RÉSUMÉ

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Le présent volume fait suite du livre «Fêtes hibernales» (Moscou, 1973); il est consacré au cycle printanier des coutumes et rites dits «de calendrier» des peuples de l’Europe hors l’U. R. S. S. De même que dans le livre susmentionné, des rites et croyances у sont décrits formant un ensemble très compliqué des coutumes dont les sources historiques remontent dans la nuit des temps quoique nombre de coutumes en question soient appliquées à de fêtes chrétiennes et aux dates du calendrier ecclésiastique. Le cycle des fêtes printanières englobe l’epoque du réveil annuel de la nature, celle où les principaux travaux agricoles sont effectués, tels le labourage, les sémailles, la pâture printanière du bétail.

Le début du printemps et le passage de celui-ci à l'été varient selon les pays: leurs dates respectives dépendent des conditions climatiques. Tout cela devint plus compliqué encore du fait que la fête chrétienne la plus importante, à savoir, celle de Pâques, et les jours du carême et des festivités en rapport avec celle-là sont fixés sur base du calendrier lunaire, et non pas du calendrier solaire. C’est pourquoi ils sont célébrés non seulement aux jours differents, mais aussi aux mois variés du printemps. Par conséquent, ces fêtes «intermittentes» sont réunies d’une façon variable avec celles dites «stables», ce qui augmente la variété des coutumes et rites traditionnels.

La corrélation entre les éléments ecclésiastiques (chrétiens) et populaires («païens») varie sensiblement d’une fête à l’autre. Par exemple, l'Ascension, qui étant célébrée 40 jours plus tard que Pâques, est au fond, une fête Ecclésiastique et peu de coutumes populaires у sont liées. Par contre, le Carnaval («Mardi gras») est une fête purement populaire que l’Eglise n’avait pas pu mettre en rapport avec n’importe quelle date chrétienne. Le Saint-Georges (le 23 avril), lui aussi, est marqé par des coutumes purement populaires. La fête ecclésiastique de la Pentecôte et la date епtiérement laĩque du 1er mai sont très proches l'une de l’autre en ce qui concerne le contenu des rites mais c’est élément «païen» qui у prédomine. De même facon, dans certaines coutumes de fête, l’influence de la tradition antique est à relever.

Coutumes populaires coïncidant avec les dates du calendrier printanier ressemblent visiblement chez presque tous les peuples de l’Europe. Ce sont: l’allumage des feux rituels (bûchers et, cela plus rarement, torches, cierges); croyance à la force purificatrice et fécondatrice de l’eau; mise en scène rituelle du bannissement et de l’annihilation de quelque chose du méchant (de la mort? de l’hiver?) sous forme d’un mannequin en paille et en chiffons; jeux divers, masquerades, plaisanteries et fourberies aux jours de carnaval; l’emploi rituel de la verdure; mets rituels (y compris les oeufs de Pâques), et beaucoup d’autres. L’idée commune de toutes ces coutumes c’est le symbolisme de la nature vivifié au printemps, de la fertilité de la terre, de l’emprise magique sur la nature. L'élément érotique occupe, lui aussi, une place considérable dans les rites: assiduités, magie de la procréation. De même, peut-on relever une certaine addition des éléments du culte des ancêtres et de celui des morts, aussi bien que des rites protégeant de l'esprit malin.

A côté des traits communs, des différences sont à noter dans les croyances et dans le rituel des populations diverses. Celles-là dépendent des conditions naturelles, des traditions historiques et confessionnelles. C'est, par exemple, la somptuosité spécifique de la célébration du Carnaval dans les pays romanophones qu’on peut observer; ou l’importance du Saint-Georges dans l’Europe du Sud-Est; ou l'ascendant plus marqué de l’Eglise catholique en Espagne, en Italie, au Portugal, etc.

Ces derniers temps, l’ancien contenu des rites et coutumes «de calendrier» commence à être oublié, leur caractère ecclésiastique devient de plus en plus faible. Les fêtes populaires printanières ne gardent leur importance qu’en tant que divertissements traditionnels. En partie, elles se fondent avec les fêtes purement civiles et laïques, et cela surtout avec le 1er mai, la fête international du travail.

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This volume is a continuation of the earlier book «Winter Holidays» (Moscow, 1973) and is devoted to the spring cycle of calendar rites among the peoples of the Western Europe. Both books describe folk rituals and beliefs, the historical roots of which can be traced back to the ancient times though many of them are celebrated in the frames of the Christian holidays and dates of the Church Calendar. The Spring Cycle embraces a period of annual awakening of nature — the time of main agricultural works: tillage, sowing, first spring cattle pasture.

Spring does not come to different countries at one and the same time. The same is true of the transitional period from spring to summer the time of which is conditioned by climate. This becomes still more complicated by the fact that the most important Christian Holiday — the Easter — and connected with it days of fast and holidays are determined by the Moon and not the Sun Calendar and are celebrated depending on the year in different days and months of Spring; consequently these «transitional» holidays are combined in different ways with «non-transitional» ones, adding to the variety of traditional customs and rituals. The proportion of Christian (church) and folk (heathen) elements in different holidays and customs is not equal. For example, the Ascension which comes forty days later the Easter in its essence Christian holidays and very few folk customs are connected with this day; on the contrary Carnival (Bannocks Day) is a pure folk festival which in no way could be connected by church with a Christian date; «George Day» (April, 23) is also marked with pure folk customs.

Christian Trinity and a purely secular holiday — the first of May — are very much similar by the meaning of custom but the heathen element prevails. In some holiday customs the influence of antique tradition is rather distinct.

Folk customs of almost all peoples of Europe celebrated along with the data of Spring Calendar are very much similar: setting of ritual fires (bonfires, seldom torches, candles) beliefs in cleaning and fertility qualities of water; ritual scene of destroying and doing away with something evil (death, winter) in the appearance of a straw doll; various games, disguise and jokes during carnival days; ritual usage of greens, ritual meals (including Easter eggs) and many other. The common idea of these customs is to symbolize spring awakening of nature, fertility of soil, magic influence upon nature. Erotic element takes an important place in the rituals: courtship, magic of child-bearing. Some elements of cult of dead and ancestor worship and of customs preserving from evil are also traced here.

Together with common traces one notices some peculiarities in customs and beliefs of different peoples, which depend upon environment, historical traditions and confessional affiliation. As, for example, in Roman — speaking countries Carnival is celebrated more spectacularly; in countries of south east Europe George Day is more important than in the West Europe; strong influence of the catholic church in Spain, Portugal and Italy is evident.

During recent years the old contents of calendar customs has been largely forgotten, their Christian meaning becomes weaker. Spring folk holidays preserve their importance only as traditional entertainments. Partly they coincide with civil secular holidays, as it is particularly in case with the International Labour Day — the 1st of May.

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Der vorliegende Band ist eine Fortsetzung des Buches «Die Winterfeste» (Moskau 1973) und ist dem Frühjahrszyklus der Volksbräuche und Rite von Auslandeuropa gewidmet. Genau so, wie in jenem Buche, werden hier Volksbräuche und Claubensvorstellungen beschrieben, welche einen sehr komplizierten Brauchtumskomplex darstellen, dessen historische Wurzeln in tiefe Urzeit zurückreichen, obgleich manche davon an christliche Festtage und kirchliche Denktage geknüpft sind. Der Zyklus der «Frühlingsfeste» umfasst den Zeitraum des jährlichen Erwachens der Natur, die Zeit, wo die wichtigsten Landwirtschaftsarbeiten durchgeführt werden: Pflügen, Aussaat, Austrieb des Viehes usw.

Der Anfang des Frühjahrs und der Obergang vom Frühjahr zum Sommer finden nicht gleichzeitig in allen Ländern statt, bedingt durch das Klima. Dazu kommtnoch, daß das christliche Ostern und die daran gebundenen Kirchenfeste und Fasttage nicht vom Sonnen—, sondern vom Mondkalender bestimmt werden; sie werden deshalb an verschiedenen Tagen und Monaten gefeiert. Diese «beweglichen» Festtage werden folglich verschiedentlich mit den «unbeweglichen» vereint. Dadurch wird die Mannigfaltigkeit der traditionellen Volksbräuche noch vermehrt.

Das Verhältniss der Kirchen- (christlichen) und der Volks-(Heiden-) Elemente in einzelnen Festen und Riten ist sehr verschieden. Z. B. ist die 40 Tage nach Ostern gefeierte «Himmelfahrt» wesentlich Kirchenfest, und nur wenige Volksbräuche sind damit verbunden; ganz umgekehrt, ist der Fasching (Karneval) eine rein volkstümliche Feier, und es ist der Kirche nicht gelungen, sie an irgendein christliches Datum anzuknüpfen, Ebenso ist der Georgentag (23/24 Apr.) durch rein volkstümliche Bräuche vermerkt. Das Kirchenfest Pfingsten (50 Tage nach Ostern) und die rein weltliche I-Mai-Feierlichkeit sind ihrem Inhalt nach untereinander sehr ahnlich, aber das «Heiden»-Element ist hier vorherrschend. An einigert Festbräuchen ist auch er Einfluß der antiken Tradition sichtbar.

Die an die Tage des Frühlingskalenders angeknüpften Volksbräuche sind bei fast allen Völkern Europas sehr ähnlich: Anzünden eines Ritualfeuers (Scheiterhaufen, seltener Fakeln, Kerzen); der Glaube an die reinigende und befruchtende Kraft des Wassers; rituelle Inszenierung des Austreibens und des Vernichtung von etwas Bösem (Tod? Winter?), durch Stroh- und Lumpenpuppe dargestellt; verschiedene Spiele, Tänze, Maskerade, Scherze und Kniffe während des Karnevals; der rituelle Gebrauch des Grünen; rituelle Kost (u. a. Ostereier), u. s. w. Die allgemeine Idee aller dieser Bräuche bildet die Symbolik des Frühlingswiederlebens der Natur, der Fruchtbarkeit der Erde, die magische Einwirkung auf die Natur.

Einen nicht geringen Platz nimmt hier das erotische Element ein: Hofmachen, Zeugungszauber. Eine Beimischung des Toten- und Ahnenkultus ist auch nicht zu leugnen, wie auch der Glaube an «unreine Wesen» (Hexenwelt) und die Vorsichtsmassnahmen gegen die letzten.

Neben den gemeinsamen Zügen, sind auch Unterschiede in den Riten und Glaubensvorstellungen bei einzelnen Völkern und Völkergruppen zu merken. Sie hängen von den Naturbesonderheiten, von der historischen Tradition, von den Konfessionen u. a. ab. So, z. B. ist eine besondere Pracht des Karnevals in den romanischen Ländern sichtbar; eine besondere Wichtigkeit des Georgentages in dem S.-O. Europa; ein starkerer Einfluss der Katolischen Kirche in Spanien, Portugal, Italien u. s. w.

In der letzten Zeit ist der althergebrachte Inhalt und die traditionelle Bedeutung der Kalenderbräuche und Riten in Vergessenheit geraten. Ihre kirchliche Farbung ist schwächer geworden. Die Frühlingsvolksfeste bewahren ihre Bedeutung nur als eine traditionelle Zerstreuung und ein Vergnügen besonders für Kinder und Jugendliche. Teilweise fliessen sie mit den weltlichen, Bürgerfesten, namentlich mit dem Internationalen Arbeiterfest I Mai zusammen.

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