FIN DE SECTION

J'adore débarquer sans m'annoncer. Surprendre le quotidien en cours d'élaboration.

Lorsque je déboule à Saint-Cloud, il est dix-neuf plombes et des. La maison sent le gratin d'aubergines à la tomate.

Je pousse la lourde, façon souris d'hôtel.

Qu'aspers-je ?

Antoinette couchée sur le tapis du vestibule, entre les pattes de Salami. La fillette dort, le basset n'est pas loin de l'imiter.

En m'apercevant, son fouet frappe le sol. Mais tu crois qu'il se lève pour m'accueillir ? Fume ! Il a bien trop peur de déranger « ma » fillette !

A considérer le tableau, je pige combien ils sont heureux ensemble.

La scène m'emplit d'émotion. Miel, fleurs et musique douce !

Le Paradis, quoi !

Chipotons pas sur les mots. Ils ont été créés pour qu'on les utilise, comme nos sexes et notre pognon !

Me mets à genoux, m'assieds sur les talons, et regarde, regarde à en dégueuler mes yeux.

Sans me douter qu'en cet instant magique, une armada de « techniciens » vient d'être programmée pour m'anéantir…

Mais ceci sera une autre histoire.

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