Quelques semaines aftère tout ce que je viens de vous causer, on est en train de faire le plein des sens dans une estation service dont le pompiste compte au nombre de nos relations à Béru et à moi.
Le Mastar émet un hoquet pareil au cri du dindon commotionné par une dinde de Noël.
— Non, mais t’as vu ça ! bredouille-t-il en me désignant la lunette arrière d’une bagnole en station sur la piste voisine.
« ÇA » c’est un petit sujet rigolo suspendu à l’arrière du véhicule en question, et destiné à amuser les voitures suiveuses. « ÇA » représente la tronche du gars Bérurier.
C’est gros comme un œuf. C’est rouge, marrant, porcin…
— Ma bouille ! bée Béru. Mon buste ! Et tout petit, gars, mate un chouïa !
Je m’approche pour admirer l’œuvre d’art.
Oui : il s’agit bien de la tête béruréenne, telle que l’ont reproduite les habiles Indiens Livaros.
Elle danse au bout d’un élastique et, sur le faux col, on peut lire, en caractères gras (bien entendu) ces mots qui la déifient une fois pour toutes :
Olida vous l’offre.