120


Accord

« Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison. » – Jésus (Matthieu, 5 : 25)

De nombreuses âmes ennoblies, après avoir reçu l’exhortation de ce passage, souffrent intérieurement de s’être heurtées avec la dureté de l’adversaire d’hier, inaccessible à toute réconciliation.

La mise en garde du Maître est toutefois fondamentalement consolatrice pour la conscience individuelle.

La parole du Seigneur affirme – « accorde-toi », ce qui revient à dire « fais ta part ».

Corrige autant que possible tes erreurs du passé, œuvre dans le but de révéler la bonne volonté persévérante. Insiste dans la bonté et dans la compréhension.

Si l’adversaire est ignorant, médite sur l’époque où tu ignorais également les obligations primordiales et observe si tu n’as pas agi de manière pire. S’il est pervers, considère-le comme malade et dément, sur le chemin de la guérison.

Fais tout le bien que tu peux pendant que tu parcours les mêmes chemins, parce que si ton ennemi est implacable au point de te livrer aux mains du juge, tu auras alors également des épreuves et des témoignages à fournir. Un jugement légitime inclut toutes les pièces et seuls les esprits imperméables au bien souffriront la rigueur de la justice extrême.

Travaille, donc, autant que tu le voudras à l’harmonisation, mais si l’adversaire dédaigne tes désirs nobles, accorde-toi avec ta propre conscience et attends avec confiance.


Загрузка...