Chapitre 5

Ils vinrent au monde dans la nuit. Ce monde qu'ils étaient appelés à conquérir, ils le saluèrent d'un cri vaillant, étonnant à ouïr de si chétives créatures, qui, posées chacune sur une main d'homme ouverte, la dépassaient à peine.

Angélique avait fait pour eux tout ce qu'elle pouvait et tout ce qui dépendait d'elle. Les mettre au monde, les amener à la lumière avec le plus de maîtrise et de rapidité possible, ménageant leur faiblesse. Faisant taire toutes angoisses, toutes alarmes, elle ne songea qu'à remplir au mieux sa tâche de femme. L'angoisse et les alarmes commenceraient ensuite lorsque, séparés d'elle, leur survie ne dépendrait plus de ses seules forces.

La matrone irlandaise, une papiste qu'on avait fini par trouver et par convaincre de venir l'assister, ne lui avait pas caché, dès qu'elle l'eut examinée, qu'il s'agissait bien d'une double naissance. Aussi accepta-t-elle lucidement les conséquences de ce verdict dès le début de l'accouchement. Dur combat ! Mais, comme pour tout combat, il fallait s'y consacrer sans barguigner, sans trembler, jeter dans la bataille le meilleur de soi-même.

C'est à peine si elle entendit leurs premiers cris. Épuisée, un peu hagarde, elle fut distraite des affres de l'instant par le geste de Joffrey de Peyrac qu'elle distinguait debout à son chevet et qu'elle vit lever les bras, afin de faire passer par-dessus sa chevelure touffue et sombre d'Occitan sa chemise blanche de toile fine qu'il avait revêtue pour la circonstance. Il l'étala sur ses deux mains tendues et la sage-femme y déposa deux petits corps indistincts et frémissants. Alors, il les enveloppa avec des précautions infinies dans le linge encore tiède de la chaleur de son corps et les ramena contre lui, les serrant doucement contre son torse brun et vigoureux, ainsi qu'il l'avait fait quelque vingt années plus tôt pour son fils premier-né, Florimond.

C'était une coutume d'Aquitaine qu'Angélique avait oubliée : la chemise du père !

Pour l'enfant qui vient de quitter la sécurité des entrailles maternelles, la chemise du père, symbole de sa chaleur, de son accueil et de sa protection, est là, qu'il présente et qu'il offre.

Ce fut presque la dernière vision dont elle demeura consciente.

Sans parvenir à sortir vraiment de l'étourdissement causé par les peines de son accouchement et l'épuisement des forces qu'elle y avait investies, elle vécut dans une sorte d'état second, au sein duquel elle entendait certains mots, certaines phrases, apercevait certaines personnes tandis que d'autres disparaissaient.

Où était Joffrey ? Elle ne le voyait plus, le cherchait d'un regard, se souvenant de lui comme d'un secours qui avait disparu. Elle croyait l'apercevoir puis le perdait de nouveau, cherchait autour d'elle.

Elle avait la tête vide et ne parvenait pas à lier deux idées ensemble, tout en sachant nettement, en toute lucidité, ce qui se passait.

Un cri grêle, qui s'élevait non loin vers le centre de la pièce, vrillait au creux de son être une angoisse intolérable. Son regard s'arrêtait aux limites vagues d'un berceau.

Mrs Cranmer, l'hôtesse malchanceuse, avait fait descendre des galetas, avec force plaintes, une bercelonnette, sorte de panier tressé, garni d'un matelas de balles d'avoine, qui avait fait le voyage sur le Mayflower et qu'on se repassait dans la famille.

On le posa sur une table et on y coucha les deux enfançons qui y tenaient à l'aise.

En quelques heures, deux jours à peine, si frêles qu'ils apparussent, ils envahirent tout, mobilisèrent autour de la maison à pignons de Mrs Cranmer les pensées de toute une ville et son port.

Une naissance gémellaire porte en elle de multiples signes... on hésitait à les interpréter. Surtout pour des jumeaux nés de tels personnages, catholiques et français.

Couchés dans le berceau qui avait accueilli les premières générations puritaines de l'Amérique du Nord, les nouveau-nés occupaient le centre du monde et cependant n'y participaient point. Leur extrême fragilité les isolait, les rejetait vers l'au-delà. On n'osait parler d'eux ni commenter leur présence et, à ce silence, Angélique comprenait que son entourage, d'instinct, ne se décidait pas à les compter au nombre des vivants.

Pouvait-elle s'illusionner sur les chances de survie d'enfants nés bien avant leur terme et si fragiles ? Se raccrochant au moindre indice favorable, elle se disait que la chaleur étouffante qui régnait sur la baie et qui l'anéantissait, trempée de sueur au creux de son lit, serait peut-être pour eux le salut.

Elle eut, malgré elle, tout en sachant combien cette énergie première était trompeuse et vaine chez les prématurés, quelques moments d'espérance en les voyant téter avec vigueur, avides et courageux. Puis leurs forces se mirent à décliner.

Le silence qui venait maintenant du berceau poignait son cœur d'une angoisse plus taraudante que leurs cris du début.

On les lui présentait pour les nourrir en détournant les yeux. Et elle savait que ce sommeil qui les anéantissait contre son sein, après quelques efforts, n'était pas celui de la satiété, mais celui de la faiblesse. Ils s'endormaient et déjà la quittaient, quittaient ce monde, s'éloignaient...

On parla de leur trouver une autre nourrice. Mais qui voudrait nourrir des enfants catholiques en cette ville ? Et puis, d'ailleurs, la question n'était pas là. Leur mère avait du lait. Beaucoup de lait. Plus qu'il n'en fallait pour leurs forces débiles. On parla de les alimenter « au petit pot » avec du lait d'ânesse mais il n'y en avait pas en cette saison.

On se rabattit sur du lait de brebis. Mais ils vomirent ce qu'on leur fit absorber et, ensuite, le refusèrent, laissant couler le liquide hors de leurs lèvres.

Angélique ignorait encore de quel sexe étaient les enfants et n'avait pas songé à s'en informer. Elle avait bien entendu répéter autour d'elle des exclamations heureuses et satisfaisantes : « Le choix du roi ! Le choix du roi ! », ce qui signifiait qu'il y avait un garçon et une fille. Mais cela n'était pas parvenu tout à fait jusqu'à son entendement, et, d'ailleurs, peu lui importait. Ce n'étaient que deux petits corps, deux petits êtres de chair, déclinant vers la tombe. On les lui posait dans les bras comme des cocons blancs. Elle aurait voulu qu'on les débarrassât de leurs bandelettes et exigea qu'on le fît. Elle voulait les reprendre, les serrer contre elle, nus, comme lorsqu'ils étaient en elle.

Le courant qui les unissait tous trois les traversait comme une lumière magique. Mais la lueur s'affaiblissait, Angélique la sentait pâlir au-dessus d'elle-même, la vidant de ses propres forces. Vers la fin du second jour, il lui fallut aborder l'instant où elle comprit que le petit garçon allait mourir.

C'était le soir. On venait d'allumer des chandelles dans de beaux flambeaux de vermeil, tandis qu'au-dehors s'accomplissait avec le déclin du jour le déroulement impavide des splendeurs. Le crépuscule d'abord, s'étirant sans fin, d'or pâle, puis la nuit violette sur la mer.

Angélique était assise dans son lit, un lit de nulle part, hors de tout lieu, hors du temps.

Elle tenait le bébé nu devant elle, dans le creux du drap, entre ses deux genoux relevés, le contemplant, contemplant l'effacement de la vie sur les traits imprécis, flous de son menu visage qui se creusait, prenait une teinte cireuse. Il avait une petite tête ronde, chauve, ivoirine.

L'obscurité maintenant pénétrait par la fenêtre qu'il fallait laisser ouverte afin de pouvoir respirer un peu, apportant le bruit rythmé du ressac et l'appel des loups marins.

Lorsque la lune se lèverait, l'aboiement des phoques redoublerait, célébrant son apparition. Mais à l'heure où l'astre surgirait, traçant à l'horizon une ligne d'un métal pur, l'enfant serait mort.

On ne lui avait pas encore donné de nom. Peut-être allait-il mourir ainsi, anonyme ?

Où était Joffrey ? Elle faisait effort pour se souvenir. Son nom était en elle comme un grand cri, mais son désespoir balayait tout, noyant son appel sous des vagues suffocantes.

Les paroles d'un verset biblique qu'elle avait entendu psalmodier jadis par les huguenots, dans leurs ravines de Vendée ou de Gâtine, par des nuits aussi sombres, lui battaient les tempes comme la cloche d'un glas.

L'homme né d'une femme,


Court en jours...

Cela lui revenait comme une lamentation :

Court en jours ! Court en jours...

Combien peu de jours il aurait vécu ce petit homme, né d'elle ! Plus précieux qu'un trésor.

Si minuscule, il avait déjà envahi son existence jusqu'à l'annihiler, l'égarer, la réduire, la détruire, car il la détruirait en la privant de sa présence nouvelle.

– Ne meurs pas ! Ne meurs pas, mon petit amour !

Elle faisait effort pour appeler au secours, pour se souvenir, mais la chambre s'était vidée, le monde était désert.

Ils étaient seuls, la mère et l'enfant, voguant sur les touffeurs d'une nuit ténébreuse, à bord d'une nacelle étrange, au sein d'une pénombre pleine de luisances, de miroirs et de colonnettes en bois tourné, des soies du baldaquin et des plis des rideaux de brocart.

– Ne meurs pas, mon petit amour ! Je t'en supplie ! Ne meurs pas ! Si tu meurs, je meurs aussi !

Tout à coup, le petit garçon rejeta la tête en arrière comme un oiseau au cou rompu. Ses bras se détendirent et glissèrent.

Angélique, relevant les yeux dans une ultime et folle supplication au ciel, aperçut deux anges. Elle les vit très nettement qui franchissaient le seuil de la chambre.

Ils étaient de taille différente mais d'une semblable beauté irréelle, le visage pâle et lumineux, le sourire plein de douceur, irradiant leurs traits purs marqués d'une jeunesse éternelle. Leurs longues chevelures, l'une d'un blond pâle, l'autre d'un blond doré, tombaient, en nappes, sur leurs épaules. Mais ils étaient vêtus de noir.

Et elle comprit. Elle ne s'étonnait pas de distinguer sur leurs poitrines, à la place du cœur, une tache rouge, une tache de sang, celle du cœur des mères poignardées par la douleur.

C'étaient les anges de la mort.

Ils venaient chercher l'enfant.

Elle l'avait ramené dans le creux de son bras afin de soutenir la petite tête trop lourde. Son souffle ténu s'amenuisait.

Angélique regardait les anges s'avancer, mais la douceur de leurs sourires et la sérénité de leur apparition firent que le cri déchirant qu'elle sentait monter en elle ne franchit pas ses lèvres.

Elle les laissa sans révolte prendre l'enfant chéri.

Résignée, anéantie, elle les regarda l'étendre devant elle, sur la courtepointe, après y avoir déployé un linge. Son linceul sans doute... Le plus jeune des anges posa deux mains sur le corps inerte, le caressant, l'enrobant de ses paumes. L'autre se penchait aussi et c'était de ses yeux d'une transparence bleutée que tombait un rayon subjuguant. Leurs deux lourdes chevelures faisaient comme un rideau de drap d'or autour de l'enfant à l'agonie.

Celui-ci brusquement frémit, puis se détendit, sans doute dans un spasme suprême, jetant en toute direction ses petits poings, ses petites jambes raidis. Son visage endormi se crispa, se plissa, parut s'effacer pour n'être plus qu'une bouche grande ouverte d'où s'échappa un cri perçant. Simultanément, de sa menue verge dressée, jaillit, source de vie, un filet d'eau claire, innocent, magnifique de pureté.

He is saved2 ! s'écria l'un des anges. Et l'autre, tourné vers Angélique :

– Il a faim. Ma sœur, as-tu du lait pour le nourrir ?

Ô certes, elle en avait.

Sous la succion véhémente de la bouche du nouveau-né, Angélique sentit s'apaiser la douleur de ses seins engorgés, souffrance qui n'avait pas été sans ajouter à toutes celles de son corps perclus, durant ces longues heures où, traversant une agonie de l'âme, elle avait comme perdu conscience de la réalité.

La chambre soudain se remplissait de gens, de silhouettes mouvantes, bruyantes, qui s'entrechoquaient, de femmes surtout, le visage plongé dans d'énormes mouchoirs, qui sanglotaient – ou riaient elle ne savait pas exactement –, de visages d'hommes figés, marqués d'une sorte de peur et de contrainte, et encore de jupes et de robes de femmes qui allaient et venaient.

Et enfin, dans cette cohue, elle le distingua, lui ! Lui ! Grand, sombre, et elle ne pouvait pas se rappeler son nom, mais il était là, il était revenu et tout était bien. Rassurée, elle voulut se laisser aller au sommeil, mais soudain, elle sursauta, craignant d'avoir rêvé.

Où étaient les anges ?

– Écartez-vous, disait sa voix impérieuse.

Un bras la soutenait. Et, à nouveau, elle les apercevait, penchés sur la bercelonnette qui n'avait cessé d'être le point fixe de son regard depuis un temps qui lui paraissait infini, tandis que d'un mouvement d'ensemble dont l'ordonnance trop bien réglée de ballet faillit lui causer une nausée. Elle ne comprit pas non plus pourquoi la masse affolée des jupes, après s'être immobilisée, s'était divisée et s'écartait de part et d'autre des anges et du berceau d'un mouvement solennel et irrésistible, comme la mer Rouge s'entrouvrant pour laisser passer les Hébreux.

Dans cet espace demeuraient seuls les anges et le berceau et Angélique comprit à ce respect, ou à cette terreur, qui figeait les personnes assemblées qu'elle n'était pas seule à les voir, les envoyés du ciel.

Toujours sereins, doux et lumineux dans leurs robes couleur de deuil, avec cette tache de sang vif à la place du cœur, ils revinrent vers le lit d'Angélique. Le plus grand portait avec beaucoup de tendresse et de précaution quelque chose qui ne prenait guère de place, ne paraissait ni très encombrant ni pesant.

– On oublie toujours les filles, dit le plus jeune des anges en riant. Mais nous allons la soigner aussi.

La petite fille, réveillée, poussait des petits cris plaintifs. Plus vigoureuse que son frère, elle résistait encore, mais elle n'eût pas tardé à le suivre dans la tombe.

Sous la caresse des mains de l'ange, longues et diaphanes, elle s'épanouit comme une fleur, ouvrit de grands yeux d'un bleu sombre et troublé, parut sourire et remercier avec grâce. Elle accepta le sein avec politesse, téta avec componction, patiente, raisonnable, tenace à vivre. Son jumeau, repris par les bras des anges, dormait maintenant d'un sommeil serein. Et ce n'était pas à un factice reflet des chandelles qu'il devait ce renouveau d'une lueur rosée sur ses joues tout à l'heure si livides.

They live ! They suck !3 répétait-on.

Et cela faisait comme un bourdonnement d'allégresse, de stupeur, d'effroi, qui montait, descendait, environnait le lit.

« Ai-je bu quelque chose ? » se demandait Angélique.

Elle se sentait en effet la proie d'une ivresse insolite. Le ciel de lit basculait, les visages se déformaient, les sons s'évanouissaient puis revenaient avec un brusque éclat. Elle était ivre, oui, de l'ivresse du bonheur retrouvé, trop subitement rendu, du triomphe de la vie sur la mort, élixir sans pareil.

La fièvre commençait de monter. Elle reconnut les effets de cette fièvre qui, depuis la Méditerranée, parfois, la terrassait. Tout à l'heure, elle allait être brûlante, puis glacée. Pour l'instant, ce vertige, mêlé à la joie démesurée, n'était pas désagréable.

Elle vit les deux anges se pencher sur elle et remarqua alors que la tache rouge qu'ils avaient à la place du cœur n'était pas du sang, mais une lettre de tissu, un A grossièrement découpé et cousu à grands points sur l'étoffe noire de leurs robes.

« De la serge bien commune, ces robes », estima-t-elle.

Puis, elle demanda :

– Ai-je bu quelque chose ?

Mais les ravissants visages des êtres séraphiques demeuraient perplexes. Elle entendit, venue comme d'un trou d'ombre, une voix d'homme, sa voix, qui traduisait en anglais sa demande. Deux têtes blondes firent avec véhémence des signes négatifs. Non, on ne lui avait rien donné à boire.

– Mais il serait bien temps de te soigner, toi aussi, pauvre sœur, dit l'aîné des anges avec une si tendre compassion qu'Angélique en défaillit, plus faible encore et plus étourdie.

On glissa sous ses épaules un oreiller de plumes en sa taie de toile fine et fraîche. Elle s'y enfonça, laissant se refermer sur elle les flots d'un océan de quiétude et de béatitude. Elle allait partir et « les » rencontrer enfin, les messagers, ceux de son enfance, qui lui promettaient tout bas jadis « la plus belle vie du monde ».

Mais, consciente au dernier moment du prix de ce qu'elle représentait sur Terre et pour les êtres qui l'aimaient et pour tous ceux, connus ou inconnus, qui vivaient de sa vie, elle eut la force de murmurer comme une promesse :

– Je reviendrai...

Troublés, ceux qui étaient présents la crurent morte, s'affolèrent, puis se rassérénèrent, notant le souffle trop précipité, mais signe de vie, qui soulevait sa poitrine, et les taches ardentes qui marquaient ses pommettes. Un à un, comme à regret, ils se retirèrent.

Au fond de la nuit, la lune se levait sur la baie du Massachusetts, et, déroulant sa bobine magique, tirait sur l'horizon un fil d'argent, démarquant le ciel de la terre, et Diane, une étoile au front, déesse des vieux mondes génératrice de fertilité et de fécondité, semait, par poignées, par les sillons des vagues auprès des rivages, mille paillettes scintillantes.

Les phoques vinrent s'y ébattre, tout un troupeau de loups marins aux luisances de bronze jouant follement parmi les crêtes étincelantes sans souci des hommes proches et de cette herse noire et dodelinante que dressaient, sur un pan de ciel lunaire, les mâts et les vergues des navires, dans le port.

Et, par instants, leur chant grave s'amplifiait lorsqu'ils levaient dans un ensemble soudain leurs museaux ronds hors des flots – têtes lisses, sans oreilles – et bramaient vers les nuages ourlés de lumière qui traversaient le firmament.

Les gens de Salem entendirent.

Beaucoup pensèrent, sans oser se le communiquer, que les loups marins qui se faisaient farouches depuis quelques décennies, fuyant l'homme, n'étaient venus vers la côte, avec tant de hardiesse, cette nuit-là, que pour célébrer un événement occulte dont, une fois de plus, la maison de Mrs Cranmer se trouvait être le théâtre – elle n'en faisait jamais d'autres, celle-là ! – et dont les résonances cosmiques aussi incalculables que désastreuses dépasseraient de beaucoup en importance, ils le craignaient, ce fait après tout assez naturel, quoique contrariant, que représentait la naissance gémellaire de deux enfants papistes et français en leur ville d'élus du Seigneur de Nouvelle-Angleterre.

« O Dieu ! Protège des esprits impurs celui dont le seuil est marqué du sang de l'Agneau ! »

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