[1] Voir la discussion à ce sujet dans Der Unbekannte Dostojewski [Dostoïevski inconnu] de R. Fülöp-Miller et F. Eckstein, Munich, 1926 – Stefan Zweig écrit: «Il ne fut pas arrêté par les barrières de la morale bourgeoise et personne ne peut dire exactement jusqu’où il a transgressé dans sa vie les limites juridiques ni combien des instincts criminels de ses héros il a réalisés en lui-même» (Trois maîtres, 1920). Sur les relations étroites entre les personnages de Dostoïevski et ses propres expériences vécues, voir les remarques de René Fülöp-Miller dans son introduction à Dostoïevski à la roulette, qui s’appuient sur une étude de Nikolaï Strachoff.

[2] Cf. l’essai de René Fülöp-Miller. «Dostojewskis Heilige Krankheit» «Le mal sacré de Dostoïevski», in Wissen und Leben (Savoir et vivre), 1924, n° 19-20. D’un particulier intérêt est l’information selon laquelle dans l’enfance de l’écrivain «quelque chose d’effroyable, d’inoubliable et de torturant» survint, à quoi il faudrait ramener les premiers signes de sa maladie (d’après un article de Souvorine dans Novoïe Vremia, 1881, cité dans l’introduction à Dostoïevski à la roulette). Ferner Orest Miller, dans Écrits autobiographiques de Dostoïevski, écrit: «Il existe sur la maladie de Fédor Mikhaïlovitch un autre témoignage qui est en rapport avec sa prime jeunesse et qui met en connexion la maladie avec un événement tragique de la vie familiale des parents de Dostoïevski. Mais, bien que ce témoignage m’ait été donné oralement par un homme qui était très proche de Fédor Mikhaïlovitch, je ne puis me résoudre à le reproduire complètement et exactement car je n’ai pas eu confirmation de cette rumeur par personne d’autre.» Ceux qui s’intéressent aux biographies et aux névroses ne peuvent être reconnaissants de cette discrétion).

[3] La plupart des données, y compris celles fournies par Dostoïevski lui-même, montrent au contraire que la maladie ne revêtit son caractère final, épileptique, que durant le séjour en Sibérie. On est malheureusement fondé à se méfier des informations autobiographiques des névrosés. L’expérience montre que leur mémoire entreprend des falsifications qui sont destinées à rompre une connexion causale déplaisante. Il apparaît néanmoins comme certain que la détention dans la prison sibérienne a modifié de façon marquante l’état pathologique de Dostoïevski.

[4] Voir de l’auteur, Totem et tabou.

[5] Voir Totem et tabou.

[6] Nul mieux que Dostoïevski lui-même n’a rendu compte du sens et du contenu de ses attaques quand il confiait à son ami Strachoff que son irritation et sa dépression, après une attaque épileptique, étaient dues au fait qu’il s’apparaissait à lui-même comme un criminel et qu’il ne pouvait se délivrer du sentiment qu’un poids de culpabilité inconnue pesait sur lui, qu’il avait commis une très mauvaise action qui l’oppressait (Fülöp-Miller, Le mal sacré de Dostoïevski). Dans de telles auto-accusations, la psychanalyse voit une marque de reconnaissance de la «réalité psychique» et elle tente de rendre connue à la conscience la culpabilité inconnue.

[7] Littéralement, en russe et en allemand: un bâton avec deux bouts.

[8] En français dans le texte.

[9] «Il restait à la table de jeu jusqu’à ce qu’il ait tout perdu, jusqu’à ce qu’il soit totalement ruiné. C’est seulement quand le désastre était tout à fait accompli qu’enfin le démon quittait son âme et laissait la place au génie créateur» (Fülöp-Miller, Dostoïevski à la roulette).

[10] La plupart des vues ici exprimées figurent aussi dans l’excellent écrit de Jolan Neufeld, «Dostoïevski, esquisse de sa psychanalyse», Imago-Bücher, numéro IV, 1923.

[11] Jean et Alexis.

[12] Diminutif de Dmitri (Démétrius).

[13] Luc, II, 29.

[14] Grégoire.

[15] Pierre.

[16] Diminutif d’Alexéi.

[17] Mot à mot: l’Ancien. Le sens de ce mot sera expliqué plus loin par l’auteur.

[18] En français dans le texte russe. Ces vers sont tirés d’une parodie du VIème chant de l’Énéide par les frères Perrault (1643).

[19] Jean, XX, 28.

[20] Matthieu, XIX, 21.

[21] Célèbre monastère, situé dans la province de Kalouga.

[22] En français dans le texte russe.

[23] On verra plus loin de quel personnage il s’agit.

[24] Schisme provoqué dans l’église russe, au milieu du XVIIème siècle, par les réformes du patriarche Nicon.

[25] Commissaire de police de district.

[26] Compositeur et chef d’orchestre, d’origine tchèque.

[27] Métropolite de Moscou (1737-1812).

[28] Femme de lettres célèbre, amie de Catherine II, présidente de l’Académie des Sciences (1743-1810).

[29] Célèbre prince de Tauride, favori de Catherine II (1739-1790).

[30] Du grec mènaion (mensuel), livre liturgique contenant les offices des fêtes fixes qui tombent pendant l’un des douze mois de l’année.

[31] Diminutif très familier d’Anastassia (Anastasie).

[32] Diminutif caressant de Nikita (Nicétas).

[33] Matthieu, II, 18.

[34] La légende de saint Alexis, «l’homme de Dieu» est encore aussi populaire en Russie qu’elle l’était en France au Moyen Âge.

[35] Fille de Prochore. En s’adressant aux personnes de condition inférieure, on omet parfois le prénom et on les désigne par le simple patronyme.

[36] Luc, XV, 7. Le texte exact de l’Évangile est: «…que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de pénitence».

[37] Petite ville située à l’extrémité nord de Tobolsk (Sibérie Occidentale).

[38] Ce sont là les personnages principaux des Brigands de Schiller (1781). Dès l’âge de dix ans Dostoïevski s’enthousiasma pour cette pièce que son frère Michel devait traduire en 1857. Les thèmes schillériens sont fort nombreux dans Les frères Karamazov. La question a été étudiée par M. Tchijevski dans la Zeitschrift für slavische Philologie, 1929, VI: Schiller und Brüder Karamazov. Cet article, très intéressant, n’épuise peut-être pas le sujet: l’influence de Schiller, notamment du Schiller de la première période, se fait sentir non seulement dans les idées mais dans le style de notre auteur.

[39] Luc, VII, 47.

[40] Diminutif de Mikhaïl (Michel)

[41] Diminutif très familier d’Agraféna (Agrippine).

[42] Diminutif très familier de Iékatérina (Catherine).

[43] C’est la coutume en Russie de servir trois sortes de pain: noir bis et blanc.

[44] Boisson fermentée à base de malt et de pain noir.

[45] Eau-de-vie.

[46] Sorte de bouillie à la fécule de pommes de terre.

[47] En français dans le texte.

[48] La secte des Khrysty (christs), ou par dérision Khlysty (flagellants), est apparue en Russie au XVIIème siècle; ces sectaires, qui se donnent le nom d’hommes de Dieu, ont eu leurs prophètes en qui ils voient des incarnations divines. Leurs rites secrets, marqués par des accès frénétiques assez analogues à ceux des derviches tourneurs, ont provoqué le surnom donné à la secte.

[49] Fameux magasin de comestibles.

[50] Célèbre chanson populaire.

[51] Père du VIème siècle.

[52] Élie.

[53] Paul.

[54] Nekrassov: Quand des ténèbres de l’erreur…, strophe VI.

[55] Conte populaire russe qui a inspiré à Pouchkine son fameux Conte du pêcheur et du poisson (1833).

[56] Aliocha est un ange, un chérubin, Dmitri un insecte, un un ver de terre; nulle part que dans cette confession d'un coeur ardent le style de Schiller n'a déteint sur celui de Dostoïevski

[57] Vers initial d’une poésie célèbre de Goethe, Das Goettlich (le Divin): Edel sei der Mensch.

[58] À la joie. En réalité, seules les deux dernières strophes que Dostoïevski cite dans la traduction de Tioutchev, correspondent respectivement aux strophes 3 et 4 de l’ode de Schiller. Les quatre premières strophes sont empruntées à la traduction par Joukovski d’une autre poésie de Schiller: Das eleusische Fest (la Fête d’Eleusis), strophes 2, 3 et 7. Quant aux deux premiers vers: Tel Silène vermeil…, ils proviennent d’une adaptation par un certain Likhatchef d’une troisième poésie de Schiller: Die Götter Griechenlands (Les Dieux de la Grèce ); il n’est d’ailleurs pas question de Silène dans l’original. Les traductions poétiques de Tioutchev de Joukovski diffèrent parfois assez sensiblement, elles aussi, du texte allemand.

[59] Attelage de trois chevaux de front.

[60] Thomas.

[61] Premier recueil des nouvelles de Gogol (1831).

[62] Auteur de manuels d’histoire (1871).

[63] Membre d’une secte religieuse d’eunuques.

[64] Un des meilleurs représentants de la peinture religieuse russe (1837-1887).

[65] Paraphrase de Luc, XII, 23.

[66] Matthieu, VII, 2; Marc, IV, 24.

[67] En français dans le texte.

[68] En français dans le texte.

[69] Célèbre roman de Lermontov (1839).

[70] Non mais Pétchorine; Arbénine est le héros du Bal masqué, drame du même auteur (1835).

[71] Prononciation des gens du Nord. Dans la Russie centrale, l’o non accentué équivaut à un son très voisin du a. À Moscou même, l’oreille perçoit nettement un a: par exemple, Moskva est prononcé Maskva.

[72] De carême, où le jeûne est également très sévère.

[73] En français dans le texte.

[74] De votre «merci», Dame, point n’ai souci (Schiller, le Gant, st. VIII).

[75] Barbe.

[76] Sont ici huit lignes intraduisibles en français. Pour dépeindre son humble condition, le capitaine se livre à une plaisanterie fondée sur une particularité de la langue russe (adjonction d’un s à la fin des mots, formule révérencieuse employée par les gens de peu).

[77] Diminutif caressant d’Ilia (Élie).

[78] Lermontov, Le Démon.

[79] Jeu de mot sur sosna: pin, et so sna: en rêve.

[80] En français dans le texte.

[81] Trop d’esprit nuit, Griboïédov (1824)

[82] Sens du mot Smerdiachtchaïa.

[83] Ici sont sept lignes intraduisibles dans lesquelles Smerdiakov s’irrite contre une particularité de prononciation.

[84] En français dans le texte

[85] Voltaire, Épître à l’auteur des Trois Impostures. En français dans le texte.

[86] Dostoïevski a sans doute confondu le mot Ioann (Jean) avec le mot Ioulian (Julien), car il s’agit évidemment de la légende de saint Julien l’Hospitalier. Son attention avait sans doute été attirée sur ce sujet par le célèbre conte de Flaubert que Tourguéniev venait de traduire (1878).

[87] Réflexions sur la température, II (1859).

[88] Deux grandes revues historiques

[89] Alexandre II qui abolit le servage en 1861.

[90] Écho de Schiller, Résignation, st.3.

[91] Dostoïevski confond les clercs de la basoche avec les confrères de la Passion. Il n’a probablement connu les origines du théâtre français que par le roman de Victor Hugo (1831).

[92] En français dans le texte.

[93] Les premières représentations de ce genre furent organisées à Moscou sur l’ordre du tsar Alexis Mikhaïlovitch par le pasteur luthérien Grégory qui forma une troupe parmi les jeunes fonctionnaires. Après avoir débuté, en 1672, par l’Acte d’Artaxerxès (Esther), Grégory donna ensuite: Tobie, Joseph, Adam et Ève, Judith.

[94] Ce poème, tiré des évangiles apocryphes, a eu une forte influence sur la composition des cantiques religieux populaires, très abondants en Russie.

[95] Matthieu, XXIV, 36.

[96] Schiller, Sehnsucht, st. 4, citée dans la traduction plutôt libre de Joukovski.

[97] Jean, Apocalypse, VII, 10, 11.

[98] Tioutchev: Oh, ces misérables villages…, st. 3.

[99] Poléjaïev, Coriolan, ch. I, st.4.

[100] Matthieu, XXIV, 27.

[101] Marc, v. 41 et Matthieu, IX, 25.

[102] Ce cardinal grand inquisiteur vient tout droit de Schiller, Don Carlos, V, 10. L’influence du Visionnaire, nouvelle un peu oubliée du même auteur, signalée par M. Tchijevski, paraît moins probante.

[103] Paraphrase de Matthieu, IV, 5, 6 et de Luc, IV, 9-11.

[104] Jean, Apocalypse, VII, 4-8.

[105] Paraphrase de Jean, Apocalypse, XVII, XVIII.

[106] Probablement dans le Faust de Goethe, seconde partie, v. 7277 et suivants.

[107] Liagavi veut dire: chien courant

[108] Voiture de voyage dont la caisse est posée sur de longues poutres flexibles.

[109] Jean, XII, 24, 25.

[110] L’insurrection de décembre 1825.

[111] Du grec ieroschèmonachos, prêtre régulier portant le grand habit (en grec: to mega schèma), signe distinctif du religieux profès du second degré.

[112] Lors de la levée du corps d’un simple moine de la cellule à l’église, et après le service funèbre, de l’église au cimetière, on chante le verset: Quelle vie bienheureuse. Si le défunt était un religieux profès du second degré, on chante l’hymne: Aide et protecteur. (Note de l’auteur.)

[113] Diminutif de Fédossia (Théodosie).

[114] Côme.

[115] Jean, II, 1-10.

[116] Dans une courte note retrouvée parmi ses papiers.

[117] Titre d’une nouvelle de Tourguéniev – 1864.

[118] Nous dirions en français: «une mère moderne». Le traducteur a maintenu l’expression russe du jeu de mots. Le grand écrivain satirique Saltykov-Chtchédrine (1826-1889) dirigea pendant quelque temps, de concert avec Nékrassov, le Contemporain, revue libérale, qui eut maille à partir avec la censure.

[119] Hamlet, V, I.

[120] Vocatif de pan, monsieur, en polonais.

[121] Monsieur n’a pas vu de Polonaises.

[122] Ce monsieur est un misérable.

[123] Tu peux en être sûr.

[124] Les Âmes mortes, 1ère partie, ch. IV, Tchitchikov est le héros du célèbre «poème» de Gogol – 1842.

[125] Quelle heure est-il, Monsieur?

[126] Je ne m’y oppose pas, je n’ai rien dit.

[127] Batiouchkov, «Madrigal à une nouvelle Sapho» – 1809.

[128] Messieurs.

[129] Cela m’est très agréable, Monsieur; buvons.

[130] Illustrissime.

[131] Voilà qui va bien.

[132] Peut-on ne pas aimer son pays?

[133] Il est tard, Monsieur.

[134] Tu dis vrai. C’est ta froideur qui me rend triste. Je suis prêt.

[135] Cela vaut mieux.

[136] À vos places, Messieurs.

[137] Peut-être cent roubles, peut-être deux cents.

[138] Sur l’honneur.

[139] En bonne compagnie, on ne parle pas sur ce ton.

[140] Tu plaisantes?

[141] Que faites-vous, de quel droit?

[142] Que désires-tu?

[143] Qu’y a-t-il pour le service de Monsieur?

[144] Trois mille, Monsieur?

[145] C’est tout ce que tu veux?

[146] Je suis extrêmement offensé!

[147] J’ai été étonné.

[148] Entêtée.

[149] Si tu veux me suivre, viens, sinon adieu.

[150] Commissaire de police de district.

[151] Maurice.

[152] Grade de la hiérarchie civile correspondant à celui de lieutenant-colonel dans la hiérarchie militaire, septième classe.

[153] Les grandes réformes sociales, administratives, judiciaires du règne d’Alexandre II.

[154] Conseil de district, qui entretenait des hôpitaux, écoles, etc.

[155] Témoins instrumentaires pris parmi les gens du village.

[156] Paraphrase du Silentium, poésie de Tioutchev – 1833.

[157] En français dans le texte.

[158] En français dans le texte.

[159] Monsieur le colonel.

[160] Douzième classe de la hiérarchie.

[161] Diminutif de Nikolaï – Nicolas.

[162] Nastia, diminutif d’Anastasie; Kostia, de Constantin.

[163] Pelisse en peau de mouton, le poil en dedans.

[164] Roman libertin de Fromaget (1742), dont une traduction par K. Rembrovski parut en effet à Moscou en 1785.

[165] Les études du grand critique Biélinski (1811-1848) sur Pouchkine et, en particulier, sur Eugène Oniéguine sont réputées. Tatiana est l’héroïne de ce célèbre poème.

[166] En français dans le texte.

[167] La Troisième section, police secrète politique, avait son siège près du pont des Chaînes – Tsiépnoï Most.

[168] La célèbre revue éditée par Herzen à Londres et introduite clandestinement en Russie.

[169] Psaume CXXXVII, 5, 6.

[170] En français dans le texte.

[171] La signification approximative de ce mot est: Marché aux bestiaux.

[172] C’est surtout dans le premier chapitre d’Eugène Oniéguine (1823) que Pouchkine a un peu trop chanté les jolis pieds féminins.

[173] En français dans le texte.

[174] Appellation familière de Pétersbourg.

[175] Il y a dans le texte: «votre fidèle Litcharda», expression courante empruntée au conte populaire de Bova fils de roi, dernier avatar de notre chanson de geste Bueves d’Hanstone – XIIIème siècle -, qui gagna la Russie par des intermédiaires italiens et serbes et y devint très populaire dès le XVIIème siècle. Litcharda est une déformation de Richard, nom du fidèle serviteur de la reine Blonde.

[176] En français dans le texte.

[177] En français dans le texte.

[178] En français dans le texte.

[179] En français dans le texte.

[180] En français dans le texte.

[181] Alexandre Gatsouk (1832-1891), éditeur de journaux, revues, almanachs.

[182] En français dans le texte.

[183] Paroles de Klestakov, dans le Réviseur de Gogol, III, 6 -1836.

[184] En français dans le texte.

[185] Allusion à la fameuse «Troisième Section» – police secrète.

[186] En français dans le texte.

[187] En français dans le texte.

[188] En français dans le texte.

[189] En français dans le texte.

[190] En français dans le texte.

[191] En allemand: Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit.

[192] En français dans le texte.

[193] En français dans le texte.

[194] En français dans le texte.

[195] Gogol, les Âmes mortes, 1ère partie, XI.

[196] En français dans le texte.

[197] Les Mystères d’Udolphe, roman de Mrs Ann Radcliffe – 1794 -, eurent, ainsi que les autres «romans terrifiants» de cet auteur, un succès considérable qui se maintint longtemps dans toute l’Europe.

[198] Le mot à mot est plus énergique: un adultère de la pensée. Tout comme le Karmazinov des Possédés, Fétioukovitch est une caricature des faux idéalistes qui ont mal digéré Schiller.

[199] Jean, X, II.

[200] Paul, «Ephés.», VI, 4. Le texte exact est: «N’irritez point».

[201] Réminiscence de Schiller – Épigraphe de la Cloche.

[202] Matthieu, VII, 2; Marc, IV, 24.

[203] Cette crainte superstitieuse a été notamment signalée par Ostrovski dans sa comédie: les Jours néfastes, II, 2 -1863.

[204] Encore un emprunt probable à Schiller: les Brigands, I, 1, monologue de Franz, «in fine».

[205] Bande de satin ou de papier sur laquelle sont représentés Jésus-Christ, la Vierge et saint Jean Chrysostome, dont on entoure le front des morts.

[206] Paraphrase de l’Alleluia.

[207] Le cercueil n’est définitivement fermé qu’à l’église, tout à la fin du service funèbre.

[208] La coutume de «commémorer les morts» dans un repas funèbre est, en Russie, une survivance des premiers temps du christianisme – agapes funéraires.

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