GLOSSAIRE

Assemblées publiques : l’autorité suprême et le corps législatif de la République romaine étaient constitués par le peuple lui-même, réparti en tribus (les comices tributes, qui votaient les lois, déclaraient la guerre et la paix, et élisaient les tribuns) ou en centuries (les comices centuriates qui élisaient les magistrats supérieurs).


Augure : prêtre qui était chargé d’observer certains signes (éclairs, tonnerre, vol, nourriture et chant des oiseaux, etc.) afin d’en tirer des présages. Et aussi observation et interprétation de ces signes.


Auspice : observation des oiseaux, présage tiré du vol, des mouvements, de l’appétit, du chant des oiseaux, etc., interprétés par les prêtres du même nom ou par les augures.


Carcer : prison de Rome, située à la limite du forum, au pied du Capitole, entre le temple de la Concorde et la curie.


Carnifex : exécuteur des hautes œuvres.


Centurie : subdivision administrative formée de cent citoyens et en fonction de laquelle les Romains votaient sur le Champ de Mars pour l’élection des consuls et des préteurs. Le système était organisé de façon à favoriser les classes les plus riches de la société.


Chaise curule : siège le plus souvent d’ivoire, sans dossier ni accoudoirs, réservé aux premiers magistrats de Rome.


Comitium : bâtiment circulaire situé sur le forum entre la curie et les rostres, où l’on rendait la justice et où se réunissaient les assemblées populaires pour voter les lois.


Consul : nom donné aux deux magistrats qui exerçaient l’autorité suprême. Ils étaient élus chaque année, généralement en juillet, et étaient alors appelés consuls désignés jusqu’à leur entrée en charge, au mois de janvier suivant. Ils se relayaient chaque mois pour présider le sénat.


Curie : division primitive du peuple romain (en trois tribus de dix curies commandées chacune par un curion). C’est aussi le nom du sénat de Rome et celui du lieu où il se réunissait.


Dictateur : magistrat investi en certaines circonstances critiques d’un pouvoir illimité par le sénat.


Édile : magistrat élu pour un an, chargé de la police, de l’inspection des édifices et des jeux, et du soin de l’approvisionnement de la ville. Il y avait à Rome quatre édiles, deux édiles plébéiens et deux édiles patriciens.


Gaule : elle est divisée en deux provinces, la Gaule cisalpine, qui allait du Rubicon, en Italie du Nord, aux Alpes, et la Gaule transalpine, qui s’étendait au-delà des Alpes et correspond à la Provence et au Languedoc d’aujourd’hui.


Haruspice (ou aruspice) : devin qui examinait les entrailles des victimes pour en tirer des présages.


Imperator : titre décerné par ses soldats à un général victorieux, et porté jusqu’à son triomphe.


Imperium : pouvoir suprême accordé par l’État à certains magistrats romains, généralement un consul, un préteur ou un gouverneur de province.


Légat : fonctionnaire romain adjoint à un proconsul qui gouverne une province.


Licteur : garde qui symbolisait l’imperium des magistrats supérieurs et qui marchait devant eux en portant une hache placée dans un faisceau de verges. Le consul était précédé de douze licteurs et le préteur de six. Le chef des licteurs, qui se tenait le plus près du magistrat, était appelé licteur proxime.


Manumission : l’émancipation d’un esclave.


Ordre équestre : ordre intermédiaire entre les patriciens et les plébéiens ; l’ordre des chevaliers avait ses propres représentants et privilèges, et avait le droit d’occuper un tiers des places dans un jury ; ses membres étaient souvent plus riches que les sénateurs mais ne pouvaient accéder à la carrière des honneurs.


Pontifex maximus : ou grand pontife grand prêtre de la religion d’État qui préside à vie le collège des pontifes (de 15 membres) et se voit attribuer une résidence officielle sur la via Sacra.


Préteur : magistrat judiciaire de rang sénatorial. Les préteurs étaient au nombre de huit, élus annuellement au mois de juillet pour prendre leur charge en janvier suivant. Après tirage au sort, les magistrats avec rang de préteur présidaient les tribunaux d’exception établis à Rome pour traiter les crimes d’extorsion, de corruption, de trahison et de meurtre.


Préteur urbain : premier préteur et chef du système judiciaire, il occupe en fait un rang de troisième consul dans la république.


Questeur : magistrats de rang inférieur, gardiens du Trésor élus chaque année. Au nombre de vingt, ils ont le droit d’entrer au sénat. Tout candidat à la questure doit avoir plus de trente ans et posséder une fortune d’au moins un million de sesterces.


Rostres : longue tribune de forme courbe, haute de plus de trois mètres et surmontée de statues héroïques, d’où les magistrats et les avocats s’adressaient au peuple. Son nom provient des éperons pris aux navires ennemis qui ornent le devant de la tribune.


Senaculum : sorte de parvis devant la curie où les sénateurs se rassemblaient traditionnellement avant chaque séance.


Sénat : ce n’est pas l’assemblée législative de la République romaine — les lois ne pouvaient être votées que par le peuple réparti en assemblées publiques — mais une sorte de conseil souverain jouant un rôle exécutif. Composé de 600 membres qui pouvaient soulever des questions d’État, contraindre le consul à agir et proposer des lois qui devraient être votées par le peuple. Une fois élu via la questure (cf. questeur), on restait sénateur à vie, à moins d’être destitué par les censeurs pour cause d’immoralité ou de faillite. L’âge moyen était donc élevé (sénat vint de senex : vieux).


Tribun : représentant des citoyens ordinaires, les plébéiens. Les tribuns étaient élus chaque été au nombre de dix et prenaient leur charge en décembre. Ils avaient le pouvoir de proposer des lois, de s’opposer à des projets de loi et de convoquer des assemblées du peuple. Seul un plébéien pouvait devenir tribun de la plèbe.


Tribus : le peuple romain était divisé en trente-cinq tribus (quatre tribus urbaines ou quartiers ; trente et une tribus rustiques) pour voter les lois et élire les tribuns. Contrairement au système des centuries, les voix des riches et des pauvres avaient dans la tribu le même poids.


Triomphe : honneur décerné par le sénat à un général qui avait remporté une grande victoire, et qui correspondait à son entrée solennelle dans la ville. Pour avoir droit au triomphe, le général devait être doté de l’imperium militaire, et comme il était interdit d’entrer dans Rome revêtu de cette autorité, les généraux qui voulaient avoir leur défilé devaient attendre à l’extérieur de la ville que le sénat leur accorde cet honneur.

Загрузка...