Du Coq et du Renard.

Un Coq se tenait sur un chêne fort élevé. Un Renard, qui ne pouvait l’y atteindre, courut au pied de l’arbre: – Ami, cria-t-il à l’autre, bonne nouvelle! Hier, la paix fut signée entre les tiens et les nôtres. Sans rancune donc, je te prie; et puisque dorénavant nous devons tous nous entr’aimer comme frères, commençons par nous réconcilier. Viens donc, mon cher, descends que je t’embrasse. – Ami, repartit le Coq, tu ne saurais croire combien cette nouvelle me réjouit. Je la crois certaine, car, si je ne me trompe, je vois là-bas deux courriers qui viennent nous en apporter la nouvelle. Demeure donc, je te prie; et sitôt qu’ils seront arrivés, je descendrai pour nous en réjouir tous quatre ensemble. – Ces courriers étaient deux Lévriers. Le Renard ne jugea pas à propos de les attendre, et gagna pays; et le Coq se mit à rire à gorge déployée.

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