II
Le missel
— Vous entrez ? questionna le médecin dès que la morte fut étendue sur son lit. J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à la déshabiller.
— Nous trouverons une femme de chambre ! dit Maigret.
Et, en effet, Jean monta à l’étage au-dessus et en revint un peu plus tard en compagnie d’une femme d’une trentaine d’années qui jetait autour d’elle des regards effrayés.
— Filez ! grommela alors le commissaire à l’adresse des domestiques, qui ne demandaient pas mieux.
Il retint Jean par la manche, le regarda des pieds à la tête, l’amena dans l’embrasure d’une fenêtre.
— Dans quels termes êtes-vous avec le fils de la comtesse ?
— Mais… je…
Le jeune homme était maigre, et son pyjama rayé, d’une propreté douteuse, n’ajoutait pas à son prestige. Son regard fuyait celui de Maigret. Il avait la manie de tirer sur ses doigts comme pour les allonger.
— Attendez ! l’interrompit le commissaire. Nous allons parler net, afin de gagner du temps.
Derrière la lourde porte de chêne de la chambre, on entendait des allées et venues, le grincement des ressorts du lit, des ordres donnés à mi-voix à la femme de chambre par le docteur Bouchardon : on dévêtait la morte !
— Quelle est exactement votre situation au château ? Depuis combien de temps y êtes-vous ?
— Depuis quatre ans…
— Vous connaissiez la comtesse de Saint-Fiacre ?
— Je… c’est-à-dire que je lui ai été présenté par des amis communs… Mes parents venaient d’être ruinés par le krach d’une petite banque de Lyon… Je suis entré ici comme homme de confiance, pour m’occuper des affaires personnelles de…
— Pardon ! Que faisiez-vous auparavant ?
— Je voyageais… J’écrivais des articles de critique d’art…
Maigret ne sourit pas. L’atmosphère, d’ailleurs, ne prêtait pas à l’ironie.
Le château était vaste. Du dehors, il ne manquait pas d’allure. Mais l’intérieur avait un aspect aussi miteux que le pyjama du jeune homme. Partout de la poussière, des vieilles choses sans beauté, un amas d’objets inutiles. Les tentures étaient fanées.
Et sur les murs, on voyait des traces plus claires qui prouvaient que des meubles avaient été enlevés. Les plus beaux, évidemment ! Ceux qui avaient quelque valeur !
— Vous êtes devenu l’amant de la comtesse…
— Chacun est libre d’aimer qui…
— Imbécile ! gronda Maigret en tournant le dos à son interlocuteur.
Comme si les choses n’étaient pas évidentes par elles-mêmes ! Il n’y avait qu’à regarder Jean ! Il n’y avait qu’à respirer quelques instants l’air du château ! Et surprendre les regards des domestiques !
— Vous saviez que son fils allait venir ?
— Non… Qu’est-ce que cela peut me faire ?
Et son regard fuyait toujours. De la main droite, il tiraillait les doigts de la main gauche.
— Je voudrais bien m’habiller… Il fait froid… Mais pourquoi la police s’occupe-t-elle de… ?
— Allez vous habiller, oui !
Et Maigret poussa la porte de la chambre, évita de regarder vers le lit sur lequel la morte était entièrement nue.
La chambre ressemblait au reste de la maison. Elle était trop vaste, trop froide, encombrée de vieux objets dépareillés. En voulant s’accouder au marbre de la cheminée, Maigret s’aperçut qu’il était cassé.
— Vous avez trouvé quelque chose ? demanda le commissaire à Bouchardon… Un instant… Vous voulez nous laisser, mademoiselle ?
Et il referma la porte derrière la femme de chambre, alla coller son front à la fenêtre, laissa errer son regard sur le parc tout feutré de feuilles mortes et de grisaille.
— Je ne puis que vous confirmer ce que je vous ai dit tout à l’heure. La mort est due à un arrêt brusque du cœur.
— Provoqué par ?…
Geste vague du médecin, qui jeta une couverture sur le cadavre et rejoignit Maigret à la fenêtre, alluma sa pipe.
— Peut-être par une émotion… Peut-être par le froid… Est-ce qu’il faisait froid dans l’église ?
— Au contraire ! Bien entendu, vous n’avez trouvé aucune trace de blessure ?
— Aucune !
— Pas même la trace à peine perceptible d’une piqûre ?
— J’y ai pensé… Rien !… Et la comtesse n’a absorbé aucun poison… Vous voyez qu’il serait difficile de prétendre…
Maigret avait le front dur. Il apercevait à gauche, sous les arbres, le toit rouge de la maison du régisseur, où il était né.
— En deux mots… La vie du château ?… questionna-t-il à mi-voix.
— Vous en savez autant que moi… Une de ces femmes qui sont des modèles de bonne conduite jusqu’à quarante ou quarante-cinq ans… C’est alors que le comte est mort, que le fils est allé à Paris poursuivre ses études…
— Et ici ?
— Il est venu des secrétaires, qui restaient plus ou moins longtemps… Vous avez vu le dernier…
— La fortune ?
— Le château est hypothéqué… Trois fermes sur quatre sont vendues… De temps en temps un antiquaire vient chercher ce qui a encore de la valeur…
— Et le fils ?
— Je le connais mal ! On dit que c’est un numéro…
— Je vous remercie !
Maigret allait sortir. Bouchardon le poursuivit.
— Entre nous, je serais curieux de savoir par quel hasard vous étiez précisément à l’église ce matin…
— Oui ! c’est étrange…
— J’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part…
— C’est possible…
Et Maigret hâta le pas le long du couloir. Il avait la tête un peu vide, parce qu’il n’avait pas assez dormi. Peut-être aussi avait-il pris froid à l’auberge de Marie Tatin. Il aperçut Jean qui descendait l’escalier, vêtu d’un complet gris mais encore chaussé de pantoufles. Au même moment une voiture à échappement libre pénétrait dans la cour du château.
C’était une petite auto de course, peinte en jaune canard, longue, étroite, inconfortable. Un homme en manteau de cuir faisait l’instant d’après irruption dans le hall, retirait son casque, lançait :
— Hello ! Quelqu’un !… Tout le monde dort encore ici ?…
Mais il aperçut Maigret qu’il regarda curieusement.
— Qu’est-ce que ?…
— Chut !… Il faut que je vous parle…
À côté du commissaire, Jean était pâle, inquiet. En passant, le comte de Saint-Fiacre lui envoya un léger coup de poing à l’épaule, plaisanta :
— Toujours ici, crapule !
Il n’avait pas l’air de lui en vouloir. Seulement de le mépriser profondément.
— Il ne se passe rien de grave, au moins ?
— Votre mère est morte ce matin, à l’église.
Maurice de Saint-Fiacre avait trente ans, le même âge que Jean. Ils étaient de même taille, mais le comte était large, un peu gras. Et tout son être, surtout dans son vêtement de cuir, respirait une vie allègre. Ses yeux clairs étaient gais, moqueurs.
Il fallut les paroles de Maigret pour lui faire froncer les sourcils.
— Qu’est-ce que vous dites ?
— Venez par ici.
— Ça, par exemple !… Moi qui…
— Qui ?…
— Rien ! Où est-elle ?…
Il était ahuri, dérouté. Dans la chambre, il souleva juste assez la couverture pour apercevoir le visage de la morte. Pas d’explosion de douleur. Pas de larmes. Pas de gestes dramatiques. Seulement deux mots murmurés.
— Pauvre vieille !…
Jean avait cru devoir marcher jusqu’à la porte et l’autre l’aperçut, lui lança :
— Sors d’ici, toi !
Il devenait nerveux. Il marchait de long en large. Il se heurta au docteur.
— De quoi est-elle morte, Bouchardon ?
— Arrêt du cœur, monsieur Maurice… Mais le commissaire en sait peut-être plus que moi à ce sujet…
Le jeune homme se tourna vivement vers Maigret.
— Vous êtes de la police ?… Qu’est-ce que ?…
— Voulez-vous que nous ayons une conversation de quelques minutes ?… J’aimerais faire les cent pas sur la route… Vous restez ici, docteur ?…
— C’est que j’allais chasser et…
— Eh bien ! vous irez chasser un autre jour !
Maurice de Saint-Fiacre suivit Maigret en regardant le sol devant lui d’un air rêveur. Quand ils atteignirent l’allée principale du château, la messe de sept heures finissait et les fidèles, plus nombreux qu’à la première messe, sortaient, formaient des groupes sur le parvis. Quelques personnes pénétraient déjà dans le cimetière et les têtes seules dépassaient du mur.
À mesure que le jour se levait, le froid devenait plus vif, sans doute à cause de la bise qui balayait les feuilles mortes d’un bout de la place à l’autre, les faisait tournoyer comme des oiseaux au-dessus de l’étang Notre-Dame.
Maigret bourra sa pipe. N’était-ce pas la principale raison pour laquelle il avait entraîné son compagnon dehors ? Pourtant, dans la chambre même de la morte, le docteur fumait. Maigret avait l’habitude de fumer n’importe où.
Mais pas au château ! C’était un endroit à part, qui, pendant toute sa jeunesse, avait représenté ce qu’il y a de plus inaccessible !
« Aujourd’hui, le comte m’a appelé dans sa bibliothèque pour travailler avec lui ! » disait son père avec une pointe d’orgueil.
Et le gamin qu’était Maigret en ce temps-là regardait de loin, avec respect, la voiture d’enfant poussée par une nurse, dans le parc. Le bébé, c’était Maurice de Saint-Fiacre !
— Quelqu’un a-t-il intérêt à la mort de votre mère ?
— Je ne comprends pas… Le docteur vient de dire…
Il était anxieux. Il avait des gestes saccadés. Il prit vivement le papier que Maigret lui tendait et qui annonçait le crime.
— Qu’est-ce que cela veut dire ?… Bouchardon parle d’un arrêt du cœur et…
— Un arrêt du cœur que quelqu’un a prévu quinze jours auparavant !
Des paysans les regardaient de loin. Les deux hommes approchaient de l’église, marchant lentement, suivant le cours de leurs pensées.
— Qu’est-ce que vous veniez faire au château ce matin ?
— C’est justement ce que je suis en train de me dire… articula le jeune homme. Vous me demandiez il y a un instant si… Eh bien ! oui… Il y a quelqu’un qui avait intérêt à la mort de ma mère… C’est moi !
Il ne raillait pas. Son front était soucieux. Il salua par son nom un homme qui passait à bicyclette.
— Puisque vous êtes de la police, vous avez déjà dû comprendre la situation… D’ailleurs cet animal de Bouchardon n’a pas manqué de parler… Ma mère était une pauvre vieille… Mon père est mort… Je suis parti… Restée toute seule, je crois bien qu’elle a eu la cervelle un peu dérangée… Elle a d’abord passé son temps à l’église… Puis…
— Les jeunes secrétaires !
— Je ne pense pas que ce soit ce que vous croyez et ce que Bouchardon voudrait insinuer… Pas de vice !… Mais un besoin de tendresse… Le besoin de soigner quelqu’un… Que ces jeunes gens en aient profité pour aller plus loin… Tenez ! cela ne l’empêchait pas de rester dévote… Elle devait avoir des crises de conscience atroces, tiraillée qu’elle était entre sa foi et ce… cette…
— Vous disiez que votre intérêt ?…
— Vous savez qu’il ne reste pas grand-chose de notre fortune… Et des gens comme ce monsieur que vous avez vu ont les dents longues. Mettons que dans trois ou quatre ans il ne serait rien resté du tout…
Il était nu-tête. Il se passa les doigts dans les cheveux. Puis, regardant Maigret en face et marquant un temps d’arrêt, il ajouta :
— Il me reste à vous dire que je venais ici aujourd’hui pour demander quarante mille francs à ma mère… Et ces quarante mille francs, j’en ai besoin pour couvrir un chèque qui, sans cela, sera sans provision… Vous voyez comme tout s’enchaîne !…
Il arracha une branche à une haie que l’on côtoyait. Il semblait faire un violent effort pour ne pas se laisser déborder par les événements.
— Et dire que j’ai amené Marie Vassilief avec moi !
— Marie Vassilief ?
— Mon amie ! Je l’ai laissée dans son lit, à Moulins… Elle est capable, tout à l’heure, de louer une voiture et d’accourir… C’est complet, quoi !
On éteignait seulement la lampe, dans l’auberge de Marie Tatin où quelques hommes buvaient du rhum. L’autocar faisant le service de Moulins allait partir, à moitié vide.
— Elle ne méritait pas ça ! fit la voix rêveuse de Maurice.
— Qui ?
— Maman !
Et à ce moment, il avait quelque chose d’enfantin, malgré sa taille, son commencement d’embonpoint. Peut-être fut-il enfin sur le point de pleurer ?
Les deux hommes faisaient les cent pas à proximité de l’église, parcourant sans cesse le même chemin, tantôt face à l’étang, tantôt en lui tournant le dos.
— Dites, commissaire ! Il n’est pourtant pas possible qu’on l’ait tuée… ou alors je ne m’explique pas…
Maigret y pensait, et si intensément qu’il en oubliait son compagnon. Il se remémorait les moindres détails de la première messe.
La comtesse à son banc… Personne ne s’était approché d’elle… Elle avait communié… Elle s’était agenouillée ensuite, le visage dans les mains… Puis elle avait ouvert son missel… Un peu plus tard, elle avait à nouveau le visage entre les mains…
— Vous permettez un instant ?
Maigret gravit les marches du perron, pénétra dans l’église où le sacristain préparait déjà l’autel pour la grand-messe. Le sonneur, un paysan fruste chaussé de lourds souliers à clous, rectifiait l’alignement des chaises.
Le commissaire marcha droit vers les stalles, se pencha, appela le bedeau qui se retournait.
— Qui a ramassé le missel ?
— Quel missel ?
— Celui de la comtesse… Il est resté ici…
— Vous croyez ?…
— Viens ici, toi ! dit Maigret au sonneur. Tu n’as pas vu le missel qui se trouvait à cette place ?
— Moi ?
Ou bien il était idiot, ou bien il le faisait. Maigret était nerveux. Il aperçut Maurice de Saint-Fiacre qui se tenait dans le fond de la nef.
— Qui s’est approché de ce banc ?
— La femme du docteur occupait cette place à la messe de sept heures…
— Je croyais que le docteur n’était pas croyant.
— Lui, peut-être ! Mais sa femme…
— Eh bien ! vous annoncerez à tout le village qu’il y a une grosse récompense pour celui qui me rapportera le missel.
— Au château ?
— Non ! Chez Marie Tatin.
Dehors, Maurice de Saint-Fiacre marchait à nouveau à côté de lui.
— Je ne comprends rien à cette histoire de missel.
— Arrêt du cœur, n’est-ce pas ?… Cela peut être provoqué par une forte émotion… Et cela a eu lieu un peu après la communion, c’est-à-dire après que la comtesse eut ouvert son missel… Supposez que, dans ce missel…
Mais le jeune homme secoua la tête d’un air découragé.
— Je ne vois aucune nouvelle capable d’émouvoir ma mère à ce point… D’ailleurs, ce serait tellement… tellement odieux…
Il en avait la respiration difficile. Il regardait le château d’un œil sombre.
— Allons boire quelque chose !
Ce n’était pas vers le château qu’il se dirigeait, mais vers l’auberge où son entrée créa une gêne. Les quatre paysans qui buvaient, du coup, n’étaient plus chez eux ! Ils saluaient avec un respect mêlé de crainte.
Marie Tatin accourait de la cuisine en essuyant les mains à son tablier.
Elle balbutiait :
— Monsieur Maurice… Je suis encore toute bouleversée par ce qu’on raconte… Notre pauvre comtesse…
Elle pleurait, elle ! Elle devait pleurer éperdument chaque fois que quelqu’un mourait au village.
— Vous étiez à la messe aussi, n’est-ce pas ?… dit-elle, prenant Maigret à témoin. Quand je pense qu’on ne s’est aperçu de rien. C’est ici qu’on est venu m’annoncer…
C’est toujours gênant, en pareil cas, de manifester moins de chagrin que des gens qui devraient être indifférents. Maurice écoutait ces condoléances en essayant de cacher son impatience et, par contenance, il alla prendre sur l’étagère une bouteille de rhum, en emplit deux verres.
Ses épaules furent secouées d’un frisson tandis qu’il buvait d’un trait, et il dit à Maigret :
— Je crois que j’ai pris froid en venant, ce matin…
— Tout le monde, dans le pays, est enrhumé, monsieur Maurice…
Et, à Maigret :
— Vous devriez faire attention aussi ! Cette nuit, je vous ai entendu tousser…
Les paysans s’en allaient. Le poêle était tout rouge.
— Un jour comme aujourd’hui ! disait Marie Tatin.
Et l’on ne pouvait savoir si elle regardait Maigret ou le comte, à cause de la dissymétrie de ses yeux.
— Vous ne voulez pas manger quelque chose ? Tenez ! J’ai été tellement bouleversée, quand on m’a dit… que je n’ai même pas pensé à changer de robe…
Elle s’était contentée de passer un tablier sur la robe noire qu’elle ne mettait que pour aller à la messe. Son chapeau était resté sur une table.
Maurice de Saint-Fiacre but un second verre de rhum, regarda Maigret comme pour lui demander ce qu’il devait faire.
— Allons ! dit le commissaire.
— Vous venez déjeuner ici ? J’ai tué un poulet et…
Mais les deux hommes étaient déjà dehors. Devant l’église, il y avait quatre ou cinq carrioles dont les chevaux étaient attachés aux arbres. On voyait des têtes aller et venir au-dessus du mur bas du cimetière. Et, dans la cour du château, l’auto jaune apportait la seule tache de couleur vive.
— Le chèque est barré ? questionna Maigret.
— Oui ! Mais il sera présenté demain.
— Vous travaillez beaucoup ?
Un silence. Le bruit de leurs pas sur la route durcie. Le frôlement des feuilles mortes emportées par le vent. Les chevaux qui s’ébrouaient.
— Je suis très exactement ce qu’on appelle un propre à rien ! J’ai fait un peu de tout… Tenez !… Les quarante mille… Je voulais monter une société de cinéma… Avant, je commanditais une affaire de TSF…
Une détonation sourde, à droite, au-delà de l’étang Notre-Dame. On aperçut un chasseur qui marchait à grands pas vers la bête qu’il avait tuée et sur laquelle son chien s’acharnait.
— C’est Gautier, le régisseur… dit Maurice. Il a dû partir à la chasse avant que…
Alors, brusquement, il eut une crise d’énervement, frappa le sol de son talon, grimaça, faillit laisser échapper un sanglot.
— Pauvre vieille !… grommela-t-il, les lèvres retroussées. C’est… c’est tellement ignoble !… Et ce petit saligaud de Jean qui…
Comme par enchantement, on découvrit celui-ci qui arpentait la cour du château, côte à côte avec le docteur, et qui devait lui tenir un discours passionné, car il gesticulait de ses bras maigres.
Dans le vent, on pouvait repérer, par instants, des odeurs de chrysanthèmes.