Je bois parce que l’ivresse est un modèle réduit de la vie (l’eau-de-vie[11]) : d’abord, l’attente de la vie – puis l’excitation adolescente – puis l’impression juvénile à la fois d’ivresse et de lucidité, l’apparition d’images érotiques – puis le sentiment d’inertie, verre après verre, la confusion mentale, l’envie de dormir, l’indifférence de la vieillesse – et enfin la décrépitude, la désintégration des pensées, le verre pas terminé, la saturation – et, pour finir, le sommeil sans rêves, la mort… et tout ça en vingt minutes.