VII
Le voyage insolite
— Les journalistes ne vont pas accourir, au moins ? Fermez votre porte à clé, voulez-vous ? Il vaut mieux que nous causions en paix.
Le commissaire Delvigne regardait son collègue avec cette involontaire considération que l’on voue, en province, et surtout en Belgique, à tout ce qui vient de Paris. Au surplus, il était gêné de la gaffe qu’il venait de commettre et il voulut s’excuser.
— Du tout ! trancha Maigret. Je tenais absolument à être arrêté ! Je vais plus loin : tout à l’heure, vous me ferez conduire en prison et j’y resterai aussi longtemps que ce sera nécessaire. Vos inspecteurs eux-mêmes doivent croire à la réalité de mon arrestation.
Ce fut plus fort que lui ! Il éclata de rire, tant était drôle la physionomie du Belge. Il regardait Maigret en dessous, en se demandant quelle attitude il devait prendre. On sentait qu’il avait peur d’être ridicule. Et il essayait vainement de savoir si son compagnon plaisantait ou non.
Le rire de Maigret déchaîna le sien.
— Allons ! Allons ! Vous en avez de bonnes ! Vous mettre en prison !… Ha ! Ha !…
— Je vous jure que j’y tiens absolument !
— Ha ! Ha !…
Il résista longtemps. Et quand il vit que son interlocuteur parlait sérieusement, il en fut tout bouleversé.
Ils étaient maintenant assis face à face. Une table surchargée de dossiers les séparait. De temps en temps Maigret avait encore un regard d’admiration à la pipe d’écume de son collègue.
— Vous allez comprendre… dit-il. Je vous demande pardon de ne pas vous avoir mis au courant plus tôt, mais vous verrez tout à l’heure que c’était impossible. Le crime a été commis mercredi, n’est-ce pas ? Bon ! Eh bien ! lundi, j’étais à mon bureau, quai des Orfèvres, quand on me fait passer la carte d’un certain Graphopoulos. Comme d’habitude, avant de le recevoir, je téléphone au Service des étrangers pour avoir des renseignements sur lui. Rien ! Graphopoulos venait seulement d’arriver à Paris…
» Dans mon bureau, il me fait l’effet d’un homme momentanément troublé. Il m’explique qu’il voyage beaucoup, qu’il a des raisons de croire qu’on en veut à sa vie et il termine en me demandant combien cela lui coûterait d’être gardé nuit et jour par un inspecteur.
» C’est courant. Je lui communique le tarif. Il insiste pour avoir quelqu’un de tout à fait à la hauteur, mais par contre il répond évasivement à mes questions sur le danger qu’il court et sur ses ennemis possibles.
» Il me donne son adresse au Grand-Hôtel et le soir même je lui envoie l’inspecteur demandé.
» Le lendemain matin, je me renseigne sur lui. L’Ambassade de Grèce me répond qu’il est le fils d’un gros banquier d’Athènes et qu’il mène à travers l’Europe une vie oisive de grand seigneur.
» Je parie que vous l’avez pris pour un aventurier.
— C’est exact. Vous êtes sûr que…
— Attendez ! Le mardi soir, l’inspecteur chargé de protéger mon Graphopoulos me dit avec ahurissement que notre homme a passé son temps à essayer de le semer en route. Des petites ruses connues de tous, comme les maisons à deux issues, les taxis successifs. Il ajoute que Graphopoulos a pris un billet pour l’avion de Londres de mercredi matin.
« Je peux bien vous l’avouer : l’idée de faire un tour à Londres, surtout en avion, me souriait assez et j’ai pris la filature à mon compte.
« Mercredi matin, Graphopoulos a quitté le Grand-Hôtel mais, au lieu de se rendre au Bourget, il s’est fait conduire à la gare du Nord où il a pris un billet de chemin de fer pour Berlin…
« Nous avons voyagé dans le même wagon-salon. Je ne sais pas s’il m’a reconnu. Toujours est-il qu’il ne m’a pas adressé la parole.
« À Liège, il est descendu et je suis descendu derrière lui. Il a loué une chambre à l’Hôtel Moderne et j’ai choisi une chambre voisine de la sienne.
« Nous avons dîné dans un restaurant, derrière le Théâtre Royal.
— À la Bécasse ! interrompit M. Delvigne. On y mange bien !
— Surtout les rognons à la liégeoise, c’est vrai ! Remarquez que j’ai eu l’impression que Graphopoulos mettait les pieds à Liège pour la première fois. C’est à la gare qu’on lui a enseigné l’Hôtel Moderne. C’est à l’hôtel qu’on l’a envoyé à la Bécasse. Enfin, c’est le chasseur du restaurant qui lui a parlé du Gai-Moulin.
— Où il aurait donc échoué par hasard ! dit rêveusement le commissaire Delvigne.
— J’avoue que je n’en sais rien. Je suis entré au cabaret un peu après lui. Une danseuse de l’établissement était déjà installée à sa table, ce qui est assez naturel. À vrai dire, je me suis ennuyé atrocement, car j’ai horreur de ces boîtes de nuit. Ma première idée était qu’il emmènerait la femme. Quand j’ai vu celle-ci prête à partir seule, je l’ai accompagnée un bout de chemin, le temps de lui poser deux ou trois questions. Elle m’a affirmé que c’était la première fois qu’elle voyait l’étranger, qu’il lui avait donné un rendez-vous auquel elle n’irait pas, et elle a ajouté que c’était un raseur.
» C’est tout. Je suis revenu sur mes pas. Le patron de la boîte sortait en compagnie du garçon. J’ai pensé que Graphopoulos était parti quand j’avais le dos tourné et je l’ai cherché un instant dans les rues proches.
» Je suis allé jusqu’à l’hôtel m’assurer qu’il n’était pas rentré. Quand je suis revenu vers le Gai-Moulin, les portes étaient toujours closes et il n’y avait pas de lumière à l’intérieur.
» Bref, un résultat aussi négatif que possible. N’empêche que je ne prenais pas l’affaire au tragique. J’ai demandé à un agent s’il y avait d’autres boîtes ouvertes. Il m’en a désigné quatre ou cinq, que j’ai visitées consciencieusement, sans retrouver mon Grec.
— C’est extraordinaire ! murmura M. Delvigne.
— Attendez ! J’aurais pu me présenter à vous et poursuivre l’enquête de concert avec la police liégeoise. Mais, étant donné qu’on m’avait vu au Gai-Moulin, j’ai préféré ne pas donner l’alarme à l’assassin. Il y a, en somme, très peu de coupables possibles. J’ai commencé par les deux jeunes gens, dont la nervosité ne m’avait pas échappé. Cela m’a conduit jusqu’à Adèle et jusqu’à l’étui à cigarettes du mort.
» Vous avez brusqué les choses. Arrestation de Jean Chabot. Fuite de Delfosse. Confrontation générale. Tout cela, je ne l’ai connu que par les journaux.
» Et j’ai appris par la même occasion que j’étais recherché comme un coupable probable.
» C’est tout ! J’en ai profité !
— Profité ?
— Une question d’abord. Est-ce que vous croyez à la culpabilité des deux gamins ?
— À parler franc…
— Bon ! Je vois que vous n’y croyez pas. Personne n’y croit, et l’assassin sent parfaitement que, d’un moment à l’autre, on va chercher ailleurs. Par conséquent, il prend ses précautions et il ne faut pas compter sur une imprudence de sa part.
» Par contre, il y a de grosses présomptions contre l’homme aux larges épaules, comme disent les journaux.
» Alors, l’homme aux larges épaules s’est fait arrêter, dans des circonstances assez théâtrales. Pour tout le monde, c’est le vrai coupable qui a été bouclé ce soir !
» Il faut renforcer cette opinion. Demain, les gens apprendront que je suis à la prison Saint-Léonard et qu’on espère de très prochains aveux.
— Vous irez réellement en prison ?
— Pourquoi pas ?
M. Delvigne ne pouvait pas se faire à cette idée-là.
— Bien entendu, vous serez libre de vos mouvements…
— Pas du tout ! Je vous demande au contraire de me mettre au régime le plus sévère !
— Vous avez de drôles de méthodes, à Paris !
— Même pas ! Mais, comme je vous l’ai dit, il faut que le ou les coupables se croient hors de danger. Pour tant qu’il y ait un coupable…
Cette fois, le commissaire aux moustaches rousses sursauta.
— Que voulez-vous dire ? Vous ne voulez pas insinuer que Graphopoulos s’est défoncé le crâne d’un coup de matraque, puis qu’il s’est enfermé dans une malle d’osier pour se transporter au Jardin d’acclimatation ?
Les gros yeux de Maigret étaient tout pleins de naïveté.
— Sait-on jamais ?
Et tout en bourrant sa pipe :
— Il va être temps que vous me fassiez conduire en prison. Auparavant, il vaudrait peut-être mieux que nous nous mettions d’accord sur certains points. Voulez-vous noter ?…
Il était très simple. Il avait même de l’humilité dans le ton employé. N’empêche qu’il prenait tout bonnement la direction effective de l’enquête, sans en avoir l’air.
— J’écoute…
— 1° Lundi, Graphopoulos demande la protection de la police parisienne ;
» 2° Mardi, il essaie de brûler la politesse à l’inspecteur chargé de veiller sur lui ;
» 3° Mercredi, après avoir pris un billet pour Londres, il en prend un pour Berlin et il descend à Liège ;
» 4° Il ne paraît pas connaître la ville et il échoue au Gai-Moulin, où il ne fait rien d’extraordinaire ;
» 5° Au moment où je sors en compagnie de la danseuse, il y a quatre personnes dans le cabaret : Chabot et Delfosse, cachés dans l’escalier de la cave ; le patron et Victor dans la salle ;
» 6° Quand je reviens, le patron et Victor s’en vont et ferment les portes. Chabot et Delfosse, d’après eux, sont toujours là ;
» 7° Les jeunes gens prétendent qu’ils sortent de la cave un quart d’heure après la fermeture et qu’à ce moment Graphopoulos est mort ;
» 8° Si c’est exact, le crime a pu être commis pendant que je faisais un bout de chemin avec la danseuse. Dans ce cas, les coupables seraient Genaro et Victor ;
» 9° Si c’est faux, le crime a pu être commis à ce moment par Delfosse et Chabot eux-mêmes ;
» 10° Chabot ment peut-être et dans ce cas rien ne prouve que le drame a eu lieu au Gai-Moulin ;
» 110 L’assassin a pu transporter lui-même le corps, mais il est possible que ce transport ait été assuré par quelqu’un d’autre ;
» 12° Le lendemain, Adèle est en possession de l’étui à cigarettes, mais elle prétend qu’il lui a été donné par Delfosse ;
» 13° Les témoignages de Genaro, de la danseuse et de Victor concordent pour réfuter les allégations de Jean Chabot.
Maigret se tut, tira quelques bouffées de sa pipe, et son compagnon leva vers lui des yeux inquiets.
— C’est inouï !… murmura-t-il.
— Qu’est-ce qui est inouï ?
— La complexité de cette affaire, quand on y regarde de près.
Maigret se leva.
— Allons nous coucher ! Les lits sont bons à Saint-Léonard ?
— C’est vrai que vous voulez aller là-bas…
— À propos, j’aimerais assez avoir la cellule voisine de celle du gamin. Demain, je vous demanderai sans doute de me confronter avec lui.
— Peut-être aura-t-on retrouvé son ami Delfosse ?
— Cela n’a pas d’importance.
— Vous croyez qu’ils soient définitivement hors de cause ? Le juge ne veut pas entendre parler de les relâcher. Au fait, il faudra bien que je lui dise la vérité à votre sujet…
— Le plus tard possible, voulez-vous ? Qu’est-ce qui se passe à côté ?
— Sûrement les journalistes ! Je vais devoir leur faire une déclaration. Quelle identité dois-je vous donner ?
— Pas d’identité ! Un inconnu ! On n’a trouvé sur moi aucun papier…
Le commissaire Delvigne n’était pas encore tout à fait d’aplomb. Il continuait à observer Maigret à la dérobée, avec une inquiétude teintée d’admiration.
— Je n’y comprends rien !
— Moi non plus !
— À croire que Graphopoulos n’est venu à Liège que pour se faire tuer. Au fait, il est plus que temps que je prévienne sa famille. Je verrai le consul de Grèce demain matin.
Maigret avait saisi son chapeau melon. Il était prêt à partir.
— Attention de ne pas me traiter avec trop d’égards devant les journalistes ! recommanda-t-il.
L’autre ouvrait la porte. Dans le grand bureau des inspecteurs, on aperçut une demi-douzaine de reporters qui entouraient un homme que M. Delvigne reconnut.
C’était le gérant de l’Hôtel Moderne, qui était déjà venu l’après-midi. Il parlait avec véhémence aux journalistes, qui prenaient des notes. Soudain, il se retourna, aperçut Maigret, le désigna du doigt en devenant cramoisi.
— C’est lui ! s’écria-t-il. Il n’y a pas de doute !
— Je sais ! Il vient d’avouer qu’il est descendu à votre hôtel.
— Et il a avoué aussi qu’il a pris la malle ?
M. Delvigne n’y comprit rien.
— Quelle malle ?
— La malle en osier, parbleu ! Avec les domestiques qu’on a au jour d’aujourd’hui, j’aurais pu rester longtemps sans m’en apercevoir…
— Expliquez-vous !
— Voilà ! À chaque étage de l’hôtel, il y a, dans le couloir, une malle en osier qui sert à mettre le linge sale. Or, tout à l’heure, on est venu de la blanchisserie et c’est ainsi que je me suis aperçu qu’il manquait une malle : celle du troisième étage. J’ai questionné la femme de chambre. Elle prétend qu’elle a cru qu’on avait enlevé la malle pour la réparer, parce que le couvercle fermait mal…
— Et le linge ?
— C’est le plus fort ! Le linge qu’elle contenait a été retrouvé dans la malle du second.
— Vous êtes sûr que c’est votre malle qui a servi à transporter le cadavre ?
— Je viens de la morgue, où l’on me l’a montrée.
Il haletait. Il n’en revenait pas encore d’être mêlé d’aussi près à cette histoire.
Mais le plus ému était encore le commissaire Delvigne, qui n’osait même pas se tourner vers Maigret. Il en oublia la présence des journalistes et les termes de leur accord.
— Qu’est-ce que vous dites de cela !
— Je n’en dis rien ! répliqua Maigret imperturbable.
— Remarquez, reprit le gérant de l’Hôtel Moderne, qu’il a fort bien pu sortir avec la malle sans être vu. Pour entrer, la nuit, il faut sonner, et le portier donne le cordon sans quitter son lit. Mais pour sortir, il suffit de tourner le bouton.
Un journaliste qui avait des talents de dessinateur faisait un rapide croquis de Maigret, qu’il représentait avec des bajoues et une tête aussi inquiétante que possible.
M. Delvigne se passa la main dans les cheveux, balbutia :
— Rentrez un instant dans mon bureau, voulez-vous ?
Il ne savait où poser son regard. Un reporter lui demandait :
— Il a fait des aveux ?
— Fichez-moi la paix !
Et Maigret disait calmement :
— Je vous préviens que je ne répondrai plus à aucune question…
— Girard ! Faites avancer la voiture !
— Est-ce que je ne dois pas signer ma déclaration ? s’informait le gérant.
— Tout à l’heure…
C’était le désordre. Il n’y avait que Maigret à fumer gravement sa pipe en regardant les personnes présentes les unes après les autres.
— Menottes ? questionna Girard en rentrant.
— Oui… Non… Venez par ici, vous !…
Il avait hâte d’être seul dans la voiture avec le commissaire.
Comme on roulait dans les rues désertes, il questionna, presque suppliant :
— Qu’est-ce que cela veut dire ?
— Quoi ?
— Cette histoire de malle. Cet homme vous accuse, en somme, d’avoir emporté de l’hôtel une malle en osier. La malle dans laquelle on a retrouvé le cadavre !
— C’est bien ce qu’il a eu l’air d’insinuer.
Cet « insinuer » était d’une ironie savoureuse après les affirmations passionnées du gérant.
— C’est vrai ?
Au lieu de répondre, Maigret discuta.
— En somme, cette malle a été emportée par Graphopoulos ou par moi. Si c’est par Graphopoulos, avouez que c’est extraordinaire ! Un homme qui prend soin de véhiculer son propre cercueil !…
— Excusez-moi… Mais, tout à l’heure, quand vous m’avez décliné votre qualité, je n’ai pas pensé à vous demander… hum !… une preuve de…
Maigret fouilla ses poches. Il tendit bientôt à son compagnon sa médaille de commissaire.
— Oui… Je vous demande pardon… Cette histoire de malle…
Et, soudain courageux, grâce à l’obscurité qui régnait dans la voiture :
— Savez-vous que, même si vous ne m’aviez rien dit, je serais forcé de vous arrêter, après la déclaration précise de cet homme ?
— Bien entendu !
— Vous vous attendiez à cette accusation ?
— Moi ?… Non !
— Et vous croyez que Graphopoulos a emporté lui-même la malle ?
— Je ne crois encore rien !
M. Delvigne, impatienté, le sang aux joues, se tut, s’enfonça dans son coin. Arrivé à la prison, il procéda rapidement aux formalités d’écrou, en évitant de regarder son compagnon en face.
— Le gardien va vous conduire… dit-il en guise d’adieu.
Il devait d’ailleurs en faire aussitôt un cas de conscience.
Dans la rue, il se demandait s’il n’avait pas été trop sec à l’égard de son collègue.
— Lui-même m’a demandé de me montrer dur !
Oui, mais pas en tête à tête ! En outre, cela se passait avant la déclaration du gérant de l’Hôtel Moderne. Est-ce que Maigret, parce qu’il était de Paris, s’amusait à se payer sa tête ?
— Dans ce cas, tant pis pour lui…
Girard attendait dans le bureau, où il lisait les alinéas dictés par le commissaire Maigret.
— Cela avance ! se félicita-t-il à l’arrivée de son chef.
— Ah ! tu trouves que ça avance, toi !
Et le ton était tel que Girard écarquilla les yeux.
— Mais… cette arrestation… et la malle qui…
— La malle qui… Oui !… Je te conseille d’en parler, de la malle qui… Demande-moi le télégraphe à l’appareil…
Et, quand il eut la communication, il dicta la dépêche suivante :
Direction Police judiciaire Paris,
Prière envoyer urgence signalement détaillé et si possible fiche dactyloscopique commissaire Maigret.
Sûreté Liège.
— Qu’est-ce que cela veut dire ? osa questionner Girard.
Mal lui en prit. L’autre le regarda férocement.
— Cela ne veut rien dire du tout, tu entends ? Cela veut dire que j’en ai assez de tes questions stupides !… Cela veut dire que j’ai envie qu’on me fiche la paix !… Cela veut dire…
Et, s’apercevant du ridicule de sa colère, il acheva soudain d’un seul mot :
— M… !
Puis il s’enferma dans son bureau, en tête à tête avec les treize points du commissaire Maigret.