Paroles: Jacques Larue. Musique: Philippe Gérard 1955
Plus jamais ne prierai,
Plus jamais ne rirai
Avec leurs boniments.
Ils ont tué mon amant.
Le bourdon peut sonner,
Le curé, marmonner.
C'est pas ça qui le fera
Revenir dans mes bras.
D'un petit air réfléchi
Et la voix décidée,
Il a dit: "Allons-y!
Faut défendre ses idées!"
Mais, malgré sa grande gueule
Et ses yeux qu'il planquait,
Je n'étais pas toute seule
A chiâler sur le quai…
Miséricorde!
Miséricorde!
Les petites croix blanches
Ont des dimanches
Qui ne sont pas gais.
Le ciel bleu d'un petit bal
Du côté de Bougival
Dans mes yeux étonnés
Continue de tourner…
Rien qu'à voir les péniches,
On rêvait de voyager.
Pour ceux qui ne sont pas riches,
Il suffit de rêver:
Le jardin qu'on aurait
Serait plein de lilas…
Et le gosse qu'on aurait
S'appellerait Jean-François…
Les beaux rêves sont gratuits.
Moi, le seul qui me reste,
C'est l'odeur de sa veste
Quand je dansais contre lui.
'y a plus que ça qui me rapproche
De celui que j'adorais
Mais la vie est si moche
Que même ça, je l'oublierai…
Miséricorde!
Miséricorde!
Miséricorde!