À mes enfants
C’est à vingt ans, quand nous avons cru en ce monde, qui n’était rien d’autre que notre avenir.
Tous, en quelque partie de leur individu, ils portent, visibles, les stigmates de cette fatalité physiologique qu’est le meurtre… Ce n’est point une aberration de mon esprit mais je ne puis faire un pas sans coudoyer le meurtre, sans le voir flamber sous les paupières, sans en sentir le mystérieux contact aux mains qui se tendent vers moi…