« Levez-vous, Potter. »


Deux ou trois semaines après son rêve de Rookwood, Harry devait, une fois de plus, se mettre à genoux sur le sol du bureau de Rogue, essayant de vider sa tête. Il avait encore été forcé de revivre un flot de premiers souvenirs qu’ils ne savait même pas avoir retenus, la plupart d'entre eux concernant des humiliations que Dudley et son gang lui avait infligé à l'école primaire.

« Le dernier souvenir, » dit Rogue. « Qu'est ce que c’était ? »

« Je ne sais pas, » dit Harry, commençant à avoir des fourmis dans les pieds. Il trouvait de plus en plus difficile de débrouiller des mémoires séparées de l'assaut d'images et de son que Rogue avait continué à susciter. « Vous voulez dire celui où mon cousin a essayé de me faire plonger dans les toilettes ? »

« Non, » dit Rogue doucement. « Je veux dire celui avec un homme se mettant à genoux au milieu d'une pièce obscurcie… »

« Ce n'est… rien, » dit Harry.

Les yeux sombres de Rogue semblèrent transpercer Harry. Se rappelant que Rogue avait dit que le contact des yeux était crucial à Légilimencie, Harry ferma les yeux pour ensuite regarder au loin.

« Comment cet homme et cette pièce sont-ils venus à l'intérieur de votre tête, Potter ? »

Demanda Rogue.

« Il – » dit Harry, regardant partout, sauf Rogue, « il était – c’est juste un rêve que j’ai fait. »

« Un rêve ? » Répéta Rogue. Il y eut une pause pendant laquelle Harry regarda fixement une grande grenouille morte suspendue dans une fiole de liquide pourpre. « Vous savez pourquoi nous sommes ici, n’est ce pas Potter ? » Dit Rogue, d'une voix basse, dangereuse. « Vous savez vraiment pourquoi je renonce à mes soirées pour ce travail ennuyeux ? »

« Oui, » dit Harry, se raidissant.

« Rappelez-moi pourquoi nous sommes ici, Potter. »

« Pour que je puisse apprendre l’occlumencie, » dit Harry, regardant maintenant fixement une anguille morte.

« Correct, Potter. Et aussi stupide que vous puissiez être - » Harry s’était tourné vers Rogue, le détestant « - j'aurais pensé qu'après plus de deux mois de leçons vous auriez pu faire quelques progrès. Combien d'autres rêves du Seigneur des Ténèbres avez-vous eu ? »

« Juste celui-là, » mentit Harry.

« Peut-être, » dit Rogue, ses yeux sombres, froids se rétrécissant légèrement, « peut-être qu’en réalité, vous aimez avoir ces visions et ces rêves, Potter. Peut-être qu’ils vous font vous sentir spécial - important ? »

« Non, rien de tout ça, » dit Harry, sa mâchoire se crispant et ses doigts serrés fermement autour de la poignée de sa baguette magique.

« C'est aussi bien, Potter, » dit Rogue froidement, « parce que vous n'êtes ni spécial, ni important et ce n'est pas à vous que reviens la tâche de découvrir ce que le Seigneur des Ténèbres dit à ses Mangemorts. »

« Non - c'est votre travail, n'est-ce pas ? » Lui lança Harry.

Il n’avait pas voulu le dire ; mais la colère l’avait fait éclater. Pendant un long moment ils se regardèrent fixement, Harry étant convaincu qu'il était allé trop loin. Mais il y avait une curieuse expression, presque de satisfaction, sur le visage de Rogue lorsqu’il répondit.

« Oui, Potter, » Dit-il, ses yeux brillants. « C'est mon travail. Maintenant, si vous êtes prêts, nous allons recommencer. » Il leva sa baguette magique : « un - deux - trois –

Légilimens ! »

Une centaine de Détraqueurs fusaient vers Harry à travers le lac et le parc… Il crispa son visage sous l’effet de la concentration… Ils venaient tout près… Il pouvait voir les trous sombres au-dessous de leurs capuchons… Déjà il pouvait aussi voir Rogue debout devant lui, ses yeux fixés sur le visage d'Harry, murmurant dans son souffle… Et d'une façon ou d'une autre, Rogue devenait plus clair et les Détraqueurs grandissait plus faiblement…

Harry leva sa propre baguette magique.

« Protego ! » Rogue chancela - sa baguette magique s’envola, loin d'Harry - et soudainement l’esprit d'Harry grouilla de souvenirs qui n'étaient pas les siens : un homme au nez recourbé criait à une femme se recroquevillant, tandis qu'un petit garçon aux cheveux bruns pleurait dans un coin… Un adolescent aux cheveux gras était assis seul dans une chambre à coucher sombre, dirigeant sa baguette magique au plafond, abattant des mouches… Une fille riait tandis qu’un garçon décharné essayait de monter sur un balai -

« ASSEZ ! »

Harry se sentit comme s'il avait été poussé durement à la poitrine ; il fit plusieurs pas en arrière sous le choque, heurta les planches couvrant les murs du bureau de Rogue et entendit quelque chose se briser. Rogue tremblait légèrement et le visage livide. Le dos de la robe d'Harry était humide. Une des fioles derrière lui s'était cassée quand il est tombé contre l’étagère ; la chose gluante saumurée tourbillonnait dans son breuvage magique de drainage.

« Reparo », siffla Rogue et la fiole se re scella immédiatement. « Bien, Potter… C’est indubitablement une amélioration… »

Haletant légèrement, Rogue redressa la Pensive dans lequel il avait de nouveau stocké certaines de ses pensées avant le début de la leçon, presque comme s'il vérifiait qu’elles étaient toujours là. « Je ne me rappelle pas vous avoir dire d'employer un Charme de Protection… Mais il n'y a aucun doute que c'était efficace… »

Harry ne parla pas ; il estima que dire quoi que ce soit pouvait être dangereux. Il était sûr qu'il venait de faire irruption dans les souvenirs de Rogue, qu'il venait de voir des scènes de son enfance. Il était déconcertant de penser que le petit garçon qui avait pleuré lorsqu’il avait surpris les cris de ses parents était en fait debout devant lui, ses yeux pleins de haine.

« Essayons de nouveau, vous voulez ? » Dit Rogue.

Harry sentit un frisson d'effroi ; il était sur le point de payer pour ce qui venait d'arriver, il en était sûr. Ils se déplacèrent de façon à avoir le bureau entre eux, Harry sentant qu’il allait être beaucoup plus dur de faire le vide dans son esprit cette fois. »

« Je compte jusqu’à trois. Tenez-vous prêt, » dit Rogue, levant sa baguette magique encore une fois. « Un - deux - »

Harry n'eut pas le temps de reprendre ses esprits ou d’essayer de faire le vide avant que Rogue n'ait crié, « Légilimens ! » Il avançait à toute vitesse le long du couloir du Département des Mystères, devant les murs en pierre blanche, devant les torches - la porte noire et plate devenait plus grande que jamais ; il se déplaçait si vite qu’il allait entrer en collision avec elle, il en était à quelques pas et de nouveau il pouvait voir par la fente passer une faible lumière bleue –

La porte s’ouvrit à la volée ! Il l’avait enfin passée, et était maintenant à l’intérieur d’une pièce aux murs et au sol noir. C’était une pièce circulaire éclairée avec des bougies aux flammes bleues et il y avait beaucoup de portes tout autour de lui - il avait besoin de continuer - mais quelle porte devait-il prendre - ?

« POTTER ! »

Harry ouvrit les yeux. Il était allongé sur le dos de nouveau sans avoir la moindre idée de comment il était arrivé là ; il haletait aussi comme s'il avait vraiment parcouru la longueur du couloir du Département des Mystères, avaient vraiment passé la porte noire et s’était trouvé dans la pièce circulaire.

« Expliquez-vous ! » Dit Rogue, qui était debout devant lui, le regard furieux.

« Je… Je ne sais pas ce qui est arrivé, » dit Harry sincèrement, en se relevant. Il y avait une bosse à l'arrière de sa tête à l’endroit où elle avait touché le sol et il se sentait fiévreux. « Je n'ai jamais vu ça auparavant. Je veux dire, je vous l’ai raconté, j'ai déjà rêvé de la porte… mais elle ne s’est jamais ouverte avant. »

« Vous ne travaillez pas assez dur ! »

Pour une raison inconnue, Rogue semblait encore plus en colère que deux minutes auparavant, lorsque Harry avait vu dans les souvenirs de son enseignant.

« Vous est-ce que paresseux et vous ne vous appliquez pas, Potter, il n’est guère étonnant que le Seigneur des Ténèbres – »

« Vous pouvez m’expliquer quelque chose, professeur ? » Dit Harry, respirant profondément de nouveau. « Pourquoi appelez-vous Voldemort le Seigneur des Ténèbres ? J'ai n’ai jamais entendu que les Mangemorts l’appeler ainsi. »

Rogue ouvrit la bouche pour répondre - et une femme cria à l'extérieur de la pièce.

Rogue leva la tête vers le haut ; il regardait le plafond.

« Qu’est-ce que - ? » Murmura-t-il.

Harry pouvait entendre une agitation assourdie, qui semblait provenir du Hall d’Entrée.

Rogue regarda autour de lui, fronçant les sourcils.

« Avez-vous remarqué quelque chose de bizarre quand vous êtes descendu ici, Potter ? »

Harry secoua la tête. Quelque part au-dessus d'eux, la femme cria de nouveau. Rogue marcha à grands pas jusqu’à la porte de son bureau, tenant prête sa baguette magique et disparut dans le couloir. Harry hésita un instant, puis décida de le suivre. Les cris perçants venaient en effet du Hall d’Entrée ; ils devinrent de plus en plus fort à mesure que Harry montait les marches en pierre menant en haut des cachots souterrains. Quand il atteint le sommet, il trouva le Hall d’Entrée bondé ; les étudiants étaient accourus du Grand Hall, où le dîner était toujours en cours, pour voir ce qui se passait ; d'autres s'étaient fourrés sur l'escalier de marbre. Harry se fraya un chemin à travers un groupe de grands Serpentard et vit que les spectateurs avaient formé un grand cercle, certains d'entre eux semblants choqués, d'autres même effrayés.

Le professeur McGonagall se trouvait exactement à l’opposé d’Harry, de l'autre côté du Hall ; elle avait l’attitude de quelqu’un qui observe une personne malade. Le professeur Trelawney était debout au milieu du Hall d’entrée, sa baguette magique dans une main et une bouteille de xérès vide dans l'autre, une lueur de folie dans le regard. Ses cheveux étaient défaits, ses lunettes étaient tordues de telle façon qu'un oeil était plus agrandi que l'autre ; ses innombrables châles et écharpes traînaient au petit bonheur de ses épaules, donnant l'impression qu'elle tombait en morceaux aux coutures. Deux grands coffres étaient posés sur le sol à côté d'elle, l’un d'entre eux à l'envers ; il semblait qu’elle l’avait jeté directement en bas l'escalier. Le professeur Trelawney regardait fixement, apparemment terrifié, quelque chose qu'Harry ne pouvait pas voir, mais qui semblait être debout au pied de l'escalier.

« Non ! » Cria-t-elle. « NON ! Cela ne peut pas arriver… ça ne peut pas… Je refuse d’accepter ça ! »

« Vous n’aviez pas réalisé que c’était sur le point d’arriver ? » Dit une haute voix de jeune fille, semblant être amusé et Harry, en se déplaçant légèrement à sa droite, vit que la vision terrifiante de Trelawney n'était rien d'autre que le professeur Umbridge. « Vous êtes incapable de prédire le temps qu’il fera demain, vous deviez sûrement vous être rendue compte que votre pitoyable performance lors de mon inspection et votre manque d’amélioration, rendraient inévitable votre renvoi ? »

« Vous ne - ne pouvez pas ! » Hurla le professeur Trelawney, des larmes coulant le long de son visage, « vous ne - ne pouvez pas me mettre à la porte ! Je suis – suis ici depuis seize ans ! P - Poudlard est ma – ma m – maison ! »

« C'était votre maison, » dit le professeur Umbridge et Harry était révolté de voir le plaisir qui se lisait sur son visage, semblable à celui d’un crapaud, tandis qu’elle observait le professeur Trelawney pleurer, sanglotant sans contrôle, sur un de ses coffres, « jusqu'à il y a une heure, quand le Ministre de la Magie a contresigné votre Ordre de Renvoi.

Maintenant, veuillez quitter les lieux. Vous nous embarrassez. »

Mais elle restait debout et observait, avec une expression de plaisir, se réjouissant avec malveillance, tandis que le professeur Trelawney frissonnait et gémissait, se balançant en arrière et en avant sur son coffre dans des paroxysmes de chagrin. Harry entendit un sanglot assourdi à sa gauche et regarda autour de lui. Lavande et Parvati pleuraient toutes deux tranquillement, se serrant l'une contre l'autre. Alors il entendit des pas. Le professeur McGonagall avait traversé la foule de spectateurs, avaient marché droit jusqu'au professeur Trelawney et lui tapotait fermement le dos en sortant un grand mouchoir de l'intérieur de sa robe.

« Là, là, Sibylle… Calmez-vous… Soufflez fort … Ce n'est pas si mauvais que vous le pensez, maintenant… Vous n’avez pas besoin de quitter Poudlard… »

« Oh vraiment, professeur McGonagall ? » Dit Umbridge d'une voix mortelle, faisant quelques pas vers elle. « Et votre autorité pour cette déclaration est… ? »

« Ce serait la mienne, » dit une voix profonde.

Les portes de bois de chêne s'étaient ouvertes. Les étudiants derrière celles-ci s’étaient écartés alors que Dumbledore apparut dans l'entrée. Ce qu’il venait de faire dans le parc était un mystère pour Harry, mais il y avait quelque chose d'impressionnant dans la vision de Dumbledore dressé dans l'embrasure de la porte, sortant d’une nuit curieusement brumeuse. Laissant les portes grandes ouvertes derrière lui, il traversa à grands pas le cercle de spectateurs jusqu’au professeur Trelawney, pleines de larmes et tremblotante, sur son coffre, le professeur McGonagall à côté d'elle.


« La vôtre, professeur Dumbledore ? » Dit Umbridge, avec un petit rire singulièrement désagréable. « J'ai bien peur que vous ne compreniez pas la situation. J'ai ici - » elle tira un rouleau de parchemin de l'intérieur de sa robe « - un Ordre de Renvoi signé par le Ministre de la Magie. Conformément au Décret Éducatif Numéro vingt-trois, le Haut Inspecteur de Poudlard a le pouvoir d'inspecter, de placer à l'essai et de mettre à la porte n'importe quel enseignant qu’elle - c'est-à-dire moi – reconnaît comme ne convenant pas aux standards exigés par le Ministère de la Magie. J'ai décidé que le professeur Trelawney ne convenait pas aux standards. Je l'ai licenciée. »

À la grande surprise d'Harry, Dumbledore continua à sourire. Il jeta un coup d’œil au professeur Trelawney, qui sanglotait toujours et s’agitait sur son coffre et dit,

« Vous avez tout à fait raison, bien sûr, professeur Umbridge. En tant que Haut Inspecteur, vous avez le droit de licencier n’importe lequel de mes enseignants.

Cependant, vous n'avez pas l'autorité de les faire partir du château. J'ai bien peur, »

continua-t-il avec un petit salut courtois, « que le pouvoir de le faire revient toujours au Directeur et c'est mon désir que le professeur Trelawney continue à vivre à Poudlard. »

À cela, le professeur Trelawney émit un petit rire sauvage dans lequel un sanglot était à peine caché. « Non - non, je vais plutôt m’en - aller, Dumbledore ! Je devrais - devrais –

quitter Poudlard et - chercher ma fortune ailleurs - »

« Non, » dit Dumbledore brusquement. « C'est mon désir que vous restiez, Sibylle. » Il se tourna vers le professeur McGonagall. « Pourrais-je vous demander d'escorter Sibylle en haut, professeur McGonagall ? »

« Bien sûr, » dit McGonagall. « Vous revenez, Sibylle… »

Le professeur Chourave se dépêcha de traverser la foule et saisit l’autre bras du professeur Trelawney. Ensemble, elles passèrent devant Umbridge et montèrent l'escalier de marbre. Le professeur Flitwick se précipita vers elles, sa baguette magique tendues devant lui ; il glapit « coffres, Locomoteurs ! » Et le bagage du professeur Trelawney s’éleva dans l'air et passa en haut l'escalier après elle, le professeur Flitwick fermant la marche.

Le professeur Umbridge était toujours debout, regardant fixement Dumbledore, qui continuait de sourire bénignement.

« Et qu’est-ce que, » dit-elle, dans un chuchotement qui porta dans l’ensemble du Hall d’entrée, « vous allez faire avec elle une fois que je nommerais un nouvel enseignant de Divination qui aura besoin de ses logements ? »

« Oh, ce ne sera pas un problème, » dit Dumbledore agréablement. « Vous voyez, je nous ai déjà trouvés un nouvel enseignant de Divination et il préférera des logements au rez-de-chaussée. »

« Vous avez trouvé - ? » Dit Umbridge d'un ton perçant. « Vous avez trouvé ? Pourrais-je vous rappeler, Dumbledore, que conformément au Décret Éducatif Numéro vingt-deux – »

« Le Ministère a le droit de nommer un candidat approprié si - et seulement si - le Directeur est incapable de trouver un, » dit Dumbledore. « Et je suis heureux de dire que pour cette fois j'ai réussi. Puis-je vous le présenter ? »

Il se tourna pour faire face aux portes d'entrée ouvertes, par lesquelles la brume de nuit dérivait maintenant. Harry entendit des sabots. Il y eut un murmure choqué qui fit le tour du Hall et ceux les plus proches des portes se déplacèrent à la hâte, certains d'entre eux se poussèrent et s’écartèrent pour former un chemin pour le nouveau venu.

A travers la brume, Harry distingua un visage qu’il n’avait vu qu’une fois auparavant pendant une nuit sombre, dans la dangereuse Forêt Interdite : des cheveux blancs-blonds et des yeux incroyablement bleus ; la tête et le torse d'un homme se joignant au corps d'un cheval palomino.

« Voici Firenze, » dit Dumbledore l’air heureux à Umbridge, abasourdie. « Je pense que vous le trouverez approprié. »


Chapitre 27 : Le Centaure et l’espion

' Hermione, je parierai que tu regrettes d’avoir arrêté la Divination maintenant? '

demanda Parvati, souriant d'un air satisfait. C'était le petit déjeuner, deux jours après le renvoi du Professeur Trelawney et Parvati frisait ses cils autour de sa baguette magique et examinait l'effet derrière sa cuillère. Ils devaient avoir leur première leçon avec Firenze ce matin.

' Non vraiment, ' dit Hermione indifféremment, qui lisait le Prophète Quotidien. ' Je n'ai jamais vraiment aimé les chevaux. ' Elle tourna une page du journal et parcouru ses colonnes.

' Il n'est pas un cheval, il est un centaure! ' dit Lavande, semblant choqué.

' Un centaure magnifique ... ' soupira Parvati.

' L'un ou l'autre, il a toujours quatre pieds, ' dit Hermione fraîchement. ' De toute façon, j'ai pensé que vous deux avez été vexés que Trelawney soit parti ? '

' Nous le sommes! ' assura Lavande. ' Nous sommes montés à son bureau pour la voir; nous avons pris ses quelques jonquilles. '

' Comment est elle ? ' a demandé Harry.

' pas très bien, la pauvre, ' dit Lavender avec bienveillance.

Elle criait Et disait qu’elle préférerait quitter le château pour toujours que rester où Umbridge, est je ne lui reproche pas, Umbridge a était horrible avec elle, n'est-ce pas ? '

' J'ai le sentiment Umbridge vient de commencer a être horrible, ' dit Hermione obscurément.

'Impossible', dit Ron, qui mettait dans un grand plat des oeufs et du bacon. ' Elle ne peut pas devenir un peu plus mauvaise qu'elle l’a déjà été. '

' tu me prend mes mots, elle va vouloir se venger sur Dumbledore puisqu’il a nommer un nouvel enseignant sans la consulter, ' dit Hermione, fermant le journal. '

Particulièrement un autre homme de partie. Vous avez vu le regard sur son visage quand elle a vu Firenze. '

Après le petit déjeuner Hermione partie pour sa classe d’Arithmancy pendant qu’Harry et Ron suivait Parvati et la Lavande dans l'Entrée du Hall, se dirigeant Vers la divination. ' Nous ne montons pas à la Tour du Nord ? ' demanda Ron, regardant rendu perplexe, comme Parvati contournait l'escalier de marbre.

Parvati l'a regardé avec mépris sur son épaule. ' Comment tu t'attends À ce que Firenze monte à cette échelle ? Nous sommes dans la salle de classe onze maintenant, il était sur le tableau d’affichage hier. '

La Salle de classe onze était sur le terrain a l’étage le long du couloir menant au Vestibule du côté opposé au Grand Hall. Harry savait que c'était une de ces salles de classe qui n'a jamais été employées régulièrement et avaient donc l’air légèrement négligé d'un buffet ou d’une réserve. Quand il y est entré directement derrière Ron et s'est trouvé au milieu d'une clairière de forêt, il a été donc momentanément abasourdi.

Qu’est-ce que - ? '

Le plancher de salle de classe était devenu moussu et les arbres grandissaient; leurs branches feuillues éventées à travers le plafond et des fenêtres, pour que la pièce soit pleine il y’avait des puits inclinés, tachetées.


Les étudiants qui étaient déjà arrivés étaient assis sur le plancher terreux avec dos contre des troncs d'arbre ou des rochers, des bras enveloppés autour de leurs genoux ou plié fermement à travers leurs poitrines et tout le regard plutôt nerveux. Au milieu de la clairière, où il n'y avait aucun arbre, été debout Firenze.

' Harry Potter, ' a-t-il dit, lui offrant une main quand Harry est entré.

' Euh - hé, ' dit Harry, serrant la main au centaure, qui l'a examiné sans ciller par ceux-là des yeux incroyablement bleus. ' Euh – je suis content de vous voir, '

' moi aussi, ' dit le centaure, inclinant sa tête blanche-blonde. ' Il a été prévu que nous nous rencontrerions de nouveau. ' Harry remarqua qu'il y avait l'ombre d'une contusion en forme de sabot sur la poitrine de Firenze. Comme il s'est tourné pour rejoindre le reste de la classe sur le terrain, il a vu que tous le regardaient dans la crainte, apparemment profondément impressionné qu'il eu une conversation avec Firenze qu'ils ont semblé trouver intimidant. Quand la porte fut fermée et que le dernier étudiant s’assis sur une souche d'arbre à côté du panier de papiers à jeter, Firenze fit un geste autour de la pièce.

' Le professeur Dumbledore a avec bonté arrangé cette salle de classe pour nous, ' dit Firenze, quand chacun d’eux s'était installé, ' dans l'imitation de mon habitat naturel.

J'aurais préféré vous apprendre dans la Forêt Interdite, qui était - jusqu'à lundi - mon ...

domicile mais ce n'est plus possible. '

' S'il vous plaît - euh - monsieur - ' dit Parvati en retenant son souffle, levant sa main, -

pourquoi ce n’est pas possible ? Nous y avons été avec Hagrid, nous ne sommes pas effrayés! '

' Ce n'est pas une question de votre courage, ' dit Firenze, ', mais de ma position. Je ne peux pas retourner dans la Forêt. Mon troupeau m'a banni. '

' Troupeau ? ' dit la Lavande d'une voix embarrassée et Harry savait qu'elle pensait aux vaches.

' Quel - oh! ' La Compréhension est née sur son visage.

' Il y a plus que vous ? ' a-t-elle dit, abasourdi.

' Hagrid vous élève? ' a demandé le Dean avec impatience. Firenze tourna sa tête très lentement pour faire face a Dean, qui sembla se rendre compte immédiatement qu'il avait dit quelque chose de très offensant.

' Je n'ai pas fait - j'ai voulu dire - désolé ' a-t-il fini dans une voix étouffée.

' Les Centaures ne sont pas des animaux domestiques ou les jouets des gens, ' dit Firenze tranquillement. Il y eu une pause, alors Parvati leva sa main de nouveau.

' S'il vous plaît, monsieur .. pourquoi les autres centaures vous ont-ils bannis ? '

' Parce que j'ai consenti à travailler pour le Professeur Dumbledore, ' a dit Firenze. Ils le voient comme une trahison en quelque sorte. '

Harry s'est souvenu comment, presque il y a quatre ans, le centaure Bane avait crié sur Firenze pour permettre à Harry d'aller en sécurité sur son dos; il l'avait appelé ' une mule commune '. Il s'est demandé c’était Bane qui avait donné un coup de pied à Firenze dans la poitrine.

' commencons, ' a dit Firenze. Il agita sa longue queue, a levé sa main vers l'auvent feuillu, l'a ensuite baissé lentement et en faisant ceci, la lumière dans la pièce s’obscurcie, pour qu'ils semblent maintenant être assis dans un dégagement de forêt par des crépuscules et les étoiles ont apparu sur le plafond. Il y avait des oohs et les halètements et Ron a dit distinctement, ' mince alors! '

' allongez-vous en arrière sur le plancher, a dit Firenze de sa voix calme en observant le ciel. Est ici écrit, pour ceux qui peuvent voir, la fortune de nos races. ' Harry s'est allongé sur son dos et regarda vers le haut du plafond. Une étoile rouge scintillante lui fit cligné l'oeil.

' Je sais que vous avez appris les noms des planètes et leurs lunes dans l'Astronomie, '

dit la voix calme de Firenze, ' et que vous avez dressé la carte du progrès des étoiles par le ciel. Les centaures ont démêlé les mystères de ces mouvements au cours de siècles.

Nos découvertes nous apprennent que l'avenir peut être entrevu dans le ciel au-dessus de nous - '

' le Professeur Trelawney a fait l'astrologie avec nous! ' dit Parvati avec agitation, levant sa main devant elle pour qu'elle soit sorti en l’air comme elle été couchée sur son dos. '

Mars causent des accidents et des brûlures et des choses comme ça et quand il fait un angle avec Saturne, comme maintenant - ' elle a dessiné un angle droit en l’air au-dessus d’elle'-qui signifie que les gens doivent être plus prudents en traitant des choses chaudes

- '

' Cela, ' dit Firenze calmement, ' est le non-sens humain. ' La main de Parvati est tombée mollement à son côté. Des maux insignifiants, des accidents humains minuscules, ' dit Firenze, ses sabots tapant sur le plancher mousseux. Ceux-ci ont de pas plus de la signification que la précipitation de fourmis au large des univers et sont inchangés par des mouvements planétaires. '

' Le Professeur Trelawney - ' commença Parvati, la voix indignée.

' - est un homme, ' dit Firenze simplement. ' Et est donc borné et enchaîné par les limitations de votre sorte. ' Harry tourna sa tête très légèrement pour regarder Parvati.

Elle semblait très offensée, aussi bien que plusieurs des gens l'entourant.

' Sybill Trelawney aurait pu Voir, je ne sais quoi, ' continua Firenze et Harry entendit de nouveau claquer l'air sur sa queue pendant qu’il marchait de haut et en bas devant eux, '

mais elle est des déchets de son temps, principalement, sur les gens de non-sens auto-flatteurs qu’on appelle la pratique de dire la bonne aventure. Moi, cependant, je vais expliquer la sagesse de centaures, qui est impersonnelle et impartiale. Nous observons les cieux pour les grandes marées de mal ou le changement qui est parfois marqué là. Il peut prendre dix ans pour être sûr de ce que nous voyons. ' Firenze indiqua l'étoile rouge directement au-dessus d'Harry.

' La passée décennie, les indications ont été que faible, on ne vit rien de plus qu'un dossier calme entre deux guerres. Mars, planète de bataille, brille vivement au-dessus de nous, suggérant que le combat doit bientôt éclater de nouveau. Comment bientôt, les centaures peuvent essayer de deviner par la combustion de certaines herbes et des feuilles , par l'observation de vapeur et la flamme... ' C'était la leçon la plus peu commune qu'Harry avait jamais suivie. Ils ont en effet brûlé des herbes là sur le plancher de salle de classe et Firenze leur a dit de chercher de certaines formes et des symboles dans les vapeurs piquantes, mais sembla parfaitement insouciant que pas un d'entre eux pourrait voir n'importe quel signes qu'il a décrits, disant que les gens étaient presque jamais bons à cela, qu'il a pris des années de centaures et des années pour devenir compétent et fini en les disant qu'il était idiot de mettre trop de foi en de telles choses, de toute façon, parce que même les centaures les lisent parfois à tort. Il n'était rien comme n'importe quel enseignant humain Harry avaient jamais eu.

Sa priorité ne semblé pas être de leur apprendre ce qu'il savait, mais plutôt de leur montrer que, même la connaissance des centaures, était indéréglable.

' Il il ne défini pas bien sur quoi que ce soit, n'est-ce pas ? ' dit Ron d'une voix basse, comme ils lancent leur feu d’herbe. ' Je veux dire, je pourrais faire un peu plus de détails de cette guerre que nous sommes sur le point d'avoir, n'est-ce pas ? ' La cloche a retenti à l'extérieur de la porte de salle de classe et chacun sauta; Harry avait complètement oublié qu'ils étaient toujours à l'intérieur du château et tout à fait convaincus qu'il était vraiment dans la Forêt. La classe l’a légèrement rendu perplexe. Harry et Ron étaient sur le point de sortir quand Firenze appela,

' Harry Potter, un mot, s'il vous plaît. '

Harry s'est tourné. Le centaure s'est avancé un peu vers lui. Ron hésita.

' Vous pouvez rester, ' lui a dit Firenze. ' Mais près la porte, s'il vous plaît. ' Ron s'est empressé d'obéir. ' Harry Potter, vous êtes un ami d'Hagrid, non ? ' dit le centaure.

'Oui', dit Harry.

Donnez-lui alors un avertissement de moi. Sa tentative ne marche pas. Il obtiendrait du succès a l'abandonner. '

' Sa tentative ne marche pas ? ' Harry s'est répété avec des yeux vides.

' Et il obtiendrait du succès a l'abandonner, ' dit Firenze, inclinant la tête. ' J'avertirais Hagrid moi-même, mais je suis banni - ce serait imprudent pour moi d’aller aussi près de la Forêt maintenant - Hagrid a assez d’ennuis, sans une bataille des centaures. '

' Mais – qu-est-ce qu’Hagrid essaye de faire ? ' dit Harry nerveusement. Firenze examina Harry impassiblement.

' Hagrid m'a récemment rendu un grand service, ' a dit Firenze, ' et il a depuis longtemps gagné mon respect pour le soin qu’il montre a toutes les créatures vivantes. Je ne trahirai pas son secret. Mais il doit savoir cela. La tentative ne travaille pas. Dites-lui, Harry Potter. Bon-jours à vous. '

*

Le bonheur qu'Harry avait senti après l’entrevue de l’espion s'était depuis longtemps évaporé. Comme un mars morne taché dans un avril à rafales, sa vie semblé être devenu une longue série de soucis et de nouveau des problèmes. Umbridge avaient continué à suivre tout les cours de Soin aux Créatures Magiques, donc il avait été très difficile de livrer l'avertissement de Firenze à Hagrid. Enfin, Harry l'avait géré en feignant qu’il avait perdu sa copie de Bêtes Fantastiques et allant en arrière après la classe un jour. Quand il avait répété les mots de Firenze, Hagrid l'a regardé pour un instant, des yeux noircis, apparemment déconcertés. Alors il sembla se reprendre.

' Un type agréable, Firenze, ' a-t-il dit brusquement ', mais il ne sait pas de quoi il parle. '

' Hagrid, qu’est-ce que tu fais ? ' demanda Harry sérieusement. ' Parce que vous devez être prudents, Umbridge a déjà mis à la porte Trelawney et, si vous me demandez, elle joue un rôle. Si vous faites quoi que ce soit que vous ne devriez pas, vous serez … '


Il y a des choses plus important que d’garder un travail, ' dit Hagrid quoique ses mains aient tremblé légèrement. ' ne t’inquiete pas pour moi, Harry, tu peux partir maintenant, tu es un bon garçon. ' Harry n'avait aucun autre choix, que de laisser Hagrid au nettoyage des excréments partout sur le plancher, mais il s'est senti trés déprimé en traînant les pieds jusqu’au château.

En attendant, comme les enseignants et Hermione persisté dans le rappel à eux, les HIBOUX n’ont jamais été aussi proche. Toutes les cinquième années souffraient du stress à un certain degré, mais Hannah Abbott est la première à recevoir des Calmant de la Madame Pomfrech après qu'elle ai fondu en larmes pendant l’Herbology et a sangloté qu'elle était trop stupide pour prendre des examens et a voulu quitter l'école maintenant.

S'il n'avait pas faits les leçons de DA, Harry pensa qu'il aurait été extrêmement malheureux. Il estimait parfois qu'il était pendant les heures a travailler dans la Pièce d'Exigence, mais il été content en même temps, se gonflant avec fierté en regardant ses membres de DA autour de lui. En effet, Harry se demandait parfois comment Umbridge allait réagir quand tous les membres du DA recevrons 'Remarquable' dans leur HIBOUX de Défense Contre les forces du mal.

Ils avaient finalement commencé le travail sur Patronus, que chacun été très content de pratiquer, cependant comme Harry continué à leur rappeler, produir un Patronus au milieu d'une salle de classe vivement éclairée quand ils n'étaient pas sous la menace différait beaucoup de la production que quand il serait confronté par quelque chose comme un traqueur.

' Oh, ne soie pas rabat-joie, ' dit Cho vivement, observant sa volée de Patronus en forme de cygne argentée autour de la Pièce d'Exigence pendant leur dernière leçon avant le Pâques. Ils sont si jolis!

' On ne suppose pas qu'Ils soient joli, on suppose qu'ils vous protègent, ' dit Harry patiemment.

' ce que nous avons vraiment besoin est un épouventard ou quelque chose; c'est comment j'ai appris, j'ai dû faire un Patronus tandis que l’épouventard était changé en Détraqueur - '

' Mais ce serait vraiment effrayant! ' dit la Lavande, qui tuait les bouffées de vapeur d'argent de la fin de sa baguette magique. ' et je n’arrive toujours… ' ne peux pas - le faire! ' a-t-elle ajouté en colère. Neville avait des difficultés. Son Visage avait un air concentré, mais seulement des mèches faibles de fumée d'argent sortirent de son bout de baguette magique.

' tu dois penser à quelque chose d’heureux, ' lui rappela Harry.

' J'essaye, ' dit Neville misérablement, qui faisait de gros efforts son visage rond brillait avec la sueur. ' Harry, je pense que je le fais! ' a hurlé Seamus, qui avait été amené à sa réunion de DA par Dean.

' regarde - oh - ' c'est parti ... mais c’est certainement quelque chose velu, Harry! '

le Patronus d'Hermione, une loutre d'argent brillante, était en train de tourner autour d'elle.

Ils sont mignon, n'est-ce pas ? ' a-t-elle dit, le regardant tendrement. La porte de la Pièce d'Exigence c’est ouvert et s'est fermée. Harry regarda autour de lui pour voir qui était entré, mais il ne semblé y avoir personne. C'était quelques moments avant qu'il ne se soit rendu compte que les gens près de la porte s'étaient apaisés. La chose suivante qu'il senti, c’est quelque chose qui lui tirait sur sa robes quelque part près du genou. Il regardé en bas et lui a vu, à son très grand étonnement, Dobby l'elfe de maison regardant fixement en haut au-dessous de ses habituels huit chapeaux laineux.

' Hé, Dobby! ' a-t-il dit. ' C’est toi- Qu'est-ce que tu veux? ' Les yeux de l'elfe étaient larges par la terreur et il tremblait.

Les membres du DA plus proche de Harry s’apaisèrent; chacun dans la pièce observait Dobby. Le peu de Patronus que les gens avaient réussi à faire avait disparu dans la brume d'argent, laissant la pièce beaucoup plus sombre qu'auparavant.

' monsieur Harry Potter .. ' glapi l'elfe, tremblant de la tête aux pieds, ' monsieur Harry Potter... Dobby est venu pour vous avertir ... mais les elfes de maison ne doivent rien dire... ' Il couru la tête la première vers le mur. Harry, qui avait quelque expérience de Dobby savait ses habitudes d'autopunition, essaya de l’arrêter, mais Dobby a simplement rebondi confortablement par ses huit chapeaux. Hermione et quelques-unes des autres filles libérèrent de la crainte et de la sympathie.

' Qu'est-ce qui est arrivé, Dobby ? ' demanda Harry, saisissant le bras minuscule de l'elfe et le tenant loin de quoi que ce soit avec lequel il pourrait chercher à se faire mal.

' Harry Potter ... elle ... elle... ' Dobby se frappa durement le nez avec son poing libre.

Harry l'a saisi, aussi'

Qui est "elle", Dobby ? ' Mais il pensa qu'il savait; sûrement un 'elle' pourrait inciter une telle crainte dans Dobby .

' Umbridge ? ' a demandé Harry, horrifié. Dobby inclina la tête, et a ensuite essayé de frapper sa tête sur les genoux d'Harry. Harry l'a tenu à bout de bras. ' En ce qui concerne elle ? Dobby - elle n'a rien découvert - ' de nous - du DA ? ' Il a lu la réponse dans le visage frappé de l'elfe. Ses mains vite tenues par Harry, l'elfe essaya de se donner un coup de pied et est tombé sur le plancher.

' Vient-elle ? ' Harry demanda tranquillement. Dobby libèra un hurlement et commenca à battre ses pieds nus durement sur le plancher.

' Oui, Harry Potter, oui! '

Harry s'est redressé et regarda autour de lui l'immobile, les gens terrifiés regardant l'elfe de maison se corriger.

' QU'ATTENDEZ-VOUS ? 'beugla Harry. ' COURAIENT! ' Ils ce sont tous bombardé vers la sortie immédiatement, formant une mêlée à la porte.

Harry pouvait les entendre sprinter le long des couloirs et espéré qu'ils avaient le sens de ne pas essayer de ne faire tout cela jusqu’a leurs dortoirs. Ils 'était seulement dix ou neuf; ils ont juste pris refuge dans la bibliothèque ou qui était plus proche d’eux -

' Harry, viens ! ' a crié Hermione au centre du la foule de gens se battant maintenant pour sortir. Il pris Dobby, qui essayait toujours de se blesser sérieusement et a couru avec l'elfe dans ses bras pour rejoindre le dos de la file d'attente.

' Dobby - c'est un ordre – rentre à la cuisine avec les autres elfes et, si elle vous demande si vous m'avez averti, ment et dis non! ' dit Harry. ' Et je t’interdis de te faire mal! ' Il ajouté, laissant tomber l'elfe comme il été enfin sur le seuil et fit claquer la porte derrière lui.


Merci, Harry Potter! ' grinça Dobby et il passa comme un éclair. Harry jeta un coup d'oeil a gauche, les autres ce déplaçaient si vite qu’il a seulement aperçus des talons volants de tous les côtés du couloir avant qu'ils n'aient disparu; il commenca à se diriger a droite; il y avait une salle de bains des garçons en haut en avant, il pourrait feindre qu'il avait été là tout le temps s'il pouvait l'atteindre - '

' AAARGH! Quelque chose l'a attrapé autour des chevilles et il est tombé spectaculairement, dérapant le long sur son front sur six pieds avant que ca s’arrête.

Quelqu'un derrière lui riait. Il s'est retourné en arrière et a vu Malfoy caché dans une niche au-dessous d'un vase en forme de dragon laid.

' Porte-poisse de Voyage, Potter! ' a-t-il dit.

' Hé, Professeur - PROFESSEUR! J'en ai un! '

Umbridge est venu le rond agité le coin lointain, à bout de souffle mais faisant de l'usage un sourire enchanté. ' Il est lui! ' Elle a dit solennellement en voyant Harry sur le plancher(étage), ' Excellent, Draco, excellent, oh, très bon - cinquante points à Serpentard! Je le prendrai ici ... levez vous Potter ! ' Harry est arrivé à ses pieds, regardant fixement les deux. Il n'avait jamais vu Umbridge le regardant si joyeusement.

Elle a saisi son bras dans une poigne semblable au vice et a tourné, souriant largement, à Malfoy.

' Vous regardez le long et voyez si vous pouvez en regrouper d’autres, Draco, ' a-t-elle dit.

' Dites aux autres de regarder dans la bibliothèque, quelqu’un vérifie les salles de bains, Mlle Parkinson peut faire celles des filles , et vous ' elle l'a ajoutée d’une oix douce,

' vous pouvez venir avec moi au bureau du Directeur, Potter. '

Ils étaient arrivaient à la gargouille en pierre en quelques minutes. Harry s'est demandé combien d’autres avaient été attrapé. Il a pensé à Ron - Mme. Weasley le tuerait - et comment Hermione se sentirait si elle été expulsée avant qu'elle ne puisse prendre ses HIBOUX. Et cela avait été la toute première réunion de Seamus ... et Neville était devenue si bon... '

Pétillant Whizzbee, ' chanté Umbridge; la gargouille en pierre a sauté sur le côté, le mur derrière la fente c’est ouvert et ils sont montés dans l'escalier de pierre qui montait. Ils ont atteint la porte polie, mais Umbridge ne s'est pas donné la peine de frapper, elle marcha à grands pas directement à l'intérieur, tenant toujours serré Harry.

Le bureau était plein des gens. Dumbledore était assis derrière son bureau, son expression sereine. Le professeur McGonagall été debout rigidement à côté de lui, son visage extrêmement tendu. Cornelius Fudge, le Ministre de la Magie, se balançait en arrière et en avant sur ses orteils à côté du feu, apparemment immensément heureux de la situation; Kingsley Shacklebolt et un magicien avec un air dur et des cheveux raides très courts qu'Harry n'a pas reconnu, et la forme pleine de taches de rousseur, à lunettes de Percy Weasley a plané avec agitation à côté du mur, une plume et un lourd rouleau de parchemin dans ses mains, apparemment employé pour prendre des notes. Les portraits de vieux directeurs et des directrices n'étaient pas endormis ce soir. Tous étaient alertés et sérieux, observant ce qui arrivait au-dessous d'eux. Comme Harry est entré, quelques-uns ont voleté dans des encadrements voisins et ont chuchoté instamment dans l'oreille de leur voisin.


Harry s'est tiré de la poigne d'Umbridge quand la porte s'est fermé derrière eux.

Cornelius Fudge le regardait fixement avec une sorte de satisfaction vicieuse sur son visage.

'Bien', a-t-il dit.

' Bien, eh bien, bien... ' Harry a répondu avec le regard le plus sale qu'il pouvait faire.

Son coeur battait follement à l'intérieur de lui, mais son cerveau était curieusement frais et clair.

' Il est retourné vers la Tour Gryffindor, ' dit Umbridge.

Il y avait une excitation indécente dans sa voix, le même plaisir dur qu’Harry avait entendu quand elle a observé le Professeur Trelawney se dissolvant avec misère dans le Vestibule. Le garçon Malfoy l'a coincé. '

' Il l’a fait ? ' dit Fudge avec reconnaissance. ' Je dois me rappeler de le dire à Lucius.

Bien, Potter ... je m'attends à ce que vous sachiez pourquoi vous êtes ici ? '

Harry a entièrement eu l'intention de répondre par un provoquant 'oui' : sa bouche s'était ouverte et le mot a été a demi-formé quand il aperçu le visage de Dumbledore.

Dumbledore ne regardait pas directement Harry - ses yeux été fixés a un point juste sur son épaule - mais comme Harry l'a regardé fixement, il secoua sa tête une fraction de seconde de chaque côté. Harry changa la direction de son mot. ' ou-non. '

' Je vous demande pardon ? ' a dit Fudge.

' Non, ' dit Harry, fermement. Vous ne savez pas pourquoi vous êtes ici ? '

' Non, je ne sais pas, ' dit Harry.

Fudge regarda d'un air incrédule Harry et le Professeur Umbridge. Harry profita de son inattention momentanée pour voler un autre regard rapide à Dumbledore, qui donna le plus minuscule signes de tête d’approbation et l'ombre d'un clin d’œil.

' Donc vous n'avez aucune idée, ' dit Fudge, d'une voix positivement affaissée avec le sarcasme, ' pourquoi le Professeur Umbridge vous a apporté ce bureau ? est-ce que sont vous avez violé le règlement intérieur ? '

' Règlement intérieur ? ' a dit Harry. ' Non. '

' Ou un Décrets du Ministère ? ' dit Fudge en colère.

' Pas que je sache, ' dit Harry doucement. Son coeur frappait toujours très vite. Il valait presque la peine de dire un mensonge pour observer l'augmentation de tension de Fudge, mais il ne pouvait pas voir comment diable il leur échapperait; si quelqu'un avait averti Umbridge du DA alors il, le leader, pourrait aussitôt ranger son coffre.

' Ainsi, vous aurez des nouvelles, ' dit Fudge, sa voix maintenant épaisse de colère, ' on a découvert une organisation d'étudiant illégale dans cette école ? '

' Oui, ' dit Harry, faisant un regard peu convaincant de surprise innocente sur à son visage.

' Je pense, Ministre, ' dit Umbridge, 'que nous pourrions faire de meilleur progrès si je vais chercher notre informateur. '

' Oui, oui, faites, ' dit Fudge, inclinant la tête et il jeta un coup d'oeil avec malveillance à Dumbledore pendant qu’Umbridge quitté la pièce.

Vous n’êtes pas au courant de quelque chose Dumbledore ? '

' Rien du tout, Cornelius, dit Dumbledore gravement, inclinant sa tête. Il y avait une attente de plusieurs minutes, dans lesquelles personne ne s'est regardé, alors Harry entendu la porte s’ouvrir derrière lui. Umbridge entra, saisissant par l'épaule de l'ami aux cheveux frisés de Cho, Marietta, qui cachait son visage dans ses mains.

' Ne soyez pas effrayé, ma cher, ne soyez pas effrayé, ' dit le Professeur Umbridge doucement, la tapotant dans le dos, ' ça va, maintenant. Vous avez fait ce qu’il fallait. Le Ministre est très content de vous. Il dira à votre mère quelles bonne fille vous avez été.

La mère de Marietta, Ministre, ' a-t-elle ajouté, cherchant Fudge, ' est Madame Edgecombe du Département de Transport Magique, - elle nous a aidés avec la police de Poudlard, vous savez. '

' bien sur! ' dit Fudge chaleureusement.

' tel mère, tel fille, hein ? Bien, allons, maintenant, cher, ne soyez pas timide, entendons ce que vous avez a dire! '.

Marietta leva sa tête, Fudge sauta en arrière , se posant presque dans le feu.

Marietta donna un gémissement et tira sa robe jusqu'à ses yeux, mais pas avant que chacun n'ait vu que son visage été terriblement défiguré par des choses proche des pustules pourpres qui s'étaient étendues à travers son nez et ses joues pour former le mot MOUCHARD.

' Ne faites pas attention aux taches, mes chères, ' dit Umbridge impatiemment, ' enlevé votre robe de votre bouche et parlait au Ministre - ' Mais Marietta donna un autre gémissement assourdi et secoua sa tête frénétiquement.

' Oh, très bien, petite idiote, je lui dirai, ' essaya Umbridge. Elle accrocha son sourire maladif en arrière sur son visage et a dit, ' Bien, Ministre, Mlle Edgecombe est ici venu à mon bureau peu de temps après le dîner et m'a dit qu'elle avait quelque chose a me dire.

Elle a dit que si je passé vers pièce secrète au septième étage, parfois connu comme la Pièce d'Exigence, je découvrirais quelque chose à mon avantage. Je l'ai interrogée un peu plus loin et elle a admis qu'il devait y avoir quelque réunion. ' elle a fait signe de la main impatiemment au visage caché de Marietta, ' la fille est devenue trop affligée pour le redire désormais. '

' Bien, maintenant, ' dit Fudge, fixant Marietta avec un regard gentil et paternel, ' c'est très courageux a vous, ma cher, de venir pour dire au Professeur Umbridge. Vous avez fait exactement la chose juste. Maintenant, me direz-vous qu'est-ce qui est arrivé à cette réunion ? Quel était son but ? Qui était là ? ' Mais Marietta ne parlerait pas; elle a simplement secoué sa tête de nouveau, ses yeux larges et craintifs.

' Nous n'avons pas attraper d’autres personnes ? 'demanda Fudge à Umbridge impatiemment,.

' Je n'ai pas encore réussi à trouver un, ' admis Umbridge à contrecoeur et Harry a senti une montée de fierté de la capacité d'Hermione

' Mais il n'importe si elle parle ou pas, je peux raconter l’histoire pour elle. Vous vous souviendrez, Ministre, que je vous ai envoyé un rapport en octobre que Potter avait rencontré un certain nombre de camarades d'étude a la Tête du Porc dans Préaulard - '

' Et quelle est votre preuve pour cela ? ' coupa le Professeur McGonagall

' j'ai le témoignage de Willy Widdershins, Minerva, qui est arrivée d'être dans le bar à l'époque. Il été lourdement bandé, c'est vrai, mais son témoignage était tout à fait intacte, ' dit Umbridge ' Il a entendu dire que chaque mot que Potter a dit et s'est empressé directement de me le dire a l'école - '


' Oh, si c'est pourquoi il n'a pas été poursuivi pour faire toutes ces toilettes de régurgitation! ' a dit le Professeur McGonagall, levant ses sourcils. ' Quelle compréhension intéressante de notre système de justice! '

' Corruption flagrante! ' hurla le portrait du magicien corpulent, au nez rouge sur le mur derrière le bureau de Dumbledore. Le Ministère n'a pas laisser passer des petits criminels dans mon temps, aucun monsieur!

' Merci, Fortescue ' dit Dumbledore doucement. Le but de la réunion de Potter avec ces étudiants, ' continua le Professeur Umbridge, ' devait les persuader de rejoindre une société illégale, dont le but était d'apprendre des charmes qu’interdit le Ministère a leurs niveau scolaire - '

' je pense que vous constaterez que vous avez tort là, Dolores, ' dit Dumbledore tranquillement, la regardant fixement au dessus de ses lunettes de demi-lune . Harry l'a regardé fixement. Il ne comprenait pas comment Dumbledore allait parler de ca; si Willy Widdershins avait en effet entendu chaque mot de ce qu’il avait dit a la Tête du Porc il n'y avait simplement aucune évasion a cela.

' Oho! ' a dit Fudge, rebondissant de nouveau de haut et en bas sur ses pieds.

' Oui, entendons la dernière histoire à dormir debout conçue par Potter ! Continuez, alors, Dumbledore, continuez - ' Willy Widdershins était couché, n'est-ce pas ? Ou était cela le jumeau identique de Potter a la Tête du Porc ce jour ? Ou y a-t-il l'explication simple d’un habituel renversement de temps, un mort revenant à la vie et deux ou trois Detraqueurs invisible ? '

Percy Weasley libèra un rire chaleureux. ' Oh, très bon, Ministre, très bon! '

Harry aurait pu lui donner un coup de pied. Mais il vu, à son étonnement, que Dumbledore souriait doucement, aussi.

' Cornelius, je ne nie pas , que je suis sûr de ce que Harry a fait - ' qu'il était a la Tête du Porc ce jour, ni qu'il essayait de recruter des étudiants à une Défense Contre les forces du mal. Je désigne simplement que Dolores a tort tout à fait de suggérer qu'un tel groupe soit, ce temps-là, clandestin. Si vous vous souvenez, le Décret de Ministère interdisant toutes les sociétés d'étudiant, n'a pas été voté jusqu'à deux jours après la réunion a préaulard d'Harry, donc il ne violait pas de règles du tout a la Tête du Porc. '

Percy sembla avoir été frappé sur le visage par quelque chose de très lourd. Fudge est resté immobile dans le milieu de la pièce, sa bouche ouverte.

Umbridge se remettait de ce qu’elle venait d’entendre.

C'est très bien, Directeur, ' dit-elle, souriant doucement, ' mais nous sommes maintenant presque six mois après le vote du Décret Éducatif Numéro vingt-quatre. Si la première réunion n'était pas illégale, toutes les autres depuis le plus sont certainement . '

' Bien, ' a dit Dumbledore, l'examinant poliment avec intérêt, ' cela le seraient certainement, s'ils avaient continué après que le Décret entré en vigueur. Avez-vous une preuve que des réunions on continués ? ' Pendant que Dumbledore parlait, Harry a entendu un bruissement derrière lui et pensa que Kingsley chuchoté quelque chose. Il aurait pu jurer, aussi, qu'il avait vu quelque chose brosser sur le côté, doux quelque chose dans le genre d'un courant d'air ou des ailes d'oiseau, mais regardant en bas il n'a rien vu.


' des preuves? ' a répété Umbridge, avec un large sourire semblable au crapaud horrible.

' Vous n'écouté pas, Dumbledore ? Pourquoi pensez-vous que Mlle Edgecombe est ici ?

'

' Oh, peut-elle nous dire qu’il y’a eu des réunions dans les six mois derniers? ' dit Dumbledore, levant ses sourcils. ' J'avais l'impression qu'elle annonçait simplement une réunion ce soir. '

' Mlle Edgecombe, ' dit Umbridge immédiatement, ' dites-nous combien de temps ces réunions se sont passées, ma cher. Vous pouvez simplement incliner la tête ou secouer votre tête, je suis sûr que cela ne rendra pas la tâche plus difficile. Ce Sont-ils réuni régulièrement pendant les six derniers mois ? ' Harry senti une chute horrible dans son estomac. C'était cela, ils avaient une preuve solide que même pas Dumbledore serait capable de changer.

' Juste le signe de tête ou secousse de votre tête, ma chère, ' dit Umbridge doucement à Marietta, ' allons, maintenant ! ' Chacun dans la pièce regardait le visage de Marietta.

Seulement ses yeux étaient visibles entre la robes remontés et ses cheveux bouclé. Peut-

être c'était un tour de la lueur du feu, mais ses yeux semblé curieusement blancs. Et ensuite - à la stupéfaction totale d'Harry - ' Marietta secoua sa tête. Umbridge regarda rapidement Fudge, derrière Marietta.

' Je ne pense pas que vous avez compris la question, cher ? Je demande si vous êtes allés à ces réunions pendant les six passés mois ? Vous avez, n'est-ce pas ? ' De nouveau, Marietta secoua sa tête.

' Qu'entendez-vous le tremblement de votre tête, chère ? ' dit Umbridge d'une voix irritable.

J'aurais pensé que sa signification était tout à fait claire, ' dit le Professeur McGonagall durement, ' il n'y a eu aucune réunion secrète pendant les six mois passés. Est-ce cela, Mlle Edgecombe ? ' Marietta inclina la tête.

' Mais il y avait une réunion ce soir! ' dit Umbridge furieusement. Il y avait une réunion, Mlle Edgecombe, vous m'avez parlé de cela, dans la Pièce d'Exigence! Et Potter était le leader, non, Potter a-t-il organisé cela - pourquoi secouez-vous votre tête ? '

' Bien, d'habitude quand une personne secoue sa tête, ' dit McGonagall froidement, '

cela signifient"Non". Ainsi à moins que Mlle Edgecombe n'emploie une forme de langue de signe encore inconnue aux gens - ' le Professeur Umbridge saisie Marietta, la tourna pour lui faire face et commenca à la secouer très dur. Une seconde plus tard Dumbledore était sur ses pieds, sa baguette magique levée; Kingsley fit un pas en avant et Umbridge sauta derrière Marietta, agitant ses mains en l’air comme s'ils avaient été brûlés.

' Je ne peux pas vous permettre de maltraiter mes étudiants, Dolores, ' dit Dumbledore et, pour la première fois, il sembla fâché.

' Vous voulez vous calmer vous-même, la Madame Umbridge ?, ' a dit Kingsley, la voix lente. ' Vous ne voulez pas vous avoir des ennuis, maintenant. '

' Non, ' dit Umbridge en retenant son souffle, jetant un coup d'oeil sur la figure imposante de Kingsley. ' Je veux dire, oui - vous avez raison, Shacklebolt - je - je me suis laissé emporter. ' Marietta était debout exactement où Umbridge l'avait libérée. Elle ne semblait ni perturbée par l'attaque soudaine d'Umbridge, ni soulagée par sa délivrance; elle saisissait toujours sa robe jusqu'à ses yeux curieusement blancs et regardait fixement tout droit. Un soupçon soudain, ajouté au chuchotement de Kingsley

'Dolores', dit Fudge soudainement, avec l'air d’essayer d'arranger quelque chose une fois pour toutes, ' la réunion de ce soir - celui que nous savons est certainement arrivé - '

' Oui, ' dit Umbridge, s’approchant de lui, ' oui ... bien, Mlle Edgecombe m'a averti et j'ai été immédiatement au septième étage, accompagné par des certains étudiants dignes de confiance, afin d'attraper ceux de la réunion pris en flagrant délit. Il apparaît comme si il ont été avertis de mon arrivée, cependant, parce que quand nous avons atteint le septième étage ils couraient dans chaque direction. Ce n’est pas important cependant.

J'ai tous leurs noms ici, Mlle Parkinson est allée à la Pièce d'Exigence pour voir s'ils étaient tous partis. Nous avons eu besoin d’une preuve et voici la pièce fournie. ' Et à l'horreur d'Harry, elle a retiré de sa poche la liste des noms qui avaient été épinglés sur la Pièce du mur d'Exigence et la remis pour Fudge.

Quand j'ai vu le nom Potter dans la liste, je savait de quoi nous traitions, ' a-t-elle dit doucement.

' Excellent, ' a dit Fudge, un sourire s'étendant à travers son visage, ' excellent, Dolores.

Et ... par tonnerre... ' Il chercha Dumbledore, qui était toujours debout à côté de Marietta, sa baguette magique tenue lâchement dans sa main. ' ils se sont nommés ? ' dit Esquivent tranquillement. ' L'Armée de Dumbledore. ' Dumbledore pris le morceau de parchemin de fudge. Il regarda le titre griffonné de Hermione et un instant sembla incapable de parler. Alors il chercha, et souri.

' Bien, le jeu est en haut, ' a-t-il dit simplement. ' Voudriez-vous une confession écrite de moi, Cornelius - ou une déclaration devant ces témoins suffira ? ' Harry a vu McGonagall et Kingsley se regarder. Il y avait la crainte dans les deux visages. Il n'a pas compris ce qui se passait et ni, apparemment, Fudge.

' Déclaration ? ' dit Esquivent lentement. ' Quel - je ne comprend pas - ? '

' L'Armée de Dumbledore, Cornelius, ' dit Dumbledore, souriant toujours agitant la liste de noms devant le visage de Fudge. ' Pas l'Armée de Potter. L'Armée de Dumbledore. '

' Mais - mais - ' une Compréhension soudaine flamba dans le visage de Fudge. Il fit un pas horrifié en arrière.

' Vous ? ' Il chuchota, tamponnant de nouveau sur son manteau.

C'est ça, ' adit Dumbledore agréablement.

' Vous l'avez organisé ? '

' exactement, ' dit Dumbledore.

' Vous avez recruté ces étudiants pour votre armée ? '

' Ce soir est supposé être la première réunion, 'dit Dumbledore, inclinant la tête. '

Simplement pour voir s'ils seraient intéressés par cela . Je vois maintenant que c'était une erreur d’inviter Mlle Edgecombe, bien sûr. ' Marietta inclina la tête. Fudge regarda Dumbledore, sa poitrine gonflant. Alors vous avez comploté contre moi! ' hurla-t-il.

C'est ça, ' dit Dumbledore gaiement.

' NON! ' cria Harry

Kingsley lui projeta un regard d'avertissement, McGonagall élargi ses yeux d'un ton menaçant, mais il avait soudainement comprisce que Dumbledore était sur le point de faire et il ne pouvait pas le laisser faire ca.

' Non - Professeur Dumbledore - '! '


' reste calme, Harry, ou j'ai peur que tu doit quitter mon bureau, ' dit Dumbledore calmement. ' Oui Potter! ' aboya Fudge, qui regardait toujours Dumbledore avec une sorte de plaisir horrifié.

' Bien, eh bien, bien - je suis venu ici attendant ce soir de voir expulser Potter et au lieu de cela - '

' Au lieu de cela vous venez pour m'arrêter, ' dit Dumbledore, en souriant. ' ca ressemble à la perte d’une noise et la découverte d'un Galion, n'est-ce pas ?

' Weasley! ' cria Fudge, tremblant maintenant positivement de plaisir, ' Weasley, avez-vous écrit tout cela , tout ce qu'il est dit, sa confession, l'avez-vous obtenu ? '

' Oui, monsieur, je l’ai, monsieur! ' dit Percy avec impatience, dont le nez été éclaboussé avec l'encre de la vitesse de sa prise de note.

Et aussi comment il a essayé de créer une armée contre le Ministère, comment il a travaillé pour me déstabiliser ? '

' Oui, monsieur, j'ai cela, oui! ' dit Percy, parcourant ses notes joyeusement.

' Très bien, alors, ' dit Fudge, maintenant radieux de la jubilation, ' faites un double de vos notes, Weasley et envoyait une copie au Prophète Quotidien immédiatement. Si nous envoyons un hibou rapide nous devons faire l'édition du matin! ' Percy s'est précipité hors de la pièce, faisant claquer la porte derrière lui et Fudge revenu vers Dumbledore.

' Vous serez maintenant escortés au Ministère, où vous serez officiellement chargés, envoyés ensuite à Azkaban pour attendre le procès! '

' Oh, ' dit Dumbledore doucement, ' oui. Oui, j'ai pensé que nous aurions un peu de difficultés. '

' difficultés ? ' dit Esquivent, sa voix vibrant toujours de joie. ' Je ne vois aucune difficultés, Dumbledore!

' Bien ', dit Dumbledore en s'excusant, ' j'ai peur de ce que je fais. '

' Oh, vraiment ? '

Bien - il est juste que vous semblez être sous l'illusion que je vais - quelle est l'expression

? - venir tranquillement. J'ai peur que je ne vais pas venir tranquillement du tout, Cornelius. Je n'ai absolument aucune intention d'être envoyé à Azkaban. Je pourrais sortir, bien sûr -

mais ce serait une perte de temps et franchement, je peux penser aux choses que je préférerais faire. '

Le visage d'Umbridge devenait fermement plus rouge; elle semblé être remplie d'eau bouillante. Fudge regarda fixement Dumbledore avec une expression très idiote sur son visage, comme s'il avait été abasourdi par un coup soudain et ne pourrait pas tout à fait croire ce qu'il était arrivé. Il fit un petit bruit de suffocation, et a ensuite regardé autour de lui vers Kingsley et un homme avec des cheveux gris courts, qui était le seul dans la pièce qui étaient restés entièrement silencieux donna a Fudge un signe d’approbation le rassurant et avança un peu, s’éloignant du mur. Harry laissa ses mains, presque négligemment, aller vers sa poche.

' Ne soyez pas idiot, Dawlish, ' dit Dumbledore avec bonté. ' Je suis sûr que vous êtes un Auror excellent - je semble me rappeler que vous avez eu "Remarquable" dans tous vos examens - mais si vous essayez - euh - ' de m’emmener par la force, je devrai vous blesser. ' L'homme appelé Dawlish cligna plutôt sottement des yeux. Il regarda vers Fudge de nouveau, mais cette fois sembla espérer pour un indice pour savoir quoi faire ensuite.

' Ainsi, ' s'est moqué Fudge, se récupérant, ' vous avez l'intention de prendre Dawlish, Shacklebolt, Dolores et moi-même à une main, vous, Dumbledore ? '

' La barbe de Merlin, non, ' a dit Dumbledore,avec le sourire, ' à moins que vous ne soyez assez idiots pour m’y forcer . '

' Il ne le fera pas à une main! ' dit le Professeur McGonagall, plongeant sa main à l'intérieur de ses robes.

' Bien sûr qu’il le fera, Minerva! ' dit Dumbledore brusquement. ' Poudlard a besoin de vous! '

' Assez de ces balivernes! ' dit Fudge, retirant sa propre baguette magique. ' Dawlish!

Shacklebolt! Prenez-le! ' il y eu une bande de lumière d'argent autour de la pièce; il y avait un coup comme un coup de feu et le plancher trembla; une main saisi la nuque du cou d'Harry et l'a baissé sur le plancher et un deuxième flash d'argent parti; plusieurs des portraits ont hurlé, Fawkes hurla et un nuage de poussière rempli l'air. En toussant dans la poussière, Harry vu une figure sombre tomber par accident devant lui; il y eu un cri perçant et un bruit sourd et quelqu'un pleura, ' Non! '; alors il y eu le son de verre cassé, des pas, un gémissement ... et le silence.

Harry lutta pour regarder autour pour voir qui le demi-étranglait et vu que le Professeur McGonagall s'est accroupi à côté de lui; elle avait forcé tant lui que Marietta par terre. La poussière flottait toujours doucement. En haletant légèrement, Harry vu une très grande figure se déplaçant vers eux.

' vous ça va ? ' demanda Dumbledore .

' Oui! ' dit le Professeur McGonagall, levant et traînant Harry et Marietta avec elle.

L'épave du bureau a apparu indistinctement: le bureau de Dumbledore avait été renversé, toutes les tables avaient été frappées au plancher. Fudge, Umbridge, Kingsley et Dawlish sont couchés immobile sur le plancher. Fawkes le phoenix est monté en flèche dans de larges cercles au-dessus d'eux, chantant doucement.

' Malheureusement, j'ai dû aussi la sorcière Kingsley , ou cela aurait semblé très soupçonneux, ' a dit Dumbledore d'une voix basse. ' Il était remarquablement rapide, modifiant les souvenir de Mlle Edgecombe tandis que chacun le regardait , Maintenant, ils seront tous éveillé et ils ne serons pas que nous avons eu le temps de parler - vous devez agir comme si aucun temps n'a passé, comme s'ils ont été simplement frappés par terre, ils ne se souviendront pas - '

' Où irez-vous, Dumbledore ? ' chuchota le Professeur McGonagall. ' Grimmauld Place

? '

' Oh non, ' dit Dumbledore, avec un sourire sinistre, ' je ne pars pas pour me cacher.

Fudge va bientôt regretter de m'avoir renvoyer de Poudlard, je vous promets. '

' Professeur Dumbledore... ' commença Harry

Il n'a pas savais pas quoi dire d'abord : comment il été désolé d’avoir commencé le DA en premier lieu et lui avoir causer tout cet ennui, ou comment c’était épouvantable que Dumbledore partait pour le sauver de l'expulsion ? Mais Dumbledore le coupa avant qu'il ne puisse dire un autre mot.

Écoutes-moi, Harry, ' a-t-il dit instamment. ' tu dois étudier aussi durement que tu peuxtu me comprend ? Fais tout ce que le Professeur Rogue te dit et t’entrainer chaque nuit avant de dormir pour que tu puisses fermer ton esprit aux mauvais rêves - tu comprendras pourquoi assez vite, mais tu dois me le promettre - ' l'homme appelé Dawlish bougea. Dumbledore saisi le poignet d'Harry.

' Souviens-toi ferme ton esprit - '

Mais pendant que les doigts de Dumbledore ce fermait sur la peau d'Harry, ca cicatrice sur son front lui brula et il estima de nouveau le désir épouvantable, semblable au serpent de frapper Dumbledore, pour le mordre, pour l'endommager - '

' – tu comprends, ' chuchota Dumbledore. Le pheonix tourna autour du bureau et piqua sur lui. Dumbledore libera Harry, leva sa main et a saisi la longue queue d'or du phoenix. Il y a eu un flash de feu et il été partie.

' Où est il ? ' hurla Fudge, en se relevant du plancher. ' Où est il ? '

' Je ne sais pas! ' cria Kingsley, sautant aussi sur ses pieds

' Bien, il ne peut pas avoir Transplaner! ' cria Umbridge. ' Vous ne pouvez pas le faire dans cette école –

' l'escalier! ' cria Dawlish et il s'est jeté sur la porte, l’ouvra violemment disparu, suivi de près par Kingsley et Umbridge. Fudge hésita, est ensuite arriva lentement, brossant la poussière de son front. Il y eu un silence long et douloureux.

' Bien, Minerva, ' dit Fudge méchamment, redressant son bras de chemise déchiré, ' j'ai peur que ce soit la fin de votre ami Dumbledore. '

' c’est donc ce que vous pensait, n'est-ce pas ? ' dit le Professeur McGonagall avec mépris. Fudge sembla ne pas l'entendre. Il regardait autour de lui le bureau détruit.

Quelques-uns des portraits l’ont sifflé; un ou deux gestes manuels grossiers.

' Vous feriez mieux d’aller mettre ces deux la au lit, ' dit Fudge, regardant derrière lui le Professeur McGonagall avec un signe de tête dédaigneux vers Harry et Marietta. Le professeur McGonagall n'a dit rien, mais suivi Harry et Marietta à la porte. Quand la porte c’est fermé derrière eux, Harry a entendu la voix de Phineas Nigellus.

' Vous savez, Ministre, je ne suis pas d'accord avec Dumbledore sur beaucoup de comptes... mais vous ne pouvez pas nier qu'il a du style... '


Chapitre 28 : Les pires souvenirs de Rogue

PAR ORDRE DU MINISTÈRE DE LA MAGIE

Dolorès Jane Umbridge (haute inquisitrice) a remplacé Albus Dumbledore à la tête de l'école de magie et sorcellerie de Poudlard

La décision ci-dessus est en accord avec le décret éducatif numéro 28

Signé : Cornélius Oswald Fudge, ministre de la magie

Les notifications s'étaient répandues dans l'école dans la nuit, mais elles n'expliquaient pas pourquoi chaque personne dans le château semblait savoir que Dumbledore avait triomphé de 2 aurors, du grand inquisiteur, du ministre de la magie et de son jeune assistant pour s'échapper. Où que Harry aille dans le château, le seul sujet de conversation était l'évasion de Dumbledore et bien que certains détails aient été déformés par la répétition de l'histoire ( Harry entendit une 2nde année assurer que Fudge était maintenant étendu à St Mungo avec une citrouille pour tête) il était surprenant de voir combien le reste de l'information était précis. Tout le monde savait par exemple que Marietta et harry étaient les seuls témoins élèves à avoir vu la scène dans le bureau de Dumbledore et comme Marietta était à l'infirmerie, Harry se trouva assiégé de demandes pour donner un récit de première main

'Dumbledore reviendra avant peu' dit Hernie Macmillan confidentiellement en revenant d'herbologie, après avoir écouté attentivement l'histoire d'harry. Ils n'ont pas pu l'éloigner pendant noter seconde année et ils ne pourront pas le faire cette fois non plus.

Le gros moine m'a dit –' il baissa la voix et sur un ton de conspirateur dit à Harry, Ron et Hermione qui durent se rapprocher plus près pour l'entendre– qu'Umbridge a essayé de revenir dans son bureau la nuit dernière après qu'ils l'ait cherché dans le château et les terrains. Elle n'a pas pu passer la gargouille. Le bureau du directeur s'est fermé à elle'

Ernie fit un petit sourire 'apparemment elle a eu un bon petit accès de colère

'Oh je pense qu'elle devait s'imaginer assise dans le bureau du directeur' dit Hermione cruellement, comme ils marchaient jusqu'aux marches de pierre du hall de l'entrée

'se comporter en maître de tous les autres professeurs, la stupide, enflée, dingue vieille –

'Tu veux vraiment finir cette phrase Granger ?

Draco Malefoy s'était glissé par derrière la porte, suivi de près par Crabbe et Goyle. Son visage pâle et sarcastique était illuminé de méchanceté

'J'ai peur de devoir enlever 5 points à Gryffondor et Poufsouffle dit-il d'une voix traînante

'Ce sont seulement les professeurs qui peuvent enlever des points Malefoy' dit Ernie immédiatement

'Oui nous sommes préfets aussi tu te souviens ? grogna ron je sais que les préfets ne peuvent enlever des points Weasley le roi' railla Malefoy.

Crabbe et Goyle ricanèrent. 'Mais les membres de l'équipe inquisitoriale –'

'La quoi ?' dit brusquement Hermione

'L'équipe inquisitoriale Granger' dit Malefoy, montrant un minuscule I d'argent en dessous de son badge de préfet ' un groupe sélectionné d'élèves qui supportent le ministère de la magie, choisi par le professeur Umbridge. En tous cas, les membres de l'équipe inquisitoriale ont le pouvoir d'enlever des points… alors Granger, ce sera 5

points pour avoir malmené notre nouvelle directrice. Macmillan, 5 pour m'avoir contredit. 5 car je ne t'aime pas Potter. Weasley ton tee shirt est débraillé donc 54 autres points. Oh oui j'avais oublié, tu es une sang de bourbe Granger, donc 10 pour ça Ron tira sa baguette magique mais Hermione la poussa au loin, murmurant 'non'

'Sage mouvement Granger' souffla Malefoy. 'nouvelle tête, nouveaux temps…. Soyez sages maintenant, Potty, Weasley roi…'

riant à cœur joie, il s'éloigna avec Crabbe et Goyle

Il bluffait dit Ernie, semblant scandalisé. Il ne peut avoir été autorisé à enlever des points… ce serait ridicule… ça saperait complètement le système des préfets Mais Harry, Ron et Hermione s'était déjà tourné automatiquement vers la pendule géante placée dans une alcôve a coté du mur derrière eux, qui comptait les points des maisons. Gryffondor et Serdaigle avaient été au coude à coude en tête ce matin. Même alors qu'ils regardaient, les pierres tournaient, réduisant le nombre de points. En fait la seule vitre qui semblait inchangée était l'émeraude remplie des Serpentards Vous avez vu n'est ce pas ? dit la voix de Fred

Lui et Georges venaient de descendre les escaliers de marbre et avaient rejoints Harry Ron Hermione et Ernie en face des vitres

'Malefoy vient juste de nous enlever 50 points' dit furieusement Harry, comme ils regardaient plusieurs pierres de plus s'enlever de la vitre des Gryffondors

'Ouais Montague a essayé de nous en enlever' dit George

'Que veux tu dire par "essayé" ? demanda rapidement Ron

'il n'a jamais réussi à prononcer tous les mots' dit Fred ' à cause du fait que nous l'avons fait entrer la tête la première dans la commode de disparition du premier étage'

Hermione sembla très choquée

'Mais vous allez avoir de terribles ennuis!

Pas avant que Montague Réapparaisse, et ça peut prendre des semaines, je ne sais pas où nous l'avons envoyé' dit Fred calmement. 'en tous cas… nous avons décidé que maintenant nous nous moquions d'avoir des ennuis'

'Y avez vous fait un jour attention ?'

'Bien sur que oui' dit George 'jamais renvoyé non ?'

'Nous avons toujours su jusqu'où aller' dit Fred

'Nous avons peut être franchi la ligne d'un orteil occasionnellement' dit George

'Mais nous nous sommes toujours arrêtés avant de causer un vrai grabuge' dit Fred

'Mais maintenant ?' essaya Ron

'Bien maintenant –'dit George

' – avec Dumbledore parti –' dit Fred

' – nous pensons qu'un peu de grabuge –' dit George

' – est exactement ce que mérite notre nouvelle directrice' dit Fred


' Vous ne devez pas! Murmura Hermione. 'Vous ne devez vraiment pas! Elle adorerait avoir une raison de vous expulser !'

'Tu ne comprends pas Hermione n'est ce pas ? Dit Fred, lui souriant. ' Nous nous moquons de rester ici à présent. Nous partirions tout de suite si nous n'étions pas déterminés à faire quelque chose pour dumbledore d'abord. Bon de toute façon' il vérifia sa montre, la phase une est sur le point de débuter. J'irais dans le grand hall pour dîner, si j'étais vous, pour que les professeurs voient que vous n'avez rien à voir avec ça.

'Rien à voir avec quoi ?' dit anxieusement Hermione

'vous verrez' dit George' allez-y maintenant

Fred et George se tournèrent et disparurent dans la foule qui augmentait, descendirent les escaliers vers le repas. Paraissant hautement déconcerté, Ernie marmonna quelque chose à propos de devoir de transfiguration non fini et fila à toute vitesse

'je pense que nous devrions partir d'ici vous savez' dit nerveusement Hermione ' juste au cas ou'

'Oui tu as raison' dit Ron, et tous les 3 se dirigèrent vers les portes du grand hall, mais Harry avait à peine aperçu le ciel bleu et ses nuages quand quelqu'un lui tapa sur l'épaule, et se tournant, il se trouva presque nez à nez avec Filch le concierge. Il fit plusieurs pas rapides en arrière, Filch était mieux de loin

la directrice voudrait vous voir Potter' lui dit il en le regardant de biais

'Je ne l'ai pas fait' dit stupidement Harry, pensant à quoi que ce soit que Fred et George avaient prévu. Les mâchoires de Filch vibrèrent d'un rire silencieux

'Conscience pas nette hein ?' ronronna t'il ' suivez moi'

harry regarda ron et Hermione, qui paraissaient tous les 2 inquiets. Il haussa les épaules et suivi Rusard dans le hall d'entrée, contre la marée d'élèves affamés.

Rusard semblait de très bonne humeur, il fredonna en grinçant comme ils montaient l'escalier de marbre. Comme ils atteignaient le premier palier, il dit, les choses changent par ici potter

J'ai noté dit froidement harry

Tu vois… j'ai dit à Dumbledore pendant des années et des années qu'il était trop doux avec vous tous ' dit Rusard riant méchamment tout bas. 'Vous les sales petites brutes n'auriez jamais lancé des bombes à bouse si vous aviez su que j'avais le pouvoir de vous fouetter jusqu'au sang, n'est ce pas ? Personne n'aurait pensé à lancer des freesbee à crocs dans les couloirs si j'avais pu vous suspendre par les chevilles dans mon bureau ?

Mais quand le décret d'éducation numéro 29 entrera en vigueur, Potter, je serais autorisé à vous faire tout ça…. Et elle a demandé au ministère de signer un ordre d'expulsion pour Peeves… oh les choses vont être différentes ici avec elle en charge Umbridge avait évidemment mis Rusard de son coté, pensa Harry, sa connaissance des passages secrets et des cachettes n'égalait pas celle des jumeaux Weasley mais arrivait en second.


'Nous y voila' dit il, lançant une œillade à harry, comme il frappait 3 fois sur la porte du professeur Umbridge et la poussait. Le garçon Potter que vous vouliez voir Ma'ame Le bureau d'Umbridge, si familier à Harry depuis ses nombreuses détentions, était le même que d'habitude excepté pour un large bloc de bois étendu devant son bureau sur lequel en lettres dorées était épelé le mot DIRECTRICE. Egalement, son éclair de feu et les comètes de Fred et George qu'il vit avec douleur, étaient enchaînés et cadenassés à un gros piquet de fer sur le mur derrière le bureau

Umbridge était assise derrière le bureau, occupée sur un de ses parchemins roses, mais elle leva les yeux et sourit ouvertement à son entrée

'merci argus' dit elle gentiment

'De rien ma'ame, de rien du tout' dit Rusard, s'inclinant aussi bas que son rhumatisme lui permettait, et sortant en arrière chatons dégoûtants gambadant sur les assiettes au-dessus de sa tête, se demandant quelles nouvelles horreurs elle lui avait réservées

'Bien maintenant' dit-elle finalement, posant sa plume et l'observant en toute sérénité, comme un crapaud sur le point d'avaler une mouche particulièrement juteuse. 'qu'est ce qu'il te ferait plaisir de boire ?'

'Quoi ?' dit harry, presque sur qu'il l'avait mal entendue

'De boire, M Potter' dit-elle, souriant encore plus largement. Thé ? café ? jus de citrouille

?'

Comme elle nommait chaque boisson, elle donnait un court mouvement de sa baguette et une tasse de verre de chaque apparaissait sur son bureau.

'rien merci' dit Harry

'J'aimerais que tu boives avec moi' dit-elle, sa voix devenant dangereusement douce

'choisis'

'Bien… du thé alors' dit Harry haussant les épaules

Elle se leva et fit tout un trafic pour ajouter du lait en lui tournant le dos

'Voila' dit-elle en lui tendant, lui souriant sinistrement. 'Buvez-le avant que ça refroidisse, n'est ce pas ? bien maintenant M Potter… j'ai pensé que nous devrions avoir une petite conversation, après les pénibles événements de la nuit dernière Il ne dit rien. Elle s'installa de nouveau dans son fauteuil et attendit. Quand plusieurs moments de silence furent passés, elle dit gaiement, 'vous ne buvez pas !'

Il porta la tasse à ses lèvres et , aussi soudainement, l'abaissa. Un des répugnants chats peint derrière umbridge avait de grands yeux bleus juste comme l'œil magique de Maugrey fol œil et Harry venait de se souvenir ce que fol œil aurait dit s'il avait entendu qu'Harry avait bu quelque chose venant d'un ennemi connu

'Quel est le problème ?' dit Umbridge, qui le regardait toujours attentivement' voulez vous du sucre ?'

'Non' dit harry


Il porta à nouveau la tasse à ses lèvres et feint d'en avaler une gorgée, tout en gardant sa bouche étroitement fermée. Le sourire d'Umbridge s'agrandit

'Bien' murmura t'elle 'très bien. Maintenant…' elle s'appuya un peu en arrière

'Où est Albus Dumbledore ?'

'Aucune idée' dit sur le champ Harry

'Bois, bois' dit elle souriant toujours. Maintenant, M Potter, ne jouons plus à ces petits jeux. Je sais que vous savez où il est allé. Vous et Dumbledore avez été ensemble depuis le début. Considérant votre situation, M Potter

'Je ne sais pas où il est' répéta Harry

Il fit semblant de boire encore. Elle le regardait de très près

'Très bien' dit-elle bien qu'elle parue contrariée. 'Dans ce cas, vous allez gentiment me dire où est Sirius Black.

L'estomac d'Harry se retourna et la main qui tenait la tasse de thé trembla et cliqueta dans sa soucoupe. Il inclina la tasse vers sa bouche ses lèvres pressées l'une contre l'autre, afin que le liquide chaud s'écoule sur ses robes

'Je ne sais pas ' dit-il un peu trop rapidement

'M Potter' dit Umbridge, 'laissez-moi vous rappeler que 'est moi qui ait presque attrapé le criminel Black dans le feu des Gryffondors en octobre. Je sais parfaitement bien que c'était vous qu'il rencontrait et si j'avais eu une seule preuve aucun de vous d'eux ne serait libre aujourd'hui, je vous le promets. Je le répète Potter.. où est Sirius Black ?'

Aucune idée' dit Harry fortement. 'pas le moindre indice'

Ils se regardèrent si longuement qu'Harry sentit ses yeux se mouiller. Alors Umbridge se leva.

'Très bien, Potter, je vous crois sur parole pour cette fois, mais soyez averti que la volonté du ministère me soutient. Tous les moyens de communication dan s et hors de l'école sont surveillés. Un régulateur du trafic des cheminées surveille chaque feu de Poudlard – excepté le mien, bien sur. Mon équipe inquisitoriale ouvre et lit tous les hiboux entrant ou sortant du château. Et M Rusard observe tous les passages secrets dans et hors du château. Si je trouve la moindre preuve…..

BOUM !

Le sol du bureau trembla. Umbridge glissa sur le coté, s'agrippant à son bureau pour se soutenir, et semblant choquée.

'Qu'est ce que - ?'

Elle regarda fixement vers la porte. Harry saisit l'occasion pour vider sa tasse presque pleine de thé dans le vase le plus proche de fleurs séchées. Il pouvait entendre des gens courir et hurler plusieurs étages en dessous

'Retournez au déjeuner Potter ! Cria Umbridge, levant sa baguette et s'élançant hors de son bureau. Harry lui donna quelques secondes d'avance, puis se pressa après elle pour voir quelle était la source de ce vacarme


Ce n'était pas dur à trouver. Un étage plus bas, la confusion régnait. Quelqu'un (et Harry avait une idée précise de qui) avait démarré ce qui semblait être une énorme caisse de feux d'artifices enchantés

Des dragons d'étincelles vert et or planaient en haut et en bas des couloirs, émettant de fortes explosions enflammées et des bangs comme ils passaient; des roues dentelées d'un rose choquant de 1.5m de diamètre sifflaient mortellement à travers les airs comme autant de soucoupes volantes; des fusées avec de longues queues brillante en argent ricochaient sur les murs; des cierges magiques écrivaient des jurons dans l'air d'eux-mêmes; des pétards explosaient comme des mines où qu'Harry regarde, et à la place d'éclater , et de s'évanouir de la vue ou de pétiller jusqu'à s'arrêter, ces miracles pyrotechniques semblaient gagner en énergie et en élan à mesure qu'il regardait.

Rusard et umbridge se tenaient, apparemment paralysé d'horreur, à la moitié des escaliers. Comme Harry regardait une des plus larges roues de Catherine sembla décider qu'elle avait besoin de plus de place pour manœuvrer, elle tourbillonna vers Umbridge et Rusard avec un sinistre 'wheeeeeeeeeee'. Ils hurlèrent tous les deux de peur et plongèrent, alors qu'elle s'élevait droit dans la fenêtre au-dessus d'eux et partait jusqu'aux terrains

Pendant ce temps, plusieurs dragons et une large chauve souris violette qui fumaient de façon menaçante saisirent l'occasion d'une porte ouverte au fond du couloir pour s'échapper vers le 2nd étage

'Vite, Rusard, Vite! Hurla Umbridge, 'ils vont se répandre dans toute l'école à moins que l'on fasse quelque chose – Stupéfix !'

Un jet de lumière rouge sortit du bout de sa baguette et toucha une des fusées. Au lieu de geler entre ciel et terre, elle explosa avec une telle force qu'elle laissa un trou dans une peinture représentant une sorcière à l'air trempée au milieu d'un pré, elle se sauva juste à temps, réapparaissant quelques secondes plus tard écrasée dans la peinture d'à coté où un couple de sorciers qui jouaient aux cartes se levèrent précipitamment pour lui faire de la place

'Ne les étourdissez pas Rusard! Cria umbridge en colère, pour dire à tout le monde que ce n'avait pas été son incantation

'Vous avez raison directrice!' Ronronna Rusard, qui étant un crackmol ne pouvait pas plus stupéfixer les feux d'artifice que les avaler. Il s'élança vers un placard à balais voisin, sorti un balai et commença à frapper les feux d'artifice en l'air; en quelques secondes la tête du balai s'enflamma

Harry en avait assez vu, riant, il se plia en deux, courut vers la porte cachée derrière une tapisserie un peu plus loin dans le couloir et se glissa dedans pour y trouver Fred et George caché juste derrière, écoutant les cris d'Umbridge et de Rusard et tremblant de joie contenue

'Impressionnant' dit Harry tranquillement, souriant. 'Très impressionnant…. Vous allez mettre le docteur flibuste sur la paille sans problème…'


'A la tienne' murmura George, essuyant des larmes de rire de sa figure. 'Oh j'espère qu'elle essaiera de les faire disparaître la prochaine fois… ils se multiplient par 10 chaque fois qu'on essaie'

Les feux d'artifice continuèrent à brûler et se répandre l'école cette après midi. Bien qu'ils causent énormément d'interruptions, particulièrement les pétards, les autres professeurs ne semblaient pas y prêter vraiment attention

'Mon dieu Mon dieu' dit le professeur MacGonagall sardoniquement, comme l'un des dragons planait autour de la classe, émettant de grands bangs et crachant des flammes.

'Miss Brown, pourriez vous courir jusqu'au bureau de la directrice et l'informer que nous avons un feu d'artifice échappé dans notre classe ?'

le résulta de cela fut qu'Umbridge passa sa première après midi comme directrice à courir dans toute l'école répondant aux demandes des autres professeurs, aucun d'eux ne semblait capables de se débarrasser des feux d'artifices sans elle. Quand la cloche finale retentit et qu'ils se dirigèrent vers la tour de Gryffondor avec leurs sacs, Harry vit, avec une immense satisfaction, une Umbridge échevelée et noire de suie chancelant en sueur sortir de la classe du professeur Flitwick.

'Merci beaucoup professeur ! Dit le professeur Flitwick de sa petite voix grinçante.

'J'aurai pu m'en débarrasser moi même , bien sur, mais je n'étais pas sur si j'en avait ou non le droit'

Souriant, il ferma la porte de sa classe à sa figure grincheuse Fred et George furent des héros cette nuit là dans la chambre commune de Gryffondor.

Même Hermione se fit un passage à travers la foule excitée pour les féliciter

'C'étaient de merveilleux feux d'artifices' dit elle admirative

'Merci' dit George, semblant à la fois surpris et ravi. 'Les feux follets wizz bangs des

'Weasley'. Le seul problème est que nous avons utilisé tout notre stock, nous allons devoir recommencer à zéro maintenant

'Ca valait le coup cependant' dit Fred, qui prenait des commandes des Gryffondors vociférant ' si tu veux ajouter ton nom sur la liste d'attente Hermione, c'est 5 gallions pour notre boite d'embrasement basique et 20 pour la déflagration deluxe…'

Hermione retourna à la table où Harry et ron étaient assis regardant leur sac de classe comme s'ils espéraient que leurs devoirs allaient en sortir et se faire tous seuls

'Oh pourquoi n'aurions nous pas une nuit de répit ? dit Hermione avec éclat, comme une fuse à queue d'argent bourdonnait en passant à la fenêtre' après tout, les vacances de Pâques commencent vendredi, nous aurons plein de temps alors'

'Tu te sens bien ?'demanda Ron, la regardant incrédule

'maintenant que tu le mentionnes' dit Hermione heureuse si tu veux savoir … je pense que je me sens un peu… rebelle'


Harry pouvait toujour entendre les explosions distantes des pétards échappés quand lui et Ron allèrent au lit une heure plus tard ; et pendant qu’il se déshabillait uncierge magique plana à coté de la tour, écrivant toujours résolument le mot ‘AUSSI’

Il alla au lit en baillant. Avec ses lunettes enlevées, les feux occasionnels passant devant la fenêtre étaient brouillés, ressemblant à des nuages pétillants, beaux et mystérieux sur le ciel noir. Il se tourna de coté, se demendant comment Umbridge se sentait après sonpremier jour au poste de Dumbledore, et comment fudge réagirait quand il apprendrait que l’école avait passée laplupart de la jounée dans un état d’interruption avancé. Souriant à lui meme, harry ferma les yeux…

Les sifflements et explosions des feux échappés sur les terrains semblaient de plus en plus distants.. ou peut être il courait juste loin d’eux… il était tombé tout droit dans le couloir menant au département de smystères. Il se dépêchai vers la simple porte noire…

laissez la s’ouvrir… laissez là s’ouvrir…

C’est ce qu’elle fit. Il était à l’intérieur d’une pièce circulaire remplie de portes…. ; il la traversa, plaça ses mains sur une porte identique et elle pivota vers l’intérieur…

A présent il était da ns une longue pièce rectangulaire remplie de cliquettements mécaniques étranges. Il y avait des tâches de lumière dansant sur les murs mais il ne s’arrêta pas pour vérifier…il devait continuer…

Il y avait une porte à l’extrémité…. Elle s’ouvrit elle aussi à son contatc…

Et là il était dans une pièce faiblement éclairée aussi haute et large qu’une église, remplie de rangées et de rangées de très hautes étagères, chacune chargée de petites, poussiéreuses, sphères tournoyantes de verre…. Maintenant le cœur d’Harry battait vite d’excitation… il savait où aller.. il courut devant, mais ses pas ne faisaient pas de bruit dans la chambre déserte…

Il y avait quelque chose dans la pièce qu’il voulait énormément….

Quelque chose qu’il voulait… ou que quelqu’un d’autre voulait…

Sa cicatrice lui faisait mal…

BANG!

Harry se réveilla immédiatement, embarrassé et fâché. Le dortoir encore sombre était rempli de rires.

« Waw ! » Dit Seamus, dont la silhouette se découpait devant la fenêtre. « On dirait que le soleil vient de heurter une fusée et c’est comme s’ils avaient éclaté, venez voir ! »

Harry entendit Ron et Dean se précipiter hors de leurs lits pour pouvoir observer. Il resta couché et silencieux tandis que la douleur de sa cicatrice avait baissé et la déception avait disparue. Il se sentit comme s’il avait été proche d’atteindre un merveilleux plaisir… il en avait été si près cette fois-ci.

Le scintillement rose et argenté des rayon du soleil arrivait maintenant directement sur les fenêtres de la Tour de Gryffondor. Harry écouta les cris de surprises des Gryffondors dans les dortoirs au-dessous de lui. Son estomac se contracta tandis qu’il se rappelait qu’il avait une leçon d’Occlumencie la soirée suivante.

*


Harry passa toute la journée en redoutant ce que Rogue allait dire s'il découvrait jusqu’où il avait été dans le Département des Mystères pendant son dernier rêve. Avec une montée de culpabilité, il se rendit compte qu'il n'avait pas pratiqué l’Occlumencie une seule fois depuis leur dernière leçon : il s'était passé trop de choses depuis que Dumbledore était parti ; il était sûr qu'il n'aurait pas été capable de vider son esprit même s'il avait essayé. Il douta cependant que Rogue accepterait cette excuse.

Il essaya de s’entraîner à la dernière minute entre ses cours, mais ça ne marcha pas très bien. Hermione continua de lui demander qu’est-ce qui n’avait pas fonctionné à chaque fois qu'il avait essayé de se débarrasser de toutes ses pensés et de ses émotions et, après tout, le meilleur moment pour vider son esprit n'était-il pas lorsque les enseignants donnaient des questions de révision à la classe ? Résigné, il se mit en route pour le bureau de Rogue dès la fin du dîner. À mi-chemin à travers le Hall d’Entrée, cependant, Cho se précipita vers lui.

« Tiens, salut, » dit Harry, heureux d’avoir une bonne raison d’arriver en retard à son cours avec Rogue et lui faisant signe de l’autre bout du Hall d’Entrée où l’horloge géante tournait toujours. Le couloir de Gryffondor était maintenant presque vide.

« Tout va bien ? Umbridge ne t’as pas demandé d’être DA, n'est-ce pas ? »

« Oh, non, » dit Cho à la hâte. « Non, c'était seulement… En fait, j’aurais voulu te dire Harry… Je n'aurais jamais pensé que Marietta viendrais te raconter… »

« Ouais, effectivement, » dit Harry maussadement. Il estimait que Cho aurait pu choisir ses amis un peu plus soigneusement; c'était une petite consolation que d’après ce qu’il avait dernièrement entendu dire, Marietta était toujours à l’infirmerie et la madame Pomfresh n'avait pas été capable d’améliorer l’état de ses boutons.

« D’habitude, elle n’aurait jamais fait ça, » dit Cho. « Elle a juste fait une erreur – »

Harry la regarda d'un air incrédule.

« Elle a fait une erreur ? Elle nous a tous dénoncé, y compris toi ! »

« Mais… nous nous en sommes tous sortis, non ? » Dit Cho d'un air suppliant. « Tu sais, sa mère travaille pour le Ministère, c'est vraiment difficile pour elle - »

« Le père de Ron travaille aussi pour le Ministère ! » Dit Harry furieusement. « Et au cas où tu n'aurais pas remarqué, il n’y a pas écrit mouchard sur son visage - »

« C’était un horrible tour de Hermione Granger, » dit Cho avec acharnement. « Elle aurait dû nous dire qu'elle avait jeté un sort à cette liste - »

« Je trouve que c'était une idée brillante, » dit Harry froidement. Cho rougit et ses yeux devinrent plus brillants.

« Oh, bien sûr, j'avais oublié - bien sûr, si c'était une idée de cette chère Hermione - »

« Ne recommence pas à pleurer, » dit Harry alarmé.

« Je n'allais pas pleurer ! » Cria-t-elle.

« Ouais… Ok… Bon, » Dit-il. « J'ai pas mal de choses à faire, maintenant. »

« Vas-y et fais ce que tu as à faire ! » Dit Cho furieusement, tournant les talons et s’éloignant.

Encore énervé, Harry descendit l'escalier qui menait au cachot souterrain de Rogue et, quoiqu'il sache par expérience qu’il serait encore plus facile pour Rogue de pénétrer dans son esprit s'il arrivait fâché et amer, il ne réussit pas à penser à autre chose que ce qu’il aurait dire de plus sur Marietta à Cho avant d'atteindre la porte du cachot souterrain.


« Vous êtes en retard, Potter, » dit Rogue froidement, tandis que Harry fermait la porte derrière lui. Rogue était debout, tournant le dos à Harry, enlevant, comme d'habitude, certaines de ses pensées et les plaçant soigneusement dans la Pensine de Dumbledore. Il laissa tomber le dernier filament argenté dans le bassin en pierre et se tourna pour faire face à Harry.

« Alors, » dit-il. « Vous êtes-vous entraîné ? »

« Oui, » mentit Harry, fixant soigneusement l’un des pieds du bureau de Rogue.

« Bien, c’est ce que nous allons voir. » Dit roguee sans à-coup. « Sortez votre baguette magique, Potter. »

Harry se mit dans sa position habituelle, faisant face à Rogue, le bureau entre eux. Son coeur battait vite à cause de sa rancune envers Cho et de l'inquiétude de tout ce que Rogue était sur le point d’extraire de son esprit.

« Je compte jusqu’à trois, » dit Rogue paresseusement. « Un - deux - »

La porte de bureau de Rogue s’ouvrit brusquement et Draco Malefoy s’y précipita.

« Professeur Rogue, monsieur - oh - désolé - »

Malefoy regardait Rogue et Harry, surpris.

« C'est bon, Draco, » dit Snape, baissant sa baguette magique. « Potter est là pour quelques petites Potions supplémentaires. »

Harry n'avait pas vu le regard de Malefoy aussi heureux depuis qu’Umbridge avait inspecté le cours de Hagrid.

« Je n'étais pas au courant, » dit-il, lorgnant à Harry, qui savait que son visage brûlait. Il aurait donné beaucoup pour crier la vérité à Malefoy - ou, même mieux, lui lancer une bonne malédiction.

« Bien, Draco, que se passe-t-il ? » Demanda Rogue.

« C'est le professeur Umbridge, monsieur - elle a besoin de votre aide, » dit Malefoy.

« Ils ont trouvé Montague, monsieur, il était resté bloqué à l'intérieur des toilettes du quatrième étage. »

« Comment est-il entré là ? » Exiga Rogue.

« Je ne sais pas, monsieur, il est un peu embarrassé. »

« Très bien, très bien. Potter, » dit Snape, « nous reprendrons cette leçon demain soir. »

Il se tourna et sortit rapidement de son bureau. Malefoy dit, « des Potions supplémentaires ? » à Harry dans le dos de Rogue, avant de le suivre.

Furieux, Harry rangea sa baguette magique à l'intérieur de sa robe et quitta la pièce. Au moins il avait encore vingt-quatre heures pour s’entraîner ; il savait qu'il devait se sentir reconnaissant pour avoir été sauvé de justesse, bien que le fait que Malefoy raconte à toute l’école qu’il avait besoin de Potions supplémentaires n’avait rien de réjouissant. Il était arrivé à la porte du bureau lorsqu’il le vit : une trace de lumière tremblotante, dansant sur le chambranle. Il s’arrêta en la regardant, se souvenant de quelque chose…

Alors il se rappela : ça ressemblait un peu à la lumière qu'il avait vu dans son rêve la nuit précédente, la lumière dans la deuxième pièce où qu’il avait traversé lors de son voyage dans le Département des Mystères.

Il tourna autour. La lumière venait de la Pensine, posée sur le bureau de Rogue. Le contenu argent-blanc refluait et tourbillonnait. Les pensées de Rogue… Des choses qu’il n’aurait pas voulu qu’Harry voie s'il passait à travers les défenses de Rogue accidentellement…


Harry regarda la Pensine, la curiosité refluant à l'intérieur de lui… C’était donc ça que Rogue tenant tant à cacher d'Harry ? La lumière argentée dansa sur le mur… Harry fit deux pas vers le bureau, réfléchissant rapidement. Se pouvait-il que l'information que Rogue tenait tant à garder pour lui était sur le Département des Mystères ? Harry regarda par-dessus son épaule, son coeur battant maintenant la chamade. Combien de temps faudrait-il à Rogue pour libérer Montague des toilettes ? Reviendrait-il directement à son bureau ensuite, ou accompagnerait-il Montague à l’infirmerie ? Sans doute cette dernière proposition… Montague était le Capitaine de l’équipe de Quidditch des Serpentards, Rogue voudrait s'assurer qu'il allait bien.

Harry franchis les derniers mètres qui le séparaient de la Pensine, plongeant dans ses profondeurs. Il hésita, écouta, puis ressortit sa baguette magique. Le bureau et le couloir étaient complètement silencieux. Il donna au contenu de la Pensine une petite poussée avec le bout de sa baguette magique. La substance argentée commença à tourbillonner très vite. Harry se pencha en avant et vit qu’elle était devenue transparente. Il était, de nouveau, en train de regarder dans une pièce comme s’il y avait une fenêtre circulaire à la place du plafond… En fait, à moins qu'il ne se trompe, il regardait le Grand Hall.

Son souffle brouillait la surface des pensées de Rogue… Son cerveau était comme perdu dans les limbes… Il serait fou de faire la chose qu’il était si fortement tenté de faire… Il tremblait… Rogue pouvait revenir à tout moment … Mais Harry pensa à sa colère envers Cho, au visage réjoui de Malefoy et il devint tout à coup insouciant.

Il respira profondément et plongea son visage dans la surface des pensées de Rogue.

Immédiatement, le sol du bureau vacilla, plongeant Harry la tête la première dans le Pensine… Il tomba à travers une froide noirceur, filant furieusement et ensuite - Il était debout au milieu du Grand Hall, mais les quatre tables des Maisons avaient disparues. A la place, il y avait plus de cent tables plus petites, toutes tournées dans le même sens, à chacune d’elle était assis un étudiant, la tête penchée, griffonnant sur un rouleau de parchemin. Le seul son était le griffonnement de plumes et le bruissement occasionnel de quelqu'un qui ajustait son parchemin. C'était clairement un examen. Les rayons du soleil traversaient les hautes fenêtres et venaient se poser sur les têtes penchées, qui brillaient avec des reflets d’or dans la lumière brillante. Harry regarda autour de lui soigneusement. Rogue devait être quelque part… C'était ses souvenirs…

Et il était là, exactement une table derrière Harry. Harry le regarda fixement. Rogue -

l'adolescent - avait un visage pâle, comme une plante laissée dans l'obscurité. Ses cheveux étaient fins et graisseux et tombaient sur la table, son nez à peine à un demi-centimètre de la surface du parchemin tandis qu’il griffonnait. Harry se déplaça autour derrière Rogue pour lire le titre de la copie d'examen : DÉFENSE CONTRE LES

FORCES DU MAL - NIVEAU DE MAGIE ORDINAIRE. Donc Rogue devait avoir quinze ou seize ans, à peu près le même âge qu'Harry. Sa main volait le long du parchemin ; il avait écrit au moins une page de plus que ses voisins les plus proches, et encore, son écriture était minuscule et étroite.

« Plus que cinq minutes ! » La voix fit sursauter Harry. Se tournant, il vit le sommet du professeur Flitwick, sa tête se déplaçant à travers les allées, entre les tables. Le professeur Flitwick marchait devant un garçon aux cheveux noirs et désordonnés… des cheveux noirs, très désordonnés…


Harry se déplaça si rapidement que, s’il avait été solide, il aurait aurait heurté les tables en volant. Au lieu de cela il sembla glisser, onirique, à travers deux tables et passa au-dessus d’une troisième. Le dos de la tête du garçon aux cheveux noirs se fit plus proche et… Il se redressa, posant sa plume, tirant son rouleau de parchemin vers lui afin de relire ce qu'il avait écrit…

Harry s'arrêta devant la table et observa son père agé de quinze ans. L’excitation éclata au creux de son estomac : c’était comme s'il se regardait, mais avec des erreurs délibérées. Les yeux de James étaient noisettes, son nez était légèrement plus long que celui d’Harry et il n'y avait aucune cicatrice sur son front, mais ils avaient le même visage mince, la même bouche, les mêmes sourcils ; les cheveux de James se rebellaient exactement comme ceux d’Harry, ses mains auraient pû être celle d’Harry et Harry pouvait dire que, si James s’était levé, ils auraient été exactement de la même taille.

James baîlla et passa une main dans ses cheveux, les décoiffant encore plus que ce qu’ils étaient auparavant. Alors, avec un regard vers le professeur Flitwick, il se retourna et sourit à un garçon assis quatre places derrière lui. Avec un autre choc d'excitation, Harry reconnut Sirius, qui leva les pouces vers le haut à l’attention de James. Sirius était assis sur sa chaise à son aise, se penchant en arrière et allongeant ses jambes. Il était très beau

; ses cheveux bruns tombaient sur ses yeux avec une sorte d'élégance occasionnelle que ni James ni Harry n’auraient pû avoir et une fille, assise derrière lui, le fixait avec bon espoir, quoiqu'il n'ait pas semblé l’avoir remarqué. Et deux places à côté de cette fille -

l'estomac d'Harry fit ressentir d'autres convulsions agréables – se trouvait Remus Lupin.

Il semblait plutôt pâle (la pleine lune s'approchait ?) et était encore plongé dans l'examen

: il finit de relire ses réponses, il se frotta le menton avec le bout de sa plume et fronça les sourcils légèrement.

Cela voulait dire que Queudver devait aussi se trouver dans le coin, lui aussi… et assez sûr, Harry le découvrit quelques secondes plus tard : un garçon petit, avec des cheveux disséminés comme des poils de souris et avec un nez fin. Queudver semblait anxieux ; il rongeait ses ongles, baissant les yeux sur sa feuille, frottant ses pieds sur le sol. De temps en temps il jetait un coup d'oeil plein d’espoir aux copies de ses voisins. Harry regarda fixement Queudver pendant un instant, puis revint à James, qui griffonnait maintenant sur un bout de parchemin. Il avait dessiné un Vif d’Or et traçait maintenant les lettres

'L.E'. Que voulait-il dire par là ?

« Arrêtez d’écrire, s'il vous plaît ! » Glapit le professeur Flitwick. « Cela s’applique aussi à vous, Stebbins! Restez assis s'il vous plaît pendant que je ramasse vos parchemins !

Accio ! »

Plus de cent rouleaux de parchemin volèrent dans l'air jusqu’aux bras allongés du professeur Flitwick, puis s’entassèrent à ses pieds. Plusieurs personnes rirent. Deux ou trois étudiants qui étaient aux bureaux de devant se levèrent, s’emparèrent du professeur Flitwick en le tenant par les coudes et le soulevèrent.

« Merci… Merci, » haleta le professeur Flitwick. « Très bien, vous êtes maintenant libres de partir ! »

Harry regarda vers son père, qui avait à la hâte barré le 'L.E.' Il se leva, rangea sa plume et son énoncé d’examen dans son sac, qu'il lança sur son dos et attendit que Sirius le rejoigne. Harry regarda autour de lui et entrevit Rogue un peu plus loin, se déplaçant entre les tables vers les portes du Hall d’Entrée, toujours absorbé par sa propre copie.


Courbé, il marchait d’une façon nerveuse qui rappela à Harry une araignée, ses cheveux huileux s'agitant sur son visage.

Une équipe de filles en train de bavarder sépara Rogue de James, Sirius et Lupin et se planta au milieu, Harry réussit à garder Rogue en vue tout en écoutant attentivement les voix de James et ses amis.

« Tu as aimé la question dix, Lunard ? » Demanda Sirius alors qu’il arrivait dans le Hall d’Entrée.

« Je l’ai adorée, » dit Lupin vivement. « Donnez cinq signes qui identifient le loup-garou.

Une excellente question. »

« Tu penses que tu as réussi à te rappeler de tous les signes ? » Dit James, faussement soucieux.

« Je pense que j’y suis arrivé, » dit Lupin sérieusement, alors qu’ils rejoignaient la foule se pressant autour des portes d'entrée désirant sortir dans le parc ensoleillé.

« Un : il est assis sur ma chaise. Deux : il porte mes vêtements. Trois : Lupin Remus de son nom. » Queudver fut le seul à ne pas rire.

« J'ai réussi à me rappeler la forme de museau, les pupilles des yeux et la queue touffue, »

dit-il avec inquiétude, « mais je ne pouvais pas me rappeler le reste – »

« A quel point es-tu borné, Queudver ? » dit James impatiemment. « Tu te balades avec un loup-garou une fois par mois et – »

« Baisse d’un ton, » implora Lupin.

Harry regarda avec inquiétude derrière lui. Rogue était resté au même endroit, toujours plongé dans ses questions d'examen - mais c'était la mémoire de Rogue et Harry était sûr que si Rogue avait voulu errer dans une direction différente une fois à l'extérieur, dans le parc, il, Harry, ne serait plus capable de suivre James davantage. À son intense soulagement, cependant, lorsque James et ses trois amis traversèrent à grand pas la pelouse, pour aller vers le lac, Rogue les suivit, étudiant toujours de près sa copie et apparemment sans avoir la moindre idée d'où il allait. Se tenant un peu en avance sur lui, Harry réussit à maintenir une distance proche avec James et les autres.

« Bien, j'ai pensé que cet examen était du gâteau, » entendit-il Sirius dire. Je serais étonné si je n'obtenais pas « Remarquable » au moins. »

« Moi aussi, » dit James. Il mit la main dans sa poche et en retira un Vif d'Or remuant.

« Où l’as-tu eu ? »

« Je l’ai fauché, » dit James négligemment. Il commença à jouer avec le Vif, lui permettant de voler à auteur d’un pied avant de l'attraper de nouveau ; ses réflexes étaient excellents. Queudver l’observa avec crainte. Ils s’arrêtèrent à l'ombre du même hêtre sur le bord du lac où Harry, Ron et Hermione avaient une fois passés un dimanche, finissant leurs devoirs, et se jetèrent sur l'herbe. Harry regarda par-dessus son épaule une fois de plus et vit, avec plaisir, que Rogue s'était allongé sur l'herbe, à l'ombre d'un bloc dense de buissons. Il semblait encore plus profondément immergé dans sa copie de BUSE que jamais, ce qui laissa Harry libre de s'asseoir sur l'herbe entre le hêtre et les buissons et observer le groupe de quatre personnes sous l'arbre. La lumière du soleil était éblouissante sur la surface lisse du lac, et le groupe de filles riantes qui avaient été assise sur le banc venait de partir vers le Grand Hall, ils enlevèrent leurs chaussures et leurs chaussettes, se rafraîchissant leurs pieds dans l'eau.


Lupin avait sorti un livre et lisait. Sirius regardait fixement des étudiants de bronzant sur l'herbe, le regard plutôt hautain et ennuyé, mais très élégant. James jouait toujours avec le Vif, le laissant bourdonner plus loin et plus loin, s’échappant presque, mais toujours saisi à la dernière seconde. Queudver l'observait, la bouche ouverte. Chaque fois que James réussissait une attrapement particulièrement difficile, Queudver haletait et applaudissait. Après cinq minutes, Harry se demanda pourquoi James ne demandait pas à Queudver de se retenir, mais James semblait aimer retenir l'attention. Harry remarqua que son père avait l’habitude de décoiffer ses cheveux comme s’il les empêchait de trop se ranger et il continua à observer les filles par-delà le lac.

« Arrête ça, s’il te plaît, » dit Sirius finalement, alors que James faisait un excellent attrapage et que Queudver libérait une acclamation, « avant que Queudver ne sache plus retenir son excitation. »

Queudver se retourna, légèrement rose, mais James sourit.

« S'il ça te dérange, » dit-il, fourrant le Vif dans sa poche. Harry avait l'impression distincte que Sirius était le seul pour qui James aurait arrêté de faire l’intéressant.

« Je m’ennuie, » dit Sirius. « J’aimerais que ce soit la pleine lune. »

« Tu ne devrais pas, » dit Lupin sombrement, derrière son livre. « Nous avons toujours la Transfiguration à passer, si tu t’ennuis, tu peux toujours m'évaluer. Voilà… »

Et il lui donna son livre. Mais Sirius renifla.

« Je n’ai pas besoin de lire ces conneries, je sais déjà tout ça. »

« ça t’occupera, Patmol, » dit James tranquillement. « Regardez qui voilà… »

La tête de Sirius se tourna. Il était aux aguets, comme un chien qui sentait un lapin.

« Excellent », dit-il doucement. « Pleurnichard. »

Harry se tourna pour voir ce que Sirius regardait. Rogue était debout de nouveau et rangeait la copie de BUSE dans son sac. Alors qu’il quittait les ombres des buissons et se mettait en route à travers la pelouse, Sirius et James se levèrent. Lupin et Queudver restèrent assis : Lupin toujours concentré sur son livre, quoique ses yeux ne se déplaçaient pas et qu’un faible froncement de sourcils apparu ; Queudver regardait de Sirius et James à Rogue, un regard d'attente avide sur son visage.

« Ça va, Pleurnichard ? » dit James fortement. Rogue réagit aussi vite que s’il s’était attendu à une attaque : en laissant tomber son sac, il plongea la main à l'intérieur de sa robe et sa baguette magique était à mi-chemin dans l'air quand James cria,

« Expelliarmus ! »

La baguette magique de Rogue vola douze pieds dans l'air et tomba avec un petit bruit sourd dans l'herbe derrière lui. Sirius libèra un aboiement de rire. « Impedimenta ! » Dit-il, dirigeant sa baguette magique sur Rogue, qui fut propulsé en arrière, alors qu’il venait de plonger vers sa propre baguette magique tombée. Les étudiants tout autour s'étaient tournés pour regarder. Certains d'entre eux s’étaient levés pour se rapprocher. Certains semblaient appréhensifs, d'autres distraits. Rogue était couché, haletant sur le terrain.

James et Sirius s’avancèrent vers lui, leurs baguettes magiques levées, James jetant un coup d'oeil au-dessus de son épaule pour observer les filles au bord de l'eau. Queudver était debout maintenant, observant voracement, tournant autour de Lupin pour obtenir une vue plus claire.


« Comment vont les examens, Pleurnichard ? » Dit James. « Je l'observais, son nez touchait le parchemin, » dit Sirius méchamment. Il doit être plein de grosses traces grasses maintenant, ils ne seront pas capables d’en lire un mot. »

Plusieurs personnes les observant rirent ; Rogue était clairement impopulaire. Queudver rit sous cape d'un ton perçant. Rogue essayait de se lever, mais le sort fonctionnait toujours sur lui ; il luttait, comme s’il était attaché par des cordes invisibles.

« Vous - attendez, » haleta-t-il, regardant fixement vers James avec une expression de haine pure, « vous – attendez ! »

« Attendre quoi ? » Dit Sirius fraîchement. « Qu’est-ce que tu vas faire, Pleurnichard, essuyer ton gros nez sur nous ? »

Rogue laissa échapper un flot mélangé de jurons et de formules, mais avec sa baguette magique à dix mètres de distance, rien ne se passa.

« Lave-toi la bouche, » dit James froidement. « Scourgify ! »

Des bulles de savon roses coulèrent de la bouche de Rogue immédiatement; la mousse couvrait ses lèvres, le bâillonnant, l'étranglant –

« Laissez-le TRANQUILLE ! »

James et Sirius regardèrent autour d’eux. La main libre de James sauta immédiatement à ses cheveux. C'était une des filles du bord du lac. Elle avait les cheveux épais, rouge foncé qui tombaient sur ses épaules et des yeux en amande ahurissement verts - les yeux d'Harry. La mère d'Harry.

« Ça va, Evans ? » Dit James et le ton de sa voix était soudainement plaisant, plus profond, plus mûr.

« Laissez-le tranquille, » répéta Lily. Elle regardait James avec des signe de mécontentement.

« Que vous a-t-il fait ? »

« Et Bien, » dit James, paraissant débattre sur ce point, « c'est plus le fait qu'il existe, si tu vois ce que je veux dire… »

Beaucoup d'étudiants environnants rirent, Sirius et Queudver inclus, mais Lupin, toujours apparemment plongé dans son livre, ne rit pas, ni Lily.

« Tu penses que tu es drôle, » dit-elle froidement. « Mais tu es juste arrogant, bafouant l’autorité, Potter. Laissez-le tranquille. »

« Je ne le ferai que si tu sors avec moi, Evans, » dit James rapidement. « Allez… Sort avec moi et je ne tournerais plus jamais ma baguette magique sur le vieux Pleurnichard. »

Derrière lui, le Sort d'Obstacle se dissipait. Roguee commençait à bouger son pouce vers sa baguette magique tombée, crachant de la mousse de savon alors qu’il rampait.

« Je ne sortirais pas avec toi, même si je devais faire un choix entre toi et le calmar géant, » dit Lily.

« Pas de chance, dans les dents, » dit Sirius vivement et revenant à Snape. « Oh ! »

Mais trop tard ; Rogue avait dirigé sa baguette magique directement sur James ; il y eut un flash de lumière et une entaille apparut sur le visage de James, éclaboussant sa robe de son sang. James tourbillonna : un deuxième flash de lumière plus tard, Rogue volait à l'envers en air, sa robe tombant sur sa tête pour révéler des pieds maigrelets, pâles et un pantalon pratiquement gris de saleté. Beaucoup de personnes dans la petite foule l’acclamèrent; Sirius, James et Queudver éclatèrent de rire.


Lily, dont l'expression furieuse avait quitté son visage pendant un instant comme si elle allait sourire, dit, « Fait-le redescendre ! »

« Certainement, » dit James et il tira brusquement sa baguette magique vers le haut ; Rogue tomba comme un tas de chiffons sur le terrain. Il s’empêtra dans sa robe puis se remit rapidement debout, la baguette magique prête, mais Sirius dit, « Petrificus Totalus »! » Et Rogue tomba de nouveau à la renverse, rigide comme une pierre.

« LAISSEZ-LE TRANQUILLE ! » Cria Lily. Elle avait sorti sa propre baguette magique maintenant. James et Sirius la regardèrent prudemment.

« Oh, Evans, ne joue pas à la sorcière avec moi, » dit James sincèrement.

« Levez le sort, alors ! »

James soupira profondément, se tourna ensuite vers Rogue et murmura le contre-sort.

« Tu es libre, » dit-il, tandis que Rogue se relevait à ses pieds. « Tu as de la chance qu’Evans était ici, Pleurnichard – »

« Je n'ai pas besoin de l'aide d’une sale Sang-de-bourbe comme elle ! »

Lily cligna des yeux.

« Excellent, » dit-elle fraîchement. « Je ne me donnerai plus de peine à l'avenir. Et je laverais mes pantalons à ta place, Pleurnichard. »

« Fait tes excuses à Evans ! » Hurla James à Rogue, sa baguette magique dirigée d'un ton menaçant.

« Je ne veux pas que vous le fassiez me faire des excuses, » Cria Lily, se jetant sur James.

« Tu es aussi mauvais que lui. »

« Quoi ? » Glapit James. Je ne t’appellerais jamais un - "tu-sais-quoi" ! »

« Décoiffant tes cheveux parce que tu crois que ça te fais avoir l’air cool, comme si tu venais de descendre de ton balai, frimant avec ton stupide Vif d’Or, te pavanant dans les couloirs et jetant des sorts à ceux qui t’ennuis juste parce que tu en as le pouvoir – je suis étonné que ton balai puisse encore décollé vu la grosse tête qui est dessus. Tu me rends MALADE. »

Elle tourna les talons et partit en hâte.

« Evans ! » Cria James après elle. « Hé, EVANS ! »

Mais elle ne se retourna pas.

« Qu'est-ce qui ne va pas avec elle ? » Dit James, laissant tomber, comme si c’était une question sans importance pour lui.

« Si tu lis entre les lignes, je dirais qu'elle te trouve un peu trop vanitieux, camarade, » dit Sirius.

« Ouais, » dit James, qui semblait furieux maintenant, « ouais - »

Il y eut un autre flash de lumière et Rogue s’éleva de nouveau dans les airs, à l'envers.

« Qui veut voir quand j’enlève le pantalon de Pleurnichard ? »

Mais si James avait vraiment enlevé le pantalon de Rogue, Harry ne le découvrit jamais.

Une main s'était refermée sur son bras, et le tenait avec une poigne incroyable.

Tressaillant, Harry regarda autour de lui pour voir ce qui le tenait et vit, avec un frisson d'horreur, Rogue adulte juste à côté de lui, blanc de colère.

« Vous vous amusez bien ? »

Harry se sentit monter dans l'air ; le jour de l'été s'évapora autour de lui ; il flottait vers le haut dans la glaciale noirceur, la main de Rogue toujours serrée sur son bras. Alors, avec une descente en piqué, se sentant comme s’il avait fait un saut périlleux arrière, ses pieds frappèrent le carrelage du cachot souterrain de Rogue et il fut de nouveau debout à côté de la Pensine posée sur le bureau de Rogue, à côté de l’actuelle l'étude du maître des Potions.

« Ainsi, » dit Rogue, saisissant le bras d'Harry si fermement qu’il commençait à sentir des fourmis dans sa main. « Ainsi… Vous vous êtes fait plaisir, Potter ? »

« N-non, » dit Harry, essayant de libérer son bras.

C'était effrayant : les lèvres de Rogue tremblaient, son visage était complètement blanc, ses dents étaient découvertes.

« Un homme amusant, votre père, n'est-ce pas ? » Dit Rogue, secouant Harry si durement que ses lunettes glissèrent en bas de son nez.

« Je – ne voulais pas - »

Rogue rejeta Harry de toute sa force. Harry tomba durement sur le sol du cachot souterrain.

« Vous ne répéterez à personne que ce vous avez vu ! » Beugla Rogue.

« Non, » dit Harry, essayant de s’éloigner autant de Rogue qu’il le pouvait. « Non, bien sûr je ne - »

« Sortez, sortez, je ne veux plus jamais vous voir dans ce bureau ! »

Et comme Harry avançait à toute vitesse vers la porte, une fiole de cancrelats morts éclata sur sa tête. Il tira violemment sur la porte qui s'ouvrit et fonça le long du couloir, s’arrêtant seulement une fois qu’il eut mis trois étages entre lui et Rogue. Là, il s'appuya contre le mur, haletant et frottant son bras contusionné. Il n'avait aucune envie de retourner à la Tour de Gryffondor si tôt, ni de dire à Ron et Hermione ce qu'il venait de voir. Ce qui rendait Harry si horrifié et malheureux n’était pas les cris ou les fioles que Rogue lui avait jetés ; c’était le fait qu’il savait ce que ça faisait d’être humilié au milieu d’un cercle de spectateurs, savait exactement comment Rogue s'était senti lorsque son père s’était moqué de lui et que, jugeant ce qu'il venait de voir, son père avait été aussi arrogant que Rogue lui avait toujours dit.


Chapitre 29 :Conseils De Carrière

' Mais pourquoi n’as tu pas eu plus de leçons d'Occlumencie ?' dit Hermione, en fronçant les sourcils.


' je t'ai dit,' murmura Harry. ' Rogue estime que je peux continuer par moi-même maintenant que j'ai les bases.'

'Alors tu as cessé de faire des rêves drôles ?' Dit Hermione avec scepticisme.


' Suffisamment,' dit Harry, ne la regardant pas.


' Bien, je pense que Rogue ne devrait pas arrêter tant que tu n’es pas sur de pouvoir les maîtriser !' Dit Hermione avec indignation. ' Harry, je pense que tu devrais retourner le voir et lui demander - '


' Non,' dit Harry fermement. 'Laisse tomber Hermione, ok ? '


C'était le premier jour des vacances de Pâques et Hermione, de même qu’à l’accoutumé, avait passé une grande partie de la journée à élaborer des plannings de révision pour tous trois. Harry et Ron, eux, l’avaient laissé faire; c’était plus facile que de se disputer avec elle et pourrait, de toute façon, s’avérer utile.


Ron avait été épouvanté d’apprendre qu'il restait encore seulement six semaines avant les examens.


' Comment cela peut-il être un choc pour toi ?' demanda Hermione, tandis qu’elle tapotait du bout de sa baguette, chaque petite case du planning de Ron de sorte que chaque case clignotait de la couleur correspondante à la matière.


‘ Sais pas, ' dit Ron, ' il y avait d’autres priorités. '


' Bien, là tu es la priorité, ‘ dit elle, lui tendant son planning, ' si tu suis exactement ce que tu dois faire.'


Ron le parcouru sombrement, mais son visage s’éclaircit.


'Tu m'as laissé une soirée de libre chaque semaine !'


' C’est pour les entraînements de Quidditch, ' dit Hermione.


Le sourire s'effaca du visage de Ron.


' A quoi bon ?' dit il faiblement. ' Nous avons autant chance de gagner la coupe de Quidditch cette année que mon papa en a de devenir Ministre de la Magie.'


Hermione ne dit rien ; elle regardait Harry, qui fixait des yeux le mur blanc opposé de la Salle Commune tandis que Pattenrond jouait avec ses pattes, essayant d'atteindre ses oreilles rayées.


' Qu’est ce qui ne va pas, Harry ?'


' Quoi ?' dit il rapidement. ' Rien.'


Il saisit son exemplaire de Théorie de Magie Défensive et feignit de lire quelque chose dans l'index. Pattenrond renonçait comme pour un mauvais travail et s’en alla furtivement loin sous la chaise de Hermione.


' J’ai vu Cho tout à l’heure, ' dit Hermione à titre d'essai. ' Elle avait l’air vraiment malheureuse, elle aussi ... Vous vous êtes encore disputés tous les deux ?'


' Qu - oh, ouais, encore une fois , ' dit Harry, saisissant sur l’excuse avec reconnaissance.


‘ A quel sujet ? ‘


‘ Cette amie qui leurs moucharde, Marietta, 'dit Harry.


' Ouais, bien, je ne te contredit pas !' dit Ron avec colère, posant son planning. ' Si elle n’avait pas été là ... '

Ron pesta alors au sujet de Marietta Edgecombe, ce que Harry trouva fort appréciable; tout ce qu'il avait à faire était de sembler être fâché, acquiescer de la tête et dire 'ouais 'et ‘ voila ' toutes les fois où Ron reprenait son souffle, laissant son esprit libre de penser, toujours plus malheureux, à ce qu'il avait vu dans le Pensive.


Il sentait comme si la mémoire celle ci le mangeait de l'intérieur. Il avait été si sûr que ses parents étaient des personnes merveilleuses, qu'il n'avait jamais eu la moindre difficulté à ignorer les calomnies que Rogue diffamait sur le caractère de son père. Des gens comme Hagrid et Sirius n’avaient-ils pas dit à Harry comme son père était merveilleux ? ( Ouais, bien, regarde comme Sirius lui ressemble, dit une voix harcelante à l'intérieur de la tête de Harry... il était aussi perturbateur , non ? ). Oui, il avait était informé, par le passé, par le Professeur McGonagall que son père et Sirius avaient été des agitateurs à l'école, mais elle les avait décrits comme précurseurs des jumeaux Weasley, et Harry ne pouvait imaginer Fred et George pendant quelqu'un à l'envers pour s’amuser ... pas à moins qu'ils le détestaient vraiment... peut-être Malefoy ou quelqu'un qui l'aurait vraiment mérité.


Harry essaya de trouver une raison à ce que Rogue mérite ce qu'il a souffert aux mains de James : mais Lily n’avait-elle pas demandé, ‘Qu’est ce qu’il t’as fais ?'. Et James n’avait-il pas répondu, ' c’est plus le fait qu'il existe, si tu vois ce que veux dire.' James n'avait-il pas commencé toute simplement parce que Sirius avait dit qu'il s'ennuyait ?

Harry se rappela que Lupin avait dit en revenant place Grimmauld que Dumbledore l’avait fait préfet dans l'espoir qu'il pourrait exercer un certain contrôle sur James et Sirius... mais dans le Pensive, il s'était assis là et avait laissé tout se produire...


Harry se rappela à nouveau que Lily était intervenu ; sa mère était honorable.

Cependant, le souvenir du regard qu’elle portait quand elle avait crié après James, le dérangea autant que toute autre chose ; James l’avait clairement répugné, et Harry ne pouvait tout simplement pas comprendre comment ils avaient pu finir par se marier.

Une ou deux fois, il se demanda même si James ne l'avait pas forcé...


Pendant presque cinq années, la pensée de son père avait été une source de réconfort, d’inspiration. A chaque fois qu’une personne lui avait dit qu'il était comme James, il avait brillé de fierté à l'intérieur. Et maintenant... maintenant il se sentait froid et malheureux à sa simple pensée.


Le temps était devenu plus venteux, plus lumineux et chaud au fur et à mesure que les vacances de Pâques passaient, mais Harry, avec le reste des cinquièmes années et les septièmes années, étaient emprisonnés à l'intérieur à réviser et à déambuler partout dans la bibliothèque. Harry prétendait que sa mauvaise humeur n’avait aucune autre cause mais les examens approchant, et ses camarade de Gryffondor étant tous malades d’étudier, son excuse marcha sans conteste.


'Harry, je te parle, tu m'entends ?'


'Hum ?'


Il regarda tout autour. Ginny Weasley, qui paraissait avoir combattu le vent, l'avait joint à la table de bibliothèque où seul, il s'était assis. Il était tard en ce dimanche soir : Hermione était retourner à la tour des Gryffondor, réviser les Ruines Antique, et Ron avait un entraînement de Quidditch.


' Oh, salut, ' dit Harry, tirant ses livres vers lui. ' Comment se fait-il que tu ne sois pas à l’entraînement ?'

'

‘ C’est fini, ' dit Ginny. ' Ron a dû accompagner Jack Sloper à l’infirmerie.'


' Pourquoi ?'


' Bien, nous ne sommes pas sûrs, mais nous pensons qu ' il s'est assommé avec sa propre batte.' Elle soupira longuement. ' Bref... un paquet vient juste d’arriver, il a été contrôlé en vue du nouveau procédé de surveillance d'Umbridge.'


Elle posa une boîte enveloppée en papier brun sur la table; elle avait été clairement ouverte et négligemment re-enveloppée. Il y avait une note griffonnée sur l’emballage en encre rouge qui disait : Inspecté et accepté par le haut enquêteur de Poudlard.


' C'est des oeufs de Pâques de Maman ,' dit Ginny. ‘ Il y a un pour toi ... Tiens.'


Elle lui remit un superbe oeuf en chocolat décoré de petites souris glacées et, contenant un sac de Fizwizbizs ( note :Sorbets de toutes les saveurs ) de la couleur de l’emballage.

Harry le regarda pendant un moment, puis, à son horreur, sentit sa gorge se serrer.


' Tout va bien, Harry?' demanda Ginny tranquillement.


' Ouais, je vais très bien, ' dit Harry d’un ton bourru. Sa gorge était douloureuse. Il ne comprenait pas pourquoi un oeuf de Pâques lui faisait cette sensation.


' Tu sembles vraiment déprimé, ' persista Ginny. ' Tu sais, je suis sûr que si tu parlais à Cho... '


' Ce n'est pas à Cho que je veux parler , ' dit Harry brusquement.


'A qui, alors ?' demanda Ginny, l'observant étroitement.


' Je ... '


Il jeta un coup d'oeil autour pour s’assurer que personne écoutait. Madame Pince était à plusieurs étagères au loin, tamponnant une pile des livres pour Hannah Abbott qui paraissait hystérique.


' Je voudrais parler à Sirius,’ murmura il. ' Mais je sais que je ne peux pas.'


Ginny continua à l'observer pensivement. Plus pour se donner quelque chose à faire que parce qu'il le voulait vraiment, Harry déballa son oeuf de Pâques, cassa un grand morceau et le mit dans sa bouche.


' Bien, 'dit Ginny lentement, se prenant un peu d'oeuf, elle aussi, 'si tu veux vraiment parler à Sirius, j’espère que nous trouverons une manière de le faire.'


' Tu rigoles ? ' dit Harry faiblement. ' Avec Umbridge qui maintient l'ordre et qui lit tout notre courrier ?'


‘ La chose que j’ai appris en grandissant aux cotés de Fred et George, ' dit Ginny pensivement, ' est que n’importe quelle pensée est réalisable si tu as assez d'audace.’


Harry la regarda. Peut-être était-ce l'effet du chocolat - Lupin l’avait toujours conseillé d’en manger après avoir rencontré des Détraqueurs - ou simplement parce qu'il avait finalement dit à haute voix le souhait qui brûlai à l'intérieur de lui depuis une semaine, mais il sentit un peu d'espoir monter en lui.


‘ QUE PENSEZ VOUS FAIRE AVEC CECI ?'


‘ Oh, zut ' chuchota Ginny, se relevant en sautant. 'J'avais oublié - '


Madame Pince bondit sur eux, son visage ratatiné révulsé de fureur.


' Du chocolat dans la bibliothèque!' cria- elle. ' Dehors - dehors - DEHORS !' Et sortant sa baguette, elle entraîna les livres de Harry, le sac et la bouteille d'encre à chasser Ginny et lui de la bibliothèque, leur donnant, à plusieurs reprises, des coups au-dessus de la tête alors qu'ils courraient.

*

Comme pour souligner l'importance de leurs prochains examens, une série de brochures, de feuillets et de panneaux concernant les diverses carrières magiques possibles apparut sur les tables de la tour des Gryffondor, peu avant la fin des vacances, avec encore un autre panneau sur le conseil qui disait : CONSEIL DE CARRIÈRES

Toutes les cinquième années sont attendus la première semaine du trimestre d’été afin de rencontrer leur Professeur en Chef et discuter de leur future carrière.

Les dates des différents entrevus sont énumérés ci-dessous.

Harry regarda le bas de la liste et constata qu'il était convoqué dans le bureau de professeur McGonagall à deux heures et demi lundi, ce qui signifiait qu’il allait rater le cours de Divination. Lui et les autres cinquième années passèrent une grosse partie du dernier week-end des vacances de Pâques à lire toutes les informations sur les différentes professions, qui avait été laissées là pour eux.


' Bien, je n’aime pas le Soin aux Créatures Magiques, ' dit Ron, la dernière soirée des vacances. Il s’était plongé dans une brochure qui portait l’emblème, où se croisait un os et une baguette, de St Mungo devant . ' Ils disent ici que l’on a besoin au moins d’un

"E" aux ASPIC de Potions,Botanique, Métamorphose, Sortilège et Défense contre les forces du mal. Je veux dire ... Mince alors ... Pas plus ?'


' Bien, c'est un travail de responsabilité, non ?' dit Hermione distraitement.


Elle était absorbée par une brochure d'un rose et d’un orange lumineux où l’on pouvait voir en tête, 'AINSI TU PENSES QUE TU VOUDRAIS TRAVAILLER DANS LES

RELATIONS AVEC LES MOLDUS ?'. 'Tu n’as pas besoin de beaucoup de qualifications pour collaborer avec les Moldus ; tout ce qu'ils veulent est un BUSE en Etudes des Moldus : Beaucoup plus important est votre enthousiasme, votre patience et votre sens de l’humour!'


' Tu aurais besoin de plus qu'un bon sens de l’humour pour communiquer avec mon oncle, ' dit Harry obscurément. ' La finesse de savoir quand baisser la tête serait plus utile.' Il était à mi-chemin d’une brochure sur la Banque des sorciers. ’Ecoutes ceci : Cherches-tu une profession de challenge où se mêlent le voyage, l'aventure et les grosses primes de trésor pour danger encouru ? Alors sache que la banque de sorciers Gringotts est faite pour toi ! Elle recrute actuellement des Briseurs de Sort pour des occasions rêvées à l'étranger … Mais ils demandent de connaître l’Arithmancie; tu pourrais le faire, Hermione !'


' Je ne suis pas trop intéressée par les opérations bancaires, ' dit Hermione vaguement, maintenant plongé dans : ''AVEZ -VOUS CE QU’IL EST DEMANDE POUR

TRAVAILLER POUR LA SÉCURITÉ DES TROLLS ? '


' Hé,' dit une voix dans l'oreille de Harry. Il regarda des deux cotés; Fred et George étaient venus les joindre. 'Ginny nous a parlé à ton sujet,' dit Fred, étirant ses jambes sur la table de devant et faisant glisser au passage plusieurs brochures de carrières au sein du Ministère de la Magie. ' Elle a dit que tu avais besoin de parler à Sirius ?'


‘ Quoi ?' dit Hermione brusquement, stoppant le mouvement de sa main, qui allait prendre ' FAITES UN GROS COUP AU DÉPARTEMENT DES ACCIDENTS ET

CATASTROPHES MAGIQUES '.


' Ouais... ' dit Harry, essayant de paraître décontracté, ' ouais, j'ai pensé que j’aimerais bien — '


' Ne sois pas ridicule,' dit Hermione, se redressant sur son siège et le regardant comme si elle ne pouvait pas en croire ses yeux. ' Avec Umbridge tournant autour et fouillant tous les hiboux ?'


' Bien, nous pensons que nous pouvons trouver la solution,' dit George, s'étirant et souriant. 'c'est juste un problème de diversion. Maintenant, tu pourrais remarquer que nous avons été plutôt sage pendant les vacances de Pâques ?'


' « A quoi bon leur perturber leur temps libre ? » nous nous sommes demandés '

continua Fred. ‘ « A rien », nous sommes nous répondus. Aussi, nous n’aurions naturellement pas voulu gâcher les révisions, la dernière chose qu’on l’on voudrait faire.'


Il fit à Hermione un petit signe de la tête avec satisfaction. Elle avait l’air plutôt intrigué par cette réflexion peu habituelle venant de Fred et Georges.


' Mais c'est les affaires comme d'habitude, c‘est pour demain,' continua Fred vivement. '

Et si nous causions un peu de tumulte, pourquoi ne pas faire en sorte que Harry puisse avoir sa discussion avec Sirius ?'


' Oui, mais quand même ,' dit Hermione, qui avait l'air d'expliquer quelque chose de très simple à un abruti, ' même si vous arrivez à faire diversion , comment Harry pourra parler à Sirius ?'


' Le bureau d'Umbridge, ' dit Harry tranquillement.


Il avait pensé cela une quinzaine de jours et pouvait se révéler comme la seule alternative. Umbridge elle-même lui avait dit que la seule pièce qui n’était inspecté était son propre bureau.


'Tu … es … fou ?' dit Hermione d’une voix étouffée.


Ron avait baissé sa brochure sur le Commerce de Culture des Champignons et observait la conversation avec prudence.


' Je ne pense pas, ' dit Harry, haussant les épaules.


' Et comment vas-tu entrer dedans déjà ?'


Harry s’attendait à cette question.


' Le couteau de Sirius,' dit il.


' Pardon ?'


'A Noël, Sirius m'a donné un canif qui peut ouvrir n'importe quelle serrure, ' dit Harry. '

Ainsi même si elle la porte est ensorcelée enchantée, Alahomora ( Note: Formule magique qui permet d'ouvrir les fenêtres et les portes fermées ) ne marchera pas, ce que je parie qu'elle - '


' Qu’est ce que tu en penses ?' Hermione demanda à Ron, et de Harry se rappela irrésistiblement Mme Weasley faisant appel à son mari au cours du premier dîner de Harry à Grimmauld Place.


' Je sais pas,' dit Ron, paraissant alarmé que l’on demande son opinion. ' Si Harry veut le faire, c’est son choix, non ?'


' Parler comme un véritable ami a toujours été dans le sang des Weasley, ' dit Fred, donnant une tape sur le dos à Ron. ' Parfait alors. Nous pensons le faire demain, juste après les cours, parce que ça devrait faire plus de bruit si tout les élèves sont dans les couloirs - Harry, nous ferons diversion quelque part dans l’aile Est, pour l’attirer le plus loin possible de son bureau - je pense que ça te laisseras au moins, euh … vingt minutes

?' dit il, en regardant George.


' Facilement, ‘ dit George.


' Et quelle sorte de déviation ?' demanda Ron.


' Tu verras, p’tit frère ' dit Fred, comme lui et George se levaient. ' Enfin, si tu traînes dans le couloir de Gregory le Flatteur aux alentours de cinq heure demain.'

*

Harry se réveilla très tôt ce jour là, se sentant presque aussi impatient qu'il l’avait été le matin de son audition disciplinaire au Ministère de la Magie. Ce n’était pas seulement la perspective de l’infraction dans le bureau d'Umbridge et du courage qu’il lui faudrait employer pour parler à Sirius qui le rendait nerveux, bien que c ‘était certainement assez grave; aujourd'hui était aussi la première fois où Harry serait dans une pièce fermé avec Rogue depuis que Rogue l'avait jeté de son bureau.


Après s'être étiré dans son lit quelques minutes, tout en pensant au jour qui s’était écoulé, Harry se leva très tranquillement et traversa le dortoir jusqu’à la fenêtre près du lit de Neville, et scruta cette superbe matinée. Le ciel était flou, opalescent mais d’un bleu très net. Juste devant lui, Harry pouvait voir l'imposant hêtre ou son père avait autrefois brutalisé Rogue. Il n'était pas sûr que Sirius puisse peut être lui dire que ce qu'il avait vu dans le Pensive était à minimiser, mais il était désespéré d’entendre le propre témoignage de Sirius sur ce qui s'était produit, pour connaître de tous les circonstances atténuantes qui pourraient être une excuse au comportement qu’a eu son père...


Quelque chose attira l'attention de Harry : un mouvement au bord de la Forêt Interdite.

Harry regardait du coin de l’œil à cause du soleil et vit Hagrid émerger d’entre les arbres.

Il semblait boiter. Tandis qu’Harry regardait, Hagrid boita jusqu’à la porte de sa cabane et disparut à l'intérieur. Harry observa la cabane pendant plusieurs minutes. Hagrid ne ressortait pas, mais de la fumée s’échappa de la cheminée, Hagrid n’étais donc pas sérieusement blessé si il était capable de nourrir un feu.


Harry détourna son regard de la fenêtre, retourna à sa malle et commença à s'habiller.


Avec la perspective de devoir forcer l'entrée du bureau d'Umbridge, Harry ne s'était pas attendu à ce que la jour soit reposante, mais il n'avait pas compté sur les tentatives, presque continuelles de Hermione, de le dissuader de ce qu'il projetait de faire à cinq heures. Pour la première fois, elle était presque inattentive à ce que disait le Professeur Binns en cours d'Histoire de la Magie occupée à chuchoter à Harry et Ron, une tonne de reproches que Harry avait du mal à ignorer.


' ... et si elle t'attrape là, indépendamment de l'expulsion, elle pourra deviner que tu parlais à Sirius et à ce moment là, je m'attends à ce qu'elle te force à boire du Veritaserum et à lui répondre à ses questions ... '


'Hermione, 'dit Ron d’une voix basse et indignée, ' vas tu arrêter de parler à Harry et écouter Binns, ou serais-je obligé de prendre mes propres notes ?'


' Tu prends des notes pour une fois, ça va te tuer !'


Durant le trajet les conduisant jusqu’aux cachots, ni Harry ni Ron ne parlèrent à Hermione. Pas découragé, elle tira profit de leur silence pour maintenir un flot de terribles avertissements, tout poussés sous son souffle dans un sifflement véhément qui a fait gaspiller Seamus cinq minutes entières examinant son chaudron pour déceler les fuites.

Rogue, en attendant, semblait avoir décidé d'agir comme si Harry était invisible. Harry était naturellement habitué par ce comportement, car c’était l'un des favoris de l'oncle Vernon, et finalement, il était plutôt content de pas avoir à endurer pire. En fait, comparé à ce qu'il devait supporter habituellement de la part de Rogue, que ce soit des sarcasmes ou des remarques méprisantes, il trouvait cette nouvelle approche bien plus appréciable, et était heureux de constater qu'une fois laissé tranquillement seul, il pouvait concocter une Potion Vivifiante très facilement. À la fin du cours, il versa une partie du breuvage magique dans un flacon, le boucha et l'amena jusqu'au bureau de Rogue pour le faire noter, sentant qu'il pourrait enfin érafler un 'E '.


Il venait juste de se retourner quand il entendit un bruit violent. Malefoy poussa un hurlement de rire malicieux. Harry se retourna brusquement. Son d'échantillon de potion gisait en morceaux sur le sol et Rogue le surveillait, paraissant réjoui.


‘ Oups , ' dit il doucement. ' Encore un zéro alors, Potter.'


Harry était trop furieux pour pouvoir parler. Il marcha à grands pas jusqu’à son chaudron, comptant faire quelque chose pour remplir un autre flacon et forcer Rogue à le noter, mais vu à son horreur que le reste du contenu avait disparu.


' Je suis désolé !' dit Hermione, ses mains devant la bouche. ‘ Je suis vraiment désolé, Harry. J'ai pensé que tu avais fini, alors je l’ai fait disparaître !'


Harry ne savait pas quoi répondre. Quand la cloche sonna, il sortit en vitesse du cachot sans regarder en arrière, et s'assura une place entre Neville et Seamus au déjeuner de sorte que Hermione ne puisse commencer à l'harceler encore une fois ne pas aller dans le bureau d'Umbridge.

Il était de si mauvaise humeur, lorsqu’il rejoignait le cours de Divination, qu'il en avait totalement oublié son rendez-vous avec le Professeur McGonagall, se le rappelant seulement quand Ron lui demanda pourquoi il n'était pas dans son bureau. Il partit à toute vitesse et arriva en haut, à bout de souffle, seulement quelques minutes tard.


' Désolé, Professeur, 'haleta-il, alors qu’il fermé la porte. ' J'avais oublié.'


' Pas de problème, Potter, ' dit elle vivement, mais alors qu’elle parlait, quelqu'un d'autre renifla. Harry regarda autour de soi.


Le Professeur Umbridge était assise là, un bloc-notes sur ses genoux et un petit sourire horrible de satisfaction sur son visage.

' Asseyez vous, Potter, ' dit le Professeur McGonagall brusquement. Ses mains tremblaient légèrement alors qu'elle mettait de l’ordre dans ses nombreuses brochures jonchant sur son bureau.


Harry s’assit le dos tourné à Umbridge et fit le mieux qu’il put pour feindre de ne pas entendre le grincement de sa plume sur son bloc-notes.


' Bien, Potter, cette rencontre à pour but de parler de toutes les idées de carrière que vous pouvez avoir, et de vous aider à choisir quelles matières continuer en sixième et septième années, ' dit le Professeur McGonagall. ' Avez-vous une idée de ce que vous voudriez faire après avoir quitter Poudlard ?'


' Heu …' dit Harry.


Il trouvait que le bruit de la plume de Umbridge était vraiment distrayant.


' Oui ?' insista le Professeur McGonagall.


' Bien, j'avais pensé, peut-être, à être un Auror, ' marmonna Harry.


' Vous aurez besoin de meilleures notes pour cela,' dit le Professeur McGonagall, extrayant une petite brochure foncé du tas dressé sur son bureau et l'ouvrant. Ils demandent un minimum de cinq ASPICs, et pas en dessous du niveau " au-dessus Des Espérances", à ce que je vois. Puis vous serez appelé pour passer une série de tests rigoureux d'essais de caractère et d'aptitude au bureau des Aurors. C'est une carrière difficile, Potter, ils prennent seulement les meilleurs. En fait, je crois même qu’ils ont pris personne depuis trois ans.'


À ce moment, le Professeur Umbridge toussa faiblement, comme si elle essayait de voir jusqu’où elle pourrait rester calme. Le Professeur McGonagall l’ignora.


' Vous voudriez savoir quelles matières prendre, je suppose ?' continua elle, haussant le ton.

' Oui,' dit Harry. ' Défense contre les Forces du Mal, je suppose ?'

' Naturellement,’ dit le professeur McGonagall d’un ton tranchant. ' Je conseillerais également - '


Le professeur Umbridge toussa à nouveau, de façon plus audible, cette fois. Le professeur McGonagall ferma ses yeux pendant un petit moment, les rouvrit, et continua comme si rien ne s'était produit.

' Je conseillerais également la Métamorphose, parce que les Aurors ont fréquemment besoin de se Métamorphoser ou de se Démetamorphoser. Et je vous préviens maintenant, Potter, que j’accepte les élèves dans mes classes d’ASPIC, que si ils ont obtenu la mention " Au Dessus des Espérances " ou mieux aux Brevets Universels de Sorcellerie Elémentaire. Je dirais que vous avez le niveau " Acceptable " pour le moment, et je vous conseille donc de travailler dur pour les examens, pour avoir une chance de continuer. Vous devez aussi choisir le cours de Sortilèges et Enchantements, toujours utiles, et le cours de potions. Oui, Potter, les Potions,' ajouta-elle, avec un simple petit sourire. ‘ Les Poisons et les Antidotes sont essentielles aux Aurors. Et je dois vous prévenir que le Professeur Rogue refuse catégoriquement de prendre les élèves qui obtiennent n'importe quel autre mention que " Exceptionnel " à leurs BUSEs, donc - '


le Professeur Umbridge toussa de façon très prononcée.


' Veux-tu un bonbon pour la gorge, Dolorès ?' demanda brusquement le Professeur McGonagall, sans regarder le Professeur Umbridge.


‘Oh, non merci, ‘ dit Umbridge, avec ce rire mignard que Harry détestait tellement. ' Je me demandais juste si je pouvais intervenir deux secondes, Minerva ?'


'J’espère que ce sera le cas, ' dit le Professeur McGonagall à travers ses dents étroitement serrées.


'Je me demandais simplement si Mr Potter avait le tempérament pour être un Auror ?' dit le Professeur Umbridge gentiment.

' Vraiment ?' dit le Professeur McGonagall d'une manière hautaine. ' Bien, Potter, '

continua elle, comme s'il n'y avait eu aucune interruption, si vous vous voulez vraiment devenir Auror, je vous conseillerais de travailler dur la Métamorphose et les Potions. Je vois que le Professeur Flitwick vous juge entre la mention " Acceptable " et "Au dessus des Espérances " pour ces deux dernières années, donc votre travail fourni en Sortilèges et Enchantements semble satisfaisant. Quant à la Défense contre les Forces du Mal, vos notes ont été généralement bonnes, Le Professeur Lupin pensait en particulier que vous

- es tu certain de ne pas vouloir quelque chose pour la toux , Dolorès ?'


‘ Non je te remercie, Minerva, 'minauda le Professeur Umbridge, qui venait juste de tousser encore plus fort. ' Je me disais juste que vous ne pourriez pas avoir de notes plus récentes de Harry en Défense contre les Forces du Mal que sur votre bureau. Je suis certain d’avoir glissé une remarque ou deux sur ce livret.'


' Quoi, cette chose ?' dit le Professeur McGonagall avec dégoût, comme elle tirait une feuille de parchemin rose d’entre les feuilles de la chemise de Harry. Elle jeta un coup d'oeil en bas, ses sourcils légèrement hissés, puis la replaça dans la chemise sans commentaire.


' Oui, comme je le disais, Potter, le Professeur Lupin pensait que vous montriez une réelle aptitude à la matière, et donc à la profession d’Auror - '


' N’as tu pas compris mes remarques, Minerva ?' demanda le professeur Umbridge d’une voix mielleuse , oubliant de tousser.


' Bien sur que je l'ai comprise, 'dit le Professeur McGonagall, ses dents serrées tellement étroitement qu’il en était difficile de comprendre ce qu’elle disait.


' Bien, alors, je suis confuse... J'ai peur que je ne comprenne pas vraiment pourquoi tu donnes de faux espoirs à Potter qui - '


' De faux espoirs ?' répéta le Professeur McGonagall, distillateur refusant de regarder en rond professeur Umbridge. 'Il a obtenu d’excellents résultats à tous ses examens de Défense contre les Forces du Mal - '


' Je suis vraiment désolé de devoir te contredire, Minerva, mais comme tu pourras le voir sur son livret, Harry a obtenu de très faibles résultats dans cette matière avec moi -

'


' Je devrais me faire plus claire, ' dit le Professeur McGonagall, tournant enfin son regard directement dans les yeux d’Umbridge. ' Il a obtenu d’excellentes résultats à tous ses examens de Défense contre les Forces du Mal composés par un professeur compétent.'


Le sourire du Professeur Umbridge disparut aussi soudainement qu'une bougie au vent.

Elle se rassit, tourna une feuille de son bloc-notes et commença alors à griffonner très rapidement dessus, ses yeux protubérants roulant d’un coté à l'autre. Le Professeur McGonagall se retourna vers Harry, ses narines minces évasées, ses yeux brûlants.


' Des questions, Potter ? '


'Oui,’ dit Harry. ' Quelle sorte de tests nous font faire le Ministère , si on obtient assez d’ASPICs ?'


' Bien, ils testeront votre capacité à bien réagir face à la pression mais aussi ' dit le Professeur McGonagall, ' votre persévérance et votre dévouement, car la formation d'Auror prend trois autres durs années, sans oublier vos très hautes compétence en matière de Défense. Cela signifie travailler encore plus même après être sorti de l’école, donc à moins que vous soyez disposé à - '


' Je pense que vous vous rendez compte, ' dit Umbridge, d’une voix très froide maintenant, ' que le Ministère examine les dossiers de ceux qui demande à être Auror.

Leurs casiers judiciaires notamment.'


' - à moins que vous soyez disposé à passer plus d'examens après Poudlard, vous devriez penser à d’autres - '


' Ce qui signifie que ce garçon a autant chance de devenir un Auror que Dumbledore en a de revenir dans cette école.'


' De grandes chances, alors,’ di le Professeur McGonagall.


' Potter a un casier judiciaire, ' dit Umbridge haussant le ton.


' Potter a été acquitté de toute accusation,’ dit McGonagall, haussant elle aussi le ton.


Le Professeur Umbridge se leva d’un bond. Elle était si petite que ceci ne faisait pas beaucoup de différence, mais ses manières tatillonnes et mignardes avait laissé place à une fureur qui rendait son large visage mou, curieusement sinistre.


‘ Potter n'a aucune chance de devenir Auror !'

Le Professeur McGonagall se leva brusquement elle aussi, mais cela paraissait beaucoup plus impressionnant ; elle dominait le Professeur Umbridge de haut.


' Potter, 'dit elle d’une voix retentissante, ' Je vous aider à devenir un Auror coûte que coûte ! Si je dois vous donner des leçons particulières de nuit, je m'assurerai que vous obteniez les résultats escomptés !’

Le ministre de la Magie n'emploiera jamais Harry Potter !’ dit Umbridge, haussant la voix furieusement.


‘ Il se peut qu’il y ait un nouveau Ministre de la Magie avant que Potter soit prêt à le rejoindre !' cria le Professeur McGonagall.


‘ Aha ! hurla le Professeur Umbridge, pointant un doigt épais vers McGonagall. ' Oui !

Oui, oui, oui ! Bien sur ! C’est ce que tu veux, n’est-ce pas , Minerva McGonagall ? Tu veux que Albus Dumbledore remplace Cornélius Fudge! Tu penses que tu seras à mon poste, n’est-ce pas : chasser la sous-secrétaire du ministre et la directrice !'


' Tu es folle,’ dit le Professeur McGonagall d’un ton très méprisant. ‘ Potter, cela conclut notre conseil de carrière.'


Harry mit son sac sur ses épaules et se dépêcha de sortir de la salle, sans oser regarder le Professeur Umbridge. Il pouvait l’entendre, elle et le professeur McGonagall continuant à crier, tout le long du couloir.


Le Professeur Umbridge semblait toujours essoufflé, comme si elle venait de participer à une course, quand elle entra à grandes enjambées dans sa classe de Défense contre les Forces du Mal l’après-midi.


' J’espère que tu as mieux réfléchis à ce que tu projetais faire, Harry, ' chuchota Hermione, au moment où ils ouvraient leurs livres ‘ Chapitre Trente-quatre, Négociation et Non-Représaille.’ ‘ Umbridge a déjà l’air de mauvaise humeur ... '


Umbridge lançaient des regards noirs à Harry, qui gardait sa tête baissée, regardant fixement son exemplaire de Théorie De Magie Défensive, l’air rêveur ...


Il pouvait juste imaginer la réaction du professeur McGonagall s'il était attrapée en infraction dans le bureau du Professeur Umbridge quelques heures après qu’elle l’ait défendu ... rien ne pouvait l'empêcher de retourner simplement à la tour des Gryffondor et d’espérer que pendant les vacances d'été, il pourrait poser des questions à Sirius sur l’incident dont il avait été témoin dans le Pensive ... rien, sauf la pensée de passer à l’action, ce qui lui donnait l’impression d’avoir des kilos de plomb dans son estomac... et puis il y avait le problème Fred et George, dont la diversion a été déjà préparé, pour ne pas mentionner le couteau que Sirius lui avait donné, qui se trouvait dans son sac avec la vielle cape d'invisibilité de son père.


Mais le fait restait que s'il était attrapé...


' Dumbledore s'est sacrifié pour que tu restes à Poudlard, Harry !' chuchota Hermione, soulevant son livre pour cacher son visage. ' Et si tu es renvoyé aujourd'hui, il aura fait tout ça pour rien !'


Il pouvait très bien abandonner le plan et continuer simplement à vivre avec le souvenir de ce que son père avait fait un jour d'un été, il y a plus de vingt ans...


Il se rappela alors Sirius dans le feu de la Salle Commune de Gryffondor. . .


Tu ressembles moins à ton père que je ne le pensais … Le risque aurait rendu ça amusant pour James…

Mais voulait-il être comme son père désormais?


‘ Harry, ne le fait pas, s’il te plait ne le fait pas ! ‘ dit Hermione d’un ton angoissé tandis que le cloche sonnait, signifiant la fin du cours.


Il ne répondit pas ; il ne savait pas quoi faire.


Ron semblait décidé à ne donner ni son avis, ni des conseils; il ne regarderait pas Harry, même si quand Hermione ouvrit sa bouche pour essayer de dissuader Harry une nouvelle fois, il chuchota, ' Laisse le tranquille deux secondes, ok ? Il peut décider par soi même.'


Le coeur de Harry battait très rapidement alors qu’il quittait la salle de classe. Il était à mi-chemin du couloir menant dehors, quand il entendit les bruits très reconnaissable d'une diversion au loin. On entendait des cris perçants et des hurlements raisonnant quelque part au dessus d’eux ; les gens quittant les salles de classe autour de Harry s'arrêtaient dans leur chemin et regardaient le plafond craintivement - '


Umbridge sortit à toute vitesse de sa salle de classe, aussi rapidement que ses jambes courtes le permettaient. Sortant sa baguette, elle partit précipitamment dans la direction opposée : C'était le moment ou jamais.


'Harry - s’il te plaît !' supplia Hermione faiblement.


Mais il était décidé ; accrochant son sac plus solidement sur son épaule, il partit à toute jambes, se frayant un chemin parmi les élèves se pressant maintenant dans l’autre direction pour voir à quoi est du l’agitation dans l'aile Est.


Harry atteignit le couloir du bureau d'Umbridge et le trouva abandonné. Se précipitant derrière une grande armure dont le casque se tourna en grinçant pour l'observer, il sortit de son sac ouvert, le couteau de Sirius et revêtit le cape d'invisibilité. Il se glissa alors lentement et soigneusement, de la grande armure, le long du couloir jusqu'à ce qu'il ait atteint la porte du bureau d’Umbridge.


Il inséra la lame du couteau magique dans la fente de la serrure, la déplaça doucement de haut et en bas, puis la retira. Il y eut un petit déclic, et la porte s’ouvrit. Il se faufila à l'intérieur du bureau, ferma rapidement la port derrière lui et regarda autour de lui.


Rien ne bougeait excepté les horribles chatons qui gambadaient toujours sur les assiettes accrochées au mur de mur, au-dessus des nécessaires à balai confisqués.


Harry retira sa cape et, marchant à grands pas jusqu’à la cheminée, il trouva ce qu'il cherchait : une petite boîte contenant de la Poudre de Cheminette.


Il s’accroupit devant la cheminée vide, ses mains tremblant. Il n'avait jamais fait ça avant, bien qu'il pensait savoir comment ça marchait. Enfonçant sa tête dans la cheminée, il prit une grosse pincée de poudre et la jeta dans la cheminée remplie de bûches entassées. Elles explosèrent immédiatement dans des flammes vert émeraude.


' Douze, Grimmauld Place !' cria Harry clairement .


C’était une des sensations les plus curieuses qu'il avait jamais éprouvé. Il avait déjà voyagé grâce à la Poudre de Cheminette, bien sur, mais cette fois là, ça avait été son corps tout entier qui avait tournoyé dans les flammes par le réseau de cheminées des sorciers qui s’étendait dans tout le pays. Cette fois, ses genoux restèrent posés sur le froid plancher du bureau d'Umbridge, tandis que seule sa tête virevoltait dans les flammes vertes ...


Et puis, aussi brusquement qu'elle avait commencé, la sensation s’arrêta. Ayant assez mal au cœur et comme s'il portait un cache-col particulièrement chaud autour de sa tête, Harry ouvrit ses yeux pour constater que sa tête sortait de la cheminée de la cuisine, devant la longue table en bois, où un homme était assis, absorbé dans un parchemin.


' Sirius ?'


L'homme sursauta et regarda autour. Ce n'était pas Sirius, mais Lupin.


'Harry ! ' dit il , paraissant extrêmement choqué. ' Que fais - qu’est ce qui c’est passé, tout vas bien ?'


' Ouais,' dit Harry. ' je me demandé juste - je veux dire, j'aurais aimé avoir une- une discussion avec Sirius.'


' Je l'appelle ,' dit Lupin, en se levant, semblant toujours aussi perplexe, ' il est en haut à la recherche de Kreacher, il semble qu’il s’est encore caché dans le grenier ... '


Et Harry observa Lupin sortir à toutes vitesses de la cuisine. Maintenant il était seul avec rien d’autre à regarder que les pieds des chaise et des table. Il se demanda pourquoi Sirius ne leur avait jamais dit comment il était très inconfortable de parler la tête dans le feu ; ses genoux commençaient déjà à lui faire mal du fait de leur contact prolongé avec le plancher en pierre d'Umbridge.


Lupin réapparut avec Sirius à ses talons un instant plus tard.


' Qu’est ce qu’il y a ?' dit Sirius d’un ton pressant, balayant ses longs cheveux bruns hors de ses yeux et se laissant tomber à terre devant le feu, de sorte que lui et Harry soient face à face. Lupin se mit à genoux lui aussi, paraissant très intéressé. 'Tu vas bien ? Tu as besoin d’aide ?'


' Non,' dit Harry, ' rien de tout ça... J'ai voulu juste parler... de mon père.'

Ils échangèrent un regard étonné, mais Harry n'avait pas le temps pour se sentir maladroit ou embarrassé; ses genoux devenaient de plus en plus douloureux chaque seconde et il devina que cela faisait déjà cinq bonnes minutes que la diversion avait commencé ; George lui en avait garanti seulement vingt. Il raconta alors immédiatement l'histoire qu'il avait vu dans le Pensive.


Quand il eut fini, ni Sirius ni Lupin ne dirent un mot pendant un moment. Alors Lupin dit tranquillement, ' Je ne voudrais pas que tu juges ton père sur ce que tu as vu là, Harry. Il avait seulement quinze ans - '


' J'ai quinze ans ' dit âprement Harry.

' Ecoute, Harry, ' dit Sirius tranquillement, 'James et Rogue se détestait mutuellement depuis le moment où ils ont placé leurs yeux l'un sur l'autre, c’était juste un de ces trucs, tu peux comprendre cela, non ? Je pense que James était tout ce que Rogue voulait être -

lui était populaire, il était bon en Quidditch – dans à peu près tout . Et Rogue était juste ce petit crétin qui était à ses yeux en train de mijoter quelque chose ( NdT : je ne suis pas sur : Be up ) en Magie Noire, et James – malgré ce que tu as vu dans la Pensive, Harry -

a toujours détesté la Magie Noire.'


' Ouais,’ dit Harry, ' mais il a attaqué Rogue sans aucune raison valable, juste parce que

— bien, juste parce que tu disais que tu t’ennuyais,’ finit-il, avec un ton légèrement désolé.


' Je n’en suis pas fier,' dit Sirius rapidement.


Lupin regarda Sirius du coin de l’oeil, puis dit, ' écoute, Harry, ce que tu dois comprendre est que ton père et Sirius étaient les meilleurs de l'école quoi qu’ils aient fait

— tout le monde pensait qu'ils étaient les plus cool de l’école — même s'ils s’emportaient un peu parfois — '


' Si nous étions parfois des petits idiots arrogants, tu veux dire, ' dit Sirius.


Lupin souria.


' Il a continué à avoir ses cheveux en pagaille, ' dit Harry d’un ton affligé.


Sirius et Lupin rirent.


' J’avais oublié qu ‘il avait l'habitude de faire cela, ' dit Sirius affectueusement.


'Jouais il avec le Vif ?' demanda Lupin vivement.


' Ouais, ' dit Harry, observant, sans comprendre, Sirius et Lupin qui souriaient. ' Bien ...

J'ai pensé qu'il était un peu un idiot.'


' Naturellement il était un peu un idiot !' dit Sirius vivement, ' nous étions tous des idiots ! Bon — Lunard pas autant, 'dit-il raisonnablement, regardant Lupin.


Mais Lupin secoua sa tête. ' Ne vous ai-je jamais demander de laisser tranquille Rogue?'

dit il. ' N’ai-je jamais eu du cran de vous dire que je pensais que vous alliez trop loin?'


' Ouais, bon,’ dit Sirius, ' Tu nous as fait avoir honte de nous-mêmes parfois ... c'était quelque chose...'


' Et,' dit Harry avec ténacité, déterminé à dire tout ce qu’il avait sur le coeur maintenant qu'il était ici, ' il a continué à jeter des coups d’œil aux filles près du lac, espérant qu ‘elles l'observaient!'


‘ Oh oui, il faisait toujours l’imbécile à chaque fois que le Lily était autour, ' dit Sirius, gesticulant, ' il ne pouvait pas s'empêcher de se faire voir à chaque fois qu'elle était tout près. '

' Comment se fait-il qu'elle l'ait épousé ?' demanda Harry d’un air malheureux. ' Elle le détestait !'


'Nop, c’est faux , ' dit Sirius.


' Elle a commencé à sortir avec lui en septième année,' dit Lupin.


' Une fois que James n’avait plus la grosse tête, ' dit Sirius.


' Et qu’il a cessé d’excéder des personnes avec la Magie juste pour s'amuser,' dit Lupin.


' Même Rogue ' dit Harry.


' Bien, ' dit Lupin lentement, ' rogue était un cas spécial. Je veux dire, il n'ai jamais perdu une occasion d’haïr James, donc tu ne pouvais pas vraiment t’attendre à ce que James prenne ça à la légère, tu comprends ?'


' Et ma mère était D’ACCORD avec ça ?'


' Elle n'en savait pas grand chose, pour te dire la vérité, ' dit Sirius. ' Je veux dire, James ne prévoyait pas une date pour prendre Rogue avec elle et lui envoyait un mauvais sort devant elle, tu vois ?'


Sirius fronça les sourcils en voyant l’air Harry, qui ne paraissait toujours pas convaincu.


' Ecoute,' dit-il, ' ton père était le meilleur ami que j'ai jamais eu et il c’était une très bonne personne. Beaucoup de personnes sont idiots à l'âge de quinze ans. Il a mûri en grandissant .'


' Ouais, bien, ' dit Harry fortement. ' c’est juste que je ne pensais pas être un jour désolé pour Rogue.'


' Maintenant que tu me le rappelles,' dit Lupin, un pli entre les sourcils, ' comment a réagi Rogue quand il a su que tu avais vu tout cela?'


' Il m'a dit qu’il ne m'enseignerait plus jamais l’Occlumencie,' dit Harry d’un air indifférent, ' comme il était vraiment vexé — ‘


'Il QUOI ?' cria Sirius, faisant sursauter Harry et leur faisant inhaler une bouchée des cendres.


' Tu es sérieux, Harry ?' dit Lupin rapidement. ' Il est arrêté de te donner des leçons ?'


' Ouais, ' dit Harry, étonné par ce qu'il considérait être une réaction exagérée. ' mais c’est bon, je ne m'inquiète pas, c’est plus du soulagement pour te dire — '


' Je monte là haut pour en toucher quelques mots à Rogue ! ' dit Sirius avec force, en se levant, mais Lupin le tira à nouveau en arrière.


' Si quelqu’un va aller en toucher quelques mots à Rogue, ce sera moi !' dit il avec fermeté. ' Mais Harry, avant tout, tu dois aller voir Rogue et lui dire qu’en aucun cas, il ne doit cesser de te donner des leçons — quand Dumbledore entendra - '


' Je ne peux pas lui dire cela, il me tuerait !' dit Harry révolté. ' Tu ne l'as pas vu quand nous sommes sortis de la Pensive.'


'Harry, il n’y rien de plus important pour toi que tes leçons d’Occlumencie !' dit Lupin sévèrement. ' Tu me comprends ? Rien !'


' Ok Ok, ' dit Harry, totalement troublé, pour ne pas dire énervé. ' Je ... J'essayerai de lui en parler ... mais il ne sera pas - '


Il se tut. Il pouvait entendre des bruits de pas éloignés.

'C’est Kreacher qui descend ?'


' Non, ' dit Sirius, jetant un coup d'oeil derrière lui. ' Ca doit être quelqu'un de ton côté.'


Le coeur de Harry s’accéléra.

'je f’rais mieux de y aller !' dit-il précipitamment et retira sa tête du feu de Grimmauld Place.

Pendant un moment sa tête sembla tourner sur ses épaules, puis il se retrouva à genoux devant le feu du bureau d'Umbridge, observant les flammes vertes vacillantes et mourantes.


' Plus vite, plus vite !' murmurait une voix asthmatique à l’extérieur du bureau. ' Ah, elle l'a laissé ouverte — '


Harry se plongea sous sa cape d'invisibilité et était juste parvenu à la tirer au-dessus de lui quand Rusard apparut dans le bureau. Il semblait ravi et se parlait fébrilement, alors qu'il traversait la salle, il ouvrit un tiroir du bureau d'Umbridge et commença à en sortir des papiers.


'Autorisation de fouetter... Autorisation de fouetter... Je peux enfin le faire... ils l’ont vu venir pendant des années... '


Il retira ensuite un parchemin, l’embrassa, puis sortit rapidement du bureau en traînant les pieds, le tenant fermement sur sa poitrine.


Harry se releva et, s'assurant qu’il avait son sac et que sa cape d'invisibilité le couvrait complètement, il tourna violemment la poignée de la porte et sortit à toute vitesse du bureau après Rusard, qui boitillait aussi rapidement que Harry ne l'avait jamais vu faire.


Se trouvant maintenant à bonne distance du bureau d’Umbridge, Harry pensa qu’il n’était plus dangereux de redevenir visible. Il retira sa cape, l’enfonça dans son sac et se dépêcha d’avança. Il y avait de l’agitation et un brouhaha persistant dans le Hall d’Entrée. Il descendit en courant l'escalier de marbre et vit ce qui rassemblait la majeure partie de l’école ici.


C’était comme la nuit où Trelawney avait été viré. Les élèves se tenaient tous autour des murs formant un grand cercle ( Harry remarqua que certains d'entre eux étaient couverts d’une substance qui ressemblait aux Pustulesdesèves (Stinksap)); des professeurs et des fantômes faisaient également parti de la foule. En avant parmi les spectateurs, on pouvait voir les membres de l’Equipe d'Enquête, qui paraissaient tous exceptionnellement satisfaits d’eux-mêmes, et Peeves, qui dansait au-dessus, regardant fixement vers Fred et George en bas, qui se tenaient au milieu de la foule avec le regard très perceptible de deux personnes qui viennent juste d’être coincés.


' Ainsi !' dit Umbridge triomphalement. Harry réalisa qu'elle se tenait quelques marches devant lui, une fois de plus regardant vers le bas sur sa proie. ' Ainsi - tu penses amusant de transformer un couloir d'école en marais, c’est ça ?'


' Assez amusant, ouais, ' dit Fred, regardant vers elle sans le moindre signe de crainte.


Rusard se fraya un chemin jusqu’à Umbridge, pleurant presque de bonheur.

' J'ai les formulaires, directrice, ' dit-il d'une voix rauque, agitant de la main le parchemin qu’Harry venait de le voir prendre de son bureau. ' J'ai la formulaires et j'ai les fouets qui attendent ... oh, laissez moi le faire maintenant ... '


' Très bien, Argus,' dit elle. ' Vous deux ,' continua-elle, regardant fixement Fred et George, ' êtes sur le point d'apprendre ce qui arrive aux voyous dans mon école.'


' Vous savez quoi ?' dit Fred. ' Je ne pense pas. '


Il se tourna vers son jumeau.


'George, ' dit Fred, ' Je pense que nous sommes devenus trop grand pour l'éducation à temps plein.'


' Ouais, je pensais la même chose, ' dit George légèrement.


‘ Il est temps d’exercer nos talents dans le vrai monde, tu ne crois pas ?' demanda Fred.


' Certainement, 'a dit George.


Et avant qu'Umbridge n’ait pu dire un mot, ils sortirent leur baguette et dirent ensemble :


'Accio Balai! '


Harry entendit un fracas quelque part au loin. Regardant à sa gauche, il se pencha juste à temps. Les balais de Fred et George, un traînant la lourde chaîne et la cheville de fer avec lesquelles Umbridge les avait attachées au mur, dévalaient le couloir vers leurs propriétaires ; ils tournèrent à gauche, passèrent comme un éclair en bas des escaliers et s’arrêtèrent brusquement devant les jumeaux, le cliquetis des chaînes sonnant bruyamment sur le sol en pierre.


' On ne vous dit pas ‘‘A bientôt’’ ’ dit Fred au Professeur Umbridge, balançant sa jambe au-dessus de son balai.


' Ouais, on ne va pas vous ennuyer plus longtemps, ' dit George, montant le sien.


Fred regarda autour les élèves rassemblés, la foule silencieuse et attentive.


' Si quelqu’un voulait acheter un Marais Portatif, comme vous pouvez le voir en haut, qu’il vienne quatre-vingt-treize, Chemin de Traverse Weasleys’ Wizarding Wheezes,’dit-il d’une voix forte. ' Notre nouveau local !'


' Remises spéciales aux étudiants de Poudlard qui jurent qu’ils vont employer nos produits pour se débarrasser de cette vieille folle, ' ajouta George , se dirigeant vers le professeur Umbridge.


'ARRÊTEZ LES !' cria Umbridge, mais c’était trop tard. Comme l’Equipe d’Enquête s'approchait, Fred et George donnèrent un coup de pied sur le sol, montant de cinq mètres, la cheville de fer balançant dangereusement en dessous. Fred regarda à travers le hall Peeves l’esprit frappeur danser à leur niveau au-dessus de la foule


' Fais-lui l’enfer pour nous, Peeves.'


Et Peeves, qui selon les souvenirs de Harry, n'avait jamais reçu un ordre d'un élève, enleva son chapeau de sa tête et le leva pour les saluer, comme Fred et George tournoyaient dans le ciel au dessus des tumultueux applaudissements des élèves et accéléraient hors des portes ouvertes dans le magnifique coucher du soleil.


Chapitre 30 : Grawp

Le récit du vol de Fred et Georges vers la liberté revint si souvent dans les conversations des jours qui suivirent que Harry pouvait dire qu’il était entré dans la légende de l’école : au bout d’une semaine, même ceux qui avaient été des témoins oculaires étaient à moitiés convaincus d’avoir vu les jumeaux lancer des Bombabouses à Umbridge depuis leurs balais avant de foncer vers les portes. Dans l’immédiat, il y eut une grande vague de discussions qui parlaient de les imiter. Harry entendit fréquemment des élèves qui disaient « Honnêtement, parfois j’ai envie d’enfourcher mon balais et de partir d’ici » ou « Encore un cours de ce style et je vais imiter les Weasley ! ».

Fred et Georges s’étaient assurés que personne ne les oublierai de sitôt. Pour commencer, ils n’avaient pas laissé d’instructions pour nettoyer le marais qui occupait dorénavant le couloir du cinquième étage de l’aile est. Umbridge et Rusard avaient été aperçus tentant différentes techniques, mais sans succès. En fin de compte, l’accès y fut interdit et Rusard, en grinçant furieusement des dents, avait reçu la mission de faire traverser les élèves dans un bateau avec une perche pour qu’ils se rendent à leurs salles de classe. Harry était certains que des professeurs tels que McGonagall ou Flitwick auraient pu faire disparaître le marécage ; mais, de même qu’avec les feux d’artifices de Fred et Georges, ils semblaient préférer regarder Umbridge se démener.

Ensuite, il y avait les deux trous en forme de balais dans la porte du bureau d’Umbridge, aux endroits où les Brossdur de Fred et Georges l’avaient traversée pour rejoindre leurs propriétaires. Rusard installa une nouvelle porte et transféra l’éclair de feu de Harry dans le donjon où, disait la rumeur, Umbridge avait posté un troll armé pour monter la garde.

Mais ses ennuis ne faisaient que commencer.

Inspirés par l’exemple de Fred et Georges, bon nombre d’élèves étaient à présent en compétition pour le poste désormais vacant d’agitateur-en-chef. Malgré la nouvelle porte, quelqu’un avait réussi à introduire un niffleur au museau poilu dans le bureau d’Umbridge, qui mit promptement la pièce sans dessus dessous dans sa recherche d’objets brillants, bondit sur Umbridge lorsqu’elle entra et tenta de ronger les bagues de ses doigts boudinés.

Des Bombabouses et des boules puantes étaient si fréquemment lancées dans les couloirs qu’une mode naquit parmi les élèves de pratiquer un sortilège de Têtenbulle sur eux mêmes avant de quitter les cours, qui leur apportait une bouffée d’air frais, même s’ils donnaient l’impression de porter des bocaux à poissons rouges à l’envers sur la tête.

Rusard arpentait les couloirs avec une cravache prête dans les mains, désespérant de coincer les mécréants, mais ils étaient si nombreux qu’il ne savait pas de quel côté se tourner. L’escouade inquisitoriale tentait de l’aider, mais de curieux maléfices continuaient à frapper ses membres. Warrington de l’équipe de quiddich de Serpentard arriva à l’infirmerie avec une horrible maladie de la peau qui donnait l’impression qu’on l’avait enduit de cornfakes ; Pansy Parkinson, au grand bonheur d’Hermione, rata tous les cours de la journée suivante, parce qu’il lui poussait des bois sur la tête.

En attendant, on commençait à se rendre compte du nombre de Pastilles d’Esquive que Fred et Georges avaient réussi à vendre avant de quitter Poudlard. Umbridge n’avait qu’à franchir le seuil de sa classe pour que les élèves assemblés à l’intérieur s’évanouissent, vomissent, présentent de dangereuses fièvres, ou encore saignent des deux narines. Poussant des cris aigus de rage et de frustration, elle tentait de tracer les mystérieux symptômes jusqu’à leur source, mais les élèves lui répétaient obstinément qu’ils souffraient d’ ‘Umbrigeopathie’. Après avoir mis quatre classe différentes en retenue sans pour autant percer leur secret, elle fut forcée d’abandonner et de laisser les élèves saignants, défaillants, vomissant, et fiévreux quitter sa classe en troupeaux.

Mais même les utilisateurs de pastilles ne pouvaient rivaliser avec le maître du chaos qu’était Peeves, qui semblait avoir pris très à cœur ce que lui avait dit Fred avant de partir. Caquetant comme un fou, il volait dans le château, reversant les tables, jaillissant des tableaux, renversant les statues et les vases ; deux fois, il enferma miss Teigne dans une armure, d’où elle fut tirée, miaulant sourdement, par le concierge furieux. Peeves lançait les lanternes et éteignait les bougies, jonglait avec des torches allumées au dessus des têtes d’élève hurlants, fit partir en fumée ou par la fenêtre des piles de parchemin impeccablement rangées, inonda le deuxième étage en ouvrant tous les robinets de la salle de bain, jeta un sac de tarentules dans la grande salle en plein milieu du petit déjeuner et, sans prendre une seconde de répit, passait des heures de suite flottant derrière Umbridge et rotait bruyamment à chaque fois qu’elle parlait.

Personne dans le personnel à part Rusard ne semblaient vouloir se décarcasser pour l’aider. Au contraire, une semaine après le départ de Fred et George, Harry avait vu le professeur McGonagall passer à côté de Peeves, qui tentait avec application de décrocher un chandelier de cristal, et aurait juré l’avoir entendue dire à l’esprit frappeur du coin des lèvres « ça se dévisse dans l’autre sens ».

Pour couronner le tout, Montague n’avait toujours pas récupéré de son séjour dans les toilettes. Il demeurait confus et désorienté, et ses parents avaient été observés un mardi matin, marchant à grandes enjambées dans la cour, l’air extrêmement en colère.

« Est ce qu’on ne devrait pas dire quelque chose ? »Dit Hermione d’une voix inquiète, en appuyant son visage contre la fenêtre de la classe d’Enchantements de façon à voir M. et Mme Montague marcher dans la cour. « A propos de ce qui lui est arrivé ? Dans le cas où ça aiderait Madame Pomfresh à le soigner ? »

« Bien sur que non, il guérira, » fit Ron indifféremment.

« En tout cas, plus de problèmes pour Umbidge, non ? » ajouta Harry, une pointe de satisfaction dans la voix.

Lui et Ron tapèrent légèrement les tasses qu’ils étaient sensés enchanter avec leurs baguettes. De celle de Harry jaillirent quatre très courtes pattes qui ne parvenaient pas à atteindre le bureau et s’agitaient vainement dans le vide. De celle de Ron poussèrent des pattes maigrichonnes et fuselées qui arrachèrent la tasse du bureau avec difficulté, tremblèrent quelques secondes, puis s’effondrèrent, cassant la tasse en deux.

« Reparo », fit Hermione rapidement, rassemblant la tasse de Ron d’un mouvement de sa baguette. « C’est bien joli tout ça, mais si jamais Montague était handicapé définitivement ? »

« Qui s’en soucie ? » dit Ron irrité, comme sa tasse se remettait debout faiblement de nouveau, tremblant violemment au niveau des genoux. « Montague n’aurait pas dû essayer d’enlever tous ces points à Gryffondor ! Si tu veux t’inquiéter pour quelqu’un, inquiètes-toi pour moi, Hermione ! »


« Toi ? » s’étonna-t-elle en rattrapant sa tasse qui courait joyeusement l’autre bout du bureau sur quatre vigoureuses pattes en forme de battes de base-ball, et la replaçant en face d’elle. « Pourquoi est ce que je devrais m’inquiéter pour toi ? »

« Quand la prochaine lettre de maman sera enfin passé au travers du processus de censure d’Umbridge, » expliqua amèrement Ron, qui retenait à présent sa tasse dont les pattes tentaient faiblement de supporter le poids, « je vais avoir de gros ennuis. Je ne serait pas surpris si elle avait envoyé une autre Beuglante.»

« Mais… »

« Le départ de Fred et Georges est de ma faute, vous voyez, » poursuivit Ron sombrement. « Elle va dire que j’aurais dû les empêcher de partir, j’aurais dû attraper leurs balais et les tirer, ou quelque chose de ce genre… Oui, ça va être entièrement ma faute. »

« Eh bien, si elle fait ça, ce serait vraiment injuste, tu n’aurais rien pu faire ! Mais je suis sûre qu’elle ne le fera pas, je veux dire, s’ils ont un local sur le chemin de traverse, ils ont dû planifier ça depuis des lustres. »

« Oui, mais c’est encore autres chose, comment ont-ils eu un local ? » dit Ron, frappant sa tasse si fort avec sa baguette que les pattes s’effondrèrent à nouveau et se contactèrent nerveusement une fois la tasse tombée sur le bureau. « C’est un peu étrange, vous ne trouvez pas ? Ils vont avoir besoin de beaucoup de Gallions pour s’offrir la location d’un local au chemin de traverse. Elle va se demander ce qui leur est passé par la tête, pour toucher à ce genre d’or. »

« Oui, j’y ai pensé aussi, » dit Hermione en autorisant sa tasse à courir en petit cercles autour de celle de Harry, dont les minuscules pattes étaient toujours incapables de toucher la surface du bureau. « Je crains que Mundungus les aie convaincus de vendre des chaudrons volés ou quelque chose comme ça. »

« Non, ils n’ont rien fait de tout ça, » les interrompit brusquement Harry.

« Comment tu le sais ? » dirent Ron et Hermione en même temps.

« Parce que… » Harry hésita, mais le moment d’avouer semblait être finalement arrivé.

Il n’y avait aucun avantage à garder le silence si quelqu’un considérait Fred et Georges comme des criminels. « Parce que l’or vient de moi. Je leur ai donné le prix du tournoi des trois sorciers en juin dernier. »

Il y eut un silence choqué, qui fut rompu par la tasse d’Hermione qui, en courant toujours, tomba du bureau et s’écrasa au sol.

« Harry, tu n’a pas fait ça ? » dit-elle.

« Si, je l’ai fait, » répondit Harry sur un ton de défi. « Et je ne le regrette pas, en plus. Je n’avais pas besoin de cet or et ils seront formidables pour monter une boutique de farces et attrapes. »

« Mais c’est génial ! » s’exclama Ron, l’air ravi. « C’est entièrement ta faute, Harry –

Maman ne peut rien me reprocher du tout ! Est ce que je peux lui dire ? »

« Oui, je suppose que tu ferais mieux, » fit Harry sourdement, « surtout si elle croit qu’ils font du recel de chaudrons volés ou quelque chose de ce genre. »

Hermione ne dit rien du tout pendant le reste du cours, mais Harry suspectait que son self-control allait craquer sous peu. Et effectivement, lorsqu’ils furent sortis du château pour la pause et qu’ils marchaient dans le parc sous le pâle soleil de mai, elle fixa Harry avec les yeux en vrille et ouvrit la bouche d’un air déterminé.


Harry l’interrompit avant même qu’elle ait ouvert la bouche.

« Ce n’est pas la peine de me harceler, c’est fait, » dit-il fermement. « Fred et Georges ont l’or –ils en ont dépensé une bonne partie, en plus- et je ne peut pas le leur récupérer et je ne le veux pas. Alors, économise ta salive, Hermione. »

« Je ne voulais pas te dire quoi que ce soit à propos de Fred et Georges ! » dit-elle d’une voix indignée.

Ron renifla, dubitatif, et Hermione lui lança un regard furieux.

« Non, je ne voulais pas ! » dit-elle, en colère. « Au contraire, j’allais demander à Harry quand est ce qu’il allait aller voir Rogue pour lui demander d’autres leçons d’Occlumency !

Le cœur de Harry fit un bond. Après avoir épuisé le sujet sur le départ dramatique de Fred et Georges, ce qui, honnêtement, avait occupé de nombreuses heures, Ron et Hermione avaient voulu entendre des nouvelles de Sirius. Et comme Harry ne leur avait pas confié la raison pour laquelle il avait voulu voir Sirius dans un premier temps, il avait été difficile de trouver quelque chose à leur dire. Il avait fini par leur dire, à juste titres, que Sirius voulait que Harry reprenne les cours d’Occlumency. Il n’avait pas cessé de le regretter depuis ; Hermione ne voulait pas laisser le sujet de côté, et y revenait sans arrêt quand Harry l’évitait.

« Tu ne peux pas me dire que tu as arrêté de faire ces rêves bizarres », ajoutait Hermione, « puisque Ron m’a dit que tu murmurait dans ton sommeil encore la nuit dernière. »

Harry lança à Ron un regard furieux. Ron eu le bon sens de regarder ailleurs.

« Tu murmurait seulement un peu, » se justifia-il. Quelque chose du genre « un petit peu plus loin ».

« Je rêvais que je te regardai jouer au Quidditch, » mentit brusquement Harry. «

J’essayais de te faire t’étirer un peu plus pour que tu attrapes le souafle. »

Les oreilles de Ron devinrent rouges. Harry ressentit une sorte de plaisir vengeur. Il n’avait, bien sûr, rien rêvé de la sorte.

La nuit précédente, il avait de nouveau fait le voyage jusqu’au couloir du département des mystères. Il avait traversé la pièce circulaire, puis la pièce remplie de lumières dansantes et cliquetantes, jusqu’à se retrouver de nouveau dans cette pièces caverneuse pleine d’étagères sur lesquelles étaient rangées des sphères de verre poussiéreuses.

Il s’était dépêché de traverser en ligne droite vers la rangée quatre vingt dix sept, tourner à gauche, et courir le long des étagères… ça avait probablement été là qu’il avait parlé…

Juste un peu plus loin… Car il sentait sa propre conscience lutter pour se réveiller… Et avant d’avoir atteint la fin de la rangée, il s’était retrouvé allongé dans son lit, à contempler les baldaquins.

“Tu essayes de bloquer ton esprit ?” ajouta Hermione, en fixant Harry. « Tu continue à travailler ton occlumency ? »

« Bien sûr que je le fais ! » répondit Harry en essayant de faire comme si la question était insultante, mais sans croiser son regard. La vérité était qu’il était si curieux de savoir ce qui était caché dans cette pièce pleine d’orbes poussiéreux, qu’il était reconnaissant aux rêves de continuer.

Le problème était qu’avec juste un mois à passer avant les examens et chaque moment de libre consacré aux révisions, son esprit semblait tellement saturé d’informations que quand il se couchait, il lui était difficile de dormir tout court ; et quand il y parvenait, son cerveau surmené lui faisait passer des nuits entières à faire de stupides rêves à propos des examens. Il suspectait aussi cette partie de son esprit –celle qui parlait avec la voix d’Hermione- de sauter sur l’occasion et de le réveiller avant qu’il ne puisse atteindre la fin du couloir.

« Vous savez, » dit Ron, dont les oreilles étaient toujours rouges, « si Montague ne récupère pas avant le match de Serpentard contre Poufsouffle, on pourrait avoir une chance de gagner la coupe. »

« Oui, je suppose que oui, » répondit Harry, heureux de changer de sujet.

« Je veux dire, nous en avons gagné un, perdu un –si Serpentard perd contre Poufsouffle dimanche prochain-»

« Oui, c’est vrai, », dit Harry, perdant le fil de la conversation. Cho Chang venait de traverser la cour, en évitant délibérément de le regarder.

* * * * *

Le dernier match de la saison de quiddich, Gryffondor contre Serdaigle, allait avoir lieu le dernier week-end de Mai. Même si Serpentard avait lamentablement perdu face à Poufsouffle durant leur dernier match, Gryffondor n’espérait pas la victoire, principalement (même si personne ne le lui avait dit) à cause du record abyssal de gardien de but de Ron. Lui, au contraire, semblait avoir trouvé un nouvel optimisme.

« je veux dire, ça ne peut pas être pire ? » dit-il à Harry et Hermione d’un air sinistre le matin du match. « Rien n’est encore perdu, non ? »

« Tu sais », dit Hermione, comme elle et Harry marchaient vers le stade un peu plus tard, au milieu d’une foule très excitée, « je crois que Ron devrait mieux s’en sortir sans Fred et Georges aux alentours. Ils ne lui ont jamais exactement donné beaucoup de confiance en lui. »

Luna Lovegood les croisa avec ce qui semblait être un aigle vivant perché sur la tête.

« Oh, j’oubliais ! » dit Hermione en regardant l’aigle battre des ailes comme Luna passait sereinement à côté d’un groupe de Serpentard qui caquetaient en la montrant du doigt. «

Cho va jouer, non ? »

Harry, qui ne l’avait pas oublié, se contenta de maugréer.

Ils trouvèrent des places sur la plus haute rangée des gradins. C’était une journée belle et claire ; Ron n’aurait pu espérer mieux, et Harry se reprit à espérer malgré tout que Ron ne donnerai pas aux Serpentard d’autre occasion de chanter d’autres « Weasley est notre roi ».

Lee Jordan, qui avait été très abattu depuis que Fred et Georges étaient partis, commentait comme à l’ordinaire. Comme les équipes entraient sur le terrain, il donnait les noms des joueurs, avec quelque chose en moins par rapport à sa fougue habituelle.

« Bradley… Davies… Chang, » dit-il, et Harry sentit son estomac réaliser non pas un back flip, plutôt une embardée, comme Cho volait autour du stade, ses cheveux noirs luisants flottant dans la brise légère. Il n’était pas sûr de ce qu’il voulait voir arriver à présent, excepté qu’il ne pourrait pas supporter une autre dispute. Même la vision d’elle en train de parler avec entrain avec Roger Davies, comme ils se préparaient à monter sur leurs balais, ne lui causait qu’une infime pointe de jalousie.

« Et c’est parti ! » s’exclama Lee. « Et Davies récupère immédiatement le Souafle, le capitaine de l’équipe de Serdaigle Davies a le souafle, il évite Johnson, il évite Bells, il évite Spinnet et… Il s’approche des buts ! Il va tirer et… et… » Lee lâcha sourdement.

«Et il marque. »

Harry et Hermione poussèrent un cri de déception en même temps que le reste des Gryffondor. Evidemment, horriblement, les Serpentard se mirent à chanter à l’autre bout du stade :

« Weasley ne peut rien sauver, il ne peut rien bloquer… »

« Harry », fit une voix étouffée dans l’oreille de Harry. « Hermione… »

Harry regarda autour de lui et vit le grand visage barbu de Hagrid entre les sièges.

Apparemment, il avait murmuré ainsi tout autour de la rangée, car les premières années

–et des deuxièmes- à côté de qui il venait juste de passer faisaient une drôle de tête. Pour une raison inconnue, Hagrid semblait anxieux de ne pas être vu, même s’il était au moins de 4 pieds plus grand que n’importe qui.

« Ecoutez, » murmura-t-il, « est ce que vous pouvez venir avec moi ? Maintenant ?

Quand tout le monde regarde le match ? »

« Euh… ça ne peut pas attendre, Hagrid ? Jusqu’à ce que le match soit fini ? »

« Non, » répondit Hagrid. « Non, Harry, ça doit être maintenant… Quand tout le monde regarde de l’autre côté… s’il vous plaît ? »

Du sang coulait du nez de Hagrid. Ses deux yeux étaient pochés. Harry ne l’avait pas vu dans cet état depuis son retour à l’école ; il avait l’air complètement abattu.

« Bien sûr, » répondit immédiatement Harry. « Bien sûr que nous allons venir. »

Harry et Hermione firent le chemin inverse le long de leur rangée, causant des grognements parmi les élèves qui devaient se lever pour les laisser passer. Ceux de la rangées de Hagrid, en revanche, ne se plaignaient pas, tout attentifs qu’ils étaient à se faire les plus petits possibles.

« J’apprécie ça, vous deux, j’apprécie beaucoup, » leur dit Hagrid en rejoignant les escaliers. Il continua à regarder nerveusement autour de lui comme ils descendaient vers le parc en dessous. « J’espère juste qu’elle n’a pas remarqué notre départ. »

« Vous voulez dire Umbridge ? »dit Harry. Elle n’a sûrement rien vu, elle a son escadron inquisitoire entier assit autours d’elle, vous ne l’avez pas vue ? Elle doit s’attendre à des perturbations pendant le match. »

« Oui, et bien, un peu de perturbations ne ferait pas de mal, » dit Hagrid en faisant une pause pour observer les tribunes afin d’être sûr que la portion de parc entre eux et la cabane était déserte. « Ca nous donnerait plus de temps. »

« Pour quoi faire, Hagrid ? » demanda Hermione en regardant Hagrid avec une expression soucieuse sur le visage comme ils pressaient le pas pour franchir l’herbe qui les séparait de la lisière de la forêt.

« Vous… Vous verrez ça dans un moment, » répondit Hagrid, regardant par dessus son épaule alors qu’une grande clameur montait des gradins. « Hé… Est ce que quelqu’un vient juste de marquer ? »

« Ca doit être Serdaigle, » marmonna Harry.

« Bien, bien… » commenta distraitement Hagrid. « C’est bien… »

Ils durent courir pour le suivre tandis qu’il franchissait la pelouse, attentif au moindre autre bruit de pas . Quand ils rejoignirent la cabane, Hermione tourna automatiquement à gauche vers la porte d’entrée. Toutefois, Hagrid passa devant sans s’y arrêter, en continuant vers la lisière des arbres, où il récupéra une arbalète qui était pendue à un arbre. Lorsqu’il réalisa qu’ils ne le suivaient plus, il se retourna.

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