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Si ma pesante chair était de la pensée, la blessante distance n'arrêterait ma route, car en dépit d'espace je serais porté, des frontières au loin jusque-là où tu es.

Qu'importerait alors que mon pied fût posé sur une terre de toi bien éloignée, car l'argile pensée peut sauter mère et terre, aussi vite que penser l'endroit où voudrait être.

Hélas! pensée me tue de n'être pas pensée, pour franchir les longs milles quand tu t'en es allé, et de devoir, pétri par tant d'eau et de terre, attendre en lamentant le bon plaisir du temps;

Ne recevant des éléments si lents, que larmes lourdes, signes de mutuel tourment.

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