Note de l’auteur

Bon nombre de personnages dont les noms apparaissent dans ce roman ont réellement existé. Les détails biographiques sont exacts jusqu’en 1942. Leur sort après cette date a bien entendu été différent.

Josef Bühler, secrétaire d’État au Gouvernement général, a été condamné à mort en Pologne et exécuté en 1948.

Wilhelm Stuckart, arrêté à la fin de la guerre, a passé quatre années en détention. Libéré en 1949, il s’est installé à Berlin-Ouest. En décembre 1953, il perd la vie dans un « accident » de voiture près de Hanovre : l’« accident » était probablement le fait d’un commando pourchassant les criminels de guerre nazis encore en liberté.

Marthin Luther tenta d’évincer le ministre des Affaires étrangères, Joachim von Ribbentrop, dans des intrigues pour le pouvoir en 1943. Il échoue. Envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen, il tente de se suicider. Libéré en 1945, peu avant la fin de la guerre, il meurt d’un arrêt du cœur dans un hôpital local en mai 1945.

Odilo Globocnik fut capturé par une patrouille britannique à Weissensee, en Carinthie, le 31 mai 1945. Il se suicida en avalant une capsule de cyanure.

Reinhard Heydrich fut assassiné à Prague par des agents tchèques au cours de l’été 1942.

Le destin d’Artur Nebe, comme il se devait, est plus mystérieux. On pense qu’il a été mêlé au complot de juillet 1944 contre Hitler ; il se serait caché dans une île sur le Wannsee et aurait été trahi par une maîtresse éconduite. Officiellement, il a été exécuté à Berlin le 21 mars 1945. On l’aurait cependant aperçu plus tard, en Italie et en Irlande.

Les personnages signalés comme ayant été invités à la conférence de Wannsee y ont tous pris part. Alfred Meyer s’est suicidé en 1945. Roland Freisler a été tué dans un raid aérien en 1945. Friedrich Kritzinger est mort en liberté après une grave maladie. Adolf Eichmann a été exécuté par les Israéliens en 1962. Karl Schoengarth a été condamné à mort par un tribunal britannique en 1946 et Otto Hoffmann à quinze années d’emprisonnement par une cour militaire américaine. Heinrich Muller a été porté disparu à la fin de la guerre. Les autres ont continué à vivre, soit en Allemagne, soit en Amérique du Sud.

Les documents suivants cités dans le texte sont authentiques : l’invitation de Heydrich à la conférence de Wannsee ; l’ordre de Goering à Heydrich du 31 juillet 1941 ; les dépêches de l’ambassadeur allemand relatant les commentaires de Joseph P. Kennedy ; la commande de l’Office central de Construction d’Auschwitz ; l’horaire de chemin de fer (abrégé) ; les extraits du protocole de la conférence de Wannsee ; le mémorandum sur l’utilisation des cheveux de détenus.

Chaque fois que j’ai créé des documents, je me suis efforcé de le faire sur la base de faits réels — par exemple, la conférence de Wannsee a été reportée, ses minutes ont été rédigées de façon beaucoup plus exhaustive par Eichmann et ensuite amendées par Heydrich ; Hitler — et c’est connu — a évité de mettre son nom sur quoi que ce soit qui aurait pu passer pour un ordre direct en vue de la solution finale ; il a certainement donné une instruction verbale dans le courant de l’été 1941.

Le portrait de Laetitia Gallerani par Léonard de Vinci a été récupéré en Allemagne à la fin de la guerre et restitué à la Pologne.

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