Du Lièvre et de la Perdrix.

Un Lièvre se trouva pris dans les lacets d’un Chasseur; pendant qu’il s’y débattait, mais en vain, pour s’en débarrasser, une Perdrix l’aperçut. – L’ami, lui cria-t-elle d’un ton moqueur, eh que sont donc devenus ces pieds dont tu me vantais tant la vitesse? L’occasion de s’en servir est si belle! garde-toi bien de la manquer. Allons, évertue-toi; tâche de m’affranchir cette plaine en quatre sauts. – C’est ainsi qu’elle le raillait; mais on eut bientôt sujet de lui rendre la pareille; car pendant qu’elle ne songe qu’à rire du malheur du Lièvre, un Épervier la découvre, fond sur elle et l’enlève.

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