Pour L.S.D. naturellement.
C’est pas vrai : là aussi je fais semblant.
Si ma phrase te paraît biscornue, t’as qu’à la récrire à ta manière, je m’en tartine le coccyx à la gelée royale. En tout cas, compte pas sur moi pour la refaire — ma crampe de l’écrivain m’empêche de marcher, tout comme elle empêche de voler l’albatros.
Je lis souvent l’expression « Cheminer à SES côtés ». C’est connard : on ne peut marcher que d’un côté d’un type, non ? Chez nous, à Mars, on exprime beaucoup plus correctement que chez vous autres, les melons.
Que ça leur a tellement rendu service, les pauvres, de voir Jésus assurer la bouffe. Sans ça qu’ils auraient tringlé le ventre vide, si je puis dire…
Chez nous, à Mars, on rigole de ça. Dans l’ordre de la marrade, ça vient tout de suite après : « Cicéron c’est pas carré ».
T’as vu comment qu’il était long, mon premier chapitre ? Plus je vais, plus je deviens copieux. Si je continue sur cette lancée, arrivé au chapitre « Z », te faudra un treuil pour remettre ce bouquin dans ta bibliothèque.
Ça, c’est seulement pour les érudits.
Je suis un latiniste distingué.
Comme toi.
Qu’est-ce qui me prend souvent ? Garde tes réflexions pour ta concierge, hé, lavement !
Car l’amiral est l’animal chez lequel on peut constater la plus grande longévité, après le maréchal.
Tiens, à propos du docteur Soubiran, un matin il m’a décerné un grand prix littéraire, le Prix Dugenou, je crois. Et me l’a retiré le soir même pour en faire cadeau à sa concierge qui lui avait merveilleusement soigné son canari et sa plante verte pendant les vacances.
Apprécie cette phrase, hé, pelade ! Elle est de toute beauté ! Quel talent ! Laisse que je crève et qu’on m’oublie. Tu verras ce délire quand ils me découvriront, vingt-cinq ans plus tard.
Cherchez nulle part, dans aucun dictionnaire d’argot, le verbe tartifuger : il n’a jamais existé et va cesser dès tout de suite.
San-Antonio a voulu dire : « Ça se corse. »
En être réduit à ça, c’est scandaleux. Mais j’suis forcé, c’est dans mon contrat avec le Fleuve. Je leur dois cent calembours classiques par ouvrage ; ces à-peu-près sont destinés aux lecteurs de la catégorie petit « c ». Car, comme le disait Cinq-Mars : il faut de Thou pour fuir un monde.
On se demande où San-A. va chercher des comparaisons pareilles !
J’ai envie de remettre « zut » à la mode. Il est tout exsangue, le pauvre, tout flasque, tout con. Si on l’emploie en superlatif dans des situations fortes, ça peut lui redonner sens et vigueur, non ? Bon, on va essayer.
Les zauteurs de romans policiers ne remercieront jamais assez les tapissiers pour l’aide précieuse, constante et permanente qu’ils leur apportent.
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Je déforme, mais comme de toute manière tu ignores le sens d’idiosyncrasie, abstiens-toi de revendiquer.
Je t’ai bricolé ce mot en partant de prémonition, t’auras compris, j’espère ?
Depuis le temps elle devrait être pointue comme un BIC.
Je peux pas te dire qu’ils ballent ! Soyons logique.
Même chez les plus grands romanciers, tu trouves toujours quelque part un « gainé » de nylon, de chevreau, ou autre…
Magnifique effet de style, bravo, San-Antonio !
Du verbe « Etre issu ».
Ça passe le temps. Si tu veux, je vais te combiner tous les grands cours d’eau de France.
Y en a des qu’imaginent que je le fais pas exprès.
Oh que c’est drôle !