Une autre qui n’est pas elle

J’ai envie de parler d’une trolle qui me manque.

Finalement, je n’ai eu que deux femmes dans ma longue vie (ma mère est hors-jeu, off course, comme on dit). L’une n’est plus là, l’autre est ailleurs. Juste au moment où je commençais à y voir clair. Où je comprenais enfin qu’éprouver des sentiments pour la Normale (la Paranormale, plutôt) ne m’empêchait pas d’en concevoir pour l’Anormale. Une grande sœur et une petite copine. J’aurais pu tout avoir. Et je n’ai rien, sinon la certitude que je ne les méritais pas.

Ombe, tu m’aurais montré la vie ; Arglaë, tu m’aurais appris l’Arglaë. Toutes les deux vous incarniez tout ce que contient le mot « liberté ».

Où es-tu en ce moment ma trollesse ? À courir les bois à la recherche de ton décrocheur d’étoiles ?

Si je sors vivant de cette histoire cruelle, je retournerai sur l’Île-aux-Oiseaux pour dormir dans ton ombre. Peut-être lancerai-je un sort d’appel et attendrai-je, le cœur battant, que tu surgisses de derrière un arbre pour m’emmener dans tes chasses sauvages.

À mes côtés, pour l’éternité, courrait un fantôme que tu serais obligée d’aimer aussi…

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