Roulés en boule, la tête sur la queue, les chats des écrivains méditent à côté de la rame de papier, souvent au-dessus.
Les chats des écrivains aiment beaucoup l’apostrophe, le tréma, les accents, parce qu’ils volent sur le papier comme des oiseaux.
De vieux chats d’écrivains se rappellent les plaintes de collègues d’autrefois que le bruit de la machine à écrire empêchait de dormir.
Quand son chat miaule apparemment sans raison, l’écrivain cherche l’erreur dans ce qu’il vient d’écrire.
Réunissez trois ou quatre chats d’écrivains, et bientôt ils se disputeront sur des points de grammaire.
Les chats d’écrivains lauréats du Goncourt ou du Nobel marchent en roulant des mécaniques.
Quand un chat dort, allongé sur une tombe, l’oreille collée à la pierre, qu’entend-il que nous ne percevons pas ?
Les chattes qui vivent dans les cimetières n’ont pas été opérées. Leurs cris d’amour qui indisposent les vivants sont appréciés des morts.
Tant de noms et de prénoms gravés sur les tombes ne découragent pas chez les chats l’instinct de reproduction et le goût de la parentèle.
À l’enterrement d’une personne âgée qui n’a plus ni famille ni amis, une délégation de chats du cimetière lui fait discrètement cortège.
Les chats du Panthéon ont des dialogues secrets avec leur ami, auteur de La Corde et les Souris, André Malraux.
Les chats qui vivent dans les cimetières ont une espérance de vie plus longue que les autres. (Rapport du Dr Hanagor, ministère de la Santé)
Le blanc cassé, le café frappé, la crème fouettée, la terre battue… L’homme, quelle brute !