visite à Bilbo dans le Comté.
2950
Naissance de Finduilas, fille d’Adrahil de Dol Amroth.
2951
Sauron se déclare ouvertement et rassemble des forces au Mordor. Il entreprend la reconstruction de Barad-dûr. Gollum se tourne vers le Mordor. Sauron envoie trois Nazgûl afin de réoccuper Dol Guldur.
2952
Elrond révèle à « Estel » son nom et son ascendance véritables et lui remet les fragments de Narsil. Arwen, rentrant tout juste de Lórien, rencontre Aragorn dans les bois d’Imladris. Aragorn part dans la Sauvagerie.
2953
Dernière réunion du Conseil Blanc. La question des Anneaux est débattue. Saruman feint d’avoir découvert que l’Anneau Unique a descendu l’Anduin jusqu’à la Mer. Saruman se retranche à Isengard. Il se l’approprie et le fortifie. Jaloux de Gandalf et le redoutant, il le fait surveiller par des espions et remarque alors son intérêt pour le Comté. Il dispose bientôt d’agents à Brie et dans le Quartier Sud.
2954
Le Mont Destin entre de nouveau en éruption. Les derniers habitants de l’Ithilien fuient au-delà de l’Anduin.
2956
Aragorn rencontre Gandalf et se lie d’amitié avec lui.
2957-2880
Aragorn entame ses longues années d’errance et de voyage. Sous l’identité de Thorongil, il se met au service de Thengel du Rohan puis d’Ecthelion II au Gondor.
2968
Naissance de Frodo.
2976
Denethor épouse Finduilas de Dol Amroth.
2977
Bain fils de Bard devient le Roi du Val.
2978
Naissance de Boromir fils de Denethor II.
2980
Aragorn entre en Lórien et retrouve Arwen Undómiel. Aragorn lui offre l’anneau de Barahir et ils échangent leur promesse sur la colline de Cerin Amroth. Environ à cette époque, Gollum atteint les frontières du Mordor et fait la connaissance d’Araigne. Théoden devient Roi du Rohan. Naissance de Samsaget.
2983
Naissance de Faramir fils de Denethor.
2984
Mort d’Ecthelion II. Denethor II devient Intendant du Gondor.
2988
Finduilas meurt prématurément.
2989
Balin quitte Erebor et se rend en Moria.
2991
Naissance d’Éomer fils d’Éomund au Rohan.
2994
Mort de Balin et fin de la colonie des Nains en Moria.
2995
Naissance d’Éowyn fille d’Éomer.
v. 3000
L’ombre du Mordor s’allonge. Saruman ose enfin se servir du palantír d’Orthanc mais est pris au piège par Sauron, qui possède la Pierre d’Ithil. Par sa perfidie, il devient traître au Conseil. Ses espions lui rapportent l’étroite surveillance du Comté par les Coureurs.
3001
Festin d’adieu de Bilbo. Gandalf commence à croire que son Anneau est peut-être l’Unique. La surveillance du Comté est redoublée. Gandalf, désireux d’obtenir des nouvelles de Gollum, demande l’assistance d’Aragorn.
3002
Bilbo devient l’hôte d’Elrond et s’établit à Fendeval.
3004
Gandalf rend visite à Frodo dans le Comté, visites qui se répètent au cours des quatre années suivantes.
3007
Brand fils de Bain devient le Roi du Val. Mort de Gilraen.
3008
À l’automne, Gandalf rend visite à Frodo pour la dernière fois.
3009
Durant huit ans, par intervalles, Gandalf et Aragorn reprennent leur traque de Gollum, le cherchant dans les vaux de l’Anduin, à Grand’Peur et au Rhovanion, jusqu’aux confins du Mordor. À un moment donné, au cours de cette même période, Gollum s’aventure lui-même au Mordor ; il est fait prisonnier par Sauron.
3016
Elrond fait mander Arwen, qui retourne à Imladris ; les Montagnes et toutes les terres situées à l’est sont de plus en plus dangereuses.
3017
Gollum est relâché du Mordor. Il est fait prisonnier par Aragorn dans les Marais Morts, puis emmené devant Thranduil à Grand’Peur. Gandalf se rend à Minas Tirith et lit le rouleau d’Isildur.
LES ANNÉES GLORIEUSES
3018
Avril
12
Gandalf arrive à Hobbiteville.
Juin
20
Sauron attaque Osgiliath. Thranduil est assailli à peu près au même moment, et Gollum en profite pour fuir.
Jour de la Mi-Année
Gandalf rencontre Radagast.
Juillet
4
Boromir quitte Minas Tirith.
10
Gandalf est emprisonné à Orthanc.
Août
On ne trouve plus trace de Gollum. Traqué en même temps par les Elfes et les serviteurs de Sauron, il se serait alors réfugié en Moria. Ayant enfin découvert le chemin de la Porte Ouest, il aurait été incapable de sortir.
Septembre
18
Gandalf s’échappe d’Orthanc aux premières heures du matin. Les Cavaliers Noirs franchissent les Gués de l’Isen.
19
Gandalf se présente à Edoras sous l’aspect d’un mendiant et se voit refuser l’entrée.
20
Gandalf entre à Edoras. Théoden lui ordonne de partir : « Prenez le cheval que vous voudrez, mais partez avant qu’il ne soit tard demain ! »
21
Gandalf fait la rencontre de Scadufax, mais celui-ci refuse de se laisser approcher. Il suit l’animal loin à travers champs.
22
Les Cavaliers Noirs atteignent le Gué de Sarn en soirée ; ils repoussent les Coureurs qui y montent la garde. Gandalf rejoint Scadufax.
23
Quatre Cavaliers entrent dans le Comté avant l’aube. Les autres poursuivent les Coureurs vers l’est, puis reviennent surveiller le Chemin Vert. Un Cavalier Noir parvient à Hobbiteville à la tombée de la nuit. Frodo quitte Cul-de-Sac. Gandalf, ayant apprivoisé Scadufax, traverse les plaines du Rohan.
24
Gandalf franchit l’Isen.
26
La Vieille Forêt. Frodo arrive chez Bombadil.
27
Gandalf franchit le Grisfleur. Deuxième nuit chez Bombadil.
28
Les Hobbits capturés par un Esprit des Tertres. Gandalf atteint le Gué de Sarn.
29
Frodo parvient à Brie dans la soirée. Gandalf rend visite à l’Ancêtre.
30
Creux-le-Cricq et l’Auberge de Brie sont attaqués aux premières heures du matin. Frodo quitte Brie. Gandalf passe à Creux-le-Cricq et parvient à Brie dans la soirée.
Octobre
1
Gandalf quitte Brie.
3
Il est assailli de nuit à Montauvent.
6
Le campement attaqué à la nuit, au pied de Montauvent. Frodo blessé.
9
Glorfindel quitte Fendeval.
11
Il chasse les Cavaliers du Pont de la Mitheithel.
13
Frodo franchit le Pont.
18
Glorfindel rencontre Frodo au crépuscule. Gandalf atteint Fendeval.
20
Fuite au Gué de la Bruinen.
24
Frodo se rétablit et reprend connaissance. Boromir arrive à Fendeval pendant la nuit.
25
Le Conseil d’Elrond.
Décembre
25
La Compagnie de l’Anneau quitte Fendeval au crépuscule.
3019
Janvier
8
La Compagnie atteint la Houssière.
11-12
Neiges sur le Caradhras.
13
La Compagnie atteint la Porte Ouest de la Moria à la tombée de la nuit. Gollum suit la piste du Porteur de l’Anneau.
14
Nuit dans la Vingt et Unième Salle.
15
Le Pont de Khazad-dûm et la chute de Gandalf. La Compagnie atteint la Nimrodel tard dans la soirée.
17
La Compagnie arrive à Caras Galadhon à la brune.
23
Gandalf poursuit le Balrog jusqu’à la cime du Zirakzigil.
25
Il terrasse le Balrog et périt. Son corps repose au sommet.
Février
15
Le Miroir de Galadriel. Gandalf revient à la vie et demeure dans un état de transe.
16
Adieu à la Lórien. Gollum, caché sur la rive ouest, observe le départ.
17
Gwaihir transporte Gandalf en Lórien.
23
Les embarcations attaquées de nuit près du Sarn Gebir.
25
La Compagnie passe les Argonath et campe à Parth Galen. Première Bataille des Gués de l’Isen ; Théodred fils de Théoden tué.
26
L’éclatement de la Fraternité. Mort de Boromir ; son cor est entendu à Minas Tirith. Meriadoc et Peregrin capturés. Frodo et Sam gagnent la partie orientale des Emyn Muil. Le soir venu, Aragorn se lance à la poursuite des Orques. Leur descente des Emyn Muil vient aux oreilles d’Éomer.
27
Aragorn atteint l’escarpement ouest au lever du soleil. Éomer défie les ordres de Théoden et, vers minuit, il quitte l’Estfolde à la poursuite des Orques.
28
Éomer rejoint les Orques à l’orée de la Forêt de Fangorn.
29
Meriadoc et Pippin parviennent à s’échapper et font la rencontre de Barbebois. Les Rohirrim attaquent au lever du soleil et écrasent les Orques. Frodo descend des Emyn Muil et rencontre Gollum. Faramir aperçoit l’embarcation funéraire de Boromir.
30
Début du Cercle des Ents. Éomer, rentrant à Edoras, rencontre Aragorn.
Mars
1
Frodo entreprend la traversée des Marais Morts à l’aube. Le Cercle des Ents se poursuit. Aragorn rencontre Gandalf le Blanc. Ils partent pour Edoras. Faramir quitte Minas Tirith pour une mission en Ithilien.
2
Frodo arrive à la fin des Marais. Gandalf entre à Edoras et guérit Théoden. Les Rohirrim chevauchent vers l’ouest contre Saruman. Deuxième Bataille des Gués de l’Isen. Défaite d’Erkenbrand. Le Cercle des Ents prend fin dans l’après-midi. Les Ents marchent sur Isengard et y parviennent dans la nuit.
3
Théoden se réfugie dans la Gorge de Helm. Début de la Bataille de la Ferté-au-Cor. Les Ents achèvent la destruction d’Isengard.
4
Théoden et Gandalf quittent la Gorge de Helm en route pour Isengard. Frodo atteint les monticules de scories qui entourent la Désolation de la Morannon.
5
Théoden atteint Isengard à midi. Pourparlers avec Saruman à Orthanc. Un Nazgûl ailé survole le campement à Dol Baran. Gandalf prend le chemin de Minas Tirith avec Peregrin. Frodo se cache en vue de la Morannon et repart au crépuscule.
6
Aragorn rejoint par les Dúnedain aux premières heures du matin. Théoden quitte la Ferté-au-Cor en route pour le Val de Hart. Aragorn part quelque temps après.
7
Frodo emmené à Henneth Annûn par Faramir. Aragorn atteint Dunhart à la tombée de la nuit.
8
Aragorn prend les « Chemins des Morts » à l’aube ; il atteint Erech à la minuit. Frodo quitte Henneth Annûn.
9
Gandalf entre à Minas Tirith. Faramir quitte Henneth Annûn. Aragorn, parti d’Erech, arrive à Calembel. Au crépuscule, Frodo atteint la route de Morgul. Théoden arrive à Dunhart. Les ténèbres du Mordor commencent à se répandre.
10
Le Jour sans Aube. Rassemblement du Rohan ; les Rohirrim quittent le Val de Hart. Faramir secouru par Gandalf devant les portes de la Cité. Aragorn franchit le Ringló. Une armée de la Morannon s’empare de Cair Andros et entre en Anórien. Frodo passe la Croisée des Routes et assiste au déploiement de l’armée de Morgul.
11
Gollum rend visite à Araigne mais, trouvant Frodo endormi, passe près de se repentir. Denethor envoie Faramir à Osgiliath. Aragorn atteint Linhir et entre au Lebennin. L’est du Rohan est envahi par le nord. Premier assaut contre la Lórien.
12
Gollum entraîne Frodo dans le repaire d’Araigne. Faramir se replie sur les Forts de la Chaussée. Théoden campe sous le Min-Rimmon. Aragorn refoule l’ennemi vers Pelargir. Les Ents écrasent les envahisseurs du Rohan.
13
Frodo capturé par les Orques de Cirith Ungol. Le Pelennor est envahi. Faramir blessé. Aragorn atteint Pelargir et s’empare de la flotte. Théoden dans la Forêt de Drúadan.
14
Samsaget retrouve Frodo dans la Tour. Minas Tirith est assiégée. Les Rohirrim, guidés par les Hommes Sauvages, traversent le Bois Gris.
15
Aux premières heures du matin, le Roi-Sorcier brise les Portes de la Cité. Denethor s’immole par le feu. Les cors des Rohirrim retentissent au chant du coq. Bataille du Pelennor. Théoden périt. Aragorn déploie l’étendard d’Arwen. Frodo et Samsaget s’évadent et se dirigent au nord le long de la Morgai.
16
Délibérations des chefs. Des hauteurs de la Morgai, Frodo aperçoit les baraquements et contemple le Mont Destin.
17
Bataille du Val. Le roi Brand et le roi Dáin Piédefer tombent au combat. Bon nombre de Nains et d’Hommes se réfugient à Erebor et sont assiégés. Shagrat apporte la cape, la chemise de mailles et l’épée de Frodo à Barad-dûr.
18
L’Armée de l’Ouest quitte Minas Tirith. Frodo arrive en vue de la Gueule-de-Fer ; il est rattrapé par des Orques sur la route menant de Durthang à l’Udûn.
19
L’Armée atteint le Val de Morgul. Frodo et Samsaget s’échappent le long de la route conduisant à la Barad-dûr.
22
Le terrible soir. Frodo et Samsaget quittent la route et se dirigent au sud, vers le Mont Destin. Troisième assaut contre la Lórien.
23
L’Armée passe au nord, hors de l’Ithilien. Aragorn renvoie les timorés. Frodo et Samsaget jettent leurs armes et leur équipement.
24
Dernière marche de Frodo et Samsaget jusqu’au pied du Mont Destin. L’Armée bivouaque dans la Désolation de la Morannon.
25
L’Armée est encerclée sur les Monts de Scories. Frodo et Samsaget atteignent les Sammath Naur. Gollum s’empare de l’Anneau et tombe dans les Failles du Destin. Chute de Barad-dûr et départ de Sauron.
Après la chute de la Tour Sombre et le départ de Sauron, l’Ombre quitta les cœurs de tous ceux qui s’opposaient à lui, mais la peur et le désespoir envahirent ses serviteurs et ses alliés. Par trois fois, la Lórien avait essuyé les assauts de Dol Guldur, mais outre la vaillance des Elfes de ce pays, il y avait là un pouvoir trop grand, impossible à vaincre pour quiconque, hormis Sauron en personne. Et si les jolis bocages aux frontières souffrirent de sérieux dégâts, les attaques furent repoussées ; et quand l’Ombre passa, Celeborn sortit avec l’armée de Lórien et franchit l’Anduin dans une multitude d’embarcations. Ils prirent Dol Guldur, et Galadriel abattit ses murailles et mit au jour ses basses-fosses, et la forêt fut nettoyée de sa souillure.
Dans le Nord, la guerre et le mal avaient également sévi. Le royaume de Thranduil fut envahi, il y eut de longs combats sous les arbres et de grands ravages par le feu ; mais Thranduil finit par remporter la victoire. Et au jour du Nouvel An des Elfes, Celeborn et Thranduil se rencontrèrent au milieu de la forêt ; et ils rebaptisèrent Grand’Peur Eryn Lasgalen, le Bois aux Vertes Feuilles. Thranduil prit toute la partie nord pour royaume, jusqu’aux montagnes qui se dressent là-bas en plein bois ; et Celeborn prit toute la portion au sud de l’Étranglement, qu’il nomma Lórien Est ; et toute la vaste forêt entre ces deux régions fut concédée au Béorniens et aux Hommes des Bois. Mais après le départ de Galadriel quelques années plus tard, Celeborn se lassa de son royaume et se rendit à Imladris, où il vécut auprès des fils d’Elrond. Au Vertbois, les Elfes sylvains poursuivirent leur tranquille existence, mais la Lórien endeuillée ne conservait qu’une fraction de ses habitants, et la lumière et les chants s’étaient éteints à Caras Galadhon.
Alors que Minas Tirith était assiégée de toutes parts, des alliés de Sauron, qui menaçaient depuis longtemps les frontières du roi Brand, menèrent une armée au-delà de la rivière Carnen, et Brand dut se replier sur le Val. Là-bas, il reçut l’assistance des Nains d’Erebor ; et il y eut une grande bataille au pied de la Montagne. Cette bataille dura trois jours et se solda en fin de compte par la mort des rois Brand et Dáin Piédefer. Ainsi, les Orientais furent victorieux, mais ils ne purent prendre la Porte ; et de nombreux défenseurs, Nains et Hommes, se réfugièrent à Erebor désormais en état de siège.
Puis la nouvelle des grandes victoires du Sud parvint à l’armée assiégeante, semant la consternation dans ses rangs ; et les assiégés tentèrent une sortie et la mirent en déroute, et ceux qui en réchappèrent s’enfuirent dans l’Est et ne revinrent jamais au Val. Alors Bard II, fils de Brand, fut proclamé Roi du Val, et Thorin III dit Casquenpierre, fils de Dáin, devint Roi sous la Montagne. Ils envoyèrent leurs ambassadeurs au couronnement du roi Elessar ; et leurs royaumes, tant qu’ils existèrent, demeurèrent amis du Gondor, toujours sous la couronne et sous la protection du Roi de l’Ouest.
LES JOURS MÉMORABLES DEPUIS LA CHUTE DE BARAD-DÛR JUSQU’À LA FIN DU TROISIÈME ÂGE7
3019
1419 C.C.
27 mars
Bard II et Thorin III dit Casquenpierre chassent l’ennemi du Val.
28
Celeborn franchit l’Anduin ; la destruction de Dol Guldur commence.
6 avril
Rencontre de Celeborn et de Thranduil.
8
Les Porteurs de l’Anneau honorés au Champ de Cormallen.
1er mai
Couronnement du roi Elessar ; Elrond et Arwen quittent Fendeval.
8
Éomer et Éowyn partent pour le Rohan avec les fils d’Elrond.
20
Elrond et Arwen arrivent en Lórien.
27
L’escorte d’Arwen quitte la Lórien.
14 juin
Les fils d’Elrond rejoignent l’escorte et conduisent Arwen à Edoras.
16
Ils partent pour le Gondor.
25
Le roi Elessar trouve le semis de l’Arbre Blanc.
1er Lithe
Arwen entre dans la Cité.
Jour de la Mi-Année
Mariage d’Elessar et d’Arwen.
18 juil.
Éomer revient à Minas Tirith.
22
Départ du cortège funèbre de Théoden.
7 août
Le cortège arrive à Edoras.
10
Funérailles du roi Théoden.
14
Les hôtes prennent congé du roi Éomer.
15
Barbebois libère Saruman.
18
Arrivée au Gouffre de Helm.
22
La compagnie arrive à Isengard ; elle prend congé du Roi de l’Ouest au coucher du soleil.
28
Elle rencontre Saruman, qui prend alors le chemin du Comté.
6 sept.
Elle s’arrête en vue des Montagnes de la Moria.
13
Celeborn et Galadriel quittent la compagnie, les autres se dirigent vers Fendeval.
21
Retour à Fendeval.
22
Cent vingt-neuvième anniversaire de Bilbo. Saruman arrive dans le Comté.
5 oct.
Gandalf et les Hobbits quittent Fendeval.
6
Ils franchissent le Gué de la Bruinen ; Frodo sent la douleur revenir une première fois.
28
Ils atteignent Brie à la tombée de la nuit.
30
Départ de Brie. Les « Voyageurs » atteignent le Brandivin à la nuit.
1er nov.
Arrestation à Grenouillers.
2
Arrivée à Belleau et soulèvement des Gens du Comté.
3
Bataille de Belleau et Départ de Saruman. Fin de la Guerre de l’Anneau.
3020
420 C.C. : La Grande Année d’Abondance
13 mars
Frodo tombe malade (jour anniversaire de son empoisonnement par Araigne).
6 avril
Le mallorn est en fleur dans le Champ de la Fête.
1er mai
Samsaget épouse Rose.
Jour de la Mi-Année
Frodo quitte ses fonctions de maire et Will Piéblanc est réinstitué.
22 sept.
Cent trentième anniversaire de Bilbo.
6 oct.
Frodo tombe de nouveau malade.
3021
1421 C.C. : Dernière Année du Troisième Âge
13 mars
Frodo de nouveau malade.
25
Naissance d’Elanor la Belle8, fille de Samsaget. Dans le comput du Gondor, ce jour marque le début du Quatrième Âge.
21
Frodo et Samsaget quittent Hobbiteville.
22
Ils se joignent à la Dernière Chevauchée des Gardiens des Anneaux à Pointe-aux-Bois.
29
Arrivée aux Havres Gris. Frodo et Bilbo franchissent la Mer avec les Trois Gardiens. Fin du Troisième Âge.
6 oct.
Samsaget rentre à Cul-de-Sac.
AUTRES ÉVÉNEMENTS CONCERNANT LES MEMBRES DE LA FRATERNITÉ DE L’ANNEAU
C.C.
1422
Début du Quatrième Âge au commencement de cette année, dans le compte des années du Comté. Le Comput du Comté s’est néanmoins poursuivi comme auparavant.
1427
Démission de Will Piéblanc. Samsaget est élu Maire du Comté. Peregrin Touc épouse Diamant de Longue-Cluse. Un décret du roi Elessar interdit aux Hommes d’entrer dans le Comté, qui devient un Pays Franc sous la protection du Sceptre du Nord.
1430
Naissance de Faramir, fils de Peregrin.
1431
Naissance de Boucles-d’or, fille de Samsaget.
1432
Meriadoc dit le Magnifique devient Maître du Pays-de-Bouc. Il reçoit de somptueux présents de la part du roi Éomer et de la dame Éowyn d’Ithilien.
1434
Peregrin devient le Touc-et-Thain. Le Thain, le Maître et le Maire sont nommés Conseillers du Royaume du Nord par le roi Elessar. Maître Samsaget est élu maire pour la deuxième fois.
1436
Le roi Elessar se rend dans le Nord et séjourne quelque temps au lac du Crépuscule. Il se présente au Pont du Brandivin et y salue ses amis. Il remet l’Étoile des Dúnedain à maître Samsaget, et Elanor est nommée demoiselle d’honneur de la reine Arwen.
1441
Maître Samsaget devient maire pour la troisième fois.
1442
Maître Samsaget, son épouse et Elanor se rendent au Gondor et y séjournent un an. Maître Tolman Casebonne agit en qualité de maire adjoint.
1448
Maître Samsaget devient maire pour la quatrième fois.
1451
Elanor la Belle épouse Fastred de l’Isle-Verte sur les Coteaux du Lointain.
1452
La Marche-de-l’Ouest, des Coteaux du Lointain aux Collines des Tours (Emyn Beraid )9, est rattachée au Comté, don du roi Elessar. De nombreux hobbits vont s’y établir.
1454
Naissance d’Elfstan Bellenfant, fils de Fastred et Elanor.
1455
Maître Samsaget devient maire pour la cinquième fois.
1462
Maître Samsaget devient maire pour la sixième fois. À sa demande, le Thain confère à Fastred le titre de Gardien de la Marche-de-l’Ouest. Fastred et Elanor fondent leur résidence à Sous-les-Tours, où leurs descendants, les Bellenfant des Tours, habiteront durant maintes générations.
1463
Faramir Touc épouse Boucles-d’or, fille de Samsaget.
1469
Maître Samsaget devient maire pour la septième et dernière fois, parvenu en 1476, à la fin de son mandat, à l’âge vénérable de quatre-vingt-seize ans.
1482
Mort de madame Rose, femme de maître Samsaget, au Jour de la Mi-Année. Le 22 septembre, maître Samsaget quitte Cul-de-Sac et se rend à cheval aux Collines des Tours. Elanor est la dernière à le voir : il lui remet le Livre Rouge, désormais sous la garde des Bellenfant. La tradition de cette famille, héritée d’Elanor, veut que Samsaget ait passé les Tours pour se rendre aux Havres Gris, où il s’en fut outre-Mer, dernier des Porteurs de l’Anneau.
1484
Au printemps de cette année-là, un message arriva au Pays-de-Bouc en provenance du Rohan, disant que le roi Éomer souhaitait revoir maître Holdwine. Meriadoc, alors âgé (cent deux ans) mais encore vigoureux, consulta alors son ami le Thain. Peu après, ils transférèrent tous deux leurs biens et leur charge à leur héritier et passèrent le Gué de Sarn à cheval, pour n’être plus jamais revus dans le Comté. Il fut rapporté par la suite que maître Meriadoc se rendit à Edoras, retrouvant le roi Éomer avant sa mort à l’automne. Lui et le Thain Peregrin s’en furent alors au Gondor, où ils coulèrent ce qui restait de leurs jours, puis moururent, et ils furent inhumés à Rath Dínen parmi les grands personnages du Gondor.
1541
Cette année-là10, le 1er mars, vint enfin le Départ du roi Elessar. Si l’on en croit la tradition, les lits de Meriadoc et de Peregrin auraient été placés à côté de celui du grand roi. Alors Legolas construisit en Ithilien une nef grise, à bord duquel il descendit l’Anduin et passa outre-Mer ; et avec lui, dit-on, alla Gimli le Nain. Et quand ce navire eut pris le large, c’en fut fait de la Fraternité de l’Anneau en Terre du Milieu.
1.
I 312.
2.
II 238-239 ; Le Hobbit, p. 219.
3.
III 296-297.
4.
I 401-402.
5.
II 330.
6.
On découvrit plus tard que Saruman avait commencé à désirer s’emparer lui-même de l’Anneau Unique ; et il espérait que celui-ci se révélerait, cherchant à retrouver son maître, si rien n’était fait pour déranger Sauron dans l’immédiat.
7.
Les mois et les jours se rapportent au Calendrier du Comté.
8.
Elle devait ce surnom à sa grande beauté : de l’avis de plusieurs, elle ressemblait davantage à une jeune fille elfe qu’à une femme hobbite. Elle avait une chevelure d’or, couleur très rare jusque-là dans le Comté ; mais deux autres filles de Samsaget étaient également blondes, comme beaucoup d’autres enfants nés à cette époque.
9.
I 22, III 385, note 2.
10.
L’an 120 du Quatrième Âge (au Gondor).
APPENDICE C Arbres généalogiques
Les personnes dont les noms apparaissent dans ces Arbres ont été choisies parmi bien d’autres. La plupart sont soit des invités à la Fête d’Adieu de Bilbo, soit leurs ancêtres directs. Les noms soulignés sont ceux des invités à la Fête. Ceux de quelques autres personnes ayant pris part aux événements racontés figurent également dans ces Arbres. On trouvera en outre des éléments généalogiques concernant Samsaget, l’ancêtre fondateur de la célèbre et influente famille des Jardinier.
La date qui figure après le nom est celle de la naissance (celle du décès est donnée lorsqu’elle est connue). Les dates fournies suivent le Comput du Comté, dont le point de départ correspond à la traversée du Brandivin par les frères Marcho et Blanco en l’An 1 du Comté (An 1601 du Troisième Âge).
LES BESSAC DE HOBBITEVILLE
LES BOLGEURRE DE BOLLEGUÉ
LES BOFFINE DU JOULS
LES TOUC DE GRANDS SMIALS
LES BRANDIBOUC DU PAYS-DE-BOUC
L’ARBRE ANCESTRAL DE MAÎTRE SAMSAGET
(lequel montre aussi l’ascension des familles Jardinier de la Colline et Bellenfant des Tours)
APPENDICE D Le Calendrier du Comté
VALABLE POUR TOUS LES ANS
Chaque année débutait sur le premier jour de la semaine, le samedi, et se terminait sur le dernier, soit le vendredi. Le Jour de la Mi-Année, et, lors des années bissextiles, le Grand Lithe tombaient en dehors de la semaine. Le Lithe d’avant la Mi-Année se nommait 1er Lithe, et celui d’après, 2 Lithe. Le Yule de la fin de l’année était le 1er Yule, celui du Nouvel An, le 2 Yule. Le Grand Lithe était un jour de réjouissances spéciales, mais il ne survenait que tous les quatre ans, et aucune des années importantes dans l’histoire du Grand Anneau ne comportait cette fête. Elle fut toutefois observée en 1420, année de la fabuleuse récolte après un été hors du commun ; et l’on dit que ce fut l’occasion de réjouissances exceptionnelles, sans égales dans les mémoires et les annales du Comté.
LES CALENDRIERS
Le Calendrier du Comté se distinguait du nôtre à plusieurs égards. L’année avait assurément la même durée1, car, si lointaine que nous semble aujourd’hui cette époque en nombre d’années et de générations, elle n’est pas très reculée à l’échelle de la mémoire terrestre. Les chroniques hobbites rappellent que, du temps de leurs errances, ils n’observaient pas la semaine, et que malgré leur observance des mois, plus ou moins dictée par la Lune, leur calcul des dates et leur notion du temps étaient, au mieux, vagues et imprécises. Lorsqu’ils eurent commencé à se fixer dans les terres de l’ouest, en Eriador, ils adoptèrent le Comput du Roi, emprunté aux Dúnedain, mais lui-même d’origine eldarine ; à la suite de quoi les Hobbits du Comté y apportèrent plusieurs modifications de détail. Ce calendrier, plus connu sous le nom de « Comput du Comté », finit par être adopté à Brie, hormis l’usage local faisant correspondre l’An 1 à celui de la colonisation du Comté.
Il est souvent malaisé de tirer, à partir d’anciens récits et de vieilles traditions, des renseignements précis sur ce que les gens connaissaient bien et tenaient pour acquis à leur époque (les noms des lettres, ceux des jours de la semaine, ou encore les noms et la durée des mois, par exemple). Mais en raison de leur intérêt pour la généalogie, communément répandu, et de l’intérêt pour l’histoire ancienne qui se développa chez les plus érudits après la Guerre de l’Anneau, les Hobbits du Comté semblent avoir prêté une attention particulière aux dates : il leur arrivait même de dresser des tables d’une étonnante complexité, mettant leur propre système en rapport avec les autres usages. N’étant moi-même pas très savant en la matière, j’ai pu commettre beaucoup d’erreurs ; fort heureusement, la chronologie des années cruciales, 1418 et 1419 C.C., est si soigneusement délinéée dans le Livre Rouge qu’il ne peut guère y avoir de doute quant aux dates et aux circonstances de ces événements.
On peut affirmer que les Eldar de la Terre du Milieu, qui, comme le faisait remarquer Samsaget, disposaient d’un temps considérable, calculaient sur de plus longues périodes, aussi le mot quenya yén, souvent traduit par « an » (I 476), correspond-il en réalité à 144 de nos années. Les Eldar calculaient, de préférence, par multiples de six et de douze. Ils disaient ré pour désigner le « jour » solaire, qui s’étendait du couchant au couchant. Le yén comptait 52 596 jours. À des fins plutôt rituelles que pratiques, les Eldar observaient une semaine – ou enquië – de six jours ; le yén comptait 8 766 de ces enquier, continûment dénombrés au cours de cette période.
En Terre du Milieu, les Eldar observaient une période courte équivalente à l’année solaire, appelée coranar ou « tour de soleil » lorsque envisagée sous une perspective plus ou moins astronomique, mais le plus souvent appelée loa « croissance » (en particulier dans les régions du Nord-Ouest) lorsqu’ils se référaient plutôt aux rythmes saisonniers de la végétation, comme c’était généralement le cas chez les Elfes. La loa était divisée en périodes qui s’apparentaient à de longs mois ou encore à de courtes saisons. Elles différaient probablement selon les régions ; mais les écrits des Hobbits ne nous renseignent que sur le Calendrier d’Imladris. Dans ce calendrier, il y avait six « saisons » dont les noms quenya étaient tuilë, lairë, yávië, quellë, hrívë et coirë, que l’on pourrait traduire par : « printemps, été, automne, évanescence, hiver, renaissance ». Les noms sindarins allaient comme suit : ethuil, laer, iavas, firith, rhîw, echuir. L’« évanescence » se disait aussi lasse-lanta « chute des feuilles », ou encore, en sindarin, narbeleth « déclin du soleil ».
Les saisons de lairë et de hrívë comptaient 72 jours, les autres seulement 54 chacune. Le premier jour de la loa se nommait yestarë et précédait immédiatement la saison de tuilë, tandis que le dernier, mettarë, suivait immédiatement la saison de coirë. Entre les saisons de yávië et de quellë étaient intercalés trois enderi ou « jours mitoyens ». L’on obtenait ainsi une année de 365 jours, complétée par un redoublement des enderi (ajout de 3 jours) tous les douze ans.
Il reste à savoir comment l’on remédiait aux inexactitudes pouvant résulter de cet arrangement. En supposant que l’année fût alors de même durée qu’aujourd’hui, le yén eût comporté plus d’un jour de trop. Une note figurant dans les Calendriers du Livre Rouge montre bien qu’il y avait inexactitude : on y apprend que, dans le « Comput de Fendeval », la dernière année du yén, une fois sur trois, était écourtée de trois jours. Le redoublement des trois enderi prévu pour cette année-là était donc omis ; « mais pareille occurrence ne s’est pas produite de notre temps ». Il n’est fait mention d’aucun autre ajustement visant à corriger toute inexactitude restante.
Les Númenóréens transformèrent ces conventions. Ils divisèrent la loa en périodes plus courtes et plus égales ; et ils préservèrent la tradition de commencer l’année à la mi-hiver, tradition héritée des Hommes du Nord-Ouest qui avaient été leurs ancêtres au Premier Âge. Plus tard, ils augmentèrent leur semaine à 7 jours, et ils firent commencer la journée avec le soleil (à son lever sur la mer de l’Est).
Le système númenóréen, en usage à Númenor, de même qu’en Arnor et au Gondor jusqu’à la fin des rois, était connu sous le nom de « Comput du Roi ». L’année normale comportait 365 jours. Elle était divisée en douze astar ou mois, dont dix comptaient 30 jours et les deux autres 31. De ces deux astar de 31 jours, l’un précédait la Mi-Année et l’autre la suivait, ce qui en faisait plus ou moins les équivalents de nos mois de juin et juillet. Le premier jour de l’année se nommait yestarë, celui du mitan (le 183e) se nommait loëndë, et le dernier avait nom mettarë ; ces trois jours ne faisaient partie d’aucun mois. Tous les quatre ans, sauf dans la dernière année du siècle (haranyë ), deux enderi ou « jours mitoyens » prenaient la place du loëndë.
Le calendrier de Númenor avait pour point d’origine l’An 1 D.A. Le Déficit entraîné par la suppression d’une journée à chaque fin de siècle n’était pas ajusté avant la dernière année du millénaire, ce qui laissait un déficit millénaire de 4 heures, 46 minutes et 40 secondes. À Númenor, ce déficit fut comblé aux ans 1000, 2000 et 3000 D.A. Après la Chute en 3319 D.A., le système númenóréen demeura en usage chez les exilés, non sans avoir été compromis par un nouveau compte des années au début du Troisième Âge, 3442 D.A. devenant alors 1 T.A. En désignant 4 T.A. comme année bissextile au lieu de 3 T.A. (3444 D.A.), une année supplémentaire de 365 jours se trouva être intercalée dans le cycle normal, entraînant un déficit de 5 heures, 48 minutes et 46 secondes. Les ajouts millénaires furent appliqués avec 441 ans de retard, aux ans 1000 T.A. (4441 D.A.) et 2000 T.A. (5441 D.A.). Afin de réduire les aberrations ainsi causées et le déficit millénaire accumulé, Mardil l’Intendant fit paraître un calendrier révisé qui prendrait effet en 2060 T.A., après un ajout extraordinaire de 2 jours à l’an 2059 (5500 D.A.), marquant cinq millénaires et demi depuis l’adoption du système númenóréen. Ces ajustements laissèrent tout de même un déficit d’environ 8 heures.
Hador, en 2360, fit ajouter 1 jour, bien que le déficit n’eût pas encore atteint cette ampleur. Il n’y eut pas d’autres ajustements. (En 3000 T.A., avec la menace d’une guerre imminente, ces questions ne retinrent pas l’attention.) À la fin du Troisième Âge, 660 années après, le Déficit n’avait pas encore atteint 1 jour.
Le Calendrier Révisé proposé par Mardil, appelé « Comput de l’Intendant », finit par être adopté par la plupart des usagers de la langue occidentalienne, sauf les Hobbits. Les mois comptaient tous 30 jours, et deux jours s’ajoutèrent en dehors des mois : le premier entre les troisième et quatrième mois (mars et avril), le second, entre les neuvième et dixième (septembre et octobre). Ces cinq jours à part, yestarë, tuilérë, loëndë, yáviérë et mettarë, étaient jours fériés.
Les Hobbits, plus conservateurs, continuèrent d’utiliser le Comput du Roi sous une forme adaptée à leurs propres usages. Leurs mois, tous de même longueur, comptaient 30 jours chacun ; mais ils ajoutaient 3 Jours d’Été, appelés Jours de Lithe (ou simplement Lithe) dans le Comté, entre juin et juillet. Le dernier jour de l’année et le premier de la suivante étaient les Jours de Yule. Les Jours de Yule et de Lithe restaient en dehors des mois ; ainsi, le 1er janvier était le deuxième et non le premier jour de l’année. Tous les quatre ans, sauf dans la dernière année du siècle2, il y avait 4 Jours de Lithe. Les Jours de Lithe et de Yule étaient les principaux jours de vacances et de célébrations. Le Lithe supplémentaire suivait le Jour la Mi-Année, aussi le 184e jour des années bissextiles se nommait-il Grand Lithe ; et c’était l’occasion de réjouissances toutes spéciales. La période de Yule, en tout et pour tout, durait six jours, soit les trois derniers de l’année et les trois premiers de la suivante.
Les Gens du Comté introduisirent une légère innovation de leur cru (adoptée à Brie par la suite), appelée la Réforme du Comté. Pour eux, le fait que les jours de la semaine ne tombaient jamais à la même date d’une année à l’autre n’était ni élégant, ni très pratique. Ainsi, du temps d’Isengrim II, ils firent en sorte que le jour intrus, qui bouleversait toute la séquence, ne soit pas compté parmi les jours de la semaine. Dès lors, le Jour de la Mi-Année (de même que le Grand Lithe) ne fut connu que par son nom, sans indication de jour de semaine (I 225). Par suite de cette réforme, l’année débuta toujours sur le premier jour de la semaine et se termina sur le dernier ; et le jour de la semaine, pour une date donnée, était toujours le même d’une année à l’autre, si bien que les Gens du Comté ne se donnaient plus la peine d’inscrire le jour de la semaine dans leurs lettres et leurs journaux3. Tant qu’ils restaient chez eux, ils trouvaient cela bien commode ; mais ce l’était beaucoup moins s’ils avaient à voyager au-delà de Brie.
Dans les commentaires ci-dessus tout comme dans le récit, j’ai fait figurer nos noms modernes, tant pour les mois que pour les jours de la semaine, même si bien entendu, ni les Eldar ni les Dúnedain, ni les Hobbits d’ailleurs, ne les connaissaient. Il semblait indispensable de traduire les noms occidentaliens pour éviter toute confusion ; du reste, les caractères saisonniers de nos noms sont plus ou moins équivalents, du moins dans le Comté. Toutefois, le Jour de la Mi-Année coïncidait semble-t-il, autant que faire se peut, au solstice d’été. Auquel cas, les dates du Comté devaient avoir une dizaine de jours d’avance sur les nôtres, et notre Nouvel An correspondait plus ou moins au 9 janvier du Comté.
S’agissant des mois, l’usage occidentalien conservait le plus souvent la forme quenya, comme le latin apparaît aujourd’hui dans nombre de langues étrangères. Ces noms étaient : narvinyë, nénimë, súlimë, víressë, lótessë, nárië, cermië, úrimë, yavannië, narquelië, hísimë et ringarë. Les noms sindarins (que seuls les Dúnedain utilisaient) étaient : narwain, nínui, gwaeron, gwirith, lothron, nórui, cerveth, úrui, ivanneth, narbeleth, hithui et girithron.
Sur ce point de nomenclature, toutefois, les Hobbits, tant du Comté que de Brie, ne se conformaient pas à l’usage occidentalien, mais conservaient des noms traditionnels tout à fait particuliers, hérités, semble-t-il, des Hommes des vaux de l’Anduin dans l’antiquité ; des noms similaires se retrouvaient, à tout le moins, au Val et au Rohan (cf. les commentaires sur les langues, III 501-502, 509-511). La signification de ces noms, inventés par les Hommes, était bien oubliée des Hobbits de façon générale, même lorsqu’ils l’avaient déjà sue ; conséquemment, la forme de ces noms était passablement corrompue : math, par exemple, en finale de quelques-uns, est une réduction de monath.
Les noms des mois du Comté figurent sur le Calendrier. Soulignons que solmath se prononçait habituellement (et s’écrivait parfois) somath ; thrimidge s’écrivait souvent thrimich (anciennement thrimilch) ; et blotmath se prononçait blodmath ou blommath. À Brie, on employait des noms différents, soit : frery, solmath, rethe, chithing, thrimidge, lithe, les Jours d’Été, mede, wedmath, harvestmath, wintring, blooting et yulemath. Frery, chithing et yulemath étaient également en usage dans le Quartier Est4.
La semaine hobbite avait été empruntée aux Dúnedain : les noms des jours étaient des traductions de ceux qui étaient en usage dans l’ancien Royaume du Nord, lesquels étaient à leur tour hérités des Eldar. Les six jours de la semaine des Eldar étaient consacrés à différentes réalités du monde ou nommés d’après elles : les Étoiles, le Soleil, la Lune, les Deux Arbres, le Firmament et les Valar ou Puissances, dans cet ordre, le dernier jour de la semaine étant le plus important des six. En quenya, ils se nommaient elenya, anarya, isilya, aldúya, menelya, valanya (ou tárion) ; en sindarin, orgilion, oranor, orithil, orgaladhad, ormenel, orbelain (ou rodyn).
Les Númenóréens conservèrent ces associations, dans le même ordre, mais ils rebaptisèrent le quatrième jour aldëa (orgaladh) pour renvoyer uniquement à l’Arbre Blanc, dont Nimloth, l’arbre qui poussait dans la Cour du Roi à Númenor, était censément issu. En outre, ils souhaitaient disposer d’une septième journée, et comme c’étaient de grands marins, ils ajoutèrent un « jour de la Mer », eärenya (oraearon), après le jour du Firmament.
Les hobbits s’approprièrent ces conventions, mais ils ne tardèrent pas à oublier la signification des noms traduits ou cessèrent d’y faire attention, et ils en raccourcirent la forme de beaucoup, en particulier dans la prononciation courante. À la fin du Troisième Âge, la première traduction des noms númenóréens était sans doute vieille de deux mille ans ou plus, datant de l’époque où la semaine des Dúnedain (premier principe de leur comput adopté par les peuples étrangers) avait été reprise par les Hommes du Nord. Comme pour les noms des mois, les Hobbits retinrent ces traductions ; ailleurs dans l’espace linguistique de l’occidentalien, on employait plutôt les noms quenya.
On conservait dans le Comté très peu de documents anciens. À la fin du Troisième Âge, le plus remarquable d’entre eux était Peaujaune, autrement appelé l’Annuaire de Tocquebourg5. Les premières entrées semblent dater d’au moins neuf siècles avant l’époque de Frodo ; bon nombre d’entre elles sont d’ailleurs citées dans les annales et les généalogies du Livre Rouge. À cet endroit, les noms des jours apparaissent sous des formes archaïques, dont voici les plus anciennes : (1) sterrendei, (2) sunnendei, (3) monendei, (4) trewesdei, (5) hevenesdei, (6) meresdei, (7) hihdei. Au temps de la Guerre de l’Anneau, ces formes étaient devenues steldi, soldi, lundi, arbredi, cieldi, maridi et hautdi 6.
J’ai également traduit ces noms dans notre langue, en commençant bien sûr par dimanche et lundi, lesquels portent le même nom dans la semaine du Comté, et en modifiant les autres dans l’ordre. Cependant, une précision s’impose. Dans le Comté, le dernier jour de la série, le vendredi (hautdi), était le plus important de la semaine. L’après-midi était jour de congé et le soir était consacré aux fêtes. Ainsi, le samedi correspond davantage à notre lundi, et le jeudi s’apparente plutôt à notre samedi7.
On peut mentionner ici quelques autres noms qui se rapportent au temps, sans pour autant figurer dans les dates et les calendriers. Les saisons le plus souvent énumérées étaient tuilë, le printemps, lairë, l’été, yávië, l’automne (ou la moisson), hrívë, l’hiver ; mais elles n’avaient aucune définition exacte, et quellë (ou lasselanta) servait également à nommer la dernière partie de l’automne et le début de l’hiver.
Les Eldar prêtaient une attention particulière au « crépuscule » (dans les régions septentrionales), à savoir le moment de la disparition des étoiles et celui de leur éclosion. Ils avaient plusieurs noms pour ces deux périodes, les plus usuels étant tindómë et undómë, celui-ci pour le crépuscule du soir, celui-là pour le crépuscule du matin. Le mot sindarin était uial, ou, plus précisément encore, minuial et aduial. Dans le Comté, ces deux mots se disaient souvent brune du matin et brune du soir. Cf. le lac du Crépuscule (Nenuial), que l’on aurait pu traduire Brunesoir.
Le Comput et les dates du Comté sont tout ce qui importe pour le récit de la Guerre de l’Anneau. Tous les jours, mois et dates sont présentés dans le Livre Rouge selon les conventions du Comté, ou des équivalences sont données en note. Ainsi les mois et les jours, tout au long du Seigneur des Anneaux, se rapportent au Calendrier du Comté. Les seuls points où la différence entre ce calendrier et le nôtre a quelque importance par rapport au récit à la période cruciale (la fin de 3018 et le début de 3019, soit 1418-1419 C.C.) sont les suivants : octobre 1418 ne compte que 30 jours, le 1er janvier est le deuxième jour de 1419, et le mois de février est de 30 jours ; si bien que le 25 mars, date de la chute de Barad-dûr, correspondrait au 27 mars de notre calendrier, si notre année commençait au même moment du cycle saisonnier. La date était néanmoins celle du 25 mars, et dans le Comput du Roi, et dans celui de l’Intendant.
Le Nouveau Comput fut adopté au rétablissement du Royaume en l’an 3019 T.A. Dans les faits, il s’agissait d’un retour au Comput du Roi, adapté pour un début d’année en période printanière, comme dans la loa eldarine8.
Dans le Nouveau Comput, l’année commençait le 25 mars, ancienne mode, en commémoration de la chute de Sauron et des exploits des Porteurs de l’Anneau. Les mois conservèrent les mêmes noms, à commencer par víressë (avril), mais ils s’appliquaient à des périodes antérieures de cinq jours en règle générale. Tous les mois comptaient 30 jours. Il y avait 3 enderi ou Jours du Mitan (le deuxième se nommant loëndë ) entre yavannië (septembre) et narquelië (octobre), équivalents aux 23, 24 et 25 septembre, ancienne mode. Mais en l’honneur de Frodo, le 30 yavannië, soit l’ancien 22 septembre, jour de son anniversaire, devint un jour de fête ; et pour les années bissextiles, on avait coutume de doubler cette fête, appelée Cormarë ou Jour de l’Anneau.
On faisait généralement coïncider le début du Quatrième Âge avec le départ de maître Elrond, qui eut lieu en septembre 3021 ; mais pour les besoins des archives du Royaume, l’An 1 du Quatrième Âge coïncidait avec l’année qui commença, selon le Nouveau Comput, le 25 mars 3021, ancienne mode.
Durant le règne du roi Elessar, ce comput fut adopté dans toutes les terres du royaume, sauf dans le Comté, où l’on conserva l’ancien calendrier et le dénombrement des années selon le Comput du Comté. Ainsi, l’An 1 du Quatrième Âge était pour eux l’année 1422 ; et les Hobbits, à supposer qu’ils aient reconnu le changement d’Âge, en situaient le commencement au 2 Yule 1422, et non au mois de mars précédent.
Rien ne laisse croire que les Hobbits aient commémoré le 22 mars ou le 22 septembre d’une quelconque façon ; mais dans le Quartier Ouest, en particulier aux environs de la Colline de Hobbiteville, les gens prirent l’habitude de se réunir pour danser et se divertir dans le Champ de la Fête, si le temps le permettait, le 6 avril. Certains disaient que c’était l’anniversaire du vieux Sam Jardinier, d’autres que c’était le jour où l’Arbre Doré avait fleuri pour la première fois en 1420, d’autres encore, que c’était le Nouvel An des Elfes. Dans le Pays-de-Bouc, le Cor de la Marche retentissait chaque 2 novembre9 au coucher du soleil, suivi de feux de joie et de réjouissances.
1.
365 jours, 5 heures, 48 minutes et 46 secondes.
2.
Dans le Comté, où l’An 1 correspondait à 1601 T.A. À Brie, où l’An 1 correspondait à 1300 T.A., l’exception tombait sur la première année du siècle.
3.
On remarquera, en étudiant le Calendrier du Comté, que le seul jour de la semaine qui ne tombait jamais un premier du mois était le vendredi. Les habitants du Comté avaient donc coutume de dire, en manière de boutade, « ce vendredi 1er » pour signifier une journée qui n’existait pas, ou qui verrait des événements très improbables se produire, comme la poussée dentaire des poules ou (dans le Comté) la migration des arbres. L’expression au long donnait : « ce vendredi premier du treizième mois ».
4.
« Winterfilth dans le (boueux) Comté » était une expression courante à Brie, allusion plaisante à la signification quelque peu grossière de ce nom (i.e. « crotte d’hiver ») dans le parler moderne ; mais si l’on en croit les Gens du Comté, le « Wintring » de Brie était une altération de l’ancien nom, lequel faisait plutôt référence au « remplissage » ou au « parachèvement » de l’année avant l’hiver, héritage d’une époque où le Comput du Roi n’était pas encore universellement adopté, la nouvelle année commençant après la moisson.
5.
Où étaient consignés naissances, mariages et sépultures des familles Touc, et autres événements comme la vente de terres et les affaires courantes du Comté.
6.
L’auteur a choisi de représenter le parler ancestral des Hommes du Nord, et donc des Hobbits, par le vieil anglais, et le parler commun par l’anglais moderne ; dans la présente traduction, le français se substitue à l’anglais moderne. En anglais, les formes « contemporaines » donnent : Sterday, Sunday, Monday, Trewsday, Hevensday (ou Hensday), Mersday et Highday. Dans le cas de Sunday et Monday (« dimanche » et « lundi ») il n’y a donc pas de différence entre la forme hobbite et celle de l’anglais actuel. (N.d.T.)
7.
C’est pourquoi j’ai écrit, dans la chanson de Bilbo (I 210-212), samedi et dimanche au lieu de jeudi et vendredi.
8.
Le yestarë du Nouveau Comput survenait tout de même un peu plus tôt que celui du Calendrier d’Imladris, qui coïncidait plus ou moins avec le 6 avril dans le Calendrier du Comté.
9.
Jour anniversaire de la première fois où il sonna dans le Comté, en l’an 3019.
APPENDICE E Écriture et orthographe
I Prononciation des mots et des noms
Les éléments d’occidentalien, ou parler commun, ont été entièrement traduits par des équivalents anglais1. Tous les noms et les vocables hobbits doivent donc être prononcés à l’avenant : ainsi, par exemple, le g de Bolgeurre se prononce comme dans nageur, et mathom rime avec l’anglais fathom.
En transcrivant les écritures anciennes, j’ai tenté de représenter la phonétique d’origine (autant qu’il est possible de la définir) avec un degré raisonnable de précision, tout en cherchant à produire des mots et des noms qui, en caractères modernes, ne paraîtraient ni trop barbares, ni trop étranges. Pour le quenya haut-elfique, j’ai choisi une orthographe similaire à celle du latin, dans la mesure où sa phonétique le permet. On a donc préféré c à k pour les deux langues eldarines.
Ceux qui s’intéressent à ce genre de détails pourront se pencher sur les points suivants.
CONSONNES
C a toujours la valeur de k, même devant e et i : celeb « argent » se prononce keleb.
CH sert uniquement à représenter le son entendu dans bach (en allemand ou en gallois), non celui de l’anglais church. Sauf à la fin des mots et devant t, ce son s’était adouci dans le parler du Gondor, prenant la valeur d’un h ; ce changement se reflète dans l’orthographe de quelques noms, dont Rohan, Rohirrim (Imrahil est un nom númenóréen.)
DH représente le th voisé (doux) de l’anglais these clothes. Il dérive habituellement de d, comme dans le sindarin galadh « arbre », cf. le quenya alda ; mais découle parfois de la rencontre de n+r, comme dans Caradhras « Cornerouge », de caran-rass.
F représente f, sauf en finale, où il fait entendre le son v (comme dans l’anglais of ) : Nindalf, Fladrif.
G est toujours dur, comme dans l’anglais give : gil « étoile », dans Gildor, Gilraen, Osgiliath, se prononce comme dans le français guilde.
H employé seul, sans autre consonne, a le son de h dans l’anglais house. La combinaison ht, en quenya, fait entendre le même son que cht dans l’allemand echt, acht : dans Telumehtar « Orion »2, par exemple. Voir aussi CH, DH, L, R, TH, W et Y.
I en position initiale, devant une autre voyelle, a le son consonantique de y dans l’anglais you, en sindarin seulement : cf. Ioreth, Iarwain. Voir Y.
K est employé dans les noms qui ne sont pas d’origine elfique, et est l’équivalent de c ; kh fait donc entendre le même son que ch dans les noms Grishnákh (langue orque) ou Adûnakhôr (langue adûnaïque, c’est-à-dire númenóréenne). Concernant la langue naine (le khuzdul), voir la note ci-dessous.
L représente plus ou moins le son du l initial en anglais, comme dans let. Ce son était toutefois « palatalisé », dans une certaine mesure, entre e ou i et une consonne, ou en finale après e et i. (Les Eldar auraient probablement transcrit les mots anglais bell et fill « beol » et « fiol ».) LH représente ce même son lorsque sourd (le plus souvent dérivé de sl- en position initiale). En quenya (archaïque), ce son s’écrivait hl, mais au Troisième Âge, il se prononçait le plus souvent comme l.
NG représente ng dans l’anglais finger, sauf en finale, où il se prononce comme dans le mot swing. Ce son se rencontrait également en quenya, toujours en position initiale, mais on l’a transcrit n (comme dans Noldo) conformément à la prononciation du Troisième Âge.
PH a le même son que f. Il apparaît : (a) quand le son f se fait entendre à la fin d’un mot, comme dans alph « cygne » ; (b) quand le son f est proche ou dérivé d’un p, comme dans i-Pheriannath « les Demi-Hommes » ( perian) ; (c) au milieu de quelques mots où il représente un ff long (issu de pp) comme dans Ephel « clôture extérieure » ; et (d) en adûnaïque et en occidentalien, comme dans Ar-Pharazôn ( pharaz « or »).
QU est utilisé pour transcrire le son cw, très fréquent en quenya mais absent en sindarin.
R représente un r roulé, quelle que soit sa position ; ce son ne se perdait pas devant une consonne (comme c’est le cas dans l’anglais part). Les Orques, de même que certains Nains, employaient semble-t-il le r grasseyé, un son que les Eldar trouvaient déplaisant. RH représente un r sourd (le plus souvent dérivé d’un sr- initial plus ancien). Ce son s’écrivait hr en quenya. Cf. L.
S est toujours sourd, comme dans le français sol, lys ; le son z était inconnu en quenya et en sindarin contemporains. SH, dans les langues naine, orque et occidentalienne, représente un son semblable à sh en anglais et ch en français.
TH représente le son sourd du th anglais dans thin cloth. En quenya parlé, il avait pris la valeur d’un s, conservant toutefois une graphie différente ; cf. le quenya Isil, en sindarin Ithil, « Lune ».
TY représente un son qui se rapproche sans doute du t dans l’anglais tune. Il dérivait principalement de c ou de la rencontre de t+y. Les locuteurs du parler commun lui substituaient généralement le son tch du français, très fréquent en occidentalien. Cf. HY sous la rubrique Y.
V se prononce comme le v français mais n’apparaît jamais en finale. Voir F.
W se prononce comme le w français. HW représente un w sourd, comme dans l’anglais white (prononciation du Nord). Ce son n’était pas inusité en quenya en position initiale, mais on n’en trouve, semble-t-il, aucun exemple dans ces pages. Le v et le w sont tous deux employés pour transcrire le quenya, et ce, même si l’orthographe de cette langue est ici assimilée à celle du latin ; car les deux sons s’y rencontraient et étaient d’origine différente.
Y en quenya, représente la consonne y de l’anglais you. En sindarin, y est plutôt une voyelle (voir ci-dessous). HY est à y ce que HW est à w, et représente un son que l’on entend souvent dans l’anglais hew, huge ; le h du quenya eht, iht fait entendre le même son. Les locuteurs de l’occidentalien lui substituaient souvent le son sh de l’anglais (c’est-à-dire ch en français), plutôt commun dans cette langue. Cf. TY ci-dessus. HY était le plus souvent dérivé de sy- et khy- ; dans les deux cas, les mots apparentés en sindarin conservent le h initial, comme dans le quenya Hyarmen « sud », Harad en sindarin.
Notons que les consonnes redoublées, tels tt, ll, ss, nn, représentent des consonnes longues, dites « doubles ». À la fin des mots de plus d’une syllabe, elles étaient généralement raccourcies, comme dans Rohan, de Rochann (anciennement Rochand ).
En sindarin, les combinaisons ng, nd et mb, particulièrement à l’honneur dans les langues eldarines à un certain moment, subirent différents changements par la suite. mb devint partout m, conservant toutefois sa longueur afin de marquer l’accent tonique (voir plus bas), d’où la graphie mm lorsque celui-ci n’est pas implicite3. ng demeura inchangé sauf en positions initiale et finale, où il fut remplacé par la consonne nasale simple (entendu dans le mot swing). nd devint le plus souvent nn, comme dans Ennor « Terre du Milieu », quenya Endóre ; mais à la fin de monosyllabes accentués, nd demeura intact, comme dans le mot thond « racine » (cf. Morthond « Sourcenoire »), ainsi que devant r, cf. Andros « longue-écume ». Ce nd figure aussi dans des noms hérités d’une période plus ancienne, dont Nargothrond, Gondolin et Beleriand. Au Troisième Âge, la finale nd des longs mots s’était réduite à n, par l’intermédiaire de nn, comme dans les noms Ithilien, Rohan, Anórien.
VOYELLES
Pour les voyelles, on a employé les lettres i, e, a, o, u et (en sindarin uniquement) y. Autant qu’il est possible d’en juger, les sons représentés par ces lettres (autres que y) étaient ceux que nous connaissons4, même si de nombreuses variétés locales échappent sans doute à notre regard5. C’est-à-dire que les sons de i, e, a, o et u avaient à peu près la même valeur que ceux du français machine, relais, pâle, côte et putsch, indépendamment de la longueur.
En sindarin, les voyelles longues e, a et o avaient la même valeur que les brèves, ayant été dérivées de celles-ci en des temps comparativement récents (les anciens é, á, ó s’étaient déjà transformés). En quenya, les é et ó longs, correctement prononcés, comme chez les Eldar, étaient plus nerveux et plus « fermés » que les voyelles brèves.
Parmi les langues de l’époque, seul le sindarin comportait le u « modifié » ou antérieur, plus ou moins celui du français lune. Il découle en partie d’une modification de o et u, en partie des anciennes diphtongues eu, iu. On s’est servi de y pour représenter ce son (à l’instar de l’ancien anglais), comme dans lŷg « serpent », quenya leuca ; ou emyn, pluriel de amon « colline ». Au Gondor, ce y prenait généralement la valeur d’un i.
Les voyelles longues sont indiquées le plus souvent par l’accent aigu, comme dans certaines variétés d’écriture fëanorienne. En sindarin, les voyelles longues des monosyllabes accentués portent l’accent circonflexe, car celles-ci avaient tendance à être particulièrement prolongées6 ; ainsi, nous obtenons dûn, mais Dúnadan. L’emploi de l’accent circonflexe dans les autres langues, tels l’adûnaïque ou le parler des Nains, ne possède aucune signification particulière, ayant pour seule fonction de distinguer ces parlers étrangers des langues eldarines (comme pour le k en lieu et place de c).
En finale, le e n’est jamais muet, ni le signe d’une finale allongée comme en anglais. Pour marquer la prononciation de ce e final, on l’a souvent (mais pas systématiquement) écrit ë.
Les groupes er, ir, ur (en fin de mot ou devant une consonne) ne doivent pas être prononcés comme l’anglais fern, fir, fur, mais comme le français aire, ire, oure.
En quenya, ui, oi, ai et iu, eu, au sont des diphtongues (c’est-à-dire qu’ils se prononcent en une seule syllabe). Toutes les autres paires de voyelles sont dissyllabiques. Cette prononciation est souvent dénotée ëa (Eä ), ëo, oë.
En sindarin, les diphtongues s’écrivent ae, ai, ei, oe, ui et au. Les autres groupes ne sont pas des diphtongues. En finale, la graphie aw au lieu de au, inspirée de l’anglais, n’est du reste pas inusitée dans l’orthographe fëanorienne.
Toutes ces diphtongues étaient « descendantes »7, c’est-à-dire accentuées sur le premier élément, et composées de voyelles simples plus ou moins fusionnées. Ainsi, ai, ei, oi, ui doivent se prononcer, respectivement, comme l’anglais rye (non comme le digramme français ai), grey, boy (non comme le digramme oi), ruin ; de même, au (aw) comme l’anglais loud, how (non comme le digramme français au ou l’anglais law).
Rien ne correspond, en anglais ou en français, aux diphtongues ae, oe, eu ; ae et oe peuvent éventuellement se prononcer ai, oi.
L’ACCENT TONIQUE
La position de l’« accent tonique » n’est pas indiquée puisque, dans les langues eldarines dont il est ici question, la seule forme du mot suffit à déterminer la place de l’accent. Dans les mots de deux syllabes, il tombe presque toujours sur la première. Si le mot est plus long, l’accent tombe sur la pénultième (l’avant-dernière), lorsqu’il s’agit d’une voyelle longue, d’une diphtongue ou d’une voyelle suivie de deux consonnes (ou plus). Si la pénultième consiste en une voyelle brève suivie d’une seule (voire d’aucune) consonne, ce qui n’est pas rare, l’accent tombe sur la syllabe précédente (l’antépénultième). Les mots des langues eldarines épousent volontiers cette dernière forme, surtout en quenya.
Dans les exemples suivants, la voyelle accentuée est indiquée par une capitale : isIldur, Orome, erEssëa, fËanor, ancAlima, elentÁri, dEnethor, periAnnath, ecthElion, pelArgir, silIvren. Des mots comme elentÁri « reine des étoiles » sont rares en quenya quand la voyelle est é, á, ó, sauf s’il s’agit de composés (ce qui est ici le cas) ; ils sont plus fréquents avec í, ú : andÚne « coucher du soleil, ouest » en est un exemple. Ils n’existent pas en sindarin, sauf dans des composés. Notons que les digrammes dh, th, ch du sindarin sont des consonnes simples, représentées par une seule lettre dans les caractères d’origine.
NOTE
Dans les noms qui ne sont pas d’origine eldarine, les lettres ont exactement la même valeur, sauf indication contraire ci-dessus, à l’exception de la langue naine. Dans cette langue, où les sons représentés ci-dessus par th et ch (kh) étaient inconnus, th et kh dénotent des consonnes aspirées, i.e. t ou k suivis d’un h, plus ou moins comme dans l’anglais backhand, outhouse.
Lorsque z apparaît, la prononciation est celle du français ou de l’anglais. gh dans le noir parler et dans la langue orque représente une « spirante postérieure » (celle-ci est à g ce que dh est à d ), comme dans ghâsh et agh.
On a donné aux noms « extérieurs » des Nains (ceux dont ils se servent, notamment, dans leur commerce avec les Hommes) des formes nordiques, mais la prononciation est celle que l’on vient de décrire.
C’est aussi le cas des noms de lieux et de personnes du Rohan (lorsque ceux-ci ne sont pas modernisés), à ceci près que éa et éo sont des diphtongues, que l’on peut rapprocher du son ea dans l’anglais bear, et du eo que l’on entend dans Theobald ; y a le son du u « antérieur » (celui du français). Les formes modernisées (francisées) sont facilement reconnaissables et se prononcent comme en français. Il s’agit surtout de noms de lieux, par exemple Dunhart (au lieu de Dúnharg) ; certains noms (comme Scadufax) présentent une graphie modernisée qu’il convient de prononcer à l’anglaise.