« Peut-être pas bien haut mais tout seul. »
Il est difficile de raconter la vie d’Auguste le Breton, celle-ci ayant fait l’objet de deux livres autobiographiques qui s’en sont chargé avec talent : Les Hauts Murs, récit de son passage en maison de correction et Malfrats and Co, La Loi des rues, récits de son adolescence chez les SDF et de ses débuts de truand.
Brièvement :
Né en 1913 d’un père clown (Auguste), Auguste le Breton vit une enfance perdue : orphelin il est rejeté par sa mère avant de prendre son destin en main. Adolescent, il monte à Paris où, sans abri mais dans l’anonymat de la grande ville, il se joint aux Apaches des fortifs. Truand, son métier consiste à diriger des parties clandestines de poker.
Pendant la guerre, il adhère naturellement à un réseau de résistance tout en restant bookmaker.
D’un passage à la brigade territoriale du commissaire René Levitre il tire la documentation qui lui permet d’écrire ses romans, dont, Du rififi chez les femmes et Rafles sur la ville.
Ses succès d’auteur, de dialoguiste, de scénariste vont lui permettre de réaliser son rêve d’enfant en allant régulièrement séjourner chez les Indiens d’Amérique du Sud et en arpentant la planète.
« Un écrivain ne doit pas vivre sans quitter sa chaise, ou alors il ne sert à rien. »
En dehors de son œuvre littéraire considérable et de ses nombreux scénarios, nous lui devons l’introduction de l’argot dans la littérature : le mot « rififi » est son enfant, sa propriété.