Quelle connerie j’ai faite en lui filant un blaze aussi long !
Mot d’origine espagnole ayant plusieurs significations toutes plus graveleuses les unes que les autres, au sens figuré comme au sens dégueulasse. Un cousin peut tirlipoter sa cousine, un curé sa servante et Franco le peuple espanche.
Pourquoi toujours dire « en vin » ?
De l’ancien français « farde » qui a donné fardeau.
Ce qu’il s’exprime bien, le bougre, quand il veut ! Kléber Haedens.
J’en mets en pointillé pour que ça fasse moins chargé.
Comme n’aurait osé dire Juliette Drouet.
D’accord ! Pourtant, comme me l’écrivait récemment un ministre dont je tairai le nom : « Il vaut mieux un mauvais San-Antonio qu’un bon Mauriac. »
C’est dans les godasses éculées qu’on fait les plus longues marches.
J’adore cette expression.
En général, Anabelle s’écrie avec deux « n ». Mais ce livre étant fort copieux, j’essaie de comprimer.
J’ai beau aimer, je ne vais pas toujours vous sortir le geste en chasse-mouches ! Ce serait courir à la sclérose !
C’est vrai j’aurais pu lui donner un nom plus court, à lui !
Pourquoi toujours turlupiner ?
Elle a prononcé ce nom si rapidement que je n’ai pu me rendre compte s’il fallait un accent circonflexe ou bien un tréma sur le « o ». J’ai opté pour l’accent circonflexe afin de le franciser un peu.
Et Dieu sait qu’elle en comporte !
J’en fais cadeau à la langue française, de çui-là !
Les personnes qui voudraient connaître la fin de l’histoire sont priées de ne pas jeter ce livre pendant l’entracte.
Le mot « Chapitre » revenant sempiternellement dans un livre, afin de varier un peu j’ai décidé, à titre temporaire, de l’anagrammer au cours de cette seconde partie. J’espère que mes lecteurs apprécieront cette heureuse initiative qui témoigne de ma verve créatrice.
De temps à autre, l’emploi d’un terme de ce genre vous donne l’impression que je suis instruit.
Car il n’y pas de tigre en Afrique, sauf dans certains bouquins de confrères mal informés.
Fameuse organisation de renseignements travaillant quelquefois pour le compte du V.I.Z.C.U.M.J.E.G.O.D. international.
J’écris « Camel » pour amorcer le coup, et parce qu’on est en Afrique, sinon l’emplacement est à vendre.
J’écris monsieur m’sieu toujours pour la même raison : Touduku ne peut pas prononcer les « r ».
Dans ces cas-là, j’aurais plutôt tendance à croasser, mais comme on est sur la rive d’un marécage…
Vous ne remarquez rien ? J’ai oublié un « n » après le « z ».
Je sais que çui-là un plombier-zingueur analphabète n’oserait pas le faire.
À Kolombé-les-Deux-Cases, l’expression « Ça n’a rien de sorcier » est formellement interdite.
Société Nouvelle des Coureurs de Fond.
Au lieu de toujours le louer, ce qui constitue une solution trop provisoire, achetons Dieu, mes frères. Comme ça il sera bien à nous et nous protégera à temps complet !
Des esprits chagrins objecteront que les Pygmées se trouvent en Éthiopie. Foutaise. La preuve, c’est qu’il y en a dans ce livre !
SCATOLOGIE : n.f. (fin XIIe ; de scato-, et -logie). Écrits, propos grossiers, où il est question d’excrément ; grossièreté de tels écrits. Le Petit Robert[78].
Dont le fruit donne la capotanglèse.
« Quelle technique dans la comparaison, ce San-Antonio ! On n’a jamais retrouvé ça depuis lui ! »
« Comme s’exclamera le célèbre écrivain 418.907 en l’an 2910 après le camarade J.-C. »
Huitante, pour mes amis suisses.
Qui fournit la fameuse huile Lesieur. (Publicité gratuite, je l’offre à Lesieur.)
Une excellente astuce, c’est celle qui consiste à employer « incinérer » pour « insinuer ». On ne s’en lasse jamais. Pourquoi, dès lors, ne pas user de l’astuce contraire ?
Espèce de fromager de la région de Mô.
En tout cas, même si vous le trouvez défraîchi, il n’a jamais servi !
Au lieu de rebrousser chemin, expression plus volontiers utilisée dans l’hémisphère nord.
Et si je l’appelais Trouduc, simplement, pour nous simplifier la vie ? Hein ? Bon, c’est dit : allons-y pour Trouduc.
C’est pas beau, comme image, la nuit rectiligne ? Hein ? Ça ne vous fait pas frémir le bulbe rachidien ? Vous flanque pas des langueurs dans la poêle éminière ?
Note pour ces messieurs de l’imprimerie : Si, si, laissez, je préfère l’orthographier comme ça.
Je connais des pauvres confrères, ils en écriraient une pleine page de badaboum, pour tirer à la ligne. Heureusement pour vous, votre San-A. chiale pas sur le phosphore.
J’ai converti Cecil B. de Mille en nouveaux francs.
Comment il sait cela, lui ?
C’est plus éloquent que le mot fureur, moi je trouve.
Si Victor Hugo avait écrit les San-A., ç’aurait donné des trucs comme ça.
L’ouvrage ayant été lu jusque-là ne sera ni repris ni échangé contre une boîte de préservatifs.
Je ne vais pas continuer jusqu’au bout ma déformation du mot chapitre, tout de même ! Ça deviendrait du procédé.
Et si je finissais ma page comme ça, dites ? Ce serait vous prendre pour des go-gos ?
Je ne vois pas pourquoi on parlerait de file indienne ici !
Et voilà ! Je vous l’ai bradée, ma page de « go », mine de rien. Râlez pas, sinon je vous en gicle un chapitre complet, mes tantes ! De quoi recharger une mitrailleuse.
Il ne serait point séant de le surnommer Trouduc lorsque se trouve mise en cause la partie charnue de son train arrière.
Ouf ! me direz-vous.
Pour ceux d’entre mes lecteurs qui ne seraient pas portés sur les cryptogrammes, je transcris en clair :
Monsieur le président,
J’ai l’honneur de vous informer que l’armée vient de faire sécession. En outre, toute la population est noyautée par des parachutistes munis d’armes secrètes redoutables. Une entrevue extrêmement urgente entre nous est nécessaire. Il y va de votre vie et de celle de votre fille. Je vous donne jusqu’à ce soir 8 heures pour venir me voir à la base de Rôkankour. Passé ce délai le pire peut arriver. Ceci est un ultimatum.
Le président du gouvernement provisoire de l’armée de libération.
J’ai trop fait du porte à porte pour parler encore de gonds.
Ça fait deux fois que je cause de lui dans ce livre, j’ai l’air de lui en vouloir, mais c’est pas vrai. Vous savez, mettre Napoléon II en vers (et contre tout) n’est pas plus déshonorant que d’écrire des San-Antonio.
Du même Edmond Rosse-tant !
Béru n’a jamais su dire « Roupie de sansonnet ».
Je rappelle aux ignares que ce roi mourut dans un tournoi d’un coup de lance dans l’œil.
Habituellement, dans ces cas-là, j’ajoute « de cheval », ce qui est d’un effet comique irrésistible, mais puisqu’on est au cœur de l’Afrique et d’un roman d’aventures, je préfère user d’une variante, histoire de me renouveler de fond en comble.
Je trouve cette phrase un peu longuette. Si vous êtes de mon avis, prenez des ciseaux de brodeuse et coupez-la en trois sans l’abîmer.
J’ajoute « etc. » par crainte d’en oublier, mais je crois avoir tout énuméré.
Petits mammifères de la région centrafricaine qui vivent généralement par deux.
Vous pouvez ajouter des « ah » à volonté, selon l’intensité de votre pâmoison, j’suis pas contre les interjections.
Note pour les jeunes romanciers : ne jamais se permettre des à-peu-près aussi pauvres, surtout quand on a déjà casé ce calembour quelque part.
Et non pas « Division Neuve » comme ne manqueraient pas de l’écrire des enfoirés dont je suis au courant.
Laissez, laissez ; ça ne mange pas de pain et ça me fait du bien.
Dans les romans d’aventures, les « méchants » doivent toujours avoir un rire métallique, sinon on n’y croit pas.
Travaillez un peu, que diable !
Vous cassez pas le prosibe à faire le calcul pour connaître notre position, tout ça n’a aucune, mais alors aucune importance !
Mes collègues, eux, c’est le Cuty-Stark qu’ils promeuvent. Moi, j’suis chargé du département Dubonnet, ça va mieux avec mon style.
Kayac peut s’écrire également kayak, avec un k. Ça n’a pas d’importance, l’essentiel est qu’il ne soit pas percé.
Le type qui veut m’apprécier à bloc doit me lire seize fois de suite.
Y a tellement de turpitudes dans ce bouquin que je suis obligé de déballer un petit coup de morale histoire d’arranger mes bidons avec les mecs d’En haut lieu. Teigneux comme des ânes rouges, ces bougres. Je vous dis ça parce qu’ils lisent jamais les bas de page ; c’t imprimé trop fin et tous les vieux cons ont mauvaise vue.
Histoire de faire un compte rond.
Et comme il a raison, ce gamin ! San-A.