" Accio proph -"

Harry s'y était préparé: il cria "Protégo" avant qu'elle n'ait terminé sa formule, et bien que la sphère de verre glissa au bout de ses doigts il s'arrangea pour s'y cramponner.

"Oh, il sait comment jouer, petit bébé Potter," dit-elle, ses yeux de folle fixés à travers les entailles de sa cagoule. "Très bien, alors -"

"JE T'AI DIT, NON!" hurla Lucius Malfoy à la femme. "Si tu la brises -!"

Les pensées de harry s'accélérèrent. Les Mangemorts voulaient cette sphère de verre poussiéreuse. Il ne lui voyait aucun intérêt. Il voulait juste les sortir tous de ça vivants, être sur qu'aucun de ses amis ne paierait un prix terrible pour sa stupidité...

La femme fit un pas en avant, s'éloignant de ses paires, et releva sa cagoule.

Azkaban avait laissé une ombre sur le visage de Bellatrix Lestrange, le rendant maigre comme une tête de mort, mais il était vivant avec une lueur fiévreuse et fanatique.

"Tu as besoin de plus de persuasion?" dit-elle, sa poitrine se levant et se baissant rapidement. "Très bien - prenez la plus petite," ordonna-t-elle aux Mangemorts près d'elle. "Laissons-le nous regarder torturer la petite fille. Je vais le faire."

Harry sentit les autres se resserrer autour de Ginny, il fit un pas de côté de façon à être juste devant elle, la prophétie levée au niveau de sa poitrine.

"Vous devrez la casser si vous voulez attaquer l'un d'entre nous," dit-il à Bellatrix.

"Je ne pense pas que votre patron sera très content si vous revenez sans, n'est-ce pas?"

Elle ne bougea pas; elle se contenta de le fixer, le bout de sa langue humectant ses lèvres minces.

"Alors," dit Harry, "de quelle sorte de prophécie s'agit-il?"

Il ne voyait pas quoi faire à part parler. Le bras de Neville était pressé contre le sien, et il pouvait le sentir trembler; il pouvait sentir l'un des autres respirer rapidement à l'arrière de sa tête. Il espéra qu'ils étaient tous en train de bien réfléchir à un moyen de se sortir de là, parce que son esprit était vide.

"Quelle sorte de prophétie ?" répéta Bellatrix, le rictus disparaissant de son visage.

"Tu plaisantes, Harry Potter."

"Nan, je plaisante pas," dit harry, ses yeux survolant les Mangemorts, cherchant un faible lien, un espace par lequel ils pourraient s'échapper. "Pourquoi Voldemort la veut-il?"

Quelques Mangemorts laissèrent échapper de longs sifflements.

"Tu oses dire son nom?" chuchota Bellatrix.

"Ouais," dit harry, maintenant son étreinte serrée sur la bille de verre, s'attendant à une autre tentative de la lui prendre par un sort. "Ouais, je n'ai aucun problème à dire Vol -"

"Ferme ta bouche!" cria Bellatrix. "Tu oses dire son nom avec tes lèvres indignes, tu oses le salir avec ta langue de demi-sang, tu oses -"


"Vous saviez qu'il est aussi un demi-sang?" dit harry, insouciant. Hermione glissa une petite plainte dans son oreille. "Voldemort? Ouais, sa mère était une sorcière mais son père était un moldu - ou vous a-t-il raconté qu'il était un pur sang?"

" STUPEF-"

" NON! "

Un jet de lumière rouge partit de l'extrémité de la baguette de Bellatrix Lestrange, mais Malfoy la dévia; son sort lui faisant atteindre une étagère à quelques centimètres de la gauche de Harry, et plusieurs des globes se fracassèrent.

Deux visages, d'un blanc perlé comme les fantômes, fluides comme de la fumée, se déployèrent des fragments de verre cassé sur le sol et chacun commença à parler; leurs voix se superposant, si bien que seulement des parties de ce qu'ils disaient pouvaient être entendues au-dessus des cris de Malfoy et Bellatrix.

"... au solstice viendra un nouveau... " dit la figure d'un homme vieux et barbu.

"N'ATTAQUE PAS! ON A BESOIN DE LA PROPHÉTIE!"

"Il ose - il ose -" hurla Bellatrix d'un ton incohérent, "il reste là - maudit demi-sang - "

"ATTENDS JUSQU'A CE QU'ON AIT LA PROPHÉTIE !" beugla Malfoy.

"... et personne ne viendra après... " dit le visage d'une jeune femme.

Les deux visages qui avaient émergé des éclats de sphères se mêlèrent dans l'air.

Rien ne restait d'eux ou de leur intervention, seulement des fragments de verre sur le sol. Ils avaient quoi qu'il en soit donné une idée à Harry. La problème allait être de la transmettre aux autres.

"Vous ne m'avez pas dit ce qu'il y avait de si spécial à propos de cette prophécie que je suis supposé vous remettre." dit-il, essayant de gagner du temps. Il bougea doucement son pied sur le côté, cherchant à sentir autour ceux de quelqu'un d'autre.

"Ne joue pas avec nous, Potter," dit Malfoy.

"Je ne joue pas," dit harry, son esprit occupé à moitié à la conversation et à moitié sur le mouvement de son pied. Et ensuite, il trouva les orteils de quelqu'un et pressa dessus. Un net flux d'expiration derrière lui lui dit que c'étaient ceux d'Hermione.

"Quoi?" murmura-t-elle.

"Dumbledore ne t'a jamais dit que la raison pour laquelle tu portes cette cicatrice était cachée au coeur de Département des Mystères?" grimaça Malfoy.

"Je - quoi?" dit Harry. Et pendant un moment il oublia presque son plan. "Qu'y a-t-il à propos de ma cicatrice?"

" Quoi? " chuchota Hermione plus urgemment derrière lui.

"Cela peut-il être?" dit Malfoy, semblant malicieusement heureux; quelques Mangemorts recommencèrent à rire, et sous couvert de leurs rires, Harry siffla à Hermione, bougeant ses lèvres aussi peu que possible, "Les étagères sont en suspend -"

"Dumbledore ne te l'a jamais dit?" répéta Malfoy. "Bien, cela explique pourquoi tu n'es pas venu plus tôt, Potter, le Seigneur des Ténèbres se demandait pourquoi -"

"- quand je dis maintenant -"

" -tu n'as pas accouru quand il t'a montré dans tes rêves l'endroit où elle était cachée. Il pensait que la curiosité naturelle t'inciterait à vouloir connaitre les mots exacts..."

"Il pensait?" dit Harry. Derrière lui, il sentait plus qu'il n'entendait Hermione passer son message aux autres et il chercha à continuer à discuter pour distraire les Mangemorts. "Alors comme ça, il voulait que je vienne la chercher? Pourquoi?"

" Pouquoi? "Malfoy semblait incroyablement ravi. "Parce que les seules personnes qui peuvent retirer une prophétie du Département des Mystères, Potter sont celles pour qui elles ont été faites, comme le Seigneur des Ténèbres l'a découvert quand il a essayé d'utiliser d'autres personnes pour la voler pour lui."

"Et pourquoi voulait-il voler une prophécie sur moi?"

"A Propos de vous deux, Potter, à propos de vous deux... Tu ne t'es jamais demandé pourquoi le Seigneur des Ténèbres avait essayé de te tuer quand tu étais un bébé?"

Harry fixa son regard dans les ouvertures pour les yeux à travers lesquelles brillaient les yeux gris de Malfoy. Cette prophétie était-elle la raison pour laquelle ses parents étaient morts, la raison pour laquelle il portait cette cicatrice en forme d'éclair?

Etait-ce la réponse à tout ceci serré dans sa main?

"Quelqu'un a fait une prophétie à propos de moi et de Voldemort?" dit-il calmement, regardant Lucius Malfoy, ses doigts se serrant sur la phère de verre chaude dans sa main. Elle était à peine plus grosse qu'un Vif d'Or et toujours cendreuse et poussiéreuse. "Et il m'a fait venir la prendre pour lui? Pourquoi ne pouvait-il pas venir la chercher lui-même?"

"La prendre lui-même?" cria Bellatrix, dans un gloussement de fou-rire. "Le Seigneur des Ténèbres, venant dans le Ministère de la Magie, alors qu'ils ignorent gentiment son retour? Le Seigneur des Ténèbres, se révélant lui-même aux Aurors, alors qu'au même moment ils perdent leur temps sur mon cher cousin?"

"Donc, il vous utilise pour faire son sale boulot?" dit Harry. "Comme il a essayé d'utiliser Sturgis pour la voler - et Bode?"

"Très bien, Potter, très bien..." dit Malfoy doucement. "Mais le Seigneur des Ténèbres sait que tu n'es pas un intell -"

"MAINTENANT!" s'écria Harry.

Derrière lui cinq voix différentes rugirent, " REDUCTO! " Cinq sorts volèrent dans 5 directions différentes et les étagères en face d'eux explosèrent en étant touchées; la structure en tour oscilla alors qu'une centaine de sphères de verre éclatèrent, des visages blancs perlés sortir dans les airs et y flottèrent, leur voix firent écho au-dessus du torrent de verre tombant et d'éclats de bois qui pleuvaient à présent sur le sol -

"COUREZ!" hurla Harry, alors que les étagères remuèrent de façon précaire et qu'encore plus de sphères de verre commençaient à en tomber. Il agrippa un pan de la robe d'Hermione et la tira en avant, tenant un bras au-dessus de sa tête alors qu'un morceau d'étagère et des bouts de verre s'écroulèrent sur eux. Un Mangemort se précipita en avant à travers le nuage de poussière et Harry le poussa d'un grand coup de coude dans le visage masqué, ils hurlaient tous, il y avait des cris de douleur, et une tempête de chutes alors que les étagères s'effondrèrent, d'étranges fragments d'échos des Seers (Seer est le nom donné aux magiciens ayant un don de voyance, c'est ce que Trelawney prétend être, la traduction n'existe pas encore dans les 4 premiers tomes) s'échappant de leurs sphères-Harry trouva le chemin en avant libre et vit Ron, Ginny et Luna courir derrière lui, leurs bras au dessus de leur tête; quelque chose de lourd le heurta sur le côté de la tête mais il inclina à peine la tête et continua de courir; une main l'attrapa par l'épaule; il entendit Hermione crier, " Stupéfix!" La main de relâcha d'un coup-Ils étaient au bout du couloir 97; Harry tourna à droite et commença à courir sérieusement; il pouvait entendre des bruits de pas juste derrière lui et la voix d'Hermione pressant Neville; tout droit devant, la porte par laquelle ils était venus était entrouverte; Harry pouvait voir la lumière brillante du pot en clochette; il fonça à travers la porte, la prophétie toujours fermement maintenue et en sécurité dans sa main, et attendit que les autres passent le seuil avant de claquer la porte derrière eux -

" Colloportus! " haleta Hermione et la porte se scella elle-même avec un étrange bruit.

"Où - où sont les autres?" haleta Harry.

Il avait cru que Ron, Luna et Ginny étaient devant eux, qu'ils les attendaient dans cette pièce, mais il n'y avait personne.

"Ils ont dû se tromper de chemin!" chuchota Hermione, le terreur se lisant sur son visage.

"Ecoutez!" murmura Nevile.

Des bruits de pas et des cris arrivèrent de derrière la porte qu'ils venaient de sceller; Harry colla son oreille à la porte pour écouter et entendit Lucius Malfoy rugir, "Laissez Nott, laissez-le, j'ai dit - ses blessures ne seront rien pour le Seigneur des Ténèbres comparées à la perte de la prophétie. Jugson, reviens ici, nous devons nous organiser!

On va se diviser par paires et chercher, et n'oubliez pas, soyez gentils avec Potter jusqu'à ce que nous ayons la prophécie, vous pouvez tuer les autres si nécessaire - Bellatrix, Rodolphus, allez à gauche; Crabbe, Rabastan, à droite; Jugson, Dolohov, la porte juste en face - Macnair et Avery, ici - Rookwood, là - Mulciber, viens avec moi!"

"Qu'est-ce qu'on fait?" demanda Hermione à Harry, tremblant de la tête aux pieds.

"Bien, on ne va pas rester ici à attendre qu'ils nous trouvent, déjà," dit Harry. "On va s'éloigner de cette porte."

Ils coururent aussi silencieusement que possible, passèrent le pot en clochette miroitant où le petit oeuf alternait éclosion et reformation, vers la sortie dans le hall circulaire tout au bout de la pièce. Ils y étaient presque quand Harry entendit qelque chose de gros et lourd heurter la porte qu'Hermione venait d'ensorceler.

"Ecarte-toi!" dir une voix barbare. " Alohomora! "

Alors que la porte s'ouvrait avec fracas, Harry, Hermione et Neville se cachèrent sous des bureaux. Ils pouvaient voir le bas des robes de deux Mangemorts se rapprocher, leurs pieds bougeant rapidement.

"Ils ont dû courir directement à travers le hall" dit la voix barbare.

"Vérifie sous les bureaux," dit l'autre.

Harry vit les genoux des Mangemorts fléchir; pointa sa baguette par dessus le bureau, et cria, " Stupéfix! "

Un jet de lumière rouge percuta le Mangemort le plus proche; il tomba en arrière dans une horloge de grand-père et la renversa; le second Mangemort, toutefois, avait bondi sur le côté pour éviter l'incantation de Harry et pointa sa propre baguette sur Hermione, qui rampait en dehors du bureau pour avoir un meilleur angle de vision.

" Avada -"


Harry se lança sur le sol et attrapa le Mangemort autour des genoux, le faisant dégringoler et rater sa cible. Neville retourna un bureau dans son envie d'aider; et pointant sauvagement sa baguette sur le duo acharné, il cria:

" EXPELLIARMUS! "

Les deux baguettes de Harry et du Mangemort volèrent de leurs mains et s'envolèrent du côté de l'entrée du Hall des Prophéties; les deux se remirent sur leurs pieds et essayèrent de les rattrapper, le Mangemort en premier Harry sur ses talons, et Neville fermant la marche, complètement horrifié par ce qu'il venait de faire.

"Pousse-toi du chemin, Harry!" cria Neville, clairement déterminé à réparer les dommages.

Harry se jeta sur le côté alors que Neville visa à nouveau et cria:

"STUPEFIX!"

Le jet de lumière rouge vola juste au-dessus des épaules du Mangemort et heurta une vitrine en verre sur le mur remplie de pendules variées en forme de poires; la vitrine tomba à terre et éclata, du verre volant partout, sauta à nouveau sur le mur, entièrement réparée, puis tomba à nouveau, et se fracassa -

Le Mangemort empoigna sa baguette, qui trainait sur le sol près du pot en clochette miroitant. Harry se recroquevilla sous un autre bureau quand l'homme se retourna; sa cagoule avait glissé si bien qu'il ne pouvait plus voir. Il l'enleva de sa main libre et cria: "STUP -"

" STUPEFIX! " cria Hermione qui venait juste de les rattrapper. Le jet de lumière rouge toucha le Mangemort au milieu de la poitrine: il se gela, son bras toujours levé, sa baguette tomba sur le sol et il heurta le pot en clochette. Harry s'attendait à entendre un clunk alors que l'homme touchait du verre solide et glissait à terre avec le pot, mais au lieu de ça, sa tête passa à travers la surface du pot en clochette comme si ça n'était qu'une bulle de savon, et il resta là, se vautra sur le dos sur la table, sa tête dans le pot plein d'un vent miroitant.

" Accio baguette! " cria Hermione. La baguette de Harry vola d'un coin sombre dans sa main et elle la lui lança.

"Merci," dit-il. "Bien, sortons de -"

"Faites gaffe!" dit Neville, horrifié. Il fixait la tête du Mangemort dans le pot en clochette.

Ils relevèrent tous les trois leur baguette, mais aucun d'entre eux ne frappa. Ils avaient tous le regard fixe, la bouche ouverte, épouvantés, sur ce qui arrivait à le tête de l'homme.

Elle se contractait très vite, devenant de plus en plus chauve, les cheveux noirs et la barbe se rétractaient dans le crâne; ses joues devenant lisses, son crâne se recouvrant d'un fin duvet...

Une tête de bébé se tenait maintenant, grotesque, sur le cou fort et musclé du mangemort alors qu'il luttait pour se relever; mais comme ils regardaient, leurs bouches ouvertes, la tête commença à enfler pour reprendre ses anciennes proportions; d'épais cheveux noirs poussant...

"C'est le Temps,' dit Hermione d'une voix stupéfaite. "Le Temps..."

Le Mangemort secoua encore son horrible tête, essayant de la dégager, mais avant qu'il ne puisse s'en débarrasser, elle recommença à régresser vers l'enfance...


Il y eut un cri dans une pièce voisine, puis un bruit sourd et un cri.

"RON?" appela Harry, se détournant de la monstrueuse transformation prenant place devant eux. "GINNY? LUNA?"

"Harry!" cria Hermione.

Le Mangemort avait retiré sa tête du pot en clochette. Son apparence était absolument bizarre, sa petite tête de bébé braillant bruyamment alors que ses gros bras gesticulaient dans tous les sens, manquant de peu Harry, qui se recroquevilla. Harry leva sa baguette mais à son grand étonnement Hermione attrapa son bras.

"Tu ne peux pas blesser un bébé!"

Ce n'était pas le moment d'argumenter là-dessus; Harry entendit plus de bruits de pas s'intensifier dans le Hall des Prophéties et sut, trop tard, qu'il n'aurait pas dû crier et donner leur position.

"Venez!" dit-il, et laissant l'affreux Mangemort à tête de bébé titubant derrière eux, ils décampèrent vers la porte restée ouverte de l'autre côté de la pièce, retournant dans le hall sombre.

Ils avaient fait la moitié du chemin quand Harry vit à travers la porte ouverte deux Mangemorts de plus courant dans la pièce sombre après eux; tournant à gauche, il s'engouffra alors dans un petit bureau sombre et en désordre et claqua la porte derrière eux.

" Collo -" commença Hermione, mais avant qu'elle ait pu finir le sort, la porte s'était ouverte et deux Mangemorts s'étaient précipités à l'intérieur.

Dans un cri de triomphe, ils crièrent tous les deux:

"IMPEDIMENTA."

Harry, Hermione et Neville furent tous jetés à terre en arrière; Neville fut lancé au-dessus des bureaux et disparut de leur vue; Hermione s'écrasa dans une bibliothèque et fut vite prise dans une cascade de gros livres; l'arrière de la tête de Harry frappa le mur de pierre derrière, de fines lumières brillèrent devant ses yeux et il fut pendant un moment trop sonné et désorienté pour réagir.

"ON L'A!" hurla le Mangemort le plus proche de Harry. "DANS UN BUREAU

DE -"

" Silencio! "cria Hermione et la voix de l'homme s'éteignit. Il continua d'articuler à travers l'ouverture dans la cagoule, mais aucun son ne sortit; autre Mangemort le repoussa.

" Petrificus Totallus! cria Harry, comme le deuxième Mangemort levait sa baguette.

Ses bras et ses jambes se cognèrent et il tomba en avant, son visage sur le sol, aux pieds de Harry, raide comme une planche et incapable de bouger.

"Bien joué, Ha-"

Mais le Mangemort qu'Hermione venait juste de rendre muet fit un mouvement soudain de sa baguette; un jet de ce qui semblait être une flamme pourpre passa juste sur la poitrine d'Hermione. Elle dit un léger "Oh!" de surprise et tomba sur le sol où elle resta immobile.

"HERMIONE!"

Harry tomba à genoux à côté d'elle alors que Neville accourut auprès d'elle, sortant de sous le bureau, sa baguette levée devant lui. Le Mangemort frappa violemment Neville à la tête alors qu'il émergeait - son pied cassa la baguette de Neville en deux et heurta son visage. Neville cria de douleur et recula, se tenant la bouche et le nez. Harry se retourna, sa propre baguette levée et vit que le Mangemort avait enlvé sa cagoule et pointait sa baguette directement à Harry, qui reconnut le long et pâle visage de la Gazette du Sorcier: Antonin Dolohov, le sorcier qui avait tué les Pewett.

Dolohov arborait un grand sourire. De sa main libre, il pointa la prophétie, toujours dans la main de Harry, à lui-même, puis à Hermione. Bien qu'il ne pouvait plus parler, ses pensées n'auraient pas plus être plus claires. Donne-moi la prophétie ou tu finiras comme elle...

"Comme si vous n'alliez pas nous tuer de toutes façons dès que je l'aurais lâchée!"

dit Harry.

Un assaut de panique l'empêchait de penser correctement: il touchait les épaules d'Hermione, qui était toujours chaude, mais il n'osait plus la regarder vraiment. Faites qu'elle ne soit pas morte, faites qu'elle ne soit pas morte, ce sera de ma faute si elle est morte...

"Goigue du fasses, Harry," dit Neville fièrement de sous son bureau, bougeant sa baguette pour montrer un nez visiblement cassé et saignant sur sa bouche et son menton, "De lui dodde bas!"

Puis il y eut un bruit sourd derrière la porte et Dolohov regarda par dessus son épaule - le Mangemort à tête de bébé venait d'apparaître sur le seuil de la porte, sa tête braillant, ses gros poings bougeant toujours frénétiquement tout autour de lui. Harry tenta sa chance:

" PETRIFICUS TOTALLUS! "

Le sort toucha Dolohov avant qu'il ne puisse le bloquer et ricocha sur son camarade, tous les deux raides comme du bois et incapables de bouger d'un millimètre.

"Hermione," dit Harry, la secouant alors que le Mangemort à tête de bébé avançait à tâtons et disparut à nouveau. "Hermione, réveille-toi"

"Gu'est-ce gu'il lui a fait?" dit Neville, rampant de sous le bureau et se mettant à genoux de l'autre côté d'Hermione, du sang s'écoulant rapidement de son nez enflé.

"Sais pas..."

Neville tâtonna le poignet d'Hermione.

"Il y a un bouls, Harry, je suis sur gu'il y en a."

Un puissant flux de soulagement traversa Harry et pendant un moment il se sentit étourdit.

"Elle est vivante?"

"Ouais, je pense."

Il y eut une pause pendant laquelle harry écouta bien s'il y avait d'autres bruits de pas mais tout ce qu'il pouvait entendre était les pleurnichement et les pas maladroits du Mangemort à tête de bébé dans la pièce d'à côté.

"Neville, nous ne sommes pas loin de la sortie,' murmura Harry, 'nous sommes juste à côté de cette pièce circulaire...si on peut juste arriver là et trouver la bonne porte avant qu'un Mangemort n'arrive, je parie que tu pourrais emmener Hermione dans le couloir, puis à l'ascenseur... ensuite tu pourrais trouver quelqu'un... donner l'alarme..."

"Et gu'est-ce gue du bas faire?" dit Neville, essuyant son nez ensenglanté de sa manche et fronçant les sourcils à Harry.

"Je dois trouver les autres,' dit harry.

"Bien, je bais les drouver abec doi," dit Neville fermement.


"mais Hermione -"

"On l'embène abec dous," dit Neville fermement. "Je bais la borter - Du de bats bieux gue boi -"

ll se leva et attrapa un des bras d'Hermione, fixant Harry qui hésita, puis attrappa l'autre et aida Neville à reposer Hermione sur ses épaules.

"Attends," dit Harry, ramassant la baguette d'Hermione sur le sol et la mettant dans la main de Neville, "tu ferais mieux de prendre ça."

Neville jeta les morceaux de sa propre baguette, alors qu'ils marchaient doucement jusqu'à la porte.

"Ba grand-bère va be tuer" dit Neville d'une voix pâteuse, du sang coulant de son nez pendant qu'il parlait, "C'édait la bieille baguette de bon bère."

Harry passa sa tête par la porte et regarda dehors avec soin. Le Mangemort à tête de bébé était en train de crier et de heurter des choses, frappant des horloges de grand-père et retournant des bureaux, braillant et confus, alors que la vitrine de verre que Harry suspectait maintenant de contenir des Retourneurs de Temps continuait de tomber, puis de se réparer et retourner sur le mur derrière eux.

"Il ne nous remarquera jamais," chuchota-t-il. "Viens... reste juste derrière moi..."

Ils sortirent du bureau et retournèrent dans l'allée sombre, qui semblait maintenant complètement déserte. Ils firent quelques pas en avant, Neville titubant sous le poids d'Hermione; la porte de la Pièce du Temps claqua derrière eux et les murs commencèrent à tourner une nouvelle fois. La récente commotion derrière la tête de Harry semblait le rendre instable; il resserra les yeux, oscillant légèrement, jusqu'à ce que les murs arrêtent de bouger. Le coeur battant, Harry vit que les croix d'Hermione avaient disparu des portes.

"Quel chemin tu pens-?"

Mais avant qu'ils ne puissent prendre une décision sur le chemin à essayer, une porte sur leur droite s'ouvrit violemment et trois personnes en sortirent.

"Ron!" dit Harry d'une voix rauque, se précipitant sur eux. "Ginny - vous allez -?"

"Harry," dit Ron, ricanant faiblement, titubant en avant, il attrappa l'avant de la robe de Harry et le fixa d'un regard vague, "tu es là... ha ha ha... tu as l'air bizarre, Harry... tu es tout sale..."

Le visage de Ron était très pâle et quelque chose de sombre coulait du coin de sa bouche. Un moment ses genoux se ramollirent, mais il tenait toujours la robe de Harry, ce qui entraîna Harry en avant.

"Ginny?" dit Harry avec peur. "Que c'est-il passé?"

Mais Ginny secoua la tête et se laissa glisser le long du mur pour s'assoir, haletant et tenant sa cheville.

"Je pense que sa cheville est cassée, j'ai entendu quelque chose craquer," murmura Luna qui était courbée au-dessus d'elle et qui semblait être la seule à ne pas avoir été blessée. "Quatre d'entre eux nous ont pourchassés dans une pièce sombre remplie de planètes; c'était un endroit très étrange, à certains moment nous flottions juste dans le noir -"

"Harry, nous avons vu Uranus de près!" dit Ron, ricanant toujours faiblement.

"Tu comprends Harry? Nous avons vu Uranus - ha ha ha-"

Une bulle de sang gonfla au coin de la bouche de Ron et éclata.


"- bref, l'un d'entre eux a attrapé le pied de Ginny, j'ai utilisé le sort de réduction et lui ai lancé Pluton dans la tête, mais..."

Luna fit un geste désespéré vers Ginny, qui respirait très difficilement, ses yeux toujours fermés.

"Et pour Ron?" dit Harry avec crainte, alors que Ron continuait de ricaner, toujours suspendu à la robe de Harry.

"Je ne sais pas avec quoi ils l'ont atteint," dit Luna tristement, "mais il est devenu un peu bizarre, j'ai eu du mal à me sauver avec lui."

"Harry," dit Ron, ramenant l'oreille de Harry à la hauteur de sa bouche et ricanant encore, "tu sais qui est cette fille, Harry? C'est Loony... Loony Lovegood... ha ha ha..."

"Nous devons sortir d'ici," dit Harry fermement. "Luna, tu peux aider Ginny?"

"Oui," dit Luna, posant sa baguette derrière son oreille pour la garder à disposition, puis elle posa un bras autour de la taille de Ginny et la releva.

"Ce n'est que ma cheville, je peux le faire moi-même!" dit Ginny impatiemment, mais au même moment elle oscilla sur le côté et s'accrocha à Luna pour se tenir debout.

Harry passa le bras de Ron autour de ses épaules, tout comme quelques mois plus tôt, il l'avait fait pour Dudley. Il regarda tout autour: ils avaient une chance sur douze de trouver la bonne sortie du premier coup -

Il porta Ron jusqu'à une porte; ils n'en n'étaient qu'à quelques pas quand une autre porte du hall s'ouvrit et trois Mangemorts apparurent, menés par Bellatrix Lestrange.

" Les voilà! " cria-t-elle.

Des sorts de Stupéfixion partirent dans la pièce: Harry se fraya un chemin à travers la porte d'en face, lança Ron loin de lui et retourna en arrière pour aider Neville avec Hermione: ils passèrent tous le seuil juste à temps pour claquer la porte au nez de Bellatrix.

" Colloportus! " cria Harry, et il entendit trois corps heurter la porte de l'autre côté.

"Ce n'est pas grave," dit une voix d'homme. "Il y a d'autres moyens d'entrer - ON

LES A, ILS SONT LA!"

Harry regarda tout autour,; ils étaient de retour dans la Salle des Cerveaux, et il était certain qu'il y avait des portes tout au long des murs. Il entendit des bruits de pas dans le hall derrière eux comme si d'autres Mangemorts accourraient pour rejoindre les premiers.

"Luna - Neville - aidez-moi!"

Tous les trois firent le tour de la pièce, scellant les portes sur leur passage; Harry tomba sur une table et roula dessus dans sa précipitation pour atteindre la porte suivante:

" Colloportus! "

Il y avait des pas courant derrière les portes, de temps en temps un autre corps lourd se jetait sur l'une d'entre elles, la faisant grincer et frémir; Luna et Neville ensorcelaient les portes le long du mur opposé - puis, alors qu'Harry atteignait l'extrêmité de la pièce, il entendit Luna crier:

" Collo - aaaaaaargh... "

Il se retourna à temps pour la voir voler à travers les airs, cinq Mangemorts surgirent par la porte qu'elle n'avait pas atteinte à temps; Luna heurta un bureau, glissa sur sa surface puis sur le sol de l'autre côté où elle resta vautrée, aussi immobile qu'Hermione.

"Attrappez Potter!" cria Bellatrix, et elle coura vers lui; il l'esquiva et coura de l'autre côté de la pièce; il était sauvé tant qu'ils pensaient qu'ils pouvaient abimer la prophécie -

"Hey!" dit Ron, qui s'était remis sur ses pieds et titubait maintenant vers Harry; ricanant. "Hey, Harry, il y a des cerveaux là-dedans, ha ha ha, n'est-ce pas bizarre, Harry?"

"Ron, pousse-toi du chemin, baisse-toi -"

"Vraiment, Harry, ce sont des cerveaux - regarde - accio cerveau! "

La scène sembla momentanément figée. Harry, Ginny et Neville et chacun des Mangemorts se retournèrent en face les uns des autres pour regarder en haut de l'aquarium alors qu'un cerveau sortait du liquide vert comme un poisson bondissant; pendant un moment il sembla suspendu dans les airs, puis il vola jusqu'à Ron, tournant en venant, et ce qui ressemblait à des rubans d'images animées volant derrière, s'effilochant comme des rouleaux de film -

"Ha ha ha, Harry, regarde -" dit Ron, le regardant vomir ses entrailles criardes,

"Harry, viens toucher ça, je parie que c'est bizarre -"

"RON, NON!"

Harry ne savait pas ce qui se passerait si Ron touchait les tentacules de pensées qui volaient maintenant derrière le cerveau, il était sur que ça ne serait rien de bon. Il s'élança en avant mais Ron avait déjà attrapé le cerveau de ses mains tendues.

Au moment même où elles entrèrent en contact avec sa peau, les tentacules commencèrent à s'enrouler autour des bras de Ron comme des cordes.

"Harry, regarde ce qui arrive -Non - non - Je n'aime pas ça - non, stop - stop-"

Mais les fins rubans s'enroulaient à présent autour de la poitrine de Ron; il tira dessus alors que le cerveau se serrait fort contre lui comme le corps d'une pieuvre.

" Diffindo! " cria Harry, essayant d'empêcher les antennes de s'enrouler fermement autour de Ron devant ses yeux, mais elles ne cassaient pas. Ron tomba, se débattant toujours contre ses liens.

"Harry, ça va l'étouffer!" hurla Ginny, immobilisée au sol à cause de sa cheville cassée - puis un jet de lumière rouge vola de la baguette d'un des Mangemorts et la frappa carrément au visage. Elle s'évanouit sur le côté et resta là inconsciente.

" STUBEFIX! " cria Neville, se retournant brusquement et brandissant la baguette d'Hermione vers les Mangemorts arrivant, ' STUBEFIX, STUBEFIX! "

Mais rien ne se passa.

Un des Mangemorts envoya son propre sort de Stupéfixion à Neville; il le manque de peu. Harry et Neville étaient maintenant les deux seuls qui restaient pour combattre les cinq Mangemorts, dont deux lançaient des flots de lumière argentée comme des flêches qui les ratèrent mais laissèrent des cratères sur le mur derrière eux. Harry couru alors que Bellatrix Lestrange se précipitait sur lui: tenant la prophécie haut au-dessus de sa tête, il couru dans la pièce; la seule chose qu'il pensait à faire était d'éloigner les Mangemorts des autres.

Cela semblait avoir marché; ils le poursuivirent, envoyant balader des chaises et des tables, mais n'osant pas l'ensorceler de peur d'abimer la prophétie, et il s'engouffra dans la seule porte toujours ouverte, celle par laquelle les Mangemorts eux-mêmes étaient arrivés; priant intérieurement pour que Neville reste avec Ron et trouve un moyen de le libérer. Il couru quelques mètres dans la nouvelle salle et sentit le sol disparaître -

Il tomba marche après marche, rebondissant à chaque étage jusqu'à ce qu'enfin, avec un fracas qui fit sortir tout l'air de son corps, il tomba à plat sur le dos en contrebas, où l'arche de pierre se tenait sur son estrade. La salle entière se remplit des rires des Mangemorts; il regarda en haut et vit les cinq qui étaient dans la Salle des Cerveaux descendant vers lui, pendant que d'autres émergeaient des autres portes et commencèrent à bondir de banc en banc jusqu'à lui. Harry se remit sur ses pieds bien que ses jambes tremblaient tellement qu'elles le supportaient à peine: la prophécie était toujours miraculeusement intacte dans sa main gauche, sa baguette serrée dans la droite.

Il recula, regardant autour, essayant de garder tous les Mangemorts dans son champs de vision. L'arrière de ses jambes heurta quelque chose de solide: il avait atteint l'estrade où se trouvait l'arche. Il monta dessus à reculons.

Tous les Mangemorts s'arrêtèrent, le fixant du regard. Certains respiraient aussi difficilement que lui. L'un d'entre eux saignait abondamment; Dolohov, libéré du Sortilège du Saucisson, regardait sournoisement, sa baguette pointée juste au visage de Harry.

"Potter, ta course est finie," dit Lucis Malfoy de sa voix traînante, retirant sa cagoule, "maintenant, donne-moi la prophétie comme un bon garçon."

"Laissez - Laissez les autres partir, et je vous la donnerais!" dit Harry désespérément.

Quelques Mangemorts se mirent à rire.

"Tu n'es pas en position de négocier, Potter," dit Lucius Malfoy, son visage pâle rougissant de plaisir. "Tu vois, nous sommes dix et tu es tout seul... ou Dumbledore ne t'a-t-il jamais appris à compter?"

"Il d'est bas seul!" lança une voix au-dessus d'eux. "Il b'a doujours boi!"

Le coeur de harry s'enfonça: Neville descendit à quatre pattes les bancs de pierre vers eux, la baguette d'Hermione serrée dans sa main tremblante.

"Neville - non - retourne avec Ron -"

" STUBEFIX! " cria Neville à nouveau, pointant sa baguette à chaque Mangemort tour à tour. " STUBEFIX! STUBE-"

L'un des plus grands Mangemorts souleva Neville par derrière, plaquant ses bras contre son corps. Il se débattit et frappa; plusieurs Mangemorts rièrent.

"C'est Longdubas, non?" ricana Lucius Malfoy. "Bien, ta grand-mère a l'habitude de sacrifier des membres de sa famille à notre cause... ta mort ne sera pas perçue comme un grand choc."

"Longdubas?" répéta Balletrix, et un sourire diabolique illumina son visage décharné. "J'ai eu le plaisir de rencontrer tes parents."

"JE LE SAIS!" rugit Neville, et il se débattit si fort contre l'étreinte de son ravisseur que le Mangemort cria, "que quelqu'un le stupéfixie!"

"Non, non, non," dit Bellatrix. Elle semblait transporté d'excitation en regardant vers Harry, puis de nouveau à Neville. "Non, voyons voir combien de temps Longdubas tiendra avant de craquer comme ses parents... à moins que Potter en veuille nous donner la prophécie..."


"DE LEUR DONNE BAS!" rugit Neville, qui semblait hors de lui, donnant des coups de pieds et se tordant alors que Bellatrix se rapprochait de lui et des son ravisseur, sa baguette levée. "DE LEUR DONNE BAS, HARRY!"

Bellatrix leva sa baguette. " Endoloris! "

Neville hurla, ses jambes se ramenant à sa poitrine, si bien que le Mangemort qui le tenait dut momentanément le tenir à distance et il s'étala sur le sol, convulsant et criant d'agonie.

"C'était juste un avant-goût!" dit Bellatrix, relevant sa baguette pour que les cris de Neville s'arrêtent et qu'il s'affaisse en sanglottant à ses pieds. Elle se retourna et regarda Harry. "Maintenant, Potter, soit tu nous livres la prophétie, soit tu regardes ton ami mourir de la manière la plus dure!"

Harry n'eut pas à réfléchir; il n'avait pas le choix. La prophécie était chaude dans sa main cramponnée alors qu'il déserra son étreinte. Malfoy se jeta en avance pour la prendre.

Puis, loin au-dessus d'eux, deux autres portes s'ouvrirent brusquement et cinq autres personnes accoururent dans la pièce: Sirius, Lupin, Maugrey, Tonks et Kingsley.

Malfoy se tourna et leva sa baguette, mais Tonks avait déjà lancé un sort de Stupéfixion juste sur lui. Harry n'attendit pas pour voir si elle l'avait touché, mais descendit de l'estrade et se poussa du chemin. Les Mangemorts furent complètement distraits par l'apparition des membres de l'Ordre qui lançaient maintenant des sorts en-dessous d'eux alors qu'ils sautaient de marche en marche jusqu'au sol en contrebas. A travers les corps se précipitant, les flashs de lumières, Harry put voir Neville ramper. Il esquiva un autre jet de lumière rouge et se jeta à plat sur le sol pour atteindre Neville.

"Ca va?" cria-t-il alors qu'un autre sort passa à quelques centimètres au-dessus de leurs têtes.

"Oui," dit Neville, essayant de se relever.

"Et Ron?"

"Je bense gu'il ba bien - il se baddait doujours abec le cerbeau guand je suis barti -"

Le sol de pierre entre eux explosa alors qu'un sort le toucha, laissant un cratère juste où se trouvait la main de Neville quelques secondes avant; tous les deux s'éloignèrent à quatre-pattes, puis un bras épais sortit de nulle part, attrappa Harry par le cou et le souleva, si bien que ses orteils touchaient à peine le sol.

"Donne-la moi," grogna une voix dans son oreille, "donne-moi la prophécie -"

L'homme pressa si fort sur la trachée de harry qu'il ne pouvait plus respirer. De ses yeux humides, il vit Sirius se battre en duel avec un Mangemort quelques mètres plus bas; Kingsley en combattait deux en même temps; Tonks, toujours à la moitié des sièges, lançait des sorts à Bellatrix en bas - personne ne semblait remarquer que Harry était en train de mourir. Il tourna sa baguette derrière en direction de l'homme, mais n'avait aucun souffle pour prononcer une formule, et la main libre de l'homme tatônnait en direction de la main dans laquelle Harry agrippait la prophécie -"

"AARGH!"

Neville s'était rué de nulle part; incapable d'articuler une formule, il avait enfoncé la baguette d'Hermione dans l'ouverture des yeux de la cagoule du Mangemort. L'homme relâcha soudainement Harry avec un cri de douleur. Harry tournoya pour lui faire face et haleta:


" STUPEFIX! "

Le Mangemort s'évanouit et sa cagoule tomba. C'était Macnair, l'aspirant-boureau de Buck, un de ses yeux maintenant gonflé et injecté de sang.

"Merci!" dit Harry à Neville, l'attirant vers lui alors que Sirius et son Mangemort faisaient une embardée, se battant en duel avec tant d'acharnament que leurs baguettes étaient floues; puis le pied de Harry entra en contact avec quelque chose de dur et il tomba. Pendant un moment, il pensa qu'il avait marché sur la prophécie, mais après il vit l'oeil de Maugrey sur le sol.

Son propriétaire était allongé à côté, saignant de la tête et son attaquant s'appuyant fort sur Harry et Neville: Dolohov, son long visage pâle tordu de joie.

" Tarantallegra! " cria-t-il, sa baguette pointée vers Neville dont les jambes commencèrent immédiatement une danse effrénée, le déséquilibrant et le faisant à nouveau tomber à terre. "Maintenant Potter -"

Il fit le même mouvement rapide de sa baguette qu'il avait prartiqué sur Hermione juste quand Harry s'écria " Protego! "

Harry sentit quelque chose passer comme un éclair en face de son visage comme un couteau émoussé; la force de ceci l'envoya sur le côté et il tomba sur les jambes aux mouvements saccadés de Neville, mais le Sort du Bouclier avait retenu le principal de la formule.

Dolohov leva à nouveau sa baguette. " Accio proph -"

Sirius était sorti à toute vitesse de nulle part, heurta Dolohov avec ses épaules et l'envoya voler hors du chemin. La prophétie s'était encore échappée au bout des doigts de Harry mais il s'était arrangé pour la retenir. Maintenant Sirius et Dolohov se battaient en duel, leurs baguettes brillant comme des épées, des étincelles partaient du bout de leurs baguettes -

Dolohov recula sa baguette pour refaire le même mouvement qu'il avait utilisé sur Harry et Hermione. Bondissant, Harry cria, " Petrificus Totalus! " Une fois de plus, les bras et les jambes de Dolohov se collèrent ensemble et il tomba en arrière, s'étalant avec un bruit sourd sur le dos.

"Pas mal!" cria Sirius, forçant Harry à baisser la tête alors qu'une paire de Sorts de Stpéfixion volaient vers eux. "Maintenant je veux que tu sortes de -"

Ils baissèrent à nouveau tous les deux; un jet de lumière verte avait raté Sirius de peu. A travers la pièce, Harry vit Tonks tomber de la moitié de la hauteur des marches, sa forme flasque percutant chaque marche et Bellatrix, triomphante, couru vers la rixe.

"Harry, prends la prophétie, emmène Neville et cours!" cria Sirius, se précipitant à la rencontre de Bellatrix. Harry ne vit pas ce qui arriva après: Kingsley passa dans son champs de vision, bataillant contre Rookowood, grêlé et ne portant plus de cagoule; un autre jet de lumière verte vola au-dessus de la tête de Harry alors qu'il s'élançait vers Neville -

"Tu peux tenir debout?" beugla-t-il dans l'oreille de Neville, alors que les jambes de Neville se secouaient et se convulsaient sans contrôle . "Passe ton bras autour de mon cou -"

C'est ce que fit Neville - Harry le souleva - les jambes de Neville bougeaient toujours dans tous les sens, elles ne le supporteraient pas, puis, sorti de nulle part, un homme se rua sur eux: ils tombèrent tous les deux en arrière les jambes de Neville s'agitant sauvagement comme un scarabée sur le dos, Harry avec son bras gauche levé en l'air pour essayer de sauver la petite balle de verre.

"La prophétie, donne-moi la prophétie, Potter!" gronda la voix de Lucius Malfoy dans son oreille, et Harry sentit le bout de la baguette de Malfoy pressé fort entre ses côtes.

"Non - lâchez - moi... Neville - Attrape !"

Harry lança la prophétie sur le sol, Neville se retourna sur son dos et ramassa la balle. Malfoy pointa alors sa baguette à Neville, mais Harry visa de sa propre baguette par-dessus son épaule et cria, " Impedimenta! "

Malfoy décolla de son dos. Alors que Harry se relevait encore il regarda autour et vit Malfoy entrer en collision avec l'estrade sur laquelle Sirius et Bellatrix se battaient maintenant en duel. Malfoy visa de sa baguette vers Harry et Neville à nouveau, mais avant qu'il puisse reprendre son souffle pour tirer, Lupin avait sauté entre eux.

"Harry, récupère les autres et VA-T-EN!"

Harry attrapa Neville par les épaules de sa robe et le monta au premier tier de l'escalier de pierre; les jambes de Neville gigotaient et n'auraient pas supporté son poids; Harry souleva encore avec toute la force qu'il possédait et ils gravirent une autre marche

-

Un sort percuta le banc de pierre aux talons de Harry; il s'effrita et Harry retomba sur la marche précédente. Neville dégringola sur le sol, ses jambes remuant toujours, et il poussa la prophétie à l'intérieur de sa poche.

"Viens!" dit Harry désespérément, tirant sur la robe de Neville. "Essaie de pousser avec tes jambes -"

Il donna encore un stupéfiant effort pour le soulever et la robe de Neville se déchira tout le long de la couture gauche - la petite balle de verre tomba de sa poche et, avant qu'aucun d'entre eux n'ait pu la rattraper, l'un des pieds se débattant de Neville la frappa: elle vola à environ deux mètres sur leur droite et se cassa sur une marche au-dessous d'eux. Alors qu'ils regardaient tous les deux à l'endroit où elle s'était cassée, horrifiés de ce qui venait de se passer, un visage blanc perlé avec des yeux énormément amplifiés s'éleva dans les airs, passant inaperçu pour tout le monde sauf eux. Harry pouvait voir sa bouche bouger, mais dans tous les bruits et les cris autour d'eux, aucun mot de la prophétie ne put être entendu. Le visage arrêta de parler et se réduisit à néant.

"Harry, je suis désolé!" cria Neville, son visage au supplice alors que ses jambes continuaient de se débattre. "Je suis vraiment désolé, Harry, je de boulais bas -"

"Ce n'est pas grave!" cria Harry. "Essaie juste de te lever, sortons de -"

" Dubbledore!' 'dit Neville, son visage en sueur soudain transporté, le regard fixé au-dessus des épaules de Harry.

"Quoi?"

"DUBBLEDORE!"

Harry se retourna pour regarder au même endroit que Neville. Directement au-dessus d'eux, encadré par la porte de la Salle aux Cerveaux, se tenait Albus Dumbledore, sa baguette en l'air, son visage blanc et furieux. Harry ressentit comme une décharge électrique dans chaque particule de son corps - ils étaient sauvés.

Dumbledore descendit les marches dépassa Neville et Harry, qui n'avaient plus aucun désir de fuite. Dumbledore était à peine au pied des escaliers quand le Mangemort le plus proche s'en rendit compte et appela les autres. Un des Mangemorts se mit à courir, esacladant les marches de pierre comme un singe. Le sort de Dumbledore le ramena aussi facilement et sans effort que s'il l'avait arrêté avec une ligne invisible -

Seulement un couple se battait toujours, visiblement pas au courant du nouvel arrivant. Harry vit Sirius esquiver le jet de lumière rouge de Bellatrix: il riait d'elle.

"Allez, tu peux faire mieux que ça!" cria-t-il, sa voix faisant écho dans la salle caverneuse.

Le second jet de lumière le toucha au niveau de la poitrine.

Le sourire n'avait pas entièrement disparu de son visage, mais ses yeux s'écarquillèrent sous le choc.

Harry relâcha Neville sans s'en rendre compte. Il sauta à nouveau des marches, sortant sa baguette, alors que Dumbledore aussi se retournait vers l'estrade.

Sirius sembla mettre une éternité à tomber: son corps se courba en un arc gracieux alors qu'il tombait en arrière à travers le vieux rideau suspendu à l'arche.

Harry vit le regard de peur mélée de surprise sur le visage sauvage et anciennement séduisant de son parrain alors qu'il tombait à travers l'ancienne porte et disparaissait à travers le voile, qui flotta pendant un moment comme pris dans un grand vent, puis se remit en place.

Harry entendit le cri de triomphe de Bellatrix Lestrange, mais sut que cela ne signifiait rien - Sirius était juste tombé à travers l'arche, il allait réapparaitre de l'autre côté d'un instant à l'autre....

Mais Sirius ne réapparut pas.

"SIRIUS!" hurla Harry. "SIRIUS!"

Il avait atteint le sol, la respiration saccadée.Sirius devait être juste derrière le rideau et lui, Harry, allait le ramener...

Mais alors qu'il courait vers l'estrade, Lupin attrappa Harry par les épaules, le retenant en arrière.

"Il n'y a rien que tu puisses faire, Harry -"

"Aller le sauver, il est juste passé au travers!"

"- c'est trop tard, Harry."

"Nous pouvons toujours l'atteindre -" Harry se débattit violemment mais Lupin ne le laissa pas y aller...

"Il n'y a rien que tu puisses faire Harry... rien ....il est parti."


Chapitre 36 : le seul dont il a toujours eu peur

« Il n’est pas parti » cria harry

Il n’y croyait pas ;il ne voulait pas le croire ; il était toujours en train de lutter contre Lupin avec le peu de force qu’il lui restait.

Lupin ne comprenait pas ; les gens cachés derrière ce rideau ;harry les a entendu murmurer la première fois qu’il est entré dans la pièce. Sirius se cachait pour se mettre simplement hors de vue-

« SIRIUS !” cria –t-il « SIRIUS »

« Il ne peut pas revenir, Harry » lui dit Lupin, sa voix se cassant vu qu’il luttait pour retenir Harry- « Il ne peut pas revenir parce qu’il est m… »

« IL-N’EST-PAS-MORT » hurla Harry- « SIRIUS!»

Il y avait beaucoup de mouvements autour d’eux, du bruit dénué de sens, des flashs de nombreux sortilèges- Pour Harry c’était du bruit dénué de sens, les déviations des malédictions volant au dessus d’eux l’importaient peu, rien ne comptait a part le fait que Lupin puisse arrêter de prétendre que Sirius- qui était devant eux derrière ce vieux rideau- n’allait pas réapparaître, remuant ses cheveux foncés et désireux de ré-entre dans la bataille-Lupin tira Harry loin de la plate-forme- harry, qui attendait toujours à la voûte d’ entrée, était énervé contre Sirius qui commençait à se faire attendre-Mais une part de lui réalisa, même s’il se battait pour se libérer de Lupin, que Sirius ne s’était

jamais fait attendre avant….Sirius a tout risqué, toujours, pour voir Harry, pour l’aider…Si Sirius ne réapparaissait pas de cette voûte d’entrée alors qu’Harry l’appelait comme si sa vie dépendait de lui, la seule explication était qu’il ne reviendrait pas…qu’il était vraiment—

Dumbledore immobilisait la plupart des mangemorts restant groupés au milieu de la pièce, avec des cordes invisibles ; Maugrey Fol-œil avait rampé jusqu'à la pièce où Tonks était étendue et essayait de la réanimer ; derrière la plate-forme il y avait des flashs de lumière, des grognement et des cris- Kingsley avait couru droit devant pour continuer le combat contre Bellatrix-

« Harry ? »

Neville avait descendu en glissant un par un les bancs de pierre jusqu’à l’endroit où était Harry – Harry avait arrêter de lutter contre Lupin, qui le tenait néanmoins precautieusement

par le bras.

« Harry…jo suis vraiment désolé… » dit neville – Ses jambes dansait toujours et étaient toujours incontrôlable –

« Esk sot homme Sirius black était un de tes amis, »

Harry Acquiesça-

« ici » dit Lupin calmement et pointant sa baguette vers les jambes de Neville , et dit

« FINITE » - le sort était rompu : les jambes de Neville retombèrent sur le sol et restèrent calmes – le visage de lupin était pâle- « Partons – Partons retrouver les autres

– où sont t’ils Neville, »


Il se détourna de la voûte d’entrée en même temps qu’il parlait – c’était comme si chaque mot qu’il prononçait lui faisait mal .

« Ils sont tous la-bas » dit Neville « Un cerveau a attaqué Ron mais je pense qu’il va bien

– et hermione est inconsciente mais on sent son pouls »

Il y eut un choc bruyant et un cri qui provenait de derrière le plate-forme - Harry vu kingsley atterrir sur le sol criant de douleur : Bellatrix Lestrange se retourna et courut car Dumbledore se retournait vivement – Il lui lança un sort mais elle le dévia ; elle était maintenant à mi-chemin des marches-

« Harry – non ! » cria Lupin, mais harry avait déjà arraché son bras de la prise de Lupin qui se relâchait.

« ELLE A TUE SIRIUS » cria Harry « ELLE L’A TUE – JE VAIS LA TUER. »

Et il était parti, escaladant les bancs de pierre ; les gens criaient derrière lui mais il n’y porta pas attention – L’ourlet de la robe de Bellatrix devint hors de vue ey ils étaient de retour dans la pièce où les cerveaux naviguaient…

Elle lançait un sortilèges par dessus son épaule – La cuve monta dans les airs et se renversa. Harry était inondé par l’odeur de la potion : Les cerveaux glissèrent jusqu'à Harry et commencèrent à déployer leurs longues tentacules colorées, mais il cria

« Wingarduim leviosa » et elle flottèrent au-dessus de lui dans l’air – en glissant, il courut jusqu'à la porte ; il sauta par-dessus Luna, qui était en train de gémir sur le sol, passa Ginny, qui dit ; « Harry qu’est-ce que…?» ; Passa Ron, qui riait piteusement, et hermione, qui était toujours inconsciente. Il ouvrit la porte qui donne sur le hall sombre et circulaire et vit Bellatrix disparaître par une porte de l’autre côté de la salle ; derrière elle il y avait le couloir qui mène directement aux ascenseurs. Il courut, mais elle claqua la porte derrière elle et les murs étaient déjà en train de tourner – une fois de plus, il était entouré par des raies de lumière bleue qui venaient des candélabres tourbillonnants.

« Où est le sortie ? » il cria désespérément alors que les murs s’apprêtaient à s’arrêter.

« Où est la sortie ? »

La pièce semblait attendre qu’il demande ça – La porte juste devant lui s’ouvrit et le couloir pour atteindre les ascenseurs s’étendait devant lui, vide, éclairé par des torches-il courut… il put entendre un ascenseur cliqueter en avant ; il accéléra dans les passage, il tourna et claqua son poing sur le bouton pour appeler le second ascenseur – il cliqueta et descendit de plus en plus bas ; les grilles s’ouvrirent et Harry se précipita à l’intérieur, martelant le bouton « atrium » - Les portes se fermèrent et il était en train de monter…Il sortit de l’ascenseur alors que les grilles n’étaient pas encore entièrement ouvertes et regarda autour de lui – Bellatrix était presque à l’ascenseur-téléphone à l’autre bout du hall, mais elle regarda derrière elle, alors qu’il était en train d’accélérer et lança un autre sort à Harry – Il l’esquiva en se mettant derrière la fontaine des maîtres magiques ; le sort s’approcha de lui et frappa les portes en or forgées a l’autre bout de l’atrium et sonna comme des cloches – il n’y avait plus de bruit de pas – elle avait arrêté de courir –

il s’accroupit derrière les statuts et écouta.

« Sort, sort , petit Harry ! » appela-t-elle avec sa voix moqueuse de bébé, qui fit echo sur les parquets en bois polis – « pourquoi me coures-tu après alors ? Je pensais que tu étais là pour venger mon cher cousin ! »


« C’est pour ça » cria Harry et une musique résonna dans toute la pièce chantée par des harry fantômes, c’est pour ça ! c’est pour ça ! c’est pour ça !

« Aaah,…tu l’aimais, petit bébé Potter ?»

Du dégoût monta dans Harry comme ça ne lui était jamais arrivé ; il sortit lui-même de derrière la fontaine et cria ; « crucio »- Bellatrix cria : le sort la fit tomber, mais elle ne se tordait pas et ne criait pas de douleur comme Neville l’avait fait – elles’était déjà relevé, la respiration coupée, ne riant plus – Harry se cacha de nouveau derrière le fontaine en or.

Son contre sort frappa la tête du beau sorcier, lequel explosa et fut envoyé vingt pieds plus loin, ce qui raya profondément le sol en bois.

« tu n’as jamais utilisé de sortilège impardonnable avant, hein, garçon ? » cria-t-elle Elle avait abandonné sa voix de bébé maintenant.«tu as besoin de vouloir dire ceux-là, Potter ! tu as besoin de vouloir vraiment faire souffrir – d’aimer ça – la colère vertueuse ne me blessera pas pour longtemps – je vais te montrer comment on fait, je peux ? je vais te donner une leçon- ! »

Harry était juste de l’autre côté au bord de la fontaine quand elle cria, « CRUCIO ! » et il fut obligé de se baisser vivement vu que le bras du centaure, portant son arc, éclata sur le sol non loin de la tête du sorcier en or.

« Potter, tu ne peux pas me vaincre » cria-t-elle-

Il put l’entendre bouger vers la droit, essayant d’avoir un bon angle de vue sur lui – il recula derrière la statue la plus loin d’elle, s’accroupissant derrière une des jambes du centaure, sa tête au même niveau que celle de l’elfe de maison –

« J’étais et suis la plus loyale servante du seigneur des ténèbres – j’ai appris les forces du mal grâce a lui et je sais des sorts d’un tel pouvoir que toi, pathétique petit garçon, ne peut espérer pouvoir les accomplir un jour. »

« STUPEFIX ! » cria Harry – il alla directement où le gobelin rayonnant était et lui jeta un sort par derrière alors qu’elle regardait derrière la fontaine.

Sa réaction fut si rapide qu’il eut juste le temps de se baisser.

« PROTEGO »

le jet de lumière rouge, son propre sort de stupefaxion, revenait vers lui – Harry se jeta derrière la fontaine et une des oreilles du gobelin vola à travers la pièce –

« Potter, je vais te donner une chance ! » cria bellatrix – donne moi la prophétie – fais la rouler jusqu'à moi et j’épargnerais ta vie ! »

« Et bien, vous allez devoir me tuer, parce que elle est partie ! » cria Harry et alors qui criait, la douleur revint à son front ; sa cicatrice était à nouveau en feu et il ressentit une montée de fureur qui n’avait aucun rapport avec sa propre rage.

« Et il sait ! » dit harry avec un rire fou pour égaler celui de Bellatrix. » ton cher et vieux Voldemort sait qu’elle est partie ! Il ne va pas être très content de, n’est-ce pas ? »

« Quoi ? qu’est-ce que tu racontes ? » cria-t-elle, et pour la première fois il y avait de la peur dans sa voix.

« la prophétie se brisa quand j’ai essayé de relevé Neville des marches – qu’est-ce que vous pensez que voldemort dira , alors ? » Ca cicatrice lui faisait de plus en plus mal et brûlait…

La douleur le faisait pleurer…


« Menteur » cria-t-elle, mais il pouvait entendre le terreur derrière sa colère – « TU L’AS

POTTER , ET TU VAS ME LA DONNER ! accio prophétie ! ACCIO

PROPHÉTIE ! »

Harry rigola encore car il savait que ça la mettrait en fureur ; la douleur frappant dans sa tête lui faisait si mal qu’il crût que son crâne allait se briser – il agita sa main vide derrière le gobelin à une oreille et se retira rapidement vu qu’elle lui lançait un autre jet de lumière verte volant vers lui.

« Il n’y a rien ici ! » il cria « rien à requérir ! elle s’est brisée et personne n’a entendu ce qu’elle a dit, dit ça a ton maître ! »

« NON » cria-t-elle « ce n’est pas vrai , tu mens ! MAITRE J’AI ESSAYE, J’AI ESSAYE – NE ME PUNISSEZ-PAS »

« Ne gaspille pas ta respiration ! » cria Harry, pleurant de la douleur de sa cicatrice, maintenant plus horrible que jamais – « Il ne peut pas t’entendre ici ! »

« JE NE PEUX PAS ,POTTER ? » dit une voix haute et froide – Harry ouvrit ses yeux.

Grand, fin et avec une cagoule noire, son visage terrible ressemblant à celui d’un serpent, blanc et émacié, ses yeux écarlate et moitié ouverts le fixant… Lord Voldemort avait apparu au milieu du hall, sa baguette pointée vers Harry qui était là glacé et incapable de bouger.

« Donc, tu as brisé ma prophétie ? » dit Voldemort doucement, fixant harry avec ses yeux rouges impitoyables – « Non Bella, il ne ment pas….je vois la vérité me regardant dans son esprit qui ne vaut rien….des mois de préparation, des mois d’efforts…et mes mangemorts qui laisse Harry Potter me contrecarrer une fois de plus… »


'Maître, je suis désolée, je ne savais pas, j‘était en train de combattre cet animagus de Black!' sanglotait Bellatrix, se précipitant sur les pieds de Voldemort au moment où il passait lentement près d’elle. 'Maître, vous devriez connaître — '

'Reste calme, Bella,' dit Voldemort dangereusement. 'On verra ça dans un moment.

Pense-tu que je pénètre dans le Ministère de la Magie pour t’entendre pleurnicher des excuses ?'

'Mais Maître — il est ici — il est en bas — '

Voldemort n’y prêta pas d’attention.

'Je n’ai rien de plus à te dire, Potter,' dit-il tranquillement. 'Tu m’as trop ennuyé, pendant trop de temps. AVADA KEDAVRA!'

Harry n'a même pas eu le temps d’ouvrir sa bouche pour résister; son esprit était devenu blanc, sa baguette magique était pointée inutilement vers le sol.

Mais la statue en or du sorcier sans tête qui se trouvait dans la fontaine avait pris vie, sautant de sa colonne sur le sol bruyamment entre Harry et Voldemort. Le sort avait ricochet sur sa poitrine au moment où la statue avait étendu son bras d’un grand geste pour protéger Harry.

'Quoi — ?' cria Voldemort, regardant partout autour de lui. Et ensuite il murmura,

'Dumbledore!

Harry jeta un coup d’oeil derrière lui, son coeur battant à tout rompre. Dumbledore était debout devant les portes en or.

Voldemort leva sa baguette magique et un autre jet de lumière vert transperça Dumbledore, fit demi tour et disparut dans les tourbillons de sa cape. Quelques secondes plus tard, il avait réapparu derrière Voldemort et il agita sa baguette magique vers ce qu’il restait de la fontaine. Les autres statues prirent vie. La statue de la sorcière couru ver Bellatrix qui criait et qui envoyait des sorts vainement avant qu’il ne plonge sur elle la faisant s’effondrer. Pendant ce temps là, le gobelin et l’elfe de maison filait vers les cheminées disposées le long du mur et le centaure qui était armé galopait derrière Voldemort, qui disparut et réapparu à côté de la fontaine. La statue sans tête poussa Harry en arrière, loin des combats, au moment où Dumbledore marchait vers Voldemort et le centaure en or s’inclina devant eux deux.

'C’était imprudent de venir ici ce soir, Tom,' dit Dumbledore calmement. Les Aurors sont en chemin — '

'Lorsqu’ils arriveront, je serais parti et toi mort!' cracha Voldemort. Il envoya un autre sort de mort sur Dumbledore mais le manqua, au lieu de cela il frappa le bureau de l’agent de sécurité, qui explosa en flamme

Dumbledore agita un peu sa baguette magique: la force du sort qui émana de celle était si forte qu’Harry, bien que protéger par son gardien en or, senti ses cheveux se dresser sur sa tête quand cela se passa et cette fois Voldemort fut forcé de créer un bouclier brillant en argent pour le repousser. Le sort, aussi fort qu’il soit, ne causa aucun dommage visible à son bouclier, bien qu’un profond bruit se réverbéra — un son bizarrement glacé.

'Tu ne cherches pas à me tuer, Dumbledore?' demanda Voldemort, ses yeux écarlates se rétrécissant par-dessus le haut de son bouclier. 'Tu es au dessus de la brutalité?'

'Nous savons tout les deux qu’il y a d’autres moyen pour détruire un homme, Tom,'

dit Dumbledore calmement, continuant à marcher vers Voldemort comme s’il n’avait pas peur, comme si rien ne pouvait arriver à l’interrompre de continuer sa balade dans le hall. 'Simplement te tuer ne me convient pas, je l’admet — '

‘Il n’y a rien de pire que la mort, Dumbledore!' grognât Voldemort.

'Tu as tout à fait tort,' dit Dumbledore, toujours proche de Voldemort et parlant comme s’il était en train de discuter de la météo. Harry était effrayer de voir Dumbledore marcher, sans défense, sans bouclier; vers Voldemort. Il voulait lui crier de faire attention, mais son garde sans tête le dirigeait en direction des murs, arrêtant toutes ses tentatives pour le rediriger vers l’arrière. 'En effet, le fait que tu n’arrives pas à comprendre qu’il peut y avoir pire que la mort a toujours été ta plus grandes faiblesses— '

Un autre jet de lumière verte sorti de son bouclier d’argent. Cette fois, ce fut le centaure armé qui galopa devant Dumbledore, et qui pris la rafale et se fracassa en mille pièces, mais avant que les débris aient touché le sol, Dumbledore avait sorti sa baguette magique et l’agitait comme s’il brandissait un fouet. Une longue et mince flamme sorti du bout de la baguette; elle enveloppa tout autour de Voldemort, protection et tout.

Pendant un moment, on eut l’impression que Dumbledore avait gagné, mais ensuite la carde de feu se transforma en serpent, abandonnant la prise autour de Voldemort et se retournant, avec un sifflement furieux, pour affronter Dumbledore.

Voldemort disparut; le serpent s’éleva du sol, prêt à attaquer — '


Il y eu une explosion de feu en plein air au dessus de Dumbledore juste quand Voldemort réapparut, debout sur la colonne au milieu de la fontaine où, récemment, il y avait cinq statues.

'Fait attention!' hurla Harry.

Mais au moment même où il cria, un autre jet de lumière verte sorti de la baguette magique de Voldemort et le serpent le heurta — '

Fumseck s’abattit devant Dumbledore, ouvrant son grand bec et avala le jet de lumière verte tout entier: il explosa en flamme et tomba sur le sol, petit, plein de plis et sans moyen de défense. Au même moment, Dumbledore brandit sa baguette magique dans un long, fluide mouvement — le serpent, qui a eu un instant de malaise planta ses crochets dans la peau de Dumbledore, vola dans les air et disparut dans les air avec un ruban de fumée noire; et l’eau dans la fontaine augmenta et enveloppa Voldemort comme un cocon de verre fondu.

Pendant quelques secondes Voldemort apparut comme une figure noire, ridée, sans visage, son corps brillant mais en même temps vague sur la colonne, en lutte pour se débarrasser de la masse suffocante — '

Ensuite il disparut et l’eau retomba, dans un grand fracas, dans la fontaine, d’ordinaire farouche sur les côtés, trempant le sol ciré.

'MAÎTRE!' cria Bellatrix.

Il était sur que c’était fini, il était sur que Voldemort avait décide de s’enfuir, Harry commença a courir derrière son garde statue, mais Dumbledore beugla: ‘Reste où tu es, Harry!'

Pour la première fois, Dumbledore sembla effrayé. Harry ne peut pas voir pourquoi: le hall était presque vide seuls les pleurnichements calme de Bellatrix en dessous de la statue de la sorcière, et les croassement de Fumseck bébé — '

Alors la cicatrice d’Harry explosa et il su qu’il était mort: c’était plus douloureux que tout ce qu’on pouvait imaginer, la douleur en plus de l’endurance — '

Il était parti du hall, il était enfermé a clé dans le corps d’une créature au yeux rouge, tellement serré que Harry ne savais pas où il était, et la créature commença: il était en train de fusionner tout les deux, bondissant à cause de la douleur, et il n’y avais pas d’issue — '

Et quand la créature parla, elle utilisa la bouche d’Harry, ainsi dans son agonie il sentait ses mâchoires bouger . . .

'Tu moi maintenant, Dumbledore...’

Aveugle et mourant, chaque part de son corps criant à la liberté, Harry senti que la créature l’employait encor . . .

“si la mort n’est rien Dumbledore tue le garçon! » . . .'

Laisse la douleur s’arrêter, pensa Harry . . . laisse le nous tuer tout les deux . . . finis en, Dumbledore . . . la mort n’est rien comparer a ce que je vis pour le moment . . .

Et je reverrai Sirius a nouveau . . .

Et au moment où le coeur d’Harry se remplissait d’émotions, la prison de la créature se défaisait, la douleur était partie; Harry était couché sur le sol, ses lunettes avait disparu, frissonnant comme s’il était couché dans de la glace, ou plutôt du bois . . .

Et il y avait plein de voix qui résonnait dans le hall, plus de voix qu’il aurait du avoir .

. . Harry ouvrit ses yeux et vu ses lunettes sur le sol près du talon de la statue sans tête qui avait été son garde, mais qui maintenant était allongé sur le sol, fendu et immobile. Il remit ses lunettes en place et leva sa tête pour trouver le nez courbé de Dumbledore à quelques centimètres du sien.

'Es-ce que ça va, Harry?'

'Oui,' répondit Harry, cherchant des yeux Voldemort si violemment qu’il ne pu soutenir sa tête comme il faut. 'Ouais, je — où est Voldemort, où — qui sont tous ses gens — qu’es — '

L’Atrium était rempli de monde; le sol réfléchissait les flammes vertes émeraudes qui avait explosé dans toutes les cheminées le long des murs; et plein de sorciers et sorcière surgissaient d’elles. Au moment où Dumbledore le remit sur ses pieds, Harry vu la petite statue en or de l’elfe de maison et du goblin, et ensuite un Cornélius Fudge abasourdi.

'Il était ici!' cria un homme en robe rouge avec une queue de cheval, qui était en train de désigner la pile des décombres en or de l’autre côté du hall, où Bellatrix pleurnichait un moment plus tôt. 'Je l’ai vu, M Fudge, je peut vous jurer que c’était Vous-Savez-Qui, il a saisi une femme et a disparut!'

'Je sais, Williamson, je sais, je l’ai vu aussi!' bafouilla Fudge, qui portrait un pyjama en dessous de sa cape à rayures et qui haletait comme s’il avait couru des kilomètres. 'Par la barbe de Merlin — ici — ici! — dans le Ministère de la Magie! — bonté divine — ce n’est pas possible — fichtre — comment cela peut-il — ?'

« Si tu vas en bas dans le département des mystères, Cornelius » dit Dumbledore –

apparemment satisfait que Harry aille bien, et avançait pour que les nouveaux arrivant réalisent qu’il était là pour la première fois(quelque uns levèrent leur baguettes ; d’autre le regardèrent stupéfaits ; les statuts de l’elfe et du gobelin applaudirent et Fudge sauta si haut que son pied avec sa pantoufle habillée quitta le sol) – « tu trouveras plusieurs des mangemorts échappés dans la chambre de la mort, liés par un sort d’anti-transplanation et attendant de savoir ce que vous allez faire d’eux »-

« Dumbledore » bredouilla Fudge, à coté de lui avec stupéfaction

« Vous-ici-je-je-»

Il regarda frénétiquement tous les aurors qu’il avait emmené avec lui et ça ne pouvait être plus clair qu’il était à deux doigts de leur dire « Saisissez-le »-

« Cornélius je suis prêt à combattre tes hommes et les vaincre ! » dit Dumbledore avec une voix orageuse-»- « Mais il y a quelque minutes tu as vu la preuve avec tes propre yeux, que je t’ai dit que la vérité pendant un an – Lord Voldemort est revenu, tu as pourchassé le mauvais homme pendant douze mois et il est temps que tu deviennes sensé ! »

« Je-ne peux.. - bien » hurla Fudge, regardant autour de lui espérant que quelqu’un lui dise quelque chose pour l’aider – vu que personne ne parla, il dit « Très bien – Dawlish !

Williamson ! Descendez au département des mystère et voyez….. Dumbledore vous –

vous allez me dire exactement ! – la fontaine des maîtres magique !! – qu’est ce qu’il s’est passé ? ajouta t’il dans un gémissement, regardant le sol, où les vestiges des statues de la sorcière, du sorcier et du centaure complètement éparpillés.

« Nous en parlerons une fois que j’aurais renvoyé Harry à Poudlard » dit Dumbledore –

« Harry - Harry Potter ? »

Fudge se tourna et regarda Harry, Qui était toujours contre le mur derrière la statut effondré


qui l’avait protégé pendant le combat entre Voldemort et Dumbledore.

« Lui – ici ? » dit Fudge, regardant Harry en roulant de grand yeux ronds –

« Pourquoi – pourquoi tout ça ? »

« Je t’expliquerai tout » répéta Dumbledore « Quand Harry sera à l’école. »

Il marcha de la flaque d’eau jusque là où résidait la tête du sorcier en or – Il y pointa sa baguette et marmonna « Portus » - La tête rayonna en bleu et trembla bruyamment contre le parquet pendant quelques secondes et redevint calme.

« maintenant, regarde Dumbledore » dit Fudge alors que Dumbledore ramassait la tête et marchait vers Harry tout en la portant. « tu n ‘as aucune autorisation pour ce portoloin ! tu ne peux pas faire ça juste sous le nez du ministre de la magie, tu – tu - »

Il bredouilla vu que Dumbledore le regardait majestueusement par dessus ses demi-lunes.

« Tu donneras l’ordre d’exclure Dolorès Umbridge de Poudlard. » dit Dumbledore

« Tu diras à tes aurors d’arrêter de surveiller mon professeur de soins aux créatures magique pour qu’il puisse retourner travailler – je te donnerai…. » Dumbledore sortit une montre à douze aiguilles de sa poche et la regarda « …une heure et demi de mon temps ce soir et je pense qu’on va avoir largement le temps de discuter de tout ce qui s’est passé ce soir. Après ça, il faudra que je retourne a l’école – Si tu as besoin de mon aide, tu es bien sûr, plus que bienvenu pour me contacter à Poudlard – Les lettres adressé au directeur me trouveront. »

Fudge roulait encore plus des yeux ; sa bouche était ouverte et son visage rond devint de plus en plus rose sous ses cheveux gris ébouriffés.

« Je – tu »

Dumbledore lui tourna le dos.

« Prend ce portoloin, Harry »-

Il lui tendit la tête en or de la statue et Harry y posa sa main, ne sachant ce qu’il fera après ni d’où il venait.

« je vous verrai dans une heure et demi » dit Dumbledore calmement.

« un…deux…trois »-

Harry ressenti la familière sensation qu’un crochet tiré brusquement son nombril – Le parquet poli n’était plus sous ses pieds ; l’atrium, Fudge et Dumbledore avaient tous disparus et il volait en avant dans une tornade de lumière et de son.


Chapitre 37 : La prophétie perdue

Les pieds d'harry frappèrent le sol solide, ses genoux se courbèrent un peu et la tête du sorcier doré tomba en retentissant sur le sol. Il regarda autour de lui et vit qu'il était arrivé dans le bureau de Dumbledore

Tout semblait s'être réparé tout seul pendant l'absence du directeur. Les délicats instruments d'argent se tenaient une fois encore sur la table aux pieds tournés, émettant de la fumée et ronronnant sereinement. Les portraits des directeurs et directrices faisaient un petit somme dans leurs cadres, les têtes paressant dans les fauteuils ou contre le bord des images.

Harry regarda par la fenêtre. Il y avait une froide ligne de vert pale à l'horizon : l'aube approchait

Le silence et le calme, brisé seulement par les occasionnels grognements ou reniflements d'un portrait endormi, étaient insupportable pour lui. Si les alentours pouvaient avoir reflété les sentiments qu'il avait à l'intérieur, les images auraient hurlé de douleur Il marcha autour du beau et clame bureau, respirant précipitamment, essayant de ne pas penser. Mais il devait penser… il n'y avait pas d'issue…

C'était sa faute si Sirius était mort, entièrement de sa faute. Si lui, harry, n'avait pas été assez stupide pour tomber dans le piège de Voldemort, s'il n'avait pas été si convaincu que ce qu'il avait vu était réel, s'il avait seulement ouvert son esprit à la possibilité que Voldemort, comme Hermione le disait, pariait sur la tendance d'harry à jouer au héros…

C'était insupportable, il ne pouvait pas y penser, il ne pouvait pas le supporter…. Il y avait un terrible vide en lui qu'il ne voulait ni ressentir ni examiner, un trou noir où Sirius avait été, d'où Sirius avait disparu, il ne voulait pas rester seul avec ce grand, silencieux vide, il ne le supportait pas-Une image derrière lui ronfla très bruyamment, et une voix froide dit 'Ali…Harry Potter…'

Phinéas Nigellus bailla longuement, étira ses bras tout en surveillant harry de ses yeux roublards et étroits

' Et qu'est ce qui vous amène ici à ces heures du matin ? dit finalement Phinéas. Ce bureau est censé être fermé à tous sauf le légitime directeur. Ou dumbledore vous a t'il envoyé ici? Oh ne me dites pas…' il bailla encore 'un autre message pour mon insignifiant petit petit petit fils ?

harry ne pouvait pas parler? Phineas Nigellus ne savait pas que Sirius était mort, mais harry ne pouvait pas lui dire. Le dire à voix haute l'aurait rendu définitif, absolu, irrémédiable

Quelques portraits remuaient maintenant. La terreur d'être interrogé fit marcher harry à grandes enjambées à travers la pièce et attraper le marteau de porte.


Il ne voulait pas tourner. Il était emprisonné

J'espère que cela veut dire' dit un sorcier corpulent au nez rouge suspendu au mur derrière le bureau du directeur, 'que dumbledore sera bientôt parmi nous?'

Harry se tourna. Le sorcier l'observait avec un grand intérêt. Harry acquiesça. Il tira encore sur la poignée de porte dans son dos mais elle demeura inamovible.

Oh bien dit le sorcier. Ce fut très ennuyeux sans lui, très ennuyeux c'est vrai Il s'installa sur une chaise semblable à un trône sur laquelle il avait été peint et sourit affablement à harry

'dumbledore a une très haute opinion de toi, comme je suis sur que tu le sais', dit il agréablement. 'Oh oui, il te tient en grande estime

La culpabilité emplissant la poitrine d'harry comme un monstrueux, imposant parasite, se tortillait et se déformait à présent. Harry ne pouvait pas le supporter, il ne pouvait supporter d'être lui-même encore… il ne s'était jamais senti aussi prisonnier à l'intérieur de son propre cœur, de son propre corps, jamais voulu aussi intensément être quelqu'un d'autre, n'importe qui d'autre…

De la cheminée vide jaillit des flammes vertes émeraudes, faisant sursauter harry loin de la porte, regardant l'homme qui tournoyait dans l'âtre. La grande forme de dumbledore sortit du feu, les sorciers et sorcières des murs environnant se réveillèrent brusquement, nombre d'entre eux lançant des cris de bienvenue

'merci' dit doucement dumbledore

Il ne regarda pas harry tout d'abord, mais marcha jusqu'au perchoir à coté de la porte et retira, de sa poche de ses robes, le petit, laid, sans plumes Fawkes, qu'il plaça gentiment sur le plateau de plumes cendrées à coté du poteau doré où le Fawkes adulte se tenait habituellement.

Bien dit dumbledore, s'éloignant finalement du bébé oiseau, 'tu seras heureux d'entendre qu'aucun de tes camarades ne souffrira de dommages durables à cause des événements de la nuit'

Harry essaya de dire 'bien' mais aucun son ne sortit. Il semblait que dumbledore lui rappelait la somme de dommages qu'il avait causé, et bien que dumbledore le regardait pour une fois directement, et bien que son expression soit bienveillante plutôt qu'accusatrice, harry ne pouvait supporter de croiser son regard.

Madame Pomfrey est en train de raccommoder tout le monde' dit Dumbledore.

Nymphadora Tonks aura peut être besoin de passer un peu de temps à St Mungo, mais il semble qu'elle va entièrement se rétablir

Harry se contenta de faire un signe de tête vers le tapis, qui devenait plus clair à mesure que le ciel dehors palissait. Il était sur que tous les portraits autour de la pièce écoutaient minutieusement chaque mot que disait dumbledore, se demandant où Dumbledore et Harry avaient été, et pourquoi il y avait eu des blessés.


'Je sais ce que tu ressens harry' dit Dumbledore très calmement.

'non vous ne savez pas' dit Harry, sa voix soudainement haute et forte, une colère brûlante montant en lui, dumbledore ne savait rien à propos de ses sentiments

'Vous voyez dumbledore ? ' dit Phinéas Nigellus sournoisement 'n'essayez jamais de comprendre les élèves. Ils détestent ça. Ils préfèrent de beaucoup être tragiquement incompris, se gorger d'auto apitoiement, cuire dans leur propre –'

'Ca suffit Phinéas' dit Dumbledore

Harry tourna le dos à Dumbledore et regarda avec détermination par la fenêtre. Il pouvait voir le stade de Quidditch à cette distance. Sirius était apparu là une fois, déguisé en chien noir hirsute, pour pouvoir voir Harry jouer…. Il était probablement venu voir si Harry était aussi bon que James avait été… harry ne lui avait jamais de mandé…

'Il n'y a pas de honte à ressentir ce que tu ressens Harry' dit la voix de Dumbledore. 'Au contraire… le fait que tu puisses ressentir la douleur de cette façon est ta plus grande force.'

Harry sentit sa fureur brûlante trembler en lui, s'embrasant dans le terrible vide, le remplissant du désir de frapper Dumbledore pour son calme et ses mots vides Ma plus grande force ? Dit Harry, sa voix tremblant comme il regardait le stade de Quidditch sans plus le voir. 'vous n'avez pas la moindre idée… vous ne savez pas…'

'Qu'est ce que je ne sais pas? Demanda Dumbledore calmement C'était trop. Harry se tourna, tremblant de rage.

'Je ne veux pas parler de ce que je ressens, d'accord ?

'Harry, souffrir ainsi prouve que tu es toujours un homme! Cette douleur fait partie de ton humanité !

'ALORS JE NE VEUX PLUS ETRE UN HUMAIN!' hurla Harry, et il attrapa le délicat instrument d'argent de la table aux pieds tourbillonnants à coté de lui et le jeta à travers la pièce, il se fracassa en une centaine de petites pièces contre le mur.

Plusieurs portraits laissèrent échapper des cris de colère et de peur, et le portrait d'Armando Dippet dit 'vraiment!'

'JE M'EN FICHE! Leur cria Harry, attrapant un lunascope et l'envoyant dans la cheminée. 'J'EN AI ASSEZ, J'EN AI ASSEZ VU, JE VEUX QUE CA SE TERMINE, JE N'EN AI PLUS RIEN A FAIRE'

Il attrapa la table sur laquelle les instruments se tenaient et envoya cela aussi.

Elle se brisa sur le sol et les pieds roulèrent dans toutes les directions

'Tu en as quelque chose à faire' dit Dumbledore. Il n'avait pas été effrayé ni fais un seul mouvement pour qu'Harry arrête de démolir son bureau. Son expression était calme, presque détachée.


'c'est si important que tu te sens comme si tu allais saigner à mort de douleur'

'NON' cria Harry, si fort qu'il crut sentir sa gorge se déchirer, et pendant une seconde, il voulut se précipiter sur Dumbledore et le briser aussi, fracasser cette calme et vielle apparence, le secouer, le blesser, lui faire ressentir une petite partie de l'horreur qu'il avait en lui

'Oh si' dit Dumbledore, toujours plus calmement. 'tu as maintenant perdu ta mère, ton père, et la chose la plus proche d'un parent que tu ais jamais eu. Bien sur que c'est important'

'VOUS NE SAVEZ PAS CE QUE JE RESSENS! Hurla Harry 'VOUS –' 'ICI TRANQUILLE –' 'VOUS –'

Mais les mots n'étaient plus assez, démolir les choses n'aidait plus, il voulait courir, il voulait courir sans s'arrêter et ne jamais regarder en arrière, il voulait être quelque part où il ne verrait plus les yeux bleus clairs le regardant, cette figure vieille, calme, et haie.

Il tourna sur ses talons et courut à la porte, attrapa la poignée à nouveau et la tordit violemment

Mais la porte ne voulut pas s'ouvrir

Harry se retourna vers Dumbledore

'Laissez moi sortir' dit il. Il tremblait de la tête aux pieds

'Non' dit simplement Dumbledore

Pendant quelques secondes ils se regardèrent l'un l'autre

'Laissez moi sortir' dit à nouveau harry

'No' répéta Dumbledore

'si vous ne me - si vous me gardez ici – si vous ne me laissez pas –'

''Tu continueras certainement à détruire mes biens' dit Dumbledore sereinement.

'j'oserais dire que j'en ait trop'

Il marcha autour de son bureau et s'assit derrière lui, regardant harry

'Laissez moi sortir' dit encore Harry, d'une voix froide et presque aussi calme que celle de Dumbledore

'Pas avant que j'ai dit ce que j'ais à dire' dit Dumbledore

' Vous croyez – pensez-vous que je veuille – vous croyez que j'en ai – JE ME FICHE

DE CE QUE VOUS AVEZ A DIRE! Hurla Harry. 'Je ne veux rien entendre de ce que vous avez à dire!'

'Tu l'entendras' dit Dumbledore fermement. 'Car tu n'est pas aussi en colère contre moi que tu le devrais. Si tu dois m'attaquer comme tu es près de le faire, j'aimerais l'avoir mérité pleinement'

'De quoi parlez-vous?

'C'est ma faute si Sirius est mort' dit Dumbledore clairement. Ou devrais je dire c'est presque entièrement ma faute – je ne serais pas assez arrogant pour en revendiquer l'entière responsabilité. Sirius était un brave, intelligent et énergique homme, et un tel homme ne se contente pas de rester assis à la maison quand ils croient que d'autres sont en danger


Néanmoins tu n'aurais jamais du croire un instant qu'il y avait la moindre nécessité pour toi d'aller au département des mystères ce soir. Si j'avais été franc avec toi, harry, comme j'aurais du l'être, tu aurais su il y a longtemps que Voldemort pouvait essayer de t'attirer dans le département des mystères, et tu n'aurais jamais été trompé pour aller là ce soir.

Et Sirius ne serait pas venu te chercher. Cette responsabilité est la mienne et la mienne seulement.'

Harry se tenait toujours debout avec la main sur la poignée mais n'en était plus conscient.

Il regardait fixement Dumbledore, respirant difficilement, écoutant mais ne comprenant pas ce qu'il entendait.

'S'il te plait assieds-toi' dit Dumbledore. Ce n'était pas un ordre, c'était une requête.

Harry hésita, puis marcha lentement à travers la pièce recouverte à présent de dents en argent et de fragments de bois, et prit un siège en face du bureau de Dumbledore

'dois je comprendre' dit Phinéas Nigellus lentement depuis la droite d'Harry, 'que mon petit petit petit fils – que le dernier des blacks – est mort ?'

'oui Phinéas' dit Dumbledore

'je ne le crois pas' dit brusquement Phinéas

Harry tourna sa tête pour voir Phinéas marcher hors de son portrait et sut qu'il était parti visiter son autre peinture à Grimmauld Place. Il marcherait peut être de portrait en portrait, appelant Sirius dans toute la maison…

'Harry je te dois une explication' dit dumbledore. Une explication des erreurs d'un vieil homme. Car je vois maintenant ce que j'ai fait, et pas fait, par souci pour toi, porte toutes les signes des faiblesses de l'age. Les jeunes ne peuvent pas savoir comment l'age influe sur les pensées et les sentiments. Mais les vieux hommes sont coupables s'ils oublient ce que c'était d'être jeune… et il semble que j'ai récemment oublié ce que c'était…4

Le soleil se levait tout à fait maintenant, il y avait un cercle orange éblouissant autour des montagnes et le ciel au dessus était incolore et éclatant. La lumière tomba sur Dumbledore, sur l'argent de ses sourcils et de sa barbe, sur les rides profondes de son visage.

'J'ai supposé il y a 15 ans' dit Dumbledore, 'quand j'ai vu ta cicatrice sur ton front, ce que ça pouvait être. J'ai pensé que ça pouvait être le signe d'un lien forgé entre toi et Voldemort'

'Vous m'avez déjà dit ceci professeur' dit Harry sans ambages. Il se moquait d'être rude.

Il ne se souciait plus de grand chose à présent.

'Oui' s'excusa Dumbledore. 'Oui mais tu vois, il est nécessaire de démarrer par ta cicatrice. Car il devint apparent, peu après que tu ait rejoint le monde magique, si je ne me trompais pas, que ta cicatrice te donnait des avertissements quand Voldemort était près de toi, ou qu'il ressentait d'intenses émotions

'je sais' dit Harry d'un ton las


'et cette faculté de détecter la présence de Voldemort, même quand il est déguisé, et de savoir ce qu'il ressent quand ses émotions sont stimulées – est devenue de plus en plus prononcée depuis que Voldemort a retrouvé son propre corps et tous ses pouvoirs Harry ne se donna pas la peine d'acquiescer. Il savait déjà tout ça de toute façon

'Plus récemment' dit Dumbledore, je devins inquiet que Voldemort s'aperçoive du lien qui existe entre vous. Comme prévu, il vint un temps où tu entras si loin dans son esprit et ses pensées qu'il sentit ta présence. Je parle bien sur de la nuit ou tu fut témoin de l'attaque contre M Weasley

'oui Rogue me l'a dit' marmonna Harry

'Professeur Rogue, Harry' le corrigea tranquillement dumbledore. Mais ne te demandes tu pas pourquoi ce n'était pas moi qui t'expliquait tout ça ? Pourquoi je ne t'enseignais pas l'occlumencie ? Pourquoi je ne t'ai même pas regardé pendant des mois ?

Harry leva son regard sur lui. Il pouvait voir maintenant que Dumbledore paraissait triste et fatigué.

Oui marmonna Harry. Oui je me suis demandé

'Tu vois' continua Dumbledore, 'je croyais qu'il ne faudrait pas longtemps à Voldemort pour essayer de forcer ton esprit, pour te manipuler et égaré tes pensées, et j'étais attentif à ne pas lui donner plus d'encouragements à le faire. J'étais sur que s'il réalisait que notre relation était – ou avait été – plus proche que celle d'un directeur et d'un élève, il saisirait sa chance de t'utiliser comme moyen de m'espionner. Je craignais les usages qu'il pourrait faire de toi, la possibilité qu'il essaie et te possède. Harry, je pense que j'avais raison de penser que Voldemort t'aurait utilisé dans ce sens. Dans les rares occasions ou nous avons été proches, j'ai pensé voir une ombre de lui se mouvoir au fond te tes yeux…

Harry se souvint du sentiment qu'un serpent endormi s'éveillait en lui, prêt à frapper, dans ces moments ou dumbledore avait l'avait regardé dans les yeux.

'L'aspiration, de Voldemort à te posséder, comme il l'a démontré ce soir, n'aurait pas été ma destruction. C'aurait été la tienne. Il espérait, quand il t'a possédé brièvement il y a peu, que je te sacrifierais dans l'espoir de le tuer. Alors tu vois, j'ai essayé, en m'éloignant de toi, de te protéger Harry. L'erreur d'un vieil home…'

Il soupira profondément. Harry laissait les mots l'imprégner. Il aurait été si intéressé d'apprendre tout ça il y a quelques mois, mais maintenant c'était sans importance comparé à l'immense abîme qu'était la perte de Sirius, rien de tout ça ne comptait…

'Sirius m'a dit que tu avais senti Voldemort s'éveiller en toi justement la nuit ou tu as eu la vision d'Arthur Weasley attaqué. Je savais alors que mes plus grandes peurs étaient confirmées. Voldemort avait réalisé qu'il pouvait t'utiliser. Dans une tentative pour t'armer contre les assauts de Voldemort contre ton esprit, j'ai organisé des leçons d'occlumencie avec le professeur Rogue

Il fit une pause. Harry regardait le lever de soleil, qui glissait lentement sur la surface polie de ton bureau, illuminant un pot d'encre en argent et une jolie plume pourpre.

Harry pouvait dire que les portraits tout autour d'eux étaient réveillés et écoutait avidement les explications de Dumbledore, il pouvait entendre les bruissements occasionnels des robes, les légers raclements de gorge, Phinéas Nigellus n'était toujours pas revenu…

Le professeur Rogue découvrit' reprit Dumbledore, 'que tu avais rêvé d'une porte du département des mystères pendant des mois. Voldemort, bien sur, était obsédé par la possibilité d'entendre la prophétie depuis qu'il avait retrouvé son corps, et comme il restait obsédé par la porte, toi aussi, bien que tu n'aies pas su ce que ça voulait dire

'Et quand tu as vu Rookwood, qui travaillait au département des mystères avant son arrestation, dire à Voldemort ce que nous avions toujours su – que la prophétie gardée au ministère de la magie était lourdement protégée. Seules les personnes auxquelles elle se réfère pouvait la prendre sur l'étagère sans souffrir de folie dans ce cas, soit Voldemort lui même devait entrer au ministère de la magie et risquer de se dévoiler à tout le moins – ou bien tu devais la prendre pour lui. Il devenait urgent que tu maîtrise l'occlumencie

'Mais je ne l'ai pas fait' murmura Harry. Il le dit tout fort pour essayer de calmer le poids mort de la culpabilité en lui. Une confession soulagerait sûrement la terrible pression qui compressait son cœur. 'je n'ai pas pratiqué, je ne m'en suis pas donné la peine, j'aurais pu arrêter d'avoir ces rêves, Hermione n'arrêtait pas de me dire de le faire, si je l'avait fait, il n'aurait jamais été capable de me montrer où aller et – Sirius ne serait pas – Sirius ne serait pas…

Quelque chose apparaissait soudain dans la tête d'harry, un besoin de se justifier, d'expliquer.

J'ai essayé de vérifier si Sirius était vraiment capturé, je suis allé dans le bureau d'umbridge, j'ai parlé à Kreacher dans le feu et il a dit que Sirius n'était pas là, il a dit qu'il été parti!

Kreacher a menti' dit calmement Dumbledore. 'Tu n'es pas son maître, il pouvait te mentir sans même avoir besoin de se punir. Kreacher voulait que tu ailles au ministère de la magie'

'Il - il m'y a envoyé exprès ?

'oh oui Kreacher, j'en ai peur, a servi plus d'un maître pendant des mois'

'Qui ?' dit Harry d'un air incrédule. Il n'est pas sorti de Grimauld Place pendant des années

Kreacher a saisi sa chance peu après Noël' dit Dumbledore, 'quand Sirius, apparemment, lui a crié "sors" il a pris Sirius au mot et interprété ceci comme un ordre de quitter la maison. Il est allé chez le dernier membre de la famille Black pour lequel il avait encore du respect… la cousine de Black Narcissa, sœur de Bellatrix et femme de Lucius Malefoy'


'Comment savez vous tout ça? Dit Harry. Son cœur battant très vite. Il se sentait malade. Il se souvenait s'être inquiété de l'absence bizarre de Kreacher pendant Noël, se souvenant de lui plié dans la mansarde…

'Kreacher me l'a dit la nuit dernière' dit Dumbledore. 'Tu vois, quand tu as donné au professeur Rogue ton message caché, il a réalisé que tu avais eu une vision de Sirius piégé dans les entrailles du département des mystères. Il, comme toi, a essayé de contacter Sirius aussitôt. Je dois expliquer que les membres de l'ordre du phœnix ont de plus sures méthodes de communication que le feu du bureau de Dolorés umbridge. Le professeur Rogue trouva que Sirius était en vie et sauf à Grimmauld place

'Quand cependant tu ne revins pas de ton voyage dans la forêt avec Dolorés umbridge, le professeur Rogue s'inquiéta que tu crois toujours que Sirius soit captif de Lord Voldemort. Il alerta certains membres de l'ordre alors'

Dumbledore poussa un grand soupir et continua 'Alastor Moody, Nymphadora Tonks, Kingsley Sacklebolt et Rémus lupin étaient au quartier général de l'ordre quand il prit contact. Tous furent d'accord pour aller aussitôt à ton aide. Le professeur Rogue demanda que Sirius reste derrière, comme il fallait quelqu'un pour rester au quartier général de l'ordre pour me dire ce qui était arrivé, car j'étais attendu là à tout moment.

En même temps, le professeur Rogue avait l'intention de chercher dans la forêt après toi

'Mais Sirius ne désirait pas rester en arrière pendant que les autres allaient te chercher. Il délégua à Kreacher la tâche de me dire ce qui était arrivé. Et ce fut donc quand j'arrivais à Grimmauld Place peu après qu'ils soient tous partis pour le ministère que l'elfe me dit

– riant aux éclats – où Sirius était allé

Il riait ? Dit Harry d'une voix caverneuse.

'Oh oui' dit dumbledore. 'tu vois , Kreacher n'était pas capable de nous trahir totalement. Il n'est pas le gardien du secret pour l'ordre, il ne pouvait pas dire aux Malefoy l'endroit où nous nous cachions, ou dire quoi que ce soit des plans confidentiels qu'on lui avait interdit de révéler. Il était lié par l'enchantement de sa race, ce qui veut dire qu'il ne pouvait pas désobéir à un ordre direct de son maître, Sirius.

Mais il a donné à Narcissa des informations de valeur pour Voldemort, qui avaient du paraître trop triviales à Sirius pour qu'il pense à lui interdire de les répéter

'Comme quoi ?'

'Comme le fait que la personne la plus importante au monde pour Sirius était toi' dit dumbledore calmement 'comme le fait que tu voyais en Sirius un mélange de frère et de père'

Voldemort savait déjà, bien sur, que Sirius appartenait à l'ordre, et que tu savais où il était – mais Kreacher lui fit réaliser que la personne que tu irais sauver serait Sirius Black'

Les lèvres d'Harry étaient froides et engourdies

'alors quand j'ai demandé à Kreacher si Sirius était là la nuit dernière…'

'Les Malefoy - indubitablement sur les ordres de Voldemort – lui avait dit qu'il devait trouver une façon de garder Sirius hors du chemin une fois que tu avais eu la vision de Sirius torturé. Puis, si tu décidais de vérifier si Sirius était à la maison ou non, Kreacher serait capable de prétendre qu'il n'y était pas. Kreacher blessa Buck l'hyppogriffe hier et quand tu es apparu dans le feu, Sirius était en haut des escaliers pour le soigner'

Il semblait y avoir très peu d'air dans les poumons d'Harry, sa respiration était rapide et superficielle

'Et Kreacher vous a dit tout ça … et a rit ? dit il

Il ne voulait pas me le dire' dit Dumbledore. 'mais je suis suffisamment doué en Légilimens moi-même pour savoir quand on me ment et je l'ai persuadé de me dire toute l'histoire, avant de partir pour le département des mystères

'Et' murmura Harry, ses poings serrés sur ses genoux, 'et Hermione qui n'arrêtait pas de nous dire d'être gentils avec lui"

Elle avait raison harry' dit dumbledore ' j'ai averti Sirius quand nous avons adopté Grimmauld Place pour quartier général que Kreacher devait être traité avec gentillesse et respect. Je lui ais aussi dit que Kreacher pouvait être dangereux pour nous. Je ne pense pas que Sirius m'a pris vraiment au sérieux ou qu'il ait jamais vu Kreacher comme un être humain avec des sentiments aussi sérieux qu'un homme.

'N'accusez pas – ne parlez pas – de Sirius comme –' la respiration d'Harry était serrée, il ne pouvait pas parler correctement, mais la rage qui s'était calmée revint en lui à nouveau : il ne laisserait pas Dumbledore critiquer Sirius. 'Kreacher est un répugnant menteur – il mérite –'

'Kreacher est ce qu'en ont fait les sorciers, harry' dit Dumbledore. 'Oui il doit être pris en pitié. Son existence a été misérable comme celle de Dobby. Il était forcé d'obéir à Sirius car Sirius le dernier membre de la famille chez laquelle il était esclave, mais il ne se sentait aucune loyauté envers lui. Et quelque soit la faute de Kreacher, on doit reconnaître que Sirius n'a rien fait pour arranger le sort de Kreacher

'NE PARLEZ PAS DE SIRIUS COMME CA!' Hurla Harry

Il était sur ses pieds à nouveau, prêt à voler sur dumbledore, qui n'avait rien compris à Sirius du tout, combien il était brave, combien il avait souffert..

'Et Rogue ? Cracha Harry ' Vous ne me parlez pas de Rogue n'est ce pas? Quand je lui ait dit que Voldemort avait Sirius il s'est moqué de moi comme d'habitude –

'harry tu sais que le professeur Rogue n'avait d'autre choix que de prétendre ne pas te prendre au sérieux en face de Dolorés Umbridge' dit Dumbledore fermement, 'mais comme je l'ai déjà expliqué, il a informé l'ordre dès que possible de ce que tu avais dit.

C'est lui qui a déduit où tu étais allé quand tu n'es pas revenu de la forêt. C'est lui aussi qui a donné au professeur umbridge du faux véritasérum quand elle essayait de te faire dire où était Sirius

Harry ne tint aucun compte de cela, il sentait un plaisir sauvage de condamner Rogue, cela semblait adoucir sa propre terrible culpabilité, et il voulait entendre Dumbledore être d'accord avec lui

'Rogue – Rogue s'est – a aiguillonné Sirius car il restait à la maison – il a fait passer Sirius pour un lâche

'Sirius était bien trop vieux et intelligent pour laisser de telles railleries le blesser' dit Dumbledore


'Rogue a arrêté de me donner des leçons d'occlumencie! Gronda Harry 'il m'a jeté hors de son bureau!'

'Je suis au courant de cela' dit lourdement Dumbledore 'j'ai déjà dit que c'était une erreur de ne pas t'avoir enseigné moi-même, bien que je sois sur que rien n'aurait été plus dangereux que d'ouvrir ton esprit un peu plus à Voldemort en ma présence

'Rogue les a rendu pire, ma cicatrice me blessait plus après les leçons avec lui.' Harry se souvint des pensées de Ron à ce sujet et paria dessus ' comment savez vous qu'il n'essayait pas d'adoucir les choses pour Voldemort, que ça soit plus facile pour lui de parvenir dans mon esprit

'j'ai confiance en Séverus Rogue' dit simplement Dumbledore ' mais j'ai oublié – une autre erreur de vieil homme – que certaines blessures sont trop profondes pour être guérites. J'ai pensé que le professeur Rogue pourrait surmonter ses sentiments envers ton père – j'ai eu tort

'Mais c'est ok n'est ce pas ?' Cria harry ignorant les visages scandalisés et les murmures désapprobateurs des portraits sur les murs 'c'est ok pour Rogue de haïr mon père mais ça ne l'est pas pour Sirius de haïr Kreacher ?'

Sirius ne haïssait pas Kreacher dit dumbledore. 'il le considérait comme un serviteur ne méritant pas d'intérêt ni d'attention. L'indifférence et la négligence font souvent plus de dommages que l'antipathie…. La fontaine que nous avons détruite raconte un mensonge. Nous les sorciers avalons maltraité et abusé nos compagnons pendant trop longtemps, et nous en recevons maintenant la récompense

'ALORS SIRIUS MÉRITAIT CE QUI LUI EST ARRIVÉ C'EST CA ?' cria Harry

'je n'ai pas dit ça et tu ne m'entendras jamais le dire' répondit calmement Dumbledore Sirius n'était pas un homme cruel, il était bon avec les elfes de maison en général. Il n'avait aucun amour pour Kreacher car Kreacher était un vivant souvenir de la maison que Sirius haïssait

'Oui il la haïssait!' Dit harry, sa voix se brisant, tournant le dos à Dumbledore et s'en allant. Le soleil était éclatant dans la pièce maintenant et les yeux des portraits le suivirent à mesure qu'il marchait, sans réaliser ce qu'il faisait, sans voir le bureau du tout.

' vous l'avez fait rester enfermé dans cette maison qu'il détestait, c'est pour ça qu'il voulait en sortir la nuit dernière

'j'essayais de garde Sirius en vie'

'Les gens n'aiment pas être enfermés! Dit harry furieusement, s'arrondissant. ' vous m'avez fait ça tout l'été dernier

Dumbledore ferma ses yeux et enfoui son visage entre ses longues mains. Harry le vit, mais cette inhabituelle marque de fatigue ou de tristesse, ou de quoi que ce soit d'autre de la part de dumbledore, ne l'adoucit pas. Au contraire, il se sentit encore pus en colère que Dumbledore montre des signes de faiblesse. Il n'avait pas à être faible quand Harry voulait se déchaîner et tempêter après lui

Dumbledore baissa ses mains et regarda Harry à travers ses lunettes en demi-lunes

'le moment est venu' dit-il, 'pour moi de te dire ce que j'aurais du te dire il y a 5 ans, Harry. S'il te plaît assieds-toi. Je vais tout te dire. Je te demande juste un peu de patience.


Tu auras l'occasion de te déchaîner contre moi – de faire ce que tu veux- quand l'aurais fini. Je ne t'arrêterais pas

Harry le regarda un moment, puis se jeta à nouveau dans la chaise face à Dumbledore et attendit

Dumbledore regarda un moment les terrains éclairés par la fenêtre puis regarda à nouveau Harry et dit ' il y a 5 ans u es arrivé à Poudlard, Harry, sauf et intact, comme j'avais prévu. Bien – pas complètement intact. Tu avais souffert. Je savais que tu souffrirais quand je t'ai laissé sur le pas de la porte de ta tante et ton oncle. Je savais que je te condamnais à 10 années sombres et difficiles

Il fit une pause. Harry ne dit rien

'Tu te demandes peut être – et avec de bonnes raisons – pourquoi il devait en être ainsi.

Pourquoi une famille de sorciers n'aurait pas pu t'accueillir ? Nombreux l'auraient fait avec joie, auraient été honorés et ravis de t'élever comme leur fils.

'Ma réponse est que ma priorité était de te garder en vie. Tu étais en plus grand danger que peut être personne ne le réalisait sauf moi. Voldemort avait été vaincu quelques heures auparavant, mais ses partisans - et nombre d'entre eux étaient presque aussi terribles que lui – étaient toujours en liberté, en colère, désespérés et violents. Et je devais prendre une décision également concernant les années à venir. Croyais je que Voldemort était parti pour toujours ? non je savais que dans 10, 20 ou 25 ans il reviendrait, et j'étais sur, le connaissant, qu'il n'aurait de repos avant de t'avoir tué. Je savais que la connaissance de la magie de Voldemort était peut êter plus grande que celle d'aucun autre sorcier en vie. Je savais que même le plus complexe et puissant de mes sorts de protection et de charme n'était pas invincible s'il retrouvait tous ses pouvoirs

'Mais je savais aussi que Voldemort était faible et j'ai pris ma décision. Tu serais protégé par une ancienne magie qu'il connaît mais méprise et dont il a toujours sous estimée – à ses dépens. Je parle bien sur du fait que ta mère est morte pour te sauver. Elle t'as donné une protection étendue qu'il n'aurait jamais soupçonnée, une protection qui coule dans tes veines depuis ce jour. J'ai placé ma confiance, à partir de là, dans le sang de ta mère. Je t'ai donné à sa sœur, son seul parent restant

'Elle ne m'aime pas' dit Harry immédiatement. 'elle se fiche –'

'Mais elle t'as pris' le coupa Dumbledore. 'elle t'as peut être pris à contre cœur, furieuse, contrainte, amère mais elle t'a quand même pris, et en le faisant elle a scellé le charme que j'avais placé sur toi. Le sacrifice de ta mère faisait le plus grand engagement de bouclier de sang que je pouvais te donner

'Je ne ..'

'Tant que tu peux toujours appeler ta maison l'endroit où le sang de ta mère réside, tu ne peux pas être touché ou blessé par Voldemort. Il a répandu son sang mais il vit encore à travers toi et sa sœur. Son sang est devenu ton refuge. Tu dois y retourner seulement une fois par an, mais tant que tu peux l'appeler ta maison et que tu y es il ne peux pas te toucher

Ta tante sait cela. J'ai expliqué ce que j'avais fait dans la lettre que j'ai laissée avec toi sur le pas de la porte. Elle sait que te permettre de rester dans sa maison t'a gardé en vie pendant les 15 dernières années

'attendez' dit harry 'attendez un moment'

il s'assit plus droit sur sa chaise, regardant dumbledore

'Vous avez envoyé cette beuglante. Vous lui avez dit de se souvenir – c'était votre voix –

'J'ai pensé qu'elle avait besoin qu'on lui rappelle le pacte qu'elle avait scellé en te prenant.

J'ai soupçonné que l'attaque des détraqueurs sur son fils l'avait éveillée aux dangers de t'avoir pour fils adoptif.

'Effectivement' dit calmement Harry. Enfin mon oncle plus qu'elle. Il voulait me jeter dehors, mais après la beuglante elle a dit que je devais rester'

il regarda le sol un moment puis dit 'mais qu'est ce que ça a à voir avec-'

il ne pouvait pas dire le nom de Sirius

'il y a 5 ans donc' continua Dumbledore, comme s'il n'avait pas fait de pause dans son histoire' tu es arrivé à Poudlard, ni aussi heureux ni aussi bien nourri que j'aurais souhaité peut être néanmoins en vie et en bonne santé. Tu n'étais pas un petit prince dorloté, mais un garçon normal comme j'aurais pu l'espérer dans de telles circonstances.

Jusque là mon plan fonctionnait

Et puis… bien, tu te souviens des événements de ta 1ere année à Poudlard aussi clairement que moi. Tu relevas magnifiquement le challenge qui t'attendait et très tôt –

plus tôt que je m'y serais attendu, tu te trouvas confronté face à face avec Voldemort.

Tu survécus encore. Tu fis plus. Tu empêcha le retour de ses pleins pouvoirs et de toutes ses forces. Tu mena un combat d'homme. J'étais… plus fier de toi que j'aurais pu le dire.

'Pourtant il y avait une faiblesse dans mon plan' dit Dumbledore. ' Une faiblesse évidente qui pouvait je le savais, même maintenant, tout détruire. Et sachant combien il était important que mon plan réussisse, je me disais que je ne permettrai pas à cette faille de le ruiner. Moi seul pouvait prévenir cela, alors moi seul devait être fort. Et ici était mon premier test, comme tu étais étendu à l'infirmerie, faible de ton combat contre Voldemort'

'Je ne comprends pas ce que vous essayez de me dire' dit Harry

'Ne te souviens-tu pas m'avoir demandé, étendu à l'hôpital, pourquoi Voldemort avait essayé de te tuer étant un bébé ?

Harry acquiesça

'Aurais-je du te le dire alors?'

Harry regarda dans les yeux bleus et ne dit rien, mais son cœur galopait à nouveau

'Tu ne vois pas la faille dans mon plan encore ?Non… peut être non. Bien comme tu le sais j'ai décidé de ne pas te répondre. 11 me disais-je, était beaucoup trop jeune pour savoir. Je n'avais jamais eu l'intention de te le dite quand tu avais 11 ans. Cela aurait été trop pour un si jeune age

'j'aurais du reconnaître les signes de danger alors. J'aurais du me demander pourquoi je ne me sentais pas plus dérangé que tu aies déjà posé la question à laquelle je savais qu'un jour je devrais donner une terrible réponse. J'aurais du reconnaître que j'étais trop heureux de ne pas avoir eut à le faire en ce jour particulier…. TU étais trop jeune, beaucoup trop jeune.

' et donc nous entrions dans ta seconde année à Poudlard. Et une fois encore tu rencontras des défis que même des sorciers adultes n'ont jamais rencontrés : une fois encore tu t'en acquittas au delà de tous mes espoirs. Tu ne me demandas pas à nouveau cependant pourquoi Voldemort t'avait laissé cette marque. Nous avons discuté de ta cicatrice, oh oui…. Nous sommes passés très très près du sujet. Pourquoi ne t'ais-je pas tout dit ?

Bien il me semblait que 12 était après tout, à peine mieux que 11 pour recevoir une telle information. Je t'ai laissé me quitter ensanglanté, épuisé mais joyeux, et si j'ai ressenti un remords inconfortable car j'aurais du, peut être , te le dire à ce moment, il fut rapidement passé sous silence. Tu étais toujours trop jeune, vois tu, et je ne pouvais pas me permettre de te gâcher cette nuit de triomphe…

Vois-tu harry? Vois-tu la faille de mon plan brillant maintenant ? j'étais tombé dans le piège que j'avais prévu, que je m'étais dit pouvoir éviter, que je devais éviter

'je ne-'

'Je me souciais trop de toi' dit simplement Dumbledore 'je me souciais plus de ton bonheur que du fait tu saches la vérité, plus de ta paix de l'esprit que de mon plan, plus de ta vie que des vies qui pouvaient être perdues si le plan échouait. En d'autres termes, j'ai agi exactement comme Voldemort pense que nous, les fous, aimons agir est ce une excuse ? je défie quiconque t'ayant regardé comme je l'ai fait – et je t'ai observé de plus près que tu ne l'imagines – de ne pas vouloir t'épargner plus de douleur que tu en avait déjà eu. Qu'en avais-je à faire que des tas de gens et des créatures sans noms et sans visages soient massacrés dans un futur imprécis, si ici et maintenant tu étais en vie, et bien, et heureux ? je n'avais jamais rêvé d'avoir une telle personne avec moi

'Nous entrâmes dans ta 3ème année. Je t'ai regardé de loin comme tu repoussais les détraqueurs, comme tu trouvais Sirius, apprenait qui il était et le sauvait. Devais-je te le dire alors, au moment ou tu avais triomphalement enlevé ton parrain des mâchoires du ministère ? Mais maintenant à l'age de 13 ans, mes excuses s'épuisaient. Tu étais peut être jeune, mais tu avais prouvé que tu étais exceptionnel. Ma conscience était mal à l'aise, Harry. Je savais que le moment devait arriver bientôt…

Mais tu sortis du labyrinthe l'année dernière, ayant vu Cédric Diggory mourir, ayant échappé si étroitement à la mort toi-même… et je ne t'ai rien dit, bien que je sache, maintenant que Voldemort était revenu, que je devais le faire bientôt. Et maintenant, cette nuit, je sais que tu es depuis longtemps près pour cette révélation que j'ai gardé pour moi si longtemps, car tu as prouvé que j'aurais du placer ce fardeau sur tes épaules avant cela. Ma seule défense est que je t'ai vu te débattre sous plus de fardeaux qu'aucun élève jamais passé dans cette école et je ne pouvais pas me résoudre à en ajouter un autre – le plus grand de tous'

Harry attendit mais Dumbledore ne parla pas

'Je ne comprends toujours pas'

'Voldemort essaya de te tuer quand tu étais un enfant à cause d'une prophétie faite peu avant ta naissance. Il savait la prophétie avait été faite bien qu'il n'en connaisse pas l'entier contenu. Il est sorti te tuer quand tu étais encore un enfant, croyant remplir les termes de la prophétie. il découvrit, à ses dépens, qu'il s'était trompé, quand le sort qui devait te tuer se retourna contre lui. Et donc depuis son retour dans son corps, et particulièrement depuis ton évasion extraordinaire l'année dernière, il a été déterminé à entendre la prophétie dans son entier. C'est l'arme qu'il a cherchée si assidûment depuis son retour : savoir comment te détruire

Le soleil était complètement levé maintenant. Le bureau de dumbledore était baigné dedans. La boite en verre dans laquelle l'épée de Gryffondor résidait brillait d'une lumière blanche et opaque, les fragments des instruments qu'Harry avait lancés sur le sol brillaient comme des gouttes de pluie, et derrière lui le bébé Fawkes faisait de doux bruits de pépiements dans son nid de cendres

'La prophétie s'est écrasée' dit Harry sans expression. 'je tirais Neville sur ces bancs dans la - pièce où le passage arqué était, et j'ai déchiré sa robe et elle est tombée…

'Ce qui a été détruit était juste l'enregistrement de la prophétie gardé par le département des mystères. Mais la prophétie a été faite pour quelqu'un, et cette personne a les moyens de s'en souvenir parfaitement

'Qui l'a entendue?' demanda Harry bien qu'il connaisse déjà la réponse

'Moi' dit Dumbledore 'Par une nuit froide il y a 16 ans, dans une chambre au-dessus de l'auberge la tête de cochon. J'étais allé là pour voir un candidat pour le poste de divination, bien qu'il soit contre mon inclinaison de permettre à des sujets tels que la divination de continuer du tout. Le candidat, cependant, était la petite petite petite fille d'une fameuse, très douée voyante et je pensais que c'était la moindre des politesses de la rencontrer. Je fus déçu. Il me semblait qu'elle n'avait pas la moindre trace du ton elle même. Je lui aie dit courtoisement j'espère, que je ne pensais pas qu'elle conviendrait pour le poste. Je me suis tourné pour partir'

Dumbledore se leva et marcha au delà d'Harry vers la commode noire qui se tenait a coté du perchoir de Fawkes. Il se pencha, fit coulisser un loquet et attrapa ce qu'il y avait dedans. Le bassin peu profond, sculpté de runes autour des bords, dans lequel Harry avait vu son père tourmenter Rogue. Dumbledore retourna à son bureau, plaça la pensive dessus, et leva sa baguette magique vers sa propre tempe. Il en retira un fil de toile d'araignée de pensée accroché à la baguette et le déposa dans le bassin. Il s'assit derrière son bureau et regarda ses pensées tourbillonner et dériver dans la pensive un moment. Puis, avec un soupir, il leva sa baguette et en poussa doucement la substance argentée avec le bout

Une figure s'en éleva, drapée de châles, ses yeux agrandis à une taille énorme derrière ses lunettes, et elle tourna lentement, ses pieds dans le bassin Mais quand la sibylle Trelawney parla, ce n'était pas de sa voix éthérée, mystique voix habituelle mais du ton dur et rauque qu'Harry l'avait entendu prendre une fois déjà

'Celui avec le pouvoir de vaincre le seigneur noir approche… né de ceux qui l'ont défié trois fois, né comme le septième mois meure… et le seigneur noir le marquera comme son égal, mais il aura un pouvoir que le seigneur noir ne connaît pas… et l'un mourra de la main de l'autre car aucun ne peut vivre pendant que l'autre survit…. Celui qui a le pouvoir de vaincre le seigneur noir naîtra quand le septième mois mourra…'

Le professeur Trelawney tourna en s'enfonçant lentement dans la masse argentée en dessous et disparut. Le silence dans le bureau était absolu. Ni dumbledore ni Harry ni aucun des portraits ne faisaient un son. Même Fawkes était devenu silencieux.

'Professeur Dumbedore ? dit Harry très calmement, comme dumbledore regardant toujours la pensive, semblait complètement perdu dans ses pensées. Cela… cela veut il dire…qu'est c e que cela veut dire ?

'Cela veut dire' dit Dumbledore, 'que la personne qui a la seule chance de vaincre Lord Voldemort pour de bon est née à la fin de juillet, il y a presque 16 ans. Ce garçon naîtrait de parents ayant déjà défié trois fois Voldemort. Harry sentit quelque chose se refermer sur lui. Sa respiration redevint difficile.

'Cela veut dire – moi ?'

Dumbledore l'observa pendant un moment à travers ses lunettes.

La chose étrange Harry, dit il doucement est que ça aurait pu ne pas être toi du tout. La prophétie de la Sibille aurait pu s'appliquer à deux garçons sorciers, tous les deux nés à la fin du mois de juillet cette année là, tous les deux avaient des parents appartenant à l'ordre du phœnix, les deux couples de parents avaient échappés de justesse à Voldemort trois fois. Un bien sur était toi, le second était Neville Longbottom Mais alors.. Mais alors, pourquoi était ce mon nom sur la prophétie et non celui de Neville ?

L'enregistrement officiel fut renommé après que Voldemort t'ait attaqué étant enfant dit dumbledore. Il semblait évident au gardien du hall des prophéties que Voldemort pouvait seulement avoir essayé de te tuer car il savait que tu étais celui à qui la sibylle faisait référence.

'alors ce pourrait ne pas être moi ? dit Harry

je suis désolé dit dumbledore lentement, chaque mot paraissant lui coûter un gros effort, mais il n'y a aucun doute que ce soit toi

mais vous avez dit – Neville est né fin juillet aussi – et sa mère et son père

'tu oublies la dernière partie de la prophétie, l'identification finale du garçon qui pourra vaincre Voldemort.. voldemort lui même le marquerait comme son égal et c'est ce qu'il a fait Harry, il t'a choisi, pas Neville. Il t'a donné cette cicatrice qui s'est révélée une bénédiction et une malédiction

'Mais il aurait pu mal choisir! Dit Harry ' il aurait pu marquer lamauvaise personne!

'Il a choisi le garçon qu'il pensait représenter le plus grand danger pour lui dit dumbledore ' et note ceci, Harry. Il a choisi non le sang pur (qui d'après lui est le seul genre de sorcier qui mérite d'exister ou d'être connu) mais le demi-sang, comme lui même. Il s'est vu en toi avant même de t'avoir vu, et en te marquant avec cette cicatrice, il ne t'a pas tué comme il en avait l'intention mais t'a donné des pouvoirs, et un futur, qui t'a permis de lui échapper non une fois mais 4 fois jusqu'ici – quelque chose que ni tes parents, ni les parents de Neville n'ont réussi

'Pourquoi l'a t'il fait alors ? Dit Harry, qui se sentait engourdi et froid. 'Pourquoi a t'il essayé de me tuer quand j'étais un enfant ? il aurait pu attendre de voir si Neville ou moi paraissait le plus dangereux quand nous serions plus vieux et essayer de tuer celui là

'C'aurait été en effet l'itinéraire le plus pratique' dit Dumbledore, excepté que Voldemort avait une connaissance incomplète de la prophétie. La taverne de la tête de porc que la sibylle avait choisi pour son bas prix, attire depuis longtemps on pourrait dire une clientèle plus intéressante que les trois balais. Comme toi et tes amis l'avaient découverts à vos dépens, ey moi aux miens cette nuit là, c'est un endroit où vous n'êtes jamais surs de ne pas être entendu accidentellement. Bien sur, je n'avais pas pensé en prévoyant l'entrevue avec le professeur Trelawney que j'entendrais quelque chose méritant de ne pas être espionné. Mon – notre – coup de chance fut que l'espion fut détecté seulement un court instant après le début de la prophétie et jeté dehors du bâtiment

'alors il a seulement entendu ?

'il a entendu seulement le début, la partie prédisant la venue d'un garçon en juillet de parents ayant défié trois fois Voldemort. En conséquence, il ne pouvait pas prévenir son maître que l'attaque pourrait avoir comme risque de te transférer ses pouvoirs, et de te marquer comme son égal. Alors Voldemort n'a jamais su qu'il pouvait y avoir un danger de t'attaquer, qu'il pourrait être sage d'attendre, d'en apprendre plus. Il ne savait pas que tu aurais des pouvoirs que le seigneur noir ne connaîtrait pas

'Mais je n'en ai pas ! dit Harry d'une voix étranglée ' je n'ai pas de pouvoirs qu'il n'a pas, je ne pouvais pas combattre comme lui ce soir, je ne peux pas posséder les gens – ou les tuer –'

il y a une pièce dans le département des mystères' l'interrompit Dumbledore qui demeure fermée tout le temps. Elle contient une force qui est bien plus grande et plus terrible que la mort, que l'intelligence humaine, que les forces de la nature. C'est aussi peut être la plus mystérieuse des nombreux sujets d'études qui sont là bas. C'est ce pouvoir contenu dans cette pièce que tu possède en si grande quantité et que Voldemort n'a pas du tout. Ce pouvoir t'a emmené sauver Sirius ce soir. Ce pouvoir t'a aussi sauvé de la possession de Voldemort, car il ne pouvait supporter de rester dans un corps si plein d'une force qu'il déteste. En définitive, il importe peu que tu ne puisses pas clore ton esprit. Ce fut ton cœur qui te sauva'

Harry ferma les yeux. S'il n'était pas allé sauver Sirius, Sirius ne serait pas mort…


Plus pour reporter le moment où il aurait à penser encore à Sirius, Harry demanda, sans se soucier vraiment de la réponse, 'la fin de la prophétie… c'était quelque chose comme

… aucun ne peut vivre..4

'pendant que l'autre survit' dit Dumbledore

'Alors' dit Harry, creusant les mots de ce qu'il ressentait comme un profond puits de désespoir en lui' alors cela veut il dire que… que l'un de nous doit tuer l'autre à la fin?'

'Oui' dit dumbledore

Pendant un long moment, aucun d'eux ne parla. Quelque part loin au-delà des murs du bureau, harry pouvait entendre le son des voix, des élèves se dirigeant vers le grand hall pour un petit déjeuner matinal peut être. Il semblait impossible qu'il puisse y avoir des personnes dans le monde qui désirent de la nourriture, qui rient, qui ne savait ni se souciait que Sirius Black soit parti à jamais. Sirius semblait déjà à un million de kilomètres, même maintenant une partie d'Harry s'imaginait que s'il tirait ce voile, il trouverait Sirius le regardant, l'accueillant peut être avec son rire comme un aboiement…

Je crois que je te dois une autre explication Harry' dit Dumbledore en hésitant ' tu te demandes peut être pourquoi je ne t'ai pas choisi comme préfet ? je dois avouer… que j'ai plutôt pensé… que tu avais déjà assez de responsabilités comme ça Harry leva les yeux sur Dumbledore et vit une larme s'écouler de la figure de Dumbledore dans sa longue barbe d'argent


Chapitre 38 : La deuxième guerre commence

CELUI DONT ON NE DOIT PAS PRONONCER LE NOM EST REVENU.

« Dans un rapide compte-rendu vendredi soir, le Ministre de la Magie, Cornélius Fudge a confirmé que celui dont on ne doit pas prononcer le nom est de retour au pays, plus affairé que jamais.

« C’est avec grand regret que je dois confirmer que le magicien se nommant lui-même Lord – vous voyez de qui je veux parler – est vivant et de retour parmi», dit Fudge d’un air à la fois brisé et troublé en s’adressant aux journalistes. « C’est avec presque autant de regrets que nous ajournons la révolte de masse des détraqueurs d’Azkaban, qui ont refusé de poursuivre leur profession au sein du Ministère. Nous pensons que les détraqueurs se rallient actuellement aux fidèles de Lord – machin chose ».

« Nous encourageons la population du monde sorcier à se tenir vigilante. Le Ministère publie en ce moment des guides élémentaire de vie et de défense personnelle qui seront distribués gratuitement à tous les sorciers avant le mois prochain. »

« Le compte rendu du ministère a été reçu avec effroi et alerte de la part de la communauté des sorciers qui aussi récemment que mercredi dernier recevait l’assurance de la part du Ministère qu’il n’y avait aucune forme de vérité dans ces rumeurs persistantes visant à démontrer que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom conspire à nouveau contre nous.


Les détails de l'incident qui ont poussé le Ministère a changé d’avis sont encore vagues, même s’il a été présumé que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom et un groupe de fidèles (connus sous le nom de Mangemorts) ont pénétré dans le Ministère de la Magie jeudi soir.

Albus Dumbledore, récemment rétabli au poste de directeur de l’Ecole de Magie et de Sorcellerie à Poudlard, a été rétabli membre au sein de la Confédération des Sorciers et réhabilité a commander le Grand Ordre de Merlin et a été jusqu’ici indisponible pour tout commentaire. Il a insisté tout au long de l’année dernière sur le fait que Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n’était pas mort, et a plein d’espérance et de croyance, mais il recrute des fidèles pour essayer une fois de plus d’accentuer son pouvoir. Dans le même temps, le ¢garçon qui a survécu¢-

« Tu y es, Harry, je savais qu’il te mêlerai a ça d’une manière ou d’une autre », dit Hermione tout en regardant le haut de son journal.

Ils étaient dans le bâtiment de l’infirmerie. Harry était assis en bas du lit de Ron, et ils écoutaient tout deux Hermione qui lisait la première page de la gazette du sorcier.


Ginny, dont la cheville avait été soignée en un clin d’œil par Madame Pomfresh s’installait au chevet d’Hermione ; Neville, dont le nez était revenu à sa taille et à la forme normale était assis sur une chaise entre les deux lits ; enfin Luna, qui était passée leur rendre visite, avait entre ses mains la dernière édition du Chicaneur, le lisant de haut en bas, et ne semblant prêté aucune attention à ce qu’Hermione disait.

« Il est à nouveau ¢le garçon qui a survécu¢, n’est-ce pas ?dit Ron sombrement. Il ne s’agit plus d’une tentative de se mettre en valeur maintenant, hein ? »

Il prit une grande poignée de Chocogrenouille dans l’immense pile qu’il y avait sur sa table de chevet, en lança quelques unes à Harry, Ginny, et Neville et arracha l’emballage du sien avec ses dents. Il y avait toujours de profondes marques sur son avant-bras, là où les tentacules du cerveau l’avaient saisi. Selon Madame Pomfresh, les pensées peuvent laisser un choc plus profond que toute autre chose, ainsi, depuis qu’elle a appliqué de nombreuses couches de pommade du docteur Ubbly, il semblait y avoir des améliorations.

« Oui, ils font plein d’éloges à ton égard maintenant, Harry », dit Hermione en parcourant l’article. ¢Une voix de vérité isolée…perçue comme déséquilibrée, jamais hésitant dans son histoire…forcé de supporter le ridicule et les calomnies… ¢ Hummm, dit-elle d’un air mécontent, « J’ai remarqué qu’ils ne mentionnent pas le fait que c’était eux à la gazette du sorcier qui nourrissaient ce ridicule et ces calomnies... »

Elle cilla d’un air méprisant et posa sa main sur ses cotes. Le sort que Dolohov avait utilisé sur elle, bien que moins palpable que s’il aurait été s’il avait pu crier la formule, avait néanmoins causé, selon les termes de Madame Pomfresh, ¢déjà pas mal de dégâts à assumer¢. Hermione était obligé de prendre dix sortes de potions différentes tous les jours, elle se rétablissait très bien, et elle en avait déjà assez de rester dans les bâtiments de l’infirmerie.

La dernière tentative de prise de pouvoir de Vous savez qui, page deux à quatre, Ce que le Ministère aurait dû nous dire, page cinq, Pourquoi personne n’écoutait Albus Dumbledore, page six à huit, Interview exclusif avec Harry Potter, page neuf… « Bien, dit Hermione pliant le journal et le jetant de coté, Sa leur a certainement donné beaucoup de sujets d’écriture. Et cette interview d’Harry n’est pas exclusive, c’est celle qu’il avait faite dans le Chicaneur il y a plusieurs mois déjà… »

« Papa les a tous vendu », dit Luna faiblement en tournant une page du Chicaneur. « Il en a obtenu un très bon prix, aussi, nous partons en expédition en Suède cet été, voir si l’on peut attraper un Crumple-horned snorkack*.

*Crumple-horned snorkack : snorkack plissé corné

Hermione sembla suffoquer un moment, puis dit, ¢Ca a l’air merveilleux¢.


Ginny croisa le regard d’Harry et s’empressa de regarder ailleurs en souriant.

« Bon, quoi qu’il en soit » s’asseyant un peu plus droite en sourcillant à nouveau.

« Que va-t-il arriver à l’Ecole ? »

« Et bien, Flitwick s’est débarrassé du marais de Fred et Georges », dit Ginny, « ça lui a pris environ trois secondes. Mais il a laissé un petit morceau sous la fenêtre qu’il n’a pas réussit à enlever »

« Pourquoi », dit Hermione avec un regard ahuri

« Oh, il a juste dit que c’était un sacré sort magique » dit Ginny en haussant les épaules.

« Je pense qu’il l’a laissé en guise de monument en l’honneur de Fred et Georges », dit Ron la bouche remplie de chocolat. « Ils m’ont envoyé tout ça, vous savez, expliqua t-il à Harry en désignant la petite montagne de Chocogrenouille devant lui. « Ils doivent bien s’en tirer avec le magasin de farces, hein ? »

Hermione sembla encore plus blâmant et demanda, « Maintenant, tous les problèmes vont se stopper, maintenant que Dumbledore est de retour ?

« Oui », dit Neuville, « Tout est redevenu normal ».

« Je suppose que Rusard est heureux, n’est ce pas ? » demanda Ron appuyant une carte Chocogrenouille à l’effigie de Dumbledore contre son pot à eau.

« Pas du tout », dit Ginny, « il est en réalité très malheureux… » En baissant sa voix jusqu’un silence. « Il ne cesse de répéter qu’Umbridge était la meilleure chose qui soit arrivé à Poudlard…

Tous les six regardèrent autour. Le professeur Umbridge, était allongé dans le lit à l’opposé et regardait vers le plafond. Dumbledore s’était engouffré seul dans la forêt pour la sauver des centaures ; comment avait-il fait - comment était il ressorti des arbres qui retenaient le professeur Umbridge, sans ne serait-ce qu’une seule égratignure sur lui

– personne ne le savait, et Umbridge n’allait sûrement pas le raconter. Depuis qu’elle était revenue au château, elle n’avait pas prononcé pas le moindre mot, du moins à leurs connaissances. Personne ne savait non plus ce qui n’allait pas avec elle. Son habituelle coupe de cheveux soignée était en désordre, et il restait encore des petites brindilles coincées dedans, mais autrement, elle avait l’air d’être saine et sauve.

« Madame Pomfresh a dit qu’elle était juste sous le choc », soupira Hermione

« Elle a plus l’air d’être vexé » dit Ginny

« Ouais, elle montre des signes de vie quand tu fais ça », dit Ron en faisant avec sa langue des petits bruits de claquements Umbridge se releva en regardant autour d’elle méchamment.


« Quelque chose ne va pas professeur ? » interrogea Madame Pomfresh en passant sa tête par la porte de son bureau.

« Non…Non » dit Umbridge, tout en se réinstallant dans sur ses oreillers. « J’ai dû faire un rêve ».

Hermione et Ginny dissimulèrent leurs rires dans leurs chemises de nuit.

« En parlant des centaures », dit Hermione, quand elle s’était calmé un petit peu, « qui est le professeur de divination maintenant ? Est-ce que Firenze reste ? »

« Il est obligé », dit Harry, « les autres centaures ne voudront pas qu’il revienne, nan ? »

« Apparemment, lui et Trelawney vont tous les deux enseigner », dit Ginny

« Je parie que Dumbledore espère pouvoir se débarrasser de Trelawney pour de bon », dit Ron, mâchant maintenant son quatorzième Chocogrenouille, « Pense ce que tu veux, le sujet entier est sans intérêt selon moi, Firenze n’est pas vraiment meilleur… »

« Comment peux tu dire cela ? », demanda Hermione « Après qu’on est réalisé qu’il existait de véritables prophéties ».

Le cœur d’Harry commença à s’emballer. Il n’avait pas dit à Ron, Hermione ou qui que ce soit ce que signifiait la prophétie. Neville leur avait dit qu’elle s’était cassée quand Harry essayait de le tirer dans les marches de la chambre des morts, et Harry n’avait pas encore corrigé ce qu’ils croyaient. Il n’était pas prêt à voir leurs expressions quand il leur dirait qu’il serait soit meurtrier, soit victime, et qu’il n’y avait pas d’autre issue…

« C’est dommage qu’elle ait cassée », dit Hermione calmement en se secouant la tête.

« Oui, c’est vrai », dit Ron « Au moins, Vous savez qui n’a jamais su ce qu’elle renfermait lui non plus – où vas-tu ? » Ajouta-t-il semblant à la fois surpris et déçu qu’Harry se lève.

« Euh…c’est Hagrid », dit Harry « vous savez, il vient juste de revenir, et j’ai promis que j’irai le voir et lui dire comment vous deux allez ».

« Oh, d’accord alors », dit Ron, regardant à travers la fenêtre du dortoir qui s’ouvrait sur un profond ciel bleu « J’aurai aimé qu’on puisse venir ».

« Dis lui bonjour de notre part ! » s’exclama Hermione pendant que Harry sortait de la salle.

« Et demande lui ce qui s’est passé avec…avec son petit copain ! »


Harry fit un signe de la main pour montrer qu’il avait entendu et compris tout en quittant le dortoir.

Le château semblait très calme, même pour un dimanche. Tout le monde était certainement dehors par ce temps ensoleillé, profitant de la fin de leurs examens et de la perspective de quelques jours tranquilles sans la gêne des révisions et des devoirs. Harry marcha doucement le long du couloir désert, scrutant à travers les fenêtres tout en avançant ; il pouvait voir les gens voler dans les airs au-dessus du terrain de Quidditch, et quelques étudiants, nager dans le lac, accompagné du calamar géant.

Il trouvait difficile de décider s’il voulait être avec des gens ou non ; à chaque fois qu’il avait de la compagnie, il voulait s’en aller, et) chaque fois qu’il était seul, il voulait avoir de la compagnie. Il pensait qu’il devrait vraiment y aller et voir Hagrid, néanmoins, comme il ne lui avait pas réellement parlé depuis qu’il était revenu…

Harry venait juste de descendre la dernière marche en marbre du hall d’entrée, quand Malfoy, Crabbe et Goyle émergèrent d’une porte sur la droite qu’Harry connaissait comme menant à la salle commune des Serpentards. Harry s’arrêta instantanément, Malfoy et les autres en firent autant. Les seuls sons qu’on entendait était les cris, les rires, et les clapotements dérivant jusqu’au hall depuis l’extérieur à travers les portes ouvertes.

Malfoy jeta un coup d’œil aux alentours – Harry savait qu’il vérifiait la présence d’un professeur – puis il se retourna vers Harry et dit d’une voix basse « Tu es mort Potter !».

Harry fronça les sourcils.

« Marrant », dit-il, « vous avez pensé que je me suis arrêté de marcher… »

Malfoy semblait plus énervé que Harry ne l’eut jamais vu ; il sentit une forme de satisfaction légère à la vue de son visage pale évident conforté de rage.

« Tu vas payer », dit Malfoy d’une voix à peine plus forte qu’un soupir. « Je vais te faire payer pour ce que tu as fait à mon père… »

« Je suis terrifié maintenant », dit Harry d’une manière sarcastique, « Je suppose que Lord Voldemort, n’est qu’un avertissement en comparaison à vous trois – Quel est le problème ? » ajouta-t-il, à l’adresse de Malfoy, Crabbe et Goyle, leurs regards figés à l’énonciation du nom. « C’est un ami de ton père, non ? Tu ne dois pas voir peur de lui, n’est ce pas ? »

« Tu penses être un homme si fort, Potter », dit Malfoy avançant vers lui, Crabbe et Goyle se mettant de chaque coté de lui. « Patience, je t’aurai, tu ne peux pas envoyer mon père en prison ».

« Je pense que je viens de le faire »


« Les détraqueurs ont quitté Azkaban »dit Malfoy calmement, « Mon père et les autres seront dehors en un rien de temps …»

« Je n’en attends pas moins d’eux », «dit Harry, « au moins tout le monde saura quelle sorte de pourriture ils sont maintenant ».

La main de Malfoy brandit sa baguette, mais Harry avait été trop rapide pour lui ; il avait brandit sa propre baguette avant que le doigt de Malfoy ne soit même entré dans sa poche.

« Potter ! »

La voix retentit dans le hall d’entrée. Rogue était apparu depuis l’escalier qui descendait à son bureau, et à sa vue, Harry ressentit un élan de haine au-delà de tout ce qu’il avait déjà ressentit à l’encontre de Malfoy…quoi que Dumbledore avait pu dire, il ne pourrait jamais pardonner à Rogue…jamais…

« Que faites-vous Potter ? » demanda Rogue, aussi froidement que d’habitude tout en marchant vers les quatre apprentis sorciers.

« J’essaie de choisir quel sort je vais utiliser sur Malfoy, Monsieur », dit fièrement Harry.

Rogue le fixa.

« Baissez cette baguette tout de suite », dit il rapidement, « dix points en moins pour Gryff-»

Rogue jeta un regard à travers les horloges en verre géantes sur le mur et sourit d’un air moqueur.

« Comme je vois, il n’y a plus aucun point dans l’horloge de verre à enlever à Gryffondor. Dans ce cas Potter, nous allons simplement –

« En rajouter ? »

Le professeur McGonagall venait juste d’apparaître au dessus des marches en pierre du château ; elle portait un sac de voyage dans une main, et s’appuyait largement avec son autre main sur une canne pour pouvoir marcher, mais en dehors de cela, elle avait l’air d’aller bien.

« Professeur McGonagall », dit Rogue marchant à sa rencontre, « Sortie de St Mungo à ce que je vois ! »

« Oui, Professeur Rogue », dit le professeur McGonagall en enlevant son manteau, « Je suis presque aussi bien que neuve, vous deux, Crabbe, Goyle »


Elle leur fit signe d’une manière impérieuse et ils allèrent jusqu’à elle avec leurs grands pieds, et leurs regards désagréables.

« Ici », dit le professeur McGonagall lançant son sac de voyage contre la poitrine de Crabbe, et sa canne contre celle de Goyle ; « apportez les pour moi jusque mon bureau ».

Il se tournèrent et montèrent vers les escaliers en marbre.

« Voyons maintenant », dit le professeur McGonagall en regardant les horloges en verre accrochées au mur. « Bien, je crois que Potter et ses amis cinquante points chacun pour avoir alerter le monde du retour de Vous-savez-qui ! Qu’en pensez-vous Professeur Rogue ? »

« Quoi ? » s’exclama Rogue, Harry savait cependant qu’il avait très bien entendu. « Oh, et bien, je suppose… »

« Donc cinquante points chacun pour Potter, les deux Weasley, Longdubat et Mademoiselle Granger », dit le Professeur McGonagall, et une pluie de rubis tombèrent en bas du compteur de l’horloge de verre de la maison Gryffondor en même temps qu’elle parlait. « Oh, et cinquante points pour Mademoiselle Lovegood, je suppose », ajouta-t-elle, et un bon nombre de saphirs tombèrent dans l’horloge de Serdaigle.

« Maintenant, vous voulez retirer dix Points à Monsieur Potter, je crois, Professeur Rogue – donc nous y voila… »

Quelques rubis se retirèrent du compteur, laissant néanmoins un nombre respectable.

« Bien, Potter, Malfoy, je pense que vous devriez être dehors par un journée si agréable », continua rapidement le Professeur McGonagall.

Harry n’eut pas besoin de l’entendre deux fois – il rangea sa baguette dans sa robe, et se dirigea tout droit vers les portes d’entrées sans un autre regard vers Rogue et Malfoy.

Le soleil brûlant le touchait d’un coup, tandis qu’il marchait sur la pelouse vers la cabane d’Hagrid.

Il y avait des élèves allongés partout sur l’herbe entrain de bronzer, parler, lire la gazette du sorcier ou manger des confiseries, et qui le regardait passer ; certains l’appelaient, d’autres lui faisaient signe, désirant clairement montrer que, comme la gazette du sorcier, ils avaient décidé qu’il était une sorte de héro. Harry ne leurs dit rien. Il n’avait aucune idée de ce qu’ils savaient exactement de ce qui s’était passé trois jours plus tôt, mais il avait jusqu’ici évité les questions, et il préférait continuer comme ça.

En frappant à la porte de la cabine d’Hagrid, il a d’abord pensé qu’il était sorti, puis Crokdur est arrivé, le chargeant dans le coin et le renversant presque de par l’enthousiasme de son accueil. Hagrid, il semblait, était entrain de cueillir des haricots coureurs dans son jardin.

“Ah, Harry!” dit-il, rayonnant, quant Harry s’approcha de la clôture. « Viens ici, viens par ici, viens par ici, nous allons boire un jus de pissenlit…

« Comment ça va ? », demanda Hagrid, alors qu’ils s’asseyaient à sa table en bois, un verre de jus glacé à la main, « tu vas bien, n’est ce pas ? »

Harry se doutait à en juger le regard soucieux d’Hagrid, qu’il ne faisait pas allusion à sa santé physique.

« Je vais bien », dit Harry rapidement, car il ne pouvait pas supporter de parler de la chose qu’il savait être à l’esprit d’Hagrid. « Donc, où étais-tu passé ? »

« Je me cachais dans les montagnes », dit Hagrid. A l’intérieur d’une grotte, comme Sirius quand il..

Hagrid s’arrêta, se racla la gorge, regarda Harry, et bu une longue gorgée de jus.

« Quoiqu’il en soit, je suis de retour maintenant », dit-il faiblement.

« Tu as l’air d’aller mieux » dit Harry qui était déterminé à garder cette discussion loin de Sirius.

« Quoi », dit Hagrid, levant sa grosse main, et se palpant le visage, « Oh, oh oui. Et bien, le fardeau qu’était Grawpy se comporte mieux maintenant. Il avait l’air très heureux de me voir quand je suis rentré pour te dire la vérité. C’est un bon garçon, vraiment…Je pense à lui chercher une petite amie en fait… »

Harry aurait d’habitude essayer de faire renoncer Hagrid à cette idée, l’idée qu’un deuxième géant pourrait s’installer dans la forêt, peut-être encore plus brutal et sauvage que Grawp, était assez alarmante, mais quelque part, Harry n’était pas en mesure de canaliser son énergie pour argumenter sur ce sujet. Il se mettait à désirer se retrouver seul à nouveau, et dans l’espoir de précipiter son départ, il se mit à boire de grande gorgée de jus de pissenlit, vidant la moitié de son verre.

« Tout le monde sait que tu disais la vérité maintenant Harry », dit Hagrid doucement et inopinément. Il regardait Harry de près. « Ca doit être mieux, non ? »

Harry s’étouffa.

« Ecoute… », Hagrid se pencha vers lui de l’autre coté de la table, « Je connais Sirius depuis plus longtemps que toi…il est mort dans un bataille, et c’est la de cette manière qu’il voulait s’en aller ».


« Il ne voulait pas s’en aller du tout », dit Harry, énervé.

Hagrid inclina sa grosse tête touffue…

« Non, je ne dis pas qu’il le voulait », dit il calmement, « Mais tout de même Harry, il n’était pas du genre à s’asseoir chez lui et laisser les autres se battre. Il n’aurait pas pu vivre pour lui, s’il n’était pas parti aider.

« Je dois aller voir Ron et Hermione dans les bâtiments de l’infirmerie », dit il mécaniquement.

« Oh », dit Hagrid semblant gêné. « Oh…d’accord, Harry…prend soin de toi alors, et n’hésite pas à revenir si tu as »

« Oui…d’accord… »

Harry se dirigea vers la porte aussi vite qu’il pu et l’ouvrit ; il était dehors sous le soleil à nouveau avant qu’Hagrid n’eut le temps de dire au revoir, et entrain de marcher à travers la pelouse. Une fois encore les personnes l’appelaient quand il passait. Il ferma les yeux pendant un instant, souhaitant qu’ils disparaissent tous, et que quand il rouvrirait les yeux, il se retrouverait seul dehors…

Quelques jours plus tôt, avant la fin de ses examens et qu’il eut la vision dans son esprit de ce que Voldemort faisait, il aurait quasiment tout donner pour que le monde de la Magie sache qu’il leur disait la vérité, pour qu’ils croient sue Voldemort était de retour, et qu’ils sachent qu’il n’était ni un menteur, ni un fou. Mais maintenant, peu lui importait…

Il marcha un petit peu autour du lac, s’assit sur un banc, se mit à l’abri des regards des passants en se cachant derrière des arbustes, et regarda vers l’eau scintillante, en pensant…

Peut-être que la raison pour laquelle il voulait se retrouver seul était qu’il se sentait isolé de tous depuis sa discussion avec Dumbledore. Une barrière invisible le séparait du reste du monde. Il était – et avait toujours été – une personne différente. C’était juste qu’il n’avait jamais vraiment compris ce que ça signifiait…

Et là, en s’asseyant au bord du lac, avec le terrible poids du chagrin qui pesait sur lui, avec la perte de Sirius si brutale et fraîche, il ne pouvait pas rassembler plus de sentiment de peur. Il faisait beau, et les lieux autour de lui était remplis de personnes entrain de rire et néanmoins, autant qu’il pu se sentir loin d’eux du fait qu’il vivait une aventure très différente, il était vraiment difficile de croire qu’il était assis ici, et que sa vie devrait se dérouler ou se terminer par un meurtre…


Il resta assis un long moment, regardant l’eau, essayant de ne pas penser à son parrain ou à se souvenir que c’était directement en face d’ici, à l’opposé du banc, que Sirius s’était une fois évanoui, en essayant de se mesurer à cent détraqueurs…

Le soleil s’était couché avant qu’il ne se rende compte qu’il faisait froid. Il se leva et retourna au château, s’essuyant le visage avec ses manches pendant qu’il avançait.

Ron et Hermione quittèrent l’infirmerie complètement rétablis trois jours avant la fin de l’année. Hermione continuait de montrer des signes d’envie de discuter de Sirius, mais Ron s’affairait à faire des bruits pour la faire taire chaque fois qu’elle mentionnait son nom. Harry ne savait toujours pas s’il avait envie ou non de parler de son parrain ; ses envies variaient selon son humeur. En revanche il était sur d’une chose : aussi malheureux qu’il pouvait se sentir à ce moment là, Poudlard allait vraiment lui manquer quand il serait de retour dans quelques jours au 4 Privet Drive. Même s’il comprenait exactement pourquoi il devait y retourner chaque été, il ne s’en sentait pas mieux. En fait il n’avait jamais craint autant d’y retourner.

Le professeur Umbridge quitta Poudlard un jour avant la fin de l’année. Il semblait qu’elle avait quitté l’infirmerie pendant le moment du dîner, dans l’espoir évident d’un départ discret, mais malheureusement pour elle, elle rencontra Peeves en chemin, qui mesura la chance qu’il avait de faire ce que Fred lui avait demandé, et la chassa avec joie depuis l’endroit ou elle se trouvait avec une canne et une chaussette pleine de craie.

Plusieurs élèves coururent vers le hall d’entrée pour la regarder s’enfuir dans l’allée, alors que les directeurs des maisons n’essayaient qu’à moitié de les empêcher.

En effet le Professeur McGonagall se rassit dans sa chaise, à la table des professeurs après quelques faibles remontrances et semblait clairement exprimé le regret de ne pas avoir pu courir après Umbridge elle-même, parce que Peeves lui avait volé sa canne.

Le dernier jour à l’école était arrivé ; la plupart des élèves avaient déjà préparé leurs valises et étaient déjà prêt pour la fête de fin d’année, alors que Harry n’avait même pas commencé.

« Fais le demain », dit Ron, qui attendait à la porte de leur dortoir.

« Allez, je meurs de faim. »

« Je ne serai pas long… tu n’as qu’à y aller le premier… »

Mais quand la porte du dortoir se ferma derrière Ron, Harry ne fit aucun effort pour faire rapidement ses valises. La dernière chose qu’il voulait faire, c’était assister à la fête de fin d’année. Il avait peur que Dumbledore fasse référence à lui pendant son discours.

Il était sûr qu’il mentionnerait le retour de Voldemort ; il leur en avait parlé l’année dernière après tout…

Harry posa quelques robes froissées tout au fond de sa malle, pour faire de la place pour d’autres repassées, une fois fait, il remarqua dans un coin un paquet mal emballé. Il n’avait aucune idée de ce qu’il faisait là. Il se pencha, le ramassa en le tenant par-dessous, et se mit à l’examiner.

Il réalisa ce que c’était en quelques secondes. Sirius lui avait donné juste à la porte d’entrée du douze Grimmault Place. ¢Utilises le si tu as besoin de moi, d’accord ?¢

Harry s’assit en bas de son lit, et ouvrit le paquet. Il en sortit un petit miroir carré. Il avait l’air vieux ; il était très sale. Harry le souleva en face de son visage, et vit sa propre réflexion le regarder.

Il retourna le miroir. De l’autre coté était griffonné un mot de Sirius. C’est un miroir à deux parties, j’ai le deuxième de la paire. Si tu as besoin de me parler, dis simplement mon nom devant, tu apparaîtras dans mon miroir, et je pourrai te parler à travers le tien.

J’avais l’habitude de l’utiliser avec James pour les fois où nous étions en détention séparée.

Le cœur d’Harry se mit à palpiter. Il se rappela quand il avait vu le visage de ses parents dans le miroir de Risèd quatre ans plus tôt. Il allait pouvoir reparler à Sirius, tout de suite, il le savait -

Il regarda aux alentours pour être sûr que personne d’autre n’était là ; le dortoir était presque vide. Il regarda à nouveau le miroir, le leva en face de sa tête les mains tremblantes, et dit d’une voix claire et forte, « Sirius ».

Sa respiration embua la surface du verre. Il rapprocha le miroir encore plus près, l’excitation débordant de lui, mais les yeux qui clignaient à travers la buée était définitivement les siens.

Sirius n’avait pas le miroir sur lui quand il passa le portait, dit une petite voix dans la tête d’Harry. C’est pourquoi ça ne marche pas…

La déception lui brûlait la gorge, il se leva et commença à jeter ses affaires en désordre par-dessus le miroir cassé –

Mais à ce moment une idée lui vint à l’esprit… une meilleure idée que le miroir… une bien meilleure…comment se fait-il qu’il n’y avait jamais pensé avant – pourquoi n’avait il jamais demandé ?

Il courut en dehors du dortoir et à travers les escaliers en colimaçon, se cognant au mur pendant sa course sans vraiment s’en rendre compte ; il se précipita à travers la pièce commune, passant devant le mur de portraits et le long du corridor, en ignorant la grosse Dame qui lui cria : « La fête va commencer, tu sais, tu vas manquer le plus important ! ».

Mais Harry n’avait aucune intention d’aller à la fête…


Comment se faisait-il que les lieux étaient remplis de fantômes, alors qu’on n’en avait nul besoin, et là…

Il courut dans les escaliers et le long du corridor, et ne rencontra personne, ni mort, ni vivant. Ils étaient tous, évidemment, dans la grande salle. Apres avoir passé la classe de divination, il s’arrêta, haletant et pensant malheureusement qu’il devrait attendre jusque plus tard, jusqu’à la fin de la fête…

Mais juste au moment pu il avait perdu espoir, il le vit – une personne translucide qui flottait au bout du corridor.

« Hey, Hey Nick! NICK! »

Le fantôme fit ressortir sa tête du mur, révélant le chapeau à plume extravagant, ainsi que la tête dangereusement chancelante de Sir Nicolas de Mimsy-Porpington.

« Bonsoir », dit-il, délaissant le reste de son corps à l’intérieur de la pierre, et souriant à Harry, « Je ne suis pas le seul à être en retard apparemment ? Néanmoins, », il soupira, d’une manière différente, bien entendu… »

« Sir Nicolas, puis-je vous demander quelque chose ? »

Une expression très singulière apparut sur le visage de Nick quasi sans tête, alors qu’il plongeait le doigt dans la rigide fraise qu’il portait au cou et il la remit plus droite, apparemment pour lui donner un peu de temps pour penser. Il arrêta seulement quand son cou partiellement décroché, fut à la limite de lâcher complètement.

« Euh, maintenant Harry ? » dit Nick d’un air déconcerté. « Ca ne peut pas attendre jusqu’après la fête ? »

« Non – Nick – s’il te plait », dit Harry, « J’ai vraiment besoin de te parler. Pouvons nous aller ici ? »

Harry ouvrit la porte de la salle de classe la plus proche, et Nick quasi sans tête soupira.

« Oh, très bien » dit-il d’un semblant résigné, « Je ne peux pas prétendre que je ne m’y attendais pas ».

Harry gardait la porte ouverte pour lui, mais il traversa quand même le mur.

« S’attendre à quoi ? », demanda Harry en fermant la porte.

« Que tu viennes me trouver », dit Nick, passant à travers la fenêtre maintenant pour regarder vers le dehors très sombre. « Ca arrive parfois…quand quelqu’un souffre d’un…décès. »


« Bien », dit Harry refusant d’être détourné. « Tu avais raison. Je suis – Je suis venu pour te voir ».

Nick ne dit rien.

« C’est que - » dit Harry, qui trouvait cela plus délicat qu’il ne l’avait pensé, « c’est juste que - vous êtes mort. Mais vous êtes toujours là, n’est-ce pas ? »

Nick soupira et continua de regarder vers l’extérieur.

« C’est exact, non ? » le pressa Harry. « Vous êtes mort, mais je suis entrain de vous parler…vous pouvez vous promenez dans Poudlard et tout le reste, n’est ce pas ? »

« Oui », dit Nick quasi sans tête calmement, « Je peux marcher et parler, oui »

« Donc vous êtes revenu, n’est ce pas ? » dit Harry instamment. « Les gens peuvent revenir, non ? En tant que fantôme. Ils ne sont pas forcés de disparaître complètement Alors ? », ajouta-t-il impatiemment, alors que Nick continuait de ne rien dire.

Nick quasi sans tête hésita, puis dit, « Tout le monde ne peut pas revenir en tant que fantôme ».

« Que voulez vous dire ? », s’exclama Harry rapidement.

« Seulement…seulement les sorciers ».

« Oh », dit Harry, et il ri presque avec soulagement. « Pas de problème alors, la personne dont je vous parle est un sorcier. Donc il peut revenir, n’est ce pas ? »

Nick se retourna de la fenêtre et regarda Harry d’une manière éploré.

« Il ne reviendra pas ».

« Qui ? »

« Sirius Black », dit Nick.

« Mais vous êtes revenu, vous ! » dit Harry rageusement. « Vous êtes revenu, vous êtes mort, mais vous n’avez pas disparu - »

« Les sorciers peuvent laisser une empreinte d’eux sur la terre, pour rester piteusement, là ou ils étaient quand ils se sont fait écraser », dit Nick misérablement. « Mais très peu de sorciers choisissent ce chemin ».

« Pourquoi pas ? », dit Harry, « de toute façon, ça ne pose aucun problème, Sirius se fout que ce soit inhabituel, il reviendra, je sais qu’il le fera !».


Et aussi forte qu’étaient ses croyances, Harry tourna la tête pour vérifier la porte, certain, le temps d’une seconde, qu’il allait voir Sirius, très blanc et transparent, mais rayonnant, marchant vers lui.

« Il ne reviendra pas », répéta Nick, « Il a dû…y aller ».

« Que voulez-vous dire, ¢y aller¢ ? » dit rapidement Harry, « Aller où ? Ecoutez –

quoiqu’il en soit, qu’arrive-t-il quand on meurt ? » Où va-t-on ? Pourquoi est-ce que tout le monde ne revient pas ? Pourquoi cet endroit n’est-il pas rempli de fantômes ?

Pourquoi ? »

« Je ne peux pas répondre », dit Nick.

« Vous êtes mort, non ? », dit Harry avec exaspération. « Qui peut répondre mieux que vous ? »

« J’avais peur de la mort », dit doucement Nick. « J’ai choisi de rester ici-bas. Parfois je me demande si je n’aurais pas dû avoir…et bien, ce n’est ni ici ni là bas…en fait, je suis ni ici, ni là bas… ». Il eut un triste ricanement. « Je ne connais rien des secrets de la mort, Harry, parce que j’ai choisi ma pathétique imitation de vie à la place. Je pense que des apprentis sorciers étudient la question au département des Mystères »

« Ne me parlez pas de cet endroit », dit ardemment Harry.

« Je suis désolé de n’avoir pu être d’une aide plus précieuse », dit Nick doucement.

« Bien …bien, veuillez m’excuser…la fête, vous comprenez… »

Et il quitta la pièce, y laissant Harry seul, à regarder le blanc des murs à travers lesquels Nick avait disparu.

Harry ressenti quasiment la même chose que s’il avait perdu son parrain à nouveau, en perdant l’espoir qu’il pourrait le voir où lui parler à nouveau. Il marcha doucement et misérablement dans le château désert, se demandant s’il se sentirait un jour à nouveau heureux.

Il venait de tourner au coin du corridor de la grosse dame quand il vit quelqu’un là haut accrocher une note sur le mur. Un second regard lui assura qu’il s’agissait de Luna. Il n’y avait pas de bon endroit où se cacher à proximité, elle avait forcément entendu ses pas, et de toute façon, Harry pouvait difficilement rassembler toute sa vigueur pour éviter quelqu’un à cet instant.

« Salut », dit vaguement Luna, en le regardant alors qu’elle s’éloignait de la note.

« Comment se fait il que tu ne sois pas à la fête ? », demanda Harry.


« Et bien, j’ai perdu la plupart de mes affaires » dit sereinement Luna. « Des gens les prennent, et les caches, tu sais. Mais comme c’est la dernière nuit, j’ai vraiment besoin de les récupérer, donc j’ai déposé des mots ».

Elle pointa le tableau, sur lequel, effectivement, elle avait accroché une liste de tous les livres et vêtements qu’elle avait perdus, avec une demande pour leur retour.

Harry ressentit un sentiment rosé étrange ; une émotion différente de la colère et du chagrin qu’il avait ressentit depuis la mort de Sirius. Il y eut un petit moment avant qu’il ne se rende compte qu’il étai désolé pour Luna.

« Comment se fait il que des gens cachent tes affaires ? » lui demanda-t-il en fronçant les sourcils.

« Oh…et bien… », elle haussa les épaules. « Je pense qu’ils me trouvent un peu insociable, tu sais. Certaines personnes m’appellent « Loony* » Loveggod en réalité.

Harry la regarda, et le nouveau sentiment de peine s’intensifia encore plus péniblement.

« Ce n’est pas une raison pour qu’ils te prennent tes affaires » dit-il catégoriquement.

« Veux tu que je t’aide à les chercher ? »

*loony signifie cinglé

« Oh, non » dit-elle en lui souriant. « Ils reviendront, ils le font toujours à la fin. C’est juste que je voulais préparer mes affaires ce soir. Quoi qu’il en soit…pourquoi n’es tu pas à la fête ? »

Harry haussa les épaules. « C’est juste que je n’avais pas envie ».

« Non » dit Luna, qui l’observait avec ses yeux étranges et protubérants. « Je ne crois pas que c’est ça. Cet homme, le mangemort qui a été tué, était ton parrain, n’est ce pas ?

Ginny me l’a dit ».

Harry fit un bref signe de tête, mais il remarqua pour quelques raisons, ça ne le dérangeait pas que Luna parle de Sirius. Il venait juste de se souvenir qu’elle aussi était capable de voir les Thestrals*.

« As-tu… » commença-t-il, « Je veux dire, qui…y a-t-il quelqu’un que tu connaisses qui est mort ? »


« Oui », dit simplement Luna, « Ma mère, c’était une sorcière assez extraordinaire, tu sais, mais elle aimait expérimenter de nouveaux sorts, et un de ses sorts se déroula assez mal un jour. J’avais neuf ans ».

« Je suis désolé », marmonna Harry.

« Oui, c’était assez atroce », dit Luna d’un ton normal. « Je suis toujours assez amère parfois. Mais j’ai toujours mon père. Et de toute façon, ce n’est pas comme si je n’allais plus jamais voir ma mère, n’est ce pas ? ».

Ils se regardèrent, Luna souriait légèrement. Harry ne savait pas quoi dire ou penser ; Luna croyait tellement de choses extraordinaires…aussi, il était certain d’avoir aussi entendu des voix derrière le voile.

« Es tu sûr que tu ne veux pas que je t’aide à chercher tes affaires ? » dit il.

« Oh, non. » dit Luna. « Non, je pense que je vais simplement descendre, manger un peu de pudding et attendre que tout réapparaisse…c’est toujours le cas à la fin…et bien, passe de bonnes vacances Harry ».

« Oui…oui, toi aussi ».

Elle s’éloigna de lui et, alors qu’il la regardait partir, Il sentit que le terrible poids qu’il éprouvait dans son estomac, semblait s’être allégé légèrement.

*thestrals : il s’agit d’un cheval ailé qui est supposé amener la malchance.

La journée de retour à bort du Poudlard express fut un évènement à plusieurs titres.

Tout d’abord, Malfoy, Crabbe et Goyle, qui avait clairement attendu toute la semaine l’opportunité de se battre sans la présence des professeurs, tentèrent à la moitié du trajet, d’intercepter Harry dans le couloir alors qu’il revenait des toilettes. Leur attaque aurait pu réussir s’ils n’avaient pas choisi, sans le savoir, d’attaquer juste devant un compartiment rempli de membre du DA, qui avait vu ce qui s’était passé à travers la vitre et s’unirent tous pour aider Harry. A ce moment, Ernie Macmillan, Hannah Abbott, Susan Bones, JustinFinch - Fletchley Anthony Goldstein et Terry Boot, avaient terminé en utilisant une large variété de formules et de sorts que Harry leur avait appris, Malfoy Crabbe et Goyle, ne ressemblait à rien d’autre que trois gigantesque limaces déguisées dans le même uniforme de Poudlard qu’Harry, Ernie et Justin les hissèrent jusque leurs filets à bagages et les y laissèrent avec tout visqueux.

« Je dois avouer que j’attends de voir la tête de Me Malfoy quand il descendra du train », dit Ernie avec une certaine satisfaction en regardant Malfoy se tortiller devant lui. Ernie n’avait jamais digéré que Malfoy l’indignité lorsque Malfoy avait retiré des points de pouffesouffle, durant son rapide séjour en tant que membre de l’équipe d’inspection.

« La mère de Goyle sera très contente », qui était venu examiner en détail la source du tumulte. Il est plus beau maintenant…sinon, Harry, le chariot de nourriture vient de s’arrêter, si tu veux quelque chose… ».

Harry remercia les autres et accompagna Ron jusque leur compartiment, où il acheta une montagne de fondants du chaudron et de patacitrouilles. Hermione lisait à nouveau la gazette du sorcier, Ginny faisait un test dans le Chicaneur, et Neuville caressait sa Mimbulus mimbletonia qui avait beaucoup grandi tout au long de l’année et qui faisait maintenant d’étranges bruit de craquements quand on la touchait.

Harry et Ron passèrent la majorité de la journée à jouer aux échecs pendant qu’Hermione lisait des articles de la gazette. C’était maintenant plein d’articles sur la façon de repousser les détraqueurs, de tentative du Ministère de pourchasser les mangemorts, et de lettres hystériques dont les auteurs clamaient avoir vu Lord Voldemort marcher devant leurs maisons, tous les matins…

« Ca n’avait pas encore réellement commencé, soupira Hermione sombrement, pliant à nouveau le journal. « Mais ce ne sera plus très long maintenant… »

« Hey Harry », dit Ron doucement, pointant vers la vitre de la fenêtre qui donne sur le couloir.

Harry regarda. Il vit Cho passer, accompagnée de Marietta Edgecombe, qui portait un passe montagne. Ses yeux et ceux de Cho se croisèrent le temps d’un instant. Cho rougit et continua de marcher. Harry replongea les yeux dans le plateau d’échecs, juste le temps de voir un de ses pions mangé par le cavalier de Ron.

« Qu’est ce qu’il se passe entre toi et elle, de toute façon ? » demanda calmement Ron.

« Rien », dit Harry en toute sincérité.

« J’ai entendu dire qu’elle sortait avec quelqu’un d’autre maintenant », dit timidement Hermione.

Harry fut surpris de se rendre compte que cette information ne lui faisait pas mal du tout. La volonté d’impressionner Cho semblait appartenir à un passé qui n’était pas plus longtemps lié à lui ; tout ce qu’il avait pu vouloir avant la mort de Sirius l’importait peu ces jours-ci…la semaine qui était passée depuis la dernière fois qu’il avait vu Sirius semblait avoir duré bien plus de temps ; il se retrouvait entre deux univers, celui avec Sirius, et celui sans.

« Tu as raison de ne pus t’y intéresser, mon ami », dit Ron forcé. « Je veux dire, elle et mignonne et tout, mais tu veux quelqu’un d’un peu plus gai ».


« Elle est probablement assez gai avec quelqu’un d’autres », dit Harry en haussant les épaules.

« Quoi qu’il en soit, avec qui est-elle maintenant ? » demanda Ron à Hermione, mais ce fut Ginny qui répondit.

« Michael Corner », dit elle.

« Michael, mais - », fit Ron, se tournant sur son siège pour la regarder. « Mais tu sortais avec lui !»

« Plus maintenant » dit Ginny fermement. « Il n’a pas apprécié la victoire de gryffondor sur serdaigle au quidditch, était vraiment maussade, donc je l’ai plaqué et il est parti se consoler auprès de Cho à la place ». Elle se gratta le nez indifféremment avec le bout de sa plume, tourna le Chicaneur à l’envers et se mit à écrire ses réponses. Ron sembla très soulagé.

« Et bien, j’ai toujours trouvé qu’il était un peu bête », dit il en poussant en avant sa dame, vers la tour tremblante de Harry. « C’est bien pour toi. Choisis simplement quelqu’un de mieux la prochaine fois ».

Il jeta à Harry un regard furtif singulier en même temps qu’il le disait.

« Et bien, j’ai choisi Dean Thomas, trouves tu qu’il soit mieux ? » demanda vaguement Ginny.

« Quoi ? », cria Ron, renversant le plateau d’échec : Pattenrond se rua sur les pièces et Hedwidge et coqcigrue s’agitèrent et hululèrent férocement depuis les airs.

Alors que le train ralentissait à la proche de la gare de King’s cross, Harry pensait qu’il n’avait jamais aussi peu eu envie de partir. Il se demanda même rapidement ce qu’il se passerait s’il refusait simplement de descendre, pour rester obstinément assis ici jusqu’au 1er septembre, quand il le ramènerait à Poudlard. Quand finalement, il y eut le bruit de l’arrêt, néanmoins, il descendit la gare d’ Hedwidge, et se prépara à sortir sa valise du train comme d’habitude.

Quand le contrôleur signala à Harry, Ron et Hermione qu’il pouvait marcher à travers la barrière magique entre les plateformes neuf et dix, il trouva cependant une surprise qui l’attendait de l’autre coté :un groupe de personne qui était là pour l’accueillir, et auquel il ne s’attendait pas du tout.

Il y avait Maugrey Fol’œil, semblant à peu près aussi sinistre avec son chapeau melon tiré vers le bas pour cacher son œil magique, comme il aurait fait sans cela, ses mains recroquevillées empoignant un long bâton, son corps couvert d’une cape de voyage.

Tonks se tenait juste derrière lui, ses cheveux rose chewing-gum lumineux et brillants sous les rayons du soleil qui passaient à travers la vitre sale du toit de la station, elle portait un jean largement rapiécé et un T-shirt pourpre vif supportant la légende The weird sisters (les sœurs bizarres). A coté de Tonks se trouvait Lupin, le visage pale, les cheveux gris, un manteau long et usé couvrait un pantalon et un pull abîmés. En face du groupe se trouvaient Mr et Me Weasley, habillé au mieux en Moldus, ainsi que Fred et George, qui portaient tous deux des vestes neuves faites d’un tissu vert horrible.

« Ron, Ginny ! » appela Me Weasley, accourant vers eux, et les serrant fort ses enfants dans ses bras, « Oh, mon petit Harry, comment vas-tu ? »

« Bien », mentit Harry, alors qu’elle le prenait dans une ferme accolade. Par-dessus son épaule, il vit Ron s’étonner des nouveaux habits des jumeaux.

« Qu’est ce que c’est censé être ? » demanda-t-il en pointant les vestes.

« De la fine peau de dragon, petit frère », dit Fred en donnant un petit à coup à sa fermeture. « Les affaires marchent bien et nous voulions nous faire plaisir ».

« Bonjour Harry », dit Lupin, quand Me Weasley avait laissé Harry et s’était tournée pour accueillir Hermione.

« Salut » dit Harry, « Je ne m’y attendais pas…qu’est ce que vous faites tous ici ? »

« Et bien », dit Lupin avec un léger sourire, « nous pensions que nous devions avoir une petite discussion avec ta tante et ton oncle avant de les laisser te ramener à la maison ».

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée », dit tout de suite Harry.

« Oh, je pense que si », grogna Maugrey qui s’était rapproché en boitant, « Ca doit être eux, n’est ce pas Potter ? »

Il pointa son doigt par-dessus son épaule ; son œil magique surveillait évidemment derrière sa tête et son chapeau. Harry se pencha un petit peu sur la gauche pour voir vers où Maugrey pointait le doigt, là, effectivement, se trouvaient les trois Dursley qui avaient l’air assez terrifié à la vue du comité de réception de Harry.

« Ah Harry », dit Mr Weasley, en se détournant des parents d’Hermione, qu’il venait d’accueillir avec enthousiasme, et qui maintenant qui pouvaient serrer dans leurs bras Hermione. « Et bien, devons nous y aller alors ? »

« Oui je pense Arthur », dit Maugrey.

Lui et Mr Weasley prirent la tête du groupe se dirigeant vers les Dursley, qui étaient apparemment figés sur le sol. Hermione se dégagea doucement de sa mère, puis rejoignit le groupe.


« Bonjour » dit Mr Weasley gaiement à l’oncle Vernon devant qui il venait de s’arrêter.

« Vous devez vous souvenir de moi, mon nom est Arthur Weasley ».

Etant donné que Mr Weasley avait, seul, démoli la majeure partie du salon des Dursley deux ans plus tôt, Harry aurait été étonné si l’oncle Vernon l’avait oublié. Evidemment, l’oncle Vernon se tourna dans une colère profonde et jeta un regard furieux à Mr Weasley, mais il décida de ne rien dire, peut-être, en partie parce que les Dursley étaient surpassés en nombre par deux pour un. Tante Pétunia semblait à la fois effrayée et embarrassée ; elle continuait de regarder autour, comme terrifié par l’idée que quelqu’un qu’elle connaisse puisse la voir avec une telle compagnie. Pendant ce temps Dudley semblait essayer de paraître petit et insignifiant. Un tentative dans laquelle il échouait largement.

« Nous pensons que nous devrions vous toucher quelques mots à propos de Harry », dit Mr Weasley en continuant de sourire.

« Oui », grogna Maugrey, « À propos de la manière dont il est traité chez vous ».

La moustache de l’oncle Vernon sembla se hérisser avec indignation. Peut être parce que le chapeau melon lui avait donné l’impression complètement fausse qu’il s’entretenait avec une sorte d’esprit, il s’adressa lui-même à Maugrey.

« Je ne savais pas que ce qui se passe chez moi était vos affaires ».

« Je pense que ce que vous ne savez pas tiendrait dans un grand nombre de livres Dursley », grogna Maugrey.

« Quoi qu’il en soit, ce n’est pas le sujet » interrompit Tonks, dont les cheveux roses semblaient offenser tante Pétunia plus que tout le reste réunit, pour qu’elle en arrive à fermer les yeux plutôt que de la regarder. « Le point est que si nous nous rendons compte que vous avez été horrible avec Harry - »

« Et ne faites pas d’erreur, nous le saurons », ajouta gaiement Lupin.

« Oui », dit Me Weasley, « même si vous ne laissez pas Harry utiliser le félétone ».

« Téléphone », souffla Hermione.

« Oui, si nous avons quelconque signe que Harry est maltraité de quelque forme que ce soit, vous aurez à en répondre devant nous », dit Maugrey.

L’oncle Vernon gonfla d’une manière inquiétante. Son sentiment d’outrage semblait avoir pesé plus lourd que la peur de ce groupe bizarre.

« Est-ce que vous me menacer, Monsieur ? » dit il si fort que les passants se retournèrent pour regarder.


« Oui, je le fais », dit Maugrey en poussant son chapeau melon, révélant ainsi son sinistre œil magique roulant. L’oncle Vernon fit un bond en arrière d’horreur et se cogna douloureusement contre un chariot à bagage. « Oui, je dois dire que vous le ferez, Dursley ».

Il se tourna de l’oncle Vernon pour regarder Harry.

« Donc, Potter…appelez nous si vous en avez besoin, si nous avons pas de nouvelles de vous pendant trois jours, nous enverrons quelqu’un vous voir… »

Tante Pétunia gémit piteusement. Il ne pouvait être plus évident qu’elle était entrain de penser à ce que diraient les voisins s’ils voyaient ces personnes marcher dans l’allée du jardin.

« Alors, au revoir Potter », dit Maugrey, saisissant l’épaule d’Harry un moment avec sa main recroquevillée.

« Prends soin de toi », dit Lupin calmement. « Garde le contact ».

« Harry, nous te ferons venir chez nous aussi tôt que nous le pouvons », soupira Me Weasley, en le serrant dans ses bras à nouveau.

« On se voit bientôt mon pote », dit Ron anxieusement en serrant la main d’Harry.

« Très rapidement, Harry » dit Hermione avec ardeur. « Nous le promettons ».

Harry leur fit un signe. En quelque sorte, il ne trouvait pas les mots pour leur dire ce que ça représentait à ses yeux, de les voir tous ensemble comme cela, de son coté. A la place, il sourit, leva la main en guise d’au revoir, se tourna et se dirigea vers la sortie de la station et la rue ensoleillée, avec l’oncle Vernon, tante Pétunia et Dudley se dépêchant à ses cotés.


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