Une journée sans émotion est une journée perdue.
Quand on est amoureux, même un simple « bonjour » ou « bonsoir » de l’autre produit de l’émotion.
Ce qui tue la vie conjugale, c’est la disparition progressive des émotions.
On ne peut se rappeler notre émotion de naître ; on ne se rappellera pas notre émotion de mourir. L’émotion est pour les autres.
« Hitchcock a projeté sur l’écran toutes les émotions qu’il ne vivrait jamais. » François Truffaut (tweet de Karine Tuil)
Nous aimons lire des romans parce qu’ils nous procurent des émotions fortes ou inédites, trop rares dans notre vie.
D’ailleurs, quand la vie nous réserve de fortes émotions, joyeuses ou douloureuses, nous lisons moins.
Si nous étions tout le temps très amoureux, nous ne lirions jamais de romans d’amour.
Quand il cogite, prépare et accomplit un crime, le criminel ne lit pas de polars. Il a assez d’émotions comme ça !
Les romanciers doivent le succès de leurs livres à ce que la vie de leurs lectrices manque de romanesque.
On comprend que le temps de la vieillesse est arrivé quand notre corps nous donne de plus en plus d’émotions et la vie de moins en moins.