V



Le deuxième jour

Maigret eut ce sommeil agité et voluptueux tout ensemble qu’on n’a que dans une chambre froide de campagne qui sent l’étable, les pommes d’hiver et le foin. Partout autour de lui voletaient des courants d’air. Et les draps étaient glacés, sauf à l’endroit exact, au creux moelleux, intime, qu’il avait réchauffé de son corps. Si bien que, recroquevillé, il évitait de faire le moindre mouvement.

À plusieurs reprises, il avait entendu la toux sèche de Jean Métayer dans la mansarde voisine. Puis ce furent les pas furtifs de Marie Tatin qui se levait.

Il resta encore quelques minutes au lit. Quand il eut allumé la bougie, le courage lui manqua pour faire sa toilette avec l’eau glaciale du broc et il remit ce soin à plus tard, descendit en pantoufles, sans faux col.

En bas, Marie Tatin versait du pétrole sur le feu qui ne voulait pas prendre. Elle avait les cheveux roulés sur des épingles et elle rougit en voyant surgir le commissaire.

— Il n’est pas encore sept heures… Le café n’est pas prêt…

Maigret avait une petite inquiétude. Dans son demi-sommeil, une demi-heure auparavant, il croyait avoir entendu passer une auto. Or, Saint-Fiacre n’est pas sur la grand-route. Il n’y a guère que l’autobus à traverser le village une fois par jour.

— L’autobus n’est pas parti, Marie ?

— Jamais avant huit heures et demie ! Et plus souvent neuf heures…

— C’est déjà la messe que l’on sonne ?

— Oui ! L’hiver, elle est à sept heures, l’été à six… Si vous voulez vous réchauffer…

Elle lui montrait le feu qui flambait enfin.

— Tu ne peux pas te décider à me tutoyer ?

Maigret s’en voulut en surprenant un sourire de coquetterie sur le visage de la pauvre fille.

— Le café sera fait dans cinq minutes…

Il ne ferait pas jour avant huit heures. Le froid était encore plus vif que la veille. Maigret, le col du pardessus relevé, le chapeau enfoncé jusqu’aux yeux, marcha lentement vers la tache lumineuse de l’église.

Ce n’était plus jour de fête. Il y avait en tout trois femmes dans la nef. Et la messe avait quelque chose de bâclé, de furtif. Le prêtre allait trop vite d’un coin de l’autel à l’autre. Trop vite il se retournait, bras étendus, pour murmurer en dévorant des syllabes :

Dominus vobiscum !

L’enfant de chœur, qui avait peine à le suivre, disait Amen à contretemps, se précipitait sur sa sonnette.

Est-ce que la panique allait recommencer ? On entendait le murmure des prières liturgiques et parfois une aspiration de l’officiant qui, entre deux mots, reprenait haleine.

Ité missa est…

Est-ce que cette messe-là avait duré douze minutes ? Les trois femmes se levaient. Le curé récitait le dernier évangile. Une auto s’arrêtait devant l’église et bientôt on entendait des pas hésitants sur le parvis.

Maigret était resté dans le fond de la nef, debout tout contre la porte. Aussi, quand celle-ci s’ouvrit, le nouveau venu se trouva-t-il littéralement nez à nez avec lui.

C’était Maurice de Saint-Fiacre. Il fut si surpris qu’il faillit battre en retraite en murmurant :

— Pardon… je…

Mais il fit un pas en avant, s’efforça de reprendre son aplomb.

— La messe est finie ?

Il était dans un état flagrant de nervosité. Ses yeux étaient cernés comme s’il n’eût pas dormi de la nuit. Et, en ouvrant la porte, il avait apporté du froid avec lui.

— Vous venez de Moulins ?

Les deux hommes parlaient du bout des lèvres, tandis que le prêtre récitait la prière après l’évangile et que les femmes fermaient leur livre de messe, reprenaient parapluie et sac à main.

— Comment le savez-vous ? Oui… je…

— Voulez-vous que nous sortions ?

Le prêtre et l’enfant de chœur étaient entrés dans la sacristie et le bedeau éteignait les deux cierges qui avaient suffi à la messe basse.

L’horizon, dehors, était un peu plus clair. Le blanc des maisons proches se détachait de la pénombre. L’auto jaune était là, entre les arbres de la place.

Le malaise de Saint-Fiacre était évident. Il regardait Maigret avec quelque surprise, étonné peut-être de le voir non rasé, sans faux col sous son manteau.

— Vous vous êtes levé bien tôt !… murmurait le commissaire.

— Le premier train, qui est un rapide, part de Moulins à 7 h 03 min…

— Je ne comprends pas ! Vous n’avez pas pris le train puisque…

— Vous oubliez Marie Vassilief…

C’était tout simple ! Et naturel ! La présence de la maîtresse de Maurice ne pouvait qu’être gênante au château ! Il la conduisait donc à Moulins en auto, la mettait dans le train de Paris, revenait et, en passant, pénétrait dans l’église éclairée.

Et pourtant Maigret n’était pas satisfait. Il essayait de suivre les regards anxieux du comte qui semblait attendre ou craindre quelque chose.

— Elle n’a pas l’air commode ! insinua le commissaire.

— Elle a connu des jours meilleurs. Alors, elle est très susceptible… L’idée que je pourrais avoir envie de cacher notre liaison…

— Qui dure depuis longtemps ?

— Un peu moins d’un an… Marie n’est pas intéressée… Il y a eu des moments pénibles…

Son regard s’était enfin fixé sur un point. Maigret le suivit et aperçut, derrière lui, le curé qui venait de sortir de l’église.

Il eut l’impression que les deux regards se croisaient, que le prêtre se montrait aussi embarrassé que le comte de Saint-Fiacre.

Le commissaire allait l’interpeller. Mais déjà, avec une hâte maladroite, le curé lançait vers les deux hommes un salut assez bref et pénétrait dans le presbytère, comme s’il fuyait.

— Il n’a pas l’aspect d’un curé de campagne…

Maurice ne répondit pas. Par la fenêtre éclairée on voyait le prêtre attablé devant son petit déjeuner, la servante qui lui apportait une cafetière fumante.

Des gamins, sac au dos, commençaient à se diriger vers l’école. La surface de l’étang Notre-Dame devenait couleur de miroir.

— Quelles dispositions avez-vous prises pour… commença Maigret.

Et son interlocuteur, beaucoup trop vivement :

— Pour quoi ?

— Pour les obsèques… Est-ce que cette nuit quelqu’un a veillé dans la chambre mortuaire ?

— Non ! Il en a été question un moment… Gautier a prétendu que cela ne se faisait plus…

On entendit le roulement d’un moteur à deux temps, dans la cour du château. Quelques instants plus tard, une moto passait sur la route et se dirigeait vers Moulins ; Maigret reconnut le fils de Gautier, qu’il avait aperçu la veille. Il était vêtu d’un imperméable beige, coiffé d’une casquette à petits carreaux.

Maurice de Saint-Fiacre ne savait quelle contenance prendre. Il n’osait pas remonter dans sa voiture. Et il n’avait rien à dire au commissaire.

— Gautier a trouvé les quarante mille francs ?

— Non… Oui… c’est-à-dire…

Maigret le regarda curieusement, surpris de le voir se troubler à tel point.

— Les a-t-il trouvés, oui ou non ? J’ai eu l’impression, hier, qu’il y mettait de la mauvaise volonté. Car, malgré tout, malgré les hypothèques et les dettes, on réalisera beaucoup plus que cette somme…

Eh bien ! non ! Maurice ne répondait pas ! Il avait l’air affolé, sans raison apparente. Et la phrase qu’il prononça n’avait aucun lien avec la conversation précédente.

— Dites-moi franchement, commissaire… Est-ce que vous me soupçonnez ?

— De quoi ?

— Vous le savez bien… J’ai besoin de savoir…

— Je n’ai pas plus de raisons de vous soupçonner qu’un autre… répondit évasivement Maigret.

Et son compagnon sauta sur cette affirmation.

— Merci !… Eh bien ! c’est ce qu’il faut dire aux gens… Vous comprenez ?… Sinon, ma position n’est pas tenable…

— À quelle banque votre chèque doit-il être présenté ?

— Au Comptoir d’Escompte…

Une femme se dirigeait vers le lavoir, poussant une brouette qui supportait deux paniers de linge. Le prêtre, chez lui, marchait de long en large en lisant son bréviaire, mais le commissaire avait l’impression qu’il lançait des regards anxieux aux deux hommes.

— Je vais vous rejoindre au château.

— Maintenant ?

— Dans un instant, oui.

C’était net : Maurice de Saint-Fiacre n’y tenait pas du tout ! Il montait dans sa voiture comme un condamné ! Et, derrière les vitres du presbytère, on pouvait voir le prêtre qui le regardait partir.

Maigret voulait tout au moins aller mettre un faux col. Au moment où il arrivait en face de l’auberge, Jean Métayer sortait de l’épicerie. Il s’était contenté de passer un manteau sur son pyjama. Il regarda le commissaire d’un air triomphant.

— Coup de téléphone ?

Et le jeune homme de répliquer avec aigreur :

— Mon avocat arrive à huit heures cinquante.

Il était sûr de lui. Il renvoya des œufs à la coque qui n’étaient pas assez cuits et tapota une marche sur la table, du bout des doigts.

De la lucarne de sa chambre, où il était allé s’habiller, Maigret voyait la cour du château, la voiture de course, Maurice de Saint-Fiacre qui semblait ne pas savoir que faire. Ne se disposait-il pas à revenir à pied vers le village ?

Le commissaire se hâta. Quelques instants plus tard, il marchait, lui, vers le château. Et ils se rencontrèrent à moins de cent mètres de l’église.

— Où alliez-vous ? questionna Maigret.

— Nulle part ! Je ne sais pas…

— Peut-être prier à l’église ?

Et voilà que ces mots suffisaient à faire pâlir son compagnon, comme s’ils eussent eu un sens mystérieux et terrible.

Maurice de Saint-Fiacre n’était pas bâti pour le drame. En apparence, c’était un garçon grand et fort, un homme sportif d’une santé magnifique. Si l’on y regardait de plus près, on découvrait sa faiblesse. Sous les muscles un peu noyés de graisse, il n’y avait guère d’énergie. Il venait sans doute de passer une nuit sans sommeil et il en paraissait tout dégonflé.

— Vous avez fait imprimer des faire-part ?

— Non.

— Pourtant… la famille… les châtelains du pays…

Le jeune homme s’emporta.

— Ils ne viendraient pas ! Vous devez bien vous en douter ! Auparavant, oui ! Quand mon père vivait… À la saison des chasses, il y avait jusqu’à trente invités à la fois au château, pendant des semaines…

Maigret le savait mieux que quiconque, lui qui, lors des battues, aimait, à l’insu de ses parents, à revêtir la blouse blanche d’un rabatteur !

— Depuis…

Et Maurice esquissa un geste qui signifiait :

— Dégringolade… saloperie…

On devait parler dans tout le Berry de la vieille folle qui gâchait la fin de sa vie avec ses soi-disant secrétaires ! Et des fermes qu’on vendait les unes après les autres ! Et du fils qui faisait l’imbécile à Paris !

— Est-ce que vous croyez que l’enterrement pourra avoir lieu demain ?… Vous comprenez ?… Il vaut mieux que cette situation dure aussi peu de temps que possible…

Une charrette de fumier passait lentement et ses larges roues semblaient moudre les cailloux de la route. Le jour était levé, un jour plus gris que la veille, mais avec moins de vent.

Maigret aperçut de loin Gautier qui traversait la cour et qui voulut se diriger vers lui.

Et c’est alors que se passa une chose étrange.

— Vous permettez ?… dit le commissaire à son compagnon, en s’éloignant dans la direction du château.

Il avait à peine parcouru cent mètres qu’il se retournait. Maurice de Saint-Fiacre était sur le seuil du presbytère. Il devait avoir sonné à la porte. Or, quand il se vit surpris, il s’éloigna vivement sans attendre de réponse.

Il ne savait où aller. Tout son maintien prouvait qu’il était affreusement mal à l’aise. Le commissaire arrivait à la hauteur du régisseur qui l’avait vu venir vers lui et qui attendait, l’air rogue.

— Qu’est-ce que vous désirez ?

— Un simple renseignement. Vous avez trouvé les quarante mille francs dont le comte a besoin ?

— Non ! Et je défie n’importe qui de les trouver dans le pays ! Tout le monde sait ce que vaut sa signature.

— Si bien que ?…

— Il se débrouillera comme il pourra ! Cela ne me regarde pas !

Saint-Fiacre revenait sur ses pas. On devinait qu’il avait une envie folle de faire une démarche et que, pour une raison ou pour une autre, cela lui était impossible. Prenant une décision, il s’avança vers le château, s’arrêta près des deux hommes.

— Gautier ! Vous viendrez chercher mes ordres dans la bibliothèque.

Il allait partir.

— À tout à l’heure, commissaire ! ajouta-t-il avec effort.

Quand Maigret passa devant le presbytère, il eut la sensation très nette d’être observé à travers les rideaux. Mais il n’en eut pas la certitude car, avec le jour, on avait éteint la lumière à l’intérieur.

Un taxi stationnait devant l’auberge de Marie Tatin. Dans la salle, un homme d’une cinquantaine d’années, tiré à quatre épingles, pantalon rayé et veston noir bordé de soie, était attablé avec Jean Métayer.

À l’entrée du commissaire, il se leva avec empressement, se précipita, la main tendue.

— On me dit que vous êtes officier de Police judiciaire… Permettez-moi de me présenter… Me Tallier, du barreau de Bourges… Vous prendrez quelque chose avec nous ?…

Jean Métayer s’était levé, mais son attitude montrait qu’il n’approuvait pas la cordialité de son avocat.

— Aubergiste !… Servez-nous, je vous en prie…

Et, conciliant :

— Qu’est-ce que vous prenez ?… Avec ce froid, que diriez-vous d’un grog général ?… Trois grogs, mon enfant…

L’enfant, c’était la pauvre Marie Tatin, qui n’était pas habituée à ces façons.

— J’espère, commissaire, que vous excuserez mon client… Si je comprends bien, il s’est montré quelque peu méfiant à votre égard… Mais n’oubliez pas que c’est un garçon de bonne famille, qui n’a rien à se reprocher et que les soupçons qu’il a sentis autour de lui ont indigné… Sa mauvaise humeur d’hier, si je puis dire, est la meilleure preuve de son absolue innocence…

Avec lui, il n’y avait pas besoin d’ouvrir la bouche. Il se chargeait de tout, questions et réponses, tout en esquissant des gestes suaves.

— Bien entendu, je ne suis pas encore au courant de tous les détails… Si je comprends bien, la comtesse de Saint-Fiacre est morte hier, pendant la première messe, d’un arrêt du cœur… D’autre part, on a trouvé dans son missel un papier qui laisse supposer que cette mort a été provoquée par une émotion violente… Est-ce que le fils de la victime — qui était comme par hasard à proximité — a porté plainte ?… Non !… Et, d’ailleurs, je pense que la plainte serait irrecevable… Les manœuvres criminelles — si manœuvres il y a — ne sont pas assez caractérisées pour motiver un arrêt de la Chambre des mises en accusation…

« Nous sommes bien d’accord, n’est-ce pas ?… Pas de plainte ! Donc pas d’action judiciaire…

« Ce qui n’empêche pas que je comprenne l’enquête que vous poursuivez personnellement, à titre officieux…

« Mon client ne peut se contenter de n’être pas poursuivi. Il faut qu’il soit lavé de tout soupçon…

« Suivez-moi bien… Quelle était, en somme, sa situation au château ?… Celle d’un enfant adoptif… La comtesse, restée seule, séparée d’un fils qui ne lui a donné que des déboires, a été réconfortée par le dévouement et la droiture de son secrétaire…

« Mon client n’est pas un désœuvré… Il ne s’est pas contenté de vivre sans souci comme il aurait pu le faire au château… Il a travaillé… Il a cherché des placements… Il s’est même penché sur des inventions récentes…

« Était-ce bien lui qui avait intérêt à la mort de sa bienfaitrice ?… Dois-je en dire davantage ?… Non ! n’est-il pas vrai ?…

« Et c’est ce que je veux, commissaire, vous aider à établir…

« J’ajoute que j’aurai auparavant quelques mesures indispensables à prendre, de concert avec le notaire… Jean Métayer est un garçon confiant… Jamais il n’a imaginé que de pareils événements se produiraient…

« Ce qui lui appartient est au château, mêlé à ce qui appartient à la défunte comtesse.

« Or, dès à présent, d’autres sont arrivés là-bas qui ont sans doute l’intention de mettre la main sur…

— … Quelques pyjamas et de vieilles pantoufles ! grogna Maigret en se levant.

— Pardon ?

Pendant toute cette conversation, Jean Métayer avait pris des notes sur un petit carnet. Ce fut lui qui calma son avocat qui se levait à son tour.

— Laissez ! J’ai compris dès la première minute que j’avais un ennemi en la personne du commissaire ! Et j’ai appris depuis qu’il appartenait indirectement au château, où il est né à l’époque où son père était régisseur des Saint-Fiacre. Je vous ai mis en garde, maître… C’est vous qui avez voulu…

L’horloge marquait dix heures. Maigret calculait que le train de Marie Vassilief devait être arrivé depuis une demi-heure à la gare de Lyon.

— Vous m’excuserez ! dit-il. Je vous verrai en temps voulu.

— Mais…

Il pénétra à son tour dans l’épicerie d’en face dont la sonnette tinta. Il attendit un quart d’heure la communication avec Paris.

— C’est vrai que vous êtes le fils de l’ancien régisseur ?

Maigret était plus fatigué que par dix enquêtes normales.

Il ressentait une véritable courbature, à la fois morale et physique.

— Voici Paris…

— Allô !… Le Comptoir d’Escompte ?… Ici, la Police judiciaire… Un renseignement, s’il vous plaît… Est-ce qu’un chèque signé Saint-Fiacre a été présenté ce matin ?… Vous dites qu’il a été présenté à neuf heures ?… Donc, pas de provision… Allô !… Ne coupez pas, mademoiselle… Vous avez prié le porteur de le présenter une seconde fois !… Très bien !… Ah ! c’est ce que je voulais savoir… Une jeune femme, n’est-ce pas ?… Il y a un quart d’heure ?… Et elle a versé les quarante mille francs ?… Je vous remercie… Bien entendu ! Payez !… Non ! Non ! il n’y a rien de particulier… Du moment que le versement a été fait…

Et Maigret sortit de la cabine en poussant un grand soupir de lassitude.

Maurice de Saint-Fiacre, au cours de la nuit, avait trouvé les quarante mille francs et il avait envoyé sa maîtresse à Paris pour les verser à la banque !

Au moment où le commissaire quittait l’épicerie, il aperçut le curé qui sortait de chez lui, son bréviaire à la main, et qui se dirigeait vers le château.

Alors il accéléra le pas, courut presque pour arriver à la porte en même temps que le prêtre.

Il le rata de moins d’une minute. Quand il atteignit la cour d’honneur, la porte se refermait sur le curé. Et quand il sonna, il y avait des pas au fond du couloir, du côté de la bibliothèque.


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