Figé à terre dans une attitude de gisant marmoréen, il ressemble à quelque roi carolingien ayant un feutre cabossé en guise de couronne. Il n’est pas sans noblesse, le bougre.
Les Mouillefroc, mère et fils, s’approchent à pas lents. La scène leur désoblige l’entendement. Venus choisir des obsèques décentes pour le papa, ils se retrouvent seuls (ou pratiquement comme si) dans un entrepôt plein de cercueils. Le croque-mort gît k.-o., une dame se remet mal d’un coït forcené perpétré dans une bière éventrée, et son partenaire vient de s’écrouler, terrassé par un excès de bonheur ou une crise cardiaque ; il appartiendra à la médecine de se prononcer.
Le dadais boutonneux louche sur la chatte béante (il y a de quoi !) de dame Tanatos dont la frisure est en grand désordre. Sa maman reluque, elle, le braque mal garé de Bérurier. Il y a alors un silence impressionné.
Contre toute attente, c’est la croque-morteuse qui le rompt.
— Qu’est-ce que tu m’as mis, gros dégueulasse ! chuchote-t-elle, pas encore rangée des pâmades.
Elle a les yeux fermés, des voiles de volupté accrochés de partout. Bien que déqueutée, le vide qui succède est encore de Bérurier.
Elle balbutie :
— Une bite pareille, on me l’aurait dit, j’aurais jamais cru ! et que je puisse la prendre dans les miches, alors là !..
Son bonhomme en a profité pour se rassembler les esprits et la regarde, agenouillé près du cercueil endommagé. Il a la frite d’un qui a bu la tasse et qu’ébroue au sortir de l’eau. Il matouze sa rombière avec l’air de se demander s’il est devenu somnambule.
La Tanatos continue de courir sur l’aire de la félicité sensorielle.
— Quand je pense au gratte-cul ridicule de mon mari, poursuit-elle, je bénis le ciel de t’avoir fait garer ta voiture devant l’agence. J’aurais pu passer ma vie sans connaître un paf de ce calibre !
— Putain ! rugit Tanatos.
Dès lors, elle réagit, renoue, constate, accepte.
— Ah ! tu es là, figure de con !
— Ououaââoi ! brame le cervidé.
Mme Gisèle sent que son existence vient d’exécuter un cent quatre-vingts degrés. Dans sa situation, deux soluces : tu demandes pardon, ou tu passes la vitesse supérieure. En femme avisée, elle a choisi la seconde, la devinant payante.
— Ah ! ne la ramène pas avec ton zizi d’enfant de chœur, je ne le tolérerais plus !
Découvrant du public, elle le prend à témoin et enchaîne :
— Douze ans que je me laisse tringler par un sapajou qui a une queue de cerise ! Moi, chaste, épousée vierge, pouvais-je me douter qu’il existait des membres comme celui du policier ?
Tout en causant, elle arrache le capiton du cercueil afin de s’en torchonner la moniche ; faut toujours « faire » avec ce qui vous tombe sous la main…
— Vous voyez ce croque-mort ? II a le zizi plus funèbre que ses pompes. Douze ans, madame, qu’il prétend me faire jouir avec un sexe qui ferait honte à un serin. Et puis voilà qu’un mâle débarque dans ma vie ! Un vrai. Un surdoué ! Mon avant-bras, madame ! Vous prenez ça dans le baigneur et vous ne vous rappelez plus qui vous êtes. J’ai cru que je devenais folle de bonheur. J’ai dû crier, non ? Oui, vous m’avez entendue prendre mon pied ? Vous auriez été à ma place, vous faisiez de même. Une sensation de cette ampleur, aucune femme ne peut la subir sans hurler. Mais où est-il, mon beau chevalier ? Là ? Où ça, là ? Par terre ? Mon Dieu ! C’est mon cocu qui l’a estourbi ? Tu as frappé monsieur, Ferdinand ? Un policier chevronné ! Avec un sexe plus fort que tout mon avant-bras ! Tu as osé ! Un minable comme toi, monté comme un yorkshire ! Comment ? Non, c’est pas toi ? C’est pas lui ? Que dites-vous, jeune homme ? Il s’est évanoui en lisant la première page de votre journal ? S’évanouir, lui ? Une queue comme mon avant-bras ? Vous plaisantez ! D’abord, qu’est-ce qu’il raconte, ce journal ?
Elle se débière complétement et va ramasser le quotidien.
Un titre sur quatre colonnes :
« L’avion de la Swissair dont on était sans nouvelles s’était abîmé en mer. »
En plus petits caractères :
« Des épaves de l’appareil repêchées au large de Terre-Neuve. »
En encadré sur trois colonnes :
Aucun survivant.
Le Commissaire San-Antonio parmi les victimes.
Deux photos représentent les épaves du D.C. 10 éparses sur l’océan déchaîné. En médaillon, une photographie de San-Antonio, pas très fameuse. (Sur le cliché, il fait plus vieux que son âge lui qui, d’ordinaire, fait plus jeune que le mien !)
Pas bête, cette Gisèle. Elle s’écrie :
— C’est la mort du commissaire San-Antonio qui doit lui avoir fait cet effet : ils travaillaient ensemble. Ferdinand, figure de fifre, occupe-toi de lui, bonté divine ! Un homme avec un membre plus long que mon avant-bras ! J’espère que c’est pas grave !
Ferdinand court chercher une bouteille de Chartreuse verte. En fait boire de force à l’absent. Et le miracle survient : Béru sort des vapes, ouvre ses stores. Alors il éclate en sanglots. Il se roule à plat ventre sur le plancher, au risque de se planter des échardes dans la bitoune. Il donne du poing, de la voix. Hoquette, glapit :
— Tonio ! Mon Tonio ! mon pote ! Mon frelot ! C’est pas vrai ! Mon aminche ! Toutes ces gonzesses qu’on a tirées ensemb’ ! Tonio ! Ces parties de castagne ! Des chicornes pas croyab’ ! Des espéditions vach’t’ment saignantes ! O mon Dieu, pourquoi-t-il avez-vous-t-il permis une horreur pareille, bordel ? Pourtant on est des braves hommes, non ? Qui croivent en Vous, sans jamais Vous faire la moind’ arnaque, nom d’ Dieu !
Et il larmoie de plus rechef ! Et il en veut à terre entière, au ciel, aux lois, à la vie !
Il se relève en pétant ! Sa bite pas complètement raccompagnée dans ses foyers en profite pour ressortir prendre l’air. Béru ne sent plus rien. Il n’est qu’infinie détresse ! Image du malheur ! C’est un être terminé ! Un rafiot échoué parmi les brisants d’une côte escarpée, disloqué, dont chaque morceau est embroché sur un écueil acéré comme une saucisse de cocktail sur un pique-olive.
Visage dantesque que celui d’Alexandre-Benoît Bérurier à cet instant ! Apoplectique ! Fissuré ! Boursouflé ! Dégoulinant !
Il s’adresse à la veuve Mouillefroc, l’apostrophe :
— Vous pouvez pas comprend’, vous, la mère ! Vot’ bonhomme, v’s’en faites vot’ deuil d’ bon cœur à force de vous avoir fait chier ensemb’ ! Une tête d’con, j’la voye d’ici ! Râleur, teigneux ! Son tiercé, télé-foot ! La pointe, connaît plus ! C’t’ moto qu’il a dégustée dans l’portrait, si v’voudrez qu’j’vous dise, c’t’une délivrerance pour vous ! Si, si ! Vous verrez, ma vieille ! ça va t’êt’ l’embellie, maint’nant ! La pipe au facteur tous les matins ! Un’ petite embroque du voisin d’palier su’ la table d’la cusine pendant que sa gerce est au marka. Moi, comprenez-vous-t-il, c’t’un ami que j’perdasse, pas un pot d’merde comme vot’ vieux ! Un être unique au monde. Beau, courageux, avec mon humour, mon intelligence, ma séduisance naturelle. Son nœud ? L’modèle en dessous du mien, mais alors branché sur la haute tension ! Un’ perte irréréparable pour les craquettes de ces dames ! Et sa maman, dites, sa chère maman ! Qu’est-ce è va d’viendre ?
Il pleure en trombe. En cataracte. En chasse d’eau !
Touché, Ferdinand, le prend à l’épaule.
— Allons, allons, murmure-t-il, il ne faut pas vous laisser abattre : le temps est un grand maître.
— Ecoutez-moi c’marchand de sapin qui joue les consoleurs ! s’emporte l’abdominal homme des neiges. On lui tronche sa mousmée, on y fait sauter ses contrebûches, et tout c’qu’il a pour vous r’monter l’mental, c’est « l’temps est un grand maître ! » Pauv’ crêpe, va ! J’ai bien eu raison d’l’embroquer princesse, ta rombiasse, Dugland, car j’sus pas près d’bouillaver après un tel malheur. Mon Sana ! C’qu’on a vécu ! Avec Pinuche, on formait tandem indélébile, tous les trois. Et puis voilà. Jamais je pourrerai rebaiser.
« Ma pauve’ Gisèle, vous aurez été mon dernier coup de rapière ; rappelez-vous-z’en bien en f’sant vot’ toilette. C’est comme qui direrait mon testament qu’vous allez mett’ à ch’val sur vot’ bidet ! L’dernier découillage d’un homme de paf, ma poulette ! Son chancre du cygne, comme qui dirait ! Sa tournée d’adieu ! Bon, allez, faut qu’j’m’emporte ailleurs. Bonne continuation à tous ! »
Il se retire en titubant. Comme sa queue continue de pendre hors de son futiau, telle la trompe d’un éléphant masqué, le fils Mouillefroc s’enhardit à lui signaler la chose :
— M’sieur ! M’sieur !
— Quoi-ce, gamin ?
— Votre bite !
Sa Majesté réagit.
— C’est vrai, constate-t-elle, j’ai l’air d’un poste à essence.
Il remet Mam’zelle Turlure dans ses foyers, remonte le pont-levis de sa fermeture Eclair.
La contredanse de Gisèle a chu de sa poche sans qu’il s’en aperçoive. Le mari déchu la ramasse et sourcille, volte vers sa bourgeoise.
Mais elle tient le dessus pour tout jamais, la Gisèle.
— Tu as quelque chose à dire, Petite Bite ? elle le cingle.
Il hoche la tête.
— Non, rien !
Bérurier demeure à deux jets de foutre de là. Il se traîne jusqu’à sa tanière comme l’ours blessé. En marchant, il psalmodie :
— Tonio, mon pote ! T’as pas pu m’faire ça ! C’est un con sevable ! Canner dans un zinc ! Après tous ces dangers féroces dont auquel tu as rechapé[7]. J’peux pas y croire, sale salaud ! M’faire ça à moi et à ta vieille ! Une femme si méritante, si digne, dont personne au monde ne sait faire la blanquette de veau mieux qu’elle ! Ah ! misérab’, disparaît’ en pleine fosse de large, à nous qu’on t’aimait tant ! Faut êt’ vermine dans ton genre, bordel !
Les gens se retournent pour voir ce gros homme sanguin et trébucheur pleurer à gros flocons et psalmodier d’inaudibles litanies.
Bon, il arrive chez lui. Sa vieille concierge Carabosse, avec laquelle il est en froid depuis des lustres, est stupéfaite de le voir ainsi dévasté. Malgré la vendetta rancie sous le harnais, elle ne peut se retenir d’un gourmand :
— Un malheur est arrivé, monsieur Bérurier ?
Le Mastar a senti l’espoir sous-tendu dans la question. Il s’arrête, la visionne trouble à travers ses larmes gélatineuses. Enfin, il murmure calmement :
— Tais ta gueule, sorcière, que sinon je t’encule à t’en faire éclater l’pot av’c mon chibre d’âne !
Il attend la réaction de la vioque, mais elle ne peut que bouche-béer.
Alors il ajoute, d’un ton affable, presque tout à fait gentil :
— Tu m’rappelles un rat crevé qu’ j’avais trouvé dans not’ grenier d’ la ferme. T’as ses yeux, sa moustache et tu pues aussi fort !
Ayant dit, il gravit les marches de pierre.
Chez lui, y a réunion tempestive. Sa grognasse, œuf corse, plus Pinaud, plus M. Blanc, plus Alfred le coiffeur. Ils sont debout, blafards (y compris Jérémie malgré son sénégalisme avancé).
Ils se taisent. Ne se regardent pas. Juste le bout de leurs chaussures.
L’arrivée du Gros conjugue les huit z’yeux sur lui. A son visage tragique, ils savent qu’il sait. Eux saucisses.
Béru se sent veuf de San-Antonio. Orphelin, aussi. Et puis apatride et légèrement excommunié sur les bords. Il est dénué, dénutri, expectoré par l’existence gueusarde. Il va au fauteuil voltaire hérité par Berthe de sa marraine qui était postière à Moncheval-Augallot (Orne), s’y dépose avec harasserie.
On continue de se taire dans le Landerneau. Berthe rompt la première :
— T’as du blanc d’œuf sur ton futal, Sandre !
Voilà ce qu’elle trouve à dire, la vachasse. Juste ça. A un moment aussi calamitesque !
Il regarde son bénouze et répond :
— C’est pas du blanc d’œuf, c’est du foutre.
— Ah bon, elle fait. Parce que le blanc d’œuf, ça part pas.
L’échange ressemble à une pierre lancée dans un puits profond et qui n’en finit pas de ricocher contre les parois, éveillant des échos moyen âgeux de douves.
Alfred intervient :
— Quand la nouvelle est tombée je suis venu immédiatement.
Alexandre-Benoît acquiesce :
— T’as eu raison, merlan. Plus on est de fous plus on rit !
Ce cynisme blesse les sensibilités et les paupières s’embuent sans but.
— Faut se secouer, déclare Berthe ; le temps est un grand maître.
L’expression alerte Béru.
— V’s’entendez cette chiasse ambulante, les gars ? Sana disparaît et tout ce qu’è trouve à dire, la grosse seringue, c’est que « I’ temps est un grand maître ». Mais caisse y z’ont tous à déconner quand c’est pas l’ moment, Seigneur Dieu ?
Puis, à Pinuche :
— Mâme Félicie est au courant ?
— Pas encore. Antoine venait de l’envoyer faire une cure en Roumanie, pour la régénération des cellules ; c’est moi qui lui avais donné l’adresse. Mme Pinaud s’y trouve encore présentement.
— Faut la préviendre, dit le Gravos.
— Hélas, admet Pinaud.
Il est élégant depuis qu’il a fait fortune en trouvant une amélioration de ses ventes pour un pré-électric-shave ricain. Un sénateur amerlock, tu croirais. Glabre, distingué.
C’est alors que Jérémie Blanc, qui n’a encore pas moufté, prend le crachoir.
— Je voudrais vous dire quelque chose, murmure-t-il.
Béru est à ce point accablé qu’il en oublie son racisme foncier. Au contraire, Blanc lui devient sympa. N’est-il pas une « invention » de San-Antonio ? N’est-ce pas le commissaire qui l’a découvert, formé et affûté ? Te se met à le considérer comme un enfant naturel du cher disparu.
— Cause, petit Noirpiot !
— Vous allez probablement prendre ce que je vais dire avec incrédulité, mais j’ai le devoir de vous le révéler. Vous n’ignorez pas que le père de Ramadé, ma femme, est sorcier dans notre village, sur la rive du fleuve Sénégal. Il se trouve actuellement chez nous, à Paris. C’est la première fois qu’il vient en France depuis qu’il a servi dans les tirailleurs sénégalais. Lorsque le flash d’information a annoncé la triste nouvelle, il était assis devant le poste de télé. Vous devinez nos réactions dans la famille ! Des cris, des larmes à n’en plus finir. Mon beau-père nous a demandé ce qui nous arrivait ; on lui a expliqué. Alors il a fait le signe du toucan dans le grand baobab.
— C’est comment cela ? questionne la Bérurière encuriosée.
— Je n’ai pas le droit de reproduire un geste sacré, s’excuse Jérémie.
Et il poursuit :
— Mon beau-père nous a alors déclaré : « Cet homme n’est pas mort ; son goulougou se trouve toujours sur cette terre, près du plafond. »
— Près du plafond ? se permet de risquer César Pinaud.
— Ainsi a parlé l’un des derniers grands sorciers du Sénégal, déclare M. Blanc avec une gravité exceptionnelle.
— Il a tout de même pas la science infusée, bougonne Béru. T’as vu les paves du zinc ? En pleine Atlantique, à deux cents kilomètres de la côte, dans une eau glaciale. Comment t’est-ce aurait-il survivu ? Un crachat pareil, les mecs ! Le big valdingue ! Impossib’ !
— Puis-je maintenant vous faire part de mes réflexions, mes chers amis ? sollicite le négro.
— On t’ouït, mec.
— Lorsque le vol Genève-Montréal a brutalement cessé d’émettre, l’avion survolait le Labrador, par conséquent il avait franchi l’Atlantique. Il faudrait donc imaginer qu’il aurait fait demi-tour ?
— Si ses appareils auraient foiré, pourquoi pas ? objecte le Gros.
— Même privé du concours de ses instruments de navigation le pilote pouvait distinguer la mer de la terre.
— Mais peut-être lui était-il impossible de contrôler l’avion ? soupire Pinaud.
— Un D.C. 10 qui n’a plus de possibilité de manœuvre ne parcourt pas plusieurs centaines de kilomètres ! riposte Jérémie.
Alfred qui se passionne pour l’histoire demande au Noirpiot :
— Dites-nous le fond de votre pensée, monsieur Blanc.
Le grand primate pensant hoche sa belle tête crépue. Il ressemble à Sydney Poitier, cézigue. Baraqué comme un médaillé olympique, un regard de feu, pétillant d’intelligence, des ratiches carnassières qui lui mériteraient un contrat d’Email Diamant.
Jérémie porte un jean foncé, un blouson de couleur chocolat qui forme avec sa peau un camaïeu intéressant, un tee-shirt jaune paille. Il sent le nègre lavé et le déodorant corporel de luxe. Le voilà qui se met à arpenter l’apparte des Béru sous le regard convoiteur de la grosse Bertha, laquelle se flanquerait volontiers cet étalon entre les jambons. Elle a tâté d’un peu tout, au cours de son aventureuse vie sexuelle, dame Béru, mais sa collection de négus est assez courte.
— Le fond de ma pensée ? fait tout à coup Jérémie Blanc. Le fond de ma pensée, c’est que San-Antonio vit toujours et que ce crash de l’avion n’est pas aussi simple qu’on a l’air de l’admettre.
Béru fait une chose dont onc ne l’eusse cru (ou Lustucru, au choix) capable : il s’arrache à son fauteuil et va donner l’accolade à l’inspecteur Blanc.
— Mec, déclare-t-il, c’est pas la peine d’ se tirlipoter la peau des couilles ; j’sens qu’t’as raison ; t’es noir, j’en conviens, mais t’as du chou. Allons voir ton beau-dabe !