Notes

1

En français dans le texte. (N.d.T.)

2

Président: titre complet: Président du gouvernement impérial galactique.

Le terme impérial est maintenu bien qu’aujourd’hui totalement anachronique.

L’empereur héréditaire est quasi mourant et ce, depuis plusieurs siècles: aux derniers instants de son coma, il fut en effet bloqué dans un champ de stase qui l’a figé à perpétuité dans le même état. Tous ses héritiers sont morts depuis belle lurette ce qui signifie que, faute d’un bouleversement politique radical, le pouvoir est purement et simplement descendu d’un ou deux échelons dans la hiérarchie pour revenir dorénavant à ceux qui jadis n’étaient que les conseillers de l’empereur — une assemblée gouvernementale élue dirigée par un président élu au sein de celle-ci. Mais le véritable pouvoir n’est en fait pas là.

Le Président, en particulier, n’est qu’un homme de paille: il ne détient aucun pouvoir réel d’aucune sorte. Il est apparemment choisi par le gouvernement mais on lui demande moins de faire montre de qualités de dirigeant qu’au contraire de susciter une subtile indignation. Pour cette raison, le choix du Président est toujours sujet à controverses, et l’homme un personnage aussi fascinant qu’irritant, sa tâche étant moins d’exercer le pouvoir que de détourner l’attention de celui-ci. En fonction de ces critères Zaphod Beeblebrox est l’un des meilleurs Présidents qu’ait jamais eu la Galaxie: sur les dix années de son mandat, il en a déjà passé deux en prison pour fraude. Très peu de gens se rendent compte que le Président et le gouvernement n’ont virtuellement aucun pouvoir et parmi eux, six seulement savent d’où émane en réalité le pouvoir ultime. La plupart des autres croient en secret que le processus ultime de décision serait en définitive aux mains d’un ordinateur. Ils ne pourraient pas se tromper plus lourdement.

3

Le nom originel de Ford Prefect est uniquement prononçable dans un obscur dialecte de Bételgeuse, aujourd’hui pratiquement disparu depuis la Grande Chute Catastrophique des Hrungs en l’an 03758 du calendrier sidéral galactique qui devait balayer toutes les communautés praxibétèles de la surface de Bételgeuse Sept. Le père de Ford fut le seul homme de toute la planète à survivre à la Grande Chute Catastrophique des Hrungs, cela par une extraordinaire coïncidence à laquelle il ne put jamais fournir d’explication satisfaisante. Tout cet épisode est encore aujourd’hui recouvert d’un épais voile de mystère: en fait, personne ne devait jamais savoir ce qu’était un Hrung ni pourquoi ils avaient choisi de tomber en particulier sur Bételgeuse Sept. Écartant d’un geste magnanime les nuages de suspicion qui n’avaient pas manqué de se rassembler autour de sa personne, le père de Ford alla s’installer sur Bételgeuse Cinq, où il devait donner le jour à son fils et neveu Ford; en souvenir de sa race désormais disparue, il le baptisa d’un nom issu de l’antique langue praxibétèle.

Ford s’étant toujours montré incapable de prononcer son nom originel, son père finit par en mourir de honte, affection encore mortelle dans quelques recoins de la Galaxie. À l’école, les autres gosses le surnommèrent Ix ce qui, dans le langage de Bételgeuse Cinq peut se traduire par: «le garçon-qui-n’est-pas-foutu-d’expliquer-de-façon-satisfaisante-ce-qu’est-un-Hrung-ni-la-raison-pour-laquelle-il-avait-fallu-qu’ils-choisissent-de-tomber-sur-Bételgeuse-Sept-en-particulier».

4

Pour ceux qui ne sortent pas, le Guardian est le grand quotidien libéral.

5

Une simple consultation de l’Encyclopædia Galactica vous précisera qu’il s’agit du premier vers de la chanson de Bob Dylan: Blowin’in the Wind.

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