Prise de tête

J’ai lu quelque part (je ne sais plus où, mais pas dans les Préceptes de hussard et encore moins dans mes Livres de Savoir) que « tout le drame de la vie est dans la recherche des êtres. »

J’ai un peu de mal à saisir le sens exact de cette phrase, mais elle me touche, au-delà de la compréhension. Cela fait seize ans que je suis seul !

Je ne suis pas honnête…

Il y a ma mère, heureusement. Et puis Jean-Lu et Romu. Mademoiselle Rose et Walter – même s’ils ne comblent pas grand-chose en ce moment. Arglaë (ou plutôt la possibilité d’Arglaë). Il y avait Ombe-pour-de-vrai (faussement présente), il reste Ombe-pour-de-faux (mais vraiment là).

On ne peut pas dire que je suis abandonné ! Alors, pourquoi ce sentiment ?

Si je le savais, je ne me prendrais pas la tête avec.

Une autre phrase m’a fait réfléchir. Elle est la suite logique de la première : « Un homme se révèle par la façon dont il supporte la solitude. » Ça pète bien. Ça donne envie de redresser la tête, de rallumer son regard. C’est une belle phrase, sûrement pleine de vérité. Mais putain, je ne suis pas un homme ! Enfin si, ce n’est pas ce que je voulais dire…

La solitude m’est familière, elle ne me fait pas peur.

Il me semble, néanmoins, qu’avant d’être seul, on devrait être accompagné, pour voir la différence.

Heureusement, j’ai retenu une troisième phrase : « Vivre, c’est apprendre à se passer de tout, en restant capable de tout accueillir. » Elle est aussi alambiquée que les deux autres, mais il souffle dessus comme un petit vent d’espoir.

Et j’en ai actuellement bien besoin.

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