Car, puisque Artaban est fier, tu parles qu’il blêmirait sous l’insulte !
Béru a-t-il voulu dire « Sans coup férir » ?
Moi, il me fait pitié, ce pauvre verbe chaloir qui ne sait que se déguiser en « peut m’en chaut ». Je te le vais faire fumer, bouge pas !
Je tiens à insister auprès des incrédules : j’ai bel et bien rêvé cela.
Même pour le prénom je lui préserve l’anonymat.
T’as déjà vu une betterave tenir un combiné téléphonique, toi ? (Note de l’éditeur).
Romancier moscovite, célèbre pour son anonymat, auquel on doit la traduction en russe des œuvres de Jean Dutour[14].
Déjà, dans un précédent chef d’œuvre, j’ai souligné cette marotte des romanciers de ponctuer les dialogues de « se contenta-t-il d’avouer » et autres « crut-elle bon d’intervenir ». Si tu veux, on y rejoue un peu, manière de se réchauffer la glande du cerveau, non ?
T’aimes : « n’hésite-t-elle pas à le décevoir ? »
Dans le fond : les mots n’ont aucune importance et, dans un texte, comme dans une chanson, c’est l’air qui importe.
La métaphore du pauvre, mais si on ne portait pas un cilice, de temps en temps on s’habituerait à la vie.
T’as mordu l’astuce ? Je vais lancer la marque, après je vendrai le nom à un limonadier qui créera le produit.
Plus ce sera dégueulasse, au mieux ça se vendra, et bibi ira chercher ses royalties avec un camion de déménagement.
Faut réagir, concons confrères, il y a trop de déperdition dans nos textes. Trop de mots, de phrases, de paragraphes, de livres inutiles. À preuve !
Écrivain français, célèbre pour son manifeste dans le France-Soir du 19 février 1974, dans lequel il écrit, je cite : « Je donnerais n’importe quoi pour être écrivain russe plutôt qu’écrivain français, aujourd’hui, en 1974. Je donnerais n’importe quoi pour vivre dans une société injuste, implacable où j’aurais à chaque instant le sentiment que ma plume peut me mener en prison ou au poteau. » En attendant, M. Dutour brigue l’Académie Française. Ce convoiteur de poteaux se contenterait de l’immortalité.