Приложение. Состав коллекции писем, относящихся к Тунисскому крестовому походу

Два рукописных свидетеля

BnF, lat. 9376, fol. 61–72v (recueil factice constitué par Dom Brial); ce cahier provient du BnF, lat. 11867 (formulaire du XIVe siècle, conservé avant la Révolution à Saint-Germain-des-Prés).

Bibliothèque Bodléienne, "lat. Misc. b 13, fol. 47–53v" (cote fausse donnée par Louis Carolus-Barré — la cote exacte n'ayant pas été retrouvée, il n'est pas possible pour l'instant de consulter ces fragments).

Сокращения

L. d'Achéry: dom Luc d'Achéry, Spicilegium sive collectio veterum aliquot scriptorum, t. III, nouv. éd., Paris, 1723.

R. Sternfeld: Richard Sternfeld, Ludwigs des Heiligen Kreuzzug nach Tunis, 1270, und die Politik Karls I. von Sizilien, Berlin, 1896, p. 359–363.

J. Richard: Jean Richard, "Un recueil de lettres sur la huitième croisade", Bulletin de la Société des Antiquaires de France, 1960, p. 182–187 (avec une addition de L. Carolus-Barré).

L. Carolus-Barré: Louis Carolus-Barré, "Un recueil épistolaire composé à Saint-Denis sur la croisade (1270–1271)", Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1966, p. 555–568.

Composition du recueil

Correspondance, n° 1. Préambule (mutilé, seulement présent dans les fragments de la bibl. Bodléienne).

Éd. Jean Richard, "Un recueil de lettres", p. 184–185.

Correspondance, n° 2 [1270 n. st., après le 25 mars — avant le 11 avril. Vincennes].

Désignation par Saint Louis des deux régents, Mathieu, abbé de Saint-Denis, et Simon, seigneur de Nesle (acte très mutilé, seulement présent dans les fragments de la bibl. Bodléienne).

Éd. J. Richard, "Un recueil de lettres", p. 185.

Correspondance, n° 3 et 4 [au moins deux autres lettres figuraient dans le recueil, mais le texte en est très mutilé; Jean Richard et Louis Carolus-Barré ont pu y reconnaître une lettre prévoyant les modalités du scellement des actes en l'absence du roi et, sans doute, une notification à tous les fidèles du roi de la désignation des deux régents].

Correspondance, n° 5. 1270, 25 juin. Au camp d'Aigues-Mortes.

Lettre de Saint Louis aux régents du royaume leur ordonnant de veiller au châtiment des blasphémateurs et de faire rendre bonne et prompte justice, surtout aux pauvres gens.

Éd. d'Achéry, Spicilegium, t. III, p. 663–664.

Correspondance, n° 6. 1270, 25 juillet. Au camp devant Carthage.

Lettre de Saint Louis à Mathieu de Vendôme, abbé de Saint-Denis, lui faisant savoir qu'après un conseil tenu à Cagliari, où avait été fixé le point de concentration, la flotte a gagné Tunis, et que l'armée a débarqué sans dommage; un post-scriptum annonce la prise du château de Carthage.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 664; R. Sternfeld, Ludwigs des Heiligen Kreuzzug, no XXV, p. 338–339 (d'après d'Achéry, mais avec des corrections).

Correspondance, n° 7. 1270, 27 juillet. Au camp devant Carthage.

Lettre de Pierre de Condé, clerc du roi, à son ami le prieur d'Argenteuil, racontant la traversée, le débarquement et la prise de Carthage.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 664–666.

Correspondance, n° 8. 1270, 21 août. Carthage.

Lettre de Pierre de Condé à l'abbé de Saint-Denis Mathieu de Vendôme, lui annonçant que Saint Louis a fait réparer les murs de Carthage et l'informant du ravitaillement en vivres, de l'arrivée de renforts, mais aussi de la mort du prince Jean et du légat, et de la maladie qui frappe le roi et son fils aîné.

Éd. Léopold Delisle, Instructions adressées par le Comité des travaux historiques et scientifiques aux correspondants du ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, Littérature latine et Histoire du Moyen-Âge, Paris, 1890, p. 73–75.

Correspondance, n° 9. 1270, 4 septembre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Pierre de Condé à son ami le trésorier de Saint-Frambaud de Senlis [Nicolas d'Auteuil], annonçant la mort de Saint Louis, l'arrivée de Charles d'Anjou, divers combats et la convalescence de Philippe III.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 667.

Correspondance, n° 10. 1270, 12 septembre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Philippe III aux régents du royaume Mathieu, abbé de Saint-Denis, et Simon de Nesle, confirmant les pouvoirs qu'ils ont reçus de Saint Louis, et leur ordonnant de conserver le même sceau, en y changeant le nom du roi.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 666.

Correspondance, n° 11. 1270, 12 septembre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Philippe III à tous les archevêques, évêques, ducs, comtes, barons et à ses autres fidèles du royaume, leur faisant savoir qu'il confirme la confiance accordée par son père à l'abbé de Saint-Denis et au seigneur de Nesle, et leur enjoignant de leur obéir comme à lui-même.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 666.

Correspondance, n° 12. 1270, 12 septembre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Philippe III aux régents du royaume, leur réclamant le plus d'argent possible, leur ordonnant d'honorer les dettes contractées par le roi son père, et authentifiant auprès d'eux le nouveau sceau royal, dont se sert frère Guillaume de Chartres [nouveau garde du sceau].

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 667.

Correspondance, n° 13. 1270, 12 septembre. Au camp devant Carthage.

Lettre circulaire de Philippe III au clergé de France, demandant des prières pour son père.

Éd. André Du Chesne, Historiae Francorum Scriptores coetani, t. V, 1649, p. 440–441 (sans doute d'après un autre témoin, ex ms. exemplari Nicolai Camusati, canonici Trecensis).

Correspondance, no 14. 1270, 24 septembre. Dans l'ost près de Tunis.

Lettre de Thibaud de Champagne, roi de Navarre, à Eudes de Châteauroux, évêque de Tusculum et doyen du Sacré Collège, racontant en détail la mort de Saint Louis, donnant la liste de nombreux croisés morts au combat, et annonçant que le nouveau roi donne les plus grandes espérances.

Éd. Antoine-Jean Letronne, "Sur l'authenticité d'une lettre de Thibaud, roi de Navarre, relative à la mort de Saint Louis", Bibliothèque de l'École des chartes, t. 5, 1844, p. 105–117, aux p. 110–113.

Correspondance, n° 15. 1270, 4 octobre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Philippe III aux régents du royaume Mathieu, abbé de Saint-Denis, et Simon de Nesle: dans la crainte que les lettres portées par Geoffroy de Beaulieu et Guillaume de Chartres ne leur soient pas parvenues, il leur confirme à nouveau leurs pouvoirs et leur mande de renforcer les frontières du royaume et d'assurer sur le trésor du Temple les paiements ordonnés par son père et lui-même.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 666.

Correspondance, n° 16. 1270, 4 octobre. Au camp devant Carthage.

Lettre de Charles d'Anjou, roi de Sicile, à Pierre de Montbrun, camérier et notaire du Saint-Siège, annonçant les succès des croisés et attendant avec impatience l'élection d'un nouveau pape.

Éd. L. Delisle, op. cit., p. 75–77.

Correspondance, n° 17. [1270], [18 novembre]. In recessu a portu Tunis.

Lettre de Pierre de Condé à Mathieu, abbé de Saint-Denis, annonçant la paix conclue avec le roi de Tunis, certaines conditions du traité et le rembarquement de l'armée vers les ports de Sicile.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 667–668.

Correspondance, n° 18. 1271, 30 janvier. Cosenza.

Lettre de Pierre de Condé au prieur d'Argenteuil, faisant le récit des événements survenus depuis le rembarquement (la tempête à Trapani, la mort de Thibaut de Champagne et de la reine Isabelle), et annonçant la décision du roi de visiter la curie romaine à Viterbe, son retour en France étant prévu aux alentours de la Pentecôte.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 668–669.

Correspondance, n° 19. [1271], 11 février. Valleto.

Lettre de Philippe III, portée par son chapelain Vivien Du Bois, à l'abbé et aux moines de Saint-Denis, énumérant les deuils de la famille royale et demandant des prières pour eux.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 669.

Correspondance, n° 20. [1271], 14 mars. Viterbe.

Lettre de Philippe III aux régents du royaume Mathieu abbé de Saint-Denis et Simon de Nesle, les informant qu'il a rendu visite au Sacré Collège en compagnie de son oncle le roi de Sicile, pour prier les cardinaux de mettre fin rapidement à la vacance du siège apostolique.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 670.

Correspondance, n° 21. S.l.n.d.

Lettre des régents du royaume au roi, le suppliant de revenir le plus vite possible.

Éd. d'Achéry, op. cit., p. 670.

Les cinq lettres de Pierre de Condé (nos 6, 7, 8, 16 et 17) ont par ailleurs été traduites par le duc de Lévis-Mirepoix, Saint Louis, roi de France, Paris, 1970 (Le Mémorial des siècles), p. 219–235.


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