San-Antonio Réflexions énamourées sur les femmes MORCEAUX CHOISIS recueillis par Philippe TAURISSON

On dit souvent que je suis misogyne! On se fout le doigt dans l’orbite jusqu’au slip. Lis un peu la définition du mot misogyne dans le dico: qui hait ou méprise les femmes. Tu m’imagines, haïssant ou méprisant ce dont je ne puis me passer?

Car là est la vérité: je suis dépendant de la femelle de l’homme. Je la convoite d’emblée, tente de la conquérir d’autor, l’aime passionnément, et quand il arrive qu’elle ne m’agrée pas, je reste déconfit, sans voix, sans force, grondant d’une sourde rancune.

Non, non, pas misogyne. Je le regrette d’ailleurs. Parce que enfin, comme salope, elle se pose là, non?

San-Antonio

Les femmes détiennent cette grande recette qui consiste à transformer l’inévitable en don.

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Je n’ai qu’une idée en tête: essorer vos jolies lèvres de toutes les vérités qu’elles retiennent, et puis les goûter.

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Une jolie femme n’est jamais ridicule.

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Elle louche au point qu’on a dû se gourer d’yeux sur sa chaîne de montage, placer le gauche à droite et vice versa!

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Une femme est une femme quelle que soit la nature de son soutien-gorge.

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Elle a maigri de vingt ans.

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Cette vieille dame se parfume trop. On dirait qu’on a cassé un flacon d’eau de Cologne dans la cuisine d’un restaurant chinois.

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Les femmes qui scandalisent sont celles qui trompent leurs amants.

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Elle est grande, sèche comme le Sahara et ses seins ne lui ont pas encore été expédiés.

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Tout nos maux viennent des femmes. Nos joies aussi, faut être réglo!

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Ses ongles sont merveilleusement faits; on dirait de menus pétales de roses.

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Une chambre sans femme, c’est une choucroute sans jambon.

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Les hommes ne sont pas faits pour laver la vaisselle ni les femmes pour prêter serment.

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Cet être appartient au beau sexe, malgré sa poitrine creuse, ses cheveux Louis XIV, ses pommettes en avance sur le progrès, ses yeux comme deux glaves de phtisique et sa bouche mal fermée sur un dentier Louis XV. Ses jambes sont Louis XVI et ses bras Louis XII, l’ensemble n’est donc pas sans évoquer l’image de Louis X dit le Hutin.

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Une sensuelle, sa peau lui sert d’esprit. Elle marche à la braguette.

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Les gonzesses sont semblables aux chats qui te ronronnent sur la bite et qui, brusquement, s’en vont pour répondre à un appel venu d’ailleurs.

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Elle est grande, blonde, roulée à la main. Elle fait fille de famille dévoyée. On aimerait l’initier au mystère du scoubidou rétractile et de la castagnette valseuse.

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Elle aime tellement ça, qu’elle ouvre les jambes au lieu de son réfrigérateur quand tu lui demandes si elle a quelque chose à bouffer.

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Il n’y a pas de femmes fidèles, il n’y a que des femmes frigides.

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Elle a des formes qui transforment la main de l’homme en louche à potage.

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La femme que vous faites rire vous appartient déjà un peu, car les frangines ont la reconnaissance de la rate.

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L’honneur d’une femme consiste à ne pas porter dans un cocktail la même robe qu’une autre.

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J’adore les Noires: elles sont plus faciles à repérer quand on les emmène aux sports d’hiver.

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Elle a les cuisses tellement légères qu’elles sont toujours en l’air.

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Quand elle marche, on dirait que son postérieur est en train de faire une addition compliquée, style: je pose 6 et je retiens 8.

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On l’a surnommée «Miss Monde», parce qu’elle a la forme de notre planète.

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Elle a un déshabillé vaporeux, presque transparent, décolleté jusqu’aux genoux.

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Toutes les femmes rabaissent leur jupe après une caresse. C’est cela qui nous enchante: leur pudeur après l’impudeur.

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Une dame n’a que trois manières d’agrémenter ta vie: en ôtant sa culotte, son gant ou son dentier.

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Elle a l’air désespéré d’une planche à repasser à laquelle on offrirait un soutien-gorge.

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Acheter des robes à une nana pour que les copains la lui enlèvent, c’est pas ma vocation. Je préfère le contraire.

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Avec les gonzesses on a l’impression d’être le premier Martien à débarquer dans leur existence, mais on découvre vite qu’il faut prendre un ticket d’appel.

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Je n’apprécie que deux sortes de gonzesses: les femmes sérieuses et les femmes faciles. Les femmes sérieuses me rassurent, les femmes faciles me comblent. Tout ce qui est intermédiaire me pompe l’air en attendant que ce soit la bite.

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Sa bouche est tellement sensuelle qu’en l’apercevant, son tube de rouge à lèvres sort tout seul de son étui.

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Les femmes n’ont jamais peur des conséquences de leurs bêtises: c’est ce qui leur permet de les apprécier.

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C’est une frangine qu’on croit enceinte de dix mois chaque fois qu’elle avale un noyau de cerise.

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De loin, tu lui donnes vingt-cinq piges, de près, vingt-six.

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Cette souris est très avancée de la poitrine: tu commences à lui apercevoir les loloches cinq minutes avant le reste.

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À force de s’effacer, il ne reste plus rien d’elle. Un de ces jours elle oubliera de s’habiller, et disparaîtra pour de bon.

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Elle est belle à te faire craquer le futal sur la façade Sud.

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Quand votre nana a un Jules de renfort, c’est vous qui êtes déchargé.

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C’est plein de licenciées sur les trottoirs de la rue Tronchet; elles préparent science-peau.

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Y a des nanas qui savent vieillir, d’autres qui ne savent pas se rajeunir.

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Il existe, m’a-t-on affirmé, deux sortes de femmes. Pourquoi suis-je tombé sur la troisième?

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Ses jambes vertigineuses sont croisées tellement haut que ses seins reposent sur ses genoux.

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Vous leur proposez Apollon et c’est Quasimodo qu’elles empoignent. Tant mieux, ça met l’espoir à la portée de toutes les bourses!

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Cauchon qui s’en dédit, comme disait l’évêque qui cherchait des crosses à Jeanne d’Arc et qui lui a fait le coup de la femme au foyer bien avant que Landru ait fait breveter le système.

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Tu t’imagines que les hermines sont pures parce qu’elles sont blanches? Mais elles se font calcer comme des salopes. Sinon, comment se reproduiraient-elles?

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Mon vice, c’est les nanas qui ont des yeux à rayures. Je n’aime pas les yeux à pois et très peu les yeux écossais.

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À travers le voilage, on voit des trucs qui laisseraient peut-être indifférents la statue équestre de Jeanne d’Arc ou le buste de Voltaire, mais qui vous court-circuitent un monsieur depuis son cor au pied jusqu’à l’étiquette collée dans le fond de son chapeau.

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Les bonnes femmes, c’est comme les mauvais films: faut jamais les voir deux fois.

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Chez la femelle, la faute n’existe qu’au stade du flagrant délit.

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La beauté, c’est le coup de polish sur la carrosserie de votre voiture. Mais la seule chose qui soit importante chez la femelle de l’homme, c’est son charme.

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À Antibes, les femmes, contrairement à ce que l’on croit, ne sont pas antibaises mais antiboises.

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Ma femme est jeune, j’ai toute sa vie devant moi.

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Une épouse adultère ne se sent jamais coupable que des tromperies que son mari connaît.

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Dans la vie, il y a deux sortes de femmes. Il y a celles qui savent, et celles qui ne savent pas… ce qu’il y a dans leur sac à main.

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Elle a la bouche-que-veux-tu chuchoteuse.

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C’est pas les femmes qu’il faut avoir à ses pieds, mais son bénouze.

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Les filles, jusqu’à ce qu’elles aient quinze ans, leurs parents ont peur qu’elles tombent en avant, et ensuite qu’elles tombent en arrière.

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Elle a des seins qui peuvent sortir sans leurs parents!

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Chez les femmes, c’est comme chez les artichauts: le cœur est sous les poils.

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Elle luisait au soleil comme l’intelligence d’un gardien de la paix à un carrefour.

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Plus une souris est locdue, plus elle se comporte bien au dodo.

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Je passerais volontiers mes vacances à l’ombre de son porte-jarretelles!

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Elle a l’œil aussi pétillant qu’une rondelle de truffe sur une tranche de foie gras.

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Mesdames, il vaut mieux une chiée de types qui posent leur pantalon en votre honneur, plutôt qu’un seul qui vous le fait repasser.

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Elle est ssssu-bbbbblllllliii-mmmmeheu! Vous ne pouvez vous tromper: ça s’écrie comme ça se mugit.

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Les gonzesses ne valent jamais les larmes que nous versons pour elles.

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La dame qui se présente n’a pas dépassé la trentaine, ou si elle l’a dépassée, elle a oublié de mettre le clignotant.

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Son strabisme vous donne l’impression de la regarder suivre un match de tennis.

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Elle a des dents éclatantes où, vraisemblablement, la main de l’homme n’a encore jamais mis la langue.

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Les souris, plus elles sont belles, moins elles cherchent à comprendre.

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Les gonzesses, c’est comme les maisons: elles vieillissent par la toiture mais les murs restent bons.

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Mademoiselle a une bouche préhensile faite pour dire «oui» et aspirer des «h» et des tas d’autres trucs.

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Cette fille-là, c’est la cousine germaine d’une lampe à souder. Elle vous embrase du haut en bas avec escale sur le ventre, train d’atterrissage rentré!

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La longévité des femmes est supérieure à celle des hommes. Elles nous usent: on croit les limer, mais la limaille qui tombe est la nôtre.

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Tu accrocherais deux chapeaux à ses patères (que je souhaite noster), sans que cela fasse surréaliste.

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Elle est un peu fluette pour être une cathédrale, mais trop massive pour être une tour.

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Laissons les araignées tisser leur toile sur le siège de sa vertu.

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Ça fait au moins cinquante ans qu’elle a remplacé son maquilleur par un maçon.

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Vous pouvez la placer nue, à contre-jour, vous ne verrez pas la lumière à travers ses cuisses. Elle n’est pas fabriquée comme une fourchette à escargots.

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Une pute, c’est une pute! Jamais la technique remplacera le sentiment.

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C’est une dame plutôt forte, dont la poitrine ressemble à deux citrouilles dans un sac.

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Même les capricieuses du Seizième prennent une mentalité de fermière quand on les réussit bien.

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Cette souris a un slip si mignon que tu le lui rachèterais à prix d’or pour t’en faire une pochette.

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Elle est d’une blondeur forcenée, au point que, sur son bronzage, sa toison isocèle ressemble à un cache-sexe en satin blanc.

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Elle est aussi décharnée qu’une roue de vélo sans pneu.

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La jeune personne est carrossée par Pinofarineux, avec une calandre profilée à l’extrême, des antibrouillards incorporés, une suspension Vénus, une paire de cylindres en ligne, un double arbre à came en tête, un carburateur vertical, un levier de vitesse au plancher, et un servofrein qui ne doit pas patiner avec l’amour.

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Elle possède des yeux admirables pris séparément (le gauche ne perd pas de vue la ligne bleue des Vosges, et le droit surveille attentivement les fluctuations de la marée à Brest).

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Pour faire parler une fille, il convient avant tout de se taire.

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Une fille nue est assise. L’inoubliable vision! Parce qu’elle est assise en tailleur.

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En jalousie, il n’existe pas de femme bien élevée.

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Le temps est plus difficile à tromper que les femmes.

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Elle est assez élégante. Un sac en perles. Un cache-nez de deux mètres sur le dos et un trottoir de quinze mètres en bas de l’hôtel.

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Sans en faire ses beaux dimanches, on peut tout au moins en faire ses vilains mardis.

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La femme que tu veux, veut en réalité que tu l’aies.

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Cette souris est émotive comme une langouste qu’on plonge dans l’eau bouillante.

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Elle avait tout ce qu’il faut pour faire oublier le système fiscal à l’humanité souffrante.

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Les gonzesses nous accaparent trop. Comme troupes d’occupation, on ne fait pas mieux.

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Elle est dodue comme une grasse matinée corse.

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Il faut être déplafonné pour vouloir s’annexer une souris. C’est en étant exclusif qu’on s’attire des ennuis.

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Quand elle se démaquille, il lui faut un ciseau à froid tellement qu’elle se crépit le moule à gaufre.

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C’est une dame qui n’a pas besoin de se mettre des bigoudis pour friser la soixantaine.

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Pour l’homme, le mensonge est un outil; pour la femme, une parure.

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La plus belle conquête de l’homme, c’est la femme… La femme avec un Q majuscule et des talons Louis XV pour piétiner votre cœur…

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Elle va chercher la quarantaine et la trouve aisément.

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La vérité, c’est comme une femme; pour qu’elle soit utile, il faut qu’elle soit entière.

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Elle n’a pas de poitrine, ou alors elle l’a oubliée sur sa table de nuit.

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La soubrette est bien en chair, avec l’air de vous servir ses nichons sur un lit de cresson en même temps que le contre-filet de bœuf.

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Les pépées passent l’éponge. Personne du reste ne sait mieux la passer qu’elles!

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Ce qui m’intéresse, c’est les jolies nanas avec leurs petits maillots de bain à moustaches.

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Une sensuelle, sa peau lui sert d’esprit.

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Ça porte à l’âme, et même au zob, l’autre étant le corollaire de l’une quoi qu’en pensent les poètes malbandeurs.

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Elle parle de ce ton d’épouse acerbe qui fait tant pour la noble cause du divorce.

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C’est inouï ce que les femmes ont la science du futile.

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Elle promène ses flotteurs dans un décolleté tellement vertigineux qu’on voit les poils de son pubis.

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Le créateur lui a filé une de ces armoires à deux portes qui ferait grimper les enchères à la salle Drouot. En attendant elle fait grimper le client!

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— Qu’est-ce que tu fais, ma jolie?

— Je suppute.

— Il n’y a pas de sot métier.

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Avec certaines femmes, ce qu’on ne voit pas, on l’imagine, et on sent que ce qu’on imagine est au-dessous de la réalité (et de la ceinture).

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Il y a des dames mariées polissonnes qui doublent leur gagneur pour se donner des raisons de le supporter.

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Je me mets à en bâiller plus grand que son frifri.

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Il y a de bioutifoules nanas, faites pour sortir et pour rentrer, et encore plus pour sortir que pour rentrer.

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Son papa devait penser à Rodin lorsqu’il a fait à sa maman le coup du ravitaillement en plein septième ciel.

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C’est pas une Suédoise, c’est une allumeuse.

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L’homme ne demande à la femme d’être intelligente que lorsqu’elle ne l’est pas. Quand elle l’est, il en prend une autre.

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En général, les filles qui sont gelées des extrémités sont bouillantes du centre.

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Y a pas de place pour les timides dans le cœur des femmes et encore moins dans leur dodo.

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Elle est pas de la première jeunesse mais loin de la dernière.

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Mademoiselle s’installe dans la vie avec ses petites envies rentrées toutes prêtes à sortir.

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Pour les femmes, l’absolu, c’est la jouissance de l’instant.

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Quelles rondeurs dans son corsage! Avoir un pareil capital devant soi, voilà qui vous rendrait militant d’extrême gauche!

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Cette frangine a un sein qui lave la vaisselle et l’autre qui nettoie le plancher.

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Une fois que les Ricains se feront des Chinoises, les Chinois des Monégasques femelles et les Monégasques mâles des Bulgares, et qu’on aura bien réparti les parties, y aura plus de partis!

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Les mensonges, c’est pas fait pour être crus, c’est fait pour éviter la vérité.

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Confuse comme une rosière entrée par erreur dans une pissotière.

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Elle a le teint pâle, des taches de rousseur et ce regard fascinant, inquiet et surpris des myopes. C’est du tendron pour grand-livre de comptabilité. On met le passif d’un côté, l’actif d’un autre et la main au milieu.

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Lorsqu’une dame fait un ravalement avant de rejoindre un monsieur, c’est que ledit monsieur ne la laisse pas indifférente.

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La femme à qui tu proposes la botte, quand elle ne te gifle pas, c’est qu’elle accepte.

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C’est une fille à qui la vie ne refuse rien et les hommes non plus.

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Cette gerce accuse son pedigree, ses années de nourrice ont compté double.

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Elle a une poitrine qui semble sur le point de vous faire l’aumône.

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Cette nana a dû créer des embouteillages et des bousculades au temps où elle osait dire son âge.

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Avoir les yeux verts, c’est bien pratique lorsqu’on veut passer pour un albinos auprès d’un daltonien.

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Elle a des hanches violoncelleuses dont l’étendue est de beaucoup plus de quatre octaves.

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Ces dames papotent au subjonctif dans un français auprès duquel celui de Montaigne ressemble à du verlan.

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Elle est tellement ridée que si on repassait sa figure, elle triplerait de surface.

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Elle est moulée dans une robe blanche, en soie surnaturelle tissée à la langue. Elle n’a qu’un bijou; mais quel bijou! La parure des Fouinozoff! Le célèbre «Balochard», le seul diamant au monde en bois véritable!

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La nana est sublime, mes chers camarades de con bas. Et quand je dis sublime, j’arrive à peine aux genoux de la vérité! Je ne lui aperçois même pas le pubis.

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Elle glousse comme une jeune fille pubère à laquelle un militaire montre la principale raison de sa présence sous les drapeaux.

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Ah! les épouses nouvelle formule. Maintenant, les messieurs hésitent à douiller des extras vu que leurs légitimes se comportent comme des maîtresses. Elles dépensent autant d’artiche qu’une poule de luxe. Autrefois, la bergère était chargée de faire des mouflets et des économies. Ça permettait de réserver une partie du budget pour les demoiselles de bonne compagnie. De nos jours, les épouses sont devenues des croqueuses de diams. Et pour ce qui est du vice, passez-moi le Kãma-Su˜tra! Elles en remontreraient à Casanova. Le rêve désormais, c’est de prendre des maîtresses uniquement pour les regarder tricoter.

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Isa Bodebave, Hyères.

C’est une personne qu’on regarde avec convoitise et dont le prix devient le vôtre.

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Les époux sont toujours ravis lorsqu’un type fait du gringue à leur femme dans une langue qui leur échappe.

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Elle me défrime comme Jeanne d’Arc devait mater saint Michel en habit de lumière, quand il venait à la relance pour lui inculquer l’anglophobie.

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C’est le genre de nana qui supprime l’amateurisme.

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Elle a un compte en banque sur lequel le soleil ne se couche jamais.

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Quand le respect de la femme s’effiloche dans une nation, la débâcle n’est pas loin.

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Cette mousmé pourrait s’habiller rien qu’avec des mains d’homme.

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Elle est bouffie sous les prunelles comme une qui a trop baisé sans jouir, ou trop joui sans baiser.

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Drôle de mémé! Un cheval! J’ai pas dit jument, notez-le, mais cheval. Elle a un cul haut perché, carré, tanguant, bourreleux, infirmiteux. Des jambes comme des pylônes à haute tension. Une frime plâtreuse de pierrote, des mains de catcheur, une poitrine comme deux séchoirs à cheveux ou comme des tiares pontificales. Elle porte une jupe de cheftaine scout. Des bas de coton, des souliers plats et un sac à main dans lequel on pourrait transporter dix kilos de pommes de terre, les œuvres complètes de Jules Romains, une contrebasse à corde et un auto-stoppeur.

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Entraîneuse: chair à appâter.

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L’homme s’attarde sur le passé, tandis que la femme se gave du présent.

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La première qualité d’une femme, même âgée, c’est d’être jeune.

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C’est une femme extrêmement quinquagénaire pour son âge, un peu cognée si on trouve la petite bête mais séduisante si on ne la cherche pas.

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Elle croise ses jambes aussi haut qu’il est possible de le faire sans se fendre en deux.

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La bijoutière vient de surgir. C’est pas un bijou. Pas même un cadeau!

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Une merveille de cuisses! Un dargiflet plus beau que le portrait en couleur de Richard Nixon! Une tirelire à bouclettes qui ferait dérailler un fourgon de queue!

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«Femmes», «secrets», cherchez l’intrus.

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Une femme n’est réellement troublée que par un regard de femme.

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Cette demoiselle est l’archétype de ce qui se fait de mieux comme nana. J’ignore combien il a fallu de croisements pour obtenir ce magnifique produit de l’art contemporain.

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Rien de plus déprimant que ces dames adultères qui se croient obligées de faire passer leur mari pour plus con qu’il n’est cocu.

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Elle est passée d’extrême justesse à côté du bec-de-lièvre, mais elle s’est rattrapée en sacrifiant son menton, lequel est resté à l’état de projet à peine esquissé.

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La jolie dame me vote un sourire ravi. Moi, j’aurais un film à tourner sur la vie d’un sanatorium pendant les années 20, je l’engagerais pour interpréter le rôle de la tuberculeuse chef. Elle a le nez plongeant, les cheveux longs et raides, le regard comme deux fenêtres gothiques, et un teint de pêche tombée de l’arbre un mois avant son mûrissement.

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Elles foutent du rouge à lèvres sur l’existence et on embrasse du vide.

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C’est de la bête surchoix. Il est difficile d’arracher ses yeux d’elle, ou alors faut carrément se les crever.

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Les hommes parlent de fesses avant le repas, les femmes après.

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Elle avait la peau diaphane comme les jeunes filles dans les récits anciens.

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En moins de temps qu’il n’en faut à un aiguilleur du ciel pour se mettre en grève, je la restitue à l’état qui fut le sien lors de sa naissance.

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Cette gosse réagit à la flatterie comme le noyau d’un atome quand il subit une interaction avec un autre rayonnement.

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Cette gerce ne s’est pas lavée depuis la fois où elle a été coincée par l’orage.

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Les femmes sont vengées de la loi salique par la loi phallique.

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Déambuler avec ce sujet au bras est aussi téméraire que de se pointer à la Schweizerische Nationalbank de Berne en brandissant un drapeau soviétique.

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Une femme sexy n’est pas une créature mais une récréature.

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Toi, tu tentes d’expliquer; elles, elles s’imposent.

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La plus haute marque de respect qu’on puisse témoigner à une femme, c’est de la faire jouir.

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Elle portait des brillants aussi faux que des promesses électorales.

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Quelques plâtras se détachent de son beau visage ravalé parce qu’elle vient de branler le chef (habituellement elle le fait en cuisine).

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Les danseuses du ventre, on m’a confié que pour les entraîner, on leur carrait une craie dans l’oigne et qu’on leur faisait écrire huit milliards huit cent quatre-vingt-huit millions huit cent quatre-vingt-huit, en chiffres arabes bien entendu, contre le mur d’abord, sur le plancher ensuite, au plafond pour finir.

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Ces demoiselles ont un idéal avec du poil autour.

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T’as des gerces bêcheuses, qui se croient obligées d’indigner comme des perruches quand on leur arrache les plumes du fion.

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Moi, une gosse pareille, j’irais faire de la varappe dans la Beauce pour la conquérir. Je ne peux m’empêcher de loucher sur les deux missiles pointés dans ma direction qui frémissent comme de l’eau commençant à bouillir.

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Les femmes veulent toujours paraître plus minces qu’elles ne sont, même quand elles se font des ceintures avec leurs gourmettes.

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Cette certitude absolue qu’a la femme d’être dans son bon droit, à tout instant et en tous lieux, rend con l’homme le plus intelligent.

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Une femme au cheveux châtains est une blonde modeste.

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Les filles minces n’impressionnent vraiment que les filles grosses.

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Il y a des dadames qui n’ont jamais su et ne sauront jamais ce qu’est un vrai coup de bite franc et massif. Elles ne prennent pas leur pied, elles se perpétuent.

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Anna Karenine, cousine germaine de la Bovary. Ces deux dadames avec leur petit cœur, leur petit cul: même combat!

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Question poitrine, alors là, c’est le tombeau du Soldat inconnu, mon frère! Waterloo morne plaine…

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Le mystère féminin? Une migraine, bien souvent.

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Une grosse vieillasse enfourrée de zibeline dorlotait un Yorkshire sous seins privés.

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Les femmes sont plus courageuses que les hommes bien qu’elles aient peur des souris.

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Les femmes sont sublimes, car avec elles tout est possible.

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Du haut de son extrait de naissance, plus d’un demi-siècle la contemple.

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Elle a tout pour elle, tant et tellement que j’aimerais qu’elle en eût aussi un peu pour moi.

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Je me trouve en compagnie d’une somptueuse dame de quarante ans, qui en avoue vingt et en paraît trente.

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Quand on dit qu’elle ne compte plus les heures de vol, Mèmère, on est poète! On se demande, à mater cette flétrissure amidonnée, si elle mérite encore une ultime réfection. Le moment arrive où, à force de ravaudage, la machine est complètement naze. Combien de fois lui a-t-on retendu la peau à cette chérie? À la longue, elle est usée. On devine que ça craque, qu’elle devient poreuse, et qu’elle est à la merci d’un éternuement ou d’une vilaine bronchite qui la ferait tousser trop fort. Elle risque de voler en éclats, Bichette. Y a des zones luisantes, par larges plaques, à son front, sur ses joues, ailleurs, partout! Et puis des points critiques où ça fripe envers et contre tout. Ça pendouille cruel entre le coude et l’épaule. Tu croirais une serpillière trempée qu’on soulèverait avec un bâton.

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Charmante personne au demeurant: la moustache est belle, le cheveu coiffé à l’huile d’olive, l’œil de braise, le fessier de baise, la jambe couverte d’astrakan plus ou moins défrisé et les pieds chaussés de mules délicates en provenance des Charentes.

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Il existe deux sortes de femmes: celles que l’on subit et celles qui vous attirent.

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Elle retire ses lunettes. Elle a raison d’en porter car, derrière, c’est l’éblouissement. Elle ne les met pas pour protéger ses yeux à elle, mais pour épargner ceux des autres.

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Comme Dieu est bon d’avoir créé la femme salope! Si elle ne l’était pas, elle ne serait que chiante, et l’homme qui n’est qu’égoïste se morfondrait.

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L’homme place mais la femme déplace.

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C’est le genre de désœuvrée richissime et tapageuse pleine de caprices pour lesquels on peut peu et de désirs pour lesquels on peut tout.

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La femme suit l’homme, ça c’est vrai. Mais sur les chemins qu’elle lui a tracés!

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C’est une dame sans grande importance collective, dirait Sartre, faite pour des malheurs quotidiens, des états grippaux, des ulcères stomacaux, des ovaires foireux et des ablations presque annuelles. Elle a été tant de fois opérée que je me demande comment elle peut vivre avec ce qui lui reste!

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L’homme se consacre à une œuvre, tandis que la femme se consacre à un homme.

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La petite reine, c’est vrai que si elle était moins grosse, elle ressemblerait à un vélo.

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Elle n’a pas amorcé les cinquante balais. Du peu au jus sans doute, elle est en «open», mais figure encore chez les quadra.

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Profitez-en mes chéries! C’est pas quand votre frime sera plissée soleil que les mâles exécuteront la danse du trognon de chou autour de vos culs en gousses d’ail.

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Elle me suit, curieuse comme un congrès de pies borgnes, sans avoir autre chose pour masquer sa nudité que la jolie touffe châtain clair que le Seigneur lui a fournie.

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Les femmes franches sont celles qui mentent intelligemment.

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C’est une vraie démone; je la soupçonne phosphorescente, la nuit.

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Elle a des yeux clairs, pas franchement rayonnants d’intelligence, mais quand elle les ferme pour crier «maman», est-ce important?

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La nière à laquelle tu souris et qui te sourit a déjà un pied dans ton lit et sa boîte de préservatifs à la main.

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Beaucoup de dames, j’ai remarqué, quand elles souhaitent bien penser, ouvrent les cuisses; probablement pour mieux s’aérer les méninges.

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La femme mariée ne suce guère que ses amants. Sauf dans la version seconde noce où, équipée de son expérience antérieure, elle te négocie le braque d’entrée de jeu.

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Elle est tellement schnouffée qu’elle doit passer sa vie à l’ombre d’un arbre à came pour en cueillir les fruits qui tombent.

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Je rêve de gonzesses superbes. Elles auront pour moi des culottes pleines d’odeurs légères et des chattes profondes comme des tombeaux dans lesquels j’ensevelirai mister Braquemard, ce héros au long bec emmanché d’un long cou.

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Quand tu vois surgir une personne de ce style, tu te chopes un air tellement con qu’un demeuré te prendrait par la main pour t’emmener faire pipi.

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Ses mains tremblent comme un parkinsonien venant de dépaver la rue de Vaugirard au marteau-piqueur.

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Comme s’il y avait plus important dans la vie que le sourire d’une jolie fille.

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Sa poitrine ressemble à deux décorations accrochées de part et d’autre de sa robe noire.

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Toutes les femmes seules à une terrasse de café attendent quelqu’un.

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Elle appartenait à cette catégorie de femmes dont le haut protège le bas.

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Son maquillage est du style œuvre d’art. Une fois qu’il est réalisé, t’oses plus l’embrasser qu’avec une paille.

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Elle déborde de partout. Son cul forme une flaque qui dégouline jusqu’à ses jambes.

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Le fessier de la dame se zébrait de profondes vergetures qui faisaient songer à une vue aérienne d’oueds à sec méandrant dans un sol saharien.

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J’espère que sa robe de chambre va s’écarter, mais cette garce l’a coincée, si bien que pour la vue sur le Vésuve, faudra aller à Pompéi.

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Elle croise les jambes, ce qui retrousse sa robe, ce qui dévoile le haut des cuisses, ce qui révèle qu’elle ne porte pas de culotte, ce que je trouve parfaitement seyant étant donné sa frisounette d’un noir bleuté de scarabée.

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Il est impossible de ne pas la trouver sublime à l’en lécher de partout: recto, verso, de haut en bas et jusque sous la plante des pieds.

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Elle a le teint jaunasse, des grains de beauté de Corinthe plein la frite et un œil qui sartrise vilain.

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Ce qu’il y a de chiant avec les femmes, c’est que nous ne leur sommes pas irremplaçables.

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La nana, elle est nulle au Scrabble, mais au radada c’est une solide affaire.

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Elle a l’air d’une femme dédaignée qui préfère la bouffe à la baise parce qu’elle n’a pas les moyens d’intervertir.

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Mais le pire, c’est sa coiffure, on jurerait qu’elle a une paonne en train de couver sur la tête!

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La femme qui ne sait pas dire non de nos jours n’a pas le temps de s’asseoir.

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Avec elle, c’est plus de la baise, c’est de la spéléologie! Elle doit avoir des peintures rupestres dans la moulasse!

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On trouve toujours un manteau d’homme, ou une pipe, dans la garde-robe d’une femme seule.

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Sa minijupe est si étroite qu’elle en a les jambes entravées et doit marcher avec son cul.

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La femme est faite pour mettre des jupes, sinon elle abdique sa qualité la plus précieuse qui est la disponibilité.

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Cette gonzesse possède un regard qui enraye la fermeture Eclair des braguettes les plus paisibles.

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Les femmes surmontent toujours mieux leur veuvage que leur ménopause.

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Elle n’a que deux attitudes dans la vie: ou bien elle joue Jeanne d’Arc, ou bien elle s’envoie en l’air.

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Ces dames ressemblent à des armatures habillées de triperie jaunasse, ça saille ou ça pendouille. Elles ont les cuisses comme un lit défait. Des ventres bas, veinés de bleu. Des nichemards comme des bonnets sur un fil d’étendage. L’apologie du flasque.

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Les bonnes femmes sont comme ça. Rien dans le cœur, sinon le mec du jour!

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Ah! comme les putains les moins chères sont bien celles qu’on paie!

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C’est de la quinquagénaire qui ne gaspille pas les feux de la Saint-Jean et sait te chanstiquer le sensoriel sans faire appel à des prothèses renégates.

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Ses grandes dents excluent mes rêves de fellation les plus impétueux.

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Elle râle de bonheur, manière de se faire la voix. Ses plaintes sont les vocalises de l’amour.

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C’est le type de blonde pulpeuse qui a toujours pris son cul pour du talent, ses nichons pour un mode d’expression et ses lèvres de pipeuse pour le point culminant de la volupté.

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Elle fouette drôlement du couloir. Quand elle parle, t’as l’impression qu’on soulève une cloche à fromage dans un restaurant.

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Les mousmés sont toujours d’accord avec vous dès l’instant où vous leur offrez quelque chose.

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Si elle n’avait pas la bouche amidonnée au sirop de burettes, je l’embrasserais.

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Cette nana a dépassé la trentaine à tombeau ouvert, sans marquer le stop.

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Elle croisa les jambes, ce qui, instantanément, m’emporta dans une croisière de rêve sur la mer des Orgasmes.

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Son cul géométrique ressemble à la charge d’un sherpa himalayen en marche pour le camp de base.

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Madame hoche le chef (dans son monde, on ne le branle pas en public).

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On peut dire d’une femme qu’elle va «au» coiffeur, seulement lorsque ce dernier la baise.

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Les jeunes filles de bonne famille, c’est de la passion à l’état sauvage quand tu leur fractures la tirelire.

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C’est une dame tellement âgée que c’est plus la peine d’en parler.

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Elle a le regard clair, entouré de cils chargés de khôl comme les pattes d’une mouche à merde, de merde.

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Les maîtresses sont plus jalouses des légitimes que les légitimes des maîtresses.

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Son regard d’âme en peine? On dirait deux raisins à l’eau-de-vie qu’on a laissés macérer trop longtemps.

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Quand j’aperçois cette fille, mon âme se met à couler comme une blenno parvenue à maturité.

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Elle est maigrichonne, avec pas plus de nichebabes qu’une statue représentant la petite sœur Thérèse. En la voyant, tu penses à la chanson Les roses blanches. Rien ne s’oppose à ce que sa maman soit morte tubarde et à ce que son géniteur soit «des messieurs qu’elle n’a jamais vus.»

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Moult femelles s’inondent de 5 de Chanel mais continuent de puer sans savoir que les odeurs s’ajoutent mais ne se neutralisent pas.

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Elle a l’air cruche, mais c’est le genre de cruche dans laquelle je me transvaserais volontiers.

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La plupart des femmes cessent d’agir dès qu’elles ouvrent la bouche.

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S’il n’y avait pas les femmes, la police aurait moins de succès. Il est vrai que, par contre, on commettrait beaucoup moins de délits.

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Une vérité indéniable cesse d’être vraie si la femme la refuse.

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Les femmes gâchent beaucoup de choses, car elles sont toujours à contretemps.

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C’est l’éternelle veuve dans toute sa tristesse. Quand elle serre la pogne de quelqu’un, c’est comme si elle recevait ses condoléances.

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Cette nana se sait excitante; c’est une arme qui vaut tous les gros calibres du monde et même les mitrailleuses lourdes.

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C’est vrai qu’elle te dégoupille l’aorte, Eléonore. Ce que tu biches en priorité, ce sont ses yeux! Quand tu parviens à t’arracher à leur fascination, c’est comme lorsqu’on fait des UV sans lunettes. T’es ébloui jusqu’au cervelet.

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Elle est pulpeuse, dorée, blonde, la poitrine pour de vrai, les hanches d’un Stradivarius, les yeux bleu ciel magnifiques! Et la bouche! Et les dents! Et les cuisses! Alouette, gentille alouette…

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C’est une splendide personne, qui t’inciterait à traverser le Sahara à bicyclette rien que pour lui glisser deux doigts dans la chaglatte afin de t’en faire un esquimau.

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Quand une gonzesse attend trop longtemps, elle tourne vieille fille. Un conseil: ne l’attends jamais!

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Le cheval, le tennis… C’est fatigant à la longue. Toutes les femmes pleines aux as, ce qui leur est fatal, c’est le tantôt. Un après-midi, c’est immense, c’est déprimant lorsqu’on n’a pas de vaisselle à faire, de linge à laver ni de plancher à encaustiquer.

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C’est une jeune Vietnamienne au corps de petite fille, avec une poitrine à peine plus bombée qu’une paire de lunettes de soleil.

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Elle commence par le plus urgent, c’est-à-dire par croiser les jambes face à moi.

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Vous êtes mignonne quand vous voulez bien faire l’effort de ne pas ressembler à un corbeau en deuil.

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Elle a l’air de ne pas avoir inventé la pénicilline, mais de ne pas en avoir besoin non plus.

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Des femmes qui marchent au doigt, on en trouve plein les internats de jeunes filles. Mais des femmes qui marchent à l’œil, c’est déjà plus rare.

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Elle a des rondeurs qui feraient rêver un pensionnat de racines carrées…

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Elle a un très joli nez sur les ailes duquel se blottit une grappe de verrues frileuses. Son bec-de-lièvre, admirablement masqué par la violette mauve qu’elle dessine par-dessus, ressemble à une raie du cul miniature. Le regard est un tantisoit glauque et con derrière des cils farineux, et la tache de vin qu’elle porte au cou reproduit à s’y méprendre la carte de la Suisse et de ses colonies.

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Une gerce comac, un cul-de-jatte ferait Paris — Cap Nord sur des échasses rien que pour lécher le coussin de la chaise sur laquelle elle s’est assise.

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En langage féminin, «je ne sais pas», ça veut dire à peu près: «où est-ce qu’on se met!»

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La banque, c’est à peu près le seul endroit — avec les gogues — où une femme consent à vous laisser aller seul.

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Chez les grenouilles, c’est comme chez les gonzesses: il y a que les cuisses de bonnes.

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Elle a des mamelons à côté desquels ceux de Cavaillon ressemblent à des filets de sole.

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Elle est tellement maigre que, quand elle marche, on a l’impression qu’elle tricote sa jupe!

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Les bergères ont toujours besoin de faire un peu de cinéma. Elles s’imaginent que c’est indispensable pour la bonne marche des relations.

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Elle a des yeux de grand inquisiteur qui se promènent dans ton âme comme sur un boulevard.

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La plupart des bergères veulent toujours en savoir plus que vous n’en savez sur vous-même.

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Les femmes ne regardent généralement dans leur rétroviseur que pour recharger leurs lèvres de rouge.

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Elle a un regard à s’être laissé faire douze gosses à la file par des messieurs qu’elle n’a jamais revus.

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Certaines croient que le maquillage les répare mais un coup de peinture n’a jamais sauvé un mur qui s’écroule.

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Les femmes n’ont pas que le cœur de grand ni que la conscience qui soit élastique.

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J’ai toujours proclamé qu’il existait deux catégories de femmes: celles qu’on a envie d’accrocher à son palmarès, et puis les autres.

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La jolie dame a croisé ses longues jambes en remontant sa robe. Je me demande si c’est se montrer poli vis-à-vis d’une gonzesse que de ne pas mater sa chatte lorsqu’elle te la dévoile aussi généreusement!

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Une femme (même espagnole) est une femme. La trouille de la damnation la retient de pécher, pas de frémir.

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Les putes couchent avec tout le monde, les salopes couchent avec tout le monde sauf avec toi, les emmerdeuses ne couchent qu’avec toi.

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Ce qu’il y a de consolant avec les gonzesses, c’est qu’elles offrent certains repères grâce auxquels on parvient à s’orienter dans la nuit de leur mystère.

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Deux hommes se sentent confusément unis par la même femme, alors que deux femmes sont irrémédiablement divisées par le même homme.

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Un mari craint toujours que son épouse le quitte. C’est ça la suprême force des femmes. Vous faire redouter ce que vous souhaitez le plus au monde.

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Elle avoisine les trente-huit carats, si délicatement que personne ne s’en aperçoit, même pas elle.

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Les femmes savent que le mâle est fier de protéger et ne perdent jamais une occasion de lui accorder cette sotte satisfaction.

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Je reluque des vieilles dames seules qui confient leur cellulite au soleil. Des grosses mochetés, gonflées et rondouillardes comme le bonhomme Michelin. Avec des bourrelets aux cuisses, au bide, au fignedé. Des nichons pareils à des sacs de farine, des bajoues. Le tout couvert de peinture, d’or, de soie, de prétention, couvert d’imbécillité. Des sourires lippus, des regards visqueux comme des beignets mal cuits! Ah! Les belles dames rupinos! Bien faisandées, varicées, engraissées, mais dignes! Dignes avec du rouge aux lèvres et aux joues, du noir et du vert et du bleu et du violet aux châsses! Et jaune aussi. Jaune verdâtre, comme toutes les barbaques gâtées! Car elles sont gâtées, ces dames. Par la chance… d’accord! Mais gâtées aussi par l’âge! Gâtées par leur mari, et gâtées par tous les pores de la peau. Gâtées du haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite… Gâtées au dedans et au-dehors… Et elles attendent des miracles du soleil. En v’là un qu’est pas dégoûté: promener ses beaux rayons sur de la viande avariée! Il n’a pas de dignité, ou alors il protège les mouches bleues! Il leur veut du bien! C’est pas possible autrement!

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Moi, misogyne? Jamais! Esclave, au contraire, benêt, toutou, lécheur, passeur de serpillière, dépensier, soumis, acceptateur d’inacceptable, implorant, moi que voilà, bandant sans cesse.

San-Antonio

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Je ne comprends pas les femmes de vouloir être les égales de l’homme alors qu’elles lui sont tellement supérieures! C’est de la modestie, dans le fond!

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