Paroles: Georges Brassens
L'habit de deuil jusqu'à présent
Ne se portait assidûment
Que chez l'personnel funéraire,
Les anciens croque-morts ordinaires.
Depuis qu' la vogue est au noirâtre,*
Dans les rues d' Saint-Germain-des-Prés,
Y a des croque-morts améliorés!
Il ne m'importe aucunement
Qu'on mène mon enterrement
Avec des croque-morts ordinaires
Ou bien leurs nouveaux congénères.
Mais le bruit court que des emplâtres
Ont un' peur bleue d'être enterrés
Par les croqu'-morts améliorés!
Et c'est pourquoi j'ai fait ce chant
Qui va permettre aux braves gens
De distinguer les funéraires,
Les anciens croque-morts ordinaires,
Des galopins un peu folâtres
Qui se mettent en deuil exprès
Les croque-morts améliorés!
Si le croque-mort s'en va sifflant
Les joyeux couplets à vingt francs,
C'est un honnête fonctionnaire,
C'est un croque-mort ordinaire.
Mais s'il écoute en idolâtre
Les disques des be-bop cassés,
C'est un croque-mort amélioré!