Les véritables historiens sauront que Hans Mend, Ernst Schmidt, Ignaz Westenkirchner, Hugo Gutmann etc… ont tous combattu sur le front ouest durant la Grande Guerre. Seul Rudolf Gloder est une invention. Le colonel Baligand et le reste ont existé. Les détails de la vie et de la carrière du docteur SS Bauer suivent de près ceux de son mentor, le très réel docteur Johannes Paul Kremer, qui a vraiment été capturé par les Britanniques et a bel et bien tenu un journal de ses trois mois à Auschwitz dont on peut lire d’atroces extraits dans ce testament étonnant et terrifiant à la vision d’Hannah Arendt sur « la banalité du mal » : Pour eux « c’était le bon temps » – La vie ordinaire des bourreaux nazis{Par Ernst Klee, Willy Dresser & Volker Riess, Éditions Plon, 2003. (N.d.T.).}.
L’introduction de Gloder au Deutsche Arbeiterpartei correspond exactement à la visite cruciale d’Adolf Hitler le 12 septembre 1919 à la brasserie Sternecker de Munich, où il a entendu les mêmes orateurs qu’entend Gloder dans le roman et s’est levé, au même moment, pour s’adresser à la petite assemblée qui allait devenir le noyau du parti Nazi.
Une bibliographie n’aurait pas sa place ici, mais je recommande à tout le monde l’ouvrage définitif du professeur Allan Bullock, Hitler ou les mécanismes de la tyrannie, l’excellent Les Bourreaux volontaires de Hitler de Daniel Goldhagen, ainsi que Pour eux « c’était le bon temps », cité plus haut.
Si j’ai commis des erreurs géographiques ou techniques en décrivant Princeton, un endroit où j’ai eu le plaisir de passer trois mois il y a deux ans, alors j’ai l’excuse quelque peu fourbe que le Princeton décrit dans Le Faiseur d’histoire est situé dans une réalité parallèle.
Ma gratitude va comme toujours à mon amie et éditrice, Sue Freestone chez Hutchinson, à Anthony Goff, à Lorraine Hamilton et, comme toujours, à deux Jo et un collègue.
SJF