Si tu survis à mes jours ayant eu leur content, quand cette vile Mort couvrira mes os de poussière, et que par hasard une fois tu jettes nouveau regard sur ces pauvres maladroites lignes de ton amant qui n'est plus,
Et les compares avec les meilleures du temps, bien qu'elles soient outrepassées par toute autre plume, conserve-les pour mon amour et non pour leurs rimes, en dessous de la hauteur d'hommes plus favorisés.
Oh! alors accorde-moi cette seule aimante pensée: "Si la Muse de mon ami avait grandi d'années grandissantes, son amour eût produit une plus belle chose née pour marcher dans les rangs d'un cortège meilleur;
"Mais s'il est mort, et que viennent poètes meilleurs, je lis leurs vers pour la beauté, je lis les siens pour son amour."