En 1329, le sultan Orkhan créa un corps d'armée un peu spécial appelé les janissaires (du turc Yenitcheri: nouvelle milice). L'armée janissaire avait une particularité: elle n'était formée que d'orphelins. En eff et, les soldats turcs, quand ils pillaient un village arménien ou slave, recueillaient les enfants en très bas âge et les enfermaient dans une école militaire spéciale d'où ils ne pouvaient rien connaître du reste du monde.
Éduqués uniquement dans l'art du combat, ces enfants s'avéraient les meilleurs combattants de tout l'empire ottoman et ravageaient sans vergogne les villages habités par leur vraie famille. Jamais les janissaires n'eurent l'idée de combattre leurs kidnappeurs aux côtés de leurs parents. En revanche, leur puissance ne cessant de croître au sein même y de l'armée turque, elle finit par inquiéter le sultan Mahmut II qui, de peur d'un coup d'État, les massacra et mit le feu à leur école en 1826.
Au XVIe siècle, les premiers Européens à débarquer au Japon furent des explorateurs portugais. Ils abordèrent sur une île de la côte Ouest japonaise où le gouverneur autochtone les reçut fort civilement et se montra fasciné par toutes les nouvelles technologies apportées par les «longs nez». Il s'intéressa tout particuliè rement aux arquebuses et en acheta une en échange de soie et de riz.
Le gouverneur demanda aussitôt au forgeron de son palais de copier l'arme merveilleuse qu'il venait d'acquérir, mais celui-ci s'avéra incapable de fermer le culot de l'arquebuse. Aussi, lorsque les Portugais revinrent, le gouverneur demandai que le spécialiste du bord enseigne comment souder la culasse pour qu'elle n'explose pas au moment de la détonation.
Les Japonais réussirent ainsi à fabriquer des armes à feu en grande quantité, ce qui bouleversai toutes les règles de la guerre en ce pays. Jusque-là, en effet, il n'y avait que des samouraïs se battant au sabre. Le shogun Oda Nobunaga créa uni corps d'arquebusiers auquel il enseigna le tir enl rafale pour arrêter la cavalerie adverse.
Les Portugais joignirent à leur apport matériel un deuxième cadeau, spirituel, lui, le christianisme. Le pape avait eu l'idée de partager le monde entre le Portugal et l'Espagne, et le Japon avait été dévolu au Portugal. Lisbonne envoyai donc des jésuites qui furent au départ bienl accueillis. Les Japonais avaient déjà intégré plusieurs religions et, pour eux, le christianisme n'en était qu'une de plus. Mais l'intolérance des préceptes chrétiens finit par les agacer. La religion catholique prétendait que toutes les autres religions étaient fausses! Elle affirmait que leurs ancêtres, auxquels ils vouaient un culte irréprochable, rôtissaient en enfer sous prétexte qu'ils n'avaient pas été baptisés! De quel droit les jésuites leur interdisaient-ils la sodomie ou la pédophilie? Les Japonais étaient choqués par autant de sectarisme. Ils tuèrent et torturèrent la plupart des jésuites. Puis, lors de la révolte de Shi-mabara, ils massacrèrent leurs compatriotes convertis.
Dès lors, les Japonais se coupèrent de toute intrusion occidentale. Seuls les commerçants hollandais furent tolérés dans un comptoir placé sur une île au large de la côte. Mais longtemps ces négociants n'eurent pas le droit de poser le pied sur l'archipel même.
Quand on est au restaurant et que les plats mettent du temps à arriver, on est parfois un peu désœuvré, surtout si la personne qu'on a en face de soi n'a rien d'intéressant à dire.
Voici un jeu simple dérivé du jeu de Marienbad qui permettra de s'occuper en attendant que le maître d'hôtel daigne prendre votre commande.
Disposez des allumettes, des cigarettes ou des cure-dents à plat sur la nappe comme suit:
Chacun, à tour de rôle, peut prendre autant d'allumettes qu'il le souhaite, mais dans une rangée l seulement. Le but du jeu est de forcer l'adversaire à prendre la dernière allumette.
Un truc pour gagner: essayer d'imposer à l'autre une position où il ne reste plus que deuxj rangées avec autant d'allumettes. Ex.:
Certains comportements semblent typiquement humains mais se retrouvent pourtant chez les espèces animales. Ainsi les fourmis ont leurs junkies. Ce sont des fourmis ayant goûté au miellat d'un coléoptère nommé loméchuse (en hommage à Lomechusa, une célèbre empoisonneuse de la cour de Néron). Ces pourvoyeuses de drogue s'introduisent dans la cité sans que quiconque les arrête. Dès qu'une fourmi a humé son parfum, elle accourt pour absorber le poison. La queue des loméchuses ressemble précisément à des gueules de fourmis et, lorsqu'elles tètent, elles doivent avoir l'impression de discuter avec une congénère. Dès que la fourmi a goûté à ce nectar, elle ne pense qu'à une chose: continuer. Pour avoir de la drogue, elle est prête à laisser la loméchuse manger les habitants les plus précieux: les couvains et la reine. Elle est même prête à se laisser dévorer. On a assisté par exemple à des scènes où la tête de la fourmi continuait de sucer la loméchuse pendant que celle-ci lui dévorait l'abdomen. Parfois, cependant, la loméchuse, étant gavée d'œufs, de reine et d'ouvrières, s'en va en laissant ses servantes en plan. Celles-ci partent:alors toutes seules dans la nature à la recherche de leur pourvoyeuse. Si elles ne la trouvent pas, elles restent de longues heures suspendues aux extrémités des herbes, parcourues par les affres du manque. Et ce jusqu'à la mort.