#À la campagne

L’orgueil des cèdres centenaires.

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Pourquoi les amoureux ne gravent-ils plus leurs initiales dans l’écorce des arbres ? Parce que les garçons n’ont plus de couteau de poche.

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Les piverts ont fait d’énormes trous dans les vieux volets. Des trous parfaitement ronds. Sens de la géométrie ou de l’esthétique ?

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Une tourterelle roucoule au loin. On croirait une vieille dame qui ronchonne et fulmine contre sa petite-fille dévergondée.

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Parade amoureuse d’un couple de milans. Lui plane, elle à 100 m au-dessous. Puis ses griffes lâchent un mulot qu’elle saisit au vol.

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Quand deux pies jacassent, c’est parce qu’elles se fichent de nous, balourds, pieds de plomb, sans ailes ni légèreté ni grâce.

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Si je savais imiter les chants du rouge-gorge, de l’alouette, de la mésange, du pinson, du rossignol, je crois que je m’envolerais…

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En juillet, quand il pleut et qu’il fait froid, qui affiche une mine encore plus triste que celle des touristes ? Les tournesols.

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Et si tous les tournesols d’un champ refusaient, soudain, de suivre le soleil et de se prosterner devant lui ?

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« Je n’aime pas la campagne, sauf dans le TGV : elle va plus vite. » Jean-Michel Ribes

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