L.A. : abréviation de lettre anonyme.
Je connais mes lieux communs sur le bout des doigts.
Si je conserve ce singulier, c’est uniquement pour ne pas choquer les dames.
Ce qui, en l’occurrence, est un euphémisme.
C’est bête, mais j’aime.
Parlant de la même bouteille, au lieu de dire qu’elle est à moitié pleine, un pessimiste dirait qu’elle est à moitié vide !
O combien !
Rossignoler est un verbe du premier groupe ! Vous l’avez dans le dossard, hein ?
Béruriererie signifiant « Qu’à cela ne tienne ».
Ce que je deviens poli en grandissant !
Je préfère imprésarios à impresarii ; d’ailleurs j’ai pas de comptes à vous rendre !
Authentique. Je le jure !
Il ne saurait être question de patrimoine.
C’est peut-être osé, non ?
Ne croyez surtout pas que je sois fier de celui-là. Ponson du Terrail l’a fait bien avant moi !
J’ose.
Béru a raison. Récemment, je me trouvais chez un bijoutier de Dakar à qui je me fis connaître. Il se montra enchanté et me déclara d’un ton d’excuse : « Si je vous disais que je ne lis que vous ! Ici on devient feignant, la bonne littérature on n’a pas la force. Tandis que vos conneries ça délasse, il faut nous comprendre. » Il était tellement navré de me lire que je lui ai pardonné.
Tout ce qui est relaté ici à propos du tatoueur est rigoureusement authentique.
Toujours authentique.
C’est moi qui ai mis les pointillés, pour faire plaisir à mon éditeur, s’agit pas de lui faire rater stupidement sa future Légion d’honneur !
Cette citation est extraite du très remarquable ouvrage intitulé « Béru et ces dames » de San-Antonio, l’auteur qui monte grâce à MM. Roux et Combaluzier.
On se demande où San-Antonio va chercher ces pittoresques comparaisons !
La plupart des auteurs ne pensent à leurs imprimeurs que lorsqu’ils trouvent une coquille dans leur prose, c’est-à-dire pour les faire engueuler par l’éditeur. Quelle ingratitude ! Pour ma part, je vénère ceux qui, avec ou sans coquilles, donnent vie à ma pensée. Et puis, d’ailleurs, dans un texte comme le mien, qui ressemble plus à une poubelle qu’à du Gide, il est quasiment impossible d’apercevoir les coquilles.
J’ai dû vous la faire déjà, en ce cas mettez-la précieusement de côté et quand vous en aurez douze, adressez-les à François Mauriac qui vous enverra par retour un superbe porte-clés représentant le général Dis-heures-dix en train d’embrasser Monnerville.
Bien que le mot soit écrit trois fois je ne le répète en somme que deux fois, puisque c’est à partir du second que j’ai commencé à le répéter, comprenez-vous ?
Abréviation d’Alexandre-Benoît.
Béru a voulu dire agressé.
Çui-là est franchement très mauvais, si vous avez un crayon sous la main, rayez-le ! Merci !
Croyez-moi : la langue française manque de verbes. Alors laissez-moi faire ! On doit verber à outrance !
C’est pas joli, ça ? La partenaire de printemps ? Ah ! moi et la poésie, on forme un beau couple, je vous jure
J’ai jamais compris pourquoi, aux Finances, quand ils ont fait l’opération Virgule-Zéro-Zéro, ils n’ont pas changé carrément les biftons. C’eût été radical et tout le monde tirait un trait sur l’ancienne mornifle. De même pourquoi laisse-t-on subsister le buste de Marianne dans les mairies ? Y a des trucs que je ne pigerai jamais !
Rappelons ici que tous les Jtempaliens, ou presque, sont nœudistes.
Je sais pas si vous l’avez observé, mais partout où il y une révolution, il y a un général à la tête des insurgés. Nouveau signe des temps : maintenant, les militaires font des guerres civiles.
Par moments je me dis que pour oser imprimer des à-peu-près pareils, faut être gâteux ou héroïque.
Je suis un virtuose de la langue, toutes les dames vous le confirmeront.
Je ne peux tout de même pas prendre tous ces excréments à mon compte !
Il serait insuffisant ici de parler de porte à tambour.
Tout est perdu, fors l’honneur ! (Lettre de François Ier à sa maman.)
Pourquoi dire toujours « turlupine » ?
Célèbre chimiste français à qui on doit l’invention du compte-gouttes enregistreur et de la vaseline propédérastique.
San-Antonio, qui est un érudit, entend rappeler par 1à que Charles X était le frère de Louis XVI.
(C’est pas vrai, c’est pas mon éditeur, c’est moi qui ai rédigé ce renvoi en bas de page. San-A.)
Admirez la technique de San-Antonio qui, avec le seul concours de trois « m » minuscules parvient à vous restituer un mi bémol.
Je sais bien que c’est stupide, mais moi ça me fait encore marrer.
Indiscutablement, Béru a voulu dire en play-back.
Quelle recherche de style ! San-Antonio est imbattable dans le domaine de la métaphore.
Aucun doute n’est possible : Béru veut parler de la moelle épinière.
Après en avoir délibéré pendant quatre jours et vingt-deux nuits, le personnel des Editions Fleuve Noir, auquel s’était jointe la concierge d’à côté, a décidé que Béru employait barbier turc pour barbiturique.
Y a que moi pour gambader ainsi sur le vocabulaire !
Laquelle, comme chacun le sait, meurt mais ne se rend pas.
Béru veut parler, nous le supposons, du parvis de Notre-Dame.
Du verbe lyonnais petafiner qui signifie à peu près piétiner.
C’est pas une faute de français, je fais exprès.
Fleur féroce qui pousse dans le Jtempal oriental et dont la morsure cause la mort par blocage des voies urinaires.
Du verbe afauteuillir, qui signifie prendre contact avec un fauteuil.
Du verbe chaloir, 3e groupe, au fond du couloir à gauche.
Je ne serais pas un écrivain honnête, je pourrais facilement aller jusqu’à douze mille huit cent treize sonneries pour faire du remplissage. Ça me donnerait un chapitre de sonneries au lieu du chapitre de conneries que vous attendez !
Toujours à pas de loup, ça finit par faire concert.
Surnommé le Libérateur. C’est lui qui a remplacé les flèches au curare par des flèches Eurêka à bout caoutchouté et qui posa pour cette affiche de Banania qui fit tant pour l’indépendance des peuples africains.
Je dis ça pour vous taquiner ; du moment que j’écris ce livre, vous pensez bien que je tendrai le coup au moins jusqu’au mot fin. Après, ma foi…
Un jour, par inadvertance, j’ai rédigé ma déclaration d’impôts en alexandrins.
C’est ainsi que les maçons appellent le ciment frais.
Signifie cailloux.
Tout porte à croire que Béru a voulu dire qu’elle était futée, la mâtine.