Lettre 117. Réponse.

[Étonnée de son libertinage, Laure l’en raille, quoique aussi corrompue.].


21 juillet.


Tu n’es pas encore assez philosophe: à ta place, je ne me gênerais pas, et je recevrais tout mon monde sans déplacer. Au reste, il ne nous appartient pas, comme dit Rousseau, en parlant de Voltaire, de juger nos maîtres; et tu peux disposer de mon appartement. Permets seulement que je te fasse une observation. Messaline prenait le boudoir de Lycisca, parce que cette courtisane valait mieux qu’elle tu fais tout le contraire: ne crains-tu pas de te décréditer?


LAURE.


P.-S. – J’ai lu ta belle lettre. Il est au-dessous de toi et de moi d’être comédiennes: vois-tu que nous sommes quelque chose?

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