Glossaire

Note sur les dates de ce glossaire : Le Calendrier Toman (imaginé par Toma dur Ahmid) fut adopté approximativement deux siècles après la mort du dernier Aes Sedai mâle, pour répertorier les années après la Destruction du Monde (DM). Tant d’archives avaient été détruites au cours des Guerres Trolloques que, quand elles cessèrent, de nombreuses discussions s’élevèrent, quant à savoir en quelle année l’on était selon l’ancien système. Un nouveau calendrier, proposé par Tiam de Gazar, célébra la disparition de la menace que représentaient les Trollocs, chaque année étant suivie de la mention Année Libre (AL). Le Calendrier Gazaran fut largement accepté une vingtaine d’années après les Guerres Trolloques. Artur Aile-de-Faucon tenta d’établir un nouveau calendrier, basé sur la Fondation de son Empire (FE, Fondation de l’Empire), mais seuls les historiens s’y réfèrent. Après les morts et les destructions causées par la Guerre des Cent Ans, un troisième calendrier fut établi par Uren din Jubai Goéland Planant, érudit du Peuple de la Mer, et promulgué par la Panarch Farede de Tarabon. Le Calendrier Farede, datant de la fin arbitrairement fixée de la Guerre des Cent Ans, et enregistrant les années du Nouvel Âge (NA) est actuellement en usage.


Arad Doman : Nation sur l’Océan d’Aryth, actuellement dévastée par la guerre civile et par des guerres contre ceux qui se sont déclarés pour le Dragon Réincarné. Capitale Bandar Eban. En Arad Doman, le souverain (roi ou reine) est élu par le conseil des chefs des guildes des marchands (le Conseil des Marchands), qui sont presque toujours des femmes. Le roi ou la reine doit appartenir à la noblesse, et est élu à vie. Légalement, le roi ou la reine dispose de l’autorité absolue, sinon que le souverain peut être destitué par un vote du Conseil à la majorité des trois quarts. Le souverain actuel est le Roi Alsalam Saeed Almadar, Seigneur d’Almadar, Haut Siège de la Maison Almadar. Sa résidence est enveloppée de mystère.

Asha’man : 1) Dans l’Ancienne Langue, « Gardiens » de la justice et de la vérité. 2) Nom donné collectivement, et indiquant aussi un rang, aux hommes venus à la Tour Noire, près de Caemlyn en Andor, pour apprendre à canaliser. Leur entraînement se concentre sur les différentes façons d’utiliser le Pouvoir Unique comme une arme, et, en une autre déviation des usages de la Tour Blanche. Une fois qu’ils ont appris à saisir le saidin, la partie mâle du Pouvoir, ils doivent accomplir tous les travaux et corvées à l’aide du Pouvoir. Lors de son enrôlement, la nouvelle recrue reçoit le nom de Soldat ; il porte une tunique noire à haut col, à la mode andorane. Une fois élevé au rang de Consacré, il acquiert le droit de porter une épingle en argent, appelée Épée, sur son col. La promotion au rang d’Asha’man lui donne le droit de porter une épingle représentant un Dragon, en or et émail rouge, sur son col, du côté opposé à l’Épée. Bien que beaucoup de femmes, y compris les épouses, s’enfuient quand elles apprennent que leur partenaire peut canaliser, bon nombre d’hommes de la Tour Noire sont mariés et utilisent une variante du lien du Lige pour renforcer l’union avec leur femme. Le même lien, modifié pour les contraindre à l’obéissance, est utilisé depuis peu pour les Aes Sedai capturées.

Avant-Courriers (les) : voir HAILENE.


Balwer, Sebban : Autrefois, officiellement secrétaire particulier de Pedron Niall (le Seigneur Capitaine-Commandant des Enfants de la Lumière), et secrètement son maître espion. Après la mort de Niall, Balwer, pour des raisons personnelles, a aidé Morgase (autrefois Reine d’Andor) à échapper aux Seanchans en Amador, et est actuellement employé comme secrétaire par Perrin t’Bashere Aybara et Faile ni Bashere t’Aybara. Perrin commence à soupçonner que Balwer est un homme plus important qu’il ne lui a paru au premier abord.

Bande de la Main Rouge (la) : voir SHEN AN CALHAR.

Bras Rouges : Soldats de la Bande de la Main Rouge choisis comme policiers temporaires pour s’assurer que d’autres membres de la Bande ne causent ni troubles ni dommages dans les villes et les villages. Ainsi nommés parce que, lorsqu’ils sont de service, ils portent de larges brassards rouges qui couvrent presque toutes leurs manches. Généralement choisis parmi les soldats les plus fiables et expérimentés. Comme tous les dégâts doivent être payés par ceux qui font partie des Bras Rouges, ils font tout leur possible pour maintenir l’ordre et la paix. Un certain nombre d’anciens Bras Rouges ont été choisis pour accompagner Mat Cauthon à Ebou Dar. Voir aussi BANDE DE LA MAIN ROUGE (LA).


Calendrier : Il y a dix jours dans la semaine, vingt-huit jours dans le mois, et treize mois dans l’année. Plusieurs jours de fête ne font partie d’aucun mois ; ils comprennent le Jour du Soleil (le plus long jour de l’année), la Fête d’Action de Grâce (une fois tous les quatre ans à l’équinoxe de printemps), et la Fête du Salut de toutes les Âmes, aussi appelée Jour de toutes les Âmes (une fois tous les dix ans à l’équinoxe d’automne). Les mois ont des noms – Taisham, Jumara, Saban, Aine, Adar, Saven, Amadaine, Tammaz, Maigdhal, Choren, Shaldine, Nesan et Daru –, mais ils sont rarement utilisés sauf dans les documents officiels. Pour la plupart des gens, l’indication de la saison suffit.

Capitaine-à-l’Épée : voir LANCE-CAPITAINE.

Capitaine-Générale : 1) Rang militaire du chef de la Garde de la Reine en Andor. Ce poste est actuellement occupé par Dame Birgitte Trahelion. 2) Titre donné à la supérieure de l’Ajah Verte, bien qu’uniquement connu par les Sœurs Vertes. Ce poste est actuellement occupé par Adelorna Bastine à la Tour, et Myrelle Berengari parmi les rebelles, sous l’autorité d’Egwene al’Vere.

Cercle du Tricot (le) : Dirigeantes de la Famille. Comme aucune Femme de la Famille n’a jamais rien su de la hiérarchie des Aes Sedai – connaissance qui n’est communiquée à une Acceptée que lorsqu’elle a passé les tests la qualifiant pour le châle –, elles n’attachent pas d’importance à la puissance dans le Pouvoir, mais donnent beaucoup d’importance à l’âge, une ancienne étant toujours supérieure à une plus jeune. Le Cercle du Tricot (terme choisi, comme celui de Famille, parce qu’il est anodin), correspond aux treize femmes de la Famille résidant à Ebou Dar, la plus ancienne portant le titre d’Aînée. D’après leurs règles, toutes devront démissionner quand leur tour viendra de quitter la cité, mais jusque-là, elles jouissent de l’autorité suprême sur la Famille, à un degré que pourrait leur envier tout Siège d’Amyrlin. Voir aussi FAMILLE (LA).

Cha Faile : 1) Dans l’Ancienne Langue, « la serre du faucon ». 2) Nom adopté par les jeunes Cairhienins et Tairens dans leurs tentatives pour se conformer aux règles du ji’e’toh, et qui ont juré allégeance à Faile ni Bashere t’Aybara. En secret, ils sont également ses éclaireurs et ses espions. Depuis sa capture par les Shaidos, ils continuent leurs activités sous la direction de Sebban Balwer.

Chasse Sauvage (la) : Beaucoup croient que le Ténébreux (aussi appelé le Sinistre ou le Vieux Sinistre, à Tear, en Illian, en Altara, au Murandy et au Ghealdan) sort la nuit avec les « Chiens Noirs » pour chasser les âmes. C’est la Chasse Sauvage. Beaucoup croient que voir passer la Chasse Sauvage est un présage de mort, soit pour le témoin, soit pour un de ses proches. On considère comme particulièrement dangereux de rencontrer la Chasse Sauvage à un carrefour, juste avant le lever du soleil ou juste après son coucher. Voir aussi CHIENS NOIRS.

Chercheurs : Plus officiellement, Chercheurs de Vérité. C’est un corps de police et d’espionnage du Trône Impérial du Seanchan. Bien que la plupart soient da’covales et propriété de la Famille Impériale, ils ont des pouvoirs étendus. Même un membre du Sang peut être arrêté pour n’avoir pas répondu aux questions d’un Chercheur, ou pour n’avoir pas pleinement coopéré avec lui, cette dernière offense étant définie par le Chercheur lui-même, et sujette à modification uniquement par l’Impératrice elle-même. Les Chercheurs qui sont da’covales sont marqués aux deux épaules d’un corbeau et d’une tour. Contrairement aux Gardes de la Mort, ils n’exhibent pas leurs corbeaux, en partie parce que ce serait révéler ce qu’ils sont.

Chiens Noirs : Engeances de l’Ombre créées par le Ténébreux à partir d’une souche de loup. Tout en ayant l’apparence des chiens, ils sont plus noirs que la nuit et de la taille de poneys, pesant chacun plusieurs centaines de livres. Ils se déplacent généralement en meutes de dix à douze, mais des traces de meutes plus importantes ont été relevées. Ils ne laissent pas de traces en terrain mou, mais laissent des empreintes sur la pierre, et sont fréquemment accompagnés d’une odeur de gaz sulfureux. Habituellement, ils ne sortent pas quand il pleut, mais s’ils sont déjà dehors, la pluie ne les arrête pas. Une fois qu’ils sont sur une piste, ils doivent être combattus et vaincus, faute de quoi la mort de la proie est inévitable. À moins que celle-ci puisse atteindre l’autre rive d’un fleuve ou d’un cours d’eau, car les Chiens Noirs ne traversent pas l’eau courante. Leur sang et leur salive sont empoisonnés, et au moindre contact avec la peau de leur victime, cette dernière mourra lentement et dans de grandes souffrances. Voir aussi CHASSE SAUVAGE (LA).

Cœur : Unité de base de l’organisation de l’Ajah Noire. En fait, cellule. Un cœur consiste en trois sœurs qui se connaissent ; chaque membre d’un cœur connaît une sœur supplémentaire de l’Ajah Noire.

Compagnons (les) : Formation militaire d’élite de l’Illian, actuellement commandée par le Premier Capitaine Demetre Marcolin. Les gardes du corps du Roi d’Illian sont toujours des Compagnons, et gardent également les points clés de tout le royaume. De plus, au cours d’une bataille, les Compagnons sont traditionnellement requis pour attaquer les positions les plus puissantes de l’ennemi, pour exploiter ses faiblesses, et, si nécessaire, couvrir la retraite du Roi. Contrairement à d’autres formations d’élite, les étrangers (à l’exception des Tairens, des Altarans et des Murandiens) y sont, non seulement les bienvenus, mais peuvent atteindre les grades les plus élevés, tout comme les roturiers, ce qui est rare. L’uniforme de Compagnon consiste en une tunique verte, un plastron portant les Neuf Abeilles de l’Illian, et un casque conique à visière pourvue de barreaux d’acier. Le Premier Capitaine arbore quatre galons d’or aux poignets de sa tunique et trois minces plumes d’or à son casque. Les Lieutenants ont deux galons jaunes aux manches et deux fines plumes vertes, les Sous-Lieutenants un galon jaune et une plume verte. Les Porte-Bannière se reconnaissent à deux galons jaunes brisés aux poignets, et une plume jaune, les hommes du rang à un galon jaune brisé.

Consolidation (la) : Quand les armées, envoyées par Artur Aile-de-Faucon sous le commandement de son fils Luthair, abordèrent au Seanchan, elles découvrirent une mosaïque de nations en guerre les unes contre les autres, où régnait souvent une Aes Sedai. Sans aucun équivalent de la Tour Blanche, les Aes Sedai travaillaient dans leur propre intérêt en utilisant le Pouvoir. Formant de petits groupes, elles intriguaient constamment les unes contre les autres. Ce fut en grande partie à cause de ces intrigues continuelles et des guerres qu’elles engendrèrent parmi ces myriades de nations, que les armées venant de l’est de l’Océan d’Aryth purent commencer la conquête de tout un continent, que leurs descendants achevèrent. Cette conquête, au cours de laquelle les descendants des armées originelles devinrent autant seanchans que les peuples conquis, prit plus de neuf cents ans et est appelée la Consolidation.

Corenne : Dans l’Ancienne Langue, « le Retour ». Nom donné par les Seanchans à la fois à la flotte de milliers de vaisseaux, et aux centaines de milliers de soldats, artisans et autres, transportés par ces vaisseaux, qui viendront après les Avant-Courriers pour reprendre les territoires volés aux descendants d’Artur Aile-de-Faucon. Voir aussi HAILENE.

Cuendillar : substance indestructible créée durant l’Ère des Légendes. Toute force utilisée pour tenter de le briser est absorbée, rendant le cuendillar plus fort. Bien qu’on ait pensé que le secret de fabrication du cuendillar était perdu à jamais, des rumeurs circulent concernant la fabrication de nouveaux objets en cuendillar.


Da’covale : 1) Dans l’Ancienne Langue, « Celui qui est possédé » ou « Personne qui est une possession ». 2) Chez les Seanchans, le terme est souvent utilisé, avec celui de propriété, à la place d’esclave. Chez les Seanchans, l’esclavage a une histoire longue et insolite, les esclaves ayant la possibilité de s’élever à des situations de grande puissance et autorité, y compris sur les individus libres. Voir aussi SO’JHIN.

Dame des Ombres : Terme seanchan pour désigner la mort.

Défenseurs de la Pierre (les) : Formation militaire d’élite de Tear. L’actuel Capitaine de la Pierre (commandant des Défenseurs) est Rodrivar Tihera. Seuls les Tairens sont acceptés parmi les Défenseurs, et les officiers sont généralement de noble naissance, quoique issus de Maisons mineures ou de branches collatérales de grandes Maisons. Les Défenseurs ont pour tâche de tenir la grande forteresse appelée la Pierre de Tear, située dans la cité de Tear, de défendre la cité, et de remplir toutes les fonctions de police, en lieu et place d’une garde municipale. Sauf en temps de guerre, leurs fonctions les éloignent rarement de la cité. De plus, comme d’autres unités d’élite, ils constituent le noyau autour duquel l’armée se structure. L’uniforme des Défenseurs consiste en une tunique noire aux manches matelassées rayées noir et or à manchettes noires, en un plastron bruni, et en un casque cerclé à visière pourvue de barreaux d’acier. Le Capitaine de la Pierre arbore trois plumes blanches à son casque et à ses poignets, trois galons d’or entrelacés sur fond blanc. Les Capitaines ont deux plumes blanches, un galon doré sur manchettes blanches, les Lieutenants, une plume blanche et un galon noir sur manchettes blanches, et les Sous-Lieutenants, une courte plume noir et or et des manchettes blanches sans galon. Les Porte-Bannière ont des manchettes dorées sur leur tunique, et les hommes du rang des manchettes rayées noir et or.

Der’morat’ : Dans l’Ancienne Langue, « Maître Soigneur ». Parmi les Seanchans, le préfixe indique un soigneur d’expérience, hautement qualifié, de l’un des animaux exotiques, un homme qui en forme d’autres, comme dans der’morat’raken. Les der’morats peuvent jouir d’un statut social relativement élevé, le plus élevé étant celui de der’sul’dam, « qui entraîne les sul’dams », qui sont d’un rang égal à celui d’officiers haut gradés. Voir aussi MORAT’.


Erith : Fille d’Iva fille d’Alar. Jeune et séduisante Ogière, que Loial a l’intention d’épouser, quoiqu’il le nie pour le moment.


Fain, Padan : Autrefois Ami du Ténébreux, actuellement davantage et pire qu’un Ami du Ténébreux, et ennemi des Réprouvés autant que de Rand al’Thor, qu’il hait avec passion. Dernière apparition à Far Madding avec Toram Riatin.

Famille (la) : Même pendant les Guerres Trolloques, voilà plus de deux mille ans (vers 1000-1350 DM), la Tour Blanche continua à maintenir ses principes, rejetant toutes les femmes qui n’étaient pas à la hauteur de leurs exigences. Un groupe de ces femmes, craignant de retourner chez elles en pleine guerre, s’enfuirent à Barashta (près du site actuel d’Ebou Dar) aussi loin des combats qu’il était possible à l’époque. Adoptant les noms de Famille et Femmes de la Famille, elles restèrent cachées et donnèrent asile à d’autres refusées. Avec le temps, leurs contacts avec les femmes renvoyées de la Tour amenèrent aussi des contacts avec des fugitives, et, même si les raisons exactes n’en seront peut-être jamais connues, elles se mirent aussi à accepter des fugitives. Elles firent de grands efforts pour empêcher ces femmes d’apprendre quoi que ce soit sur la Famille, jusqu’à ce qu’elles soient certaines que les Aes Sedai ne viendraient pas assaillir la Famille pour les reprendre. Après tout, tout le monde savait que les fugitives étaient toujours reprises tôt ou tard, et les Femmes de la Famille savaient aussi qu’à moins de pouvoir garder leur existence secrète, elles seraient elles-mêmes sévèrement punies.

Bien que la Famille ne l’ait jamais su, la Tour connut son existence depuis le début, mais la poursuite des guerres ne lui laissa pas le temps de s’occuper d’elle. À la fin des guerres, la Tour réalisa qu’il n’était peut-être pas dans son intérêt d’anéantir la Famille. Avant cette époque, la majorité des fugitives étaient parvenues à retrouver leur liberté, quelle que fût la propagande de la Tour, mais quand la Famille commença à les aider, la Tour sut exactement où allaient les fugitives, et neuf sur dix furent reprises. Comme les Femmes de la Famille entraient et sortaient de Barashta (et plus tard d’Ebou Dar) pour cacher leur existence et leur nombre, ne restant jamais plus de dix ans en un même lieu, afin que personne ne remarque qu’elles ne vieillissaient pas à un rythme normal, la Tour croyait qu’elles étaient peu nombreuses, et ce d’autant plus qu’elles gardaient toujours profil bas. Afin d’utiliser la Famille comme un piège à fugitives, la Tour, contrairement à ses habitudes à l’égard des groupes d’insoumises, décida de les laisser tranquilles et de garder secrète l’existence de la Famille, uniquement connue des Aes Sedai confirmées.

La Famille n’a pas de lois, mais des règles basées sur celles des novices et des Acceptées de la Tour Banche, et en partie sur la nécessité de conserver le secret de leur existence. Comme on peut s’y attendre étant donné l’origine de la Famille, leurs règles sont fermement imposées à tous ses membres.

Les contacts récents entre Aes Sedai et Femmes de la Famille, quoique uniquement connus d’une poignée de sœurs, ont provoqué chez elles un certain traumatisme, notamment lorsqu’il fut établi qu’il y avait deux fois plus de Femmes de la Famille que d’Aes Sedai, et que certaines ont cent ans de plus que toutes les Aes Sedai ayant vécu depuis les Guerres Trolloques. L’effet de ces révélations, à la fois sur les Aes Sedai et sur les Femmes de la Famille, est encore matière à conjectures. Voir aussi FILLES DU SILENCE (LES) et CERCLE DU TRICOT (LE).

Fel Herid : Auteur, entre autres, de Raison et Déraison. Fel était un étudiant (et professeur) d’histoire et de philosophie à l’Académie de Cairhien. Il fut découvert démembré dans son bureau.

Filles du Silence (les) : Au cours de l’histoire de la Tour Blanche (plus de trois mille ans), femmes qui en ont été renvoyées parce qu’elles ne voulaient pas accepter leur sort et avaient tenté de former des clans. Ces groupes – du moins la plupart d’entre eux – furent dispersés par la Tour Blanche dès qu’ils étaient repérés, et leurs membres punis, sévèrement et publiquement, pour s’assurer que toutes avaient compris la leçon. Les membres du dernier groupe qui comportait deux Acceptées et les vingt-trois femmes qu’elles avaient réunies et formées se donnèrent le nom de Filles du Silence (794-798 NE). Toutes furent ramenées à Tar Valon et punies, et les vingt-trois inscrites dans le livre des novices. Une seule d’entre elles, Saerin Asnobar, parvint à être élevée au châle. Voir aussi FAMILLE (LA).


Gardes Ailés (les) : Gardes du Corps personnels de la Première de Mayene et formation militaire d’élite de Mayene. Les membres de la Garde Ailée portent des plastrons peints en rouge, des casques couvrant la nuque, et sont armés de lances décorées de rubans rouges. Les officiers ont des ailes gravées sur les côtés de leurs casques, et leur grade est indiqué par de fines plumes.

Garde de la Mort (la) : Formation militaire d’élite de l’Empire Seanchan, qui inclut à la fois des humains et des Ogiers. Les humains membres de la Garde de la Mort sont tous des da’covales, nés esclaves et choisis très jeunes pour servir l’impératrice dont ils sont la propriété personnelle. D’une loyauté fanatique et d’une fierté farouche, ils arborent souvent des corbeaux tatoués sur leurs épaules, marque des da’covales de l’impératrice. Les Ogiers membres de la Garde de la Mort sont connus sous le nom de Jardiniers, et ils ne sont pas da’covales. Toutefois les Jardiniers sont d’un loyalisme aussi farouche que les Gardes de la Mort humains, et sont encore plus redoutés. Tous, humains et Ogiers, sont non seulement prêts à mourir pour l’impératrice et la Famille Impériale, mais ils croient que leur vie est la propriété de l’impératrice, qui peut en disposer selon son bon plaisir. Leur casque et leur armure sont laqués vert foncé et rouge sang, leur bouclier est laqué noir, et leur lance et leur épée ornées de glands noirs. Voir aussi DA’COVALE.

Gardes de la Reine (les) : Formation militaire d’élite en Andor. En temps de paix, elle est chargée de faire respecter la loi de la Reine et de maintenir l’ordre. L’uniforme des Gardes de la Reine comprend une armure scintillante à mailles et à plates, une tunique rouge éclatante, et un casque conique à visière barrée. Les officiers supérieurs ont des nœuds sur l’épaule indiquant leur grade, et peuvent porter des éperons à tête de lion en or. Récemment constituée pour assurer la sécurité personnelle de la Fille-Héritière, la Garde du Corps est venue renforcer ce dispositif ; elle est composée uniquement de femmes, à la seule exception de son capitaine, Doilin Mellar.

Gregorin (nom complet : Gregorin Panar de Lushenos) : Membre du Conseil des Neuf en Illian, il sert actuellement comme Gouverneur d’Illian pour le Dragon Réincarné.

Guêpe gélatineuse : Petite créature aquatique qui semble en gélatine, et dont la piqûre est très douloureuse au moindre contact.


Hailene : Dans l’Ancienne Langue, « Avant-courrier » ou « Ceux qui viennent devant ». Les Seanchans appliquent ce nom à la puissante force expéditionnaire envoyée de l’autre côté de l’Océan d’Aryth pour reconnaître les territoires où Artur Aile-de-Faucon régnait autrefois. Actuellement sous le commandement de la Haute Dame Suroth, les Hailenes, dont les rangs se sont étoffés de recrues enrôlées dans les pays conquis, ont largement dépassé leur objectif originel, et ont été suivis par le Retour. Voir RETOUR (LE).

Hanlon Daved : Ami du Ténébreux, autrefois commandant des Lions Blancs au service du Réprouvé Rahvin, lorsqu’il tenait Caemlyn sous le nom de Seigneur Gaebril. À partir de là, Hanlon amena les Lions Blancs au Cairhien, avec ordre de fomenter la rébellion contre le Dragon Réincarné. Les Lions Blancs furent détruits par une « bulle de mal », et Hanlon a reçu l’ordre de retourner à Caemlyn, où, sous le nom de Doilin Mellar, il a su s’attirer les bonnes grâces d’Elayne, la Fille-Héritière. D’après la rumeur, il aurait fait beaucoup plus que cela.

Hiérarchie du Peuple de la Mer : Les Atha’an Mieres, ou Peuple de la Mer, sont gouvernés par la Maîtresse-des-Vaisseaux des Atha’an Mieres. Elle est assistée de la Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux ainsi que par le Maître-des-Armes. Au-dessous, viennent les Maîtresses-des-Vagues, chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-à-l’Épée. Encore au-dessous, viennent les Maîtresses-des-Voiles (capitaines d’un navire), chacune assistée de sa Pourvoyeuse-de-Vent et de son Maître-de-Cargaison. La Pourvoyeuse-de-Vent de la Maîtresse-des-Vaisseaux a autorité sur toutes les Pourvoyeuses-de-Vent de son clan. De même, le Maître-des-Armes a autorité sur tous les Maîtres-à-l’Épée, qui eux-mêmes ont autorité sur tous les Maîtres-de-Cargaison de leur clan. Le rang n’est pas héréditaire chez le Peuple de la Mer. La Maîtresse-des-Vaisseaux est élue à vie par les Douze Premières des Atha’an Mieres, c’est-à-dire les douze plus anciennes Maîtresses-des-Vagues de clan. Une Maîtresse-des-Vagues de clan est élue par les douze plus anciennes Maîtresses-des-Voiles de clan, appelées simplement les Douze Premières, terme également utilisé pour désigner les plus anciennes Maîtresses-des-Voiles présentes où que ce soit. Elle peut également être destituée par un vote de ces mêmes Douze Premières. En fait, à part la Maîtresse-des-Vaisseaux, tout le monde peut être destitué et même dégradé jusqu’au rang de matelot de pont, pour méfaits, lâcheté, ou autres crimes. De même, la Pourvoyeuse-de-Vent d’une Maîtresse-des-Vagues ou de la Maîtresse-des-Vaisseaux qui décède devra nécessairement servir une femme de moindre rang, son rang personnel étant rabaissé d’autant.

Hommes d’armes : Soldats devant allégeance ou fidélité à une dame ou à un seigneur particulier.


Illuminateurs (Guilde des) : Société qui détient le secret de fabrication des feux d’artifice. Ce secret est jalousement gardé, quitte à aller jusqu’au meurtre. La Guilde a acquis son nom après des exhibitions appelées Illuminations, données en l’honneur de souverains, ou parfois, de très grands seigneurs. Avertis de leur puissance de destruction, des clients de moindre importance réussirent à se procurer des fusées pour essayer d’en déterminer les composants. La Guilde avait autrefois une Maison de Chapitre au Cairhien et une à Tanchico, aujourd’hui détruites par les Seanchans ; ces derniers ont, en outre, réduit à l’état de da’covales les survivants des membres de la Maison de Tanchico, qui avaient tenté de leur résister, si bien que la Guilde n’existe plus en tant que telle. Toutefois, des Illuminateurs isolés ayant échappé à la domination seanchane, il est possible que d’autres grandes exhibitions se produisent dans un avenir assez proche. Voir aussi DA’COVALE.

Inquisiteurs (les) : Ordre à l’intérieur des Enfants de la Lumière. S’attribuant le nom de Main de la Lumière, ils se sont donné pour mission de faire éclater la vérité par la parole et de repérer les Amis du Ténébreux. Dans cette quête de la vérité absolue et de la Lumière, ils n’hésitent pas à recourir à la torture, considérant qu’ils détiennent eux-mêmes la vérité et qu’ils doivent seulement la faire avouer à leurs victimes. Ils agissent parfois hors de tout cadre, de toute hiérarchie, comme s’ils voulaient s’affranchir de la tutelle du Conseil des Oints qui préside aux destinées des Enfants de la Lumière. Le chef des Inquisiteurs est le Haut Inquisiteur, actuellement Rhadam Asunawa, qui siège au Conseil des Oints. Leur insigne est une houlette de berger rouge sang.

Ishara : Première reine d’Andor (environ 994-1020 AL). À la mort d’Artur Aile-de-Faucon, Ishara convainquit son mari, l’un des principaux généraux d’Aile-de-Faucon, de lever le siège de Tar Valon et de l’accompagner à Caemlyn avec autant de soldats qu’il pouvait prélever sur l’armée. Alors que d’autres s’épuisaient en vain à tenter de conquérir tout l’Empire d’Aile-de-Faucon, Ishara ne visa que la conquête d’une petite partie de l’Empire et y parvint. Aujourd’hui, presque toutes les Maisons d’Andor ont un peu de sang d’Ishara, et leur légitimité à revendiquer le Trône du Lion dépend des liens familiaux et branches collatérales plus ou moins directs qui les relient à elle.


Jeunes (les) : Les premiers Jeunes furent de jeunes hommes étudiant sous la direction des Liges à la Tour Blanche. Ils se rebellèrent contre leurs professeurs qui tentaient de libérer Siuan Sanche quand elle fut destituée de sa fonction de Siège d’Amyrlin. Commandés par Gawyn Trakand, ils restèrent fidèles à la Tour Blanche, et eurent quelques accrochages avec les Blancs Manteaux d’Eamon Valda. Ils accompagnèrent l’ambassade d’Elaida auprès du Dragon Réincarné au Cairhien, et participèrent à l’action contre les Aiels et les Asha’man aux Sources de Dumai. À leur retour à Tar Valon, ils se virent interdits de cité.

Les Jeunes portent des capes vertes avec le Sanglier Blanc de Gawyn ; ceux qui ont combattu leurs professeurs de Tar Valon ont une petite tour en argent sur leur col. Ils acceptent les recrues partout où ils vont, mais refusent d’intégrer dans leur rang les anciens combattants et les hommes d’un certain âge. Les candidats doivent en outre renoncer à tout engagement autre que celui des Jeunes. Ayant renoncé à l’enseignement des Liges, et un certain nombre ayant aussi refusé des propositions de liage avec une Aes Sedai, ce sont les plus anciens qui instruisent les plus récents aux techniques des Liges. À bien des égards, ils semblent peu attachés à la Tour et aux Aes Sedai, en partie parce qu’ils soupçonnent qu’ils ne devraient pas survivre à leur expédition au Cairhien.


Kaensada : Région du Seanchan peuplée de tribus à peine civilisées. Ces tribus se battent beaucoup entre elles, comme le font aussi les familles à l’intérieur de chaque tribu. Chaque tribu a ses propres coutumes et tabous, ces derniers souvent totalement incompréhensibles pour quelqu’un d’extérieur à la tribu. La plupart des hommes évitent les habitants plus civilisés du Seanchan.

Katar : Cité de l’Arad Doman connue pour ses mines et ses forges. Katar est si riche qu’il est parfois nécessaire de rappeler à sa population qu’elle fait partie de l’Arad Doman.


Lance-Capitaine : Dans la plupart des pays, et dans des circonstances normales, les nobles dames ne dirigent pas elles-mêmes leurs troupes au combat, mais engagent un soldat professionnel, presque toujours un roturier, qui est responsable de l’entraînement et du commandement de ses hommes d’armes. Selon le pays, cet homme peut recevoir le titre de Lance-Capitaine, Capitaine-à-l’Épée, Maître d’Écurie ou Maître-des-Lanciers. Des rumeurs surgissent parfois concernant des rapports plus intimes qu’il ne devrait entre maîtresse et serviteur, ce qui est peut-être inévitable. Parfois, ces rumeurs sont vraies. Voir aussi MAÎTRE D’ÉCURIE et MAÎTRE-DES-LANCIERS.

Légion du Dragon (la) : Large formation militaire, uniquement composée de fantassins, jurant allégeance au Dragon Réincarné, et entraînée par Davram Bashere, selon des principes – très éloignés de ceux qui s’appliquent habituellement aux hommes d’armes – mis au point par lui-même et Mat Cauthon. Volontaires pour la plupart d’entre eux, les hommes les plus déterminés à suivre le Dragon Réincarné sont d’abord rassemblés par les recruteurs de la Tour Noire, qui, au moyen d’un portail, les emmènent près de Caemlyn, où ils sont triés en fonction de leur aptitude à apprendre à canaliser. Les autres – de loin les plus nombreux – sont envoyés dans les camps d’entraînement de Bashere.

Longueur (unités de) : 10 pouces = 1 pied ; 3 pieds = 1 pas ; 2 pas = 1 empan ; 1000 empans = 1 mile ; 4 miles = 1 lieue.


Maître d’Écurie : voir LANCE-CAPITAINE.

Maître-des-Lanciers : voir LANCE-CAPITAINE.

Marath’damane : Dans l’Ancienne Langue, « Celle (s) qui doi(ven)t être tenue (s) en laisse ». Les Seanchans appliquent ce terme à toute femme capable de canaliser qui ne porte pas le collier de damane.

Mera’din : Dans l’Ancienne Langue, « les Sans-Frères ». Nom adopté collectivement par les Aiels qui ont abandonné leur clan et leur tribu pour se rallier aux Shaidos, parce qu’ils ne pouvaient pas accepter Rand al’Thor, homme des Terres Humides, pour le Car’a’carn, ou parce qu’ils refusaient d’accepter ses révélations concernant l’histoire et l’origine des Aiels. Déserter le clan et la tribu, pour quelque raison que ce soit, est anathème chez les Aiels, c’est pourquoi leurs propres sociétés de guerriers chez les Shaidos ne voulurent pas les accepter, et qu’ils formèrent la société des Sans-Frères.

Monnaie : Après bien des siècles de commerce, les termes standard pour les pièces sont les mêmes dans tous les pays : couronne (la pièce la plus grosse par la taille), mark et penny. Les couronnes et les marks sont frappés en or ou en argent, alors que les pennies en argent ou en cuivre, ces derniers souvent appelés simplement « cuivre ». Toutefois, selon les pays, ces pièces peuvent être de poids et de taille différents et au sein d’une même nation, il peut aussi y avoir une différence de poids et de taille entre des pièces frappées par plusieurs souverains. Le commerce aidant, on trouve toutes sortes de pièces en circulation un peu partout ; pour cette raison, les banquiers, les changeurs et les marchands utilisent tous des balances pour déterminer la valeur d’une pièce donnée. La seule monnaie papier est constituée par les « lettres de change », émise par les banquiers, et garantissant qu’une certaine quantité d’or ou d’argent sera remise au porteur de la lettre de change. À cause de l’éloignement entre les cités, du temps nécessaire pour aller de l’une à l’autre et des difficultés de transactions à longue distance, une lettre de change peut être acceptée à sa pleine valeur dans une cité proche de la banque émettrice, mais à une moindre valeur dans une cité plus lointaine. Généralement, un homme fortuné, partant pour un long voyage, emportera une ou plusieurs lettres de change, à échanger contre des espèces selon ses besoins. En général, les lettres de change ne sont acceptées que par les banquiers et les marchands, et ne sont jamais utilisées dans les boutiques.

Morat’ : Dans l’Ancienne Langue, « soigneur ». Terme utilisé chez les Seanchans pour les soigneurs d’animaux exotiques, tels les morat’rakens, soigneurs ou cavaliers des rakens, appelés aussi familièrement pilotes. Voir aussi DER’MORAT’.


Poings du Ciel (les) : Infanterie légère et peu armée des Seanchans, transportés au combat sur le dos de créatures volantes appelées to’rakens. Tous sont des hommes et des femmes de petite taille, principalement à cause du poids limité que peut transporter un to’raken quelle que soit la distance. Considérés comme de farouches combattants, on les utilise principalement pour les raids, les attaques-surprises contre les arrière-gardes de l’ennemi, et chaque fois que l’issue décisive d’un affrontement réside dans la rapidité des combattants à prendre position.

Premier Clerc : Titre donné au chef de l’Ajah Grise. Actuellement, ce poste est occupé à la Tour par Serancha Colvine, qui a la réputation d’avoir un comportement méticuleux.

Première Raisonneuse : Titre donné au chef de l’Ajah Blanche. Ce poste est actuellement occupé par Ferane Neheran à la Tour Blanche. Ferane est l’une des deux seules chefs d’Ajahs à siéger actuellement à l’Assemblée de la Tour.

Première Tisserande : Titre donné au chef de l’Ajah Jaune. Ce poste est actuellement occupé par Suana Dragand à la Tour Blanche. Suana Sedai est l’une des deux seules chefs d’Ajahs à siéger à l’Assemblée de la Tour.

Prophète (le) : Plus officiellement, Prophète du Seigneur Dragon. Autrefois connu sous le nom de Masema Dagar, soldat shienaran, il eut une révélation et décida qu’il avait été appelé pour répandre la parole du Dragon Réincarné. Il croit que rien – absolument rien ! – n’est plus important que de reconnaître le Dragon Réincarné comme la source de la Lumière, et d’être prêt à répondre à son appel ; lui et ses disciples ne reculent devant aucun moyen pour forcer quiconque à chanter les louanges du Dragon Réincarné. Renonçant à toute appellation autre que celle de « Prophète », il a provoqué le chaos dans une grande partie du Ghealdan et de l’Amadicia, dont il contrôle de vastes régions. Il s’est joint à Perrin Aybara, envoyé pour le ramener à Rand, et, pour des raisons inconnues, il est resté à ses côtés, bien que ce délai retarde sa rencontre avec le Dragon Réincarné.


Réprouvés (les) : Nom donné aux treize puissants Aes Sedai, hommes et femmes, ralliés à l’Ombre pendant l’Ère des Légendes, et piégés dans la prison du Ténébreux lors du scellement du Forage. Quoiqu’on ait longtemps cru qu’ils étaient les seuls à avoir abandonné la Lumière durant la Guerre de l’Ombre, ils n’étaient, en fait, pas les seuls, mais seulement les plus haut placés. Le nombre des Réprouvés (qui se donnent le nom d’Élus) s’est cependant réduit depuis leur réveil à l’époque présente. Les survivants connus sont Demandred, Semirhage, Graendal, Mesaana, Moghedien, plus deux qui ont été réincarnés dans de nouveaux corps et ont reçu les nouveaux noms d’Osan’gar et Aran’gar. Récemment, un homme qui se fait appeler Moridin est apparu, et il est peut-être un autre de ces Réprouvés sortis de la tombe par le Ténébreux. Il est possible qu’il en soit de même pour la femme qui se fait appeler Cyndane, mais étant donné qu’Aran’gar était un homme ramené à la vie en tant que femme, les conjectures sur l’identité de Moridin et Cyndane sont vaines jusqu’à plus ample informé.

Réserve : Département de la Bibliothèque de la Tour. Il y a douze réserves publiquement connues, chacune contenant des livres et des archives se rapportant à un sujet particulier ou à des sujets connexes. Une Treizième Réserve, connue des seules Aes Sedai, contient des histoires, archives et documents secrets, accessibles uniquement au Siège d’Amyrlin, à la Gardienne des Chroniques et aux Députées de l’Assemblée de la Tour. Et, naturellement, à la poignée de bibliothécaires dévolues à son entretien.

Retour (le) : Voir CORENNE.


Sages-Femmes : Titre honorifique donné à Ebou Dar à des femmes réputées pour leur incroyable capacité à Guérir presque toutes les blessures. Une Sage-Femme se reconnaît généralement à sa large ceinture rouge. Bien que certains aient remarqué que beaucoup de Sages-Femmes, en fait la plupart, n’étaient pas originaires de l’Altara, et encore moins d’Ebou Dar, ce qu’on ignorait jusqu’à récemment – et qui n’est encore connu que d’un petit nombre –, c’est que toutes les Sages-Femmes sont en fait des Femmes de la Famille, utilisant diverses versions de la Guérison, les herbes et cataplasmes qu’elles prescrivent ne servant que de couverture. La Famille ayant fui Ebou Dar après la prise de la cité par les Seanchans, il n’y reste plus aucune Sage-Femme. Voir aussi FAMILLE (LA).

Sang (le) : Terme utilisé par les Seanchans pour désigner les nobles. Il y a chez eux trois degrés de noblesse. Ceux du Haut Sang se rasent les côtés de la tête et vernissent plusieurs de leurs ongles – plus le rang est haut, plus il y a d’ongles vernis – mais les nobles de moindre lignée, du Bas Sang, peuvent n’avoir que les ongles des auriculaires vernis. On peut être noble de naissance ou anobli, ce qui est fréquemment le cas pour récompenser des exploits exceptionnels ou des services rendus à l’Empire.

Seandar : Capitale impériale du Seanchan, située au nord-est du continent seanchan. C’est aussi la plus grande cité de l’Empire.

Sei’mosiev : Dans l’Ancienne Langue, « baisser les yeux » ou « yeux baissés ». Chez les Seanchans, dire que quelqu’un est « sei’mosiev » signifie qu’il a perdu la face. Voir aussi SEI’TAER.

Sei’taer : Dans l’Ancienne Langue, « regard droit » ou « regard direct ». Chez les Seanchans, se réfère à l’honneur et à la capacité de regarder quelqu’un dans les yeux. Il est possible d’« être » ou d’« avoir » sei’taer, ce qui signifie que la personne a de l’honneur et n’a pas perdu la face ; il est également possible de « gagner » ou de « perdre » le sei’taer. Voir aussi SEI’MOSIEV.

Shara : Pays mystérieux situé à l’est du Désert des Aiels. Le pays est protégé à la fois par une nature inhospitalière et par des remparts. On sait peu de choses sur Shara, car le peuple de ce pays semble vouloir garder sa culture secrète. Même le nom du pays n’est pas certain. On sait que les indigènes lui donnent des noms différents, dont Shamara, Co’dansin, Tomaka, Kigali et Shibouya. Les Sharans nient que les Guerres Trolloques les aient touchés, quoique les Aiels disent le contraire. Ils nient avoir connaissance de la tentative d’invasion d’Artur Aile-de-Faucon, malgré les récits de témoins oculaires du Peuple de la Mer. Le peu d’informations qui ont filtré sur eux révèlent que les Sharans sont gouvernés par un monarque absolu, nommé Sh’boan si c’est une femme et Sh’botay si c’est un homme. Ce monarque gouverne pendant exactement sept ans, puis meurt. Ce modèle se répète depuis l’époque de la Destruction du Monde. Les Sharans croient que ces morts sont l’expression de la « Volonté du Dessin ».

Il y a des canaliseurs à Shara, connus sous le nom d’Ayyads, dont on tatoue le visage à la naissance. Les femmes ayyads font strictement respecter les lois concernant les Ayyads. Tout rapport sexuel entre Ayyad et non-Ayyad est puni de mort pour le non-Ayyad, et l’Ayyad est également exécuté s’il est prouvé qu’il a fait usage de la force. Si un enfant naît de cette union, il est exposé aux éléments et meurt. Seuls les Ayyads mâles sont utilisés pour la reproduction. Quand ils atteignent l’âge de vingt et un ans ou qu’ils commencent à canaliser – ce qui survient en premier – ils sont tués par les femmes ayyads et leur corps est incinéré. Les Ayyad canalisent le Pouvoir Unique seulement sur l’ordre de la Sh’boan ou du Sh’botay, qui est toujours entouré de femmes Ayyads.

Shen an Calhar : Dans l’Ancienne Langue, « la Bande de la Main Rouge ». 1) Groupe légendaire de héros ayant accompli de nombreux exploits, et morts finalement lors de la défense de Manetheren, quand le pays fut détruit pendant les Guerres Trolloques. 2) Formation militaire rassemblée, presque par hasard, par Mat Cauthon, et organisée selon les principes en vigueur à l’époque où l’art militaire connut son apogée, c’est-à-dire celle d’Artur Aile-de-Faucon et des quelques siècles qui l’ont immédiatement précédée. Voir aussi BRAS ROUGES.

Sisnera, Darlin : Haut Seigneur de Tear, longtemps en rébellion contre le Dragon Réincarné, qui le sert aujourd’hui en qualité de Gouverneur.

So’jhin : La traduction la plus proche de l’Ancienne Langue serait « une hauteur au milieu des bas-fonds », quoique certains traduisent « à la fois ciel et vallée », entre plusieurs autres possibilités. So’jhin est le terme appliqué par les Seanchans aux serviteurs héréditaires de haut rang. Ils sont da’covales, propriétés, pourtant ils occupent des postes d’autorité considérable et parfois de pouvoir. Même ceux du Sang adoptent profil bas devant les so’jhins de la Famille Impériale, et parlent aux so’jhins de l’impératrice elle-même comme à des égaux. Voir aussi SANG (LE) et DA’COVALE.

Sondage : 1) La capacité d’utiliser le Pouvoir Unique pour diagnostiquer un état de santé ou une maladie. 2) Capacité de découvrir des gisements de minerais à l’aide du Pouvoir Unique. Le fait que cette aptitude soit perdue depuis longtemps parmi les Aes Sedai explique que le terme désigne à présent une autre capacité.

Souche : Réunion publique chez les Ogiers. La réunion concerne un stedding ou en réunit deux. Elle est présidée par le Conseil des Anciens d’un stedding, mais tout Ogier adulte peut y prendre la parole ou choisir un avocat pour parler à sa place. Une Souche est souvent réunie près de la plus grosse souche d’arbre d’un stedding, et peut durer plusieurs années. Quand se présente une question affectant tous les Ogiers, une Grande Souche est convoquée, et les Ogiers de tous les steddings se réunissent pour résoudre le problème. Chaque stedding à son tour est le lieu de réunion d’une Grande Souche.


Taborwin, Breane : Autrefois noble Dame blasonnée du Cairhien, elle a perdu sa fortune et son rang et n’est plus qu’une servante, mais elle entretient une relation amoureuse sérieuse avec un homme qu’elle aurait autrefois dédaigné.

Taborwin, Dobraine : Seigneur du Cairhien. Sert actuellement en qualité de gouverneur du Cairhien pour le Dragon Réincarné.

Tarabon : Nation sur l’Océan d’Aryth. Autrefois grand pays commerçant, producteur de tapis, teintures et feux d’artifice de la Guilde des Illuminateurs, le Tarabon a ensuite connu des années difficiles. Déchiré par l’anarchie et la guerre civile, aggravées par des guerres contre l’Arad Doman et les Fidèles du Dragon, il était mûr pour la conquête à l’arrivée des Seanchans. Il est maintenant sous le contrôle absolu des Seanchans ; la maison de la Guilde des Illuminateurs a été détruite, et la plupart des Illuminateurs eux-mêmes ont été faits da’covales. La plupart des Tarabonais semblent reconnaissants aux Seanchans d’avoir restauré l’ordre, et comme les Seanchans leur permettent de continuer à vivre avec un minimum d’ingérence dans leurs affaires, ils n’ont aucun désir de se remettre en guerre pour tenter de les chasser. Il y a toutefois quelques seigneurs et soldats qui demeurent en dehors de leur sphère d’influence, et espèrent reconquérir leur pays.

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